2 leçons de la Grèce et comment les appliquer

L’avenir de la Grèce est incertain, mais la gestion de la crise grecque en dit long sur ce qui pourrait nous attendre. Comment l’éviter ?

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Manifestation à Madrid pour le non au référendum grec (Crédits : Adolfo Lujan, licence CC-BY-NC-ND 2.0), via Flickr.

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2 leçons de la Grèce et comment les appliquer

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 11 juillet 2015
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L’avenir de la Grèce est incertain, mais la gestion de la crise grecque en dit long sur ce qui pourrait nous attendre. Comment l’éviter ?

La dette n’est pas le problème des politiques

Il y a 2 temps de la dette : avant la crise, et après. La crise survient quand la dette devient insupportable.

Si les États s’endettent, c’est parce qu’ils ne parviennent pas à équilibrer leur budget. Ils dépensent trop par rapport à leurs recettes. Mais si la dette permet de financer le déficit, elle ajoute aussi aux dépenses annuelles le paiement des intérêts, et creuse d’autant plus le déficit à venir. L’endettement de l’État est un cercle vicieux. Vient un jour où la capacité de remboursement de l’État est mise en doute, et les créanciers se font alors plus rares. L’État ne peut pas boucler son budget et le défaut de paiement menace : c’est la crise de la dette.

Avant la crise, la dette n’est pas vraiment un problème pour les politiciens. Elle est même bien pratique, puisqu’elle leur évite d’avoir à équilibrer le budget. En France, le budget n’a pas été à l’équilibre depuis 40 ans ; les majorités successives se passent la patate chaude, et advienne que pourra.

Une fois la crise survenue, les gouvernements peuvent prétendre en avoir hérité. Même s’ils n’ont rien fait pour réduire les déficits, et même s’ils les ont creusés. Ce n’est après tout pas que leur faute. Ils peuvent se poser en rempart contre l’austérité, ou être rapidement chassés par ceux qui feront campagne sur le rêve d’une alternative à la bonne gestion et à la responsabilité.

Les politiques ne sont que des messagers

On est en droit d’attendre des politiciens qu’ils soient d’excellents gestionnaires, capables d’arbitrer dans le meilleur intérêt des citoyens et dans le respect de leurs droits. Mais parce qu’ils manquent de courage, nombre de dirigeants européens se cachent derrière l’Europe quand ils ont de mauvaises nouvelles à annoncer aux citoyens, et derrière les citoyens quand ils ont de mauvaises nouvelles à annoncer à l’Europe.

C’est exactement ce que fait Syriza : l’organisation d’un référendum sur les conditions d’un accord permet à Alexis Tsipras de se présenter comme un pauvre bougre aux mains liées. D’un côté, les engagements de l’État grec auprès de l’Union Européenne et de ses créanciers. De l’autre, le peuple et l’idéal démocratique. Entre les deux, Alexis Tsipras, coursier de luxe.

Changer de logiciel : 3 croyances erronées

Avant la crise, la dette n’est pas un problème pour les politiques, au contraire. Après la crise, ce n’est pas leur problème : c’est le problème du peuple qui doit rembourser, et des créanciers qui veulent récupérer leur argent. Les politiques décident d’endetter l’État, mais ne sont pas tenus pour responsables.

La dette est un fardeau. Quand un gouvernement endette son pays, il lègue non seulement une dette à rembourser, mais aussi des intérêts qui grèvent les futurs budgets. On peut déplorer l’irresponsabilité des citoyens, de leurs représentants, ou des deux. On peut même déplorer l’irresponsabilité des créanciers. Mais le plus important, c’est de trouver des solutions.

Comme bien souvent, les problèmes ne viennent pas de nos comportements et attitudes, mais de nos croyances.

Le keynésianisme

D’après le dogme keynésien, la dépense publique favorise la croissance. Mais la croissance, c’est du vent. Si on emploie tous les habitants d’un pays, la moitié pour creuser des trous et l’autre moitié pour les reboucher, on atteint le plein-emploi, et la dépense publique gonfle la croissance. Mais il n’y a rien à manger, rien n’est construit. Ce qui compte vraiment, ce n’est pas que les ressources soient mobilisées, mais qu’elles soient mobilisées utilement. La création de richesse ne se mesure pas dans le PIB, mais dans la valeur de ce qui est produit, et seul le marché permet aux individus de déterminer la vraie valeur des choses.

L’optimisme

En politique, le contraire de l’optimisme, ce n’est pas le pessimisme ou le déclinisme ; c’est le réalisme. Il faut cesser de croire que les problèmes seront plus faciles à régler demain, que tout ira mieux si on laisse le temps au temps. La patience n’est pas une vertu quand on ne fait qu’attendre en espérant que les problèmes se règlent d’eux-mêmes.

En politique, le contraire de l’optimisme, c’est le réalisme.

L’étatisme

Les problèmes ne se règlent pas eux-mêmes. Il y a fort à faire. Mais ce n’est pas à l’État de le faire. Ce n’est pas aux politiciens et à ceux qui ont leurs faveurs qu’il appartient de régler les problèmes d’un pays, mais aux citoyens. D’autant plus que c’est l’État qui est responsable des problèmes que nous rencontrons. Qui a contracté la dette publique ? Qui a offert des privilèges que leurs récipiendaires considèrent comme des acquis ? Qui a offert des subsides auxquels toute une partie de l’économie et de la population est devenue dépendante ? Le problème de notre économie, c’est qu’elle est biaisée. Dans tous les sens. Les entreprises se créent sur une bonne subvention plutôt que sur une bonne idée, des projets publics inutiles mobilisent les ressources qui ne sont pas disponibles pour les vrais projets d’avenir : les vôtres.

Plus jamais ça… en 2 étapes

Il n’y a pas que la planète que nous léguerons à nos enfants. Nous leur léguerons aussi (entre autres) nos connaissances, notre technologie, nos ressources. Et la dette. Si nous leur léguons trop de dettes, ils vivront pour rembourser les dettes contractées de notre vivant et avant leur naissance. Comment leur éviter une vie d’esclave ?

Empêcher les déficits publics

La première étape, c’est de cesser d’accumuler des dettes. Ce sont les déficits publics qui creusent la dette ; il faut qu’ils soient rendus impossibles. Qu’aucun budget ne puisse être voté s’il n’est pas à l’équilibre, que les budgets présentés soient réellement audités pour vérifier leur crédibilité, et que leur exécution soit évaluée. Si un déficit imprévu survient, il sera amputé au budget de l’année suivante.

Réduire la dette

Une fois que l’on a cessé d’empiler des dettes, il faut rembourser 1. Cela suppose que les recettes soient supérieures aux dépenses. Il faut donc augmenter les recettes et/ou réduire les dépenses.

  • Augmenter les recettes fiscales. Avec des taux d’imposition déjà outrageusement élevés, ce levier est à jeter aux oubliettes ; il serait même sain de songer à réduire les taux d’imposition, et cela ne mettrait pas nécessairement en péril les recettes fiscales.
  • Vendre le patrimoine national. L’État dispose d’un large patrimoine. À qui appartient-il vraiment, et en a-t-on vraiment besoin ? Bâtiments publics, infrastructures, terrains, œuvres d’art, mais aussi (et surtout) participations dans des entreprises pourraient être vendus et financer le remboursement de la dette.
  • Réduire les dépenses. C’est le levier le plus impactant, et celui sur lequel les marges de manœuvre sont les plus élevées. On pourrait par exemple supprimer les régimes spéciaux, supprimer toutes les subventions, réduire les budgets non régaliens (strictement régaliens). Supprimer l’emploi à vie dans la fonction publique et réduire la masse salariale des fonctionnaires. Réduire la rémunération des élus. Réduire (voire supprimer) les budgets de communication, qui servent soit à des fins politiques, soit à faire la promotion d’entreprises en monopole. Revisiter intégralement l’État-providence. Les pistes sont nombreuses, et il y a fort à faire.

Qu’est-ce qu’on attend ?

Aucune de ces mesures ne serait vraiment populaire. Mais ce n’est pas le problème. Le problème, c’est de ne prendre aucune mesure, de continuer à dépenser sans compter alors que les jours comptent.

Le rôle des politiciens n’est pas de faire des promesses faciles à annoncer et difficiles à tenir, ni de prononcer des discours contre l’austérité qui n’est pas encore arrivée. Les politiciens aujourd’hui doivent faire des arbitrages. De présenter la réalité telle qu’elle est, la réalité de notre dette insoutenable ; et de présenter des solutions, de prendre des décisions, quitte à ce qu’elles soient impopulaires. Mais au lieu de cela, ils dénoncent l’Europe qui leur impose un déficit inférieur à 3% du PIB (3% du PIB !) qu’ils ne respectent même pas.

Les politiciens sont censés diriger le pays vers l’intérêt général. S’ils n’en sont pas capables, et ne sont pas capables de voir le danger et l’urgence de la dette, ils ne sont pas aptes à diriger le pays. Dans ce cas, qu’ils partent, faute de quoi ils pourraient facilement passer pour une bande de tocards et d’escrocs.

  1. Ou faire défaut, mais ce n’est pas l’objet de cet article.
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  • Cher Baptiste,

    Bien sûr que vous avez raison, mais le problème est que les politiciens de tous bords n’ont qu’une ambition: le pouvoir et ses privilèges… pour y parvenir, ils promettent monts et merveilles, octroient subventions, régimes spéciaux, retraites anticipées, etc. etc… facile, c’est pas eux qui paient, c’est nous, en plus sans nous demander notre avis et tout le monde s’accroche aux bienfaits de la république distribués aux frais du contribuable, qui peu à peu quitte le navire pour des cieux plus cléments… bientôt ne resteront plus que les chômeurs, les migrants, les politiciens, les fonctionnaires et les retraités trop pauvres pour aller ailleurs… et là, je ris d’avance : qui va payer ? les jeux sont faits ! rien ne va plus ! ce qui me fait le plus mal au ventre, c’est qu’à travers les siècles ces escrocs, les politiciens, s’en sortent toujours… quoi que…

    D’ailleurs, pourquoi Hollande défend-il la Grèce comme il le fait ? parce que la France a pris le même chemin : vivre au-dessus de ses moyens… si la Grèce coule, je ne donne pas cher du paquebot France…

    • « une ambition: le pouvoir et ses privilèges »

      Précisément, à la réduction des dépenses publiques entraînant la réduction du champ d’intervention de l’Etat correspond une réduction des privilèges des pouvoirs publics. La réduction des dépenses publiques est un cercle vertueux qui éloigne les aigrefins, amateurs incompétents avides de privilèges et de l’argent des autres, typiquement ceux qui usurpent le pouvoir actuellement, au profit des véritables hommes d’Etat, dont le profil tendra naturellement vers celui du serviteur désintéressé doté, au choix de l’impétrant, d’un statut de moine, d’eunuque ou d’esclave. (La dernière proposition est une plaisanterie. Quoique…)

      Une mesure de bon sens : aucun élu, fonctionnaire ou salarié d’un monopole légal ne devrait pouvoir toucher plus d’un plafond, multiple du revenu complet (brut patronal) médian annuel du secteur privé, y compris les avantages en nature acquis (notamment les frais professionnels et les logements de fonctions évalués au prix du marché) et futurs (retraite, santé), en comptant l’ensemble cumulé des versements et des engagements de la part des trésoreries publiques et des comptables des monopoles légaux. Déclarations fiscales croisées à l’appui, remboursement en fin d’année fiscale en cas de dépassement ponctuel. Et qu’on ne vienne pas nous dire que l’administration fiscale ne peut pas appliquer cette mesure avec la même rigueur vindicative et hargneuse qu’elle déploie pour traquer le contribuable lambda. Le plafond serait révisé annuellement par référendum des contribuables ayant financé effectivement l’Etat et ses excroissances, à savoir ceux taxés pour des revenus strictement privés, conforme au principe ancestral « qui paye décide ».

      Note : appliquer un plafond de rémunération pour le secteur public n’est pas pénalisant puisque, de toute manière, l’ensemble des prix des secteurs publics sont déjà des faux prix, c’est-à-dire des tarifs déterminés arbitrairement par quelque fonctionnaire, en dehors de toute régulation par les marchés. Quand bien même ce serait encore imparfait en l’absence d’une autre solution pratique (la démocratie par le vote étant une forme débile de la véritable démocratie par le marché libre), réserver la validation des plafonds de rémunération du public à ceux qui les financent effectivement permettrait de tendre vers l’excellence indépassable de la régulation par le marché.

      • Comme pour Baptiste : vous avez raison… mais et alors ? qui veut de ces changements? qui veut perdre ses privilèges? personne ! depuis les tous petits qui mangent au râtelier et veulent continuer à sucer le biberon, jusqu’aux puissants qui détiennent les cordons de la bourse jouant de connivence avec ceux qui ont le pouvoir de décision… désolée Cavaignac, mais tout cela finira mal… le bon sens et les mesures adéquates que vous préconisez n’intéressent personne (globalement parlant) et les quelques individus prêts à transformer cette société pourrie jusqu’à la moelle se comptent sur les doigts d’une main… en plus ils ne cherchent pas le pouvoir, leur seule ambition est la liberté. Imaginons qu’ils se présentent à l’élection (présidentielle ou autre) qui va voter pour eux ? vous, moi, Baptiste, h16… oui, il y a de quoi être pessimiste… cela dit, je garde l’espoir que peu à peu les consciences se réveillent, réfléchissent et comprennent que « l’Etat est la grand fiction à travers laquelle tout le monde veut vivre aux dépens de tout le monde. » De toutes façons que nous le voulions ou non, le choix sera là très vite : ou on change ou on coule.

        • « tout le monde veut vivre aux dépens de tout le monde ». Ben non, justement ! Il y a tous ceux qui ne veulent pas vivre aux dépens des autres, et qui sont les dindons de la farce.

        • « qui veut perdre ses privilèges? »
          Bien sur personne ne veut perdre de privilege. Mais l’ineluctable approche et il faut donc agir.

          Si j’ai droit a un certain privilege (disons niche fiscale), je n’ai pas envie de la perdre alors que mon voisin, lui, continuerait a avoir un autre privilege (emploi garanti a vie par exemple).

          La seule et unique solution que je vois (mais aussi probable que gagner au lotto), est que
          TOUTE recette de l’etat serait diminuee de 5% par an
          TOUTE depense de l’etat serait diminuee de 10% par an (y compris salaire des fonctionnaires, pensions….)
          Et ce jusqu’a equilibrer les comptes, rembourser la dette et que l’Etat ne s’occupe plus que des missions regaliennes.

          Les fonctionnaires qui trouveraient qu’ils sont mal payes sont libres de partir pour le prive.

    • C’est en fait beaucoup simple que cela : la dette n’est qu’une nouvelle forme de servage. Il suffit de s’assurer qu’elle ne sera mécaniquement jamais remboursable, et le tour est joué. Le peuple est totalement réduit en esclavage 2.0.
      Plus moderne, ne disant pas son nom, mai durable, et personne ne peut plus jamais en être affranchi, puisque les gueux « consentent » à l’impôt comme le disent si bien les clébards corrompus aux manettes…
      Le pire dans l’affaire, c’est qu’on est suffisamment cons pour nous réduire en esclavage nous mêmes, puisqu’il n’y a plus vraiment de monarque suprême, tout au plus une bande de porcs qui s’engraissent , mais ne contrôlent même plus la machine folle…

    • Vous avez tout dit, mais pas seulement l´UE, la Grèce ou la France. Mes compliments!

  • En Grèce, peu de choses ont finalement changé depuis les années 1840. Pourquoi voulez vous que ça change aujourd’hui.
    http://www.je-suis-stupide-j-ai-vote-hollande.fr/blog/rien-de-nouveau-sous-le-soleil-grec/#comments

    LES FINANCES

    Observations générales sur la situation financière de la Grèce.

    La Grèce vit en pleine banqueroute depuis sa naissance. Les impôts sont payés en nature. Les contribuables ne payent point l’Etat, qui ne paye point ses créanciers – Budget d’exercice et budget de gestion. Les ressources du pays ne se sont pas accrues en vingt .années.

    Le régime financier de la Grèce est tellement extraordinaire et ressemble si peu au nôtre, que je crois nécessaire, avant d’entrer dans les détails du budget, de placer ici quelques observations générales.

    La Grèce est le seul exemple connu d’un pays vivant en pleine banqueroute depuis le jour de sa naissance. Si la France ou l’Angleterre se trouvait seulement une année dans cette situation, on verrait des catastrophes terribles : la Grèce a vécu plus de vingt ans en paix avec la banqueroute.

    Tous les budgets, depuis le premier jusqu’au dernier, sont en déficit.

    Lorsque, dans un pays civilisé, le budget des recettes ne suffit pas à couvrir le budget des dépenses, on y pourvoit au moyen d’un emprunt fait à l’intérieur. C’est un moyen que le gouvernement grec n’a jamais tenté, et qu’il aurait tenté sans succès.

    Il a fallu que les puissances protectrices de la Grèce garantissent sa solvabilité pour qu’elle négociât un emprunt à l’extérieur. Les ressources fournies par cet emprunt ont été gaspillées par le gouvernement sans aucun fruit pour le pays; et, une fois l’argent dépensé, il a fallu que les garants, par pure bienveillance, en servissent les intérêts : la Grèce ne pouvait point les payer.

    Aujourd’hui, elle renonce à l’espérance de s’acquitter jamais. Dans le cas où les trois puissances protectrices continueraient indéfiniment à payer pour elle, la Grèce ne s’en trouverait pas beaucoup mieux. Ses dépenses ne seraient pas encore cou vertes par ses ressources.

    La Grèce est le seul pays civilisé où les impôts soient payés en nature. L’argent est si rare dans les campagnes qu’il a fallu descendre à ce mode de perception. Le gouvernement a essayé d’abord d’affermer l’impôt, mais les fermiers, après s’être témérairement engagés, manquaient à, leurs engagements, et l’État, qui est sans force, n’avait aucun moyen de les contraindre.

    Depuis quel’État s’est chargé lui-même de percevoir l’impôt, les frais de perception sont plus considérables, et les revenus sont à peine augmenté.

    Les contribuables font ce que faisaient les fermiers : ils ne payent pas.

    Les riches propriétaires, qui sont en même temps des personnages influents, trouvent moyen de frustrer l’État, soit en achetant, soit en intimidant les employés. Les employés, mal payés, sans avenir assuré, sûrs d’être destitués au premier changement de ministère, ne prennent point, comme chez nous, les intérêts de l’État. Ils ne songent qu’à se faire des amis, à ménager les puissances et à gagner de l’argent.

    Quant aux petits propriétaires, qui doivent payer pour les grands, ils sont protégés contre les saisies, soit par un ami puissant, soit par leur propre misère.

    La loi n’est jamais, en Grèce, cette personne intraitable que nous connaissons. Les employés écoutent les contribuables. Lorsqu’on se tutoie et qu’on s’appelle frères, on trouve toujours moyen de s’entendre. Tous les Grecs se connaissent beaucoup et s’aiment un peu : Ils ne connaissent guère cet être abstrait qu’on appelle l’État, et ils ne l’aiment point. Enfin , le percepteur est prudent : il sait qu’il ne faut exaspérer personne, qu’il a de mauvais passages à traverser pour retourner chez lui, et qu’un accident est bientôt arrivé.

    Les contribuables nomades, les bergers, les bûcherons, les charbonniers, les pêcheurs, se font un plaisir et presque un point d’honneur de ne point payer d’impôt. Ces braves gens se souviennent qu’ils ont été Pallicares ** : ils pensent, comme du temps des Turcs, que leur ennemi c’est leur maître, et que le plus beau droit de l’homme est de garder son argent.

    C’est pourquoi les ministres des finances, jusqu’en 1846, faisaient deux budgets des recettes : l’un, le budget d’exercice, indiquait les sommes que le gouvernement devrait recevoir dans l’année, les droits qui lui seraient acquis; l’autre, le budget de gestion, indiquait ce qu’il espérait recevoir. Et, comme les ministres des finances sont sujets à se tromper à l’avantage de l’État dans le calcul des ressources probables qui seront réalisées, il aurait fallu faire un troisième budget, indiquant les sommes que le gouvernement était sûr de percevoir.

    Par exemple, en 1845, pour le produit des oliviers du domaine public, affermés régulièrement aux particuliers, le ministre inscrivait au budget d’exercice une somme de 441 800 drachmes. Il espérait (budget de gestion) que sur cette somme, l’État serait assez heureux pour percevoir 61 500 drachmes. Mais cette espérance était au moins présomptueuse car l’année précédente, l’État n’avait perçu, pour cet article ni 441 800 drachmes, ni 61 500drachmes, mais 4 457 drachmes 31 centimes …

    … c’est-à-dire environ un pour cent sur ce qui lui était dû !

    En 1846, le ministre d’es finances ne rédigea point de budget de gestion, et l’habitude s’en est perdue. L’État ne veut pas prévoir en principe. qu’il ne sera pas payé de ce qui lui est dû. Mais , quoique les budgets suivants soient plus réguliers dans la forme, l’État continue à solliciter vainement ses débiteurs récalcitrants ou insolvables.

    Une dernière observation qui m’est suggérée par l’examen des différents budgets de 1833 à 1853, c’est que les ressources de l’État ne se sont pas accrues sensiblement dans ces vingt années.

    De 1833 à 1843, la recette moyenne de chaque année a été de 12 582 968 drachmes 9 lepta. La dépense moyenne a été de 13 87 5 212 drachmes 39 lepta. Le déficit annuel de 1 292 211 dr. 30 lepta.

    En 1846, les recettes espérées se montaient à la somme de 14 515 500 drachmes. Le budget de 1847 était le même que celui de 1846, sauf une augmentation espérée de 360 725 drachmes 79 leptas sur les recettes.

    Depuis cette époque, les revenus de l’État ont subi une diminution considérable : En 1850, par l’affaire Pacifico et le blocus du Pirée, qui arrêta le commerce maritime des Grecs pendant toute une campagne, tandis qu’un hiver extraordinairement rigoureux tuait des troupeaux …

    • En 1830, les grecs se libérèrent enfin de plus de trois siècles d’occupation musulmane ottomane (Athènes avait été prise en 1456, trois ans après Constantinople)
      Entre 1820 et 1830, ce furent des batailles sanglantes et des massacres de chrétiens dont celui de Scio ou Chios, immortalisé par Delacroix – le tableau représente des groupes de grecs attendant d’être massacrés par les mamelouks ou vendus comme esclaves.

      N’oubliez jamais que les pays d’Europe orientale ne furent libérés que durant le XIX° siècle du joug ottoman, le dernier étant la Bulgarie (1908) et que jusqu’à la guerre balkanique de 1912, les ottomans occupaient encore des portions de territoire dont ils n’ont conservé qu’Andrinople en Europe.

  • Quelques remarques :
    1. Qu’un Etat s’endette n’est pas un scandale en soi. Une entreprise s’endette, un ménage s’endette, pourquoi seulement l’Etat ne devrait pas s’endetter ?

    2. Un Etat s’endette même s’il a un budget équilibré. Pourquoi ? Tout simplement du fat du décalage temporel entre impôts et recettes.

    3. Ce qui pose problème c’est la hausse de l’endettement et surtout les causes de cet endettement supplémentaire. Sur ce point B. Créteur a raison. Un Etat qui emprunte pour rembourser un service de la dette (amortissement et intérêts) est sur une pente intenable. La solution pour un Etat dans cette situation est un jubilé de la dette en référence à ce qui se faisait en Mésopotamie il y a 4000 ans (bien plus pragmatiques ces mésopotamiens que nos économistes-charlatans actuels). Comment prévenir cette situation ?

    a. Tout d’abord, je ne suis pas entièrement d’accord avec l’affirmation de B. Créteur selon laquelle, les dirigeants politiques seraient déresponsabilisés, irresponsables et auraient tout intérêt à endetter l’Etat. Pourquoi ? Tout simplement parce que pendant près de 30 ans, l’Etat français a eu une faible dette. Même jusqu’à 2007, la dette de la France était raisonnable.

    b. A partir des années 70, certains idéologues croyant à l’efficience, l’efficacité des marchés financiers, ont prôné le financement complet des Etats sur les marchés. C’est une des causes de l’augmentation du service de la dette depuis 30 ans (si on met à part les 5 dernières années). Pourquoi ? Tout simplement parce que les taux d’intérêt ont été plus élevés que lorsque les Etats se finançaient directement auprès des banques centrales ou via les bons du trésor que chaque citoyen pouvait souscrire directement en allant à son bureau de poste. Une des solutions pour prévenir un surendettement des Etats est d’en finir avec le financement sur les marchés financiers.

    c. B. Créteur propose ce qu’on a appelé « règle d’or » et que moi je qualifie de « règle de plomb », ie interdire aux parlements d’établir des budgets déficitaires. On peut déjà être surpris qu’un individu de tendance libertarienne prône un système qui engendrera une complexité administrative et règlementaire. Par exemple, comme le dit B. Créteur il faudra une instance, une autorité pour contrôler évaluer les budgets. Car il est très facile de voter un budget en équilibre, il suffit de faire des prévisions optimistes, de sous-évaluer les dépenses et de surévaluer les recettes (ce n’est pas l’apanage des administrations publiques d’ailleurs….). Mais même un budget voté à l’équilibre peut finalement à la fin de l’année être en déficit, les prévisions étant prises en défaut. B. Créteur propose d’amputer le budget suivant de ce déficit, mais c’est très risqué sur le plan économique : en faisant cela, au lieu de retrouver un équilibre, cela a de grandes chances d’au contraire contribuer à rendre le budget de l’année suivante déficitaire. C’est exactement ce qui s’est passé en Grèce, Espagne, Portugal, Italie, lors des plans d’austérité. Prenons un exemple très simple : considérons un Etat minimal comme le veulent les minarchistes, l’Etat prévoit un budget pour la police et la justice. Or pendant l’année on constate une hausse des vols, agressions, etc ce qui conduit l’Etat a demandé des heures sups à ces agents, à embaucher du personnel en plus pour garder, arrêter les malfrats. A la fin de l’année, le budget est déficitaire. Cela signifie que l’année suivante, on diminuera les moyens alloués à la police, ce qui aura toute les chances d’augmenter vols, agressions, etc et donc réduire l’activité économique, donc les impôts d’où un nouveau déficit. Sans compter la sécurité des individus chose plus importante à mon avis. J’ajoute que même s’il existe une autorité de contrôle du budget, comment sera-t-elle désignée ? N’y-a-t-il pas risque de connivence ? Là encore c’est curieux pour un libertarien de prôner une telle chose.

    d. Une remarque sur ce que vous appelez keynésianisme et qui est de la caricature. Keynes expliquait qu’il valait mieux payer des individus à creuser des trous plutôt que ne rien faire, quitte à s’endetter pour cela, dans des circonstances particulières : c’est-à-dire lorsque la consommation et l’investissement (qui est conditionné par la consommation diminue), cela permet d’inverser la tendance. Les individus payés pour creuser es trous ayant une plus forte propension à consommer que certains (notamment les plus aisés), leur consommation stimulera la demande des entreprises qui pourront réinvestir de nouveau. C’est pas sorcier mais bien sûr si vous croyez en la validité de la loi de Say, vous ne serez pas d’accord avec moi. Problème : la loi de Say n’est pas valide dans une économie de production capitaliste.

    • 1) Le problème vient que ça fait longtemps que l’état ne s’endette pas pour investir mais pour payer des dépenses courantes dans des proportions abyssale.
      L’état français emprunte entre 1/4 et 1/3 de ses dépenses tous les ans.
      Sur les investissements de l’état il y a beaucoup à dire sur la productivité de ses investissements quand vous pensez que construire une médiathèque c’est de l’investissement cela laisse songeur.

      2) L’état emprunte sa trésorerie pour cela il emprunte à cours termes de 1 à 6 mois ce qui en soit n’est pas un problème sauf si sa dette est trop importante si bien qu’il ne trouve plus personnes pour lui prêter et ne peut donc payer l’ensemble de ses agents en temps et en heure (c’est déjà le cas en France avec nombre de problème informatique opportun expliquant les retards de paiements)

      Non la dette de la France n’était pas raisonnable parce que comme mentionnée au point 1 c’est un endettement qui est fait pour payer les dépenses courantes donc des dépenses non productives mais qui de surcroît ne peuvent être abandonner sans que cela couine sévère chez leurs bénéficiaires.

      Si les états ne financent pas sur les marchés, ils le font en émettant eux même de la monnaie et donc c’est tout le monde qui paye via l’inflation qui n’est rien d’être qu’un impôt déguisé, l’état ce n’est pas une entité magique qui doit pouvoir bénéficier de privilège que les autres agents économiques n’ont pas.
      Pour se financer l’état a déjà l’impôt et le monopole légal de violence et c’est bien suffisant il n’a pas besoin de privilèges supplémentaires.

      Votre problème c’est que vous considérez que l’état à un rôle a joué sur le plan économique, or celui-ci est totalement illégitime pour cela, et en plus totalement inefficace quand ce n’est pas contre-productif.

      Les seules fonctions légitimes que se doit d’assumer l’état sont les fonctions régaliennes et si l’on peut tolérer que celui soit en déficit, c’est quand il doit financer des dépenses exceptionnelles de défense c’est à dire la guerre le reste du temps les hommes de l’état devraient se faire pour devoir d’équilibrer le budget.

      Quant à Keynes même lui reconnait qu’il a eu tort de dédaigner la pensée de l’école classique qu’il juge finalement empreinte d’une grande vérité dans un article posthume publié en 1946 dans The Economic Journal.

      Mais si vous voulez vraiment on peut comparer comment les gouvernements de l’Australie et des USA ont choisi d’affronter la crise de 1929 et leurs résultats, et comparer les résultats du New Deal (keynésien) et du Premiers’ Plan australien (classique) et laquelle des deux méthodes donnes le meilleur résultats.
      Le Premiers’ Plan décidé en 1931 : c’est baisse des dépenses publiques de 20% maintien de l’équilibre budgétaire le tout accompagné d’une baisse des salaires des agents de l’état et du secteur privé et

      Les taux de chômage en 1932 aux États-unis et en Australie étaient respectivement de 23,6% et de 23%.
      En 1938, il atteignait encore 19% chez l’Oncle Sam, mais avait diminué à 8,9% au pays des kangourous.

      Mais malgré nombre de preuves répétées de l’échec du keynésianisme (qui de surcroît dixit le Keynes lui même ne peut fonctionner que dans une économie « fermée ») il se trouve encore des individus pour soutenir qu’il vaut mieux payer des individus à faire un travail inutile, peu ou pas rentable, pour soutenir la consommation (même si aujourd’hui c’est de produits massivement importés et non produit localement comme il y a 100 ans).

    • Vous ne seriez pas énarque, vous, par hasard ? Pour trouver autant d’excuses aux politiciens et fonctionnaires, vous devez faire partie de cette caste…
      Quelques points : les entreprises et ménages s’endettent aussi, mais pour la plupart, remboursent, et chaque année, leur dette diminue. Le décalage entre dépenses et recettes, tout le monde a ce problème, et dans le cas de l’Etat, ce décalage aurait dû être absorbé depuis longtemps. A noter que, dans le cas de la TVA par exemple, ce décalage est infime. La TVA que j’encaisse est payée à l’Etat la mois suivant. Et la TVA n’est pas le plus petit des impôts. Quant aux fonctionnaires, ils sont chaque années plus nombreux, la liste de leurs privilèges est sans fin, et ils sont, à l’exception du fisc qui est leur source de revenus, toujours plus inefficaces (globalement). Si vous niez leurs privilèges, proposez donc d’aligner l’ensemble de leurs droits sur ceux du privé. Enfin, concernant Keynes, il y a partout et toujours du travail utile à faire, donc payer quelqu’un à faire un travail inutile est aussi absurde que le payer à ne rien faire.

    • « Problème : la loi de Say n’est pas valide dans une économie de production capitaliste. »
      Déjà, on apprend avec une gourmandise non feinte que la loi de Say serait valide dans une économie de production collectivisée. Voilà qui nivelle ferme, au bulldozer de carrière !

      Pourtant, il suffit de lire avec un peu d’attention le Catéchisme de Say pour comprendre la pertinence et l’actualité extraordinaires de sa pensée, au lieu de perdre son temps avec les interprétations délirantes que les séides du collectivisme socialo-keynésien nous resservent ad nauseam, instruit par les « succès » qu’ils enregistrent partout où ils sévissent (chômage de masse, jeunesse sans avenir, appauvrissement, délire escrologiste pseudo-religieux, dettes publiques impayables, stagnation économique, et bientôt récession généralisée).

  • On fonce droit dans le mur , d’autre disent que le paquebot France coule..
    Moi je pense que notre pays a la double peine :
    Il fonce vers le mur ,tout en coulant.

  • Il y a 2 ans 80% des fonctionnaires pouvaient opter pour la pré-retraite à….45 ans.. Donc aujourd’hui il ont 47 ans et ils sont en pré-retraite…
    Pourquopi payer pour cela ?? Remettons les au travail dans l’accord de prêt.

    Ou soyons fou : pré-retraite pour tous le membres de l’Euro à 45 ans.

  • Cher auteur, je comprends bien qu’il est de bon ton actuellement de décrier J M Keynes, sachant qu’aucun politique n’a jamais appliqué réellement sa vision macro-économique mais beaucoup s’en sont réclamés…
    Il est vrai qu’il est facile de vendre à des non économistes une formulation simpliste plutôt que des équations à multiples inconnues.
    Néanmoins je pense que plutôt que simplifier jusqu’à l’abrutissement les programmes scolaires, il devrait être expliqué ce qu’est la création de richesses (la somme des valeurs ajoutées… Soit le PIB au passage), ce qui permettrait que nos chers énarques et leurs émules nous fassent avaler moins de couleuvres.

    • Ça veut dire quoi, ce « il est de bon ton ». Que critiquer Keynes est la dernière c*nnerie à la mode ?

    • « la somme des valeurs ajoutées… Soit le PIB au passage »
      -> sauf que les salaires des fonctionnaires sont comptés dans le PIB, or on est incapable de mesurer leur valeur ajoutée puisque personne « n’achète » leurs services.
      Cecile Duflot à augmenté le PIB en étant ministre de par son salaire (de l’ordre de 200 000 euros a peu prêt), mais l’a diminué de milliards d’euros de par l’impact de sa loi.

    • « Il est vrai qu’il est facile de vendre à des non économistes … »

      Eh bien en tant que non économiste, je me permettrais de vous vendre ceci : l’économie est une machine, et comme la plupart des machines, elle utilise une partie de la puissance qu’elle produit pour s’alimenter. Et comme toutes les machines de ce type, quand on tente de tirer trop de puissance sur la machine elle ralentit, ne s’alimente plus suffisamment et finit par caler.

      2 solutions : réduire la charge ou booster l’alimentation. Réduire la charge a un effet instantané – la difficulté étant de ne pas trop réduire l’alimentation par la même occasion. Booster l’alimentation est beaucoup plus délicat dans la mesure ou vous augmentez toujours encore plus la charge (il n’y a pas de miracles et il faut bien puiser l’énergie quelque-part), que vous restez en surcharge, que l’effet sera lent et que vous avez toutes les chances de casser la machine.

      Alors vous me permettrez de dire que les keynesianistes ont poussé la chaudière au rouge, mais que la machine n’accélère toujours pas ! Ca va finir par péter !

  • « Si les États s’endettent, c’est parce qu’ils ne parviennent pas à équilibrer leur budget. » Comme le reste de votre article le dit : Si les États s’endettent, c’est parce qu’ils n’essayent pas d’équilibrer leur budget.

  • « Augmenter les recettes fiscales » Il suffirait de lutter réellement contre la fraude fiscale représentant tout de même 60 milliards d’euros pour retrouver l’équilibre…et ne plus emprunter… Mais voilà ceux qui fraudent se sont les multinationales les banques, les rentiers des spéculations, les politocards corrompus…etc…bref ceux qui font les lois et interdisent à la police et à la justice de faire leurs boulots honnêtement. D’ailleurs la dette n’est que le prétexte justifiant la destruction de démocraties… et la mise en place de dictatures oligarchiques.

  • Mettons tous les elus de France et de l’Europe au Smic, et qu’ils soient augmentés selon les performances, c’est-à-dire : création d’emplois, suppression de l’inutile, qu’il paie leur transport comme tout le monde. Il en est de même pour les hauts cadres d’entreprises publiques et privés.

  • Empêcher les déficits publics

    Depuis ces dernières décennies, l’art de promettre la lune à ses électeurs s’est installé particulièrement en France. « C’est gratuit l’état paiera ». Le problème c’est qu’un jour, la note doit se payer sous une forme ou une autre. Crise comme la Grèce en faillite, ou bien baisse imprévue des retraites ce qui est toujours agréable pour des personnes qui ne sont plus tout à fait en possession de leurs moyens. Citons ceux qui émigrent pour avoir du travail et de quoi se nourrir quand tout bloqué et le chaos est installé. Citons ceux qui seront restés dans la monnaie affaiblie et ceux qui auront eu le nez d’investir dans une autre monnaie : ou est l’équité ❓
    Dans certains cantons suisses, le déficit est interdit. En cas de déficit important, plus grand que 0.5%, une votation est organisée pour décider si l’on augmente les impôts ou si l’on procède à des coupes. Il est très bien possible de vivre sans s’endetter, l’expérience montrant que cela fonctionne très bien.
    Quelles raisons existe-t-il de s’endetter ❓ Aucune dans un état régalien. Un tunnel à construire ❓ Le privé s’occupe de tout, à condition de ne pas enfler les gens avec des normes qui changent chaque 5 minutes.
    Que faut-il faire ❓
    Cela doit être écrit dans la constitution, avec des sanctions en cas de non respect, sanctions financières envers ces politiciens non respectueux. Amendes en millions d’Euros, n’ayez crainte, ils ont les moyens de payer, suppressions de payes, diminutions de retraites… Le baril de miel dans lequel ils aiment à puiser doit être rendu inaccessible : ce n’est pas leur propriété. Le pillage doit cesser ❗

  • Syriza c’est la « circulation des élites », comme chez PODEMOS en Espagne, vous n’y trouverez aucun ouvrier.
    Pour lutter contre la Caste qui avaient interdit ces pratiques- Ils ont rétabli l’emploi des cousins, neveux, maris, amant…petit-fils… avec salaires de 80 000 à 95 000Euros par an
    En Espagne ils ont déclaré leur patrimoine : certains avaient oublié leur plan de pension, leur résidences secondaires et leur Mercedes. Après vérification du fisc :
    ils ont un patrimloine de 660 000Euros en moyenne avec un goût prononcé pour la Porsche Cayenne ou l’Audi A6
    La CASTE de droite honnie ! Patrimoine moyen de 290 000Euros aime la Peugeot et la SEAT.
    Le candidat Podemos à Tolède touche 16 000Euros par mois.(son prédecesseur de la caste 3 300Euros.)

    Alors les discours, sur le pouvoir au peuple !! Tout cela pour embaucher sa famille et se goinfrer de salaires qui n’existaient pas chez la Caste.
    Je conseille aux commentateurs qui rêvent de Podemos ou Syriza de bien analyser, que ces anti-caste, qui veulent abattre les privilèges , le font par « circulation des élites », pour s’octroyer ces privilèges et être la nouvelle caste. Rien ne change et c’est pire

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