Pourquoi l’Amérique dominera le XXIe siècle

Sur un essai signé Johan Van Overtveldt, ministre des finances en Belgique.

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Pourquoi l’Amérique dominera le XXIe siècle

Publié le 13 août 2015
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Par Thierry Godefridi.

A giant reborn Johan Van Overtveldt« Quiconque vous dit que l’Amérique est en déclin et que notre influence a décru, ne sait pas de quoi il parle », déclara le Président des États-Unis dans son discours sur l’état de l’Union en 2012. Pourtant les sceptiques abondent qui, même dans la presse et les universités américaines, s’accordent sur l’inéluctabilité de l’accession de la Chine au rang de première puissance mondiale, les avis ne divergeant que sur la date de cette accession, généralement située entre 2030 et 2050.

C’est à contre-courant de cette quasi-unanimité sur le déclin de l’Amérique que s’inscrit Johan Van Overtveldt, journaliste et écrivain, Docteur en sciences économiques, actuellement ministre belge des Finances, dans son livre A Giant Reborn, Why the US Will Dominate the 21st Century publié chez Agate Publishing aux États-Unis.

Après l’euphorie de la chute du mur de Berlin et un sentiment de fin de l’Histoire, le doute quant à l’avenir de la puissance américaine s’est installé lors de la crise financière de 2008. Or, prédit Johan Van Overtveldt, les évolutions technologiques, économiques, sociales et politiques des prochaines décennies induiront le changement d’une manière plus rapide et plus intense que jamais auparavant et, pour s’adapter à ce turbo-changement, aucun autre pays au monde n’est aussi bien équipé que les États-Unis. Ces derniers ont l’innovation et la destruction créatrice propre au capitalisme de marché inscrits au plus profond de leur patrimoine génétique alors qu’en Chine et dans l’Union européenne, autres principaux protagonistes, divers groupes de pression visant à maintenir le statu-quo disposent d’une telle influence qu’ils bloquent la destruction créatrice et enrayent la croissance économique.

Van Overtveldt identifie trois facteurs de turbo-changement : un accroissement des connaissances par le capital humain, une dynamique mondiale en faveur de l’esprit d’entreprise et grâce à l’esprit d’entreprise, et la globalisation.

La notion de capital humain remonte à aussi loin que l’apparition de la théorie économique, au XVIIe siècle, et regroupe, selon la définition qu’en a donnée Ben Bernanke, l’ancien Président de la Banque centrale américaine, cité par Van Overtveldt, « un amalgame d’éléments touchant à l’éducation, l’expérience, la formation, l’intelligence, l’énergie, les habitudes de travail, la fiabilité et l’esprit d’initiative qui affectent le rendement marginal d’un travailleur. » Pour souligner l’importance de cette notion dans le processus de croissance économique, l’auteur de A Giant Reborn se réfère aux travaux de deux chercheurs de l’Université de Chicago, Jorgenson et Fraumeni, qui estimèrent l’accumulation de capital humain aux États-Unis entre 1948 et 1984 à cinq à dix fois la valeur du capital physique.

En ce qui concerne l’esprit d’entreprise, la faillite du modèle soviétique devrait suffire à convaincre chacun de l’importance de l’initiative entrepreneuriale dans le processus de croissance économique. L’Union soviétique et ses satellites eurent beau s’enorgueillir de systèmes d’enseignement de qualité, le fait qu’ils soient intégrés dans un modèle politique et économique – le socialisme ou le communisme – constituant l’antithèse de l’entrepreneuriat n’a pas permis à ces systèmes d’enseignement de sauver le modèle en question de la déliquescence. L’esprit d’entreprise ne peut se déployer, avance Van Overtveldt, que dans une société caractérisée par un État de droit, la protection de la propriété privée, un système bancaire et financier pleinement fonctionnel et un cadre fiscal et réglementaire propice à l’activité entrepreneuriale, sans qu’il ne faille bien sûr sous-estimer les affinités philosophiques et culturelles à son égard dans ladite société (certaines personnes sont naturellement plus enclines à entreprendre et à réussir).

Si le bien-être économique d’une société dépend de l’interaction entre ces deux aspects essentiels que sont le capital humain et l’esprit d’entreprise, la globalisation, que Van Overtveldt définit comme le phénomène d’intégration mondiale au travers des flux de biens, de capital et de personnes ainsi qu’au travers du partage des connaissances et des transferts de technologie, ajoute une troisième dimension au processus de turbo-changement. L’auteur argue de l’irréversibilité de la globalisation en citant Gideon Rachman du Financial Times qui écrivit : « il serait moralement douteux d’essayer d’améliorer les standards de vie occidentaux en sapant une tendance économique qui a arraché des centaines de millions de gens à la pauvreté de par le monde en voie de développement. »

Par son approche analytique et objective (loin de tout esprit partisan), concise (l’ouvrage ne contient que 224 pages dont une cinquantaine est consacrée à la bibliographie, à des notes et à un index) et claire (du point de vue du langage et de la structure), A Giant Reborn, Why the US Will Dominate the 21st Century constitue un ouvrage essentiel pour comprendre le monde d’aujourd’hui et appréhender celui de demain. (Cette chronique en poursuivra d’ailleurs la recension dans un prochain article consacré au cas de la Chine.)

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  • Je ne sais pas qui est ce qui a eu l’idee de dire que les Etats-Unis sont en declin a cause d’une diminution de son PIB entre 2008 et 2010.

    Une baisse du PIB n’a jamais ete un signe du declin : exemple de la Coree du sud en 1997 qui a connu une grave crise economique et qui s’etait bien remise.

  • Cette idée de déclin n’est pas nouvelle, il y a eu l’épisode des années 70 à la suite de la guerre du Viet-Nam, ils avaient été sur la lune mais ne savaient plus trop quoi faire . Les USA voyaient l’Europe revenir économiquement à grand pas dans la trajectoire de la reconstruction et l’URSS semblait en pleine forme.

    A cette époque les USA se sont repensés via l’ère Reagan et on réussi à abattre l’URSS et à engendrer l’économie du 21eme siècle.

    Aujourd’hui la Chine semble pouvoir prendre la première place mais on voit actuellement que quelque soit le modèle de société qui porte l’économie il faut à un moment le repenser et çà les américains savent le faire. Il n’est pas sûr que les Chinois y arriveront (mais il ne faut pas vendre la peau du panda) , c’est d’ailleurs sans doute aussi notre problème.

    • C’est exactement la thèse de l’auteur de A Giant Reborn, Johan Van Overtveldt.

      En fait, le « déclinisme » américain remonte à bien plus loin, aux débuts mêmes de l’histoire des Etats-Unis auxquels la guerre civile a coûté plus de 4 millions de victimes, plus que n’en ont coûté à l’Amérique les deux Guerres mondiales du 20e siècle. Il y a aussi eu l’épisode de la Grande Dépression des années 30. Et encore celui de l’avènement de l’URSS que chacun voyait dominer le monde à la suite de ses premiers succès spatiaux et de la crise de Cuba…

      En ce qui concerne la Chine, il lui reste en effet, selon la thèse de Van Overtveldt dans A Giant Reborn, du chemin à parcourir avant de pouvoir prétendre au premier rang des puissances économiques mondiales. (J’y reviendrai dans une prochaine chronique sur http://www.palingenesie.com.)

      Quant à l’Europe, comme vous le dites, c’est « notre problème ». Johan Van Overtveldt étant Ministre belge des Finances et participant à ce titre aux cénacles européens, espérons qu’il parvienne à y insuffler un courant de pensée réformateur.

  • Tout à fait 🙂 Le fait que les USA soient devenus les premiers producteurs mondiaux de pétrole et de gaz en est la plus belle des illustrations, aujourd’hui c’est l’Amérique qui donne le là sur les marchés mondiaux de l’énergie..Quelque chose de totalement inimaginable il y a 5 ans de cela où l’on voyait les USA devenir importateurs de gaz et encore plus dépendants des pays du moyen-Orient riche en pétrole. Des Etats comme le Texas, le Dakota du Nord, la Pennsylvanie ou l’Oklahoma sont devenus plus prospères que jamais. Aujourd’hui, selon Bloomberg certains producteurs US arrivent à être rentables même avec les prix actuels et pourraient réaliser un retour sur investissement de 10% avec un baril à seulement 29,5 dollars !

    • Bref, qui aurait imaginé ça ?

      Car il n’y a pas que cela ! Aujourd’hui l’Amérique se réindustrialise à grand pas, pour des raisons internes et externes :
      Internes car la révolution énergétique a généré des prix tellement bas pour l’industrie (2 à 3 fois plus bas qu’en Asie et 50% plus bas qu’en Europe) que l’avantage compétitif gagné est considérable, obligeant des entreprises européennes, et surtout allemandes, à y investir massivement dans l’industrie pétrochimique et l’automobile. Sans oublier la modération des salaires et les grands gains de productivité depuis la crise de 2008 alors même que les USA étaient en pointe en termes de productivité. Les Etats se sont aussi réformés pour beaucoup et sont devenus plus compétitifs, offrant même des incitations fiscales pour des industries bien spécifiques.

      Externes car les augmentations de salaire en Chine, Russie et autres ainsi que la forte augmentation du coût énergétique dans ces pays (+66% en Chine) en 10 ans a enrayé leur compétitivité sans oublier les différentes règlementations et formes de protectionnismes qui agissent comme repoussoir.
      Selon une étude du très respecté Boston Consulting Group produire aux USA pour les consommateurs américains coûte quasiment autant qu’en Chine, sans prendre en compte les douanes et autres taxes à l’importation et le transport, la Chine n’a donc plus d’avantage compétitif à ce niveau. Les USA ont même gagné du terrain sur l’Allemagne, la France, le Brésil..Il est 16% moins cher de produire aux USA qu’en Allemagne, 25% moins cher qu’en France et Brésil, 5% moins cher qu’en Russie.

      Cette année, 50% des entreprises US opérant en Chine expriment le désir de rapatrier leur production aux USA, au moins partiellement, et les Chinois eux-mêmes ouvrent des usines.

      • Très bons commentaires cher SweepingWave, il est clair que le pays a un avenir radieux et se porte aujourd’hui à merveille comparé aux différents émergents.

        Et ne parlons pas de la domination écrasante du pays dans les hautes technologies : Moteurs de recherche, cloud, big data, réseaux sociaux, voitures sans conducteurs, voitures électriques, robotique…

        Les USA représentent 83% de la capitalisation des entreprises numériques, contre seulement 2% pour l’Europe. Ils représentent 72% du top 50 des sites mondiaux.

        Un déclin ? Me faites pas rire, ils ont un avenir glorieux, et leur présent est déjà excellent.

      • Tout ça est très bien, mais ce n’est rien que l’interventionnisme fédéral ne saurait détruire à moyen terme… Souhaitons une victoire républicaine, je vois mal quel candidat du GOP pourrait être pire que Clinton.

      • +1

        Pas contre ce qui me fait peur c’est le self-hating qui semblent puissant, les médias sont généralement de gauche aussi. Ça pourrait abattre les USA en quelques générations.

        Mais bon, chaque fois qu’on parle de déclin ils rebondissent toujours, j’espère ne tromper.

        • « Pas contre ce qui me fait peur c’est le self-hating qui semblent puissant, les médias sont généralement de gauche aussi. Ça pourrait abattre les USA en quelques générations. »

          Il semble avoir un rebond du self-hating activement, toutefois je pense qu’il n’est pas aussi fort qu’il y a quelques dizaines d’années pendant la guerre froide.

    • En témoigne la hausse des salaires et du revenu disonible par habitant, la baisse du niveau de la dette, privée comme publique et la création d’emplois à haute valeur ajoutée. Ah tiens non.

  • Le simple fait qu’un livre d’un ministre belge des finances soit bien accueilli sur contrepoints est en soi exceptionnel. 😉

  • Il y a peut être aussi un aspect militaire dans ce sentiment de déclin américain.
    Les armées US sont toujours les premières cela ne fait pas de doute mais relativement il y a un affaiblissement.
    Ainsi la Chine est en passe de pouvoir interdire la mer de Chine à la Marine US; du moins y travaille elle très activement. Or l’un des marqueur de la puissance américaine c’est qu’elle peut naviguer sur toutes le mer sans demander l’avis de quiconque.
    Le prix des matériels notamment les porte avions font que les US en ont moins (10) qu’avant alors qu’ils doivent opérer partout. Etre une puissance mondiale a un coup.
    Les nouveaux matériels ne donnent pas une image de réussite comme le F-35 ou les frégates LCS et les matériels issu de la guerre froide vieillissent.
    De plus depuis la première guerre du Golfe 1991 toutes les actions militaires US ont été des échecs couteux en argent et matériels.

    Autre point l’image j’ai pu remarquer sur des blogs militaires la montée d’une anti-américanisme du fait même de leur passage momentané à l’état d’hyper puissance irresponsable. Pour une partie de la population française la Russie est devenue un parangon de vertu et les USA l’origine de tout les maux.
    Il s’est créer une haine des USA à la proportion de sa puissance.

    Ces points n’appartiennent pas à la sphère économique mais il peuvent alimenter le sentiment de déclin à l’extérieur et à l’intérieur des USA.
    Simple hypothèse.

    • « Ainsi la Chine est en passe de pouvoir interdire la mer de Chine à la Marine US »

      Non, ça n’arrivera jamais et ne sera jamais autorisé. La Chine se fait des illusions en croyant pouvoir faire ça, les USA n’ont pas cédé d’un pouce là-dessus.

      • Je me suis mal exprimé c’est d’un point de vue militaire pas de droit maritime, en cas de conflit l’objectif des chinois est de pouvoir interdire la mer de Chine, par exemple quand il y eu des étincelles entre la Chine continentale et Taïwan le flotte US est passée dans le détroit de Formose, pour refroidir les esprits et montrer leur puissances. L’objectif Chinois est que les US ne puisse plus le faire si jamais eux les chinois décident dire non.

      • Cette politique militaire a d’ailleurs un nom c’est le dénis d’accès.

    •  » Les nouveaux matériels ne donnent pas une image de réussite comme le F-35 ou les frégates LCS et les matériels issu de la guerre froide vieillissent.  »

      Je vous laisse lire cette article.

      http://leblogdjetliberte.blog.tdg.ch/archive/2014/04/22/zumwalt-le-nouveau-destroyer-de-l-us-navy-le-plus-moderne-de-255237.html

      Quand F35 c’est un cas à part avec des problèmes techniques qui tôt ou tard sera résolu. Le F22 Raptor est un appareil des plus sophistiqué du monde. Sans parler de la nouvelle génération de drones furtifs.

      http://leblogdjetliberte.blog.tdg.ch/archive/2014/01/04/le-nouveau-bijou-technologique-de-l-armee-de-l-air-americain-251509.html

      Quand au F15 il est le seul appareil au monde à avoir la capacité de détruire des satellites.

    •  » Or l’un des marqueur de la puissance américaine c’est qu’elle peut naviguer sur toutes le mer sans demander l’avis de quiconque  »

      La majeur partie des mers et des océans sont en dehors des eaux territoriales. Ce qui doit expliquer cela et qui est valable pour toutes les matines militaires du monde. La Marine russes est bien venue sur les côtes du Venezuela et c’est pas à côté de la Russie.

      http://www.latinreporters.com/venezuelapol10092008.html

      D.J

    • Le contrôle militaire des océans ne sert à rien si l’on n’a pas de flotte de commerce. Le protectionnisme américain, notamment le Jones Act, est assez contreproductif sur ce point. Depuis le rachat d’APL par NOL (Singapour), les US n’ont plus d’armateur majeur de porte-conteneurs, par exemple. La Chine, elle, a été capable d’empêcher la création de l’alliance P3, c’est plus de pouvoir que n’en donnent les frégates et porte-avions…

      • @ MichelO,

        La 7ème flotte de l’US Navy qui patrouille dans le pacifique protège l’ensemble des échanges commerciaux entre nations contre d’éventuels conflits majeurs entre la Chine et Taïwan ou la Corée du nord contre celle du sud ainsi que contre les pirates des mers.

        D.J

        • @D.J.,

          Qu’on ait entendu ce discours du temps de Bush père, OK, mais aujourd’hui il est contraire aux évidences.
          La première évidence, c’est que la Chine et Taïwan sont très loin du conflit armé, et je ne suis même pas sûr que les frottements marins y soient de même ampleur qu’aujourd’hui encore entre Japon et Corée du Sud, pays censés faire partie du bloc américanophile. De plus, la 7e flotte, si les frottements empiraient, ne protégerait rien : les navires marchands feraient le tour et la 7e flotte se carapaterait : elle n’a rien à faire dans les frictions entre Chinois.
          La seconde évidence est que les incidents maritimes entre les deux Corées n’ont aucune chance de jamais déborder sur les routes maritimes fréquentées, et que si les hostilités reprenaient la sécurité des mers serait très loin dans la liste des priorités de défense.
          La dernière évidence, last but not least, est que la 7e flotte n’est guère efficace contre les pirates des mers, puisque les attaques en Asie du Sud-Est sont actuellement à un maximum historique.

          En conclusion, ces arguments sont avancés par ceux qui pensent que la démonstration de force militaire est plus importante pour leurs propres intérêts que la bonne marche du commerce maritime, mais ils sont faciles à balayer. Le succès de l’Amérique en raison de son rôle de gendarme du monde, c’est révolu avec le XXe siècle. Si l’Amérique reste leader au XXIe, ce sera par l’innovation, l’esprit d’entreprise, et l’utilisation des neurones prioritairement aux muscles et du commerce prioritairement au boycott. Et là, avec Obama, le départ est un peu foireux…

          •  » La première évidence, c’est que la Chine et Taïwan sont très loin du conflit armé  »

             » La seconde évidence est que les incidents maritimes entre les deux Corées n’ont aucune chance de jamais déborder sur les routes maritimes fréquentées  »

            Vos deux exemples expliques peut-être que c’est du justement à la présence du gendarme américain dans le Pacifique. Ne croyez pas que la Chine n’a pas des vue expansionniste sur Taïwan. Pour Pékin cette archipel est chinoise qu’il ne reconnais pas comme province administrativement indépendante.

             » La dernière évidence, last but not least, est que la 7e flotte n’est guère efficace contre les pirates des mers, puisque les attaques en Asie du Sud-Est sont actuellement à un maximum historique  »

            Reste à savoir si ces attaques sont essentiellement dans des eaux territoriales appartenant aux états d’Asie du sud est. Là c’est une affaire des autorités locales.

             » Si l’Amérique reste leader au XXIe, ce sera par l’innovation, l’esprit d’entreprise, et l’utilisation des neurones prioritairement aux muscles  »

            Ce n’est pas non plus dans un monde moins sur en baissant la garde que le commerce et l’esprit d’entreprise en sortira gagnant. Comme vous l’avez dit avec Obama le départ est foireux à force de faire reculer le monde libre. Faut arrêter avec cette naïveté libertarienne de penser que le libre commerce va rendre le monde gentil.

            D.J

            • « Faut arrêter avec cette naïveté libertarienne de penser que le libre commerce va rendre le monde gentil. »

              +1, Si des gens se sont auto-persuadés qu’il faut qu’ils construisent un empire pan-slave pour protéger la mère patrie de l’antéchrist ce n’est pas le commerce qui va les calmer…

    • « Il s’est créer une haine des USA à la proportion de sa puissance. »

      J’ai plutôt l’impression que ces sentiments sont en baisse au niveau mondial depuis la chute de mur. Le socialisme ne fait plus rêver… A part chez le lectorat d’al-jazeera (allez lire les commentaires) je vois mal dans quel milieux la majorité des gens préfèreraient un monde dirigé par la Russie.

      Toutefois il est vrai que le sentiment américain semble augmenter, mais c’est surtout du à la guerre menée par la Russie plutôt qu’a la politique US. La Russie a renoué avec les méthodes de propagande de l’URSS, je conseil de lire ce livre sur le sujet, il est bouleversant:

      http://www.amazon.fr/Disinformation-Strategies-Undermining-Attacking-Promoting/dp/1936488604

  • La deuxième place de la Chine comme puissance économique est très relative. On peut comparer la France 6ème place avec la Suisse 20ème. Mais cette dernière est contrairement à la France l’un des pays les plus compétitif du monde et le plus innovants par tête d’habitant.

    D.J

    • Beaucoup de chose sont relatives le classement ne s’appuie que sur le PIB. Si on s’appuyait sur le PIB/tête on aurait un autre classement.

  •  » De plus depuis la première guerre du Golfe 1991 toutes les actions militaires US ont été des échecs couteux en argent et matériels.  »

    Faux se sont des échecs politiques. ( Sauf au Koweitt ) Lors des deux guerres d’Irak et celle d’Afghanistan l’armée américaine n’a perdu militairement aucune bataille elle les a toutes remportées.

    D.J

    • « La guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens »
      j’ai dit que les actions militaires ont été des échecs car il n’ont pas obtenu les résultats escomptés. Aujourd’hui encore les bombardements contre DAESH risquent de ne pas donner les résultats attendu.

      •  » j’ai dit que les actions militaires ont été des échecs car il n’ont pas obtenu les résultats escomptés.  »

        Les résultat militaires ont été de réussites. Le but des militaires était de renverser le pouvoir de Saddam en Irak et des talibans en Afghanistan par la force et de libérer le Koweit lors de la première guerre du golf toujours par la force. Ces but ont été réussi. Il en fut de même avec la stratégie anti-insurrectionnel du Général Pétraeus qui a permis de sécurisé l’Irak en chassant Al Qaeda d’Irak.

        Vous confondez résultats des actions militaires sur le terrain et résultats suite aux décisions politiques. Surtout que vous avez mis en cause le matériel vieillissant datant du tant de la guerre froide sur le dos des mauvais résultats en Irak et non sur de mauvaises décisions politiques. Les USA n’ont perdu aucune bataille militairement dans ces trois guerres Irak et Afghanistan.

        C’est comme si vous remettiez en cause l’efficacité de la police après un coup de filet de cette dernière qui a démantelé un réseau de criminels en disant que cela n’a pas permis d’obtenir les résultats escomptés car un juge a décidé de faire libérer tout les criminels arrêtés pour les voir recommencer 2 semaines plus tard.

        Les résultats politiques n’ont pas été une réussite parce que les décisions politiques de retirer toute les troupes d’Irak ont amené à un chaos laissant l’Irak livré à lui-même. L’armée US n’a pas été chassé d’Irak par l’ennemi il a été retiré par une décision politique d’où la cause du chaos qui règne actuellement dans le pays.

         » Aujourd’hui encore les bombardements contre DAESH risquent de ne pas donner les résultats attendu.  »

        Parce qu’ils en font le strict minimum. Cela n’a rien à voir avec un problème de matériel ou d’un affaiblissement de la puissance militaire US. C’est encore une fois à cause de décisions politiques insuffisantes en rapport avec ce qui se passe sur le terrain .

        D.J

        • Vous vous trompez sur mes propos, l’outil militaire US est le plus puissant au monde, il a rempli ses missions. OK

          Il est aussi vrai que le matériel vieillit, surtout dans L’US Air Force mais il est toujours extrêmement efficace. Peut être à tort le F-35 est la risée des sites militaires, US compris alors que je suis assez vieux pour me souvenir de l’ébahissement à la première sortie du F-16.

          Maintenant l’outil militaire est bien entre les mains du politique et les résultats sont pas terribles.
          L’Afghanistan: les talibans sont toujours là même si ils ne sont pas à Kaboul, Al Kaeda aussi.
          L’Irak: Daesh tient une bonne partie du terrain et les bombardement actuel n’y feront probablement rien

          Et là je boucle sur le sujet de l’article car les USA ne semblent pas avoir de réussite à l’international.
          La Russie est maintenant en « rebellion » ouverte, on s’en serait bien passé.
          La Chine organise sont pourtour avec la banque asiatique et ses projet de route de la soie et joue à exclure les USA de sa zone; c’est l’objectif du moins.

          •  » Maintenant l’outil militaire est bien entre les mains du politique et les résultats sont pas terribles.  »

            Oui bien sur que l’armée est entre les mains du politique et c’est dommage que ces politiques gâchent les résultats obtenu sur le terrain.

            D.J

            • Le problème n’est pas l’outil militaire mais la diplomatie, chose à laquelle les Américains n’ont l’art d’être aussi doués que pour la guerre.

              Un problème aussi est les coûts qui s’envolent pour éviter un bilan humain désastreux mais parfois sans résultats attendus (F35).

              Pour le F22, il est bien, mais il coûte un pont …

              Ensuite la question générale, à mon sens n’est pas est-ce que les USA vont continuer à dominer le monde mais plutôt quel sera le nouveau rapport de force, dans quel proportion garderont-ils leur leadership.

              Une bonne partie de l’élite scientifique US provient d’Inde et de Chine.-, la population WASP vieillit, le pays gardera-t-il une cohésion avec une multi-ethnicité de plus en plus marquée ?

            • Vous vous méprenez.

              L’Armée obéit à des ordres. Ordres donnés par les politiciens.

              On a donné à l’Armée des objectifs impossibles à atteindre. Contrairement à ce que vous déclarez, le but des interventions en Afga et Irak n’étaient pas de déposer des régimes hostiles aux intérêts américains, cela n’était qu’un moyen. Officiellement, le but était d’apporter la démocratie et les droits de l’Homme tout en entravant le terrorisme. Officieusement, le but était de porter des régimes qui agissent dans l’intérêt des USA et permettent de les approvisionner en matières premières. Sur ces deux points, on est bien dans un échec total.

              L’Irak n’a jamais été aussi instable. On a une guerre civile tri-partite. Le pays est extrêmement dangereux. Le pouvoir pro-américain est très faible et ne tient pas, clairement, le pays. Peut-on y faire du business ? Non, impossible sans dépenser des millions de dollars en contractors.

              L’Afga en est à négocier avec les talibans, qu’on appelle maintenant « talibans modérés ». On est toujours dans une guerre civile avec de larges zones échappant totalement au contrôle étatique. Le pays est extrêmement dangereux. Le pouvoir pro-américain est très faible et ne tient pas, clairement, le pays. Peut-on y faire du business ? Non, impossible sans dépenser des millions de dollars en contractors.

              Si l’Armée US n’a eu que des victoires tactiques, elle n’a jamais réussi à obtenir la moindre victoire stratégique depuis plusieurs décennies. C’est cela l’important : on ne fait pas une guerre pour aller péter la gueule à des gueux, on fait une guerre pour que ces gueux servent vos intérêts ou arrêtent d’aller à l’encontre de ces derniers. Echec et échec.

              Bref, des milliers morts, des milliers de milliards de dollars, pour quoi ? Des pays encore plus instables en état de guerre civile, un terrorisme international encore plus menaçant, des conditions pour faire des affaires encore plus lamentables, etc.

              Vous parlez d’une réussite ? Vous rêvez en couleur.

              •  » Contrairement à ce que vous déclarez, le but des interventions en Afga et Irak n’étaient pas de déposer des régimes hostiles aux intérêts américains, cela n’était qu’un moyen. Officiellement, le but était d’apporter la démocratie et les droits de l’Homme  »

                La mission de l’armée était bien de déposer les régimes en place. L’apport de la démocratie et des droits de l’homme sont des missions diplomatiques. Et je ne crois pas que Saddam et les talibans étaient disposé à démocratiser leur pays par la diplomatie tout comme Hitler n’aurait pas disposer diplomatiquement à faire la paix et remettre les pays conquis dans un système démocratique.

                 » L’Irak n’a jamais été aussi instable. On a une guerre civile tri-partite. Le pays est extrêmement dangereux.  »

                Il est très instable aujourd’hui mais fin 2008 l’Irak était relativement bien sécurisé avec des attentats et des morts en net recule car Al Qaeda a été chassé d’Irak par le général Pétraeus avec sa stratégie anti-surge. C’est quand Obama a commencé à retirer les troupes que la situation a commencé à se dégrader contre l’avis de ses généraux et des autorités irakiennes qui n’étaient pas encore prêt pour assure leurs propre sécurité. L’Afghanistan c’est pareil. Ce sont les mauvaises décisions politique et non militaire qui ont amené ce pays dans une mauvaise situation.

                 » Si l’Armée US n’a eu que des victoires tactiques, elle n’a jamais réussi à obtenir la moindre victoire stratégique depuis plusieurs décennies.  »

                Vous dites n’importe quoi. L’armée américaine a bel et bien gagné sur le terrain en battant deux fois les armées de Saddam et les talibans en les chassant du pouvoir. On ne gagne pas des combats jusqu’à la victoire en obtenant pas de victoire stratégique.

                L’ échec irakien est purement politique. C’est pas l’armée US qui a été chassée par l’ennemi elle a été retirée sous les ordres de l’administration d’Obama.

                 » Vous parlez d’une réussite ? Vous rêvez en couleur.  »

                C’est clair que si vous me lisez de travers vous ne comprenez rien à rien. J’ai parler de victoire militaire et on me répond échec politique en confondant avec le premier.

                D.J

                • Vous le dites vous même les armées US ont eu des victoires militaires mais sans résultats par la suite.

                  C’était la merde avant qu’ils arrivent, ils ont gagné et c’est deux fois plus la merde après…c’est tout le contraire d’une victoire stratégique.

                  La stratégie ce n’est pas gagner une guerre c’est gagner la paix qui la suit. Les américains l’ont très bien fait après la seconde guerre mondiale au Japon avec Mac Arthur et en Europe avec George Marshall mais clairement après les guerres d’Irak et d’Afghanistan ont a pas eu ce type de réussite.

                  • Notre ami pense que gagner une guerre consiste à éliminer une armée de gueux. D’où son incompréhension quand on tente de lui expliquer que le but d’une guerre n’est pas de mettre sur la gueule de l’ennemi parce que c’est l’ennemi et puis voilà.

                    Une guerre dont les objectifs sont mal définis est perdu d’avance. C’était exactement le cas de l’invasion de l’Irak :
                    – On commence par y être parce qu’il y a des MDW.
                    – Ensuite, on y va parce que Sadam, il est très très méchant.
                    – Puis, on va apporter la démocratie, la paix et le bonheur à des gens qui ne se supportent déjà pas entre eux.
                    – Enfin, on lâche le pays a des dirigeants qui doivent avoir une popularité proche de 0 dans le pays.
                    – Pour finir, on se casse après avoir « former » une armée de bras de cassés, mal payés et aux motivations floues voire inexistantes.
                    – Ah oui, j’oublie, on dit qu’on a gagné la guerre. 🙂

                    • « – Enfin, on lâche le pays a des dirigeants qui doivent avoir une popularité proche de 0 dans le pays »

                      Vous ne savez pas de quoi vous parlez ici, al-Maliki était plutôt populaire chez les chiites et n’était pas autant détesté des kurdes que ne l’était Saddam (à cause de ses divers massacres). Les provinces sunnites de l’est devait être ou il était le moins populaire, toutefois ce n’était pas catastrophique.

                      Ça popularité a violemment chuté quand il a commencé à se faire dicter ses actions politiques par l’Iran. Tout d’abord chez les sunnites car il les a persécuté. Ensuite chez les kurdes à cause de différents sur le sujet du pétrole, du budget, des territoires et des forces de défenses. Ensuite chez la partie des chiites lorsque sa politique absurde a abouti à des révoltes sunnites et ensuite à la monté d’IS.

                      Au vu de son impopularité, il s’est vu obligé de démissionné, sous la pression du peuple et du parlement. Un nouveau premier ministre est arrivé qui a tenté de se réconcilié avec les kurdes mais a toutefois autorisé des milices chiites à allé combattre dans les provinces sunnites.

                      Devant tout ces conflits politiques, les institutions démocratiques mises en place par les USA ont parfaitement fonctionné, permettant de faire entendre la voix des diverses communautés et de sanctionner la politique catastrophique d’al-Maliki.

                      Ces institutions souffrent toutefois du fait que l’Irak est une dictature de la majorité (chiite). Les USA avaient tenté d’éviter ceci avec une subsidiarité qui donnait du pouvoir aux diverses provinces. Toutefois Al-Maliki a trouvé un trou dans la constitution. Si il ne pouvait pas empêcher les provinces de faire leur propre politique qui s’opposait à Bagdad il pouvait toujours leur couper leur sources de revenus. La distribution du budget étant décidé dans la Capitale.

                      « – Pour finir, on se casse après avoir « former » une armée de bras de cassés, mal payés et aux motivations floues voire inexistantes. »

                      Les forces anti-terroristes sunnites étaient très bien formés et acceptés dans le population. Elle étaient très bien acceptés car elles étaient justement sunnites dans des provinces sunnites et respectaient les divers clans qui y vivent.
                      C’est justement car les provinces sunnites avaient des forces de défenses efficaces et bien armés que l’Iran a prit peur. Il a donc fait pression sur le président al-Maliki pour qu’il stoppe leur financement (elles étaient payés grâce au budget de la défense nationales). Une foi leur budget coupé, Téhéran pensait qu’il avaient la voie libre pour mener une politique ouvertement anti-sunnite dans ce pays.

                      Cela ne s’est pas passé comme prévu. Devant la monté des persécutions (qui avait un soutient silencieux des chiites irakiens, à cause d’un sentiment revenchar laissé par les persécutions de Saddam sur leur communauté) des manifestations de civils pacifiques, telles celles de Syrie apparurent dans les provinces de l’est.

                      Ces gens ont été réprimés et non écouté. Devant ceci les forces antiterroristes sunnites, qui n’avaient plus aucune raison de rester fidèles à Bagdad, ont décidé d’entrer en rébellion contre le gouvernement. Sauf que l’on ne fait pas de rébellion sans argent , c’est ainsi que ces gens se sont rapprochée des diverses milices islamistes syriennes.

                      C’est ainsi que ce qui va ensuite devenir IS est né. Sa puissance militaire reposait sur d’anciennes milices anti-terroristes (dans lesquelles ont été recycler de nombreux soldats de Saddam) qui ne demandaient rien de plus que de recevoir leur financement de Bagdad…

                      C’est pourquoi c’est une mauvaise nouvelles que de voir l’Iran envoyer le Hezbollah irakien et libanais se battre contre IS, car augmente le coté sectaire qu’un conflit qui était avant tout politique en Irak et en Syrie.

                • A/
                  « La guerre est le prolongement de la politique par d’autres moyens. » von Clauswitz.

                  La mission d’une armée est de gagner les guerres. Les guerres sont des moyens politiques. On ne fait pas la guerre pour matraquer quelques gueux. Je me répète mais manifestement vous ne comprenez pas cela, d’où votre manque de clairvoyance.

                  La mission de l’Armée US était de :
                  1/ Déposer les régimes hostiles. Point le plus facile, quand on se bat contre des gueux avec l’armée la plus moderne du monde.
                  2/ Pacifier les pays pour permettre puis protéger la mise en place et aider l’action des régimes amis. Point le dur.

                  B/
                  Jolie Point Godwin. Vous pouvez aller chercher votre point sur Google Image. Toujours est-il :
                  – Qu’on ne démocratise pas un pays sans le soutien de sa population,
                  – Qu’on ne choisit pas, par définition, et qu’on ne peut que prévoir très difficilement dans une zone aussi instable quels seront les choix démocratiques des dites populations,
                  – Que quand on cherche à installer un régime ami, il y a souvent plus efficace que d’envahir un pays.

                  Si les talibans n’aurez pas négociés, pour Sadam, je reste persuadé qu’une solution à la Idi Amin Dada aurait pu être possible.

                  C/
                  Petraeus n’a fait que se resservir de la tactique de la Guerre Contre-Insurrectionnelle théorisé par l’Etat-Major français pendant les guerres de décolonisation. Il n’a strictement rien inventé.
                  Les mêmes solutions amènent les mêmes faiblesses :
                  – Demande en troupes de plus en plus importantes ($$$),
                  – Demande en « informations » (intelligence) de plus en plus importantes ($$$).
                  Les mêmes faiblesses amènent les mêmes réponses :
                  – « Localisation » (Jaunification ou Arabisation) de la Guerre,
                  – Méthodes d’interrogatoires qui font gagner les esprits mais perdre les coeurs.
                  Les mêmes solutions et leurs faiblesses et réponses amènent la même fin : on perd la guerre tout simplement parce que son objectif était irréalisable.

                  La réalité étant que les gouvernements de l’Afga ou l’Irak n’auraient jamais été prêt à assurer leurs propres sécurités tout simplement parce que ces gouvernements ne sont soutenus par personnes dans ces pays. Exactement comme au Sud Vietnam. Mêmes causes, mêmes conséquences.

                  D/
                  Pas plus des décisions militaires que politiques n’auraient permis de gagner cette guerre, c’est-à-dire de remplir les objectifs qu’ils s’étaient fixés.

                  E/
                  Vous pouvez parfaitement aligner les victoires tactiques et perdre stratégiquement. Vous pouvez parfaitement aligner les défaites tactiques et gagner stratégiquement Exemple : VietCong et VietMinh.

                  Vous pouvez être un piètre stratège et excellent tacticien. Exemple : Rommel. Vous pouvez être un piètre tacticien et un excellent stratège. Exemple : Washington. Vous pouvez aussi être nul partout. Exemple : Gamelin.

                  F/
                  Votre compréhension de la chose guerrière semble tenu.

                  • « Qu’on ne démocratise pas un pays sans le soutien de sa population »

                    Vous avez vu un défilé pro-dictature récemment en Irak ? La démocratie a permit aux kurdes de retrouver plus d’indépendance et accessoirement de pas se faire gazer par centaines de milliers. Elle a permit aux chiites, qui représente la majorité de la population, de retrouver de l’influence sur la politique de ce pays. Elle avait permit aux provinces sunnites de vivre pacifiquement pendant un temps.

                    Toutes les manifestations politiques en Irak, qu’elles soient kurdes ou sunnites, demandaient moins de pouvoir de Bagdad et plus de pouvoir pour leur provinces. Les institution arrivent même à tenir malgré la présence d’IS et la pression iranienne.

                    L’instauration de la démocratie aurait été un succès totale sans les actions néfastes d’al-maliki. Maintenant il est vrai que le bilan est mitigé. Toutefois je vois mal l’Irak revenir à une dictature baathiste.

                    – Qu’on ne choisit pas, par définition, et qu’on ne peut que prévoir très difficilement dans une zone aussi instable quels seront les choix démocratiques des dites populations

                    Au contraire c’était extrêmement facile à prévoir. Un pays à majorité chiite allait élire un président chiite…

    • Sincèrement, et je dis cela sans pensées péjoratives, mais vos propos me font parfaitement pensé à ceux de von Hindenburg avec la Dolschstoßlegende.

      Armée et pouvoir sont intrinsèquement liés : la main droite sait parfaitement ce que fait la main gauche, et vice-versa. Le rôle d’un Etat-Major militaire est, également, d’informer le pouvoir civil de ce qui est réalisable et de ce qui ne l’est pas.
      De la même manière, qu’il n’y a aucune intelligence à mener une guerre si cela doit conduire son peuple à manger des cailloux. Louis XVI l’a sans doute compris, mais à ses dépends.

      Il n’y a pas d’un coté l’Armée US qui n’a pas perdu la guerre. Et de l’autre, le pouvoir politique qui l’a perdu.

      Il y avait d’un coté l’Armée US qui ne cessait de demander des troupes supplémentaires. Et de l’autre, le pouvoir politique qui ne voulait/pouvait plus suivre l’augmentation de ces dépenses et le poids d’une intervention aussi longue. Exactement, comme au Vietnam en sommes.

      L’Armée US n’a pas tactiquement perdu mais elle n’a aucunement était capable de remplir la mission qui lui avait été confié, c’est-à-dire pacifié le pays avec les troupes qu’on voulait bien lui donner. Aurait-elle pu réussir avec des troupes supplémentaires ? Sans doute pas. Cette mission était-elle réalisable ? Certainement pas.

      Il n’y a pas d’un coté l’armée et de l’autre le politique.

  • Quand on parle de puissances économiques, il faut avoir cette carte à l’esprit, qui exhibe la valorisation de la richesse future: https://scontent-ams2-1.xx.fbcdn.net/hphotos-xpf1/v/t1.0-9/11888052_10206292641346988_3923313600395563752_n.jpg?oh=9dee53cf4d253230a25a25815445c49c&oe=56821940

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