Crise grecque : UE et FMI, boucs émissaires faciles

Les politiciens grecs rejettent la responsabilité des difficultés de leur pays sur d’autres.

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Crise grecque : UE et FMI, boucs émissaires faciles

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 12 juillet 2015
- A +

Par Vladimir Vodarevski

Grèce Credit RG1033 (Creative Commons)
Grèce Credit RG1033 (Creative Commons)

 

Dans un reportage de BFM, sur la pénurie de médicaments en Grèce, c’est bien sûr l’Europe, l’Union Européenne plus précisément, qui est, de façon sous entendue, accusée de cette pénurie. De nombreux médias relaient les accusations contre l’Union Européenne, et le FMI, et surtout la terrible Allemagne, qui impose l’austérité à la Grèce. La rock star (selon le Financial Times) Thomas Piketty se rappelle au bon souvenir des médias en disant qu’un pays comme l’Allemagne, qui a bénéficié en son temps d’un effacement de ses dettes, devrait être plus indulgent avec la Grèce. Le Pape y va de son sermon, avec tout le respect que j’ai pour le catholicisme, d’où vient une partie de mon éducation, fustigeant le FMI et ceux qui portent atteinte à la souveraineté des peuples en imposant des plans d’austérité.

Cependant, toutes ces allégations sont fausses. Complètement fausses.

Pourquoi la Grèce, et d’autres pays, appellent-ils à l’aide ? Parce que leur économie s’écroule. Ce n’est pas le FMI qui impose l’austérité, ce n’est pas l’Europe qui impose la rigueur, à la Grèce notamment. La Grèce ne peut plus payer ses retraités, ni ses fonctionnaires, non pas à cause de l’Europe, mais parce que son économie s’écroule. Et l’Europe ne vient pas imposer plus d’austérité à la Grèce, mais, au contraire, apporte des fonds pour soulager ce pays, et lui permettre de payer en partie les retraites et les fonctionnaires. L’Europe atténue les souffrances des Grecs. Accuser l’Europe d’imposer l’austérité, c’est comme accuser les pompiers des dégâts du feu qu’ils viennent éteindre.

Concernant la Grèce, comme le montre Guillaume Nicoulaud sur Contrepoints, ce sont 107 milliards d’euros de dettes grecques qui ont été effacées en 2012, tandis que depuis, 231,2 milliards lui ont été versés, dont plus de 200 milliards par l’Europe et le FMI (plus de 180 milliards en ce qui concerne l’Europe).

Ces chiffres établissent plusieurs choses.

D’une part, accuser l’Allemagne de manquer d’indulgence en refusant d’effacer une partie de la dette grecque, comme on aurait effacé une partie de sa dette, est sans fondement. L’Allemagne a, au sein de l’Union Européenne, participé à l’effacement d’une grande partie de la dette grecque. On s’étonne que les médias qui rapportent les propos de Piketty ne le rappellent pas.

D’autre part, ces chiffres montrent que l’Europe a injecté des milliards dans l’économie grecque. Exactement comme le lui demandent les keynésiens, et tous ceux qui la fustigent en la rendant responsable des malheurs des grecs. Or, les Grecs souffrent malgré les milliards déversés par l’Europe. On s’étonne que les médias ne le soulignent pas.

Ensuite, ces milliards déversés sur la Grèce n’ont pas entraîné cette fameuse relance keynésienne, qu’ils auraient dû provoquer selon la théorie keynésienne, et d’éminents économistes tel Paul Krugman. Ce qui montre l’ineptie de cette théorie. D’ailleurs, d’où viennent les problèmes de la Grèce ? De la politique de dépense publique et de déficit budgétaire menée par ses dirigeants. Si la dépense publique apportait la croissance, la Grèce serait un des pays les plus prospères de la Terre. On s’étonne que les médias ne le rappellent pas.

Grèce ruinée rené le honzecFaut-il néanmoins financer les fonctionnaires grecs, les retraités grecs, toute l’économie grecque, par solidarité ? La première question est de savoir si on en a les moyens, sachant que c’est de l’argent perdu, qui n’entraînera aucune relance keynésienne. La deuxième question est de savoir s’il est juste que la Grèce vive aux crochets de l’Europe, dont de nombreux habitants ont consenti des sacrifices pour relancer l’économie. Enfin, ce serait un chèque en blanc donné à des politiciens qui utiliseraient cet argent pour asseoir leur pouvoir sur les gens. Serait-ce juste ? Serait-ce éthique ?

Les politiciens ont l’habitude de rejeter la responsabilité des difficultés de leur pays sur d’autres. Le FMI, l’Union Européenne, les marchés financiers, cet ennemi sans visage qu’est la finance. C’est ce que fait la Grèce. C’est ce que fait la France. C’est ce que font tous ceux qui veulent s’attirer la sympathie des gens confrontés aux difficultés économiques. Mais, dans des économies qui n’ont jamais été aussi dirigistes, ce sont les politiques internes qui sont responsables des difficultés. L’aide extérieure peut les atténuer, mais pas les résoudre. Tout dépend de chacun des pays. De la Grèce. De la France aussi.


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  • De la France, surtout

  • Vous connaissez la réponse, l’aide à servi aux banques…..

    • Derrière les banques, il y a des millions de Madame Michu qui ont prêté leurs économies via une assurance-vie.

    • Justement, puisque l’aide a servi aux méchantes banques, il ne faut surtout pas donner encore plus d’aide à la Grèce, de peur d’aider encore une fois les banques. Les arguties socialistes, ils convient de les mener systématiquement jusqu’au terme de leur logique propre pour comprendre leur nature profonde : de la crétinerie crasse en couches bien épaisses.

      • Je suis d’accord avec vous et je considère, maintenant, que mon banquier est passé derrière le marchand de voitures d’occasions des années ’50, 60, considéré alors comme le gars à ne pas croire jusqu’à preuve du contraire: un banquier actuel s’intéresse à votre argent et à la partie qu’il pourra en « soustraire », mais vos intérêts, comme client, depuis plus de 20 ans, c’est « peau de balle »!

        Comme dans les « services publiques » où c’est clairement, maintenant, le public qui est au service des fonctionnaires, le client d’un banquier DOIT lui rapporter un maximum, quitte à lui refiler des placements-pièges à c..s!

        Mais les vrais partenaires de votre banquier, ce sont le président de la Banque de France et, par son intermédiaire, de la BCE, sur lesquelles elle pourra toujours compter pour renflouer ses pertes dues à ses « jeux » inconsidérés!!!!!!

        • C’est la concurrence monétaire qui responsabilisera les banquiers. Concurrence monétaire : à chaque banque sa monnaie !

          En attendant le jour de la libération monétaire, les banquiers profitent du confort de la solidarité forcée induite par le monopole monétaire. Attention : la responsabilité des banques est partagée avec les Obèses pour qui les banques logées au sein du monopole sont autant de bras armés contraints de participer aux politiques discrétionnaires budgétaires néfastes.

          Evidemment, avec l’euro, c’est tout de suite moins simple, car il faut convaincre les « partenaires » de se faire empapaouter au nom de la solidarité commune. Nonobstant SuperMariole et son scandaleux QE, c’est là que réside l’atout majeur de l’euro comparativement à n’importe quelle monnaie nationale : parce qu’ils sont en concurrence avec leurs partenaires, les politiciens européens sont partiellement dépossédés du pouvoir monétaire, et même du pouvoir budgétaire à terme. Pour les plus rétifs à la bonne gestion, il reste l’option de la sortie. Mais là, c’est leur propre peuple qu’ils ruineront, et plus leurs partenaires. Bon vent les gars !

          On comprend les positions respectives de l’axe socialiste franco-italien, soutenant activement Tsipras, opposé aux pays bien gérés, ces derniers commençant à trouver la plaisanterie grecque de mauvais goût. Les pays socialistes mal gérés défendent la Grèce uniquement parce qu’elle leur sert de rempart, histoire qu’ils ne se retrouvent pas eux-mêmes en tête de liste lors du prochain round d’assainissement. Et pourtant, Grexit ou pas, fatalement…

        • « un banquier actuel s’intéresse à votre argent et à la partie qu’il pourra en « soustraire » »

          Mon boulanger, mon garagiste, mon docteur aussi. Quelle différence ?

          • Aucun.
            Adam Smith le remarquait déjà, c’est de l’avidité de votre boulanger, de votre boucher que provient le fait que vous pourrez dîner. Pas de leur générosité.

            Les commerçants et entreprises en tout genre sont « in it for the money », seuls les politiciens sont (officiellement) là pour « aider les autres ». Et le résultat ? Horrible ! La profession la plus peuplée de repris de justices, un service de pire en pire pour coût de plus en plus élevé. Comme disait Friedman, les 10 mots les plus effrayants de la langue anglaise sont « I am from the government, I come to help you! »

    • Là, désolé, mais je ne suis pas d’accord du tout et pas du tout parce que je serais socialiste, car ce n’est pas le cas, le moins du monde!

      Si M.Draghi, ex- de G-S, et la BCE soutiennent systématiquement les banques, c’est parce qu’ils en ont besoin: on a bien vu que la crise des subprimes, créée par des banques privées qui prêtaient à tout-va, bien au-delà de leurs réserves, n’a vu la liquidation que de Lehmanns-Brothers, les banques centrales et les états sauvant les autres banques privées, sauf en Islande, si mes souvenirs sont bons.

      D’un point de vue européen, l’Union Européenne a pour mission de faire la chasse aux subsidiations d’entreprises non-rentables ou même rentables! La concurrence restant le mot d’ordre.

      Mais, le domaine bancaire semble échapper à cette règle générale et il est difficile de nier une autre connivence qui s’est établie, hors-traités, et qui établit ainsi une solidarité entre BCE, BC nationales et banques privées, avec planche à billets et privé créant de la monnaie?????????????????????????

      Cette exception prévue simplement pour que les jeux financiers puissent se poursuivre, se payera, un jour ou l’autre, sur notre dos!

      Qui n’a pas vu que le pouvoir français a défendu la BNP-Paris-Bas, contre la justice U.S. alors qu’une filiale dans ce pays existe et que le blocus fut effectivement transgressé en $: les U.S.A. interdisent ce genre de chose, chez eux: ils en on le droit! Ils demandent donc des comptes à la filiales locale de la multinationale. C’est totalement légal!

      Il n’y a qu’en France qu’un Ch.Pasqua (R.I.P.), poursuivi tant de fois pour des trafics qui ont existé, n’aie jamais passé une nuit en garde-à-vue, encore moins en prison, (République bananière!).

      Vu de France, entre politique et big business, on ne se fait pas de procès, « on s’arrange » et le naïf président croyait pouvoir « arranger » les affaires avec les U.S.A.

      Dit clairement, les lois sont faites pour le peuple qui doit s’y soumettre, pas dut out pour les élites qui déterminent des exceptions légales! Révoltant? Oui, sans doute, mais c’est « la loi du Blé! »! (socialiste ou pas).

      • Je me suis arreté au : « banques privées qui pretent à tout-vas ».

        Lol un peu obligé quand le government t’incite plus que fortement a le faire sous peine de …

        Stop le dénie de la réalité :0

      • Banques privées américaines créées par …. l’Etat.

      • Crise des sub-primes crée non par les banques privées mais par la réglementation imposée à icelles. Réglementations dont les plus « coupables » provenaient de Clinton, avec des effets boostés par la politique « d’argent facile » de la FED (la « bulle Greenspan »). Effets amplifiées encore par les règles macro-prudentielles et de contrôle des volumes d’engagements du Comité de Bâle (le club des banques centrales et gouvernements des plus gros pays du monde pour une gouvernance mondiale du système bancaire/financier).

        Encore qu’on pourrait dire que les règles du Comité de Bâle sont plus coupables encore que les autres (elles ont « décrété » que prêter dans l’immobilier et à un pays est TOUJOURS moins risqué que de prêter à une entreprise privée… Ces règles renchérissent le cout du crédit de Google -risqué, qu’on vous dit- et rabaissent le cout de la dette Grecque -sûre, évidemment- entre autres bêtises (pousser à l’exposition à des risques « de queue » via la « Value at Risk » qui entendait les limiter, etc. etc.

        Si les banques sont traitées comme ça dans le monde entiers (enterrées sous des réglementations tatillonnes qui leur font risquer les pires merdes, et sauvées à grand prix une fois la merde en question arrivée) c’est qu’elles sont le levier de commande par lequel les États pensent pouvoir contrôler l’économie. Donc les banques privées ne le sont que de nom, la concurrence sur ce secteur est impossible (toutes les normes ont pour objectif premier l’établissement de barrières à l’entrée) et l’État (ou le Super-Etat, européen ou même mondial dans le cas présent) gère tout.

        Ce qui peut expliquer quelques petits trucs comme 1° la multiplication des crises et 2° l’apparente immarescibilité des (grosses) banques. Sauf pour Lehman qui à pris cher parce que le Trésor est plein de Goldman boys, et GW Bush a voulu jouer au « mec du peuple contre Wall Street »… sur les conseils de ces gens du Trésor.

  • Il y a un mouvement qui monte dans les pays du Nord- Ils en ont marre de se faire insulter par le Sud et sa gauche extrême ; et ce sont ces bailleurs de fonds qui menacent maintenant de sortir de l’Europe.
    Sans argent les belles paroles de Gauche ne servent à rien.
    Quand L’Allemagne de l’Est a cassé le mur : personne n’est allé à L’Est, au contraire ils sont passés à l’Ouest, puis certains on demandé à rester à l’Est dans une Allemagne unifiée avec une monnaie unique et le même pouvoir d’achat qu’à l’Ouest. La masse n’a pas demandé à être communiste, sachant ce que cela voulait dire.
    En Grèce le retraité il y a deux ans partait en pré-retraite à 45ans, cela fait qu’il a 47 ans aujourd’hui.. Comment financer de telles retraites ?? Et ce serait notre faute ?

    L’argent prêté une parti est parti sur les banques, heureusement, que serions-nous devenu, si nos banques avaient fait faillite..?? On n’aurait jamais pu continuer à prêter sur notre territoire, faire la Guerre en Centrafrique et au Mali,.. et reprêter à la Grèce.
    Ces Banques font des profits sur les Intérêts : heureusement : c’est leur boulot !

    Le tourisme Grec a été bâti pour les Allemands : qui ont établi définitivement le développement touristique du pays, et les milliards qu’il y ont apporté depuis plus de 30ans. D’ailleurs la Grèce n’était-elle pas nommée TUI paradise, du nom d’un des plus grand tour opérateur mondial : l’Allemand : TUI ?
    Depuis le NON , Syriza n’est qu’en atermoiements, on dit Oui, on dit NOn, on fait voter le Parlement,
    puis on n’est plus d’accord… Est-ce cela un gouvernement qui se soucie de l’approvisionnement en médicaments ou de ses retraités. ??? Certainement pas. !

    Nous sommes en déficit et on va emprunter pour aider la Grèce ??
    Tout cela est une bulle. Qui me prêterai dans la vie « normale », alors que je suis en déficit ?

    • En même temps ce n’est pas non plus notre rôle de sauver des banques qui ont été débiles de prêter à la Grèce. Ce n’est pas non plus notre faute s’il n’y a aucune séparation des activités bancaires de détail et de business.
      Les Grecs ont certes été incapables de respecter leur budget mais les banques ne sont pas roses dans l’affaire notamment Goldman qui a aidé à maquer les comptes et qui n’a eu aucune punition.

      Et les Grecs ne partent pas à 45 ans à la retraite, il faut arrêter avec l’exagération

      • Lehman Brothers était une banque d’affaires. Elle a pourtant fait faillite.

        • C’est bien la seule en « Occident » (hors Islande et Irlande: souvenirs dont je ne suis pas sûr!).

          Oui,il est évidemment révoltant que la BCE puisse renflouer toute banque (devenue « organisme financier », plus du tout à votre service, mais en connivence avec l’état, pour lui signaler toute transaction de votre part, suspecte de devoir acquitter un impôt nouveau!

          Il est clair que ces citoyens payant en cash plutôt que par transaction bancaire, avec de l’argent planqué sous le matelas ou dans la lessiveuse, et pas de façon bien « informatisable », sur un compte en banque: c’est évidemment intolérable!

          « Vous ne vous rendez pas compte combien coûtent les services que nous l’état, du président de la république à votre maire, tout ça, pour votre meilleur bien-être « républicain »! »

          Du coup, produisez 100€, 58, pour nous, 42, pour vous, mais payez vos impôts, vos cotisations sociale, et la TVA!

          • Qui a obligé les banquiers à fourguer de la dette d’Etat dans les contrats d’assurance-vie ?

            Quel est le secteur d’activité le plus réglementé au monde après le nucléaire ?

          • C’est bien la seule en « Occident » (hors Islande et Irlande: souvenirs dont je ne suis pas sûr!).

            A l’exceptions des plus de 800 banques américaines qui ont fait faillite depuis 2008 ? A l’exception de toutes les autres qui n’ont pas « fait faillite » mais ont été « rachetées » par une grosse un peu mieux capitalisée ?

            Cela dit, c’était surtout des « petites ». Celles qui sont moins utiles à l’Etat pour tout contrôler et piloter dans l’économie.

      • les « banques privées » qui avaient prété à la Grèce ont déjà eu droit à la « réévaluation/renégociation » de leur dettes. En gros elles ont perdu entre 40 et 60% de ce qu’elles avaient prêté. Et depuis ne prêtent presque plus.

        La dette grecque actuelle est essentiellement détenue par le FMI et les Etats européens. On ne renfloue pas des banques ou autre, non, on donne des milliards aux politiciens grecs (pour « aider le peuple ») qu’on financera par des impôts en plus sur les peuples du reste de l’Europe et/ou des prestations en moins.

        On pourrait acheter un paquet de Rafales et un deuxième porte-avion (un peu obligé pour jouer aux cow-boys anti-terroristes aux quatre coins de la planète). Non, on paye la retraite de Papadopoulos. On aurait pu équiper mieux les hôpitaux français. Non, on à le salaire de Tsipras à régler. On aurait pu réduire notre dette. Non, on à celle des grecs à servir. On aurait pu…

  • « parce que son économie s’écroule ».
    Et pourquoi l’économie grecque s’écroule-t-elle? La Troïka n’ y serait-elle pas pour quelque chose?

  • C’est passionnant à lire cet extrait d’un livre paru en 1858 …… pas une ride

    PARIS
    LIBRAIRIE DE L. HACHETTE ET Cie
    Rue Pierre Sarrazin, n°14
    _
    1858
    Droit de traduction réservé

    Chapitre VII: les finances

    Observations générales sur la situation financière de la Grèce.
    La Grèce vit en pleine banqueroute depuis sa naissance.
    Les impôts sont payés en nature. Les contribuables ne payent point l’état,qui ne paye pas ses créanciers. Budget d’exercice et budget de gestion. Les ressources du pays ne se sont pas accrues en vingt années.

    Extrait:
    « la Grèce est le seul exemple connu d’un pays vivant en pleine banqueroute depuis le jour de sa naissance. Si la France ou l’Angleterre se trouvait seulement une année dans cette situation, on verrait des catastrophes terribles/ la Grèce a vécu plus de vingt ans en paix avec la banqueroute.
    Tous les budgets, depuis le premier jusqu’au dernier, sont en déficit …. »

  • L’Allemagne a certes bénéficié d’un effacement de ses dettes. C’etait apres la guerre. Le pays avait été dévasté par les bombardements alliés. La Grèce vit en paix. Elle ne sort pas d’un conflit violent. Ce ne sont pas des armées en campagne qui ont ruiné son économie. La comparaison avec l’Allemagne des années 50 est indécente.

    • Toutafé
      En plus le RFA était occupé avec des forces militaires F US et UK.
      Je ne sais pas si les grecques veulent d’une force militaire étrangère sur son territoire.

    • En même temps c’est un peu l’Allemagne qui avait mis l’Europe à feu et à sang.

      La seule raison pour laquelle on a effacé les dettes de l’Allemagne est la peur de l’URSS.

      • Ce qui était une excellente motivation.

        • On peut noter que la peur de la Russie pousse les européens dans la meme direction à l’heure actuelle. Poutine fait à peine moins peur que Staline…

      • En même temps aussi, les « réparations » pour la première guerre mondiale avaient été une des causes importante de la monté des mouvements socialistes et nationalistes en Allemagne sous la république de Weimar (ça et l’inflation, en bonne partie liée à cette première cause).

        Bref, on s’est tapé Hitler pour avoir voulu des réparations après 14-18, il n’était pas idiot de ne pas chercher à recommencer à tout prix, non ? D’autant qu’avec Staline à portée de missile…

    • Oui la comparaison avec l’Allemagne est indécente!!! Les germanophobes ( pauvres revanchards) ne cessent d’invoquer cet argument. Cela revient à faire porter à vie sur les nouvelles générations, le passé nazi de l’Allemagne.
      Ce qui les animent c’est donc bien la haine et le ressentiment contre les « riches ». C’est pourquoi il ne faut pas s’étonner de voir que cet argument est celui de l’extrême gauche et du FN. Il faut trouver un bouc émissaire ( l’Histoire de ces partis extrêmes est sur ce point riche d’enseignements), pour faire croire à des peuples corrompus, comme celui de la Grèce et de la France, que le coupable c’est le « bosch ».
      Pour ma part, j’en ai assez d’entendre que les peuples n’ont aucune responsabilité dans ce qui leur arrive. Mais m…, ils votent!!!
      Au soir du résultat du référundum, les grecs dansaient et chantaient ( spectacle dérisoire), et je n’ai pu m’empêcher de penser à la fable de La Fontaine  » La cigale et la fourmi ». Mais on était loin de la morale de cette fable. En effet, la cigale est contente d’elle, et nargue la fourmi. Pas étonnant par les temps qui courent, car on assiste à un inversement des valeurs : c’est la fourmi qui aujourd’hui doit payer pour la cigale. Ils appellent cela : la solidarité!!!
      Si le Grexit n’est pas prononcé, l’Europe est condamnée. L’extrême droite et l’extrême gauche ont été et sont toujours le fléau de l’Europe et proposent toujours le Léviathan comme solution. Il n’y a décidément pas de leçons de l’Histoire pour ces esprits fascinés par le totalitarisme.

      • D’abord, évoquer le « Léviathan » avec pour auteur, un ENSEMBLE de NATIONS, est une facilité de langage, dont la traduction de la cause, est « Bruxelles », et la « solution », le « Brexit »! Un peu facile!
        Et pourtant, c’est bien la lâcheté des états qui est la cause.
        Il n’est plus à démontrer que la Grèce s’est répandue dans la facilité, un laxisme total qui doit révolter des mentalités comme celles du nord, attachées à une logique et une cohérence de l’organisation du vivre ensemble!
        Maintenant que F.Hollande tente de sauver A.Tsipras (de « gauche ») en l’aidant dans la rédaction de son discours (dans la tradition française où le « bla-bla » sauve de la réalité!!! F.Hollande aurait dû regarder G.Vethofstadt, au Parlement Européen, quand il a dit (interprétation brutale!) « vous dites, d’accord, mais vous faites quoi: je ne vois rien! » https://www.youtube.com/watch?v=P84tN0z4jqM

        Mais que la France espère bien que la Grèce puisse lui permettre de faire le moins d’efforts possible, c’est clair pour toute l’Europe!

        Que la France, atteinte par aucun cataclysme extraordinaire soit incapable depuis 1997, de réduire son déficit budgétaire (soyons clairs: le gouvernement triche dès le départ: il prévoit un budget mais, depuis une série d’années, avec très peu d’exceptions, il dépense plus que prévu pour finir avec un état « bouffant » 58% de PIB contre 45% pour l’Allemagne. Mais c’est bien la France qui réclame de la patience, la compréhension, la clémence aux autorités de l’Union, tout en se prétendant co-moteur de l’Europe mais sans effort pour tenir ce rang, en attendant que la croissance créée par les autres lui permette d’arriver à entrer dans les 3 critères (déficit bugétaire, dette/PIB, inflation), sans réforme de ce « train de vie » de la machine étatique totalement délirant et ridicule! Qui peut encore vous faire confiance, à vous ou à vos beaux discours: du vent! Vous habitez un pays béni des dieux: 3 fronts de mer et les Alpes, en sus, des touristes en pagailles mais qu’on reçoit mal, les plaines fertiles de la Beauce dont les propriétaires captent le mas des subsides de la PAC, au détriment des petits paysans qui crèvent: qui peut croire à cette république, à ces politiciens, à ces chauvins prétentieux, vrais crocodiles: grande gueule mais petites pattes? Croyez-vous sérieusement que les pays européens ne s’informent que sur France 2? )

        • Mais c’est bien la France qui réclame de la patience, la compréhension, la clémence aux autorités de l’Union

          C’est juste pour ne pas paraître responsable de ce merdier.

          Courageux hein ❗

        • Mykilux, le Léviathan est la solution que préconisent les extrêmes, à savoir chez nous le FG et le FN. Il faut donc apprendre à lire les commentaires avant de monter sur vos grands chevaux. Quant au Grexit ce n’est pas une aberration dans la mesure où l’euro n’est pas une monnaie pour l’économie grecque. On va bien voir ce que donnera ce nouveau plan.

  • Et pourquoi l’économie de la Grèce s’effondre ? Parce qu’elle applique les plans proposés par l’UE et le FMI ! je rappelle tout de même que ces plans étaient censés permettre un contrôle de la dette et un développement de l’économie grecque (qui avant crise était nécrosé par la corruption et le clientémisme), or le résultat a été tout le contraire : récession comme jamais depuis la guerre, doublement du chômage, explosion de la dette.

    Concernant l’injection de monnaie dans l’économie grecque via des dépenses publiques, c’est faux. Seulement moins d’un quart des plans d’aide ont servis à financer des dépenses publiques dont a profité la population! Le reste à servi soit à recapitaliser les banques, soit à payer les créanciers de la Grèce. D’ailleurs, les dépenses publiques sont passées de 128 milliards en 2009 avant crise à 88 milliards en 2014 (et encore à prix courants et non pas constants). Finalement ce serait plutôt la preuve par contraposée de l’affirmation keynésienne !

    • Antonino, puisqu’il va faloir t’expliquer comme a un pauvre demeuré de gauche: a ton avis, pourquoi il a fallut recapitaliser les banques qui avaient prêtées a l’Etat Grece?
      … oui, va y, encore un petit effort tu y es presque…
      Et demande-toi pourquoi dans les autres pays europeens qui ont vecu l’auterite et fait des reformes, cela a fonctionner… r-e-f-o-r-m-e-s pour rendre l’economie soutenable…
      Bon sens on devrait interdire de voter aux crétins qui comprennent même pas cela!!!?

      • apparemment tu ne connais pas la crise de 2008 dite des subprimes toi ! J’adore donner la leçon à des rigolos dans ton genre.

        Cela a fonctionné dans les autres pays ? Lesquels que je me marre ? J’attends que tu me sortes l’Irlande, la Lettonie, peut-être oseras-tu également parler de l’Espagne, du portugal ou de l’Italie. On va bien se poiler avec toi ce soir !

        • apparemment tu ne connais pas la crise de 2008 dite des subprimes toi !

          Toi non plus puisqu’il ne s’agit pas cela pour la Grèce.

          • bon révise et reviens me voir. Tu n’as pas entendu des conséquences de la crise MONDIALE de 2008 ? Tu es aussi comique que l’autre rigolo.

        • J’adore donner la leçon à des rigolos dans ton genre.

          Et voilà goodman le prix IgNobel de retour… Le problème Antoninov, le popov, c’est que le temps de donner une leçon, tu t’en ais pris une dizaine de fessées.

    • « Le reste à servi soit à recapitaliser les banques »

      Il sert surtout à remplir les DAB que la population s’empresse de vider en permanence. Tu le sens bien le gros contrôle des capitaux mis en place il y a une semaine pour éviter que le pays sombre dans la guerre civile ?

      • sais-tu ce que signifie recapitalisation ?

        • D’où viennent les dizaines de milliards que les Grecs ont retirés pendant des mois de leurs comptes ?

          • tout comme pour toutes les banques européennes, de la BCE auprès de laquelle toutes les banques privées se refinancent. Vous confondez refinancement qui est une opération courante et recapitalisation, comme je le pressentais. Les plans d’aide qui ont recapitalisé les banques n’ont pas été injectés dans le circuit économique, ce n’est pas cela qui a approvisionné les banques, ou sinon toutes les banques européennes sont régulièrement « recapitalisées »……

      • Il y a deux euros en Grèce. Il y a le bon euro fraîchement imprimé par SuperMariole sur le papier de la banque centrale, qui conserve sa valeur. Il y a le mauvais euro, codé en bits dans les banques et les institutions de l’Obèse grec, qui a perdu sa valeur au même rythme que les coco-gamblers épuisaient leur crédit (et leur pays).

        La population grecque a tout compris à la concurrence monétaire : sous régime de concurrence monétaire, la bonne monnaie chasse la mauvaise. Pour que l’inverse soit vrai, il faut l’intervention néfaste de l’Obèse qui impose la pauvreté à la population. Mais la pauvreté n’est pas inéluctable. L’Obèse collectiviste n’est pas inéluctable.

    • @Antonino:

      Pourquoi voyez vous une preuve par contraposée dans le cas grec et pas de preuves dans les cas de la Finlande de l’Islande, de la nouvelle Zelande ou de l’Irlande?
      Pourquoi ne considérez vous pas l’echec cuisant de la relance keynesienne de Mittérand comme une infirmation de la théorie keynesienne?

      Vous vous vantez de nous instruire et d’argumenter mais en fait vous faite surtout une interprétation créative de données soigneusement sélectionnées pour aller dans le sens de votre biais politique. Donc selon vous la corruption et la glande généralisée dans l’administration grecque, les détournements de fonds etc n’ont rien rien à voir avec les problème de la Grèce? La fuite des capitaux dans des pays moins susceptibles de les spolier pour renfolouer l’Etat n’a joué aucun rôle? Non! Il Säagit juste d’une preuve par contraposée de la théorie keynesienne…

      Comment nier qu’un pays dont l’Etat n’a plus de thune suite à une réduction de son assiète fiscale et ne peut donc pas dépenser autant qu’avant, se trouve dans un pas en crise? Votre observation n’est pas un lien de causalité. Ca prouve juste que quand on n’a plus de fric à dépenser, on est pauvre… Bravo pour ce truisme Antonino.

      • Soyez honnête de distinguer le commentaire à l’article et les commentaires/réponses à mes interlocuteurs cela vous évitera de tout mélanger.

        je vais donc reprendre : l’auteur de l’article nous explique que le cas Grèce est une preuve de l’invalidité de ce qu’il nomme keynésianisme. je lui fais remarquer qu’au contraire, les faits montrent plutôt une preuve de par contraposée de sa validité. Pourquoi ? parce qu’alors que les dépenses publiques ont baissé, la Grèce a connu une grave récession. Si l’affirmation de l’auteur était valable, on devrait avoir au contraire de la croissance.

        maintenant je n’ai nullement évoqué la Finlande, l’Islande ou la Nouvelle-zélande. J’ai par contre parlé de l’irlande qui est également une preuve de l’échec de ces politiques malgré ce que disent certains journalistes qui visiblement ne font pas leur boulot. savez-vous combien représente le PIB aujourd’hui par rapport à avant crise ? C’est un succès ? Si vous voulez parler succès, on peut parler de l’Islande qui n’a pas du tout mené la même politique que l’Irlande, la Grèce, la Lettonie, l’Esopagne, le portugal.

        « Donc selon vous la corruption et la glande généralisée dans l’administration grecque, les détournements de fonds etc n’ont rien rien à voir avec les problème de la Grèce? » Si vous aviez bien lu mon premier commentaire vous ne poseriez pas cette question. je vous renvoie donc à sa lecture attentive.

        Et pourquoi son assiette fiscale diminue ? parce que les recettes mises en place ont réduit l’activité économique et provoqué une récession jamais vue depuis la geurre. La boucle est bouclée.

        • Le keynésianisme stipule que la dépense, publique ou pas d’ailleurs, crée un effet multiplicateur. Déversez de l’argent sur un pays, il connaîtra une période de croissance, personne ne le nie. Mais il n’y aura pas d’effet multiplicateur. Au contraire même, la théorie autrichienne enseigne que cela crée du malinvestissement. La Grèce en est un parfait exemple. La dépense publique, financée par les déficits, n’a pas créé d’effet multiplicateur, et a plongé le pays dans la facilité et la sclérose. Ce n’est d’ailleurs pas le niveau de cette dépense publique qui pose problème. C’est le fait qu’elle était financée par le crédit. S’il y avait eu un effet multiplicateur, le pays aurait connu une croissance suffisante pour rembourser. Mais, au contraire, cette dépense a servi à augmenter artificiellement le niveau de vie, d’où un réveil difficile.

          • l’effet multiplicateur énonce simplement qu’un euro dépensé engendrera plus d’un euro de croissance. C’est une évidence. D’où l’ironie sur les trous à creuser. En effet, si on donne 100 euros à un individu pour creuser un trou, celui-ci les consommera, achètera des biens, des services, admettons qu’il achètera pour 80 euros de biens produits dans le pays et 20 euros d’importations, celui qui recevra 80 euros en dépensera également une partie dans le pays, par exemple 40 euros, ainsi 100 euros de dépenses, d’injection monétaire aura produit 120 euros d’activité économique productive dans le pays.

            • « l’effet multiplicateur énonce simplement qu’un euro dépensé engendrera plus d’un euro de croissance. C’est une évidence. »

              Mondieumondieu… après 40 ans d’échec d’économie néo-keynésienne, il y a toujours des gens pour croire ces fadaises. Mais oui, mais oui, détruire de la richesse (la consommation, la dépense sociale, la dépense publique improductive…) c’est en créer ! Sacré Keynes, qui était loin d’être un idiot, lui, il doit bien se marrer depuis sa tombe de voir tous les « idiots utiles » relayer ses farces théoriques.

              Antonino, franchement, il y a un âge où il faut faire preuve de maturité : jeter ses manuels d’éco simplets du bac ES au feu et s’acheter de bons livres de gestion financière pour enfin comprendre quelque chose à la finance, à la façon de mener à bien un investissement, les conditions pour bénéficier d’une effet de levier ou, à l’inverse, éviter un effet massue, etc.

              Prôner aujourd’hui de la relance publique est idiot. Même Keynes le dirait, car aujourd’hui aucunes des conditions de sa théorie n’est réunies.

              • vous niez donc que : si on donne 100 euros à un individu pour creuser un trou, celui-ci les consommera, achètera des biens, des services, admettons qu’il achètera pour 80 euros de biens produits dans le pays et 20 euros d’importations, celui qui recevra 80 euros en dépensera également une partie dans le pays, par exemple 40 euros, ainsi 100 euros de dépenses, d’injection monétaire aura produit 120 euros d’activité économique productive dans le pays ?

                je ne sais pas quels sont vos manuels, mais en tout cas je vus conseille de laisser de côté vos manuels néoclassiques énonçant la décroissance de la courbe de demande, la croissance de la courbe de l’offre (et même son existence), ceux énonçant la croissance du coût marginal, ceux énonçant l’efficience des marchés financiers, ceux énonçant la validité de la loi de Say. C’est fait ? Nous pouvons alors discuter sérieusement.

                • « vous niez donc que : si on donne 100 euros à un individu pour creuser un trou, celui-ci les consommera, achètera des biens, des services, admettons qu’il achètera pour 80 euros de biens produits dans le pays et 20 euros d’importations, celui qui recevra 80 euros en dépensera également une partie dans le pays, par exemple 40 euros, ainsi 100 euros de dépenses, d’injection monétaire aura produit 120 euros d’activité économique productive dans le pays ? »

                  Ce raisonnement simplet qui plait aux bacheliers ES est un raisonnement ceteris paribus qui permet uniquement de comprendre la mécanique du multiplicateur, mais pas ses conditions de succès. Celles-ci dépendent de multiples facteurs : conditions de financement, taux d’épargne, taux de capacité productive, taux de productivité, taux d’ouverture, etc.

                  Si vous êtes convaincu qu’il suffit pour créer de la croissance de dépenser à tout-va indépendamment du contexte économique et financier dans lequel la dépense est réalisée, vous n’êtes qu’un idéologue forcené.

                  Si votre vision simplette de l’économie se vérifiait alors la Grèce devrait aujourd’hui être le pays le plus riche de l’UE en ayant accumulé depuis un quart de siècles parmi les plus hauts déficits publics de l’Europe : une moyenne de déficit de 9,5% du PIB sur les 25 dernières années (trois fois la moyenne des pays de la zone euro). En 1990, la Grèce a même eu un déficit de près de 25% du PIB ! Un quart de la richesse nationale ! avec un tel excès de dépenses, votre super multiplicateur keynésien aurait dû fonctionner à plein régime sur plusieurs années et la richesse du pays exploser, non ?

                  Les faits sont têtus et démontrent l’inanité du dogmatisme néokeynésien. L’excès de dépenses publiques en Grèce s’est traduit non pas par un accroissement de richesse mais par une explosion de la dette, c’est-à-dire une destruction de la richesse nationale. La théorie simplette du multiplicateur keynésien c’est de la merde en barre. Ça ne marche pas dans l’économie mondialisée actuelle, bien plus complexe que ce que prétendent décrire les simplistes équations macroéconomiques keynésiennes.

                  L’expérience grecque démontre que le keynésianisme est une idéologie profondément dégueulasse et malsaine. Elle promet des lendemains qui chantent et ne fait qu’appauvrir le peuple.

                  • ne jouez donc pas à l’homme de paille en me faisant tenir des propos que je n’ai jamais tenus. je décrivais simplement le fonctionnement du multiplicateur monétaire. Bien entendu, si quasiment toutes les dépenses induites vont à l’importation, cela ne fonctionnera pas par exemple. La structure de l’économie a son importance, personne n’a jamais dit le contraire.

                    Les déficits accumulés lui ont permis justement d’avoir une forte croissance ! Donc plutôt un argument en faveur du multiplicateur ! Vous réfléchissez un peu avant d’écrire et d’essayer de donner des leçons ?

                    Ensuite, juste une remarque épistémologique. Vous mélangez un peu tout : keynésiens, néokeynésiens par exemple. Or qu’est-ce que le néokeynésianisme ? La synthèse impossible entre l’école néoclassique et la pensée de Keynes. C’est une trahison de la pensée de Keynes. Le néokeynésianisme fait également partie de ces manuels que je vous conseille de mettre à la poubelle.

                • Say n’est pas néoclassique. Ca a du mal à arriver au cerveau.

    • « Parce qu’elle applique les plans proposés par l’UE et le FMI ! » : elle applique ses propres recettes qui sont plutôt mauvaises. Qu’est-ce qui lui interdit d’en mettre en oeuvre de meilleures?

      • qui lui interdit ? ben l’UE et le FMI pardi !

        • Sous peine de quoi? De plus de pognon… Donc si ils croyaient vraiment que ces politiques étaient bonnes ils les feraient. Au lieu de ca ils préfèrent le pognon des autres. C’est plus facile.

          • comme économiste de salon vous êtes très fort. Vous confondez des échelles de temps différentes : la liquidité est une nécessité à très court terme alors que les réformes sont nécessaires (bonnes ou mauvaises) à moyen terme.

  • La sortie temporaire de la Grèce de la zone euro est bien la seule option intelligente ne faisant pas exploser l’Eurogroupe. Hollande ne fait pas le poids et doit s’y soumettre, même si, et surtout si, la France est déjà dans la même situation irréversible que la Grèce. On y arrive au changement tant prôné par Hollande et repoussé aux calendes grecques. Cette cata est devenue une source d’espoir d’en finir avec notre ré-enchantement complètement manqué. Il y a longtemps il n’y a plus de couple franco-allemand car c’est madame qui porte la culotte et qui tient debout notre bien pâle fiancé, afin de ne pas paraître trop hégémonique en gérant toute seule l’Europe ». Elle lui a trouvé un rôle de bon toutou qui lui évite de se ridiculiser par ses initiatives. Et il s’en tient là, car c’est bien pratique de vivre sans risque à l’abri d’une protectrice aussi efficace !

  • Les grecques doivent sortir de l’euro, ne rien payer à ces batards, créer leur propre banque centrale, et nationaliser les banques.
    Ils passeront une periode difficile mais en sortirons bien plus fort et libérés des interets d’emprunt bidons!

    Notre tour arrive! Notre dette est 7 fois plus importante..

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