Face à la barbarie, toujours et encore l’humanisme

Sommes-nous à la hauteur du défi du terrorisme et de la barbarie ?

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Face à la barbarie, toujours et encore l’humanisme

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 29 juillet 2015
- A +

Par Jacques Garello.

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La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers.

Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

Pourquoi ce sonnet des Fleurs du mal m’est-il revenu en mémoire au moment de vous écrire ? C’est que le poète sait traduire des impressions, des climats, que nul analyste, nul philosophe, ni même nul économiste ne peut exprimer. C’est que je m’interroge sur les terribles défis des jours présents et me demande si nous sommes en correspondance avec ce monde agité, qui nous adresse tant de messages que nous avons du mal à situer dans une ténébreuse et profonde unité.

Le défi du terrorisme et de la barbarie nous interpelle. Il n’est pas nouveau, voilà des siècles que l’humanité est en recherche de la civilisation, c’est-à-dire d’une civilisation de l’amour. Le XXe siècle a atteint des sommets : quatre régimes totalitaires, deux guerres mondiales, des génocides et des déportations. Le XXIe siècle commence plutôt bien : le 11 septembre, Daesh. La prévention et la riposte prennent la forme d’initiatives diplomatiques et militaires, mais les « bruits de guerre » sont trop étouffés pour impressionner le fanatisme arrogant. Suivant l’exemple des États-Unis, l’Occident se complaît dans l’ambiguïté et la pusillanimité. Nous croyons cependant que la réponse fondamentale est dans la renaissance morale et spirituelle de la vieille Europe, mais aussi de l’Amérique dévoyée par Obama. Où en est-on dans la voie de cette réaction ? Pour l’instant, il n’y a aucune correspondance entre l’urgence de la lutte armée contre le terrorisme et la lente agonie des valeurs universelles et intemporelles de l’humanisme.

Le défi du désordre politique nous concerne particulièrement en France. La classe politique a perdu tout crédit, elle s’est ruinée dans les divisions, les impuissances, dans les arrogances, dans les scandales. Même face au terrorisme elle réussit à se ridiculiser par ses atermoiements, par ses querelles intestines. Elle est heureusement accompagnée par des médias qui essaient de nous rassurer avec l’évocation d’un grand pays, qui aurait su faire preuve d’un esprit de résistance et qui aurait cultivé les grandes « valeurs républicaines » : autant de masques sinon de mensonges. Nous voici donc sans perspective autre qu’électorale, sans objectif autre que la conquête ou la pérennité du pouvoir. Pourtant les hommes et les expériences ne manquent pas pour montrer la voie des grandes réformes. Les libéraux s’expriment avec talent et courage et proposent et proposeront des changements de nature à réduire l’État pour le mettre au service de la nation. Mais ils ne sont pas écoutés, la conspiration du silence est totale et, à ce jour, aucun leader ne porte le message avec quelque chance d’être entendu. Les expériences qui ont permis à de nombreux gouvernements de rompre avec l’État Providence, pourvoyeur de misère et d’inégalités, ne sont pas tenues pour significatives dans un pays où se célèbre et se pratique « l’exception française ». Pour l’instant il n’y a aucune correspondance entre l’urgence des réformes et l’ignorance des réalités.

Le défi d’une société désarticulée nous atteint tout également. La destruction de la cellule de base qu’est la famille s’est amplifiée et accélérée pendant cette législature, mais les précédentes avaient labouré le champ de l’inconscience et de l’irresponsabilité, il suffisait de semer. Alors fleurissent les communautarismes, les corporatismes, les syndicalismes à la recherche de privilèges acquis au dépens du mérite, du travail, de l’honnêteté, du savoir. Alors le choix est entre, d’une part, la servitude consentie, et c’est la tyrannie du statu quo qui s’installe, ou d’autre part la solution individuelle par le repli sur soi ou la fuite à l’étranger. La jalousie, la tricherie, la haine et la violence ont pénétré les écoles, les professions, les médias et maintenant la religion. La grande victoire de l’Islam n’est-elle pas fondée sur le vide religieux sidéral de notre société ? Dans un pays où l’on ne respecte ni la propriété ni la dignité de l’être humain, où la lutte des classes a déjà l’allure d’une guerre sainte, comment s’étonner du fanatisme triomphant, du mépris et de la haine des autres ? Pourtant combien de Français n’ont-ils pas renoncé et se comportent-ils en personnes responsables, généreuses, attentives aux autres, aux enfants, aux malades, aux handicapés ? Ces témoins d’un humanisme profond, ces artisans d’harmonie sociale vont-ils disparaître ? Pour l’instant, il n’y a aucune correspondance entre l’urgence d’une paix sociale et la rémanence des puissances sectaires, idéologiques et partisanes.

Puisque les correspondances n’existent pas, ne se sentent pas, il faut les créer, en répandre les parfums, les couleurs et les sons. C’est la tâche ambitieuse, exigeante, mais nécessaire que je me suis assignée, comme tant d’autres amis, aux côtés desquels je me bats depuis des années pour faire converger ce qui aujourd’hui se juxtapose sans jamais se joindre : le contenu concret des réformes de nature à relever les défis de plus en plus nombreux et dramatiques d’une part, et d’autre part le souffle de la liberté, de la responsabilité et de la dignité qui puisse éclairer les esprits et stimuler les énergies. Il n’est pas suffisant de constater et de déplorer le déclin de la civilisation, de l’ordre et de l’harmonie. Il faut aussi aller à la source de l’espoir et continuer notre croisade dans la joie et la foi.

Serons-nous en correspondances ?

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  • « Les libéraux s’expriment avec talent et courage et proposent et proposeront des changements de nature à réduire l’État pour le mettre au service de la nation.  »

    Ils s’expriment où les talentueux libéraux ? En tout cas pas sur la scène politique, difficile dans ce cas d’agir pour la Nation.

    Ils préconisent quoi les libéraux face à la barbarie ? La non intervention.

  • J’ai un doute ( encyclique Mit brennender Sorge de Pie 12 ) car s’il n’y a que l’humanisme pour arrêter la barbarie , la connaissance des faits historiques et actuels me montre que c’est mal parti…

  • Les libéraux ont été également responsables de cet état de fait au moins par leur inaction, leur retrait volontaire et leur manque de prises de positions dans la vie politique.

    Votre initiative de proposer un programme concret est plus que louable !

    Comment peut on vous aider ?

  • Une photo du buste de Periclès par Cresilas (copie romaine), le stratège et démagogue athénien de l’âge d’or de la Cité illustre l’article.
    Ce n’est pas contre les barbares que Periclès dut lutter, mais contre une autre Cité Etat bâtie sur d’autres valeurs dont l’égalité entre citoyens de sang, les autres étant des serfs quasi esclaves – ses soldats s’appelaient « les Egaux » (Hómoioi, les Semblables ou les Pairs)- au service de la guerre et dont le nom, Sparte, est antinomique à celui d’Athènes.
    Mais c’est l’arrogance de l’Athènes impériale qui déclencha la guerre contre Sparte (guerre du Peloponèse) qu’Athènes perdit finalement après la mort de Periclès; elle dut démanteler ses murailles et sa démocratie fut remplacée par une oligarchie chère à l’aristocrate Platon qui descendait à la fois des derniers rois et de Solon le législateur, créateur de la république athénienne.

  • Très bel article, plein d’espoir si on veut bien vous croire.
    Mais à regarder l’histoire et l’état de la France et des français actuellement cela me paraît compliqué.

    Des sociétés comme les égyptiens, les athéniens, les incas ont disparu. L’homme n’a pas disparu.

    La deuxième guerre mondiale a montré que l’être humain était capable de ne faire que le mal. Jamais il fera suffisamment le bien pour compenser ce qu’il a fait là et ailleurs. Au quotidien nous pouvons constater que c’est la méchanceté et la haine qui privilégie ici bas. Ce qu’il faut c’est trouver un lieu ou la méchanceté de l’autre n’est pas privilégiée. Mais nous voyons bien en regardant l’actualité de Libertiland que face à la bêtise humaine et la dictature le droit et la vérité n’a pas son mot à dire.
    C’est çà le plaisir suprême de l’être humain: pouvoir dicter sa volonté et donc faire le contraire, ou au moins différemment, de son voisin.

    L’être humain est méchant, violent et veut le pouvoir sur l’autre.
    C’est l’axiome de base qui ne se discute pas (il y a eu sur ARTE, il y a plusieurs années, un reportage filmé sans commentaire d’une cour d’école maternelle et élémentaire. La haine et la violence est constante. ce ne sont pas les bisous et les mamours entre enfants qui prédominent) .

    Pour éviter les dérapages, il faut le contrôler ce que fait très bien la société allemande actuelle (même si pour un français ce n’est toujours facile à comprendre). Pas un contrôle policier qui ne vient qu’après mais un contrôle de la société par tous les individus. Mais sans ce contrôle la France part en vrille et la corruption et la violence domine.

    Cette société (celle de l’occident) s’écroulera un jour ou l’autre et ce vieux continent sera effectivement vieux.
    Mais je ne pense pas que la planète des singes ou les souris de Ptiluc soit pour demain.

    • Ben voyons. D’ailleurs quand on sort dans la rue c’est avec une kalachnikov, 3 boucliers et une armure. On éventre chaque jour 2-3 commerces pour acquérir de quoi se sustenter, à l’occasion on arrache les cheveux d’un petit vieux juste pour le plaisir. D’ailleurs l’espérance de vie raccourcit. Bref, autant de preuves irréfutables que l’homme est un loup pour l’homme. Allez, je vais déchiqueter la tête de mon coiffeur qui me fait un peu trop attendre.

      • Bien que vous êtes opposé à ce qu’avance lolo, votre manière de répondre tend à prouver ce qu’il avance, que nous sommes violents. Et comme nous savons que la violence tend à engendrer la violence …

        Bien sûr vous n’utilisez pas de violence physique (d’autant plus difficile sur internet) mais une violence psychologique via l’agressivité et le ton cassant de votre réponse.

        D’ailleurs les exemples que vous prenez pour démontrer votre point de vue sont tous liés à la violence physique. Or la violence physique étant puni par la loi ceci explique certainement que l’on ne peut pas voir ce que vous décrivez (Spinoza ne disait-il pas que l’homme obéi bien plus à la peur qu’à la raison ?). En revanche la violence psychologique étant difficilement punissable sur le plan légale, on peut voir dans la vie de tous les jours qu’elle est encore bien présente et n’en est pas moins un comportement antisociale qui peut apporter de la souffrance (rire du dénigrement de l’autre, harcèlement, pervers narcissique, …).

        Les canadiens sont plus en avance que nous sur la dénonciation de ce type de violence (travaux de Marie France Hirigoyen par exemple ). Ils tendent à prouver que ce ne sont pas forcément les faibles qui en sont victimes et qu’elle peut laisser des séquelles plus importantes que la violence physique via un phénomène de répétition.
        Ce sont aussi les conclusions d’un rapport du CICR qui compare tortures physiques et psychologiques :
        https://www.icrc.org/fre/resources/documents/article/review/review-867-p591.htm

        Pour ce qui est de l’exemple de la cour d’école il montre bien quelque chose sur la nature humaine. Mais aussi que le comportement des enfants peut s’expliquer par un manque de maturité et la pleine conscience que l’on doit vivre ensemble, d’un égoisme non maîtriser qui se croit tout permis. Normalement ce type de comportement devrait s’effacer à l’âge adulte.

        En se sens je rejoins l’auteur de l’article et lolo, que la mise en place de valeurs tendrait à limiter ce type de comportements asociaux. Si ces valeurs sont majoritaires elles seront suivis par la masse, par effet de mimetisme et par peur d’être rejeté du groupe.

        Actuellements je dirai que nos valeurs dérivent (entre autre) du postulat que les places sont chères et que l’on est dans un environnement hyper compétitif. Que l’on doit s’adapter à l’environnement et non pas essayer de l’adapter ou en trouver un autre parce que ce sont les lois naturelles (darwinisme sociale). Ce qui aide à justifier/favoriser les actes sociopathiques/antisociaux pour s’approprier et conserver les places (besoin d’avoir des « tueurs » en entreprise, manque d’empathie, rabaisser l’autre, tricherie, …). Dans le cas contraire on sera taxé d’angélique, naïf, faible, etc.

        Tout celà est-il réellement justifiable ?

        Pour ma part je pense que la violence et/ou le passage en force peut porter ces fruits à court terme, mais qu’à long terme le retour de baton est inévitable. Je ne crois donc pas que celà soit justifiable sur le long terme pour préserver ordre et harmonie (pour reprendre les termes de l’auteur). La majeure partie d’entre nous n’a-t-elle pas des enfants ?

        Au lieu de chercher à changer la société, ne pourrait-on pas commencer par essayer de se changer nous même ? Ne pourrait-on pas essayer de résister à cette pression sociale qui nous pousse à adopter des comportements antisociaux sans toutefois se laisser marcher sur les pieds ? Ne pourrait-on pas privilégier la défense à l’attaque à tout prix ?

        • 1/ forme : ma réponse n’est pas violente mais ironique. Désolé si j’ai fouetté du chaton mignon ou si vous faites des cauchemars suite à ma réponse 🙂
          2/ fond : croire que « l’être humain est méchant et violent … C’est l’axiome de base qui ne se discute pas », comme le dit Iolo, c’est profondément anti-humaniste et pour moi, l’axiome de base de tous les totalitarismes (les juifs sont méchants, les riches sont méchants, les non-croyants sont méchants, etc.). Donc être fondamentalement persuadé que l’homme est méchant et violent, c’est être anti-libéral. D’où ma réponse « violente » selon vous que j’aurais plutôt qualifiée de « outrée ». Le quotidien nous démontre exactement le contraire : l’immense majorité des humains sont capables de coopérer, établir des relations civilisées, se comporter avec empathie avec leurs proches etc. Se baser sur les minorités pour dégager une généralité est la source de bien des maux, à commencer par la dépression !

          • Toujours délicat de répondre à ce qui se justifie par l’humour (le fameux « ho mais c’est pas méchant, on rigole »). Sans doute la peur de passer pour un mal embouché. Alors qu’au fond on a le droit de ne pas avoir le même humour et de ne pas vouloir que l’autre nous impose son humour.

            Nietzsche trouvait des vertus à l’ironie tant qu’elle restait dans la configuration maître/élève. Pour le reste je suis assez de son avis :
            « L’habitude de l’ironie comme celle du sarcasme corrompt d’ailleurs le moral, elle lui prête peu à peu le caractère d’une supériorité qui se plait à nuire : on finit par ressembler à un chien hargneux, qui aurait, outre l’art de mordre, appris encore l’art de rire. »

            D’ailleurs si je voulais caricaturer votre réponse précédente ça pourrait se résumer à « tout ce que tu dis c’est de la merde, tu ferais mieux d’aller voir un psy et je ne fais même pas l’effort d’argumenter ou d’échanger paisiblement avec toi tellement c’est évident que tu es hors sujet ».

            D’où le côté agressif que j’ai relevé, et le paradoxe que je trouvais amusant entre nier un côté violent de l’être humain et utiliser une forme verbal agressive (vous ne serez peut être pas d’accord) sans aucune argumentation derrière (comportement agressif + absence de développement intellectuel/échange d’idée = barbarie ?).

            C’est vrai aussi que si tout le monde a plus ou moins tendance à rejeter la violence physique, en revanche la violence verbale et psychologique a encore de beaux jours devant elle. Elle semble même pouvoir être justifiée et acceptée. Un autre point que je voulais souligner.
            Je pourrais développer le sujet sur ses côtés tout aussi néfastes que la violence physique mais je vous invite à voir les références que j’ai joint dans mon message précédant si celà vous intéresse.

            D’un autre côté j’admet que s’il n’y avait pas un peu de rentre dedans par ci par là on risquerait de s’ennuyer, question de mesure et d’affinités sans doute.

            A part ça je suis d’accord avec vous sur le fond, je ne pense pas que l’homme est foncièrement méchant et violent (relisez bien mon message, je parle surtout de valeurs, d’éducation, de pression sociale, d’égoïsme, d’immaturité, … qui expliqueraient celà, bien plus qu’une nature en soi).

            Sinon dès qu’il y a de l’argumentation ça passe déjà mieux. On arrive même à être d’accord sur un point 🙂

            • hé bien moi je vous trouve caricatural, pédant et pénible. Je vous laisse longuement disserter sur ma méchanceté.

    • J’omets de dire que si vous prenez une cour de maternelle pour représentative de la société des humains, allez faire un tour chez votre psy.

  • Des fois, coller une raclée bien méritée à des barbares qui sont allés trop loin est le service le plus humaniste qu’on puisse leur rendre. C’est à se demander si ce n’est pas finalement la raison du plus fort qui doit en effet s’imposer comme la meilleure.

    • Tout à fait d’accord, et c’est ainsi que les enfants deviennent adultes responsables

    • Une bonne raclée peut en effet être la solution adéquate. Si et seulement si la personne qui la reçoit est effectivement en faute. Dans le cas contraire elle sera contre productive, car celui qui la reçoit l’associera à un acte injuste, ce qui pourra le rendre d’autant plus barbare ; lui et son entourage.
      Problématique complexe s’il en est qui repose sur la subjectivité du « bien mérité ».

      Dans le cas présent tout m’amène à penser que nous avons contribué à l’émergence des ces barbares. Envahir des pays pour des objectifs énergétiques et géopolitique n’a rien de juste et encore moins d’humaniste.

      Ne serait-ce donc pas aussi à nous de nous poser des questions au lieu de rejeter toutes les fautes sur les autres ? Ne devrait-on pas essayer de faire preuve d’un peu plus d’humanité dans nos relations internationales au lieu de jouer à la vierge effarouché lorsque l’on se prend un retour de baton ? La population des pays alliés à la guerre contre le terrorisme ne devrait-elle pas prendre conscience de cette problématique pour qu’une pression se fasse sur nos gouvernements au lieu d’approuver leur propagande guerrière qui ne les pousse pas à se remettre en question en raison de la présence d’un corp électorale acquis à leurs vues ?

      Ceci dit et maintenant que l’on a le problème sur le dos il faut évidemment le gérer, mais si on pouvait éviter de refaire les erreurs passées et se remettre en question celà ne serait pas plus mal. Si l’on pouvait arrêter de s’obstiner à appliquer des solutions qui n’ont pas fait leurs preuves celà ne serait pas plus mal.

      Je rappel enfin que lorsque la guerre au terrorisme a été déclaré on combattait des gars retranchés dans des grottes, 10 ans plus tard on se retrouve à combattre un pseudo état. A qui la faute ?

      • Merci Rtg, 100% d’accord (Et ce message ne cautionne pas le terrorisme mais l’explique, je précise cela avant que certains s’engouffrent dans la breche tellement habituel des gens pleins de certitudes)

        Nous (occidentaux) avons attaqués l’Irak pour une raison fausse, nous avons déstabiliser la zone… nous aurions pu en rester la, mais nous (occidentaux) cela ne nous paraissait pas suffisant, nous avons voulu faire tomber Bachar El Assad,… et au final nous avons affaibli son armée ce qui a permis a Daesh de prospérer et d’agrandir son territoire.
        De plus il faut rappeler que les populistes naissent et prospèrent sur la misère et les conflits, que l’occident a déstabiliser la zone, que la pauvreté a prospérer, donc le recrutement a été tout simplement grandement facilité. Nous sommes les chasseurs de tetes de l’Etat Islamique.

        Maintenant que nous avons créé le monstre, fournis les armes, aider au recrutement de ses forces, faciliter l’agrandissement de leurs supposés califat… nous venons dire « c’est pas normal ». Les pompiers pyromanes sont devenus encore plus fous.

        Alors oui, maintenant il faut agir, et meme au sol, mais ceci ne sera pas fait, car nos gouvernements vont attendre, leur seul objectif, faire tomber Bachar El Assad (voeux de Hollande) et pourquoi pas l’Iran au passage. Au lieu d’aller discutter avec eux, comme cela a été fait avec l’Iran, on veut les faire tomber… au final on récolte la guerre la bas, et des attaques ici… Et cette guerre contre l’Etat islamique devrait etre mené, en se disant bien que c’est dans notre interet de les combattre, les déradicaliser, et participer financièrement a la reconstruction du pays (hopital,…)… c’est soit cela, soit une guerre mondiale est a notre porte. Parfois il faut mieux de petits investissements que de nombreux morts innocents. Nous devons assumer nos actes passés et nos interventions.

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Cette difficulté est très bien illustrée par la réaction de deux journalistes qui commentaient en direct les attentats du 11 septembre 2001.

https://www.youtube.com/watch?v=58TpAXMk2bI

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