Le révolutionnaire, l’expert et le geek de Gaspard Koenig

Un essai ambitieux.

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Le révolutionnaire, l’expert et le geek de Gaspard Koenig

Publié le 14 septembre 2015
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Par Nicolas Beyls
Un article de Trop Libre

4169nA2mT0L._SX310_BO1,204,203,200_Le philosophe Gaspard Koenig est parvenu à s’imposer au-delà de la galaxie libérale grâce à son dernier ouvrage Le révolutionnaire, l’expert et le geek. Ce livre semble même avoir fait partie des lectures d’été de NKM qui dans une interview à Ouest-France décèle dans la société française « un mouvement profond en faveur de l’autonomie, de l’entreprise individuelle ». L’ambition de l’auteur mérite d’être saluée, bien qu’elle lui ait valu des critiques de certains libéraux-conservateurs ou libertariens.

L’ambition d’une nouvelle philosophie politique libérale

Les libéraux mettent très souvent en avant le droit naturel de chaque individu de préserver une sphère privée face aux empiètements d’autrui. Ainsi, chez Constant, la Constitution empêche toute décision liberticide de la majorité. Cependant cette distinction stricte entre sphères privée et publique est artificielle selon l’auteur car elle empêcherait toute interaction sociale. Gaspard Koenig préfère s’inspirer de Kant et employer le concept d’autonomie, définie comme « la capacité de l’individu d’effectuer ses propres choix ». Les droits individuels sont alors un moyen permettant à chacun de devenir soi-même.

L’ambition de réhabiliter l’État

L’autodétermination individuelle n’est pas un acquis. Un pouvoir central robuste est nécessaire pour libérer les individus des liens de dépendance traditionnels et locaux ou bien de leur propre ignorance. Ainsi Gaspard Koenig fustige les sociétés sans État, hétéronomes, autant que les fameux corps intermédiaires. À ceux craignant que l’individu autonome soit une monade hors-sol, l’auteur répond avec une citation de Margaret Thatcher, « There is no such thing as society » : chacun est libre d’appartenir ou non à un groupe social. Pour assurer l’autonomie individuelle, l’auteur propose dans le cadre de son think tank Génération Libre un revenu minimum universel garanti par l’État, sous la forme d’un impôt négatif.

L’ambition de promouvoir un jacobinisme libéral

Gaspard Koenig remonte à la Révolution de 1789 pour retrouver les sources du modèle français, le jacobinisme libéral. Cette expression de Pierre Rosanvallon montre que centralisation et libéralisme sont allés de pair au XIXe siècle. L’auteur célèbre deux figures libérales plutôt méconnues, le député jacobin Isaac Le Chapelier, à l’origine de la fin des corporations en 1791, et François Guizot, concepteur en 1833 d’un enseignement public universel mais pas uniforme que Gaspard Koenig appelle de ses voeux. L’auteur s’oppose également à la tradition tocquevillienne plus conservatrice en voulant dépolitiser les associations politiques comme les communes. Cependant la critique du communalisme est trop forte et Koenig semble déplorer page 71 l’élection des maires au suffrage universel !

L’ambition de rompre avec le planisme

Face à la mainmise de l’État sur nos vies, Gaspard Koenig ne sombre pas dans l’économisme : il n’est pas là pour répéter le discours patronal sur la baisse des charges. Au contraire il veut totalement rompre avec le paradigme étatiste actuel et renouer avec le jacobinisme libéral de 1789. Il s’appuie sur les travaux de l’historien Robert Paxton pour montrer que l’interventionnisme à la française ne date pas de Colbert, mais de Pétain, référence qui a fait enrager l’étatiste Zemmour sur un plateau de télévision. Gaspard Koenig explique que le planisme de Vichy est profondément hétéronome car il place l’individu au service de l’État corporatiste. Cet héritage dirigiste plutôt récent a été reconduit à la Libération : ainsi subsistent toujours aujourd’hui le statut de la fonction publique, la retraite par répartition…

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  • Un libéralisme de gouvernement ?

    C’est ce que semble proposer Koenig avec une série de pistes de solutions très concrètes.

    De quoi clairement faire bondir les libéraux dogmatiques ou traditionalistes pour qui le libéralisme est d’abord un exercice rhétorique de réaction quasi mystique envers l’Etat.

    • Parce que l’état ne peut que s’étendre : c’est une loi de survie de toute organisation.
      Tant qu’une organisation est privée ce n’est pas un problème puisqu’elle est soumise à la loi du marché.
      C’est un problème pour une organisation publique qui vote ses propres lois concourant à son fonctionnement et va jusqu’à modifier la constitution qui lui a donné sa légitimité.

      • Bien sur que si l’Etat est soumis à concurrence envers le privé, c’est la démocratie qui en fait un monopole, qui lui donne sa légitimité à s’occuper de tout et de n’importe quoi et à avoir le pouvoir de le faire.

        La concurrence existe naturellement, sauf que les gens en ayant une peur panique se réfugient dans l’Etat et les discours démagogiques des politiciens.

        L’histoire des taxis et d’Uber en est un exemple flagrant : le pouvoir avait bien plus à perdre en se mettant à dos les taxis qu’en interdisant Uber .

        • « Bien sur que si l’Etat est soumis à concurrence envers le privé, c’est la démocratie qui en fait un monopole, qui lui donne sa légitimité à s’occuper de tout et de n’importe quoi et à avoir le pouvoir de le faire. »

          C’est ça oui…

          « La concurrence existe naturellement, sauf que les gens en ayant une peur panique se réfugient dans l’Etat et les discours démagogiques des politiciens. »

          Oui, c’est précisément pour ça que l’état doit être le plus petit possible, et le principe de subsidiarité appliqué avec le plus de rigueur, tout le contraire de ce que propose Koenig. On voit mal comment la centralisation des pouvoirs pourrait conduire à une limitation de la capacité de nuisance des gouvernements, ce qui est le but du libéralisme, quand on y réfléchit. Mais ce genre de contresens n’a pas l’air de vous émouvoir. Dans ce cas, je vous remercie par avance de bien vouloir éliminer ce paradoxe apparent!

          « L’histoire des taxis et d’Uber en est un exemple flagrant : le pouvoir avait bien plus à perdre en se mettant à dos les taxis qu’en interdisant Uber . »

          Non. Nos hommes politiques sont simplement des couilles molles. Les taxis ne sont rien, ça ne demanderais pas beaucoup de volonté politique de les mettre au pas, leur pouvoir de nuisance est largement gérable.

          • La taille de n’Etat n’est pas la question ce n’est qu’une conséquence : c’est son rôle qui est le problème :

            Soit l’Etat est responsable de tout (comme c’est le cas actuellement), soit l’Etat n’est là que pour assurer l’unité du pays.

            Ce qui impose une séparation claire entre l’Etat en tant que pouvoir exécutif (le gouvernement, les services publics etc…) qui n’a aucune raison d’être (et surtout d’être monopolistique) à part idéologique et l’Etat en tant que ciment, d’autorité suprême qui unit la Nation (au sens de l’Abbé Sieyès) : les générations passés, présentes et futures) et lui donne sa cohérence.

            Koenig le modélise sous la forme jacobine (ce que je suis pas entièrement) – je pense à un modèle bien plus proche d’une monarchie parlementaire ou d’une séparation Etat-exécutif/législatif complète comme le système Japonais.

            Pour ce qui est d’Uber, nos politiciens sont tout sauf des imbéciles : ils n’ont pas reculé devant les taxis par peur, mais par principe, celui de ne pas lâcher le pouvoir qu’ils ont sur les professions réglementées, ou plutôt de réglementer ce secteur de l’économie. C’est ce qu’on leur apprend à l’ENA : le rôle du politique est d’exercer le pouvoir.

            • « La taille de n’Etat n’est pas la question ce n’est qu’une conséquence : c’est son rôle qui est le problème : »

              Oui, c’est une conséquence de la centralisation. La centralisation n’est pas du tout le meilleur moyen de restreindre le rôle de l’état, puisque tous les pouvoirs se trouvent entre ses mains.

              Effectivement, la séparation des pouvoirs est très importante, mais elle n’est possible que lorsque le pouvoir est dispersé. La centralisation n’est pas la solution. Après, si vous voulez parler d’une figure d’autorité au sommet du pouvoir tel que la Reine d’Angleterre, je ne vois pas en quoi c’est incompatible avec le principe de subsidiarité.

              « Pour ce qui est d’Uber, nos politiciens sont tout sauf des imbéciles »

              Je n’ai pas dis que c’était des imbéciles, j’ai dis que c’était des couilles-molles.

              • La décentralisation n’a fait qu’augmenter la taille de l’Etat en étendant son rôle …

                Je pense qu’il faut les deux : think globally – act locally : centralisation de la décision et subsidiarité de l’exécution – ou big society – small government si vous voulez.

                La reine n’est pas au sommet du pouvoir, elle est au sommet de la hiérarchie, ce qui complétement différent – et assez incompréhensible pour les esprits Français, qui ne comprennent pas vraiment (euphémisme) la différence entre leader et boss.

                http://piwee.net/1-boss-vs-leader-differences-080615/

                • « La décentralisation n’a fait qu’augmenter la taille de l’Etat en étendant son rôle … »

                  Pas nécessairement. Ça dépends comment c’est fait. Il faut le maximum de pouvoir au plus prêt du peuple, idéalement au niveau communal (quitte à regrouper des communes) et le moins d’échelons possibles, idéalement deux, la commune et l’état central.

                  « centralisation de la décision et subsidiarité de l’exécution »

                  Autant dire pas de subsidiarité du tout quoi…

                  « La reine n’est pas au sommet du pouvoir, elle est au sommet de la hiérarchie, ce qui complètement différent – et assez incompréhensible pour les esprits Français, qui ne comprennent pas vraiment (euphémisme) la différence entre leader et boss. »

                  Je ne vois pas en quoi j’ai dis l’inverse. Ou alors je me suis mal exprimé, mais je n’ai pas parlé de pouvoir politique dans le cs de la Reine d’Angleterre.

                  • Oh la belle allergie à l’autorité 🙂

                    Ok, alors on est d’accord.

                    Je ne défend pas non plus le jacobinisme libéral de Koenig, qui est la quadrature du cercle : la souveraineté populaire est une marotte Française qui cherche par tout les moyens une solution qui ne renierait pas le régicide, ce qui entraine des numéros de funambules burlesques de « monarques républicains » : les Napoléons et plus récemment les présidents de la 5°

                    La décision n’est ni le pouvoir, ni la planification, mais le recours en cas de besoin, de conflit ou d’intérêts divergents.

  • Quelqu’un a-t-il vu sur la toile une analyse montrant que le revenu universel / impôt négatif de Génération Libre ne tient pas debout ?
    Perso dans un commentaire j’avais listé quelques erreurs de calcul, beaucoup d’imprécisions, des oublis (retraite de ceux qui vivent uniquement sur l’allocation) et un biais de présentation cachant le fait que la flat tax n’était pas celle indiquée (23%) et que le taux d’imposition de certains serait de 50%.

    • L’impôt négatif n’a de sens que si il remplace toutes les allocations (retraite, chômage, allocations familiales etc…) et que le marché des assurances complémentaires est libéralisé.

      Le principe est assez simple : toutes les allocations existantes sont supprimées et le RSA activité est généralisé (en gros)

      Ce qui fait que les personnes touchant des allocations de caisses privées ne perçoivent rien ou tout du moins seulement une partie dégressive en fonction des revenus provenants des assurances privées (qui sont considérées comme des revenus et soumis à l’impôt, moins le seuil de l’impôt négatif)

      • Ce n’était pas ma question.
        Et pour info GL conservait quelques allocations dont l’allocation logement.

        • @sam player : Je voulais juste dire (gentiment) que votre question n’a pas de sens : tout l’équilibre de l’impôt négatif tient sur la taille du marché des assurances privées : soit vous faites un bon calcul à la Gosplan de l’Etat qui s’occupe de tout (…) soit vous intégrez un volume de protection privé identique à peu de chose près à celui géré actuellement par les caisses publiques et dans ce cas, le RU ne coute pas plus cher que le RSA et les aides qui s’y soustraient, soit entre 10 et 20 milliards d’Euro (à mettre en face des 350 milliards de la sécu et des 300 milliards de retraites, sans compter tout le reste … qui sortent de la sphère de l’Etat pour rentrer dans le privé)

          • Vous devriez lire le document de GL.
            A une flat tax de 23% s’ajoute une cotisation sociale de 12.5% soit 35.5% et ce n’est pas un taux marginal.
            Le coût employeur est identique c’est même la base du calcul.
            Ceci sur tous les revenus même la vente de votre résidence.
            25% des contributeurs nets paient l’I.R. (+ de 1200E par an): pire qu’en ce moment ! et 56% ne paient pas d’I.R. !

            • Ok, j’ai compris l’origine du dialogue de sourds 🙂

              Je parlais de la proposition de Friedman, pas de celle de Koenig : GK ne propose pas de supprimer toutes les allocations alors que dans mon premier post, je disais :

              « L’impôt négatif n’a de sens que si il remplace toutes les allocations (retraite, chômage, allocations familiales etc…) et que le marché des assurances complémentaires est libéralisé. »

    • Ne tombons pas dans l’erreur fondamentale des planistes : acceptons de nous tromper et considérons dès le départ que tout devra être revu, corrigé ou annulé en fonction des résultats. (Et que l’on ne peut progresser que par petits pas).

  • Le Chapelier un libéral ? Mieux vaut en rire.

  • « Cependant cette distinction stricte entre sphères privée et publique est artificielle selon l’auteur car elle empêcherait toute interaction sociale. »

    Ça c’est ridicule. Raconter ça, c’est carrément de la mauvaise fois. Surtout quand c’est pour le remplacer par:

    « “la capacité de l’individu d’effectuer ses propres choix”. Les droits individuels sont alors un moyen permettant à chacun de devenir soi-même. »

    Autrement dit, on remplace ce qui s’apparente à une interdiction claire (à savoir l’interdiction d’empiéter sur la sphère privée des autres, même s’il subsiste une ambiguïté dans ce qui constitue la sphère privée, ce qui doit être déterminé par ailleurs (et qui, du coup, l’est par les droits naturels) par une définition bien plus ambiguë, et qui surtout loupe son sujet puisque ça paraît bien peu contraignant du point de vue du droit (pire, on reparle de capacité quand l’un des principaux intérêts du droit naturel est justement la distinction entre droits et capacités…).
    Peut-être que Mr Koenig devrait éviter de chercher à réinventer la poudre, ou bien à tout le moins à être plus rigoureux.

    « L’autodétermination individuelle n’est pas un acquis »

    Tout à fait vrai. Mais:

    « Un pouvoir central robuste est nécessaire pour libérer les individus des liens de dépendance traditionnels et locaux ou bien de leur propre ignorance.  »

    Ça, c’est une négation pure et simple du principe de subsidiarité, ce qui est étrange pour un libéral. De plus, on voit en filigrane dans cette phrase une inversion pure et simple du principe « small government, big society », tout aussi bizarre. Et libérer l’individu de sa propre ignorance, c’est beau comme du Staline…

    « L’ambition de promouvoir un “jacobinisme libéral” »

    Après ce qui précède, la promotion d’un oxymore ne m’étonne guerre…

    « L’ambition de rompre avec le planisme »

    Pourquoi pas, c’est en effet une nécessite, mais tout le reste de l’article semble dire le contraire, tout ça semble manquer de cohérence, mais peut-être que la lecture de se bouquin permettrait de la lever.
    Enfin, ce n’est pas la première fois que les prises de positions de Koenig me surprennent, pour abuser de l’euphémisme.

    • « l’état… pour libérer l’individu de sa propre ignorance… » : Collector !

    • Mon sens est que Koenig cherche à redéfinir l’Etat et que ce n’est pas totalement cuit, vu le grand écart qu’il essaie de faire entre un certain nombre d’axiomes dont certains sont franco-français, comme le paradoxe qu’est le jacobinisme (la souveraineté populaire exprimée dans un pouvoir absolu) – mais l’exercice est compliqué…

  • Le jacobinisme libéral, c’est dépassé : je propose d’adhérer plutôt au communisme libéral, le mouvement de tous les catholiques athées.

  • si l’ai bien compris koenig, il est libéral mais cela le gène de laisser les œuvres caritatives s’occuper des laisser pour contre incapable de s’autogérer.
    Il propose donc un revenu minimum universel .
    Ce n’est pas très nouveau et c’est presque communiste(sauf que les cocos prennent tout pour le partage alors que là c’est limité au minimum vital) et en tout cas cela ne couterait sans doute pas plus que la sécu comme le regretté Jacques Marseille l’explique dans son livre « l’argent des français », avec l’avantage théorique de supprimer du jour au lendemain la pauvreté en france.
    C’est pas forcément idiot, mais ne pourrait sans doute pas être si universel que cela: une certaine préférence national et/ou même territoriale risquant rapidement de devenir essentiel si tous les petits malins se précipitent pour toucher cet argent facile.

    • C’est en effet l’un des problèmes. L’autre problème, c’est le dangereux précédent que ça crée à savoir le fait que des politiciens peu scrupuleux seraient vite tentés d’augmenter sans fin ce revenu universel pour des motifs de clientélisme électoral.

      Et puis, quelque part, qui décide de ce qu’est le minimum vital?

      • effectivement, on voit d’ici les banderoles cgtistes défiler tous les ans pour la revalorisation du revenu universel, avec tout pleins de sondage montrant l’augmentation des prix nécessaire à » l’essentialité », comme le font par exemple les associations de parents pour la prime de rentrée scolaire.

        • Et on voit d’ici les politicards un peu plus démagos que les autres promettre de doubler les revendications syndicales et se faire élire là-dessus. Et à terme, les petits travailleurs se faire sucrer leur revenu universelle par « justice sociale », et pour équilibrer les comptes, les classes moyennes payer de plus en plus…

          En clair, retour à la case départ. Sans recevoir 20000€. Enfin, ça dépends qui.

          • Petit complément. On voit bien que Friedman fait ici la même erreur que quand il prend position pour les banques centrales. Des banques centrales telles que décrites par Friedman pourraient marcher, de même que le revenu universel (encore que, à mon avis, beaucoup moins. Mais Friedman tombe car ces deux positions ne peuvent fonctionner que si les politiques sont raisonnables. Et ils ne le sont pas (à la limite, à court terme, certains pourraient l’être, mais à moyen terme, disons aux prochaines élections, par exemple…).

            • Et oui : on retombe sur le problème de la démagogie démocratique : promettre la lune pour se faire élire.

              Les propositions de Friedman n’ont de sens que dans un État libéral qui fasse contrepouvoir à la démocratie.

          • @ moi
            Je verrais plutôt les classe moyennes se faire sucrer le revenu universel car on déciderait que c’est une niche fiscale intolérable. Vous vous rendez pas compte, une baisse d’impôt pour des gens qui gagnent 4000 euros… des riches… sont pas à 500 euros près…

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