Alcatel : incorrigible France, incorrigible gauche

Ce sujet des golden parachutes intéresse-t-il vraiment l’opinion ?

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Michel Combes credits Alcaltel-Lucent (CC BY-NC-ND 2.0)

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Alcatel : incorrigible France, incorrigible gauche

Publié le 1 septembre 2015
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Par Éric Verhaeghe.

Michel Combes credits Alcaltel-Lucent (CC BY-NC-ND 2.0)
Michel Combes credits Alcaltel-Lucent (CC BY-NC-ND 2.0)

L’affaire Alcatel (14 millions d’euros de golden parachute pour Michel Combes, directeur général partant) se situe entre le marronnier de rentrée (chaque année, entre septembre et novembre, l’actualité traite d’au moins un cas de patron touchant le jackpot en quittant ses fonctions) et la dispute du vieux couple hystérique : on sait à l’avance ce qui va se dire, et on sent bien que chacun attend avec impatience le moment où il va pouvoir faire, l’un voler les assiettes, l’autre les valises pour retourner chez sa mère.

Et on les entend d’ici, les déclarations de haine de chaque partie. Le gouvernement crie au scandale parce que, en période de crise, « au moment où l’on demande des efforts aux Français », les sommes en jeu sont « indécentes », « indignes ». L’anthologie est connue et d’ordinaire elle atteint son sommet lorsque Ségolène Royal est envoyée au front pour, la main sur le cœur, appeler à la responsabilité des patrons, la voix chevrotante façon Jeanne d’Arc arrivant à Orléans. Le camp d’en face va pour sa part rappeler que la retraite d’un député coûte, en annuités actualisées, tout aussi cher que le parachute d’un patron, avec une petite différence  : un député peut faire n’importe quoi pendant qu’il exerce ses mandats (l’exemple de Bartolone en Seine-Saint-Denis, épinglé par la Cour des Comptes, est bien connu), cela n’empêche jamais son parti de l’investir au scrutin suivant, alors qu’un patron qui fait n’importe quoi, c’est quand même plus compliqué à expliquer.

Le patronat français et son siècle de retard dans la communication financière

Ce sujet des golden parachutes intéresse-t-il vraiment l’opinion ? Au-delà de l’envie, ou de l’admiration, que peut susciter la somme en jeu, il n’est pas sûr que les Français aiment s’occuper des affaires des autres, ou en tout cas prendre parti dans ces disputes de couple. Cela n’empêche bien entendu pas de prendre plaisir à assister au match de catch dans la boue, mais l’injonction de défendre l’un ou l’autre laisse un peu perplexe dans ces dossiers délicats où il est difficile d’y voir clair.

Dans le cas Alcatel, une chose est sûre : le patronat a toujours autant de mal à gérer les conséquences du Say on Pay généralisé sur les marchés réglementés. Il ne fallait en effet pas être grand clerc pour comprendre que les conditions de départ de Michel Combes, détaillées comme il se doit dans les documents de l’entreprise, allaient susciter des commentaires acides et une polémique. Pourquoi, au lieu de l’anticiper, l’entreprise s’est-elle livrée à un exercice de défense confuse sur le fait qu’aucune somme en cash n’allait être versée à l’intéressé avant 2016 ? Alors que tout laisse à penser le contraire…

Si le MEDEF avait une utilité, autre que gérer la tranchée paritaire qui protège le capitalisme français de la concurrence, elle serait probablement de former les entreprises du CAC40 à la gestion de communication sur la rémunération des dirigeants. Car lorsque, dans la même séquence, Alcatel explique que Michel Combes doit percevoir 4,5 millions € au titre de sa clause de non-concurrence, dont l’effet dure trois ans, et qu’il devient au 1er septembre 2015 président de Numéricable-SFR, on se demande pourquoi faire jouer une clause de non-concurrence si le gaillard est déjà recasé ?

Ce genre de posture est évidemment dévastateur et il complique singulièrement l’exercice de remise à plat du sujet.

La gauche et la réussite sociale

Car une remise à plat est bel et bien indispensable. La gauche en France vit en effet un étrange paradoxe. D’un côté, elle adore évoquer l’égalité et l’excellence pour tous. C’est à cette sauce-là que Najat Vallaud-Belkacem nous a par exemple servi sa soupe sur la réforme des collèges. D’un autre côté, la gauche jubile de sanctionner tous ceux qui réussissent par leur travail et de les empêcher de sortir de leur condition.

Dans le cas de Michel Combes, l’enjeu est pourtant celui-là. L’intéressé a pris il y a deux ans la direction générale d’une entreprise en difficulté. Il l’a sauvée et l’a valorisée auprès de Nokia à 16 milliards d’euros. En bout de course, il empoche 0,1% de la transaction sous forme d’actions de l’entreprise. C’est à la fois beaucoup et très peu, et les arguments « de gauche » ne manquent pas pour justifier cette opération : en quoi est-il choquant qu’un directeur général soit actionnaire de l’entreprise qu’il dirige ? Cette association du travail au capital part plutôt d’un principe vertueux.

Mais, assez curieusement, la gauche française n’aime pas ce principe. Autant elle admire les fils de bonne famille, les héritiers, les jeunes gens bien éduqués, autant elle déteste les corsaires qui accèdent à la fortune par leur réussite professionnelle. La gauche française est finalement la première force conservatrice de France : dans l’esprit de ses membres, l’ordre social devrait être immuable et sortir de sa condition un crime lourdement puni. L’une des premières mesures de Jean-Marc Ayrault fut d’ailleurs de tripler la fiscalité applicable à l’épargne salariale.

Quelques oublis sur les rémunérations des dirigeants

Pourtant, la collectivité n’a pas forcément à se plaindre des mesures généreuses dont bénéficie Michel Combes.

Rappelons que les « gains d’acquisition d’actions gratuites », pour reprendre la terminologie officielle, sont soumis à des prélèvements sociaux de 8%, à une contribution salariale spécifique de 10%, puis à l’impôt sur le revenu. Dans le cas qui nous occupe, le taux marginal d’imposition sera de 45%. Autrement dit, sur 15 millions versés à Michel Combes, le contribuable en récupèrera 8,5 millions et l’assuré social 1,2 million. Il ne devrait donc rester que 5 millions au salarié sur la somme initialement versée par l’entreprise.

Certes, 5 millions, ce n’est pas rien. Mais enfin, ramenés à son espérance de vie (il a 53 ans), cela équivaut à 200.000 euros annuels, hors intérêt. Cette somme est colossale pour un smicard, mais elle est bien raisonnable par rapport aux rémunérations des hauts fonctionnaires du ministère des Finances… Dans l’intervalle, elle aura contribué à joliment financer le déficit public, ce qui n’est tout de même pas négligeable.

La France n’aime pas la soft law

Il est tout à fait étrange qu’un système aussi rémunérateur pour l’État et le contribuable fasse l’objet d’autant de critiques. On peut d’ailleurs penser que les golden parachutes seraient moins élevés si leur fiscalité était plus favorable. L’une des clés de ce mystère tient probablement à la nature de la norme encadrant les rémunérations des dirigeants.

Depuis plusieurs années, en effet, les gouvernements qui se succèdent préfèrent miser sur la soft law et, en l’espèce, sur le Code de bonne conduite AFEP-MEDEF pour réglementer les avantages des mandataires sociaux dans les entreprises présentes sur les marchés réglementés. C’est une formule souple qui tranche avec la tradition jacobine de la loi gravée dans le marbre et opposable devant les tribunaux.

Que le législateur soit dépouillé de son pouvoir de légiférer, que les acteurs privés s’organisent, voilà qui défrise les Français, et singulièrement la gauche française. Et c’est probablement cette révolution culturelle-là qui nous reste à faire : nous départir, dans le champ du social, de cette horrible manie de demander au législateur de tout décider.

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  • Combes est salarié. Pourquoi certains salariés ont-ils droit à des primes de départ et d’autres pas?

    Alcatel est-il vraiment en meilleure forme suite à ses actions?

    Pourquoi se justifier en parlant d’une clase de non concurrence alors qu’il est déjà annoncé chez Numéricâble-SFR?

    Bref, pourquoi se foutre du monde?

    • Pourquoi certains salariés ont-ils le droit de commander et d’autres celui d’obéir ?
      Quand l’action Alcatel est passée de 1.04 à 2.99, peut-on considérer que la forme d’Alcatel ne s’est pas améliorée ?
      Pourquoi l’état impose-t-il de passer par des stratagèmes tordus comme des primes de non-concurrence pour rémunérer quelqu’un au montant librement déterminé entre lui et ceux qui l’engagent ?

      Cette affaire ne devrait pas concerner ceux qui ne sont ni M. Combes ni actionnaires d’Alcatel. Ca ne laisse pas grand monde qui soit en position de s’estimer offensé…

      • Si, moi !
        Pourquoi parler du cours de l’action sur deux ans et non pas sur vingt ? Le cours a littéralement fondu, notamment grâce à la gestion idiote de l’entreprise par des dirigeants nommés par le pouvoir (Tchuruck et consorts), grassement payés, incompétents, et qui ont été recases dans d’autres sinécures, après avoir coulés la boite.

        • Autant pour moi. Ils ont coulé et non pas coulés.

        • Après avoir nettoyé Alcatel, il va faire quoi chez SFR, Combes ?

        • « Le cours a littéralement fondu » : voilà, ça ne regarde que les légitimes propriétaires de l’entreprise, les actionnaires.

          « des dirigeants nommés par le pouvoir » : si vous êtes actionnaire, ne vous a-ton jamais appris la règle de survie la plus élémentaire de l’investisseur français ? Elle est simple : ne jamais investir dans une entreprise contrôlée par l’Etat obèse. Pourquoi ? Parce que la valeur intrinsèque de ces entreprises est la même que n’importe quel actif public, c’est-à-dire nulle. Si vous aviez respecté cette règle, vous n’auriez pas perdu un centime avec la baisse du cours.

      • Personnellement, je l’ai également connue à 96 euros… Alors oser parler d’un passage de 1 à 3 euros… comme une excellente performance…

        Pour le reste, il faudra également en parler aux salariés qui connaissent plans de licenciement sur plans de licenciements depuis 15 ans.

        Comment expliquer ces plans? Par une mauvaise conjoncture ou un excellentissime management?

        Rémunérer la performance est plutôt une bonne chose. mais là…

        • Je comprend pas comment on peut travailler pour une entreprise étatique (dont l’Etat est un gros actionnaire) ou être actionnaire d’une entreprises étatique, et en espérer des belles performances. Ces gens sont soit la pour presser le citron soit pour se faire de la pub.

          Quoi? Projet industriel? Rentabilité? Compétitivité? Innovation RENTABLE? Comprend pas…

    • Pourquoi, pourquoi, pourquoi ?

      Position de force dans une négociation, clauses contractuelles, droit civil, respect des contrats et avocats !

      Est-ce que l’on discute le contrat de travail des journalistes ? En revanche leurs avantages fiscaux nous regardent en tant que citoyens et contribuables …

    • Dans son principe, la clause de non-concurrence se justifie, à mon avis, pour le cas où il voudrait passer chez un concurrent d’Alcatel après n’avoir fait que quelques mois chez Numéricable. Pour ce qui est du montant, ça se discute.

    • pourquoi ?
      Peut-être parce qu’il est « mandataire social » et donc licenciable « ad nuttum » (du jours au lendemain, sans aucun préavis) et qu’il n’a pas droit au chômage ni à une retraite normale (alors qu’il cotise, comme les autres, mais en fait vu ses émoluments, plus que les autres). Sa « prime » est une compensation de ce manque…

      Maintenant, on peut aussi se demander pourquoi est-il dans cette situation et pas vous. Ou je peux demander pourquoi untel reçoit le prix Nobel ou la médaille Fields et pas moi… Simplement peut-être parce qu’ils sont meilleurs que nous à ce qu’ils font ? Ou même simplement meilleurs à le faire savoir, mais c’est tout aussi important…

    • D’abord parce qu’il a fait la preuve de sa compétence avant, ce qui est encore une fois vérifié aujourd’hui. Ensuite, il n’aura droit à rien de la sécu… si généreuse avec ceux qui entreprennent…
      Et surtout, il ne serait pas venu sans ces compensations : pourquoi prendre un risque pour des prunes ❓
      Et avec un état moins gourmand, en on parlerait sans doute pas.

  • Ce qui est étonnant, c’est que la presse mainstream ne s’indigne jamais des sommes faramineuses que touchent les footballeurs. On est toujours dans le deux poids deux mesures si cher à la France socialiste pour le traitement des individus

  • La gauche met en opposition le parachute doré de Combes et les 14000 licenciements chez Alcatel. Naïfs (ou manipulateurs).

    Dans le cadre des obstacles sociaux français au fonctionnement des entreprises, c’est bien le fait de parvenir à contourner ces obstacles pour sauver une entreprise qui justifie ces engagements des conseils d’administration lors du recrutement des dirigeants. En d’autres mots, c’est la lourdeur du code du travail et donc la difficulté de gérer – et surtout redresser – les entreprises qui tire le salaire des patrons vers le haut.

    C’est pas « moral », absolument pas bisounours et politiquement incorrect pour un socialiste – mais tout ça n’est qu’une question de posture. Quand il s’agit de défendre leurs propres (ou pas) salaires, primes et avantages les députés ont « curieusement » une autre vision de ce qui est mérité ou pas mérité. Mais en fait c’est un faux problème : c’est aux actionnaires de décider des salaires des dirigeants et c’est au peuple qu’il reviendrait de se pencher sur le salaire des politiques (et non des salaires des PDG de multinationales).

    • Sur les 14000 licenciements, il doit bien y avoir 12000 qui ont retrouvé un emploi, les 2000 autres étant en France, eux.

      • source pour confirmer vos dire?

        • Le 8/10/2013, Alcatel a annoncé 15000 suppressions de postes, dont 1800 en France (et en compensation 5000 embauches, dont 300 en France, et 1000 créations d’emplois par externalisation en France). On peut donc raisonnablement supposer que le plan a été suivi, puisqu’il correspond en gros aux 14000 licenciements qui font le buzz. Comme les concurrents d’Alcatel ne se portaient pas aussi mal que lui, on peut légitimement penser que bien peu des personnes licenciées n’ont pas retrouvé d’emploi. Hormis sans doute celles qui ont refusé d’évoluer dans un domaine où les besoins changent vite et les responsables syndicaux, donc les Français…

  • Et les avantages des politiciens après leur départ? Ah, pu personne?

    • Les politiques n’ont qu’à organiser une rencontre de football entre eux, comme ça leurs salaires deviendront justifiés …

    • Eux, c’est différent, ils sont corrompus. Pour être franc, il n’y a pas que les politiciens qui soient corrompus. Si vous pensez que j’en fait trop, je pense qu’il faut prendre un peu de recul et analyser.
      Quoiqu’il en soit, le système a du plomb dans l’aile. C’est aux Citoyens à le refuser et le combattre. Il faut éviter de faire confiance aux politiciens, et ce, de quelque bord qu’ils soient. La Corruption est tellement insidieuse et Totale qu’il n’est plus permis de faire confiance en quelque Politique que ce soit, me semble-t-il. Mais, peut-être, suis-je trop pessimiste, j’aimerais…

  • Le plus extraordinairement drôle (à sa manière), c’est le commentaire du syndicaliste pour justifier son indignation (entendu sur Europe 1) :
    « il n’est quand même pas footballeur »

    no comment

    • Les patrons du CAC n’ont qu’à organiser une rencontre de football entre eux, comme ça leurs salaires deviendront justifiés …

  • Vous trouvez normal qu’une personne qui a licencié plusieurs centaines de salariés touche en prime de départ de 1000 ans de smic !!!!! (pour 2 ans d’activité dans l’entreprise). Le numéro 2 du Medef, Thibault Lanxade, a déclaré choquante une telle somme et a poursuivi « d’autant plus choquante que les résultats n’étaient pas, on va dire, au rendez-vous ».
    Oui, ça intéresse les français!

    • C’est normal pour les supporter du capitalisme financier, ça l’est beaucoup moins pour les libéraux, les vrais. Bizarrement, ça gène pas la Gôche, le capitalisme financier… Je suis même pas étonné, voir ce qui s’est passé avec le traître (gôchiste) grec. Je vous invite à aller visiter le site des econoclaste, ça vous vous donnera une vision différente…

      • Heu « le capitalisme financier » c’est quoi, au juste ?
        Le problème de la finance c’est la réglementation débile, les pages et les pages de lois idiotes qui la régissent et les mauvaises actions des banques centrales, pas la finance en elle même.

        Le « capitalisme financier » c’est le libéralisme en économie. S’il n’est pas perverti par des interventions extérieures qui, hasard, hasard, sont le fait de l’Etat.

    • Ça n’intéresse que les actionnaires… Et ils ont leur mot à dire aux AG et en vendant/achetant des titres.
      Par contre, vous, si vous n’êtes pas actionnaire d’Alcatel ça ne vous intéresse pas plus que ça ne m’intéresse de savoir si vous avez fait une bonne ou une mauvaise affaire la dernière fois que vous avez acheté une voiture.

    • Ah oui?
      Et bien moi ca m’intéresse de savoir pourquoi les français sont si prompts à juger de l’utilisation que les autres font de leur fric quand ils ne sont pas capables d’en générer eux mêmes?

  • Nous sommes, là, devant un cas d’école de la financiarisation de l’économie mondiale : le gus est embauché (2 ans et des brouettes) pour faire le ménage, ce qu’il fait avec Brio (10.000 emplois supprimés) et il touche sa récompense de la part des actionnaires (juste récompense, à leurs yeux). Je suis certain que je vendrais mon âme, y compris pour 14000 K€ + 4000 K€ et vous ?
    Et le pire dans cette affaire, est que je suis un parfait libéral au sens étymologique du terme :
    1. Liberté de penser,
    2. Liberté d’agir
    3. Liberté d’entreprendre
    4. Responsabilité de toutes ses actions (bonnes ou mauvaises)
    Et j’applique mes principes, n’en vous déplaise…

    • Vous oubliez un petit truc assez important pour un libéral, corollaire direct de la liberté et de la responsabilité : la propriété privée.
      L’entreprise appartient à ses actionnaires et ils en font ce qu’ils veulent.
      D’ailleurs, on peut lire votre passage en libéral et y comprendre cela : « il y a eu une transaction libre entre actionnaires et dirigeant, ce dernier à fait ce qu’il était attendu de lui et touche la rémunération convenue, tout est bien qui finit bien, bravo ! ».

      Le seul truc que je ne comprends pas c’est « le pire dans cet affaire… »

  • Plus que le montant, c’est le fait même que cette gratification soit accordée qui est incompréhensible. Il devait faire 3 ans chez Alcatel pour y avoir droit. Or, il part après 2 ans. Les actionnaires ont tout de même décidé de le récompenser alors que rien ne les y obligeait, et que cela ne leur rapporte rien de plus.

    • Il s’en va parce qu’il a fait racheter Alcatel par Nokia avant les 3 ans, ce qui est une excellente affaire pour les actionnaires. Il paraît normal que ceux-ci acceptent de renégocier la clause, ou alors devait-il laisser pourrir le truc en attendant que les 3 ans soient écoulés ?

  • Salut,
    14 000 000 euros de primes pour 14 000 licencié(e)s ça fait
    1000 euros de primes par licencie (é).
    Franchement, il a fait économiser plus que 1000 euros/lic à la boite, il aurait dû toucher 5000 euros/lic donc
    dans 70 millions d’euros voir un chiffre rond de 100 millions.
    C’est bête se débat pour si peu.

  • Breaking news

    Scandale: un pdg ayant multiplié le cours des actions de la société qu’il a dirigé par 3 est récompensé par les actionnaires d’un chèque de14 millions. De l’extrême gauche jusqu’au Medef tout le monde est indigné.

    Félicitions: un français gagne 140 millions à l’euro million. Tous les médias français saluent sa chance.

    CPEF

  • Un « parachute doré » est une indemnité qui, comme son nom l’indique, amortit le choc d’une éviction, généralement décidée pour cause d’échec.
    Je ne pense pas que ce soit ici le cas mais plutôt celui, très ordinaire, de la partie variable d’une rémunération indexée sur le résultat, tel que librement décidé par l’actionnariat propriétaire de l’entreprise.
    Si j’ai bien compris, cette rémunération ne représente que 0.1% de la plus-value dont le mérite est attribué à un patron qui s’était seul risqué à reprendre une société en quasi-faillite.
    Que les politichiens de tous bords crient au scandale est dans l’ordre du jeu démocratique puisqu’il s’agit de ne pas froisser un électorat fondamentalement envieux. Mais que le MEDEF se joigne à cette clameur me paraît parfaitement saugrenu.

    • « le mérite est attribué à un patron qui s’était seul risqué à reprendre une société en quasi-faillite »

      Quel risque?

      Il est salarié. Qu’il ait une prime d’objectif… Why not. Mais là…

      • Salarié mandataire social. Et ça change tout. Il est en risque complet sans aucun parachute social.

        Vous êtes volontaire pour le faire, candidatez ! Pas sur qu’on vous prendra, cela dit… Ou qu’on vous prendra avec des primes suffisantes pour que vous trouviez que le jeu en vaut la chandelle.

        • C’est quoi le risque complet? Si cela veut dire perdre son emploi, c’est ni plus ni moins le cas pour un salarié lambda.
          Le fait de ne pas avoir de « parachute social » est contrebalancé par les primes qui sont certainement prévues par contrat.
          Les dirigeants ne sont pas à plaindre, personne ne les a forcés à accepter ce poste.

          • Les dirigeants ne sont pas à plaindre, donc il faut les vilipender ❓

            • Je ne dénigre pas leur rôle ; simplement je veux rappeler que c’est de leur propre choix d’occuper ce poste. Si ça ne leur convient pas, ils ont toute latitude pour exercer un autre emploi.

              • Maçon par exemple hum ❓

                Vous préférez donc couler ce qui reste de la société et sacrifier les derniers employés.

                Par contre les politocards avec leurs rentes importantes, cela ne vous gêne pas ❓

                • Et pourquoi pas? Est-ce honteux d’être maçon? Est-ce honteux d’avoir un emploi plutôt que d’être chômeur? Il faudra que vous m’expliquiez en quoi il ne serait pas possible de se reconvertir dans une autre profession.

                  Quant à vouloir voir la société couler, je n’ai jamais dit cela. J’ai simplement dit que comme tout salarié, le choix est possible entre accepter ou refuser ce poste ; poste qui au passage sera peut être occupé par une autre personne le cas échéant. Ce qui ne présage en rien de l’avenir de la société en question.

                  • Se reconvertir en maçon à 50 ans : MEGA :LOL: Et s’il a une scoliose ❓ Re MEGA GIGA 😆

                    En tout cas, les actionnaires ont accepté. Vous n’aviez qu’à prendre des actions au plus bas, et voter non.
                    Pourquoi n’avez vous pas relevé le niveau ❓

          • Ca veut dire qu’il ne reçoit pas un centime d’allocation chômage, alors qu’il a payé fort cher ses cotisations. Ca veut dire que sa retraite c’est à lui de se la faire, alors qu’il a cotisé, cher.

            Et en effet l’absence de ces parachutes est compensée par des primes prévues… Qu’on est en train de contester ici ! Effectivement il a accepté ce poste, étant donné les primes et la retraite prévue. Si vous acceptez un boulot pour un certain salaire et qu’à la fin du mois, des clampins sans rapport avec vous et votre tâche obtiennent de votre employeur qu’il vous verse moins que ce qui était prévu, parcequeueeeee vraiment zétropinzuste!!! vous diriez quoi ? Pourquoi raisonner différemment ici ?

            Montrez moi d’autres salariés dans ce cas et je serais ravi… Mais je pense qu’ils demanderaient eux aussi des golden parachutes et des retraites chapeau !

      • Eh les gars vous êtes affolants… et affriolants pour la CGT…

        Le risque c’est de quitter un poste pour un autre … et de se planter ❗ et donc de plus retrouver de poste similaire 🙁
        Mais vous me direz qu’il pourra toujours faire taxi … à d’autres… ❗

        Si ce n’est un « parachute doré » ce sera un paquet de bienvenue … :mrgreen:

  • Pourquoi les scénarios avec Julie Gayet sont-ils sûr d’obtenir le Jackpot dû
    en subventions du centre du cinéma ? Cachet de 200 000Euros et plus, pour l’amante, par film et TV film
    dont 40 flops sur 40. Amie de Cahuzac ! (celui qui aurait implanté les petites couettes de notre président :
    le monde est petit)

    >je l’ai appris récemment : les subventions ne sont pas déclarable
    au titre de l’impôt : >>>>une cour d’idolâtre<

    Si l'on se réfère au passé d'Alcatel ce patron n'a pas redressé grand chose de cette
    glorieuse entreprise. Mais comme ce sont des entreprises énormes : le peu qu'il a fait,
    cela se traduit par des centaines de millions.

    14 000 emplois perdus, méritent tant de haine, une grande partie, hautement qualifiés
    a retrouvé du travail.
    Quel emprisonnement pour Rebsamen et ses 400 000 Chômeurs ? Mr. les Syndicats ??
    Non ! Rien, que des compliments pour sa formidable action au ministère du Travail.
    400 000 personnes jetées hors de leurs entreprises : en trouble : la plupart divorcent,
    des enfants aux familles brisées, des suicides..
    Bravo mon gars !!

    Un ministre quand il s'en va, continue à toucher son salaire pendant 6 mois… Celui-
    là le méritait : Bravo mon gars..!

  • C’est assez étonnant que vous soyez si « vigilants » sur le népotisme d’état, et autant dans le déni sur celui à la tête des grandes groupes.

    • La plupart si ce n’est l’immense majorité écrasante des libéraux dénonce le capitalisme de connivence qui est à l’œuvre dans nos pays.

    • Les multinationales sont des sociétés privées. La rémunération du PDG concerne le conseil d’administration et la surveillance de ce conseil et du PDG regarde les actionnaires. C’est ce que font les puissants actionnaires tels que les fonds de pension.

      Si vous comptez sur l’état pour votre retraite et non sur des fonds de pension, surveillez l’état car ça me semble mal parti (à chaque crise de la Grèce, c’est votre départ en retraite qui est différé et votre pension qui diminue) …

      Maintenant, que les multinationales deviennent trop puissantes ou trop riche est un autre problème – mais à évaluer, discuter et gérer au niveau mondial. Et ce n’est pas avec des arguments collectivistes que l’on va convaincre les US à ce sujet ou résoudre le problème de connivence entre ces sociétés et les états – et surtout pas avec l’état US. Et rien n’empêche ces sociétés de déplacer leur siège dans un autre pays – d’ailleurs si Alcatel a été absorbé par Nokia …

  • Ce n’est pas que pour le social que l’on a pris l’habitude de demander à l’Etat de tout décider : c’est le principe même de la démocratie : le seul pouvoir légitime étant devenu l’Etat, toute décision ne venant pas de l’Etat, ne venant donc pas du peuple est considérée comme illégitime.

  • Moi ces rémunérations ne me posent aucun problème…

    Tant que ces mêmes dirigeants et associés les tiennent de sociétés non subventionnées et sont intégralement responsables des dettes sur leur patrimoine personnel…

    • Le début oui.
      La fin (responsabilité illimité), non.

      C’est l’invention des sociétés en nom collectif à responsabilité limité (Hollande, XVIIé siècle, même si des prémisses avait déjà vu le jour ici et là) qui a permis l’émergence du marché, du capitalisme moderne, du libéralisme même, sans doute et de la formidable explosion de richesse et de technologie qui en a découlé.

      Surtout ne revenons pas là dessus, à moins de vouloir au nom d’une justice sociale qui ne peut être qu’illusoire, tuer toute prise de risque, toute création de richesse…

    • La compensation pour la « responsabilité limité » des actionnaire est leur statut de créancier résiduel… ils ne récupèrent que ce que les autres créanciers (État, employés, fournisseurs, clients, obligataires) ont laissé (en général, rien).
      La contrepartie de la responsabilité limité des actionnaires c’est aussi la responsabilité des prêteurs : ils peuvent perdre beaucoup, donc ils y regardent à deux fois avant de prêter et contrôlent également ce qui se passe dans l’entreprise. C’est très utile et c’est ce qu’on appelle souvent le « cout d’agence négatif de la dette ».

  • Il a fait le boulot qu’on lui a demandé et en moins de temps que prévu, il est juste qu’il soit récompensé pour son travail. La morale n’a pas vraiment sa place là dedans.

  • Les commentaires sont fermés.

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Fabrice Le Saché est le vice-président du Medef en charge de l’Europe. Au cours de cet entretien, nous abordons les répercussions des nouvelles réglementations européennes (IA, minerais stratégiques, taxe carbone…) sur l'industrie française et européenne. Il est aussi question des réponses à apporter à la crise du logement et de l'impact des actions de sabotage des écologistes radicaux sur la croissance et l'emploi en France.

 

Intelligence artificielle

Loup Viallet, rédacteur en chef de Contrepoints - Le 08 décembre dernie... Poursuivre la lecture

Madame Ségolène Royal, ministre de l’Énergie entre 2014 et 2017, a sauvé la France à en croire son audition par la Commission d’enquête sur la souveraineté énergétique de la France le 7 février 2023. Pourtant, elle figure parmi les principaux responsables des difficultés actuelles de production de l’électricité et de l’augmentation vertigineuse de son coût en France.

Ses déclarations rappellent étrangement le fameux « Responsable mais pas coupable » de l’ancienne ministre des Affaires sociales et de la Solidarité nationale du gouvernem... Poursuivre la lecture

Ce mardi 7 février 2023, celle qui se vit un temps la Michelle Bachelet française ne laisse à personne le soin de décliner son panégyrique de femme d’État à la Commission d’enquête parlementaire Souveraineté et indépendance énergétique de la France.

Elle déclare que sa mission devant l’éternel fut de lancer une massive stratégie bas carbone permettant à notre pays de lutter efficacement contre le réchauffement climatique, dessein national célébré en grande pompe par une COP21 réputée devoir rester dans l’Histoire.

La stratégie a... Poursuivre la lecture

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