Sociologue dans les sciences n’est que ruine de l’homme

Qu’est-ce que la sociologie a à dire sur les sciences ?

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Sociologue dans les sciences n’est que ruine de l’homme

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 15 août 2015
- A +

Par Michel Gay1
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Wooden sculputre of genetics science credits Epsos. de (CC BY 2.0)
Wooden sculpture of genetics science credits Epsos. de (CC BY 2.0)

Des sociologues veulent imposer les sciences humaines et sociales (SHS) en tant que « source de transformation2 » dans les disciplines scientifiques. Quel en est l’intérêt pour la science et pour les Français ?

Selon Sandra Laugier qui a dirigé l’École doctorale de Sciences Humaines et Sociales « les SHS cherchent à conquérir une forme d’égalité, à faire comprendre que le point de vue du chercheur en SHS sur l’environnement, les nanotechnologies ou la biologie synthétique par exemple, est tout aussi pertinent et valable que celui du chercheur en physique ou en biologie ». 

Or, les SHS posent un problème de fond :

  • quand elles se positionnent dans un rapport de pouvoir, et non de complémentarité,
  • quand elles font irruption dans des disciplines dont elles nient les lois et les méthodes,
  • quand elles ont la volonté d’imposer leur point de vue aux scientifiques.

En effet, certains sociologues se définissent en réaction contre la modernité et, souvent, les participants à des colloques ou les auteurs de publication appartiennent à la même chapelle. Les travaux sont fondés sur une base idéologique à laquelle nul ne peut se soustraire s’il souhaite publier, soutenir une thèse ou obtenir un poste3.

L’idée est que les experts des SHS, mais aussi les « profanes » dans les associations, doivent pouvoir apporter une valeur ajoutée en jouant un rôle d’observateurs critiques. Les scientifiques ne posséderaient pas les compétences pour rendre leurs travaux « acceptables » par la population. Leur supériorité supposée serait perçue par le public comme une arrogance qui viendrait d’un savoir que les autres n’ont pas. Des « approches participatives » ont donc été développées qui ont échoué4 lorsqu’elles ont été mises en pratique.

Le comportement, parfois quasi-sectaire, de certains sociologues aboutit à un rejet de toute critique venant de scientifiques (parfois qualifiés de « scientistes ») qui veulent respecter la méthode scientifique et distinguer le vrai du faux5. Ils installent une controverse qui s’érige en outil6 d’une « démocratie technique ». Elle consiste à organiser une soi-disant société civile de citoyens pour décider des choix de politique scientifique. Elles permettent aux différents avis de s’exprimer, mais alors… tout se vaut ! Et une compétence professionnelle de plusieurs dizaines d’années d’un scientifique ne pèsera pas plus lourd que l’opinion d’un simple citoyen qui découvre le sujet… Toutes les parties prenantes peuvent se positionner à égalité avec les experts et deviennent donc aussi légitimes qu’eux, y compris pour dénigrer la science…

Cependant, les Français n’ont généralement pas le temps, ni le goût, ni la motivation pour débattre. Dans les faits, cette société est donc constituée majoritairement par des militants associatifs qui s’autoproclament leurs représentants. Ils se définissent comme « parties prenantes » ou « lanceurs d’alerte » pour imposer des interdictions. Le risque est toujours considéré en soi, indépendamment du bénéfice. Dans Le principe responsabilité », Hans Jonas vante « l’heuristique de la peur » pour enseigner aux citoyens la crainte du risque. Les élus étant rarement présents dans ces organisations, le lobbying pour des intérêts privés et le militantisme y supplantent de plus en plus la démocratie représentative.

Ainsi le sociologue Yannick Barthe déclare : «… le traitement symétrique des savoirs experts et des savoirs profanes apparaît comme l’un des moyens de donner une forme concrète à la démocratie participative ». Pour Corinne Lepage (écologiste politique et avocate spécialisée dans l’environnement) : « des procédures d’enquêtes approfondies devraient être systématiquement organisées pour récolter tous les avis comme dans une salle d’audience ». On se rapproche du procès en sorcellerie de la science et les scientifiques ne seront pas en mesure de se faire entendre lors de débats de type « salle d’audience » d’une cour de justice.

À chaque fois que des sciences humaines teintées d’idéologie politique ou religieuse se sont immiscées dans la science, ce fut au détriment des libertés.

Or, de plus en plus de sociologues partisans tentent de mettre la main sur la science pour lui faire épouser une idéologie environnementaliste en utilisant la peur comme instrument. Les risques sont montés en épingle pour imposer l’idée que notre planète serait menacée… puis ils s’arrogent le devoir moral de la sauver !

La sociologue Annie Thébaud-Mony, par exemple, se présente dans la revue Sciences et Avenir n° 822 d’août 2015 comme directrice de recherche à l’INSERM, « spécialiste en santé publique», ce qui pour le lecteur non informé signifie « compétente en médecine et en biologie ». Dans un article tendancieux mêlant le vrai et le faux, elle présente comme établies de simples hypothèses sur les effets des rayonnements. En réalité, c’est une sociologue française de la santé, connue pour ses recherches militantes et son travail associatif sur les maladies professionnelles. Le nucléaire n’est pas sa seule cible. Elle dénonce régulièrement  une épidémie de cancers dans diverses revues des sciences sociales où elle a accumulé une abondante production littéraire. Elle propose des thèmes de recherche sur les cancers professionnels aux agences qui ont quelquefois la faiblesse de les financer. Il n’y a jamais eu la moindre démonstration scientifique des hypothèses qu’elle a formulées, ni la moindre méthode acceptable pour en vérifier la plausibilité. Elle semble convaincue de la théorie du complot qui place les toxicologues académiques dans la classe de profiteurs d’intérêts inavoués, ce qui fait d’elle une interlocutrice écoutée dans le monde des sciences sociales, fort friand de ces gourmandises.

Ainsi, non seulement les sciences humaines et sociales peuvent être préjudiciables à l’image de la science, mais une dérive militante idéologique, proche du « Lyssenkisme »7 comporte le risque bien réel d’une dévalorisation de l’esprit scientifique qui serait dangereuse pour la société.

  1. Inspiré par l’article de Marcel Kuntz sur le site :
    http://www.marcel-kuntz-ogm.fr/2015/03/volonte-mainmise-sur-science.html
  2.  Selon Sandra Laugier, membre du comité de pilotage de la Mission interdisciplinarité du CNRS qui s’exprime dans la lettre d’Athena de janvier 2015.
  3. Note de lecture AFIS sur le livre Plantes transgéniques : quelle évaluation éthique »
  4.  Article Controverses autour de la transgénèse végétale : des visions du monde différentes »de Marcel Kuntz.
  5. Article Why the postmodern attitude towards science should be denounced  ».
  6.  Livre Agir dans un monde incertain » de Michel Callon et coll.
  7. Lyssenkisme : métaphore utilisée pour dénoncer la manipulation ou la déformation de la méthode scientifique afin de soutenir une conclusion prédéterminée, souvent liée à un objectif social ou politique. « Comment Lyssenko a-t-il pu acquérir assez d’influence et de pouvoir pour subjuguer ses collègues, conquérir l’appui de la radio et de la presse, l’approbation du Comité central et de Staline en personne, au point qu’aujourd’hui tout ce qui s’en écarte est « irrévocablement banni » de la science soviétique ? (…) Tout cela est insensé, démesuré, invraisemblable. C’est vrai pourtant. Que s’est-il passé ? » (Jacques Monod, article du quotidien Combat, 19 septembre 1948). Le bilan de Lyssenko est accablant : « Apport scientifique nul, paralysie de la biologie et de l’agronomie soviétiques pendant près de trente ans, mise à l’écart et assassinats de savants mondialement réputés » (Joël et Dan Kotek, L’Affaire Lyssenko, p. 95).
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  • Malheureusement, la plupart des sociologues (et des philosophes) médiatiques, ne sont que des neoluddites qui ne disent pas leur nom.
    Que ce soit sur le nucléaire, les nanotechnologies, le futur de l’homme, etc… tous les débats que j’ai eu l’occasion de suivre, qu’ils soient à la radio ou à la TV, tournaient systématiquement au lynchage pur et simple de l’idée même de leur intérêt.

    • Beaucoup dans les sciences sociales pensent que ni les scientifiques « durs » ni les ingénieurs ne réfléchissent à ce qu’ils font, jamais. Ils sont vus que de vulgaires techniciens de haut niveau (au mieux), ou comme des bricoleurs incultes et irresponsables – ce qui peut être parfois vrai d’ailleurs, mais il ne faut pas généraliser.

  • On aurait tort de sous-estimer le pouvoir de nuisance de ces sociologues, et de leur pouvoir d’influence potentiel. Le risque est énorme: faire passer la science, les scientifiques, le choix des programmes de recherche sous contrôle de l’état, pour des motifs purement idéologiques et politiques.

    Maudit soit Bourdieu, maudit soit l’état qui ont ensemble fait de la sociologie le bras armé du marxisme dans le domaine scientifique.

  • Excellente analyse ! On dirait que la science n’a plus droit de cité. Lorsque dans un débat sur un quelconque sujet, il y a un scientifique et trois ou quatre sociologues ou militants d’associations diverses, on s’arrange pour que le scientifique ne puisse pas parler ou passe pour le défenseur de quelque intérêt nuisible. Nous sommes en effet en plein lyssenkisme et c’est très inquiétant.
    L’exemple le plus connu est ce malheureux CO2, élément essentiel de la photosynthèse sans laquelle il n’y aurait plus de vie ni végétale ni animale ni humaine , qui est devenu un polluant qu’il s’agit de combattre.

  • La sociologie est à la science ce que l’homéopathie est à la médecine.
    L’idée que leur point de vue serait « aussi pertinent qu’un physicien ou un biologiste » est simplement aberrante.

    La seule question pertinente qu’un sociologue pourrait poser à un scientifique étant « Et vous voulez des frites avec ça? »

    • L’exemple le plus navrant est la Naomi O. la pauvrette, qui dans son bouquin étale sa science :

      – le béryllium est un métal lourd toxique (elle doit associer métal toxique et métal lourd)
      – le pH neutre est 6
      – elle n’a pas entendu parler les dérivés réactifs de l’oxygène (« reactive oxygen species ») et leur rôle plus ou moins clair dans le cancer; elle confond avec les isotopes radioactifs de l’oxygène;
      – elle pense que les seuils doses de radioactivité acceptables sont liés à une idée que les faibles doses sont sans danger (il y a différents seuils entre le public et l’industrie sans doute parce que la biologie d’un travailleur est différent de celle d’un quidam);
      – elle pense que l’existence de radioactivité naturelle est la justification de l’idée d’un seuil d’exposition…

      Dans une interview au NYT elle explique que corrélations et causalités sont différents et que pour ça on mesure la force de la corrélation avec des p-value et que si elle est forte ça indique une causalité.

      Bref de la bonne discussion de café du commerce qui tache.

      Elle est une ignorante qui ne passerait pas en seconde année de fac… donc elle enseigne l’histoire des sciences à Harvard!

  • Quel est l’intérêt d’enseigner la sociologie (et ainsi que l’histoire et la philosophie des sciences) à des étudiants en sciences ?

    Leur permettre de prendre du recul sur leur discipline, déconstruire une conception naïve de la science qui serait une longue histoire de progrès linéaire, qui s’approcherait de plus en plus de « la vérité », faites par des individus coupés de tout contexte social, politique, économique, culturel, « la vérité » étant au-delà de ces considérations. Ils apprendraient ainsi qu’au lieu d’être une progression linéaire, le progrès scientifique est une constante « révolution », au sens où tout se chamboule, tout ce qui était perçu comme vrai est remis en question, est abordé d’un autre point de vue (la fameux pas de côté), ils apprendraient également que loin d’être un long fleuve tranquille la science est un chemin empli de controverse quelquefois violentes mais également de nombreux compromis, ils apprendraient également que le monde scientifique n’est pas dénué de jeux de pouvoirs, d’influence, que selon votre position sociale dans ce monde ce que vous publierez, découvrirez n’aura pas le même impact, que la recherche scientifique n’est pas un monde isolé du reste, qu’elle a besoin de financements extérieurs qui conditionnent les recherches et quelquefois les résultats, bref, ils apprendraient « la science telle qu’est se fait », pour reprendre les mots d’un célèbre sociologues.

    Contrairement à ce qu’écrit Michel Gay, très peu de sociologues des sciences prétendent que « tout se vaut », le relativisme dit « fort » est aujourd’hui bien marginal. Par contre, ce qu’explique une grande partie des sociologues des sciences, c’est que dans notre monde et pour la première fois dans l’histoire, la science fait partie de notre quotidien (dans ses applications bien entendu, mais également dans l’information, les discussions, la part des individus travaillant de près ou de loin dans la recherche scientifique et l’application, etc). Cela conduit tout individu à avoir une opinion sur la science, ses objets de recherches, ses méthodes, ses résultats, leurs applications, etc. remarquez qu’ici je parle d’opinion et non pas de savoir. Quelle différence ? La reconnaissance et l’institutionnalisation. Les sociologues des sciences veulent-ils mettre à égalité opinion et savoir ? En aucun cas ! Il ne s’agit pas d’affirmer qu’un savoir scientifique vaut une opinion sur un résultat scientifique, mais d’expliquer que la science a aujourd’hui une place tellement importante dans nos sociétés qu’il est nécessaire que s’établissent un dialogue entre « sachants » et « profanes » (qui ne sont pas toujours aussi profanes que ça) afin de délibérer sur comment agir (interdire telle pratique, encourager telle technlogie, etc). A aucun moment cela signifie une égalité entre savoir et opinion, cela signifie simplement qu’étant donné que la science a un impact non négligeable dans la vie des individus, ceux-ci doivent avoir le droit d’exprimer ce qu’ils veulent. C’est simplement respecter les droits des individus.

    • N’importe quoi. L’épistémologie fait déjà ce travail d’histoire des sciences. La science n’a nullement besoin d’une institution de contrôle, on a déjà l’état, les lois et comités éthique, les médias, et l’opinion des individus est déjà largement prise en compte par des politiciens, pas souvent dans le bon sens, d’ailleurs. Il n’y a qu’à voir l’opposition irrationnelle contre les OGM en France, au nom de principes idéologiques fumeux.
      Si on voulait respecter le droit des individus, on commencerait par informer correctement et factuellement les individus sur les sciences.

      Concéder qu’il n’y a pas égalité entre savoir et opinion, et affirmer en même temps que les individus doivent avoir la possibilité d’exprimer leur opinion à ce sujet est une contradiction totale. La recherche et les progrès scientifiques sont des processus certes complexes dont on n’a pas, et ne doit pas chercher à avoir la maîtrise, ce serait comme chercher à maîtriser l’économie, avec tous les effets néfastes et pervers que l’on observe.

      En bref, ces sociologues sont des idéologues antilibéraux, animés par le dessein socialiste de donner le contrôle de la science à l’état, sous des prétextes de démocratie, de respect des droits, et en agitant tous les épouvantails qu’ils peuvent pour susciter la peur et l’opinion alarmée des individus. Technique maintenant bien connue.

      • L’épistémologie d’une discipline est rarement enseignée dans les cursus scientifique, ce qui est bien dommage.

        Où voyez-vous que j’écris qu’il faut une nouvelle institution de contrôle ? Je vous parle d’un enseignement au sein d’un cursus universitaire, ne déformez pas tout. Introduire cet enseignement permettrait justement d’informer correctement les futurs scientifiques, chercheurs, ingénieurs, sur les sciences. Cela éviterait d’entendre les discours très naïfs (et désuets) de certains sur la science.

        Il n’y a aucune contradiction contrairement à ce que vous prétendez. Les opinions et les savoirs ne font pas partie du même registre, ils sont « incommensurables », parler d’égalité, de supériorité n’a alors aucun sens. Revoyez votre concept de « valeur », car il me semble imprécis.

        A aucun moment, les sociologues cherchent à « maîtriser » la recherche et le progrès scientifique, ils se contentent de le décrire contrairement d’ailleurs aux économistes néoclassiques ou autrichiens qui plutôt que de décrire le fonctionnement de l’économie telle qu’elle est, cherche à transformer la réalité en expliquant « ce que devrait être une bonne économie ». Réfléchissez là-dessus.

      • N’importe quoi vous confondez sociologie des sciences et épistémologie des sciences les deux non aucun rapport.

      • bah oui c’ est vrai que la science n’ a connu aucune dérive dans l’histoire, mon pauvre vous assimiler la science au marché libre mais rendormez vous. Aller prendre un bouquin d’ épistémologie ça vous fera du bien. N’importe quel bouquin d’épistémologie des sciences montre l’apport des sciences sociales sur celles dites dures et vice versa, d’ailleurs tant qu’ on y est on peut aussi s’attarder sur les dérives de l’implication des sciences naturelles dans les SHS, organicisme, darwinisme social etc… et puis demander à un contribuable edf de faire un article sur l’implication des sciences sociales sur les sciences dures c’ est comme demander à un boucher de faire un article sur la géopolitique du moyen orient … lol quoi

    • « Contrairement à ce qu’écrit Michel Gay, très peu de sociologues des sciences prétendent que « tout se vaut », le relativisme dit « fort » est aujourd’hui bien marginal. »

      Désolé mais je me souviens des réactions outrées après le hoax d’Alan Sokal et Jean Bricmont.

      Inexplicable si ce qu’ils dénonçaient n’était que marginal.

      • tout d’abord vous parlez d’une polémique datant de près de 20 ans. Je précise bien aujourd’hui. Ensuite, il y aurait beaucoup à dire sur cette polémique. je rappelle simplement que la publication a été faite dans une revus sans comité de lecture, comme par hasard…. L’intention était bien idéologique et non scientifique.

  • La sociologie est complètement sous le contrôle de gens d’extrême gauche (particulièrement en France mais c’est aussi le cas des autres pays occidentaux). Les sociologues ne sont en rien des scientifiques mais des idéologues d’extrême gauche.
    Je me méfie de la plupart des sciences humaines mais particulièrement de la sociologie.
    La plupart des sociologues sont incapable de se sortir de leur schémas marxistes complètement dépassés.
    En France, certains sociologues et autres (Todd, Jourion,…) interrogés sur l’économie (me demandez pas pourquoi les médias les interrogent sur un domaine sur lesquels ils sont incompétents) par les médias sont présentés comme économistes alors qu’ils n’ont aucun diplome en économie (l’autre caractéristique commune c’est qu’ils sont tous d’extrême gauche)

    • Non, les sociologues ne sont pas d’extrême gauche. Ils analysent les comportements de la société.

      • Vous en connaissez beaucoup?

        • les sociologues ne sont pas des managers, des psys.
          Je respecte et analyse par moi même ce qui est nouveau. L’homme n’est pas un animal à dresser.
          L’homme a besoin de s’ouvrir vers le monde sans violence

      • « ils analysent les comportements de la société ».
        La société a des « comportements », que les sociologues « analysent ». « La société » allongée sur le divan de l’analyste sociologue?
        Très drôle!

      •  » Ils analysent les comportements de la société. » Merci je sais ce qu’est la sociologie.
        Je me souviens une fois avoir lu un article qui montrait que près de 95 % des sociologues francais sont de gauche.
        Regardez le traitement qu’a subi Marcel Gauchet (pourtant de gauche) par ses collègues le trouvant pas assez à gauche et réactionnaires. Celle montre à quel point les sciences humaines et sociales en France sont aux mains d’idéologues d’extrême gauche

        • les sociologues sont non seulement de gauche mais ils sont de gauche très radicales. Ils n’apprécient guère les gens de « gauche modérée »

    • Si vous parlez des sociologues médiatiques, vous avez raison. Pour ce qui est du monde académique, je le connais moins.

    • la loi du diplôme est très importante de nos jours.
      Pourquoi l’homme devrait il se définir dans une pensée unique?. La loi du diplôme serait elle nécessaire pour travailler ?
      Les médias ne sont pas l’obligation de l’information. Vivre sans média ça existe

    • Merci pour le commentaire direct.

      La sociologie est une discipline d’extrême gauche : elle repose sur le principe que la société est une machine qui suit des règles déterminées par le pouvoir et subie par la masse, que seul le collectif a du sens.

      • Et l’économie?

        • Idem pour la macroéconomie, même genre d’invention gauchiste étudiée par des gauchistes.

          Les versions les plus connues de ces délires étant l’invention du capitalisme, du socialisme, du communisme…

          Théories fumeuses basées sur la croyance qu’un haricot que l’on mange est un bien de consommation et un haricot que l’on sème un capital… Ou que le fait d’imprimer du papier créerait des emplois par milliers…. Que celui de voler aux uns pour donner aux autres créerait de la richesse etc…

          • Mon préféré étant, payer 10 personnes pour creuser un trou et payer 10 personnes pour le remplir = emploi + richesse

          • « Idem pour la macroéconomie, même genre d’invention gauchiste étudiée par des gauchistes. » là vous exagérez

  • Le seul sociologue français du 20 siècle digne de passer à la postérité est Raymond Boudon, car ses théories, conchiées par l’establishment gauchisant de la sociologie made in France, se confirment de plus belle, à mesure que celle-ci s’encroûte dans son militantisme bourgeoisophobe. Bourdieu a fait un mea culpa si discret qu’il reste le pape incontesté du déterminisme marxiste. Boudon a falsifié ses théories en s’ insurgant, dès 1971, avec son travail sur l’inégalité des chances, contre la dérive scientiste de sa discipline. La France n’en reste pas moins la figure de proue de cette imposture . En 2003, il en rajoutait une couche avec « Y a-t-il encore une sociologie ? », (entretiens avec Robert Leroux). Paris, Odile Jacob. Il est mort prématurément il y a deux ans dans un silence toujours aussi assourdissant et sans héritiers.

    « Concevant la sociologie comme un outil de connaissance – l’explication des faits sociaux opaques – Raymond Boudon a toujours refusé la propension des sociologues à l’engagement, sous la forme de l’ingénierie sociale ou de la critique dénonciatrice, voire du militantisme. Le conforte dans ce choix la situation présente de cette sociologie offensive, à commencer par celle de Pierre Bourdieu, qui, dans La Reproduction, avait étendu l’analyse marxiste de la domination économique à celle de la domination culturelle, dont la reproduction quasi parfaite par l’école assurerait la permanence d’un système dominants-dominés aussi invariant que celui des sociétés traditionnelles. Pour cette sociologie, l’individu, par son aliénation, est le moins apte à comprendre sa situation. Et, quoi qu’il fasse, on ne lui laisse aucune issue. S’il dit qu’il aime le pot-au-feu, c’est qu’il est: 1. pauvre et dominé, et que ce plat fait partie de son univers pauvre de dominé; 2. bourgeois, et qu’il cherche à «faire peuple» pour se distinguer, ce qui est le propre du bourgeois.  »
    La suite:
    http://www.lexpress.fr/culture/livre/y-a-t-il-encore-une-sociologie-raison-bonnes-raisons-declin-de-la-morale-declin-des-valeurs_818532.html#SYTiBScq2AKIGQKY.99

    • « S’il dit qu’il aime le pot-au-feu, »

      et s’il aime bien son appareil photo avec zoom, c’est parce que ça représente le pénis…

      • Lol, on peut justifier n’importe quoi en science humaine. Ce n’est pas pour rien qu’on y retrouve les esprits les plus brouillons et le pire concentré d’ignorance.

  • « le point de vue du chercheur en SHS sur l’environnement, les nanotechnologies ou la biologie synthétique par exemple, est tout aussi pertinent et valable que celui du chercheur en physique ou en biologie »

    En tant qu’ingénieur en environnement, je peux vous dire que ces sociologues de l’environnement sont des c..

    SI si, je suis ingénieur en environnement puis que mon diplôme en optique et traitement du signal a été émis il y a 30 ans par … le ministère de l’environnement (à ma grande surprise et l’insu de mon plein gré) …

    Comme quoi le n’importe-quoi ne date pas d’hier !

  • Ecolos et sociologues, même combat moyenâgeux qui plonge la France, pays des Lumières tombé dans l’obscurantisme, vers le déclin.

  • Toujours affligeant de voir que l on peut penser d une manière rationnels que la recherche laisser aux mains de l industrie et du libéralisme peut assurer le minimum de contrôle éthique nécessaire . Non seulement il est évident que les SHS doivent avoir leurs mots à dire ( et encore à l heure du pet scan et avec 70 ans de psychologie sociale expérimental qui oserais prétendre à leurs non scientificité? ) . Les conséquences du progrès technique sont souvent difficile à gérer pour les sociétés humaines, les conséquences économiques , sanitaire et sociale des nanotchenologie ne peuvent sûrement pas être laisser à la seule apreciation des scientifiques. Scientifique qui sont eux mêmes pris et trop souvent subordonnée à l intérêt d entreprise composé de conseil d administration de gens dont la connaissance se limite aux chiffre d une bourse qui ne leurs appartiens même plus … tant que le capital verras pas plus loin que son bilan trimestriel la technique et ses évolutions ne peuvent pas leurs appartenir. On laisse pas à un junkie la commande d une centrale nucléaire .

    • « On laisse pas à un junkie la commande d une centrale nucléaire . »

      Dans votre monde imaginaire, la centrale nucléaire représente le danger absolu, l’industrie la plus dangereuse.

      Mais c’est une industrie particulièrement sure. Et si un technicien fou était aux commandes il pourrait juste provoquer un arrêt d’urgence (ce qui est surtout très chiant).

      La prochaine fois prenez l’exemple du pilote d’avion gros porteur plutôt.

    • parce que les socilogues francais ont une éthique ?? pdt des décennies, ils ont soutenu les pires régimes totalitaires. Aujourd’hui, ils nn’hésitent pas à soutenir des régimes autoritaires qui massacrent leurs opposants (Cuba, Vénézuela,…).
      Ces gens sont tellement sectaires que pour eux, quelqu’un comme Marcel Gauchet (qui est pourtant qq un de gauche ) est une ordure réactionnaire. Cela montre leur degré de sectarisme.
      Ils sont persuadés d’être le Bien, toute personne ne pensant pas comme eux est un fasciste, réactionnaire.
      Ces gens haissent l’économie de marché et c’est parfaitement compréhensible. Ces gens ne valent rien. Dans un pays capitaliste, ils seraient au chomage. Ce sont des parasites vivant de l’argent public. Leur arrogeance n’a d’égal qu’avec leur fanatisme.
      Ces gens ne représentent qu’eux même (leurs idées ne représentent rien dans la société francaise et pourtant, ils veulent les imposer). Ces gens ne comprennent rien au monde actuel, ils vivent complètement déconnecté de la réalité. Ce sont des obscurantistes refusant la science.

    • « ant que le capital verras pas plus loin que son bilan trimestriel la technique et ses évolutions ne peuvent pas leurs appartenir. » qu’est ce qu’il faut pas entendre comme connerie. vous n’avez jamais travaillé dans une entreprise, cela se voit. Les entrepreneurs sont bien plus visionnaires que les hommes politiques qui sont incapable de voir plus loin de leur réélection.
      Donc pour vous, on doit mettre la technologie aux mains d’une poignée d’idéologue d’extrême gauche ne connaissant rien à la science et à l’économie ?
      On voit l’arrogeance typique du gauchiste persuadé d’être le bien et de détenir la vérité.
      Les gauchistes (en particluier les intellectuels) sont tellement arrogeants qu’ils croient qu’ils peuvent décider à la place des autres. La plupart ne savent même pas éduqués leurs gosses et après, ils pensent savoir gèrer la vie des autres

    • Ce qui affligeant c’est avoir un tel commentaire. Prenez des cours d’économie. Vous apprendrez que toute économie dirigiste est voué à l’échec, que l’économie de marché est bien supérieur au dirigisme, que penser qu’une administration centrale peut diriger les innovations est totalement stupide économiquement parlant.
       » la recherche laisser aux mains de l industrie et du libéralisme » vous vous rendez compte que ce que vous dites n’a aucun sens ?? dire que la recherche est laissé aux mains du libéralisme est totalement insensé

    • Donc je résume pour vous: la Gauche (Camp du Bien ) doit imposer ses valeurs morales et son diktat en matière d’innovations et de hautes technologies.
      La gauche est bien la salle d’attente du fascisme, tjs à vouloir imposer sa pensée unique.
      La Gauche a déja suffisamment détruit la société francaise comme cela

    • Pathétique! Le fond est aussi atrophié que la forme, l’argument anticapitaliste aussi sous-hypo-primaire que l’orthographe. Beau produit de l’endoctrinement et de l’ignorance dispensés par les écoles de la République, dans le pays capable de placer un capitaine de pédalo à la barre du navire France. Sauve qui peut, courage fuyons!

    • Sur Galilée,je vous conseille de lire « La vérité sur l’Affaire Galilée » d’ Aimé Richardt.

  • On mélange tout ici : la science et la technologie, la sociologie politique et la mécanique quantique, la morale et la vérité. Mais ce qui est le plus effrayant, c’est de voir des pignouf se prétendant scientifique exiger le pouvoir pour imposer LEUR vérité à de vrais scientifiques – qui ne détiennent ni ne recherchent le pouvoir.

    • c’est le sociétal.
      Ils utilisent des statistiques sans connaître l’origine. C’est de l’ajustage et puis ça fait un article pour la presse people. Comment sont ils rémunéres ?

  • Entre cette critique en règle de la sociologie, considérée entre autres comme un mouvement neoludditte et les positions parfois mal étayées des sociologues, il y a une réalité. L’acceptation de la science sans conscience, ni examen préalable, n’est pas davantage souhaitable. Qui va faire cet examen ? La science peut et doit être critiquée sans aboutir aux sanctions absurdes qui condamnèrent Galilée ou Semmelweis.

    • Justement la véritable science se remet en cause en permanence. Le fausse science entérine des dogmes, comme le dogme du risque linéaire sans seuil qui n’est basé sur rien.

      Les scientifiques dépendants peuvent hésiter à critiquer la fausse science, au risque de subir des représailles et de ne plus avoir de crédits.

      • Un fait important n’est pas mentionné ici: la rapidité de l’innovation et des applications dans le numérique et internet révèle une classe politique dépassée par le fait technique qu’elle ne comprend pas. L’Etat n’est donc plus en mesure d’agir. Une bonne nouvelle? Voire … L’objet du marché ne consiste qu’à libérer le jeu entre les acteurs économiques. En d’autres termes il est dangereux de croire que ce monde de + en + complexe va s’auto-reguler. Appliquer toute innovation au motif qu’on peut le faire, sans réfléchir aux conséquences n’est pas la bonne option. Les scientifiques, développeurs, designers sont centrés sur leur boulot. Beaucoup de sociologues ne comprennent pas les enjeux du fait technique. Seules des équipes pluridisciplinaires sont a même de faire un travail fécond. Jeter l’anathème sur t elle ou telle corporation est improductif …

        • Ceux qui prétendent réfléchir sur l’innovation sont presque toujours des gens qui n’ont aucune connaissance sur quoi que ce soit et qui s’inventent des peurs ou tordent la réalité pour suivre les mouvements de peur à la mode.

          Le progrès peut et doit se passer de ces gens là.

    • « La science peut et doit être critiquée sans aboutir aux sanctions absurdes qui condamnèrent Galilée ou Semmelweis. » heu, l’exemple de Galilée est très mal choisi car il a été condamné car il n’a apporté aucune preuve scientifique de son affirmation (aujourd’hui, cela aurait été la même chose avec un jury universitaire), il est d’ailleurs mis dans le jugement que l’église serait amené à reconsidérer sa position s’il y avait de nouvelles preuves. Ce n’est qu’au 18 et au 19 siècle que l’on a pris le cas Galilée et que l’on a fait de la propagande anticléricale.
      Le cas Galilée n’est en rien un exemple d’obscurantisme au contraire. Pour rappel, après sa condamnation ,l’église lui a donné une villa avec un laboratoire et des assistants pour qu’il puisse continuer ses recherches.

      « L’acceptation de la science sans conscience, ni examen préalable, n’est pas davantage souhaitable » totalement d’accord avec vous. Cependant, ici, c’est différent: il s’agit de de socilogues d’extrême gauche voulant imposer leur idéologie au reste du monde comme si leur idéologie n’a pas fait assez de dégâts.
      La gauche radicale a tjs eu des tendances fascistes, cet article en est encore un bel exemple

    • Sur Galilée, je vous conseille vivement de lire « La vérité sur l’Affaire Galilée » d’ Aimé Richardt.

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