En France, le gouvernement lutte fermement contre le pouvoir d’achat et la création d’emploi

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En France, le gouvernement lutte fermement contre le pouvoir d’achat et la création d’emploi

Publié le 24 février 2015
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Probablement requinqué par le passage en force de la loi Macron grâce à la judicieuse utilisation d’un 49-3 dégainé avec la subtilité d’une division panzer dans une fabrique de porcelaine, le Premier ministre français a décidé de se lancer sans attendre dans le prochain chantier sociétal qui devra véritablement redéfinir la notion même de réforme dans le pays si l’on s’en tient au bouillant chef de gouvernement.

Voilà donc Manuel Valls grimpé sur son fier poney de bataille, sabre au clair et bicorne solidement arrimé à un cuir chevelu taillé avec soin, qui lance maintenant le pays dans un « nouvel ordre social ». L’idée est de remettre à plat le code du travail, ou disons, le temps de travail dans les entreprises, ou la gestion de l’assurance chômage et des retraites complémentaires ou … Enfin bon disons qu’on va faire des trucs pour assouplir ici et là, et puis on va reprendre la main sur les organisations syndicales ouvrières et patronales qui se chamaillent et … Mais pas trop, parce qu’il faudrait éviter de bousculer la majorité présidentielle surtout avec le congrès du PS en juin donc on va y aller mollo, enfin voilà. Moui vous voyez.

Oui, vous l’avez compris, un nouveau gros ballon d’air chaud se rapproche de nous en se dandinant dans l’air humide et froid d’une situation économique toujours aussi médiocre. Son capitaine François regarde derrière lui, le timonier Manuel tripote des boutons en criant des ordres contradictoires, et le lieutenant Emmanuel court à la salle des machines avec de gros dossiers sous le bras pour faire croire qu’il est très occupé. Le ballon continue son mouvement brownien, en espérant que le déplacement global, vu de loin, satisfasse les autorités européennes…

Et pour le moment, ce n’est pas gagné. L’Hindenburg français est plus balloté par les éléments que véritablement dirigé vers une destination dont, de toute façon, personne à bord ne semble avoir été mis au courant. Dans ce contexte, les petits coups de mentons volontaires de Valls destinés à construire une société nouvelle viennent heurter frontalement les gesticulations du même gouvernement visant à saboter le pouvoir d’achat et la création d’emploi dans le pays.

Taxis démotivants

J’en veux pour preuve l’acharnement dont Uber fait actuellement l’objet de la part d’autorités françaises dont on se demande exactement le but officiel. L’officieux, lui, est très clair puisqu’il s’agit, encore une fois, de cimenter durablement les acquis spécifiques d’une corporation au détriment de ses clients usagers et du développement de nouveaux emplois en France (du reste, ce n’est pas comme si la France avait vraiment besoin de ces nouveaux emplois et de ces nouveaux développements, nageant qu’elle est dans le bonheur socialiste d’un plein-emploi retrouvé depuis que François Hollande a pris les rênes du pays !). Et si je parle d’acharnement, c’est bien parce que se multiplient actuellement les actions juridiques contre ces mauvais Français qui tentent de gagner de l’argent en vendant leurs services de chauffeur à d’autres Français qui ont l’impudence de les payer pour.

C’est ainsi qu’à Bordeaux, par le truchement d’un arrêté préfectoral drôlement bienvenu le 10 février dernier, trois automobilistes qui prenaient en charge des passagers après des réservations effectuées via UberPOP, l’application dédiée, ont été interpellés le week-end du 14 février, et leurs dossiers transmis au parquet pour analyse en vue de poursuites éventuelles.

Parce qu’à Bordeaux, prendre des gens à bord de sa voiture est une offense aux taxis. Parce qu’à Bordeaux, convoyer des connaissances, des amis, voire de simples quidams qu’une application à la Facebook permet de contacter, c’est scandaleux. Parce qu’à Bordeaux, ceux qui offrent ce genre de facilité feraient bien mieux de trouver un autre job, tout comme ceux qui osent vendre des gâteaux sans être officiellement des pâtissiers, ou ces profiteurs haïssables qui osent, parfois contre un petit billet, dépanner une plomberie bouchée ou une installation électrique défaillante. Bordeaux n’a pas besoin ni de ces gens qui offrent leurs services, ni de ces consommateurs qui sont prêts à les payer, ni de la concurrence introduite qui permettra de faire baisser les prix et d’améliorer le pouvoir d’achat des Bordelais, ni même des taxes et impôts que ces nouvelles activités engendrent. Bordeaux va bien, Bordeaux n’a pas de chômeurs, Bordeaux emmerde ceux qui essaient de s’en sortir.

taxis retour vers le passé

Et d’ailleurs, c’est exactement pareil à Paris où, là encore, les forces de l’ordre (en l’espèce, la division de la prévention et de la répression de la délinquance routière de la Préfecture de police) ont interpellé de multiples chauffeurs utilisant l’application UberPOP. Il faut dire que cette division n’est pas trop débordée par le travail, l’absence totale de délinquance routière étant maintenant connue de tous. Quant à la racaille, les délinquants, les fraudeurs, les voleurs et les agresseurs, ils ont disparu de la Ville Lumière, laissant à nos pandores de larges plages de temps libre pour se consacrer au sain nettoyage municipal de cette engeance qui tente de travailler.

Et même si l’affaire n’est pas exactement d’une clarté exemplaire (au point qu’Uber ait déposé plainte contre la France à ce sujet), aucun procès en correctionnelle n’ayant eu lieu jusqu’à présent (seules des contraventions ont été infligées), les insupportables chauffeurs ont été interpellés pour « exercice illégal de la profession de taxi » et encourent jusqu’à un an d’emprisonnement et 15.000 euros d’amende, parce que conduire une personne consentante (et même prête à payer) du point A au point B, si l’on n’a pas reçu l’autorisation officielle de l’État, ça mérite largement un an de taule (et puis, derrière les barreaux, ça fait toujours un chômeur de moins).

Nul doute non plus que la récente multiplication d’articles dans la presse relatant les arrestations de ces dangereux hors-la-loi a pour but de bien faire comprendre à tous l’ampleur du risque couru par ceux qui seraient encore vaguement tentés de profiter du flou juridique qui règne dans le pays et qui sera comblé, on en est certain, par les prochaines réformes que vont tenter Emmanuel & Manuel, le couple tendance.

emmanuel et manuel

Comme on le voit, tout ceci est bien calé, bien propre, bien aligné : à l’action, ferme et déterminée, qui consiste à cogner sur ces salauds de Français qui font rien qu’à vouloir vendre des services de façon innovante, se double une communication, ferme et déterminée, qui consiste à faire savoir à tous les autres qu’aucune pitié, aucune compréhension, aucune adaptation et aucune issue ne sera possible. Le salut passera par les Cerfas administratifs et puis c’est tout.

Maintenant, je ne peux m’empêcher de me demander ce qui va se passer au fur et à mesure que la plupart des autres services continueront de se faire ainsi grignoter par l’une ou l’autre innovation, qu’elle soit issue ou non de la révolution numérique. Quels arguments nos gouvernants sortiront-ils pour empêcher les particuliers de livrer des plats préparés, comme on peut l’observer actuellement en Espagne ? Comment parviendront-t-ils à empêcher les uns et les autres d’avoir un conseil juridique en ligne, pas cher, en utilisant par exemple Expenli ? Comment lutter contre ces personnes qui viendront s’occuper, chez vous, de votre gestion administrative (tâche ingrate et grandissante, de nos jours), dont le service est pourtant déjà disponible en ligne via Officéo ?

Plus généralement, comment diable le gouvernement, inévitablement assailli des plaintes et des gémissements de toutes les professions protégées, pourra trouver les bonnes excuses pour tabasser moralement, fiscalement et judiciairement toutes ces sociétés dont les applications participent d’un modèle éminemment disruptif et qui entraîneront, à terme, le remplacement de pans entiers de l’économie telle qu’on la connaît par un autre système en gestation actuellement ?

Oh, je ne m’inquiète pas. Il trouvera. Maintenant, je me demande si cela va améliorer vraiment le bien-être général de la population : combattre la création d’emploi et le pouvoir d’achat des Français, est-ce bien raisonnable ?
—-
Sur le web

À lire aussi : L’assassinat du pouvoir d’achat

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  • Parce que vous considérez comme normale une personne qui veut travailler? et de plus pour gagner de l’argent!!!!!
    Pour ma part, ce genre d’individu appartient à une catégorie de psychopathes alors que dans notre paradis terrestre des allocations célestes suffisent à nous permettre de vivre en maudissant ces diablotins d’égoïstes qui cherchent à s’enrichir.

  • je trouve que c’est le bon jour pour parler de déchéance humaine.

    En effet, depuis qu’il y a des films sado-maso, les urgences sont saturés. Des objets, des légumes, bref n’importe quoi qui s’enfile et ne ressort pas.

    De meme, regardez ces belles (très belles) femmes avoir des tatouages horribles, des Piercing laids, des gros trous qui pendent dans les oreilles.

    Ne croyez pas que je fasse un hors sujet, je suis dans le contexte de l’article. Il y a un lien.
    Je ne vais pas (encore) accuser le socialisme et parler de complot contre l’humain….

    Je parle de faits. La drogue est très généralisée (légale ou non), la déchéance est un code accepté, même mis en avant. Ça veut dire quoi concrètement ?

    Merde à la société ? Non au capitalisme ? Oui à la domestication ?

    Ainsi, une prostituée qui répondra à la déchéance sera exonérée de prison ou d’amande.
    Le dealer, l’escroc, le ministre, seront graciés de leurs mauvaises actions.

    C’est donc, le nouvel air qui commence, celui de l’obligation à la déchéance !
    Le socialisme, vous en avez rêvé, vous l’avez depuis 3000 ans, maintenant vous en avez enfin les fruits.

    Bon appétit.

  • Merci pour les liens Expenli et officéo 😉

  • Les effets corporatistes sont partout dans ce pays. Vous parlez des taxi parce que ce sujet est récurrent et puis avouons le, il est plus facile de taper sur cette « sous classe » sociale que sur un pharmacien, un médecin ou un notaire. Bref passons !

    Comme vous je peste de ne pouvoir faire ce que je veux, de ne pas pouvoir donner quelques services contre rémunération (en attendant de reprendre un vrai travail salarié bien protégé par maman ETAT) sous peine de me faire rattraper par l’administration fiscale et judiciaire. Mais quel est réellement le problème d’une corporation comme celle des taxis face à cette concurrence pourtant légitime ? le même que pour tous les métiers déclarés, les taxes, les impôts, les charges sociales que certains paient à en crever et que d’autres ne règlent pas. La base du corporatisme se situe là. Tout le reste n’est que bla bla !

    Rasons toutes ces réglementations, toutes ces contraintes et laissons les gens libre de travailler comme ils le veulent et de cotiser comme il le veulent.

    • Bonjour wimo,
      Vous avez raison, c’est bien là la malice de l »Etat, réussir à faire en sorte que les citoyens s’écharpent sans un seul instant regarder qui est le fautif.
      Mais il faut être honnête, certains dans ces professions ont un intérêt bien compris au statut quo.

      Si demain la profession de taxi devait être libéralisée, (rêvons un instant sans penser au chemin douloureux pour y arriver), il y a fort à parier qu’alors elle deviendrait à nouveau ce qu’elle a été et aurait toujours dû être, une profession assez précaire.
      Et c’est justement pour cette raison là qu’il faut en supporter la libéralisation. Non pas que les taxis ne méritent pas d’être bien payé (après tout chauffeur de luxe ça existe), mais que ceux qui sont actuellement sans revenus devraient avoir le droit de faire au moins ce métier là pour arrondir leur fin de mois.

      • « Mais il faut être honnête, certains dans ces professions ont un intérêt bien compris au statut quo. »
        Bien sur mais comme n’importe quel lobby. Même dans ce domaine il y a des personnes qui gagnent énormément d’argent par l’exploitation de chauffeurs plutôt précaires. Ceux là voient d’un mauvais oeil la liberté de travailler car leur source de revenu disparaîtrait. Mais soyons honnête, la majorité des taxis n’ont rien d’enviable, ni professionnellement ni financièrement.

        « Si demain la profession de taxi devait être libéralisée, (rêvons un instant sans penser au chemin douloureux pour y arriver), il y a fort à parier qu’alors elle deviendrait à nouveau ce qu’elle a été et aurait toujours dû être, une profession assez précaire. »
        C’est exacte et ça n’a absolument rien de réjouissant, lorsque vous avez fait ce métier toute votre vie (j’en connais), vous ne pouvez réellement accepter cette précarité à venir (c’est humain). Autant s’acheter une corde tout de suite (Et certains n’hésiteront pas à le faire).

        « mais que ceux qui sont actuellement sans revenus devraient avoir le droit de faire au moins ce métier là pour arrondir leur fin de mois. »
        Aucun problème avec ça mais que signifie arrondir les fins de mois dans un système aussi administré que le notre.
        J’en reviens au problème à la base, taxes, impôts, charges sociales que les uns paient et les autres non. Et ceci est vrai pour presque n’importe quel autre métier, imaginez que je récupère un camion aménagé pour faire des pizza, je me place devant la pizzeria de ma commune, je fais des tarifs 2 fois moins cher pour une qualité aussi bonne et je ne déclare rien, vous croyez qu’il va faire quoi le restaurateur d’en face ? Vouloir la concurrence est une chose mais permettre qu’elle soit saine, donc avec les mêmes règles du jeu s’en est une autre.

  • La préparation et la livraison de petits plats (payée en liquide) existe déjà en France. Mais chut, pour l’instant c’est une petite niche donc il n’y a pas lieu de s’en inquiéter… pour l’instant.

  • Chaque once de liberté reprise par les français est une occasion de moins de clientélisme, d’arbitraire et donc de corruption de moins pour les politiciens et les fonctionnaires qui vont avec. Le blocage est donc total.

  • bah , ils n’ont pas encore tout compris d’internet et des réseaux sociaux , la famille est pour eux encore papa maman et l’amant de maman et l’amante de papa , aujourd’hui tout le monde connecté fait partie d’une même famille, on se partage des films , des bouquins nos angoisses ainsi que la photo des gosses la voiture et la maison et surement aussi les délices du copinage en entreprise !

  • Et qu’en est-il de ces journaux sur le oueb avec de faux journalistes, qui diffusent des informations qui ne sont pas estampillées AFP ? Et, pire que tout, qui ne sont même pas subventionnés.

    A mort ! à mort ! à mort !

  • Renforcement des contrôles au travers des grands opérateurs, motif invoqué, antisémitisme.

    Il y avait au début un besoin fiscal, puis terroriste, puis raciste, puis antisémitiste, puis anti socialiste, puis anti-étatiste.

    CAS, A TERMINÉ EN PRISON, l’on a dit qu’il était devenu fou, instable, dangereux pour la société et la paix du peuple.

    Des grands mères se font interpellées de retour de Suisse avec des palettes pleines de billets frais. Les douaniers, le sourire aux lèvres, fiers de leur capture si héroïque.

    Des faux taxis envahissent la France.

    Mais, au fait, ça a la couleur et l’odeur du communisme ?! Non ?

  • Que d’énergie humaine dépensée simplement pour nier que le monde est en train de changer !

  • Bonjour M. h16

    j’aimerais lire quelques arguments pour pouvoir répliquer à mon entourage proche (majoritairement socialiste de droite comme de gauche…) qui s’indigne de la prime d’accueil d’Olivier Brandicourt (qui est en fait une indemnité forfaitaire brute de 2 millions d’euros).

    J’ai beau leur expliquer que Sanofi est une entreprise privée, qu’ils n’ont le droit de vouloir changer quoi que ce soit la concernant, rien n’y fait. Tout y passe : de la redistribution pure et simple à tous les collaborateurs du groupe (genre un chewing-gum à chacun) aux emplois qu’on pourrait créer avec cet argent, c’est un délire total, et je n’arrive pas à les en extirper.

    Avez-vous un argumentaire (pas trop provoc SVP si je veux les faire bouger :-)) ? Merci

    Nathalie

    • Il me semble que c’est pourtant simple : ceux qui offrent ce pont d’or le font avec leurs sous, certes, mais surtout dans leur propre intérêt ou alors ce sont des imbéciles. Ceux qui contestent le pont d’or en question le font sans engager leurs sous ni leurs emplois protégés, mais sûrement pas moins dans leur propre intérêt. Donc pour tout un chacun, la question se résume à déterminer de quel bord ses intérêts se rapprochent le plus : le chauffeur de taxi ou le client, le syndicaliste ou le propriétaire de l’entreprise.
      Qu’est-ce qu’ils gagnent, qu’est-ce qu’ils risquent ; qu’est-ce que je gagne, qu’est-ce que je risque ? Voilà un filtre simple et pragmatique pour se positionner face à l’actualité.

      • Le filtre du risque ne me semble pas si pragmatique que cela. Un salarié de 58 ans licencié aujourd’hui risque le chômage jusqu’à la retraite, c’est à dire un moins gagnant de, allez, 50000 euros. M. Brandicourt, qui a lui aussi 58 ans, risque de ne percevoir que 2 millions d’euros en restant ou il est au lieu de 4 millions d’euros de bienvenue s’il vient à Sanofi. Cela fait donc un moins gagnant de 2 millions d’euros, à côté desquels les 50 000 du petit cadre risquophobe de 58 ans (voire technicien), sont vraiment ridicules.

        J’ai beau y adhérer tout à fait (un vieux de 58 ans qui se fait licencier aujourd’hui — d’un emploi non protégé, hein, sinon,il ne se ferait pas licencier, eh oui — sans espoir de retrouver un boulot est tout simplement un type qui n’ a pas voulu prévoir sa reconversion et n’a pas suivi les bons moocs sur internet qui expliquent pourtant clairement qu’il faut être du côté de ceux qui ont un fusil plutôt que du côté de ceux qui creusent), mais je crains que cette vision ne passe pas très bien, vous savez…

    • Par exemple :

      A) la moitié repart dans les caisses de l’état, c’est donc dans l’intérêt de vos interlocuteurs.
      B) sans cette prime, cette compétence ne serait pas venue chez Sanofi, et Sanofi aurait du restructurer, avec licenciements à la clef. Un expert de plus en France, c’est aussi bon pour vos interlocuteurs.

    • L’argument pragmatique simple est le suivant : le Brandicourt a le choix, soit il va chez Sanofi et il touche 4 millions, soit il va chez Pfizer ou AstraZeneca et touche facilement le double, et Sanofi se coupe de la possibilité d’avoir un manager franco-français, voire un manager tout court parce qu’il ne paye pas bien.

      Votre entourage vit en France et contracte en France. Vu de France, tout ceci est méchan-méchan-pabisou. Mais voilà : la direction / l’actionnariat de Sanofi est confrontée à un recrutement à l’échelle planétaire et la concurrence mondiale n’hésite pas (la vilaine) à aligner les $$$ pour faire venir ceux qu’ils veulent. Votre entourage souhaite-t-il vraiment que Sanofi récupère exclusivement le fond du panier ? Quand on paye les gens des cacahuètes, on attire des singes.

      Et, par voie de conséquence, votre entourage est-il prêt à s’asseoir sur les rentrées fiscales correspondantes à ce gros bonus ?

    • On va vous aidez, en voici deux:

      Demandez leur pourquoi il ont payé un architecte pour leur maison…
      A moins de 180 m2 on peut s’ en passer mais c’est un investissement…
      Alors pourquoi une boite qui se cherche un patron depuis des mois devrait-elle prendre un incompetent sous pretexte que sont tarif est « socialement acceptable? »

      Demander leur s’ il prefere un garagiste a 30 euros l’heure qui passe trois heures sur chaque reparation et fait revenir votre voiture au garage tous les mois ou un garagiste a 150 euros l’heure qui ne voie votre voiture qu’une fois une heure par an?…

      La competence cela se paye, imaginer de l’exterieur etre mieux placé que les administrateurs pour juger du prix de la compétence dont une entreprise a besoin, cela s’appelle de la prétention…et effectigement si le socialiste est aussi jaloux, c’est d’abord parce qu’il est tres imbu de lui-même et ne comprend pas que « les autres » ne lui accorde pas la meme « valeur » que son ego…: puisque lui est forcement sous-payé et sous-reconnu, « les autres » sont forcement trop payés et a des postes qu’il ne merite pas…

    • La retraite chapeau de Mr AYRAULT, le premier ministre aux 500000 chômeurs, va nous couter chaque année 10 millions d’euros (protection, cumul des retraites, avantages supplémentaires, ancienneté artificielle, …).

    • Bonjour…

      Avec vos sous, vous acheter ce que vous voulez.
      Avec mes sous, j’achète ce que je veux
      Avec leurs sous, les actionnaires de Sanofi achètent ce qu’ils veulent…. en l’occurrence, un patron dont ils pensent qu’ils est un investissement plus profitable que de refaire une petite agence commerciale ou de changer 2 réacteurs sur une unité de prod (parce que franchement, 2M de capex pour une boîte industrielle, ça passe généralement même pas par le comité d’investissement groupe).

      Voilà les arguments rationnels qui ne marcheront pas.
      C’est le débat classique, salaire des patrons, dividendes, parachutes etc…

      Cela ne marchera pas car leur position est absurde / illogique / ignorante, derrière son bon sens de caniveau et car vous ne pourrez pas démonter cette absurdité car elle est protégée par une carapace morale.

      Votre entourage se place sur le terrain moral pensant tenir ainsi le « high ground ».
      Une solution que j’utilise souvent est la provoc… mais gentille et souriante toujours……
      sinon, vous resterez dans le piège de leur morale.

      Il faut les attaquer pareillement, sur leur propre rapport à l’argent et à ce qu’ils gagnent eux-mêmes, qu’ils pensent justifié. De la même façon, leur bel appart, ou maison, ou bagnole est justifiée à leurs yeux.
      Opposez leur un français pauvre qui regarde leur patrimoine et leur revenu et qui va considérer que leur prime de fin d’année est parfaitement indue, idem pour le SFT, idem pour le bonus du cadre gaucho-dynamique (comme s’il avait fait le boulot tout seul, le bobo qui donne des leçons de gauchisme), idem pour tous les avantages dont ils bénéficient sans même les voir. Eludez la question du mérite ou du droit avec force, ils veulent de la morale ? La morale est à géométrie variable, tout comme la jalousie cachée derrière. Dès qu’ils se fachent un peu, n’oubliez pas le magique « le prends pas perso hein ! »

      Terminez la recette par l’ouvrière marocaine ou bengladeshi qui a fait leur dernier vetement à la mode, et par les chinois en semi-camp chez foxconn qui font les i-trucs très prisés par les rois de l’éthique. Portez l’estocade en leur demandant sur le champ de vous donner un peu de liquide ou au chèque, pour alléger la souffrance dans le monde, investir et créer de l’emploi… exigez l’argent, tout de suite, allez, qu’ils donnent, forcez les à refuser…. c’est très drôle – vous pouvez vous payer le luxe d’être outrancière et déplacée, après tout, en quoi le package -contrat civil privé consenti par une entreprise privée – serait il de leur ressort 🙂 🙂

      Le truc, c’est de le faire avec le sourire -mais en touchant le coeur de leur richesse, car on est tous le riche de quelqu’un d’autre, on a tous quelque chose qu’un autre pourrait nous envier.

      Ce n’est que lorsque l’argument moral est par terre, que vous pouvez arrêter la plaisanterie et passer aux arguments rationnels sur l’intérêt de l’entreprise, des salariés, la liberté des actionnaires etc….

      Bon courage !

      • Merci à tous pour vos réponses (pas le temps de faire un msge individuel à tous). Le grand méchant loup porte bien son pseudonyme : je ne parle pas d’arguments qu’on se plaît à développer sur Contrepoints où le visage de votre interlocuteur n’est pas à 1m du vôtre, mais de ceux qu’on peut utiliser sans insulter ses amis (et sa famille, ça devient plus problématique).

        Vous êtes gentils de me dire que mon entourage se vautre dans le caniveau, mais ce n’est pas ainsi que je les ferai changer. Je me permets respectueusement de vous le dire à vous, mais ça vaut pour tous les commentateurs : vos réactions sont quand même celles de mecs qui se remontent les couilles dans leur slip en disant « C’est pas plus difficile que ça » mais, à mon avis, sans jamais l’avoir fait; je doute, excusez-moi encore, que vous ayez jamais pu convaincre qui que ce soit en leur servant la stratégie que vous proposez.

        Je vous tiendrai au courant quoi qu’il en soit

  • quel est le maie de Bodeaux? Un grand libéral qui vit faire perdre les prochaines élections à la droite

  • Mouais, je ne vois pas l’intérêt de taper sur Macron et Valls, qui se démènent comme ils peuvent avec le boulet au pied qu’est le PS pour faire passer des réformes certes microscopiques pour un libéral mais qui vont dans le bon sens.
    Les critiquer sur le 49.3 plutôt que sur le fond est également surprenant, on ne sait plus ce que vous voulez. On dirait que leur orientation un tantinet libérale vous dérange

    • MDR !

      Vous êtes le champion du jour. Demandez à H, il a un gros bidon bleu dans son stock.
      Cela devrait vous aider à continuer à rêver aux changements microscopiques.

      (climatiques, islmamophobique, antisémitiste, anti-FN, anti-uber, anti google, anti amazon, anti port gratuit, ah, et puis merde tient)

    • Macron et Valls, un tantinet libéral ?

      C’est la meilleure de la journée.

      Donc, pour vous, un esclavagiste qui rallonge de 2 cm la chaine de son esclave pour qu’il puisse mieux travailler pour son maître est un anti esclavagiste ?

      • Pour moi, une goutte de liberté est toujours bonne à prendre.

        • +1
          C’est ce que j’ai fini par comprendre…sur Contrepoint..et grâce a un enarque en plus…
          Certe la loi Macron pour redresser l’economie, c’est une petite cuillère pour vider l’ocean: le geste est si infime qu’il tend au ridicule même… mais cela faisait combien d’années que nous n’avions pas eu une loi qui ait tout de même une toute petite odeur de liberalisme?
          L’air devenait irespirable, ca commencait a sentir severement le sapin et mine de rien, le dernier clou n’est pas posé sur notre cercueil: nous respirons encore suffisament pour que cette odeur éveille les appetits…

          Personnellement cela ma donner faim et forcement j’en veux encore plus!
          J’aimerai bien voir le code du travail bouffer du 49.3 dans les semaines qui viennent ^^…
          Bref, je m’autorise a nouveau a rêver, merci les Manu!
          Continuez et achevez nous le PS a coup de pelle dans la nuque!

    • Je suis d’accord avec ce postant.
      Arrêtez un peu de tailler des pipes à H16 ou à contrepoints et réfléchissez par vous même.

      Cette loi, bien que microscopique, va effectivement dans le bon sens. En France, on est obligé de passer par des changements minuscules pour en arriver à terme à des changements plus profond. C’est obligatoire. Cette loi ne va rien changer mais elle met un coup de pied dans la fourmilière.

      Par contre, il n’y a pas « d’orientation un tantinet libérale ». Cette orientation est demandée par Bruxelles en guise de bonne volonté.

      • Non, en France on n’est pas obligés de passer par des changements minuscules pour espérer dans un demi-siècle avoir fait un pas vers le libéralisme. Ce passage par les changements minuscules est un pur jeu de socialistes, énarques, députés, syndicalistes, financés par le gouvernement et pas du tout soutenus par la majorité silencieuse. Le grand problème est que maintenant, pour les Français, la loi Macron c’est l’ultra-méga-hyperlibéralisme, et qu’on va bien voir que ça n’a pas d’effet, et donc qu’il faudra éviter de renouveler l’expérience.
        De même, Bruxelles ne demande pas une orientation, mais des mesures. La simplification administrative, à elle seule, pourrait faire gagner des milliards. Le lâchage des Grecs idem. Ce ne sont pas des mesures turbolibérales, que je sache, ni des choses contre lesquelles les manifestants descendraient dans la rue. Mais Hollande préfère l’opération de com billard à trois bandes de la loi Macron, en visant la boule 2017.

        • Bonsoir Michel,
          A mon humble avis c’est bien du billard à 3 bandes, mais c’est Manu qui joue…avec cette loi et le 49.3 il dynamite le PS…
          Et je ne pense pas que se soit Flamby le premier beneficiaire…

          • Peut-être. Le plus probable est que chacun, Hollande comme Valls, pense qu’il en tirera un meilleur parti (;-) ) que l’autre

          • Ce que vous ne voyez pas c’est que cette loi a été tellement amendée qu’elle n’a plus rien à voir avec ce qu’elle était à l’origine.

            C’est à se demander pourquoi ce n’est pas la loi d’origine qu’on a fait passer avec le 49.3 tant qu’à faire.

            Faut être adepte de l’homéopathie pour croire qu’un cachet d’aspririne dilué dans 100m3 d’eau s’appelle encore un médicament.

            • +1
              j’entendais l’autre jour à la radio le chef des socialos de l’assemblé se venter d’avoir compenser l’ouverture de dimanche supplémentaires par tout une batterie de nouvelles réglementation qui s’appliqueront à tout ceux qui travail le dimanche. Donc, non seulement le passages de 7 à 12 dimanche est conditionné par une autorisation administrative mais l’ensemble des entreprises qui ouvre le dimanche se retrouve avec des charges et des frais supplémentaires mêmes si elle ne bénéficient pas d’ouverture supplémentaires. Donc l’un dans l’autre on peut véritablement dire que c’est du point de vue libérale un recule manifeste.
              Et je suis prêt à mettre ma main à couper que cet exemple est valable pour toutes les autres réformes.
              Cette loi Macron’ elle à la couleur du libéralisme, elle en a le gout mais ce n’est pas une loi libérale même pas de loin.

    • IMHO, h16 est légitime en ce que le tandem Valls/Macron est délétère pour le libéralisme à 3 titres:

      1) En menant une politique soi-disant un peu libérale mais sans l’assumer, on conforte l’idée générale que le libéralisme c’est le diable et le poison, alors on en prend qu’un tout petit peu, à contre-coeur… parce que dans le fond, c’est très mal, même si on va être obligé d’en faire un peu. Donc pédagogie à destination des électeurs, zéro ; élévation du niveau du débat public: zéro. On est dans la manip.

      2) chaque loi pseudo-libérale est en fait une tempête dans un verre d’eau au début, avant d’être un comprimé homéopathique dissous dedans à la fin. De résultats à en attendre: aucun. Des textes de lois supplémentaires: à profusion. Donc aucun libéralisme supplémentaire, juste de la réglementation en plus. Il n’y aura pas de résultat. Ce sera comme le pacte que le Médef a bêtement accepté, un jeu de dupes qui permettra ensuite de dire que les recettes libérales, bof bof.

      3) Sur nombre de secteurs (notaires, taxis…), ces lois sont le mou qui permet d’échapper à l’hameçon. Pour ne surtout pas changer -vraiment- le système inique des privilèges notariaux et tout ce qui en découle de surcoût et d’incompétence, on fait une loi / débat / agitation paravent qui permet de changer à la marge en ne changeant pas ce qui compte vraiment. Par ex: de nouvelles études ? oui quelques unes, mais sans liberté d’installation, puisque les chambres notariales auront la main sur la distribution des prébendes. De nouveaux notaires ? Oui, mais des salariés corvéables sans droit d’installation…. dans la réforme précédente.

      En résumé, en sans vouloir offenser qui que ce soit: MACRON, PIEGE A CONS -juste pour la rime-

  • Jamais 2 sans 3 !

    Je m’énerve sur le site : impots.gouv.arnaque.com
    Comment ne pas s’énerver !

    Essayez donc d’avoir une idée précise du pognon balancé au travers de ce site ?!
    Aucune grille excel ne vous donnera exactement la totalité !

    Comme l’oie ne doit pas crier, les posts sont délicatement éclatés. Les échéances diluées.

    Ah, monsieur l’Etat, je vous hais ! Simplement.

  • Nous sommes bloqués en France, que ce soit en politique ou dans les esprits par une logique collectiviste ou de « partage forcé ».

    Quelqu’un qui fait un business pour lui, ne le partage pas. Et ça, c’est insupportable pour les Gens.
    Quand on entend dans une discution que untel fait du black, tout le monde s’effarouche, pourtant, ça ne regarde que lui et son client.

    En France, la mentalité est : tout ce qui est fait doit être partagé.

  • Une bonne mafia politique pour un prochain article:

    « Pas de drapeau français sans certification : cette nouvelle forme de racket que les députés viennent d’instituer
    http://www.atlantico.fr/decryptage/drapeau-francais-et-made-france-quand-politiques-cherchent-racketter-entrepreneurs-denis-jacquet-2017507.html

    • Et les Hollandais, ils font comment ?

    • Il existe une parade toute simple : écrire Fabriquer en France en bleu blanc rouge au lieu du drapeau. Ce sera aussi efficace quand le drapeau aura disparu.

      • Il y a 30 à 40 ans, le PC/CGT avait diffusé une campagne de communication sur le thème : « produisons français ». Alors qu’il me semble qu’il aurait été plus efficace de dire « achetons français » ? Mais pour ces adeptes du tout état, ils veulent que les ouvriers produisent dans de bonnes conditions, avec des salaires élevés, tandis que vendre ce qui est produit est l’affaire des patrons esclavagistes, qui, bien sur, vendent leurs produits trop chers (pour accessoirement goinfrer les actionnaires).

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