Pendant les vacances, la faillite continue

La situation des finances publiques de la France est de plus en plus désastreuse.

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Pendant les vacances, la faillite continue

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 20 août 2015
- A +

Par Serge Federbusch.

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Profitons des moments de calme estival pour dépoussiérer nos calculettes et effectuer quelques divisions et multiplications qui démontrent combien le calme apparent sur le front des finances publiques est annonciateur de futures tempêtes si l’on considère notamment le dernier chiffre de stagnation de notre PIB.

Retenez bien ces données.

Fin 2011, le PIB français s’élevait à 2059 milliards d’euros. Fin 2014, il atteignait 2132 milliards. Fin 2011, la dette publique au sens de Maastricht s’élevait à 1717 milliards pour atteindre 2037 milliards fin 2014.

Comme nous ne disposons pas de statistiques définitives pour le premier semestre 2015, nous nous sommes contentés de ces chiffres, mais les tendances observables depuis le début de cette année sont les mêmes. Ainsi, la dette publique a-t-elle crû de 18,63% alors que le PIB n’augmentait que de 3,54% sur cette période de trois ans. Dit autrement, la dette a crû de 320 milliards d’euros courants contre seulement 73 milliards pour le PIB.

Il faut en conclure que la France a détruit en trois ans 247 milliards de richesse nette. Ceci correspond à 11,58% du PIB, selon les chiffres atteints fin 2014. Bref, la destruction annuelle moyenne de richesse équivaut désormais au montant du déficit public.

Cela ne signifie pas que ledit déficit soit à l’origine exclusive de cette volatilisation. Mais cela suffit à montrer l’inanité des préconisations d’un keynésianisme abâtardi qui cache la volonté des clientèles et des « élites » de l’État de faire perdurer une situation qui ressemble chaque jour un peu plus à une faillite.

À ce rythme, et il y a très peu de chances que la situation s’améliore sensiblement d’ici 2017, la présidence Hollande se sera traduite par une destruction de 15% de la richesse produite en un an sur le sol français, un pourcentage supérieur au résultat de son prédécesseur qui avait pourtant dû, en ce qui le concerne, faire face à la grave crise internationale de 2008. Hollande aurait pu bénéficier du fameux « alignement de planètes » marqué par la baisse concomitante des prix de l’énergie, du taux de change de l’euro et des taux d’intérêt. Il n’en tire qu’un avantage minime.

En un mot, la situation de nos finances publiques est de plus en plus désastreuse et l’annonce de la stagnation du PIB au deuxième trimestre 2015 va aggraver les choses. L’agence de notation Moody’s ne s’y est pas trompée. Elle relève un inquiétant repli des recettes fiscales nettes de l’État au premier semestre (- 1% par rapport à la même période en 2014) alors que les dépenses publiques n’ont reculé que de 0,3%. À quand la prochaine dégradation ?

Ajoutons enfin que les chiffres de Maastricht sont trompeurs. Si l’on tient compte des engagements de la France auprès du MESF ou du FMI, qui ne peuvent plus être considérés comme théoriques car ils devront servir par exemple à éponger le désastre financier grec, il faudrait augmenter de plus de 100 milliards d’euros le montant de notre dette publique.

Et tout cela se produit malgré une politique monétaire de la BCE plus qu’accommodante, au prix du viol de ses propres statuts. Plutôt que d’agir directement sur le cours de l’euro, en annonçant par exemple un objectif de taux versus le dollar et le yuan, la BCE opère par le truchement du rachat de dettes publiques sur le marché secondaire et l’augmentation corrélative de la masse monétaire qui n’a qu’un effet limité sur un des problèmes majeurs des pays du Sud : la surévaluation de la devise européenne au regard de leurs capacités économiques. Bref, la BCE continue de manier un bistouri avec des gants de boxe.

Quant à la deuxième partie du problème français : l’hypertrophie d’un secteur public sous productif et la pesanteur de règlementations absurdes, il n’a été abordé que par le biais de mesurettes du type de la loi Macron qui prennent grand soin de ne jamais toucher la clientèle électorale socialiste, précisément celle qui a le plus à perdre, à court terme, aux nécessaires réformes.

Eh bien, ce n’est pas grave, remettons un peu de crème bronzante avant l’éruption du volcan…


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  • Merci pour cet article très intéressant qui permet de comprendre la gravité de la situation.
    Que va-t-il arriver à la France si les taux remontent ou si la Chine provoque une récession mondiale?

    • oula! si les taux remontent ?

      J’émigrerai 🙂

    • Mais la récession mondiale est déjà là ! Ce n’est pas une supposée surproduction de pétrole qui a entrainé une chute des cours du baril (le WTI est brièvement passé sous la barre des 40 dollars hier) c’est une chute vertigineuse de la demande essentiellement provoquée par la crise chinoise entrainant toute l’Asie dans son sillage, y compris la Corée du Sud et le Japon. Cette crise ne date pas d’hier matin mais couve depuis le début de l’année 2015. En effet la consommation d’énergie en Chine n’avait progressé que de 1,3 % en 2014 : si les statistiques officielles devaient être prises à la lettre ce n’était pas une croissance chinoise de 7 % en 2014 mais plutôt 1,3 %. Aujourd’hui la Chine est probablement en récession mais il ne faut pas le dire, ça fait désordre …

      • C’est à la fois pour un problème de surproduction et de demande puisque la production augmente alors que la demande baisse, et les 40 dollars pourraient n’être qu’un début vu que la production iranienne devrait être augmentée dans les mois à venir et va gonfler le surplus. Mais en effet la chute de la consommation de matière première a une grande part de responsabilité.

        • C’est surtout un problème de délire complet du système bancaire : le prix chute de moitié versus une production qui augmente à la marge : le rapport n’y est pas.

          Le mouvement est complètement faussé par les inflations des achats à terme qui multiplient les impacts sur les prix et effectivement risquent bien de finir en spirale.

          Là quantité phénoménale d’argent gratuit injectée dans le marché le dérègle complètement.

          A la base les Chinois se prennent quand même de plein fouet le QE de la Fed qui a permis d’assainir un poil les finances US. C’est quand même un peu la source du problème : fini l’argent facile payé par le contribuable US … Et maintenant idem avec l’euro…

          • Donc, d’après vous, c’est parce que les gens disposent de trop d’argent gratuit que le pétrole n’arrive pas à se vendre sauf à baisser de prix. Je suis bien d’accord que l’argent gratuit cause pas mal de problèmes, mais celui-là, ça dépasse l’entendement…

            • L’argent prêté gratuitement ou presque augmente et accélère la baisse des prix : le marché n’est plus régulé par l’offre et la demande mais par l’anticipation de l’offre et de la demande, c’est à dire par l’anticipation du surplus : le pétrole se négocie maintenant au prix qu’il pourrait avoir dans 6 mois un an.

              Au plus le volume de crédit injecté dans le marché est important, au plus il fausse le marché.

              • Vous vous prenez la tête pour rien, ça n’a rien à voir avec ça. C’est une simple question d’offre et de demande, rien de plus, pourquoi allez chercher les explications les plus biscornues ?

                • Sweeping Wave : dit autrement, quand les taux sont faussés, tout est faussé ! Si on vous prête de l’ argent à 0%, alors un projet qui rapporte 2% devient intéressant, alors qu’ en conditions normales, mettons avec des taux à 3%, ledit projet n’ aurait jamais vu le jour. Et vous vous retrouvez avec toute une proportion de projets pétroliers qui démarrent uniquement grâce à l’ argent gratuit de la FED. Pareil avec l’ immobilier…. pareil avec tout. C’ est ce que l’ on appelle le mal-investissement.

                  Je suis actuellement sur l’ un des terminaux pétroliers principaux du Golfe Persique, et je vous assure que partout le discours est le même : « prices may have sunk but we’ve traded price for volume ».

                  Et comme tous les producteurs encore actifs pensent comme cela…. je vous laisse deviner la suite….

                  • Les producteurs ont coupé tous leurs investissements. Les parapétroliers idem. Il ne faut pas confondre le fait que les investissements qui ont été faits par le passé avec le baril à 100$ sont utilisés pour produire un max (afin de limiter les pertes) avec le lancement de nouveaux investissements. Les prix se sont effondrés pour une question de surabondance de l’offre. Ou plus exactement, la bulle que les états avaient maintenu en renchérissant le brut avec leurs royalties et en restreignant l’offre a éclaté, au moins provisoirement. Comment voulez-vous qu’1% sur le coût du financement ait une quelconque influence par rapport au risque de variations du simple au double sur le prix de vente du produit ? Savez-vous comment se décident les investissements d’une compagnie pétrolière ? Combien d’années s’écoulent entre la décision de mettre en exploitation et l’extraction commerciale ?
                    Quant aux effets via la vente à terme, ils sont nuls.

                    Tout le but de ces délires est de présenter le système bancaire comme responsable des conséquences qui sont en réalité celles de l’incurie des politiciens, incapables de ne dépenser qu’en mesure des recettes et de le faire dans des actions efficientes. La récession mondiale est là depuis 2008 : la reprise est très majoritairement due à une comptabilisation de l’augmentation des dépenses des états au nominal dans les PIB, alors que ces dépenses sont totalement stériles en production de richesse, comme le rappelle fort justement l’article.

                    Mais comparez l’évolution des niveaux de vie en Europe et en Chine ces dernières années : en matière de croissance, quels que soient les chiffres réels, les riches sont les Chinois et nous sommes leurs pauvres. Donc s’ils se serrent la ceinture, l’important n’est pas de savoir de combien de crans, mais que nous allons, nous, mourir de faim et que les banquiers n’y seront pour rien, la faute en sera à nos politiciens et à leur dépense publique et leur refus de laisser faire.

                    • En fin de compte oui, c’est bien la montagne d’argent crée pour payer les délires des politiciens, argent stocké dans les bilans des banques et les comptes de l’Arabie Saoudite, argent que les BC font se qu’ils peuvent pour éponger, c’est cet argent virtuel, qui fait que l’Arabie peut se permetre de vendre à perte, que les marchés à terme anticipent à fond perdu, que les pétroliers ne répercutent plus de frais de R&D etc….

                      Vous pouvez chercher qui de la poule et de l’œuf … Clairement sans déficit, les banques ne fabriqueraient pas des montagnes de monnaie pour financer la dette et sans l’open bar de monnaie, les politiciens ne pourraient pas augmenter la dette.

                      Le système bancaire est aussi responsable que les politiciens.

                      A mon humble avis … Il l’est même un peu plus parce que je ne pense pas que les politiciens comprennent vraiment les impacts de leur incurie.

        • Quand la production iranienne va redémarrer ça va faire mal, le pétrole à 30 dollars?

  • que nous soyons en faillite est une certitude mais la France n’est qu’une partie de l’Europe il serait intéressant de faire le même comparatif pour voir si l’Europe est aussi en faillite..ce que laisserait penser les difficultés chinoises actuelles !

  • Merci pour l’article ❗

    Le pays est donc à, au moins, 100% de dette réelle / PIB ❗
    Et les provisions pour retraites futures des fonctionnaires ne sont pas comprises. Avec un PIB privé qui fond comme neige au soleil, cela n’augure rien de bon, et le pays se pendra ces multiples boulets sur la figure.

  • Ces quelques chiffres simples sont bien utiles pour fixer les esprits. Et pendant ce temps-là, le sinistre du Palais prétend qu’il va baisser les impôts « quoi qu’il arrive en 2016 »: mazette!

  • Ah la la, ce que vous êtes défaitistes !
    Hollande a dit que tout allait bien, que la croissance étant là il y aurait diminution des impots en 2016 et il nous promettait une « belle surprise » pour 2017 !
    La plus belle des surprises serait qu’il renonçât à un second mandat mais parti comme c’est parti les rois de la magouille agiront de telle sorte qu’il sera allègrement réélu et nous prendrons pour 5 ans supplémentaires de galère.

    • @Secotine : la plus belle des surprises serait qu’il annonce sa démission immédiate! 🙂

      • Sauf qu’il est déjà en campagne, chiant sur sa promesse à propos du chômage.

      • Oui, annonce de sa démission immédiate, du néttoyage des cochonneries gauchisantes qu’il a répandu dans tous les coins, et de l’invention d’une machine à remonter le temps pour empêcher sa naissance!!

      • Aucun romantisme ! La bonne surprise qu’il annoncera aux Français sera évidemment son mariage…

    • que la croissance étant là il y aurait diminution des impots en 2016 et il nous promettait une « belle surprise » pour 2017 !

      Analyse en sachant que l’on a faire avec un giga-turbo menteur arracheur de dents, bien pire que son prédécesseur super-menteur : :mrgreen:

      Comme il n’y a pas de croissance, il y aura augmentation d’impôts ahurissante en 2016… Et la surprise, c’est qu’il présentera face à Marinette… 🙁

      Vous n’en attendez quand même pas autre chose, non ❓

      • il y aura augmentation d’impôts ahurissante en 2016…

        A commencer par les impôts locaux. A Toulouse, c’est déjà + 15 % prévus en 2015.

        • C’est pas que des vacances : c’est la fête qui continue gaiement…

        • Non, non, il a promis. Pour une fois, il va tenir sa promesse: laisser la patate chaude à son successeur. Et comme pour Mitterrand, 30 ans après on subira encore les conséquences de décisions désastreuses.

    • Culbuto, notre bon maître, condescend, sous conditions, à nous laisser une plus grande part du fruit de notre labeur. Merveilleux !

      Faut-il comprendre que, si jamais le pays devait entrer en récession, notre Guide Suprême, Lumière des Croyants, augmenterait les impôts un peu plus (parce que la récession, ce n’est pas pour lui et ses sbires, faudrait pas déconner, non plus) ?

    • Mais bien sur que Flambi va diminuer les impôts en 2016 : il va faire le tour de passe passe habituel : une baisse des impôts « visibles » : impôt sur le revenu (tranche à déterminer en fonction de la stratégie électorale : sans doute les classes bobo pour essayer de piquer 1 ou 2 % de votants à Sarko, enfin on verra bien …) et il augmentera un impôt indirect ou décalé histoire de compenser les quelques broutilles de taxes en moins.

  • M. Federbusch à une marotte : l’Euro trop fort. C’est une gigantesque ânerie, mais même lorsque l’Euro baisse, il s’y tient. La preuve qu’il est incapable de se remettre en cause, et qu’il ne sait pas apprendre. Il parvient même à coller cet argument foireux dans un papier sur les finances publiques.

    • Yes : l’euro et le déficit dans le PIB. C’est dommage parce que le reste du discours est assez percutant.

      Enfin il n’est pas le seul libéral a avoir l’Euro en grippe et à considérer les dettes souveraines comme autre chose que de l’inflation stockée dans de la comptabilité…

    • un des problèmes majeurs des pays du Sud

      Je ne trouve pas son propos faux. Les pays du sud, on peut y mettre la fRance, sont incapables de la moindre réaction adaptative ou souplesse. Ils cassent mais ne rompent pas 🙁

  • même pas peur !
    m’enfin, tous ces chiffres, c’est ti pas du virtuel ??!!

    ça fait des années (relisez les articles de ces dix dernières années) que « certains » sonnent le tocsin. Mais ça n’empêche pas les déficits et la dette d’augmenter, grâce à l’imagination de nos gouvernants ou supposés tel, et à la bienveillance des prêteurs. Un état ne peut faire faillite parcequ’il y aura toujours des dizaines de milions de couillons à plumer.
    Regardez, en ce moment, pour sauver la misère du monde, on trouve facilement des dizaines voir des centaines de milions , suffit de se baisser !

    Et même, je pousse le bouchon un peu plus loin, pour éviter tout chaos, toute révolte, toute guerre civile, ILS nous prêteront des sous* jusque la fin des temps.

    *des écritures sur un écran d’ordi……………………………..du virtuel vous dis je !

    • Un état ne peut faire faillite

      Pourtant l’Etat soviétique a bien disparu en 1991, tout comme la RDA en 1989. Jadis, l’Etat romain comme l’achémenide ont bien disparu malgré leur puissance.

  • Ce qui nous pend au nez est un défaut partiel ou une ponction sur les comptes à la Chypriote.

  • Son calcul du PIB est faux : il faut retrancher le faux PIB du secteur communiste. Comme les créations d’entreprises ne compensent pas les faillites, la situation est en fait encore pire. Et le pire est ce qui attend ce pays.

  • La France ne sera pas libéral avant 100 ans peut être 500, qui sait.

    Le pays s’enfonce dans le socialisme intégral et n’aura jamais droit à son « reset libéral » quand bien même une récession le frapperait. La récession ne changera rien tout simplement parce que les gens dont la survie dépend de l’état sont de plus en plus nombreux et leur expansion est auto-entretenue. Il n’y a qu’à regarder autour de soi la misère, le délabrement, la crasse et la violence qui se répandent un peu partout. Il faut aussi reconnaître que le socialisme/collectivisme/communisme et autres usurpations de l’intelligence ont triomphé sur la Raison. La doctrine libérale va devoir, une fois encore, se mettre en veilleuse pour de très très longues années.

    • Les USA par exemple se socialisent à une vitesse vertigineuse. Ils auront rattrapé la France dans 10 ans si les récessions causées par les doses renouvelées de socialisme s’enchaînent à bon rythme.

      Donc à moins d’une nouvelle guerre d’indépendance, rien ne pourra entraver la dynamique mortelle de cette immonde idéologie.

      • N’importe quoi, c’est juste faux.
        Les USA sont un Etat fédéral où l’essentiel se décide au niveau des Etats, le gouvernement fédéral n’étant qu’une partie du maillon.

        Dans des Etats comme le Texas, la Floride, le Kansas, l’Ohio..etc…ces dernières années le pouvoir des syndicats a été réduit, les impôts ont baissé, la dépense a été réduite, l’école s’est libérée du tout public..etc..

        Donc non les US ne se socialisent pas à toute vitesse, il faudra plus qu’Obamacare pour en arriver là.

        • Et les 15 000 milliards de dettes de l’état fédéral, qu en faites vous ?

          • Le pays peut les rembourser grâce à son potentiel de croissance, le déficit public va être de seulement 2,8%cette année par exemple grâce à davantage de revenus et des coupes décidées dans les dépenses.

            • Sauf que le plafond de la dette est relevé régulièrement après un psychodrame bien orchestré avec la soit disant opposition républicaine.

    • Non, le monde change autour de nous, la ligne Maginot de papier ne tiendra plus très longtemps.

  • La crise actuelle est une crise de la dette (l’argent dette), sans dette pas de croissance mais la dette ne peut être pas etre augmenter car les remboursement futurs ne sont pas réalisable, l’argent dette c’est cela, une promesse de remboursement futur, les ressources peuvent bien aller au plancher que ça ne changera rien, de toute façon tout le monde l’a maintenant remarqué, les ressources, cuivre, pétrole, acier…sont de moins en moins cher mais pas les prix à la consommation.

  • Merci de cet excellent article, qui nous conforte dans notre départ du 25 Juillet.
    Quel bande d’incompétents, vos chiffres sont secs et parlants.. Ils ne veulent rien voir !

    Pour les commentateurs, j’étais en Chine il y a plus de 3 semaines, et sincérement je n’ai pas VU, de récession. Tous ces Chiffres sont faux.. Je crois que la Chine n’a jamais dépassé 1.9% de croissance dans ses plus belles années.
    Actuellement il se peut que ce soit 1.5% ; mais 1.5% d’aujoud’hui c’est énorme par rapport à 1.9% d’il y a 10 ans.
    12%, 7% en Chine en ferait depuis des annéée une super puissance mondiale, écrasant tous les autres pays ; c’est pour cela que je ne crois pas en tant qu’acteur de l’économie Chinoise (j’y ai une usine), je suis sûr que ces 13% ou 7% de croissance n’ont jamais existé.
    Mais qui suis-je ? Pour parler contre de grands économistes..juste un observateur.. par contre le chômage en augmentation, je n’y crois pas, avant il y avait des queues de demandeurs d’emploi, devant les usines- Elles n’existent plus. Du moins, il y a plus de 3 semaines, elles n’étaient pas encore revenues.
    En Chine : pas de comptabilité, une seule imposition sur la TVa des produits, récupérable à l’export (la plupart des entrepreneurs ne demandant jamais ce retour de TVA à l’export ou à la vente- de peur du gouvernement). Donc le premier point de divergences avec nos entreprises, les entrepreneurs, les employés, écrasées par l’impôt__ Leur principal compétiteurs en Chine, n’ont pas un seul contrôle , ni impôts.
    L’entreprise du Sud de la Chine, a des frais qu’aucune entreprise d’Europe n’a, et ce depuis plus de 30 ans. Les ouvriers venant du Nord, DOIVENT être logés et nourris par l’employeur. Ce qui correspond à un super avantage, car leur salaire sert pratiquement à être envoyé à leur famille dans le Nord.
    Ce qui enrichit les entrepreneurs Chinois et leurs employés ? C’est d’avoir découvert que l’export, c’était pas grand chose, mais que le marché Intérieur, ça c’était LE MARCHÉ.
    Il ne faut pas oublier que quand les entrepreneurs s’enrichissent , leurs employés aussi ! On est à 3 209Yuan par employé. On est loin des 70USD par mois d’il y a 15 ans.

    • Enfin quelqu’un qui connait la Chine! J’ai le même regard sur ce pays où les gens sont courageux et où on leur laisse la possibilité de mettre à profit leur courage, quoiqu’on en dise. Les gros marchés mega-juteux sont pour le pouvoir et les copains (armée, génie civil, énergie, certains transports,…) et tout le reste est laissé au privé, ce qui fait que c’est souvent plus libéral qu’en Europe; financements courts ou plus longs, via des courtiers adossés à des banques, par exemple. J’y travaille également, et j’aimerais bien montrer aux gentils banquiers en France que 7 jours ouvrés pour ouvrir un compte à vue, c’est trop long, et que l’inquisition pour y parvenir (documents demandés) est ridicule. En Chine, même pour un étranger, ça prend 24heures.
      Pour le taux de croissance, imaginez qu’un petit commerçant qui vend du vêtement en gros sur le marché intérieur, peut en 15ans simplement avec son travail en avec un apport minimum obtenu dans la famille, avoir deux appartements sans prêts, une usine (gros atelier de 50personnes environ), avoir des fonds placés en actions à hauteur d’environ 150K€, une voiture à 100K€, un enfant en faculté; leur vie est relativement douce, sans être ostentatoire, ils se font placer des implants dentaires à 500€, payent leur assurance maladie et vieillesse avec les contrats disponibles en Chine…..On pourrait ajouter pas mal d’exemples. la Chine n’est pas un paradis, mais il y a la possibilité de construire de l’espoir, au moins le nécessaire.
      C’est fou ce qu’est c’est bien quand on peut conserver le fruit de son travail, on a la certitude que ses efforts sont productifs et ils nous engagent à poursuivre…

      • Attends de voir les impôts et autres régulations qui te tomberont dessus au fur et à mesure, le pays est en développement donc tu es tranquille mais ça va pas durer.

  • C’est encore pire que ça…….
    Fin 2011 le PIB français s’élevait à 2059 milliards d’euros. Le dollar était à 1,35€.
    Fin 2014, il atteignait 2132 milliards. Fin 2014 le dollar est à 1,10€.

    Mesuré en dollars le PIB 2011 est donc de 2779 dollars
    Mesuré en dollars le PIB 2014 est à 2 345 dollars,
    Le PIB c’est écroulé de 15% vu de l’extérieur de la France….

  • La hausse réelle du PIB (en volume) sur ces 3 ans est de 1.1% soit environ 23 milliards aux prix de 2014. En cumulé des 3 ans environ 50 milliards.
    Grossièrement la France a détruit en trois ans 270 milliards de richesse nette, mais aussi produit 3 années de PIB de 2011, soit en moyenne 1970 milliards euros ( aux prix de 2014) par an, déduction faite de la dette, pour une augmentation de 2% de la population ou des ménages.
    Il faut vérifier vos calculs, sinon les politiques n’en tiendront compte que si ça les arrangent.

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