Les sacs de plastique, victimes innocentes des écologistes

Vaut-il mieux utiliser des sacs réutilisables, mais non recyclables ou consommer des sacs de plastique qui sont complètement recyclables ?

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Les sacs de plastique, victimes innocentes des écologistes

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 17 mars 2015
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Par Serge Rouleau, depuis le Québec.

victor Andronache credits European parliament (CC BY-NC-ND 2.0)
victor Andronache credits European parliament (CC BY-NC-ND 2.0)

 

Pour éviter un affrontement avec les groupes écologistes, les grandes chaînes d’alimentation ont mis fin à la gratuité des sacs de plastique pour favoriser l’emploi des sacs réutilisables. Pourtant, les consommateurs aimaient les sacs de plastique parce qu’ils les réutilisaient entre autres pour le ramassage des besoins de leur chien et les déchets de cuisine. Maintenant, ils doivent acheter des sacs encore plus néfastes pour l’environnement.

Les sacs réutilisables

Les sacs réutilisables ne sont pas aussi écologiques qu’on le croit. Ils sont une source énorme de pollution. Ils ne sont pas recyclables, consomment du pétrole, et sont une source de contamination bactériologique. Les sacs réutilisables ont une durée de vie relativement courte et la plupart ne sont pas recyclables. Ils sont munis de poignées faites de matières non recyclables. Il faut les enlever avant de les mettre au recyclage, ce qui est rarement fait. Au final, l’usage des sacs réutilisables donne bonne conscience aux consommateurs, mais contribue à polluer l’environnement.

Les sacs de plastique recyclables

Jusqu’à maintenant, les sacs de plastique étaient considérés comme des déchets nuisibles à l’environnement et non recyclables. Aujourd’hui, presque tous les sacs de plastique sont recyclables en billes de résine. Il est donc possible de leur donner une deuxième vie en les transformant en d’autres produits de plastique. Trente sacs d’épicerie produisent suffisamment de résine pour fabriquer un pot à fleurs. On peut aussi fabriquer des matériaux de construction comme par exemple des drains agricoles.

Questionnement face aux sacs réutilisables

Vaut-il mieux utiliser des sacs réutilisables, mais non recyclables ou consommer des sacs de plastique qui sont complètement recyclables ? On est en droit de se demander lequel des deux sacs laisse l’empreinte écologique la moins importante. Mais la foi écologiste ne tolère pas le doute. Dans la religion écologiste, comme dans toutes les religions d’ailleurs, ce qui compte c’est le symbole. Si en plus, les groupes écologistes en retirent des avantages financiers, c’est la cerise sur le gâteau.

Selon Protégez-vous, les revenus générés par la vente des sacs de plastique sont redistribués aux nombreux groupes écologistes qui polluent le Québec :

  • Archambault verse les recettes de la vente de ses sacs au Jour de la Terre.
  • Les quincailleries Rona réinvestissent l’argent dans des projets écoresponsables gérés par des groupes écologistes.
  • Les supermarchés Loblaws, Provigo et Maxi, versent les recettes à l’organisme WWF-Canada.
  • Metro, Super C et Marché Richelieu, contribuent au financement des Fonds Éco École du Québec et de l’Ontario.

Pourquoi abandonner maintenant ?

Forts du succès de leur campagne en faveur des sacs réutilisables, les écologistes militent maintenant pour le bannissement pur et simple de tous les sacs de plastique. On a la foi ou on ne l’a pas. Espèrent-ils y trouver une nouvelle source de financement, une ristourne sur la vente des sacs réutilisables, par exemple ?

Le bannissement des sacs de plastique est un sujet qui revient périodiquement dans l’actualité. Il s’agit d’une solution simpliste à laquelle les médias, souvent par manque de rigueur journalistique, prêtent de fausses vertus. Selon Recyc-Québec, les sacs de plastique représentent moins de 2% de l’ensemble des matières résiduelles générées annuellement. Par contre, la paille d’un contenant individuel de jus de fruit contient plus de plastique qu’un sac d’épicerie.

Le 4 mars dernier, la Ville de Montréal a annoncé la tenue d’une consultation publique sur l’avenir des sacs de plastique. Ballon politique ou réelle intention ? Les édiles municipaux n’ont-ils pas d’autres priorités ? Les nids de poule ou devrais-je dire les cratères qui rendent nos rues impraticables, voire dangereuses, les infrastructures d’aqueduc qui laissent fuir en pure perte 40% de l’eau traitée, la signalisation routière aléatoire, etc. Ces mégas problèmes auraient-ils tous été éliminés sans que personne ne s’en aperçoive ? Ou plutôt serait-ce pour amadouer le puissant lobby des écologistes ?

Conclusion

Le lobby écologiste québécois a un tel pouvoir médiatique que rares sont les politiciens qui osent les confronter, mais nombreux sont ceux qui propagent son discours dans la plus pure tradition des idiots utiles. Malheureusement, le coup de gueule du maire de Saguenay, Jean Tremblay, qui a osé accuser Greenpeace de fauteur de trouble, est une trop rare exception.

Les groupes écologistes sont une nuisance considérable au développement social et économique du Québec. Il faudra bien un jour mettre fin aux abus et surtout au financement public d’organisation dont le but non avoué est de ramener le Québec au moyen-âge.

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  • Génial les sacs réutilisables! On a transformé un poste « frais » en « profit » car on les vend. Maintenant on gagne là ou autrefois on perdait. C’est qui qui paye?

  • Article nul.
    Les sacs en plastique recyclable ne peuvent pas etre recyclés en billes de resines car le tri coûterait 4 fois plus cher economiquement et environnementalement que les sacs réutilisables.

    Les ecologistes politiques sont nuisible en raison de la philisophie malthuseenne que ces partis diffusent, cela n’a rien a voir avec le probleme reel des sacs en plastiques: la polution des oceans ou leur forme de « meduse » provoque la mort des tortues et bien d’autres organismes marins, mettant en danger pour des siecles des especes en voies de disparitions.
    En l’absence d’une organisation de recyclage et dans l’attente d’une humanité plus responsable, vos propos demontre une méconnaissance des etudes scientifiques apolitiques.

      • Les sources sont multiples, tout les professionnels de la mer le savent, informez-vous !

      • Ben voyons.. lorsqu’une réponse d’un bon sens implacable déplait, la seule parade du néo sceptico-pro pollueur est « Source? »

        • Question a laquelle vous n’avez pas repondu, d’ailleurs…

          « Pro pollueur » : comment se discrediter a jamais sur CP… Ce mecanisme intellectuel de plus en plus repandu qui consiste a ranger tout ce qui n’est pas d’accord avec vous dans la case « psychopathe », sans le moindre questionnement, est assez revelatrice du niveau intellectuel de ceux qui l’emploie. Bien sûr, xenox aime ca la pollution, c’est clair. Il se fait sûrement des shoots aux particules fines, d’ailleurs… Seriously man ?

    • Vous êtes mal informé, et vous n’y connaissez rien. Les sacs plastiques sont bel et bien recyclables. Comme la plupart voire la totalité des plastiques d’usage courant d’ailleurs: PP, PE, PA, PEPA, ABS, PEHD, etc, bénéficient tous d’une filière de recyclage. Je travaille dans l’injection plastique, et même les sacs plastique, on les stocke en balles pour les faire recycler par Onyx, filiale de Véolia.

      Bref, vous avez perdu une occasion de vous abstenir de dire des sottises.

  • Les sacs en plastiques c’est ce qu’il y a de plus écologique.
    C’est comme le recyclage qui est une grosse fumisterie, prenons par exemple la collecte des boites (bleue, verte…) on fabrique des boîtes, pollution, on fait rouler des camions puants pour récolter les boites, pollution, on fait bosser les citoyens sans les payer pour remplir les boites, communiste, on construit des usines de recyclage avec les taxes, communiste et pollution, on paye des employés toujours avec les taxes du citoyen, on jette la moitié de la collecte à la poubelle, stupidité, on revend le tout à un gros capitaliste à un prix plus que dérisoire qui lui va nous le revendre plus ou moins transformé à prix d’or (qui est le dindon de la farce ?), pour tout cela on aura brulé une quantite de petrole non negligable et on aura fait payer la majorité de cette vaste fumisterie au contribuable, rendement de l’opération, je vous laisse juge.

    • Les déchets doivent être traités. Ne pas tomber non plus dans la pétition de principe que la gestion des déchets pourrait ne rien couter, ou dans le deux poids deux mesures en ne regardant les couts que dans le cas de la solution tri alors qu’il y a bien sur aussi des couts lorsqu’on brûle ou lorsqu’on enfouit les déchets.

      Sur l’article, il n’y a pas grand chose à dire. Un raisonnement aussi biaisé et incomplet ne prêchera que les convaincus, comme d’habitude.

      Il n’y a aucune raison de bannir les sacs plastique jetable, tout comme il n’y a aucune raison de les considérer comme supérieurs, quand bien même ils seraient recyclables, puisqu’il est extrêmement difficile de récupérer et trier des objets aussi légers et peu denses, et que de toute façon l’essentiel des sacs plastiques finissent avec les ordures ménagères, et partent ainsi à l’incinérateur ou à l’enfouissement.

      Seule une analyse complète du cycle de vie des produits, tenant compte des différents choix des utilisateurs à chaque étape de la chaine, peut permettre de dire qu’un type de produit est plus ou moins « polluant » ou consommateur de ressources qu’un autre. Nul doute que les associations écolos, elles, ont réalisé ou fait réaliser ce type d’analyses pour justifier leurs positions. L’auteur passe donc complètement à côté de son sujet. Une triste habitude dans ces colonnes sur les sujets liés aux thématiques de l’environnement et de l’énergie.

      • « Nul doute que les associations écolos, elles, ont réalisé ou fait réaliser ce type d’analyses pour justifier leurs positions. »
        Vous avez dit l’essentiel sur les écologistes: d’abord les prises de position, après les analyses pour justifier.

    • Mais jusqu’où la logique par l’absurde ira? Cette rubrique de Contrepoint est le temple de la mauvaise foi et de la malhonnêteté.

    • Et la fabrication de ces mêmes sacs plastiques, pouvez vous nous faire part de leur ACV s’il vous plait? (et le votre en est une parodie idéologique).

  • Si les sacs plastiques sont usagés, surtout en matière organique, ils sont difficilement recyclables. Et c’est le cas de la majorité. En outre tous les types de plastiques ne sont pas similaires et donc ça demande un deuxième tri pour savoir où recycler chacun.

    Après il faudrait voir ce qu’on gagne en terme de réutilisation et habitude des usagers par rapport aux sacs réutilisables. Mais si ces derniers sont en papier/carton, c’est assez facile et presque tout passe, même avec des impuretés. Le papier est très facilement recyclable, le plastique moins. En outre il pollue moins quand il se décompose. D’un point de vue du strict recyclage, il y a clairement une différence.

    A voir donc.

  • Il vaudrait donc mieux renommer GreenPeace: je propose RedWar

  • Recyclable ne veux pas dire recyclé. Il y a un monde entre les deux.
    Ou est l’intérêt de promouvoir du jetable sous prétexte qu’il est recyclable alors même que sont recyclage pourrait avoir un impact global plus négatif que la fabrication initiale ?

    Autre point, qu’est-ce qui nous empêche de développer un sac durable ET recyclable ? Les miens de 2007 sont toujours nickel, à raison de course hebdomadaire on n’en est plus à la second vie mais à la 400è bien tapée, et c’est pas fini.

    Au final l’argument c’est qu’y a d’autre produits pires en plastique (sans blague !) alors je vais pas bouger mes fesses. On va nul part avec une telle réflexion.

  • Ce qui m’énerve avec certains (trop nombreux) libéraux/libertariens, c’est limite de préjuger qu’il faut forcément être pro pétrole, pro OGM, penser que la pollution n’existe « pas en soi » (hypercritique métaphysique, ultra subjective) et que la propriété « arrange tout », pour pouvoir être un « vrai » libéral…

    On comprends pourquoi le libéralisme ne décolle pas en France…

    • Tout autant qu’il est exaspérant d’entendre que les solutions résident dans les interdictions. Dans un pays de petits totalitaires en culotte courte et marcel, rien d’étonnant à les voir embrasser ce comportement paléo tribal.

    • +1 (je me pose la question, certains auteurs sont’ils payes par des lobby ?)

      J’utilise un sac réutilisable en tissus, le même sac depuis 4 ans, quand il est sale, je le passe a la machine a laver.

    • +1, ça fait plaisir de lire ce genre de commentaire.

    • Absolument. Vous mettez le doigt dans le point sensible. Regardez les articles et leurs commentaires et vous verrez que vous dépeignez parfaitement cette caricature malheureusement bien réelle.

  • allons allons ne désespérons pas dans cinq ans peut-être avant on nous sortira une autre excuse pour revenir à l’ancien système .Il faut se préparer à tout entendre avec les écologistes même et surtout de très grosses âneries comme ne plus se laver pour tout habitant Français ou Suisse pour permettre aux africains d’avoir davantage d’eau potable
    Tout ce qu’on entend de nos jours fait penser au temps ou certains pasteurs avaient à cœur de punir de l’enfer éternel le simple citoyen si par malheur il voulait mettre quelques sous de coté pour sa famille

  • Les commentaires sont fermés.

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