Grèce : pourquoi il ne faut RIEN lâcher

Comment enrayer la descente aux enfers budgétaire de la Grèce ?

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Alexis Tsipras (Crédits : Daniele Vico, licence CC-BY-ND 2.0), via Flickr.

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Grèce : pourquoi il ne faut RIEN lâcher

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 10 mars 2015
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Par Alex Korbel.

Tsipras credits Daniele Vico (licence creative commons)
Tsipras credits Daniele Vico (licence creative commons)

 

Depuis l’arrivée au pouvoir du Premier ministre Andreas Papandreou en 1981, la Grèce s’est illustrée comme un modèle d’irresponsabilité budgétaire. Pensez donc : l’État grec a eu un déficit budgétaire moyen de 8,7 % du PIB du pays entre 1981 et 1999.

Aspirant à aider le « berceau de la démocratie », les capitales européennes ont oublié toute prudence (et jusqu’aux normes juridiques et financières de l’Union) lorsqu’elles ont permis à la Grèce de rejoindre l’Union européenne en 1981, et l’Union économique et monétaire en 2001.

La folle politique budgétaire grecque continue donc. En 2009, l’État grec enregistre un déficit budgétaire de 15,6 % et une dette publique égale à 127 % du PIB du pays. En 2010, lorsqu’il devient apparent que le déficit est au-delà de l’admissible officiel, l’État grec perd la confiance des investisseurs étrangers.

Si vous êtes un jour à la tête d’un État en situation de détresse financière, il faut savoir qu’en général, on essaie de résoudre le problème en deux étapes.

  1. Le pays en difficulté doit réduire son déficit budgétaire afin que ses finances publiques redeviennent soutenables.
  2. Le pays fait de grandes réformes afin de libérer la croissance économique.

 

Ce qu’il faut faire : prendre exemple sur la Lettonie

Comme la Grèce, la Lettonie a connu une grave crise financière. Mais elle a été sérieuse dans la gestion de cette crise, et elle en est maintenant sortie. La Grèce, elle, n’a pas été sérieuse et la crise est toujours présente.

Première étape : s’attaquer au déficit

En septembre 2008, il devient patent que la Lettonie se dirige vers un déficit budgétaire de 18 % du PIB en 2009. Le gouvernement letton réagit à la gravité de la situation. Il corrige le tir en 2009 et 2010 en mettant en œuvre un ajustement budgétaire cumulé de 14,7 points de PIB au cours de ces deux années. Dès juillet 2009, l’État letton regagne la confiance des investisseurs qui réinvestissent bientôt dans le pays. Bilan : la récession lettone n’a duré que deux années.

Malheureusement pour le peuple grec, le gouvernement décide à l’inverse de ne pas appliquer la méthode lettone lorsque la crise grecque éclate en 2010. Alors que celle-ci est pire que la crise lettone, le gouvernement décide de ne mettre en œuvre qu’un petit ajustement budgétaire cumulé de 6,6 points de PIB en 2010 et 2011. La tentative de thérapie n’est pas à la hauteur de la maladie, ce qui exclut toute guérison. Aucune confiance financière n’est restaurée. La crise continue.

Pour réduire le déficit budgétaire d’un État, une des solutions consiste à diminuer ses dépenses. Et à ce sujet, sans surprise, le contraste entre la Lettonie et la Grèce est particulièrement significatif.

Dep pub / Tableau Alex Korbel mars 2015

En 2010, en pleine crise, les dépenses publiques grecques représentent 52 % du PIB du pays, 44 % dans le cas de la Lettonie. Trois années plus tard, en 2013, la part des dépenses publiques grecques a augmenté, atteignant 59 % du PIB. La Lettonie a réduit ce ratio à 36 %. Certes, le gouvernement grec a réduit certaines dépenses publiques, mais pas suffisamment pour que ce soit visible en pourcentage du PIB.

La Grèce nous montre les coût social, économique, politique à payer lorsqu’on ne choisit pas un ajustement budgétaire sérieux.

Croissance / Tabeau Alex Korbel mars 2015

Deuxième étape : réformer le pays

La Lettonie a fait beaucoup plus que la Grèce en matière de réformes structurelles.

Dans le classement des pays où il est le plus facile de faire des affaires établi par la Banque mondiale (Doing Business 2015), la Lettonie tient la 23e place. La Grèce est à la 61e place. Au sein de l’Union européenne, seules Chypre et la Croatie font pire que la Grèce.

Récapitulons le cas grec : des dépenses publiques excessives « investies » pour contenter les intérêts des employés publics afin d’assurer une clientèle électorale au gouvernement grec ; un niveau de taxation parmi les plus élevés en Europe, décourageant l’investissement des entreprises ; et face à la crise, un gouvernement qui augmente encore les impôts et ne diminue pas assez les dépenses publiques. Le tout sans faire de vraies réformes structurelles pour faire revenir la croissance.

Et l’on s’étonne que la Grèce soit toujours en crise !


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  • vous oubliez de parler de la liberté économique. la Grèce est le pays de l’ue où il y a le moins de liberté économique (elle est classé 130). le pire est que la Grèce a encore reculé ces dernières années en terme de liberté économique et vu le gouvernement actuel il y a peu de chances pour que cela s’améliore. en grèce, l’économie est basé sur l’état et sur les petites entreprises. la situation est bien sûr intenable tout économie qui se base sur un état finira par s’écrouler tôt au tard car l’état s’endette pour faire marcher l’économie mais il arrive un moment où il ne peut plus s’endetter , donc l’économie s’écroule (c’est ce qui s’est passer en Grèce). Ce qu’il faut à la grèce c’est passer d’une économie basé sur l’assistanat à une économie productive

    • Non je ne l’oublie pas. Voir la fin de l’article :
      « Deuxième étape : réformer le pays

      La Lettonie a fait beaucoup plus que la Grèce en matière de réformes structurelles.

      Dans le classement des pays où il est le plus facile de faire des affaires établi par la Banque mondiale (Doing Business 2015), la Lettonie tient la 23ème place. La Grèce est à la 61ème place. Au sein de l’Union européenne, seules Chypre et la Croatie font pire que la Grèce.

      Récapitulons le cas grec : des dépenses publiques excessives « investies » pour contenter les intérêts des employés publics afin d’assurer une clientèle électorale au gouvernement grec ; un niveau de taxation parmi les plus élevés en Europe, décourageant l’investissement des entreprises ; et face à la crise, un gouvernement qui augmente encore les impôts et ne diminue pas assez les dépenses publiques. Le tout sans faire de vraies réformes structurelles pour faire revenir la croissance. »

  • Pourquoi plutôt ne pas faire comme l’Islande? L’argent qu’on donne aux banques grecs, ce sont ne banques qui le récupèrent et on parle de milliards… bref.

    • Et pourquoi ne pas faire comme la Lettonie ? Les solutions les plus simples sont rarement les meilleures.

    • Si vous me donnez 40 milliards, j’en ferai un meilleur usage que les grecs. En effet, j’en investirai 99.99 en actions européennes.

  • Bien au contraire : il faut tout… lâcher.

    Lâcher la Grèce. La laisser sortir de la zone Euro. Arrêter de s’entêter au nom d’une idéologie fanatique (« Euro, Whatever it takes »).

    La Grèce n’a rien à faire dans la zone Euro.

    Combien de psychodrames, de crises, de douleurs il faudra encore pour accepter la Réalité ?

  • Certes, la Grèce a besoin de réformes.

    Mais vous avez beau jeu de de donner certaines valeurs en terme de pourcentage de PIB et non en valeur absolue. Or, le PIB grec ayant considérablement diminué en volume, un pourcentage légèrement supérieur de dépenses publiques à une date plus récente qu’en 2010 peut cacher une diminution énorme en volume des dépenses. L’analyse mérite d’être affinée.

    Lorsque vous écrivez « Certes, le gouvernement grec a réduit certaines dépenses publiques, mais pas suffisamment pour que cela soit visible en pourcentage du PIB », on suppose que vous avez cerné ce problème, mais vous l’évacuez de manière trop légère (pour ne pas dire de mauvaise foi).

    Certes, la Lettonie a bien souffert, mais la récession a été beaucoup moins grave qu’en Grèce, ce qui explique – partiellement, car encore une fois je suis d’accord pour dire que ça n’explique pas tout – la différence lorsqu’on fait le bilan.

    Dans l’ensemble enfin, la politique menée actuellement en Grèce est en grande partie l’implémentation du mémorandum (accords, diktat, appelez le comme vous le voulez selon votre bord) et non la politique définie par les élus du peuple grec.

    Vous pourrez évidemment nuancer ma position et vous aurez sans-doute raison de le faire. Je souhaite juste souligner que ce n’est pas aussi simple que vous ne le présentez et qu’un certain nombre de « réformes » des dernières années, particulièrement contre-productives, nous-nous rejoignons sur ce point, n’ont pas été librement adoptées.

    Ces quelques réflexions m’incitent à dire que le titre « ne rien lâcher » est parfaitement déplacé, compte-tenu notamment de la faible marge de manœuvre des gouvernements depuis 2010.

    Et puis je ne lis dans ces colonnes (Contrepoints, pas seulement l’article) aucune analyse sur la manière avec laquelle a été mis en place le plan « d’aide ».

    Il y aurait pourtant beaucoup à dire sur un site libéral.

    D’un côté, les créanciers privés qui ont perçu des intérêts, à une époque très élevés, pour rémunérer le risque qu’ils prenaient (notamment de s’exposer à un défaut).

    De l’autre, un plan qui a consisté à substituer aux créanciers privés (pour certains après un bon rinçage) des créanciers publics, ce qui fait peser les risques (quasi-certitude ?) de l’insolvabilité du pays sur les contribuables européens.

    Cela implique également une quasi-impossibilité de répudier cette dette désormais détenue par les États étrangers (même si ça finira par arriver). Or, un ré-aménagement partiel voire un défaut (qui aurait dû *vraiment* avoir lieu en 2010, pas l’escamotage de l’époque) aurait permis de créer plus facilement les conditions pour mener à bien des réformes permettant à l’économie de repartir. Et là je parle de vraies réformes, pas les bêtises d’avant 2010 ni les autres qui ont été imposées ensuite : vous avez raison de les préconiser.

    • Merci pour votre commentaire. Vous trouverez sans doute ces articles interessants :
      Le cas de la Lettonie : http://www.contrepoints.org/2013/10/20/143352-austerite-en-lettonie-la-preuve-par-les-faits
      Un commentaire general sur la crise des dettes publiques de la zone euro : http://www.contrepoints.org/2014/08/10/176546-nouvelle-crise-de-la-zone-euro-etes-vous-prets
      Un point sur la crise grecque : http://www.contrepoints.org/2015/01/20/195075-grece-lelection-qui-pourrait-faire-replonger-leurope

    • Comme toujours avec la Grèce on fait abstraction de sa classe politique incompétente et du nombre très limitée des réformes réelles mises en place. On parle quand même d’un pays qui n’avait toujours pas de cadastre en 2010. Quasiment aucun des objectifs chiffré du programme FMI n’a été atteint en raison de l’incompétence des gouvernements. Les grecs parviennent tout juste à dégager un solde primaire de 1,5% du PIB et se plaignent quand on sait que d’autre pays sous plan FMI c’est plus de 7% du PIB en solde primaire budgétaire qui est exigé. Ils ne payent quasiment pas de charge de la dette en raison des moratoires sur le paiement des intérêts. Le secteur public a beaucoup moins souffert que le secteur privé.

      La Lettonie a eu une récession plus forte. Si l’on suit les critiques des mesures relatives, la part de ses dépenses publiques aurait donc dû augmenter. Ce n’est pas le cas. C’est donc bien la Grèce qui n’a pas fait les réformes nécessaires pour baisser réellement les dépenses.

      Jusqu’en 2009, les obligations grecques avaient un taux très bas. Le service de la dette ne peut donc pas être mis sur le dos des spéculateurs mais bien sur le montant trop important de dette publique. Quand les taux se sont emballés, les grecs auraient du RÉDUIRE drastiquement le déficit pour rassurer les marchés. Au lieu de ca, ils ont poursuivi l’emballement de leur dette. Merci de ne pas confondre les responsables. L’emballement des taux n’est que le résultat de la fuite des capitaux et de la baisse de la demande pour les obligations souveraines grecques. On reproche aux investisseurs d’avoir stoppé le robinet à pognon non remboursable. La preuve, les créanciers privés ont en partie perdu leurs créances.

      Les grecs veulent retrouver leur souveraineté. Entendu mais avec LEUR argent et pas celui de l’Union. Ils sont libres de quitter la zone euro.

      Pour le défaut, la Grèce peut encore restructurer sa dette détenue par ses banques. Pas sûr que les grecs soient prêts à perdre leur épargne. C’est mieux de la faire à l’envers au reste de l’Union.

      Sinon Contrepoints possède nombre d’article sur la crise de la zone Euro.

  • votre graphique montre une élévation du secteur public à partir de 2010/2011 hors c’est la période du gouvernement Samaras qui a appliqué le plus la politique de la troîka.
    puisque c’est exprimé en pourcentage cela veut dire que le privé s’est effondré vu que le public a baissé (hôpitaux fermé….)
    il ya eu un remède qui a tué le cheval il faut en changé ce qu’essaie de faire le gouvernement nouveau

    • La vérité c’est que la Grèce est en faillite, que sont niveau de vie et de dépense et en complet décalage avec sa capacité à créé de la valeur ce qui signifie que le PIB DOIT chuter pour refléter les vrai performance du pays. La politique de la troika, déjà bien trop timide n’a été appliqué que partiellement et en trainant des pieds dans l’espoir (toujours présent) que les européens finirait par payer l’addition passé, présente et future (on peut toujours rêver, ça ne coute rien). Tsipras à été élu sur ce programme : rançonner l’Europe sous la menace d’un chantage à l’euro et ça peut encore marcher. Mais payer les dettes de la Grèce ne changera rien, c’est comme payer l’ardoise d’un ivrogne au bistrot, ça ne sera qu’un encouragement à poursuivre le même vice.
      Soit la Grèce résout seule ses problèmes en quittant l’euro, soit elle accepte d’être mise sous tutelle puisque ni ses gouvernant ni sa population n’ont le courage faire les efforts nécessaires pour cesser de faire les poches des européens.

    •  » il faut en changé ce qu’essaie de faire le gouvernement nouveau » le nouveau remède proposé par le nouveau gouvernement sont des vieilles recettes marxistes qui ont été essayé maintes et maintes fis et qui ont toujours échoué. le programme de syriza est très semblable au programme du pasok de 1981 (ce même programme qui estr responsable de la situation actuelle en Grèce). oui il faut changer de stratégie càd qu’il faut que la grèce sorte de l’euro et fasse un défaut de paiement (certes, cela empirera la situation à court terme mais cela sera bénéfique sur le long terme). aujourd’hui, ce que propose syriza s’est de continuer à vivre avec l’argent des européens (comme au bon vieux temps). syriza est un parti très conservateur car il promet un retour à la situation d’avant la crise où les grecs vivaient au dessus de leurs moyens c’est cette situation qui a provoqué la crise. de toute facon, syriza a déja abandonné une bonne partie de ses promesses électorales ( http://www.courrierinternational.com/article/2015/02/25/accord-avec-bruxelles-les-nombreuses-concessions-de-tsipras ). ce qui se passe en grèce est très simple: on continue la politique de la troika bien sûr, on utilise des subterfuges pour faire croire que cela n’est plus le cas. on laisse syriza appliqué quelques mesures pour essayer de donner l’impression qu’elle ne s’est pas incliné devant l’allemagne (ce qui est le cas). on aurait jamais dû sauver la grèce ce pays est de tout facon foutu, il est complétement irréformable

    • quand les fondations d’une maison sont pourries, il faut mieux la détruire puis en reconstruire une nouvelle et bien, c’est la même chose pour la grèce, il fallait sortir ce pays de l’euro et le laisser faire un défaut de paiement. le seul espoir pour la grèce c’est un régime militaire car quand on voit l’incompétence de la classe politique grec, seul l’armée peut sauver ce pays. je sais que cela peut paraitre choquant mais je ne vois pas d’autre solution

    • il ya eu un remède qui a tué le cheval il faut en changé ce qu’essaie de faire le gouvernement nouveau

      Non, le cheval était déjà mort :mrgreen: Ressusciter un mort, un exploit miraculeux non ❓
      Il faut changer de gouvernement, qu’il ménage son cheval, l’économie libre d’état, qu’il écrase les taons étatistes qui le vident.

    • La récession n’est pas provoquée par l’austérité mais par ce qui a déclenché le besoin d’un plan d’austérité, c’est à dire l’atteinte des limites de l’endettement, qu’il soit public ou privé, tolérable par le système. La récession n’est qu’un réajustement désagréable mais nécessaire des économies pour purger de trop grandes erreurs commises par le passé. Lorsque une nation s’est trop endettée, tôt ou tard, elle doit purger son surendettement. Le plan d’austérité n’est pas la cause du recul de la croissance qui s’ensuit mais la condition absolument nécessaire du redémarrage ultérieur.

  • Il convient de reprendre quelques affirmations.

    (a) La Lettonie a connu une récession conduisant à une chute de 20% de son PIB en deux ans. Aujourd’hui, malgré les taux de croissance, son PIB est toujours inférieur de 15% à celui d’avant-crise. Il est donc un peu tôt pour parler de succès !

    (b) La Lettonie a connu une émigration d’environ 10% de la population.

    (c) Regarder le ratio dépenses publiques/PIB pour juger d’une baisse ou non des dépenses n’a pas grand sens. En effet, un ratio peut augmenter aussi bien du fait d’une augmentation du numérateur que d’une baisse du dénominateur. Si on regarde la Grèce, elle a connu une chute de 25% de son PIB, si donc ses dépenses publiques ont diminué de moins de 25%, le ratio aura augmenté. On retrouve d’ailleurs cette similarité pour la Lettonie qui a vu son ratio augmenté puis redescendre. Ceci dit, le ratio dépense/pib de la Lettonie en 2014 est sensiblement le même qu’avant crise. Pour juger de la baisse des dépenses, il convient mieux de regarder en absolu corrigé de l’inflation, et là vous verrez sur eurostat que la Grèce a bien vu ses dépenses diminuer.

    • a) Le pays est durablement sorti de la récession. Il a certes connu une violente récession mais rien n’indique que la dynamique ne se poursuivra pas. Si son ancien niveau de PIB résulte de mauvais choix d’investissement, il est normal qu’il ait baissé. La dette publique reste sous contrôle à 40% du PIB contrairement à la solution grecque.

      b) les grecs fuient également le pays ou restent et sont au chômage

      c) Les dépenses grecques ont baissé de 15 Mds EUR environ en absolu. Ça reste insuffisant pour diminuer la dette. Quand les grecs commenceront à payer les charges de la dette, il devront encore plus les réduire pour limiter le déficit.

      • a. Rien n’indique que la dynamique se poursuivra si vous allez par là. Je me contente de faits. Je remarque que le succès présenté par l’auteur n’en est pas un car quand on a un PIB de 15% inférieur, je ne vois pas où est le succès. « Si son ancien niveau de PIB résulte de mauvais choix d’investissement, il est normal qu’il ait baissé », encore faut-il prouver que cela résulte de mauvaus choix d’investissement ! Mais suis-je bête, si le PIB a baissé c’est que ça résulte de mauvais choix, n’est-ce pas cela que vous alliez dire ? Une vraie pétition de principe, un sophisme quoi !

        b. pourriez-vous avoir des chiffres ?

        c. donc les dépenses grecques ont bien diminué. Merci de convenir de cette réalité. Est-ce insuffisant ? Je pense plutôt que réduire les dépenses est une ânerie et bride la croissance, ce qui fait exploser la dette. Rélféchissez là-dessus;

        • Allons, le principe de l’évaluation de la richesse par e PIB contient de sacré biais, en particulier comptabiliser l’apport du secteur public par son prix et la redistribution par son volume. Bref, dans un pays dont 30% des fonctionnaires ont été supprimés, voir le PIB baisser à terme d’un chiffre bien inférieur à ce volume montre un enrichissement net des habitants, d’autant plus que les prélèvements par hab ont baissé de 44 à 36% donc l’argent disponible a bien augmenté. Ceux qui travaillent et produisent de la richesse se sont clairement enrichis. C’est une vrai réussite.

          • Vous avez raison le PIB est un indicateur biaisé mais pas pour les raisons que vous invoquez. On pourra en rediscuter. Par contre, je ne vois rien d’anormal à comptabiliser la production publique dans le PIB. Et oui, contrairement à ce que vous semblez croire, le secteur public produit de la richesse. Il faudra m’expliquer cette curieuse logique qui voudrait que quelque chose produite par un agent public ne serait pas comptabilisée dans le PIB, ne serait pas une création de richesse alors que la même chose produite par un agent privé le serait ! Là, c’est un biais….. idéologique.

            • Quand la production de l’agent public consiste à prendre un euro X pour le distribuer à Y, il n’y a strictement aucune création ou production de richesse, mais un simple transfert autoritaire. Et cela représente une bonne part du PIB « produit » par l’Etat. Pour les autres, leur part est bien souvent largement surévaluée car fixée au coût de production et non une valeur marchande telle qu’on l’obtiendrait dans un système concurrentiel.
              Bref à production étatique équivalente diminuer le prix du service de l’Etat et baisser les impôts de la même somme revient à baisser le PIB alors que l’on a une augmentation de la richesse disponible des producteurs privés.

            • Par définition la production de richesse n’a de sens que dans le cadre d’échanges volontaire. je vais vous démontrer par l’absurde que comptabilisé les dépenses d’état dans le PIB est très dangereux. Si demain L’état décide, avec nos impôts, de construire des millions de brouettes, de avions sans ailes, des routes qui ne conduisent nulle part ou des poupée gonflables, l’état n’aura crée aucune richesse, il aura juste dilapidé celle de des citoyens et pourtant le PIB aura augmenté d’autant. Donc le PIB ne devrait comptabiliser que les échanges entre acteurs privés, les seuls qui garantissent la production de « vrai » richesse car seul l’échange volontaire est capable de donner la vrai valeurs des biens.

        • a. Vous jouez sur les mots. C’est vous qui prédisez une possible récession sans argument alors que la croissance a repris. La croissance est là et rien n’indique que le pays ne rattrapera pas son niveau d’avant crise. Si le PIB grec s’appuyait sur de l’endettement public c’est normal qu’il ait baissé.

          b. chômage grecque est à plus de 25%, Lettonie 10%. L’émigration des grecques en Allemagne ou Angleterre est une réalité.

          c. Donc la solution c’était toujours plus de déficit c’est ca. Avec une dette publique en 2010 de 125% du PIB, il aurait fallu lancer un plan Marshall que dis-je un New Deal écologique. Et quand on atteint les 400% du PIB en dette financé par la BCE on continue. Parce que l’argent ca pousse sur les arbres et Mugabe mérite un prix en économie monétaire.

    • Par contre rien sur l’endettement public de la Lettonie?

  • Malades tous ces gens ils cumulent la criiiiiise de la croissance et la croissance de la crIiiIise

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Aurélien Duchêne est consultant géopolitique et défense et chroniqueur pour la chaîne LCI, et chargé d'études pour Euro Créative. Auteur de Russie : la prochaine surprise stratégique ? (2021, rééd. Librinova, 2022), il a précocement développé l’hypothèse d’une prochaine invasion de l’Ukraine par la Russie, à une période où ce risque n’était pas encore pris au sérieux dans le débat public. Grand entretien pour Contrepoints par Loup Viallet, rédacteur en chef.

 

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