Canada : contre le féminisme de privilèges

Au nom de quel principe est-il absolument nécessaire qu’il y ait autant d’hommes que de femmes en politique ?

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Allégorie de la justice (Crédits : Scott, licence CC-BY-NC-SA 2.0), via Flickr.

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Canada : contre le féminisme de privilèges

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 13 octobre 2015
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Par Nathalie Elgrably-Lévy, depuis le Québec.

Allégorie de la justice (crédits Scott, licence creative Commons)
Allégorie de la justice (Crédits : Scott, licence CC-BY-NC-SA 2.0), via Flickr.

Le Conseil du Statut de la femme du Québec (CSF) a récidivé. Cet organisme nous a «honorés» d’une énième sortie publique pour dénoncer l’absence de parité homme-femme dans la sphère politique et pour réclamer que des quotas de candidatures féminines soient imposés aux partis politiques, sous peine de sanctions.

Le CSF part de la prémisse que la parité devrait être une norme. Au nom de quel principe est-il absolument nécessaire qu’il y ait autant d’hommes que de femmes en politique ? La raison habituellement invoquée, à savoir le fait que l’arène politique devrait refléter en miniature la société, est simpliste.

Des quotas pour tous ?

Si l’on convient que les femmes en politique devraient être aussi nombreuses que les hommes parce qu’elles représentent 50% de la population, ne faudrait-il pas logiquement appliquer le même principe à tous les groupes qui constituent la société ? Par souci de cohérence, le CSF devrait donc également réclamer des quotas de candidatures de membres issus des multiples communautés religieuses et ethniques, de handicapés, d’homosexuels, de gauchers, etc. Pourtant, il n’en est rien.

Et si la parité est valable en politique, si ses vertus justifient qu’il faille l’imposer par la coercition, ne serait-il pas sage et rationnel de l’étendre à toutes les sphères d’activités ? Or, le CSF ne dit mot quant au nombre insignifiant de plombières, de mécaniciennes, d’électriciennes, de bouchères ou d’éboueuses. En revanche, il insiste sur le domaine politique et, occasionnellement, sur la constitution des conseils d’administration. Intrigant, non ? Le CSF tirerait-il un intérêt particulier à voir davantage de femmes en politique ?

Si la parité est valable en politique, ne serait-il pas sage et rationnel de l’étendre à toutes les sphères d’activités ?

Et, finalement, si au nom du principe de parité le CSF juge impératif d’augmenter le nombre de femmes dans les sphères à prédominance masculine, ne devrait-il pas, au nom du même principe, militer pour accroître le nombre d’hommes dans les métiers typiquement féminins ? Mais là encore, c’est motus et bouche cousue. La parité, l’égalité et le rééquilibrage sexué, c’est valable pour les femmes, pas pour les hommes !

Un féminisme discriminatoire

Certes, le CSF se revendique du féminisme. Mais qu’entend-il donc par féminisme ? À en juger par ses revendications, il ne s’agit pas d’un féminisme égalitaire. L’égalité des droits entre les hommes et les femmes, en matière civile et politique, lui importe peu. Le CSF veut une égalité de résultats. Pour l’obtenir, il fait la promotion d’un féminisme victimaire et discriminatoire.

Victimaire, parce les femmes sont présentées comme d’éternelles victimes, des opprimées de la gent masculine, des martyrs d’une société misogyne. Pour corriger la situation, les néo-féministes du CSF veulent des quotas de femmes. C’est donc un féminisme de privilèges et de complaisance qui les intéresse.

Or, il est impossible de favoriser un groupe sans en défavoriser un autre. Discriminer en faveur des femmes implique nécessairement de discriminer contre les hommes. Dans le fond, le CSF n’est pas contre la discrimination. Il est y même très favorable dans la mesu­re où elle avantage les femmes.

Maintenant, la question qui s’impose est de savoir comment, dans le Québec de 2015, alors que tous les efforts sont déployés pour combattre la discrimination, à l’ère où les compétences l’emportent sur les préjugés, et où l’on fait l’apologie d’une société inclusive, peut-on justifier qu’une partie des impôts payés par les contribuables serve à financer un organisme qui fait ouvertement la promotion de la discrimination ?

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  • Discriminer c’est pouvoir choisir.
    Pouvoir choisir c’est être libre.

    Lutter contre les discriminations, c’est lutter contre les libertés

    • sauf qu’une se focaliser sur le sexe est discriminer négativement toutes les autres discriminations….

      vous vous heurterez toujours à un problème c’est que nous passons tous notre temps à discriminer dans le sens de différencier… et d’ailleurs pour discriminer positivement ,il faut d’abord associer telle personne à tel groupe…

      et une remarque, pour pouvoir être élu, il faut faire acte de candidature, dans la pire des sociétés possibles, il faudrait non seulement exiger la parité d’élus, mais aussi obliger certaines personnes à se porter candidates!!!
      A mon humble avis il ne faut pas lutter contre les discriminations il faut lutter contre les injustices.

      • Il est malvenu de donner des leçons au Québec à partir de France, où des partis ont préféré payer les amandes plutôt que de respecter la loi (mal foutue!) sur le quota de femmes sur les listes électorales et les élus, l’égalité restant depuis ces lois issues de 1999 (rapport de R.Bachelot et G.Halimi), insuffisantes pour atteindre le but déclaré (mais voulu?).

        Heureusement pour vos politiciens: le ridicule ne tue pas!

        Soudaine perte de mémoire ou éternelle absence d’autocritique face à l’étranger?

  • Aricle bienheureux. Cette haine de l’homme est, parfois, fatiguante.

    • Haine de l’homme mais pas de son pognon. On a bien compris que les féministes rêvent de se faire entretenir sans avoir à travailler avec de l’argent gratuit.

      • @Théo: Pas toutes… Il y a des aussi des féministes qui essayent d’être cohérentes avec elles mêmes. Je connais aussi des femmes qui reconnaissent que les sociétés machos ne sont pas sans avantages pour les femmes, qui s’en accommodent très bien et qui ne voudraient changer ça pour rien au monde. D’où mon idée que le libéralisme est la seule solution pour que tous et toutes puissent trouver satisfaction en traînant avec qui bon leur semble Macho ou pas, etc… De même que les féministes anti hommes et misandres se fassent des clubs interdits aux mecs, ça ne me choquerait pas. Si elles veulent me mépriser c’est pas moi qui vais les en empêcher…

        • D’accord avec vous. Je voulais parler des féministes qui militent dans des associations très lucratives sans but, celles qui militent pour des quotas en politique et pas en plomberie. On comprend pourquoi : en politique, pas besoin de travailler.

  • « Si on juge impératif d’augmenter le nombre de femmes dans les sphères à prédominance masculine, ne devrait-on pas militer pour accroître le nombre d’hommes dans les métiers typiquement féminins ? »

    Oui, et beaucoup de féministes ne disent pas le contraire. Les féministes sont généralement très cohérent(e)s sur ce point, et c’est bien ça le problème :

    Ce sont en règle générale les féministes, ET NON PAS les antiféministes, qui acceptent l’idée que les hommes puissent exercer une profession traditionnellement réservée à la femme ou occuper dans un couple un rôle traditionnellement réservé à la femme.

    Je deviendrai antiféministe le jour où les idées conservatrices de ZEMMOUR et consorts n’entreront plus en contraction avec le fait de respecter, par exemple, un créateur de vêtements féminins, ou un maïeuticien, ou un père au foyer, ou un homme qui, dans son couple, accepte que sa femme ait d’autres partenaires sexuelles (exactement comme dans le passé certaines épouses japonaises acceptaient publiquement, sans la moindre jalousie, que leurs maris partent avec d’autres femmes durant le week-end.)

    En attendant ce jour (qui n’arrivera jamais) où Zemmour et ses copains auront une vision plus large, moins étroite, de ce qu’est un vrai homme (et par ricochet : de ce qu’est une vraie femme) je préfère rester féministe. Mis à part ça je suis évidemment d’accord avec l’article. La parité est contre-productive lorsqu’elle est imposée par l’État.

    • Je me demande quelle profession traditionellement féminie les « antiféministes » veulent inderdire aux hommes PAR LA LOI? Qu’ils critiquent, c’est une chose, mais qu’ils soutiennent des initiatives LEGALES dans ce sens, ca me parrait juste inéxistant comme phénomène.

      Vous parlez de respect, mais le respect on s’en cogne. Le respect ne se décrète pas, il se gagne. Et si des gens refusent à tort de vous l’accorder alors qu’en avez vous à carrer? Moi le respect de Caroline Fourest par exemple, je vous le dis clairement je m’en tamponne le coquillard avec un babouche…

      Et puis votre manière de vouloir dire aux gens ce qu’ils doivent accepter dans leurs relations de couple, je trouve ca assez malvenu. Peut etre que cette femme japonaise dont vous parlez est frigide et que ca l’arrange bien que monsieur aille assouvir ses bas instincts chez une autre. Je ne dis pas que c’est la règle mais que la manière dont les féministes veulent légiférer sur tout et n’importe quoi est une tendance franchement malsaine parce que ca revient souvent à faire des procès d’intention et à décrire comme victime des gens qui ne le sont pas forcément pour mieux les instrumentaliser politiquement.

      Le seul véritable combat féministe légitime à mon sens est celui qui consiste à vouloir effacer tous les privilèges liés au sexe de la loi quels qu’ils soient. Cela implique bien sur également de veiller à ce que les institutions (police justice) respectent cette égalité devant la loi.

      Et qu’est ce qu’il vient foutre ici ce Zemmour? Pourrait t’on avoir une discussion sur la société sans devoir passer par la case Zemmour?

      • « Vous parlez de respect, mais le respect on s’en cogne. Le respect ne se décrète pas, il se gagne. Et si des gens refusent à tort de vous l’accorder alors qu’en avez vous à carrer? Moi le respect de Caroline Fourest par exemple, je vous le dis clairement je m’en tamponne le coquillard avec un babouche… »

        @Mitch : C’est décevant de constater que malgré tous nos débats les erreurs de vos raisonnements sont toujours les mêmes.

        Vous expliquez que, le fait qu’une personne (vous prenez en exemple Caroline Fourest) vous respecte ou ne vous respecte pas, cela vous est bien égal, cela ne vous fait ni chaud ni froid, cela vous laisse indifférent. Soit. Cependant que diriez-vous si par exemple elle réussissait à salir votre réputation ? C’est déjà beaucoup plus problématique, et c’est justement ceci que disait mon message : C’est problématique qu’un individu, pour une raison irrationnelle, ne respecte pas autrui, et qu’il en vienne à mépriser autrui et à chercher à nuire à autrui.

        C’est pour cette raison que les libéraux considèrent avec optimisme qu’une société où il n’y aurait plus autant de mépris (entre les riches et les pauvres, entre les patrons et les ouvriers, entre les fonctionnaires et les salariés du privé) est non seulement possible mais également souhaitable.

        Tel que je l’avais déjà expliqué, selon les libéraux, lorsqu’un pauvre identifie mieux (grâce à la pensée libérale) les causes de ses problèmes économiques, et qu’il croise un riche avec un belle voiture, plutôt que de se dire, tel un un socialiste, avec mépris, jalousie, envie, ressentiment « Quel salaud d’exploiteur celui-là avec sa belle voiture » le libéral pauvre se dit « Je vais travailler très dur pour pouvoir me payer une belle voiture. »

        Tout cela signifie que les libéraux sont d’accord sur le fait que l’éducation d’un individu et la culture dans laquelle il baigne, peuvent parfois éviter à cet individu de manquer de respect à autrui, de mépriser autrui, de rabaisser autrui, d’humilier autrui, de chercher à nuire à autrui.

        Les féministes comme moi ne font qu’appliquer, avec le même optimisme, exactement le même raisonnement quand il est question de mépris entre hommes et femmes, ou de mépris entre hommes dits « virils » et hommes « non-virils », ou de mépris entre femmes dites « féminines » et femmes « non-féminines. »

        Les libéraux croient en la possibilité d’une société où les gens ne se servent plus du socialisme pour camoufler leur jalousie et où ils identifient mieux les causes de leurs problèmes économiques. Je crois en la possibilité d’une société où les gens ne se servent plus d’une culture archaïque, perpétuant une vision étriquée de la masculinité et de la féminité, pour camoufler leur jalousie et où ils identifient mieux les causes de leurs problèmes (affectifs, sexuels, etc.)

      • « Pourrait t’on avoir une discussion sur la société sans devoir passer par la case Zemmour? »

        @Mitch : J’arrêterai de parler des rebelles anticonformistes comme Zemmour, boycottés par les méchants médias, le jour où ces courageux rebelles cesseront d’être invités sur tous les plateaux télés.

        « Le seul véritable combat féministe légitime à mon sens est celui qui consiste à vouloir effacer tous les privilèges liés au sexe de la loi quels qu’ils soient. »

        @Mitch : Vous serez crédible le jour où vous vous opposerez aux condamnations arbitraires pour « exhibition », « atteinte à la pudeur », « trouble à l’ordre public » des femmes qui se baladent seins nus dans la rue.

        • @Commando:
          « C’est décevant de constater que malgré tous nos débats les erreurs de vos raisonnements sont toujours les mêmes. »

          On va voir ca…

          « Cependant que diriez-vous si par exemple elle réussissait à salir votre réputation ? C’est déjà beaucoup plus problématique, et c’est justement ceci que disait mon message : C’est problématique qu’un individu, pour une raison irrationnelle, ne respecte pas autrui, et qu’il en vienne à mépriser autrui et à chercher à nuire à autrui. »

          Salir ma réputation? Mais de quoi parle t’on? De diffamation? Si oui, alors je suis déjà protégé. Si non alors cette personne ne fait qu’éxercer son droit de liberté d’expression et dire ce qu’elle pense de moi. Les communistes ne m’aiment pas, ils me méprisent et c’est leur droit. S’ils disnet que je suis en faveur du vol d’organes de bébés pauvres, la ils diffament. Dans un cas ils méprisent, dans l’autre ils nuisent.
          Moi ce que je trouve grace c’est que vous mettiez au même plan le mépris et la nuisance. Nuire à autrui c’est effectuer des actions violentes ou trompeuses pour causer du tort. Mépriser c’est juste avoir une pensée, un ressenti défavorable. Cette confusion rend votre discours liberticide et confus. Quand vous défendez le droit à ne pas subir de nuisance, je suis 100% avec vous. Vraiment. je ne supporte pas lidée qu’on puisse interdire aux femmes des choses que l’on permet aux homes et réciproquement. Je ne supporte pas non plus l’idée qu’on tolère d’infliger des choses aux femmes alors que ce serait inacceptable pour des hommes (et réciproquement). En revanche, vouloir rééduquer la population de force pour leur infliger des pensées, c’est un autre niveau: Celui du despotisme. Commando, je vous le dis clairement, vous êtes une despote dans l’âme (ressurez vos c’est la cas de 95% de la population et de 100% de la classe politique actuelle).

          « C’est pour cette raison que les libéraux considèrent avec optimisme qu’une société où il n’y aurait plus autant de mépris (entre les riches et les pauvres, entre les patrons et les ouvriers, entre les fonctionnaires et les salariés du privé) est non seulement possible mais également souhaitable. »

          Le libéralisme est une théorie du DROIT. Ce qui compte pour un libéral c’est pas de se faire apprécier par ses concitoyens, mais juste d’être préservé de leur COERCITION. Or vous, au nom de ce « droit à ne pas être méprisé » vous voulez initier la coercition. En cela vous etes dans le constructivisme politique, c’est a dire l’opposé du libéralisme.

          « Tel que je l’avais déjà expliqué, selon les libéraux, lorsqu’un pauvre identifie mieux (grâce à la pensée libérale) les causes de ses problèmes économiques, et qu’il croise un riche avec un belle voiture, plutôt que de se dire, tel un un socialiste, avec mépris, jalousie, envie, ressentiment « Quel salaud d’exploiteur celui-là avec sa belle voiture » le libéral pauvre se dit « Je vais travailler très dur pour pouvoir me payer une belle voiture. » »

          Ou peut etre se dira t’il « Quel gland ce riche de travailler si dur pour se payer une bagnole de luxe qui sert pas àgrand chose. Je vais garder plus de temps libre que lui et ma Dacia rouillée plutôt que de perdre ma vie à la gagner comme ce crétin de riche.  » Le libéralisme c’est pas juste travailler plus pour gagner plus. Le libéralisme est une THEORIE DU DROIT. Ca concerne juste ce que les gens ont le droit ou pas de faire. Qu’un travailleur pauvre pense que les riches sont des malhonnêtes, ca m’en touche une sans reveiller l’autre. Qu’il se permette de voler en se cachant derrière cette excuse, c’en est une autre, et ca doit etre interdit. Pas l’autre.

          « Tout cela signifie que les libéraux sont d’accord sur le fait que l’éducation d’un individu et la culture dans laquelle il baigne, peuvent parfois éviter à cet individu de manquer de respect à autrui, de mépriser autrui, de rabaisser autrui, d’humilier autrui, de chercher à nuire à autrui. »

          Je sais pas s’ils sont tous d’accord mais la question n’est pas la. On peut reconnaître qu’une environnement est positif sans vouloir l’imposer par la coercition.

          « Les féministes comme moi ne font qu’appliquer, avec le même optimisme, exactement le même raisonnement quand il est question de mépris entre hommes et femmes, ou de mépris entre hommes dits « virils » et hommes « non-virils », ou de mépris entre femmes dites « féminines » et femmes « non-féminines. » »

          Non, vous allez plus loin qu’exprimer votre avis sur la question: vous essayez de l’imposer par la loi et la coercition. Et la ca devient dangereux et liberticide.

          « Les libéraux croient en la possibilité d’une société où les gens ne se servent plus du socialisme pour camoufler leur jalousie et où ils identifient mieux les causes de leurs problèmes économiques. Je crois en la possibilité d’une société où les gens ne se servent plus d’une culture archaïque, perpétuant une vision étriquée de la masculinité et de la féminité, pour camoufler leur jalousie et où ils identifient mieux les causes de leurs problèmes (affectifs, sexuels, etc.) »

          Pas d’accord, les libéraux rêvent juste qu’on leur foute la paix. Vous, vous rêvez de fliquer autrui sur leur propos sur les femmes et hommes etc…

          « J’arrêterai de parler des rebelles anticonformistes comme Zemmour, boycottés par les méchants médias, le jour où ces courageux rebelles cesseront d’être invités sur tous les plateaux télés. »

          Vous donnez trop d’importance à la télé. Je vous donne un conseil: Faites comme moi, débranchez la télé et ne vous servez de votre écran plus que pour les films. Ca suffit. Pour le reste il y a internet et le bouquins.

          « Vous serez crédible le jour où vous vous opposerez aux condamnations arbitraires pour « exhibition », « atteinte à la pudeur », « trouble à l’ordre public » des femmes qui se baladent seins nus dans la rue. »

          Et bien alors je suis déjà crédible parce que depuis que j’ai 15 ans j’ai toujours exprimé que l’interdit de la nudité était une ânerie liberticide défendue par des crétins. Les gens peuvent se promener à poile, bite à l’air ou touffe au vent, et même avec une plume dans le fion: Je m’en cogne. Ils ne forcent personne à regarder et JAMAIS je n’ai défendu l’action policière à ce propos. Au contraire, je m’y suis toujours opposé. J’ai même été réprimandé au lycée pour avoir dit au CPE que ses idées de tenues correctes exigées étaient stupides sexistes conformistes et aussi étriquées que son intellect (Ca date…). Vous me faites une procès d’intention et vous tombez clairement à coté.

          Pour info je trouve que les femen sont avant tout des connes, mais j’ai toujours défendu leur droit de s’exprimer dans les lieux publics ainsi que le droit des propriétaires des lieux privés qu’elles envahissent, de les foutre dehors manu militari et SANS MENAGEMENT. De meme je les ai défendu quand elles ont loué une chambre avec balcon pour perturber le meeting FN. Le balcon était loué il était à elles. Perso j’aurai attendu le service d’ordre du FN qui a forcé la porte avec un katana. Forcer une porte ca ne se fait pas. Faire des conneries sur son balcon c’est autorisé. Et si un meeting politique voulait avoir la paix dans la place en dessous du balcon il n’avait qu’à louer la chambre avant.

          Commando, vous faites de procès d’intention et vous faites passer votre idéal social avant le respect de la liberté individuelle. La liberté individuelle c’est PAS un paradis. C’est juste non coercitif. Le libéralisme essaye de nous préserver de l’enfer, pas de nous envoyer au paradis. Vos bonne intentions (que je pense réellement etre bonnes) sont les pavés d’un enfer constructiviste.

          • @Mitch : Tous mes messages, notamment ceux sur la récente polémique autour de Nadine Morano, démontrent que je suis un défenseur d’une liberté d’expression absolue, même pour ceux avec qui je suis en total désaccord (les sexistes, les misogynes, les misandres, les racistes, les antisémites, les homophobes, les étatistes de droite, les étatistes de gauche, etc.)

            Comme dit la fameuse phrase: « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire. »

            (Par contre je considère que, par exemple, si un individu est jugé par un tribunal pour avoir pointé un flingue sur un innocent en disant « je vais te buter », le fait d’avoir prononcer ces paroles, d’avoir prononcer ces menaces, doit selon moi etre considéré comme une circonstance aggravante.)

            « Salir ma réputation? Mais de quoi parle t’on? De diffamation? Si oui, alors je suis déjà protégé. »

            @Mitch : Je parle plus précisément de calomnies.
            Imaginez la situation suivante : une « Caroline Fourest » (pour reprendre votre exemple) vous calomnie, c’est-à-dire colporte sur vous des informations dont elle sait pertinemment qu’elles sont fausses.

            Dans la société actuelle, vous êtes effectivement, comme vous dites, « protégé » contre les calomnies par la loi. Dans une société libérale (au sens classique du terme) cela tend également à être le cas. En revanche dans une société libertarienne la loi ne vous protégera pas contre les calomnies.

            Pour un libertarien une « Caroline Fourest » a parfaitement le droit de vous calomnier. Néanmoins, même si la loi ne devrait pas la punir, il n’en demeure pas moins que le fait de vous calomnier reste profondément immoral et terriblement nuisible. Par conséquent il est nécessaire de se poser deux questions :

            1 – Comment faire en sorte pour que Caroline vous calomnie le moins possible ?
            2 – Comment faire en sorte que ses calomnies vous pénalise le moins possible dans la société ? (C’est-à-dire salissent le moins possible votre réputation.)

            Le libertarianisme apporte plus ou moins une réponse à la seconde question, tandis que le féminisme (du moins certains courants) apporte plus ou moins une réponse à la première. C’est en tout cas mon avis.

            Le libertarianisme répond que, en fonction du fait que calomnier autrui soit légal ou illégal, la réaction des gens face aux calomnies variera : Dans une société libertarienne, du fait que les gens savent que mentir (calomnier) n’est pas illégal, ils redoutent davantage d’être trompés par des menteurs, et font par conséquent preuve d’une plus grande méfiance face aux informations, face aux rumeurs, qui circulent sur tel ou tel individu. Les gens demandent des preuves concrètes afin d’être le moins possible dupés.

            Le féminisme répond quant à lui que la propension d’une « Caroline Fourest » à colporter des calomnies tendra à varier en fonction de l’éducation qu’elle reçoit et de l’environnement culturel dans lequel elle baigne.

            Depuis le début de notre discussion, tout mon propos est que, de la même façon qu’une culture antilibérale donnant aux gens de faux espoirs augmentera dans la société le nombre de calomnies envers les gens méritants (qu’ils soient riches ou pauvres), envers les patrons, envers les exilés fiscaux, envers les épargnants, etc… (à la suite de quoi toutes ces personnes accumulent beaucoup de frustration et se mettent à leur tout à colporter des calomnies) eh bien de mon point de vue une culture antiféministe donnant aux gens de faux espoirs, et propageant une vision beaucoup trop étroite de ce qu’est un vrai homme, et de ce qu’est une vraie femme, augmentera elle aussi dans la société le nombre de calomnies, cette fois-ci envers les femmes « non-féminines », c’est-à-dire les « salopes », les cougars, les « traîtresses », les carriéristes, les femmes ayant des professions traditionnellement réservés à l’homme, les lesbiennes, les gold diggers (c’est-à-dire les « vénales », les matérialistes), ainsi que de calomnies envers les hommes « non-virils », c’est-à-dire les hommes ayant des professions traditionnellement réservés à la femme, les puceaux, les gays, les pacifistes, les pères au foyer, etc.. (à la suite de quoi toutes ces personnes accumulent beaucoup de frustration et se mettent à leur tout à colporter des calomnies.)

            • Je pense que votre point sur la culture et son influence est globalement valide. Après une lecture, à chaud, je vois pas grand chose à y opposer. En revanche je m’interroge sur les conclusions que vous en tirez. Voulez vous changer la culture? Si oui comment? Que ferez vous de ceux qui refusent de changer?

              • @Mitch : Vous me demandez comment les féministes comptent-ils/elles changer la culture. On pourrait en quelque sorte vous retourner la question : comment les libéraux comptent-ils rendre la société plus libérale ? En entrant en politique comme Alain Madelin pour réduire la taille de l’Etat, mais également (et c’est là où je veux en venir) par d’autres moyens que la politique : par exemple, en tentant de convaincre pacifiquement les gens ordinaires grâce à des thinks tanhks libéraux (ex: les think tanks reaganiens et thatcheriens ont longtemps ciblés les gens ordinaires plutôt que les décideurs politiques), en créant des écoles libérales (ex: Mises Institute), en créant des médias alternatifs (ex: Contrepoints), et en organisant des boycotts. Vous avez dit que vous ne regardez pas la télé, hé bien ceci constitue déjà une forme de boycott…

                Mais au bout du compte, au fond de lui-même, le libéral reste lucide : il sait pertinemment que de son vivant la France à peu de chance de devenir réellement libérale. Par conséquent la seule chose qui importe vraiment au libéral, c’est d’avoir conscience de la supercherie qu’est l’Etat obèse. Il en va de même pour un(e) féministe, la seule chose qui devrait vraiment lui importer, c’est d’avoir conscience des supercheries que sont l’éducation et la culture actuelles, qui enferment les femmes et les hommes dans des rôles prédéfinis, genre : « toi, la femme, tu veux forcément etre amoureuse avant de coucher », « toi, l’homme, forcément tu sautes sur la moindre occasion pour ne pas rester puceaux », « toi, la femme, tu préfères forcément le rose », « toi, l’homme, tu préfères forcément le bleu », « toi, la femme, tu préfères forcément la poésie », « toi, l’homme, tu préfères forcément les maths », « toi, la femme, tu veux forcément des enfants », etc, etc…

                « Que ferez vous de ceux qui refusent de changer ? »

                C’est leur droit le plus strict de ne pas changer de mentalité. Mais plus une société est libérale, plus ne pas s’adapter aux évolutions de la société à un coût. Or moins une société est socialiste, moins il est possible de se décharger de ce coût sur autrui.

    • Vous racontez vraiment n’importe quoi (comme d’habitude). Vous diabolisez « les antifémistes » (terme ne voulant rien dire). Un libéral cohérent s’oppose au féminisme actuelle qui prône l’égalitarisme et qui est de (extrême ) gauche. Un libéral est favorable à l’égalité de droit mais refuse que l’état donne des privilèges aux femmes (comme le demande les féministes).
      Regardez ce que prônent les associations féministes et osez me dire qu’elles sont pas d’extrême gauche et qu’elles ne sont pas profondément antilibérales (d’après leurs délires, l’austérité c’est mauvais pour les femmes).
      « ou un homme qui, dans son couple, accepte que sa femme ait d’autres partenaires sexuelles » c’est du grand vous êtes hors sujet. Là, vous parlez de libertinage. Mais la majorité des hommes ET des femmes refusent que leurs partenaires aient d’autres partenaires sexuelles. Il y n’a que une minorité de gens (d’après moi, des gens profondément malsains) qui accepte que leur conjoint ait d’autres partenaires sexuelles.
      Cela n’a rien à voir avec le fait d’être conservateur, progressiste, féministe,….de vouloir que son conjoint soit fidèle

      • « c’est du grand ! vous êtes hors sujet »

        @arnaud : Au contraire, la possibilité pour les femmes de jouir de la même liberté sexuelle que les hommes à tout à voir avec le féminisme.

        « la majorité des hommes ET des femmes refusent que leurs partenaires aient d’autres partenaires sexuels »

        @arnaud :Faux. La majorité des hommes, oui. Mais pour les femmes c’est plus compliqué. Quand elles sont trompées elles tendent à être moins jalouses que les hommes du moment que la relation adultère n’est pas une relation « amoureuse. » ( source : http://www.contrepoints.org/2015/01/13/194289-la-jalousie-amoureuse-une-deviance-pas-vraiment ) Certains en concluront que tout ça c’est justement dû aux différences biologiques entre les hommes et les femmes, tandis que d’autres répondront que c’est dû au fait qu’ils ne sont pas éduqués de la même manière.

        « vouloir que son conjoint soit fidèle »

        @arnaud : Le problème c’est que vous et moi nous n’avons pas la même définition de ce qu’est la fidélité.

        Voici la définition puritaine de ce qu’est la « fidélité » = coucher avec la même personne toute sa vie.
        Tout ce qui intéresse les puritains c’est de savoir qui dort dans votre lit. Ils s’en fichent que cette personne ne vous fasse plus aucun effet depuis une éternité et que cela vous rende malheureux. S’ils estiment que c’est la bonne personne pour vous : ils vous décernent une médaille, vous êtes « fidèle », youpi ! génial ! Maintenant vous pouvez mourir en paix et aller au paradis !

        Voici MA définition de ce qu’est la « fidélité » = être disponible pour une personne quand elle tranverse des moments difficiles (exemples : maladie, dépression, problèmes financiers, deuil, etc) Autrement dit : Ne pas seulement être là quand tout va bien.

        Ainsi donc, selon moi, le fait pour un homme ou une femme d’avoir plusieurs partenaires n’est pas incompatible avec le fait d’être fidèle, puisque la fidélité ne se résume pas à « coucher avec la même personne toute sa vie. »

        • « Mais pour les femmes c’est plus compliqué. Quand elles sont trompées elles tendent à être moins jalouses que les hommes du moment que la relation adultère n’est pas une relation « amoureuse. » » juste lol. Pour dire que les femmes ne sont pas jalouses, cela se voit que vous n’avez pas fréquenté bcp de femmes

          Quand à votre couplet sur le puritanisme, non, ce n’est pas du puritanisme c’est chez les gens normaux sains d’esprit. Maintenant, il y a toujours d’autres gens pour ne pas faire comme les autres. Perso, ils ont le droit de faire ce qu’ils veulent, j’en ai rien à foutre c’est leurs affaires mais ils pourraient au moins reconnaitre que ce qu’ils font n’est pas normal et qu’ils arrêtent de traiter de puritain les gens normaux, équilibrés psychologiquement.

          • @arnaud : les hommes ont tendance à ne s’estimer trompés que lorsque leur femme couche avec un autre homme. S’il aucune relation sexuel n’a lieu ils s’en foutent.

            Tandis que les femmes ont tendance à ne s’estimer trompées que lorsque leur homme est « amoureux » d’une autre femme.

            Par conséquent, je persiste, comparativement aux hommes, les femmes tendent à davantage tolérer que leur conjoint couche avec d’autres personnes.

            Concernant le reste de votre message :
            Si l’être humain est naturellement monogame, alors effectivement, vous avez raison, ce sont les gens « fidèles » (monogames) qui sont « normaux ». Mais dans le cas contraire, ce sont peut-être eux les « anormaux. »

            • commando: « @arnaud : les hommes ont tendance à ne s’estimer trompés que lorsque leur femme couche avec un autre homme. S’il aucune relation sexuel n’a lieu ils s’en foutent. »

              N’importe quoi.

        • « Certains en concluront que tout ça c’est justement dû aux différences biologiques entre les hommes et les femmes » Puisque vous parlez de cela (même si cela n’a pas directement avoir), je rappelle que les féministes actuelles nient les différences biologiques entre le hommes et les femmes (les hommes et les femmes sont égaux mais différents) et sont des adeptes du constructivisme social.
          Ce qui me frappe c’est de voir à quel point les féministes actuelles sont des constructivistes et des collectivistes.
          Un excellent livre démontant le constructivisime social: “The Consuming Instinct”de Gad Saad
          Saad montre que les comportements ne sont que des dérives de mécanismes nécessaires à notre survie. Ils sont imbriqués dans notre instinct

          Par exemple, le père ne peut jamais être certain que l’enfant est vraiment de lui, alors que pour la mère c’est une quasi certitude. Cela influence l’investissement que chaque parent est prêt à sacrifier pour l’enfant. Plusieurs études ont démontré que les grand-mères maternelles sont celles qui investissent le plus dans leurs petits-enfants car leur incertitude est la plus faible. À l’inverse, les grand-pères paternels, qui subissent deux générations d’incertitude paternelle, sont ceux qui s’investissent le moins.
          Autre exemple (qui n’est pas dans ce livre mais qui provient d’une autre étude que j’ai lu), les hommes ont tendance à préférer des gros siens chez les femmes et c’est parce que les gros siens sont signe de fertilité.

  • Si le soucis est la représentativité, alors il faut faire en sorte que les élus touchent le salaire médian. Et ne pas oublier d’intégrer quelques « sans-abris » dans les rangs de l’assemblée.

    Peut-être ainsi seront ils moins déconnectés du réel …

    Sinon, si les Canadiens manquent de femmes politiques, on en a quelques unes à brader …

  • Plaisir de lire une femme avec du gros bon sens!
    Ps : et j’aillais ajouter, « et jolie », mais par crainte de passer pour un sale gros macho…

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Pierre Valentin est diplômé de philosophie et de science politique, ainsi que l'auteur de la première note en France sur l'idéologie woke en 2021 pour la Fondapol. Il publie en ce moment Comprendre la Révolution Woke chez Gallimard dans la collection Le Débat.

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