Le collège pour personne

Au moment où il est urgent d’élaborer l’école pour tous, la réforme annoncée par Najat Vallaud-Belkacem réussit au contraire le tour de force de jeter les bases du collège pour personne.

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Le collège pour personne

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 26 mars 2015
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Par Vincent Feré.

Najat Vallaud-Belkacem (Crédits Ségolène Royal, licence Creative Commons)
Najat Vallaud-Belkacem (Crédits Ségolène Royal, licence Creative Commons)

 

La crise de l’école en France est fondamentalement une crise du sens. Ni les parents ni leurs enfants, ni leurs professeurs ne savent plus quelle est sa finalité.

Nul doute que cette crise du sens particulièrement sensible au collège, « l’un des points noirs de la scolarité » aux dires mêmes de madame Vallaud-Belkacem, n’alimente la défiance des Français à l’égard des institutions, et finalement la montée du populisme chez les citoyens.

Or, au moment où il est urgent de rendre enfin l’école à chacun en élaborant l’école pour tous, la réforme récemment annoncée par la ministre de l’Éducation nationale réussit au contraire le tour de force de jeter les bases du collège pour personne.

 

La lutte apparente contre l’élitisme

L’élitisme est l’un des maux de l’enseignement secondaire français en général, et du collège en particulier.

Depuis ses origines, le collège unique a été conçu comme une préparation au lycée plutôt que comme le terme de la scolarité obligatoire. Aucune réforme n’a jamais remis en cause ce principe. La dernière en date pas davantage. L’introduction d’une seconde langue en classe de cinquième n’a certes pas d’autre objectif que de faire disparaître les « classes euro » réputées élitistes, tout comme la suppression déguisée de l’enseignement des langues anciennes. Mais le mérite principal de ces mesures est politique : face aux protestations des « réactionnaires », criant au nivellement par le bas, elles permettent à la ministre de défendre l’égalitarisme supposé de son projet.

Une mise en perspective historique invite pourtant à ironiser sur la politique d’une gauche qui, en matière de démocratisation de l’enseignement, n’a su, depuis la réforme de 1902, que diminuer la place du latin avec les brillants résultats que l’on connaît ! Ainsi, depis quarante ans, la suppression des classes de bon niveau d’enseignement général dans les établissements publics fait la fortune de l’enseignement privé. Ce qui explique sans doute pourquoi le ministère de l’Éducation nationale a interdit la publication du palmarès des lycées avant le 1er avril prochain.

Étrange façon de lutter contre l’élitisme et les inégalités ! D’autant que, parallèlement, rien n’est fait pour construire effectivement le collège pour tous.

 

Une formule creuse : « le collège unique mais pas uniforme »

Pourtant, après avoir prétendu rendre miraculeusement le collège à tous, en supprimant les classes euro et l’enseignement des langues anciennes, la ministre propose d’y intéresser chaque élève en développant des « enseignements pratiques interdisciplinaires ».

L’objectif ? Lutter contre « l’ennui », ennemi numéro un du collégien selon madame Vallaud-Belkacem. Mais de qui se moque-t-on en ressortant ainsi sous un autre nom les « itinéraires de découverte » du début des années 2000 ? L’élève que ne motivent guère les matières générales sera-t-il « désennuyé » parce que le cours sur la machine à vapeur fera l’objet d’une intervention conjointe des professeurs d’histoire, de physique et d’arts plastiques ?

Prétendre donner du sens à l’enseignement par de tels dispositifs suppose tout simplement de n’avoir jamais vu une classe de collège !

Certes, de telles mesures peuvent éventuellement susciter l’intérêt de ceux qui, ayant plus de facilités dans les matières générales, ont moins besoin d’apprentissages systématiques dans ces domaines, mais elles privent surtout les élèves en difficulté d’une transmission et d’une acquisition suffisantes des connaissances essentielles.

Et elles ne leur permettent pas de trouver à l’école ce qu’ils y cherchent ! Où est alors la réduction des inégalités scolaires ? Ainsi, en dépit des formules creuses, « le collège reste unique et uniforme ». Il n’est donc fait pour personne.

Le système français d’éducation persiste et signe : incapable de transmettre les savoirs fondamentaux, la France n’a pas fini de reculer dans le classement PISA, il est tout aussi incapable de proposer à la jeunesse des parcours différenciés de réussite : où est la valorisation des enseignements technologiques et professionnels dans la dernière réforme ?

Plus grave encore : le fossé n’est pas près d’être comblé entre les jeunes et les institutions. Qui peut sérieusement s’étonner de voir une grande partie d’entre eux choisir l’abstention ou le Front national au moment des élections ?

 

Le collège pour les professeurs ?

Mais dira-t-on, ce qui empêche le gouvernement d’aller plus loin, c’est la fronde syndicale que ne manquerait pas de susciter l’ouverture du collège sur l’enseignement technologique et professionnel.

Les socialistes ne peuvent pas prendre de tels risques avec l’un de leur dernier bastion électoral. La réforme serait ainsi inaboutie afin de laisser en place un collège « pour les professeurs » aux dépens de l’intérêt des élèves. Certes, dans son histoire l’école a été longtemps prisonnière des luttes d’influence entre catégories de personnels enseignants, les professeurs du secondaire général ne voulant pas être confondus avec ceux du primaire ou de l’enseignement professionnel, de même qu’au début du siècle dernier le rapprochement des écoles primaires supérieures et des petites classes des lycées achoppait devant l’hostilité des agrégés, souvent proches des radicaux socialistes, mais ne voulant pas renoncer à l’élitisme de leur enseignement !

Pourtant, la situation a aujourd’hui changé : la vérité est que plus grand monde ne veut travailler en collège, tout simplement parce qu’en bien des endroits, c’est devenu impossible. Au passage, ce n’est pas en rendant les professeurs responsables de la situation qu’on réglera le problème, on a reconnu le vieux discours pédagogique : si les élèves s’« ennuient » selon le mot de la ministre, cela ne peut venir que de leurs enseignants qui s’obstinent à vouloir transmettre des connaissances. En tout cas, il y a longtemps que, dans la réalité des faits, le collège n’est plus fait pour les professeurs qui cherchent à s’en échapper. Et le dernier projet gouvernemental ne constitue en rien une réponse à la crise de l’institution à cet égard.

Le collège va donc demeurer, selon l’expression de François Dubet, « un monstre pédagogique » fait pour personne.

 

Les conditions d’une réforme réussie

Plutôt que d’accuser les enseignants d’être responsables de l’impossibilité de la réforme, il faudrait rendre d’abord la profession et l’institution attractives en redéfinissant les missions d’un véritable collège pour tous. Les changements conduits ces dernières années, souvent inaboutis, n’ont pas fait l’objet d’une mise en perspective claire et intelligible. Ils ont du coup donné le sentiment de dénaturer le rôle du système éducatif. Ni les parents ni leurs enfants, ni leurs professeurs ne savent plus quelle est la finalité de l’école en général et du collège en particulier.

Que la refondation de l’école passe par une redéfinition du métier des enseignants et partant de leurs statuts est une évidence. Mais que l’on cesse d’en faire une présentation punitive qui ne risque guère de faciliter l’adhésion des principaux intéressés. Au reste, pourquoi toujours réformer contre, pour s’étonner ensuite de l’échec des réformes ?

Cette présentation punitive est d’ailleurs une aubaine pour les syndicats, par ailleurs largement désertés et discrédités mais défenseurs de statuts qui, paradoxalement, sont sans doute aujourd’hui en partie responsables de la pénurie de personnel. Surtout ce changement des statuts qui est présenté comme une fin en soi ne doit être qu’un moyen au service d’un enseignement repensé dans ses missions, dont certaines sont des missions partagées avec les familles ou les acteurs économiques et sociaux : la réforme de l’école doit donc être l’affaire de la nation tout entière, parents, enseignants, entreprises…

La France attend une parole politique forte sur l’école, une parole politique tournée vers l’avenir et qui soit à la hauteur de son passé. Quel candidat à l’élection présidentielle aura la volonté d’en faire le cœur de son projet de société ?

Sur le web

 

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  • En fait Najat, t’es même pas belle.

    Je pense qu’un petit stage d’un an dans un collège sensible de la Seine St Denis pourrait correspondre aux capacités de notre minustricule.

    Elle pourrait ainsi développer ses théories de mixité sociale etc, patati-patata.
    Apprendre la signification de « tournante », comment rouler un buzz de 12 feuilles, etc…

    Bref, je propose à Najat d’apprendre la vie, avant de l’imposer aux autres.

    • je ne suis pas d’accord. je la trouve belle, au contraire.

      d’un autre coté, je reste pragmatique, et je continuerai d’exfiltrer mes enfants de l’ednat publique pour aller en école privée.
      et une fois le bac obtenu, la suite des études en suisse…

      • @jabo
        moche ou belle c’est TRES subjectif. Et en fait on s’en fout completement. Elle est au gouvernement. Pas a un defile de mode !!!

        Sinon vous avez bien raison de faire sortir vos enfants de l’ecole publique qand on voit son etat lamentable

  • Et pendant ce temps, l’instruction à domicile progresse lentement, mais surement.

  • Ces derniers temps, j’ai entendu plusieurs fois des artisans dire qu’ils ne prendraient plus d’apprentis. Pourquoi? Les jeunes n’ont pas les simples connaissances de base, n’ont pas le sens de l’effort et le goût du travail bien fait.
    Au-delà du contenu des enseignements, ce qui reste, c’est la formation humaine et la culture. Or, cet objectif n’est pas perçu par les élèves qui ont, c’est normal, une vue à court terme. Il voient donc le travail et les efforts qu’on leur demande, mais pas l’objectif à long terme. La recette des socialistes est de rendre les apprentissages plus faciles, ludiques, et de supprimer ce qui peut engendrer la motivation des élèves à court terme: notes et repères objectifs pour mesurer les progrès, de manière à supprimer toute différentiation entre les élèves.
    Comme si la difficulté ne créait pas une émulation, comme si une saine compétition n’était pas facteur de progrès, comme si mentir aux jeunes sur leur niveau réel les préparait à la vie…
    Mais la France est gangrénée par le socialisme. Le travail est une aliénation, à chacun la même récompense quel que soit son mérite. Il n’est même plus sûr qu’on arrive à former de bons fonctionnaires avec ce système…

    • Les fonctionnaires n’ont besoin que de docilité. Alors t’inquiètes pas, on a pas de mal a trouver des « bons fonctionnaires ».
      Par contre, le mammouth n’arrive même plus à former les professeurs dont il a besoin, spécialement là où il en a le plus besoin (« zones difficiles »)

    • Oui, ces traits se retrouvent malheureusement chez de nombreux jeunes. Mais il n’y a pas que cela : Le coût d’un apprenti est maintenant quasiment le même que pour un salarié, avec une tripotée d’ennuis en plus, sans parler du temps passé à le former. Cela n’a tout simplement plus d’intérêt. Quand on pouvait prendre un apprenti de 14 ans, on avait au moins l’espoir de lui inculquer le gout du travail. A 16 le ver est dans la pomme. Merci la gauche pour ce recul, dans lequel tout le monde est perdant.

    • Oui, cette chasse à l’élitisme, qui sonne aujourd’hui comme un genre de dérive fasciste, réactionnaire, ou encore _____________ (placez ici l’anathème socialiste qui vous paraît le plus approprié), est pour moi le révélateur d’une volonté de niveler par le bas, de saper l’instruction pour faire des étudiants au cerveau mou. Qu’il y t’il de mauvais, de néfaste en soi dans le fait de pousser les étudiants vers le haut, de les pousser au travail et à la réussite?

  • En même temps, de plus en plus d’élèves partent dans le privé pour un enseignement plus rigoureux, dc à force d’avoir une éducation nationale au rabais, on se tournera vers le prive et il ne restera rien dans le public. Najat progresse, elle montre un réel investissement dans la vie de la classe et réussi son travail. Continue ainsi, la compétence burn-out de tes professeur est acquise!

    • Oui et non. Le privé sous contrat n’est pas le privé: Les profs sont fonctionnaires, les programmes sont les mêmes, les choix aussi.

      • Ah bon, pour être prof dans le privé il faut passer un concours?

        • Il n’y a, sur le papier, aucune différence entre un prof du public et un prof du privé sous contrat. Aucune. Nada. Rien. Que dalle.

          • Pas mal de profs du privée sous contrat sont des recalés des concours du public. Les salaires, et autres avantages, sont bien plus intéressant dans le public.

            En France, l’enseignement privée, hors quelques exceptions dans les très grandes villes, ne vaut pas mieux que le public de base. Et certainement moins que le public des très bons quartiers.

            Il n’y a pas cette culture de l’enseignement privée en France.

            • Encore une fois, les concours sont les mêmes pour le public et pour le secteur privé sous contrat.

              • Vous pouvez m’expliquer?, je ne comprends pas.

                • Normal, c’est une usine à gaz incompréhensible aux non-initiés.
                  Les établissements privés sous contrat ont besoins de profs. Le contrat d’association impose que ceux-ci ont les mêmes conditions de formation et de diplômes que les profs du public. Et ça va même plus loin : statutairement leur employeur c’est … le ministère (*) ! Ils ne sont pas fonctionnaires, mais ils sont contractuel de droit public en CDI, ce qui ne fait que peu de différence. Leur contrat est établi sur la base des même grille que les profs. Ils ont le même salaires net. ils subissent les mêmes inspections.
                  La seule différence pour eux (pas négligeable) c’est qu’ils ont des droit retraite de type « privé » , moins avantageux donc. Pour l’instant (en théorie la loi prévoit un alignement, un jour…).
                  Ce qui explique que les profs du privé sont, soient des cathos purs, soient des recalés des concours publics.
                  Par contre, c’est quand même la direction de l’établissement qui les choisit, et si ça se passe mal ils n’auront pas des syndicats tout puissant pour les soutenir, tandis que le dirlo n’aura pas un ministère veule pour le poignarder dans le dos, de sorte qu’on sait qui est le patron.

                  (*) pour 9 sur 10 environ ; les écoles privées peuvent embaucher directement une petite fraction qui sert d’appoint, elles reçoivent des sous pour ça mais un petit peu moins que ce que l’Etat paye lui-même directement pour un prof, ce n’est donc pas très avantageux pour elles.
                  sont pour l’essentiel (9 sur 10) choisis par les établissement mais sous embauché par … le ministère.
                  Statutairement se sont des .

                  C’e

                  pour enseigner dans le privé sous contrat, il faut des diplômes

                  • Je ne savais pas tout cela, merci!
                    Dans l’Ed Nat, c’est plus l’usine à Gaz, c’est Tchernobyl là, burn-out complet 😉

  • Entendu ce matin à la radio, les Neet (Not in Education, Employment or Training), ces gamins sans aucune formation, ni diplôme et boulot, seraient pratiquement deux millions en France.
    Quel désastre que ce système qui préfère faire de l’idéologie plutôt que de l’instruction.

    Pauvres gosses …

    • http://www.performance-publique.budget.gouv.fr/sites/performance_publique/files/farandole/ressources/2015/pap/pdf/PAP_2015_BG_enseignement_scolaire.pdf
      extrait :
      Proportion d’élèves maîtrisant, en fin de CM2, les compétences 1 (maitrise du français) et 3 (math et science) du socle commun (palier 2)
      87% et 79 % pour l’enseignement privé
      79% et 69 % dans le public, (nettement moins dans les ZEP, un peu plus dans les zones « normale » mais moins que dans le privé).
      soit grosso modo 1 gamin sur 5 qui devra traverser la morne plaine de la 6ieme à ses 16 ans sans gourde et sans chaussure

      Mais tout va bien :  » la France a d’ores et déjà atteint les objectifs fixés dans le cadre de « Europe 2020 »  » pour la proportion de jeunes âgés de 18 à 24 ans ne possédant ni CAP, ni BEP, ni diplôme plus élevé et qui ne poursuivent ni études, ni formation (champs public et privé)
      9,7 %
      Comment ? et bien en les empêchant de sortir du système, pardi : comme ça ils sont « in education » …

      • Ok et alors ? on fait quoi ? Est-ce si différent ailleurs dans les pays occidentaux ? Ce sont les effets de la massification de l’enseignement d’une part, et de l’extrême hétérogénéité du territoire d’autre part.

  • J’ai appris ce matin à la radio que cette femme a la double nationalité franco-marocaine. Je trouve cela troublant pour un ministre de l’éducation nationale française. Qu’en pensez-vous?

    • Au contraire, vil réactionnaire raciste que vous êtes, c’est symbole de mixité vivrensemblesque, un exemple d’intégration réussie et affirmée au plus haut niveau de l’étron, euh! de l’état!

    • Ce n’est pas la première qu’un ministre français partage avec sa nationalité française une autre nationalité, voire n’a même pas la nationalité française. Et compte parmi ceux là certains des plus grands ministres que la France a pu connaître.

  • Ne changeons pas de méthode ! Après avoir fait de nos élèves des singes, faisons en des moutons. La fabrique des citoyens s’enraye, elle continue donc dans la même voie. Les enseignements interdisciplinaires ne sont que prétextes à l’endoctrinement et la transmission des savoirs devient peau de chagrin. http://www.mauvaisenouvelle.fr/?article=france-le-college-unique-voie-de-garage–558

  • la lutte contre l’élitisme n’est qu’un prétexte pour niveller vers le bas, c’est cela l’égalitarisme: l’égalité dans la misère, l’égalité dans la médiocrité. les socialistes sont jaloux de ceux qui réussissent.

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Les auteurs : Nathalie Sayac est Professeure des universités en didactique des mathématiques, directrice de l’Inspe de Normandie Rouen-Le Havre, Université de Rouen Normandie. Eric Mounier est Maitre de Conférences en didactique des mathématiques, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC).

 

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