Universitaires français : des anticapitalistes athées de gauche ?

Pourquoi les universitaires sont-ils majoritairement progressistes ?

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Professeur au tableau dans un cours de mathématiques (Crédits : Université de Montréal, licence CC-BY-NC-SA 2.0), via Flickr.

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Universitaires français : des anticapitalistes athées de gauche ?

Publié le 31 octobre 2015
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Par Thomas Renault.

Professeur au tableau dans un cours de mathématiques (Crédits : Université de Montréal, licence CC-BY-NC-SA 2.0), via Flickr.
Professeur au tableau dans un cours de mathématiques (Crédits : Université de Montréal, licence CC-BY-NC-SA 2.0), via Flickr.

 

Dans un article publié sur The Conversation intitulé « Chercheur, dis-moi qui tu es », Abel François (Lille 1) et Raul Magni-Berton (SciencesPo Grenoble) présentent les résultats d’une étude permettant de mieux comprendre les motivations, les valeurs et les convictions des chercheurs et universitaires français.

En étudiant les réponses de 2000 universitaires et chercheurs, François et Magni-Berton montrent que les universitaires sont majoritairement de gauche (73%, contre 36% dans l’ensemble de la population), majoritairement athée (50%, contre 18% dans l’ensemble de la population) et rejettent massivement l’économie de marché, en défendant avec ferveur l’État et son rôle de régulateur économique. Les auteurs émettent alors une hypothèse « peu romanesque » pour expliquer certains de leurs résultats, en écartant ainsi le côté « apôtre de la science, humaniste et progressiste » :

« Les universitaires sont autant de gauche que les autres fonctionnaires ayant un haut niveau de diplôme. […] Tout cela est conforme à l’idée que l’État les forme et les emploie, et qu’ils le lui rendent bien. » 

Paf !

Lire l’intégralité de l’article sur theconversation.com.

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  • Pas une surprise du tout…par contre je route très fortement que seuls 18% des Français soient athées ! Nous sommes clairement bien plus nombreux, surtout qu’ils représentent 16% des Américains alors qu’il s’agit d’un pays autrement plus religieux que la France ! Selon une enquête mondiale du respecté Pew Center les athées représenteront 42% de la population française en 2050, devançant les chrétiens pour la première fois, la croissance des athées en France est d’ailleurs supérieure à celle de l’Islam.

    • +1. Je revendique ma culture chrétienne mais je me sens complètement athe. 18% ça me parait très faible. Selon la maniere dont la question est posée je me serais peut-être trouvé dans les 82%.

    • Ce n’est pas parce que l’on n’est pas religieux que l’on est athée, on peut aussi être agnostique ou catholique non pratiquant

    • Un très grand nombre de Français est attaché à la religion catholique sans pour autant la pratiquer ni même adhérer à tous ses enseignements. Un peu comme ils se sentent membres de leur famille même si tatie truc est lourdingue, et qu’ils ne vont pas très souvent aux réunions familiales.

      Athée, c’est autre chose que « pas pratiquant », « pas religieux », « pas concerné », « agnostique », « en recherche »… Non, un athée est un croyant religieux, dont la religion est basée sur le postulat (aussi indémontrable que sa réciproque), défendu mordicus, malgré l’impossibilité de le prouver, « dieu n’existe pas ».

      • Ho, j’oubliais la fin.
        Pas étonnant alors que les USA aient même plus d’athées que la France : c’est un pays plus religieux, les gens s’attachent beaucoup aux croyances spirituelles, quelles qu’elles soient. Il y a aussi plus de « satanistes » revendiqués que n’importe où ailleurs.

        • C’est un domaine où le flou règne: en fait, chacun, probablement, a sa forme personnelle de « spiritualité »: la question de savoir « d’où l’on vient, qui l’on est et où on va (en particulier après la mort) », se pose sans doute à tout le monde, un jour ou l’autre et chacun y apporte sa réponse (souvent incertaine, comme le montre le « pari de Pascal », et plus rarement une conviction ferme et définitive englobant tous les côtés d’une « chapelle » quelconque de ce qu’il faut bien appeler alors une « doctrine »: c’est sans doute dans les mouvements « sectaires » ou « fanatiques religieux » ou parmi les athéistes militants qu’on peut les retrouver).

          Donc, à côté des « doctrinaires », y compris les athéistes purs et durs, le gros de la population mondiale peut ressentir essentiellement une option incertaine, intime et personnelle, que le doute n’épargnera pas, de temps en temps, tout en ayant une attitude publique de convention.

          Ainsi, je suis persuadé que toutes les guerres de religion n’étaient bien qu’une lutte pour le pouvoir entre groupes se disant « appartenir » à telle ou telle conviction: c’est encore le cas, au Moyen Orient, entre Chiites et Sunnites, alors que l’Islam s’étend aussi à bien d’autres groupes moins représentatifs.

          De même, si l’occident actuel est clairement d’origine culturelle d’inspiration chrétienne jusqu’à Byzance, depuis de nombreux siècles et, plus récemment, bien au-delà (en Afrique, Asie et Amérique du Sud …, il est loin d’adapter sa vérité spirituelle actuelle selon la doctrine de l’Église Catholique Romaine et tous les propos du pape!

          C’est en cela qu’on peut se sentir chrétien ou agnostique et aussi libre que libéral!

      • Si Dieu existe qu’il se montre. Je ne crois qu’après constatation.

      • Tout le problème est là en effet : il est impossible de démontrer l’inexistence de quoi que se soit (cf la théière de Russel).
        Mais du coup, il ne faut pas inverser la charge de la preuve : c’est à celui qui veut démontrer l’existence de quelque chose de le faire. Et comme il semble compliqué de démontrer l’existence de Dieu, la seule posture valable pour un athée est à mon sens l’agnosticisme. C’est d’ailleurs mon cas, je ne crois pas mais n’ai pas la prétention de vouloir démontrer que Dieu n’existe pas, même si ça me semble hautement improbable…

        • Comme dit plus haut: cela fait appel à une dimension de l’esprit humain dite « spiritualité » tout à fait privée et personnelle (mais dont certaines preuves scientifiques existent), à côté du côté « affectif », « apprentissage », qu’ « on ne voit pas non plus »!

          Il est clair qu’on en hérite d’abord du milieu où on a grandi, par la génétique, l’éducation et l’instruction: ce sont les mêmes ingrédients qui après nos premières expériences personnelles, pourront remettre en question « l’héritage » pour l’adapter selon nos choix plus personnels: en adoptant ou en réagissant!

          Dans le pire des cas, nous aurons été endoctrinés sévèrement ce qui risque de rendre notre réaction difficile, éventuellement culpabilisante, parfois violente.

          Théoriquement, en « spiritualité » (domaine de l’intime, strictement privé), le libre choix est la règle, l’attitude publique s’adaptant aux conventions (ou pas!).

          Il n’y a donc guère de rationalité à chercher là: je ne crois pas qu’il y ait des « croyants » rationnels sans doute survenant un jour ou l’autre.

          Même en science, il persiste plus de questions que de certitudes, dans tous les domaines.

          Il n’est donc pas anormal de ne pouvoir décider si un « créateur » est à l’origine du « Big Bang » ou pas: la réponse incertaine est une option personnelle qui change les données du problème, même en voulant rester rationnel!

          Il n’est donc pas idiot de croire qu’entre les croyants convaincus et les athées convaincus, il y a la place pour la grande majorité de la population qui, raisonnablement, doit bien avouer qu’elle doute, a douté ou doutera d’avoir la réponse!

      • Non, l’athéisme n’est pas une religion.

        L’athéisme est un positionnement intellectuel qui rejette toute forme de croyance religieuse.

        Cela n’interdit pas à l’athée de croire, d’espérer, d’être attaché à ses racines chrétienne ( ou autres ).

        Il n’y a pas de postulat en la non-existence d’un dieu qui fonde l’athéisme. Il n’y a pas de postulats autres que scientifique.

        C’est simple.

        Les religieux tentent de faire passer l’athéisme pour une religion car on a depuis longtemps démontré leurs multiples erreur scientifique.
        Le raisonnement est alors simple: « si l’athéisme est une religion alors il se trompe tout comme nous ».
        Il en résulte une posture relativiste où tout se vaut. Ce qui est évidemment faux.

        Là ou l’athéisme à pu s’approcher d’une religion s’est des lors que des athées se sont regroupés en associations, club ou autre.
        Mais là ce n’est plus de la théologie mais de la socio qu’on pourrai en faire.

        • Ben, c’est un peu (beaucoup) le sens de « athéisme » « doctrine qui postule fermement qu’il n’y a pas de dieu »…

          Mais bon, si ça peut vous faire plaisir de réinventer la langue pour vous sentir à l’aise dans votre spiritualité, faites donc. Mais ne soyez pas étonné que les gens ne vous comprennent pas bien quand vous parlez de ça !

        • Il y a des « croyants »; il y a des athées! C’est aussi vrai qu’il y a des « noirs » et des « blancs ».

          Sauf que dans le second cas, une distinction de couleur peut être perçue scientifiquement, alors que la science qui base nombre de ses raisonnements sur le lien de cause à effet sans en percevoir forcément le but qui ne peut pas exister sauf à obéir à un déterminisme d’origine « X ».

          Il est normal, pour un esprit humain d’agir sur des « faits » constatés et en analysant les causes, on cherche à se protéger des effets (le but) en agissant: exemple: le barrage qui permet de réguler le débit des eaux évitant une inondation.

          C’est bien l’homme qui crée le déterminisme du barrage.

          Il est donc très humain après autant de recherches que l’homme recherche une cause au « big bang » primitif comme à la dynamique supposée des éléments premiers issus du « big bang » pour finir par produire un « être » capable d’imaginer un « big bang » à l’origine de l’univers qu lui a donné naissance!

          La première réponse, strictement scientifique, est de dire que l’origine du « big bang » est inconnu.

          La plupart des humains rationnels actuels ont imaginé qu’il fallait un peu plus que le hasard (de moins en moins constaté) n’est peut-être pas la seule cause à l’origine du « big bang », ce qui ne ferait que reporter le problème, mais qu’à l’origine de tout, il fallait une « Cause », quel que soit le nom qu’on lui donne.

          Donc sans explication de l’origine du complexe matière-énergie qui a donné le « big bang », il est logique de concevoir, voire de « déifier » soit ce « complexe matière-énergie », soit le mystère de l’origine de ce complexe: de tout temps, l’homme a déifié l’origine de ce qu’il ne comprenait pas. Donc, à défaut de comprendre, on peut appeler dieu, l’origine du « big bang » mais remplacer ce dieu par « rien du tout » ne satisfait pas la curiosité humaine! C’est le contraire de tout le raisonnement scientifique qui bute sur ce problème, vu qu’aucune théorie n’a prouvé sa validité au temps « T » du « big bang », alors qu’il n’existait sans doute pas « d’avant » ni aucune autre dimension utilisée actuellement!

          En cela, la science pourra s’opposer à la conception d’un dieu, quand son explication sera disponible et rationnelle, ce qui n’est pas le cas et cela ne satisfait donc en rien l’esprit.

          N.B. Le « big bang » n’est toujours qu’une hypothèse qui ne pourra jamais (probablement) être démontrée par l’expérience, ce qui reste une exigence de la méthode scientifique nécessaire pour établir que l’hypothèse est « vraie et vérifiée »!

          Le doute a donc un bel avenir devant lui!

        • L’athéisme est une religion : elle repose sur des dogmes.

          Le principal est « de rejeter toute forme de croyance religieuse » : vous pourrez tourner le paradoxe dans tous les sens, mais c’est un dogme parce qu’il introduit une vérité qui n’a aucune justification autre qu’ontologique.
          Le second dogme est « scientifique » et par cela, il rejette « de facto » toute métaphysique, ce qui est entièrement ridicule et hermétique.

          Les vérités scientifiques ne sont que des explications formelles du monde. Elle n’ont d’autre sens que le système formel sur lequel elles reposent, c’est-à-dire le langage et la raison qui lui est associée.

          Les athées entretiennent une guerre de religion, parce qu’ils considèrent que la science procède du monde et que le monde procède de la science. Ce qui est absolument vrai, mais uniquement à l’intérieur d’un système formel : la science est humaine et divine, si l’on considère la religion non pas comme « anti-scientifique » mais comme métaphysique.

          La science permet d’exprimer une vision humaine (compréhensible à l’ensemble de l’espèce humaine) de la réalité. Dire que cette vision est unique et vraie n’est que pure arrogance, nombrilisme et obscurantisme.

          • Non, l’athéisme n’est pas une religion, il faut être sacrément tordu pour affirmer un truc pareil. L’athéisme n’a ni temple, ni Dieu, ni livre sacré…Faut arrêter de raconter n’importe quoi 5 minutes, ou aller chez le psy…

            • Une religion se définit par ses dogmes pas par son culte ou son église. Vous tenez le même discours que les ceux qui prétendent que le boudhisme n’est pas une religion.

          • L’athéisme est autant une religion que l’abstinence sexuelle est une position du Kamasutra.

      • Tres bien vu le fait que l’athéisme a la française est, en fait, une vraie religion, avec ses dogmes, ses ayatollahs, ses rites, ses grands prêtres, etc, tout cela très différent de la laïcité, qui est une forme de neutralisme …

        • Ou pas. Au niveau individuel ca peut juste etre le fait de trouver que touts ces trucs sur la vie après la mort, l’entité supérieure qui nous guide/domine/juge/rotège etc… ont autant valur de vérité que le père Noël (encore qui lui au moins a existé: ssint Nicolas en Turquie…)

    • « je doute très fortement que seuls 18% des Français soient athées ! »
      Non, si la question fut posée convenablement.
      La société est athée, et on voit les résultats dans les positions affirmées par les gens formatés (diplômés) !
      Un de vos commentateurs fait la remarque sur la « pratique religieuse » où il est indubitable que l’influence de l’idéologie dominante (au sens marxien) fait des ravages dans le peuple aux deux bouts (les ignorants et les « sachant »).
      Une remarque de synthèse de ma réflexion :
      l’aphorisme d’Alain Besançon membre de l’Institut ,
      « Ils croient qu’ils savent, ils ne SAVENT pas qu’ils CROIENT ».
      Je confesse mon propos est désobligeant pour les universitaires

  • Le genre d’échange de bons services idéologiques avancé en explication ne me convainc pas. Quand on choisit d’être fonctionnaire, c’est d’abord parce qu’on ne s’imagine pas gagner sa vie dans le système capitaliste suivant ses règles. Un mélange de [dé]goûts et surtout de craintes. Une préférence pour l’avancement à l’ancienneté plutôt qu’au mérite — non qu’on pense ne pas être méritant, mais on a peur que ce ne soit pas reconnu par le système capitaliste –, pour le déterminisme plutôt que l’aléatoire, pour la régulation plutôt que le pragmatisme. La peur d’être arnaqué si l’on n’a pas la force étatique mobilisée à ses côtés, car tout échange commercial ferait un gagnant (escroc par définition) et un perdant (l’honnête et moral citoyen).
    A l’appui de cette pré-existence des opinions anticapitalistes et de gauche chez ceux qui choisiront une carrière dans l’enseignement et la recherche publique, on a d’autres traits systématiques chez nos universitaires : la foi dans la théorie, quand bien même elle serait contredite par l’expérience, le conformisme (labos de recherche peu performants, chercheurs brillants émigrant systématiquement), le clientélisme (focalisation sur les thèmes dits responsables et citoyens, rejet des applications industrielles), le refus de cumuler une activité privée, pourtant permise, de valorisation commerciale des compétences.

    • Il y a du vrai dans ce que vous dites, mais ce vrai n’est pas suffisant pour les enseignants chercheurs. Ils restent tout autant de gauche etc. quand ils oeuvrent dans des universités privées, des grandes écoles, à l’étranger, etc. Et dans le même temps, quelqu’un qui choisit de devenir enseignant chercheur n’a pas tellement le choix. C’est la fac ou une grande école, point. Certes il y a, dans quelques domaines précis, des centres de recherche privés (pharmacie, finance, ingénierie/électronique) mais ça reste restreint et ce n’est pas « LA RECHERCHE » avec la liberté et la possibilité de faire « reculer la frontière » qui fait pétiller les yeux du doctorant…
      Moi même, tout anarcho-capitaliste et catholique que je suis j’ai commencé ma carrière comme maître de conférences à l’université (au milieu de gauchistes anti-capitalistes athées) pour ensuite sévir en grande école avec des collègues au moins autant gauchistes anti-capitalistes athées… ET les collègues français que je fréquente et qui travaillent aux USA, en GB, etc. sont aussi généralement de même orientation (gaucho anti-capitalistes). Même les américains, les anglais, les hong-kongais ou les israéliens sont globalement « de gauche » et peu religieux.

    • J’approuve votre point de vue qui est donc la sélection des chercheurs selon une certaine « attitude » commune qui les rapproche et je crois qu’il est vrai qu’en étant estampillé « chercheure CNRS », par exemple, on jouit d’une sorte de prestige désintéressé qui, travaillant pour l’état, ne peut donc être suspecté de la « vénalité vulgaire » de ceux qui travaillent pour le privé, le profit personnel, ou autres sombres suspicions, comme si il était normal de chercher pour une science désincarnée, juste « pour l’art »! Comme disait quelqu’un: « c’est d’autant plus beau que c’est inutile »!

      On comprend aussi que c’est chercheurs, comme l’état, soiten désargenté et manquent des moyens minimum pour accomplir leur « mission »!

      Idem pour les idéaux de gauche: pour le « bien du peuple »sans céder à ces intentions « crapuleuses » (dans le sens de crime « crapuleux »: mon intérêt matériel immédiat jugé prioritaire sur l’intérêt légitime des personnes).

      Il en va de même de la voie hiérarchique qui vous formate et vous confine dans votre humilité vertueuse, tuant ainsi autant l’ambition personnelle que l’initiative personnelle issue du rêve perdu de « découvreur » qui, on peut le comprendre, a besoin qu’on lui donne les moyens de se consacrer à ses idées sorties de sa féconde imagination dans le créneau qui le passionne: toutes conditions que nécessitent les résultats grâce à l’exploitation d’une idée poursuivie avec un acharnement motivé qui vous mobilise entièrement 24 heures sur 24!

      Les « génies » sont rares: ils n’existent pas dans toutes les universités qu’on trouve maintenant dans tous les « coins » du pays: déjà quand une nation en a 5 ou 6, c’est bien! Les autres sont plus ou moins experts, brillants ou « normaux »! Ils connaissent de façon plus ou moins étendue mais ils ne créent rien de neuf!

      Dire que c’est quand les déplacements étaient difficiles, qu’on traversait l’Europe pour aller écouter un « Maître »!

      Il n’y a donc rien d’anormal que des industriels fortunés sponsorisent généreusement leur université qui dans un système concurrentiel, aux U.S.A., devient une pépinière de talents! (Toutes les universités américaines ne brillent pas de la même notoriété comme des sources de prix Nobel! Pendant mes études, j’ai eu cours avec un « Nobel » de ce petit pays: une expérience qui m’a marquée tant on changeait de registre!).

      Et, en fait, comme « en religion », le chercheur du « secteur public » entre au CNRS comme une novice au couvent: faire abstraction de soi pour se soumettre à la règle, respecter l’autorité qui dicte la règle, le tout, bien sûr pour votre bien si vous en adoptez les idées, la rébellion n’étant pas tolérée: l’inverse de l’idéal de liberté individuelle de la philosophie libérale! Il est normal que la recherche publique se passe de toute religion: elle en prend la place quitte à virer sa cuti avec le prochain gouvernement!

  • Ce passage éclairant du lien fourni à la fin de votre article :
    « Le facteur qui explique le mieux l’anticapitalisme des universitaires est la rupture qu’ils perçoivent entre le marché et l’école. Lorsqu’ils pensent que des diplômes élevés mènent spontanément à de gros salaires, ils ne rejettent pas le marché. Le rejet apparaît lorsqu’ils croient que le marché ne récompense pas assez le succès scolaire. Cet attachement à l’inégalité scolaire se voit tout au long de leurs réponses. » 
    C’est en effet une vieille raison invoquée pour expliquer le peu d’amour des intellectuels pour le libéralisme. Raymond Boudon en parle dans son remarquable Pourquoi les intellectuels n’aiment pas le libéralisme ( http://www.amazon.fr/Pourquoi-intellectuels-naiment-pas-libéralisme/dp/2738113982 ).

    • Le marché récompense le succès scolaire mais uniquement dans 2 cas : Quand le chômage est faible car la compétition des entreprises pour les talents leur donne l’avantage, et enfin quand les études sont réalisées dans des domaines où il y a une demande (donc exit les études de philo, lettres ou géographie).

      • Les études que vous excluez donnent une formation générale essentielle, en gros elle vous apprend à réfléchir, à analyser et à retranscrire vos idées d’une façon compréhensible par les autres.
        Complété avec n’importe quelle formation technique, vous faites ce que vous voulez.
        Une formation purement technique ou scientifique est loin de vous apporter la même chose, même si vous êtes plus rapidement opérationnel.

        • Je n’ai pas dit que ces matières n’ont pas d’intérêt ou n’apportent rien, seulement le fait que le chômage et bas salaires sont plus courants dans ces domaines car trop de gens les étudient malgré la faible demande pour ces étudiants.
          C’est la réalité…

        • Les entreprises, surtout grandes et moyennes, sont bourrées jusqu’à la gueule de cet sorte d’individus qui se croient omnipotent et omniscient parce qu’ils ont fait des études « généralistes » et donc qu’ils sont « bons partout » grâce à la « puissance de leur esprit d’analyse ». Ce genre de billevesée ne tient que par la propension de l’homme à avoir un besoin quasiment pathologique de hiérarchie. La quantité d’erreurs et de foirage mémorable que ces « esprits d’exception » engendre est proprement hallucinant et ne justifie en rien le ce mythe. J’échange sans hésitation un bac +10 contre un self made man avec 10 ans d’expérience dans le réel…

          • Un peu comme ceux qui sortent de l’ENA et qui pantouflent ensuite.

          • Il ne faut pas dire cela: c’est exagéré: après 12 ans d’école, de collège et de lycée, on devrait avoir une formation générale solide (sinon, cela consacre l’échec de L’E.N.), une façon de réfléchir fonctionnelle et efficace, une expression claire, une orthographe satisfaisante, les bases mathématiques et scientifiques théoriques suffisantes pour pouvoir comprendre à quelle théorie raccrocher un problème technique, bref une aptitude à aborder le cycle supérieur, sans « prépa » spécifique: ce serait l’idéal, mais ce n’est pas le cas. (Il y a donc un problème)

            Maintenant, certains n’ont pas encore la « maturité » et l’autonomie suffisante pour se débrouiller individuellement! ls choisissent donc une filière sans trop de risque d’en être rejeté, sachant aussi qu’on y a moins de chance d’échouer. Le danger, après, plus tard, c’est qu’ils utilisent, au travail, leur discours quand on attend des renseignements techniques précis ou un langage commercial clair!

            C’est très répandu, en France où on a l’art de tout vous dépeindre en « rose et violette » mais sans jamais entrer dans le concret, le vif du sujet: quoi? quelle qualité? combien? quel prix? quand? et qui s’occupe de quoi?

            C’est très énervant! et le bon repas n’était pas le but en se déplaçant! Il faudra vous y faire: on discute d’abord; on va bouffer après, si on conclut. Sachez que vous êtes en concurrence: on se déplace pour signer ou pas: c’est sérieux! Bavarder, ce ne l’est pas!

        • Les lettreux n’analysent rien et ne réfléchissent pas plus que les scientifiques. En outre, ils sont incapables de comprendre le monde qui les entoure contrairement aux scientifiques.

          Bref …

      • Vous croyez au même mythe que les universitaires et qui est la raison pour laquelle ils rejettent le marché : celui selon lequel seul les compétences technologiques seraient « marchande » ce qui est complètement faux : le marché n’est pas du tout utilitariste mais psychologique : toute valeur trouve ça place dans le marché : l’art, la mode, le loisir, le sport …. ne peuvent vivre que dans un marché libre.c’est justement quand le vien n’est pas « nécessaire » que le marché prend tout son sens.

        Les universitaires détestent le marché parce qu’ils pensent que l’on trouve en cherchant dans l’absolu, alors que le progrès est relatif : il n’a de sens que par son usage : ce n’est pas la politique qui a émancipé les femmes au 20 eme siècle, mais l’électroménager. Les universitaires pensent le contraire.

        • C’est assez vrai.
          On pourrait même dire que les universitaires haïssent le marché car ils pensent qu’ils devraient être les chefs de tout (les « rois philosophes » de Platon/Socrate) alors qu’ils n’ont pas de pouvoir de décision dans un système de marché, sauf cas exceptionnel.

          • Il en va sans doute des chercheurs français du « public », dans ce que vous dites, bien sûr.

            Mais quand un Français exceptionnel se fait recruter par les U.S.A. à cause de sa valeur connue hors de France, croyez bien que les conditions de travail, les moyens et la rémunération se discutent, les objectifs aussi. Maintenant si les objectifs ne sont pas atteints, tout peut être remis en cause, évidemment!

            • Les petites mains sont aussi mal payés aux USA qu’en France. Suffit de discuter deux minutes avec quelques post-docs.

              Aux USA, ceux qui profitent du pognon sont les pontes et les administratifs. Certainement pas le jeune docteur.

    • J’ai aussi tout de suite pensé à ce livre en lisant l’article. Je vous le conseille aussi.

  • Normal que les universitaires haissent le marché car en économie de marché, ils seraient payé à leurs justes valeurs (càd pas grand à chose). A noter qu’il y a de grandes différences entre facultés (dans les facs de droit ou d’économie, les universitaires sont moins à gauche et ont tendance à être plus pro marché que dans les facs de sciences sociales). Les facultés de sciences sociales sont sans doute celles où la proportion d’universitaires de gauche est la plus grande (plus de 90 %) et où en plus, les universitaires de gauche sont très à gauche (en gros, ils sont en général d’extrême gauche). On peut comme par hasard voir que les facs ayant le moins d’utilité sont celles les plus à gauche.

  • La notion « gauche » varie d’une faculté à une autre. Par exemple, aux USA (et dans la plupart des pays occidentaux), les économistes de gauche sont en général de centre gauche alors que les sociologues sont en général d’extrême gauche dans la plupart des pays occidentaux. Alors entre un universitaire de gauche modéré (économiste) et un universitaire d’extrême gauche(sociologue), il y a bien plus de différence qu’entre un universitaire de gauche modéré et qu’un universitaire de droite modérée

    • Je me demande quel accueil ils font à un libéral classique à Berkeley.

      • En vrai ? Plutôt bon, si le libéral classique est de bon niveau. Mais ça ne serait le cas que des enseignants, eux même de bon niveau. Les étudiants ? Hum, ça sent bon le pilori !

    • Preuve de plus que les « sciences humaines » ne sont pas des sciences! La science est indifférente à l’opinion, religieuse ou politique, la science a sa logique propre, internationale, à respecter si on veut être pris au sérieux!

      • N’importe quoi. Vous êtes bien naïf si vous croyez vraiment à ce genre fable.
        Comme s’il n’y avait aucune interférence politique dans la recherche des sciences dures ! Comme si la recherche actuelle sur le climat ne nous offrait pas un triste spectacle, par exemple ! Comme si on ne voyait jamais de scientifiques propager leurs idéologies dans les médias, en usant de leur statut comme argument d’autorité !!…

        • Il est bien plus difficile de faire transmettre ses idéaux dans un article de mathématique que dans un article de sociologie.

  • Je vois deux autres raisons qui expliquent que les universitaires soient de gauche.
    La première c’est que les universitaires sont en général totalement déconnecté du monde réel. Or, c’est bien connu que la gauche a tendance à être déconnecté de la réalité.
    La seconde, il y a une certaine arrogance chez les universitaires se croyant plus capable que les autres gens et se prennent pour une élite qui est plus apte à gérer la vie des gens que les gens eux même, qui est apte à gouverner la société et à changer les choses. Or cette arrogance se retrouve chez tous les étatistes (mais plus particulièrement chez les gauchistes). Cela explique la haine du marché.

    • C’est le mythe constructiviste ou scientiste. Avec suffisamment d’expertise ont peut « régler » tous les « problèmes » de la société. Et si au passage on fait quelques millions de mort ou qu’on piétine les liberté individuelles et bien « on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs ». la plupart des maoïstes, trotskystes et autres pourvoyeurs d’homme nouveau étaient (ou sont encore) des universitaires.

      • Ils veulent réifier les individus en de simples processus, les choix individuels deviennent pour eux des problèmes à résoudre dans la « grande équation »…

        • Voilà 3 réflexions bien pessimistes, me semble-t-il!

          Il est possible et surtout vraisemblable que, jouissant d’un sort qui n’est pas « commun », ils veuillent surtout se rassurer sur eux-mêmes et se ranger dans les exceptions du régime qui évite à ses « protégés » les mauvais traitements et sacrifices qu’il impose aux autres citoyens de la « masse » anonyme! Ce n’est pas le moment de se priver de ses partisans, bien évidemment.

          Pour le reste, un scientifique intelligent reconnait de bonne grâce, clairement, les limites de sa science, de son expertise, de ses connaissances, sans en faire un instrument à visée politique! Il n’y a pas de science sans humilité: on ne sait que trop bien qu’on en sait bien moins que tout ce qu’on voudrait, le but ultime n’étant pas de savoir mais d’en tirer les leçons utiles qui permettront de « FAIRE » ce qu’on ne peut faire encore maintenant. « Science sans conscience …

      • Georges Boudarel a eu l’occasion de mettre en pratique les principes du stalinisme au camp 113.

  • Autre raison qui explique la prédominance de la gauche dans les universitaires: le sectarisme. Si vous êtes de droite, vous auriez plus de mal (et dans certaines facultés, c’est même quasiment impossible) de réussir votre carrière universitaire. Je connais des gens (universitaires) qui ont eu des graves problèmes à cause du fait qu’ils n’étaient pas de gauche, en général, cela les a poussé à partir de l’université et à aller dans le secteur privé.
    Le sectarisme régnant dans les universitaires décourage voir empêche les gens de droite de faire une carrière universitaire. A noter que le sectarisme dépent fortement d’une faculté à l’autre (et même parfois d’une université à l’autre).
    C’est quand même interpellant de voir que bcp d’intellectuels dit de droite (c’est aussi la même chose pour les libéraux) sont des gens qui à la base sont de gauche (mais qui se sont éloignés de celle ci)

    • Ou la lutte des classes au sens libéral : ceux qui vivent de l’impôt, de la coercition, bref du non respect du droit naturel et les autres.
      Il ne font que défendre leur intérêts collectivement et ont une véritable conscience de classe de la chose publique…

      • Il est bien difficile (et sans doute toxique pour sa carrière ou les budgets pour son service), sans doute, de rester politiquement neutre ou indifférent dans un système dont la tête est un ministre, de son cabinet, de son administration, toujours à la recherche d’accroitre leur pouvoir à tous les échelons.

        En fin de compte, tout le monde vote et les fonctionnaires sont le métier le plus représenté parmi les députés!!!

  • Je suis agnostique et libéral sans pour autant nier la prépondérance du christianisme dans la culture européenne et dans le monde occidental, je reconnais qu’il a été un des vecteurs vers la formation du droit naturel (et donc du libéralisme) à partir du droit divin.

  • Pour moi, la raison principale du gauchisme des universitaires n’est pas dans l’article.

    Ce qui rend un homme « de gauche » c’est un sentiment écrasant de supériorité. Et ça, la plupart des universitaires en souffrent. Ils se pensent « plus intelligents » que les autres. Ce qui est vrai la plupart du temps, mais 1 homme génial reste en général « plus bête » que le marché qui compte des centaines, des milliers de gens presque aussi intelligents et qui poursuivent chacun, inlassablement, leur intérêt. La conviction d’avoir raison et que « les autres sont idiots » conduit à vouloir « faire le bien de tous malgré eux ». Pour y arriver, hop, on « modélise », donc on s’intéresse aux « groupes sociaux ». Socialisme de base. En outre il a été abondamment montré que plus l’intelligence est élevée plus on est facilement influençable, ayant le désir d’au moins sur un point se « couler dans la masse ». N’ayant contact avec « la masse » qu’à travers les media, les universitaires veulent à tout prix se conformer à la pensée dominante qui s’y trouve et sont souvent prêts à abandonner toute pensée critique, toute scientificité, pour s’y conformer (cf le « Réchauffement climatique anthropique »).

    L’autre raison cruciale est qu’enseignant-chercheur c’est une profession éminemment solitaire, isolée, coupée des gens, élitiste. Même et surtout « sociologue » ! Le besoin humain d’appartenance à un groupe fait que le chercheur aura du mal, même convaincu, à exprimer une opinion différente de celle de ses pairs. Il suffit alors qu’un petit nombre de militants « gauchistes » l’ouvrent et les autres se tairont ou diront ce que les « excités » disaient, peut-être (surement) en « nuançant » un peu, mais quand même. De plus le coté « élitiste » choque bon nombre de gens, qui ont « honte d’être brillants » et veulent compenser en « aidant les défavorisés »… Gauchisme encore.

    Les préférences exprimées sur des sujets dont la plupart se moquent finissent par devenir ce qu’ils « pensent croire »…

    • Il y a donc bien une différence entre un scientifique et un membre des « sciences humaines » qui, elles, permettent au « chercheur » d’émettre une opinion (trop souvent très personnelle) y compris à la télé, alors qu’un scientifique « vrai » qui promet la lune ne doit pas être cru, a priori!

    • Hayek esplique pourquoi les intellectuels sont socialistes

      • Un vrai libéral n’a pas à se priver d’imaginer une société idéale qui respecterait sa vision du libéralisme vrai sans nuire et sans en exclure la liberté des autres de penser autrement: là n’est pas la question.

        Le vrai problème est bien celui de la compatibilité du libéralisme avec le pouvoir et la façon de l’organiser pour qu’il réponde aux désirs des gens!

        Pour cela, les libéraux qui ne veulent ni nuire à autrui ni manquer de respect pour la liberté des autres, ont forcément du mal à s’imaginer à la tête de la société, dans la Vième, décidant, comme Fr.Hollande, seul, entouré de ses « conseillers » flagorneurs suce-pognon, pour toutes les autres personnes que vous appelez « les Français ».

        Il est clair que ce système n’a rien de très libéral! Et il est difficile de ne pas voir que le pouvoir compte sur ses « créatures » (les « clients » placés dans la fonction publique, de haut en bas de la pyramide) devenues forcément « intouchables », chercheurs compris. On néglige trop souvent le pouvoir de nomination du pouvoir: c’est pourtant avec eux qu’on étend sa toile!

        Donc, en fait, comment les libéraux français imagine la société qui conviendrait aux libéraux français et qui pourrait répondre à une majorité de « Français » sans nuire pour autant à la minorité?

        Pas facile! Mais sans pouvoir proposer quelque chose de concret en alternative, comment continuer à critiquer de façon justifiée, la manière des socialos ou autres qui ont un système forcément différent et qui ne conviendra pas aux libéraux?

  • Gauchisme, athéisme et anticapitalisme reposent tous les trois sur le même fondement : le déterminisme ou plus précisément, le déterminisme radical tel qu’élaboré au XIX° siècle avant que l’on ne découvre deux choses : que le monde n’est pas soumis au principe de causalité dans son domaine macro et micro : que le déterminisme n’est qu’un artefact à notre échelle et que notre interprétation du réel selon un modèle déterministe est dû entièrement au formalisme du langage que nous utilisons.

    La France a été profondément influencée au XIX° par l’état de l’art et l’état de l’art avant le milieu du XX°, n’avait qu’une religion : la raison et le déterminisme. D’où l’arrogance transcendantale des scientifiques de ce pays, arrogance de détenir la « vérité universelle », arrogance d’avoir toujours « raison », arrogance qui se transmet via l’éducnat à la grande majorité des gens, qui aux aussi nagent en pleine arrogance.

    Pour la grande majorité des athées, la religion est une atteinte à la raison et leur argumentation contre Dieu est déterministe : il n’existe aucune preuve raisonnable de l’existence de Dieu. Ce qui est à peu près aussi évident que de dire qu’il n’existe aucune preuve de l’existence du monde : le Monde tel que nous le voyons n’existe ainsi que par sa dimension ontologique : une pomme n’est qu’un ensemble de bosons dont la position n’est pas déterminée et elle n’a aucun sens perdue au milieu d’un Univers en expansion où son observation ne peut exister que dans un rayon restreint, observation qui comme toute observation, n’est pas neutre et invalide l’objet.

    Bref, les scientifiques, les déterministes sont en retard d’une guerre, mais ça, depuis 1939 on a l’habitude en France.

    • Votre opinion de la science est dépassée. Cela fait belle lurette que le déterminisme de papa ne permet plus de faire la science simplement dans le style action/réaction, cause/conséquence.
      Vous décrivez une science positiviste du 19ème.

      La science à évolué et c’est justement elle qui vous permet de dépasser aujourd’hui les simples liens de causalité apparente.

      Au contraire, plus elle avance moins la science est certaine de tout savoir, car elle abandonne le dogmatisme héritée d’une pensée religieuse. Car elle n’a plus a se battre contre une religion qui la réglementait dans un carcan.

      Depuis de l’eau à coulée, et on a bien compris que le monde n’est pas fait pour l’homme, donc que le dieu de la bible n’est pas.
      Au mieux une sorte d' »être suprême cause première » pouvait être jusqu’à que justement les simples rapports de causalité qui rendaient cet univers euclidien/newtonien si simple s’avèrent être bien plus complexes.

      On ne trouvera pas la réponse de l’existence de dieu dans l’univers mais bien dans les neurosciences. Quand le siège du fanatisme sera découvert on procèdera à son ablation. L’histoire des religions sera finie et l’homme aura rendu effective la vision du philosophe: « dieu est mort ».

      • Et le fanatisme anti-humain qui hante vos réponses ? On procédera aussi à son ablation ? Mais alors qui voudra procéder à l’ablation des autres formes de croyances ?

        Il y a un (hénorme) trou logique dans votre construction rassurante… et anti-libérale.

      • Et sinon, la causalité c’est quand même un poil le cœur de la relativité générale, donc d’une très grande part de la « science moderne »…

        • Laissez tomber!

          Quand on a l’audace d’utiliser la science pour tenter de se donner raison alors que la « vraie » science n’a jamais rien affirmé de tel, c’est qu’on n’a pas peur de prendre pour certitude ce qui balbutie à peine et d’en tirer la conclusion que cela justifiera une conception qu’on a déjà mais dont aucun scientifique n’a parlé jusqu’ici!

          Procédé essentiellement malhonnête! (des lobotomies peuvent vous priver de morale ou de sentiments: j’espère que notre ami « romaric » a prévenu Dieu de son projet d’amputer la partie de cerveau de « ses créatures » où siègent les convictions personnelles, religieuses ou pas! Je n’atteindrai pas le point Godwin!

      • Oui, l’immense majorité des scientifiques Français (et des Français) sont positivistes et leur croyances intégristes datent du XIX° siècle : un matinage de religion de l’homme et de connaissance pseudo scientifique. Oui c’est bien ce que j’ai écrit.

        Vous avez vu le nombre d’abrutis qui passent sur CP en étant tout fier de dire « je suis athée parce que le principe de causalité est une vérité universelle »

        Dieu n’est ni mort ni vivant, ni créé pour l’homme ou par l’homme … ça c’est du moralisme de curé de campagne du XIX° siècle que je suis prêt à critiquer tout aussi vertement que le déterminisme.

        • C’est là qu’être libéral est utile, en plus des autres aides qu’une conception libérale vous offre dans votre vie de tous les jours pour décider vous-mêmes de vos choix.

          « Dieu n’est ni mort ni vivant »: donc vous n’en savez rien!

          Et pourtant chacun est libre de croire en Dieu ou pas, de croire qu’il y a un but à cette complexification progressive indéniable des éléments du « big bang » jusqu’à nous! ou qu’il s’agit d’une série de hasards!

          Et donc la question d’une évolution factuelle indéterminée, « par hasard » et d’une conception que des manifestations de l’évolution perceptibles prouvent bien une i »intention », est une question ouverte de conception personnelle, à laquelle on ne peut donner ni tort ni raison.

          Donc laissez bien le libre choix des gens de décider pour eux-mêmes! De préférence sans les influencer!

          • « Donc vous n’en savez rien » … Et hop une petite incursion positiviste 🙂

            Ne pas savoir quelque chose ne la réduit pas à néant, c’est un des principes de la pensée libérale : ce n’est pas parce que l’on ne sait pas en 1473 que l’Amérique existe de l’autre côté de l’océan qu’elle n’existe pas.

            C’est le positivisme du XIX eme qui fait chercher Dieu dans le passé, qui assimile Dieu avec la cause du monde.

            Les libéraux appellent Dieu l’avenir du monde et l’avenir de l’homme : le continent à découvrir.

            C’est pour cela que Locke disait que les athées sont imperméables au libéralisme : un athée ne peut pas faire confiance en Dieu, en l’homme, en la liberté : il ne fait confiance qu’en ce qu’il sait et clairement la liberté est quelque chose que l’on ne sait pas.

            La valeur pour un libéral réside dans la découverte de l’inconnu, de l’imprévu, du non planifié, du pas « normal » … Bref dans le divin au sens inverse du positivisme.

  • Je ne comprends pas… Le titre est : « Universitaires français : des anticapitalistes athées de gauche ? », et le sous-titre : « Pourquoi les universitaires sont-ils majoritairement progressistes ? »

    Seraient donc « progressistes » les anticapitalistes athées de gauche ??? C’est incohérent. Un anticapitaliste est rétrograde et conservateur, un athée de gauche est figé dans des représentations archaïques historiques d’une certaine idée de dieu et de la religion. Bref, c’est contradictoire.

    Les libéraux sont les vrais progressistes.

    Rectifiez ce sous-titre bon sang !!!

    • @ Blue

      + 1000

      Entièrement d’accord avec vous !!!

    • un athée de gauche est figé dans des représentations archaïques historiques d’une certaine idée de dieu et de la religion : + 1000

      • Oui, je suppose que cela vient de l’anticléricalisme de la révolution, suite à la convention.

        La confusion entre les 2 reste fréquente: la religion est réputée d’origine divine, l’Église est bien humaine (ce qui fut et est parfois malheureux!).

        « Progressiste » est une auto-appellation fréquente, « à gauche », ce qui se comprend puisqu’ils veulent « construire » une autre société « égalitaire »(?) qui serait, à leurs yeux, un « progrès », dont l’état, « parfait » (?), serait l’arbitre neutre et désintéressé (?) et le propriétaire des moyens de production (!). Faut-il s’étonner que tous les essais de cette utopie, jusqu’à présent, ont échoué?

    • LLe communisme est réactionnaire, pas conservateur. et si vous n’êtes pas d’accord il y a toujours un camp de concentration pour vous le faire comprendre.

  • Curieux ! Nombre de commentateurs débattent ici de spiritualité, de l’histoire sociale…
    mais ne s’inquiètent guère de questions relatives à l’EMPREINTE MENTALE que laissent ces « fous de la croyance à gauche » (erronément dite « progressiste ») sur NOS ENFANTS, sur LES GENERATIONS qui défileront durant des décennies entre leurs mains de cinglés obtus ! De surcroît, ces mêmes qualifiés « élites » constituent les brain-trusts de nos gouvernants à tous les étages publics !!!

    Ne convient-il pas de s’en inquiéter lorsqu’on compare la France (et moult Etats d’Europe gauchie) à d’autres continents et institutions prestigieuses qui sont de fait nos « rivaux » intellectuels et économiques face au futur ?
    Ne contribueront-ils – ces clonés entre les tempes – qu’à nous produire des assistés sociaux végétant en quête d’un emploi qui fuit AILLEURS ???

  • Nous sommes en 2015, ces genres de débats me paraissent à des années-lumières de ce que je vis au quotidien.

    Tous le monde aujourd’hui est pro-business !! A commencer par les abstentionnistes !

    C’est juste que l’opposition droite gauche repose plus sur l’habilité ou le manque de scrupule.

    • Oui, cette habitude de vote majoritaire (et pas du tout proportionnel, comme ce fut souvent promis) qu donne des votes législatifs majorité contre opposition.

      De plus le président est élu à une très courte majorité au second tour, ce qu fait qu’il est sans doute élu alors qu’il était le candidat favori d’une petite majorité de +/- 20 % de la population qui a le droit de vote!

      Il est clair que dans les (nombreux) pays qui ont adopté la proportionnelle et les gouvernements de coalition, on voit mieux les nuances politiques, y compris dans des partis proches: on ne voit donc pas de « détricotage » d’un gouvernement à l’autre.

      Personnellement, j’ai toujours trouvé que c’est dans un centre large de gens qui ne méprisent ni la démocratie (décision de la majorité avec protection des minorités) ni le secteur social qu’il n’est pas question de « casser » en une seule législature.

      On voit ainsi un meilleur dialogue social (négociations syndicats-patronat qui voient parfois leur accord adopté sans modification de l’exécutif qui avait posé le cadre – majorité des syndicats, pas celui d’une sélection gouvernementale de 2 syndicats).

  • Les universitaires detestent le marché parceque ce système permet à un vendeur de pizza de gagner plus d’argent qu’eux……

  • Intéressant, navrant, compréhensible …

    Au contraire de la plupart des étudiants occidentaux, qui considèrent leurs études comme des conditions nécessaires mais non suffisantes, les français sont obsédés par leur cursus académique, leurs grades éventuels, dont ils tirent une fierté assez ridicule, omettant l’indispensable, c’est à dire à maximaliser leurs expériences hors université.

    Il en résulte des diplômés tragiquement déphasés, souvent monolingues, sans expérience du travail, de la vraie vie, de l’étranger.

    Ce sont donc des « produits d’élevage » finalement fragiles et craintifs, qui vont s’accrocher dans les jupes de l’Etat, et dénigrer toute leur vie ce qu’ils n’ont jamais compris ni pratiqué.

    Dans les pays anglo-saxons par exemple, les gosses « gagnent des sous » dès leurs 12 ans, s’impliquent dans la vie active, et font souvent leurs études « à leurs moments perdus » pour conforter leurs compétences. Mais il n’en font pas un but ultume.

  • Les commentaires sont fermés.

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Ce point d'accord, c'est l'idée que le capitalisme, la mondialisation et le libre-marché ont échoué.

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Good news for fans of bipartisanship: even in today’s hypercharged political environment, an increasing number of people on both sides of the aisle agree on something! Unfortunately, it’s a notion that, if incorrect, could undermine the policies and institutions that form the very foundation of the modern world. The newfound area of agreement is the idea that capitalism, globalization, and free markets have failed.

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