Transition énergétique : nous allons droit dans le mur

Un nouveau rapport dévoile la catastrophe annoncée en matière d’énergie renouvelable.

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Bisounours sur un mur à San Francisco (Crédits istolethetv, licence Creative Commons)

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Transition énergétique : nous allons droit dans le mur

Publié le 29 septembre 2015
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Par Jean-Pierre Riou.

Bisounours sur un mur à San Francisco (Crédits istolethetv, licence Creative Commons)
Bisounours sur un mur à San Francisco (Crédits istolethetv, licence Creative Commons)

La loi sur la transition énergétique a été publiée le 18 août 2015. Après des mois de débats intenses, elle guide désormais la marche forcée du développement des énergies renouvelables, (EnR) promesse phare du gouvernement prétendant concilier les 3 priorités fondamentales que sont : la maîtrise des coûts, la sécurité d’approvisionnement et la réduction des émissions de CO2.

Les signaux d’alertes se multipliaient pourtant, établissant que les hypothèses sur lesquelles la politique énergétique européenne avait été échafaudée avaient été, depuis, cruellement démenties par les faits.

À peine un mois plus tard, ce 17 septembre, France Stratégie publiait un nouveau rapport confirmant ses précédents avertissements et permettant d’entrevoir le mur vers lequel nous précipite désormais le développement annoncé des énergies intermittentes.

1°) Maîtrise des coûts

Selon ce rapport, le développement des EnR augmentera durablement le prix de l’électricité et la précarité énergétique. Ce qui a le mérite d’être clair et sans ambigüité.

Cette analyse est d’ailleurs confirmée par les faits : selon l’analyse d’Evan Mearns, la puissance éolienne/photovoltaïque installée par habitant de chaque État membre de l’EU est strictement corrélée avec son prix du KWh.

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Willis Eschenbach détaille la même analyse au niveau mondial.

Il convient, d’autre part, d’attirer l’attention sur le double paradoxe de la prétendue « compétitivité » des énergies renouvelables intermittentes que sont éolien et photovoltaïque :

1° Celles-ci étant constamment présentées matures et compétitives, pour quelle raison ont elles donc encore besoin de tarif d’achat préférentiel et, par-dessus tout, d’obligation d’achat ?

2° Lorsqu’on on évoque leur compétitivité, quelle est la signification de la comparaison entre leur production aléatoire et des MWh pilotables en fonction des besoins de la consommation.

En effet, si leurs coûts de production sont effectivement comparables, le service rendu est sans commune mesure, leurs productions aléatoires nécessitant des moyens supplémentaires concernant le renforcement des interconnexions, les capacités de stockage, les capacités de back up et la flexibilité de la consommation (smart grids), dont chacun représente une charge financière additionnelle dédiée à pallier les conséquences de leur intermittence.

2°) Maîtrise des émissions de CO2

France Stratégie énonce clairement : « L’objectif en matière d’énergies renouvelables n’a que peu ou pas de rapport avec le changement climatique. Les énergies renouvelables actuelles ont un impact négligeable sur les émissions globales…» (p 104)

De fait, le rapport Mc Kinsey annonçait l’échec actuel de la politique énergétique allemande en matière de réduction des émissions. Malgré une puissance renouvelable intermittente supérieure à tout notre parc nucléaire, l’Allemagne ne parvient toujours pas à réduire ses émissions et reste, et de loin, le plus gros pollueur européen.

Ainsi que l’illustrait récemment le tweet de Luis B Aramburu, on ne constate que 3 solutions qui parviennent à éviter les émissions de CO2 de la production d’électricité : l’hydraulique, le nucléaire…ou la combinaison des 2, la France faisant figure de modèle en la matière.

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Concrètement, la Norvège est parvenue à 99% d’électricité d’origine hydraulique, tandis que dans l’U.E, seule la Suède, qui combine hydraulique (45%) et nucléaire (40%), produit le seul KWh de l’U.E moins émetteur de CO2 que le KWh français (77% d’énergie nucléaire et 12% d’hydraulique).

Mais la Suède a surtout réussi à réduire ses émissions dans tous les autres secteurs que celui production d’électricité. Selon Irene Inchauspe, dans L’Opinion, la répartition de l’argent public a tenu compte de la publication du rapport de son Académie Royale des Sciences qui dénonçait, en 2012, le gaspillage représenté par les subventions aux éoliennes, « qui pourraient être plus intelligemment utilisées pour diminuer la consommation de fossiles dans les transports ».

Que dire pour la France, dont l’objectif contraignant est de réduire ses émissions totales de CO2 de 40% par rapport à 1990 où elles s’élevaient à 438 millions de tonnes… et dont le secteur de production d’électricité n’en a émis que 19 millions en 2014 !

Bien curieux cœur de cible de la loi sur la transition énergétique et pour les milliards d’euros prévus pour le soutien de l’industrie éolienne, qui s’avère, de surcroit, incapable de réduire ces « infimes émissions ».
Pendant ce temps, les champions de l’éolien que sont l’Allemagne, l’Espagne ou le Danemark se disputent le prix du KWh le plus émetteur de CO2.

On connait pourtant le discours officiel, ainsi traduit dans Observ’er p. 6 : « Finalement, soyons clairs : pour que le réchauffement climatique reste bien en dessous des 2 °C, les pays du monde entier doivent au plus vite adopter massivement les énergies renouvelables ».

On aimerait des analyses…ou plus exactement, on les a mais elles démontrent le contraire !

Sécurité d’approvisionnement

France Stratégie constate, dans ce même rapport, une surcapacité évidente des moyens de production en Europe qui provoque un effondrement des prix sur le marché de gros (p. 11), alors que :

« Dans le même temps, les prix pour les consommateurs finaux ne cessent d’augmenter, en raison notamment des aides aux énergies renouvelables, des taxes et des coûts de réseau, avec pour conséquence une menace sur le pouvoir d’achat des ménages et sur la compétitivité des entreprises ».

Et malgré cette surcapacité et une demande stabilisée et appelée à être réduite, le rapport considère la sécurité d’approvisionnement menacée à long terme, en raison de l’impact de l’insertion de fortes quantités d’EnR. (voir développement p32)

La gestion du très court terme entraînant également un « nombre d’acteurs qui a explosé, très faiblement coordonnés alors que sont impliquées des milliers de sources de production aléatoires ».

Le système doit ainsi faire face à des situations critiques qui menacent l’équilibre du réseau :

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Pour évacuer les productions aléatoires indésirables, l’Allemagne a recours aux exportations et brade son électricité à des prix parfois même négatifs, tandis qu’elle est incapable de véhiculer sur ses propres lignes la surproduction de ses éoliennes du nord vers les zones industrielles du sud et utilise le réseau français gratuitement en le fragilisant par ces flux de transit (loop flows).

Le renforcement du réseau européen est ainsi rendu nécessaire à 80% par les énergies renouvelables et estimé par l’Entso-E, à 104 milliards d’euros.

(Le rapport Derdevet annonçait, quant à lui, les sommes de 200 milliards d’euros pour les lignes de transport et 500 milliards pour celles de distribution dans les 10 prochaines années.)
Le rapport illustre cette production indésirable par le graphique ci-dessous.

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La fragilisation du réseau est textuellement décrite en ces termes : « L’apparition de flux de transit (« loop flows ») comme ceux engendrés par l’implantation massive d’éoliennes dans le nord de l’Allemagne et le retard pris dans la construction de lignes à haute tension vers le sud saturent parfois les réseaux des pays voisins en les fragilisant (voir figure ci-dessous). Ces pays ne sont par ailleurs pas rémunérés pour le service qu’ils rendent à l’Allemagne, le solde des transits étant nul à leurs frontières.

Pour éviter les risques de blackout, la République tchèque a ainsi averti qu’elle
envisageait de pouvoir bloquer tout nouvel afflux d’électricité renouvelable susceptible de
provoquer une panne sur son réseau grâce à la construction d’un transformateur
déphaseur géant réglant la puissance entrante admissible, qui doit être mis en service
d’ici 2017. La Pologne compte également installer de tels équipements à la frontière avec
l’Allemagne. »

On ne peut que déplorer que les milliers de km de nouvelles lignes H.T. prévues en France pour permettre l’intégration des énergies intermittentes, le semblent également pour pallier la saturation de notre réseau par l’Allemagne dont la population refuse ces lignes pour des raisons sanitaires.

Le rapport conclut sur la sécurité en ces termes :

« Pour garantir la sécurité d’approvisionnement, l’équilibre du système électrique doit être
assuré à toutes les échelles de temps, aussi bien dans la milliseconde que pour
plusieurs années. Le développement de quantités importantes d’EnR, principalement
intermittentes, fragilise le système électrique européen :
− à long terme, car les conditions favorables à l’investissement ne sont plus réunies ;
− à très court terme, car les risques de blackout augmentent face aux aléas plus
nombreux et à la difficulté accrue d’effectuer le suivi de charge. »

En introduction, le rapport reprochait à cette politique énergétique de se contenter de bonnes intentions et n’avoir pas su quantifier des objectifs concrets afin d’opérer les nécessaires arbitrages selon les priorités.

Mais comment arbitrer quand le discours officiel semble percevoir des points forts là où se situent les failles du système ?

Marcherait-on sur la tête ?

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  • A mauvais diagnostic, mauvais remèdes…

  • @L’auteur : superbe article !

  • tout le monde connait les faits et pourtant nos dirigeants s’obstinent sur une voie sans issues , il doit nous manquer un paramètre pour l’expliquer :
    redouteraient ils toujours le fameux « peak oil’ ?

  • Excellent article qui montre bien que la motivation profonde de cette loi n’est pas la protection de l’environnement mais la haine viscérale du nucleaire.

  • Et sans compter le poids des lobbies et des bonnes places pour nos élus.

  • Une production « compétitive », pas pour celles et ceux qui ont à la financer en acquittant la CSPE obligatoire !

    Alors cette production excédentaire ( puisque aléatoire et donc ne pouvant satisfaire une réelle demande à l’instant t de leur production ) ne profite qu’aux électro-intensifs et autres STEP d’énergéticiens étrangers , ces derniers achetant effectivement à des prix « compétitifs » cette électricité, les petits consommateurs finançant la perte à EDF entre tarif achat obligé et les cours bas du marché de gros ( voir quelquefois négatifs ), ce que l’on peut donc qualifier de subventions à la production EnR…

  • Pour moi qui chauffe au gaz et roule au pétrole, la seule logique de « transition énergétique » serait d’installer une pompe à chaleur et d’acheter une voiture électrique. Cela représente des investissements exorbitants qui sont totalement incompatibles avec l’augmentation programmée des tarifs de l’électricité et les perspectives économiques de la France.

    Et comme je ne suis pas un cas unique, le fait de multiplier ma transition personnelle par les millions de gens dans le même cas est totalement incompatible techniquement avec une stagnation de la production électrique.

    Alors elle est où la transition ? La novlangue passe dans le langage courant et sa stupidité s’oublie. Mais l’absurdité demeure et se paye à terme avec les intérêts.

  • L’énergie éolienne est la pire des énergies « renouvelables » par sa dégradation de l’environnement : pollution visuelle et sonore, pollution de l’infrastructure (béton, métaux), destruction massive des oiseaux. Son inefficacité est notoire, même dans les régions ventées. Et pourtant on y va. Il faut dire que ceux qui arrivent à vendre ou louer des terrains pour implanter ces ventilateurs se frottent les mains, surtout quand ce sont des élus locaux…

  • Il est si rare de lire un article sur ce sujet qui ne soit pas de la propagande et de l’idéologie, merci.
    Je voudrais compléter et souligner une chose:
    Mesurent-on bien le degré de crétinitude, de personnes qui aspirent a gérer notre pays, qui propose tout de go de fermer les centrales nucléaires sans avoir la moindre idée de ce qui serait nécessaire pour les remplacer.
    J’avoue que ce niveau de bêtise et d’aveuglement me laisse pantois.

    • Esprit critique: « J’avoue que ce niveau de bêtise et d’aveuglement me laisse pantois. »

      Qu’attendre d’un système politico-médiatique qui ne réagit même pas à des appellations comme « ministère du redressement productif » ?

  • Pourquoi cet article sans intérêt ?

    Certes, les conclusions évidentes, rationnelles et factuelles puisque reposant sur les échecs de nos voisins, est que la transition énergétique à la Française est un immense gaspillage et une erreur monumentale.
    Conclusions cependant sans intérêt, qui ne servent qu’à se faire mal, puisque l’idéologie verte a contaminé tous nos medias et que les politiques pensent à leur (ré)élection plutôt qu’à l’intérêt public.
    A moins que le bulletin de vote en 2017 nous évite ce choc « droit dans le mur » ?

    • On peut aussi penser que l’on est déjà dans le mur ou qu’on l’aura percuté avant 2017. On peut aussi penser que le problème est mondial mais que certains comme les Allemands peuvent y survivre et que d’autres ont commencé à freiner. Sur le plan économique cependant je doute que la France puisse se le permettre. Conclusion : courage ! Fuyons !

    • 2017….. pas de changement prévu concernant la transition énergétique ,qui irait contre la transition , personne tenant a sa peau !

  • La vérité est que la rationalité économique et scientifique a perdu, capitulé, malgré quelques îlots de résistance comme Contrepoints, devant l’idéologie verte.
    J’entendais hier encore Hollande en tribune à l’ONU affirmer que les tsunamis étaient la conséquence du dérèglement climatique !!

    • …et les tremblements de terre. On ne pourra pas lui reprocher de ne pas être cohérent !

      • Extrait du discours de Hollande du 28/09/2015 à l’ONU qui marquera la science climatique : » Et puis, pendant ce temps là, il y a des catastrophes, il y a des tsunamis, il y a des tremblements de terre, il y a des îles qui vont bientôt disparaître, il y a des côtes qui sont recouvertes, il y a des glaciers qui fondent : ce sont des dérèglements climatiques. »
        Hollande, président éclairé qui prend ses décisions à coup de (nos) milliards avec une maitrise parfaite des dossiers.

    • et alors , il peut dire ce qu’il peut du moment que cela va dans le bon sens , le sens de l’histoire est ‘ nous allons tous mourir’ si vous nous donnez pas vos sous…et ils donnaient donnaient , même qu’ils empruntent pour donner..n’est ce pas merveilleux , justement les banques manquent d’emprunteurs , et les imprimeurs de billets sont en chômage technique…vive le réchauffement climatique !

    • oui on a souvent ce sentiment

  • « Marcherait-on sur la tête ? »

    Oui.
    Dans tous les domaines.
    On est cohérents dans l’absurdité.
    http://fr.liberpedia.org/Socialisme
    http://lumiere101.com/2013/03/28/les-idoles-grimacantes-de-la-pseudo-democratie-socialiste/

  • Superbe article qui mériterait de faire l’objet d’une communication officielle au ministère des moulins à vent :

    http://www.developpement-durable.gouv.fr/Cahiers-d-acteurs-de-la-societe.html

    en effet, toute personne morale peut écrire un cahier d’acteur (4 pages maxi) explicitant sa vision afin de « Contribuez à l’excellence climatique de la France…(sic) »

    Bien évidemment, les cahiers d’acteur éco-bisous-friendly feront l’objet d’une publication sur le site du ministère ; gageons qu’un tel article ne pourra passer le filtre mais j’avoue être curieux….

    • Pas besoin de 4 pages pour que ma boule de cristal me dise en 4 lignes comment l’histoire va se finir un jour : une affaire Volkswagen à la puissance planétaire avec un GIEC qui n’en pourra plus de courir après son réchauffement climatique catastrophique ; la baudruche du renouvelable qui se dégonflera devant ses couts faramineux, son efficacité médiocre suppléée par des centrales au gaz ou au charbon.

      • Moi je pense que ça peut aller bien plus loin, on en est qu’au début. Ça ne m’étonnerait pas que la prochaine étape soit l’emprisonnement de ceux qui dénonce tout ça. Avec les applaudissements et la totale complicité des medias.

  • bon article, mais on peut le résumer à un sel paragraphe :

    « Que dire pour la France, dont l’objectif contraignant est de réduire ses émissions totales de CO2 de 40% par rapport à 1990 où elles s’élevaient à 438 millions de tonnes… et dont le secteur de production d’électricité n’en a émis que 19 millions en 2014 ! »

    Fm06 a donc parfaitement résumé l’affaire :
    « la motivation profonde de cette loi n’est pas la protection de l’environnement mais la haine viscérale du nucléaire. »

    Accessoirement je peux parfaitement comprendre la haine du nucléaire. De là à se laisser aveugler par cette haine et faire n’importe quoi, il y a une marche qu’on aurait du se garder de franchir

    • Faire n’importe quoi est une erreur, raconter n’importe quoi (en sachant que c’est faux) est un crime.

      • qui a dit que le crime ne payait pas ? c’est un sacré menteur !

        heu , alstom hésite a construire une usine de pales d’éoliennes..comme quoi , il est heureux qu’elle soit passée entre de bonnes mains, ce qui veut dire aussi que nous touchons le mur de la bêtise écologique et que nos maitres retournent leur veste et vont nous vendre autre chose 🙂

  • espérons que ce soit un négamur.

    bah…plus c’est gros…
    tu vois mon petit le renouvelable c’est de l’électricité » gratuite » grâce au vent.et au soleil..
    alors papa , nous kizonpadsou, on va pouvoir laisser allumer les convecteurs et avoir chaud en hiver?
    non…évidemment non, puisqu’elle est gratuite il faut l’économiser voyons..
    hein?????? pour faire des économies de quoi papa..

    au mieux pensons que ces gens croient qu’il faut vraiment limiter notre production de CO2…
    et que le mensonge sur le renouvelable sert juste à faire passer l’appauvrissement…
    ça reste un mensonge ou alors un gros gros château dans le ciel. ( du genre incessamment sous peu stockage de l’electricité quasi gratuit) ..

  • Il est important d’avoir une vue rationnelle et objective de toute politique énergétique et ne pas se retrancher derrière une vision poétique des avantages des énergies éoliennes et solaires dont il faut souligner toutes les implications en termes de coût,de développement de réseaux, de mises en place d’installations de production pour pallier à l’intermittence des énergies renouvelables.
    Concernant l’énergie nucléaire, il est bien connu qu’elle conduit à un coût particulièrement bas de production d’électricité et à une absence de production de gaz à effet de serre, mais qu’elle présente des inconvénients en terme de sécurité (encore qu’en France, aucun incident sérieux, c’est à dire mettant en danger la population n’ait été jusqu’ici heureusement à déplorer), en terme de stockage des déchets et, ce que l’on dit moins, en terme de démantèlement des centrales.
    Face à ces évidences, il me parait clair que toute politique énergétique en France devrait retenir les points suivants, concernant la production d’électricité d’origine nucléaire :
    -Il faut donner une priorité absolue à la sécurisation des centrales nucléaires
    -il ne faut décider d’arrêter une centrale que si elle présente des dangers objectifs d’incidents sérieux
    -il faut donner la priorité à la prolongation de la vie des centrales, avec les mesures de sécurité qui vont avec, plutôt qu’à leur démantèlement prématuré surtout s’il s’agit de raisons politiques, compte tenu de la difficulté, des délais et du coût du démantèlement
    -il faut développer de manière prioritaire un savoir faire en terme de démantèlement des centrales nucléaires, savoir faire qui pourrait en outre être vendu hors de France
    -il faut accélérer la recherche dans d’autres secteurs prometteurs de la production de l’électricité nucléaire ( filière thorium, fusion nucléaire…)
    Bernard BEAUDONNET
    Ingénieur-Conseil

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