Prostitution : chacun son corps ou corps d’État ?

Les sénateurs veulent en finir avec le plus vieux métier du monde, ou quand ceux qui ont vendu leur âme veulent interdire de vendre son corps.

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Prostitution à Paris (Crédits Nils Hamerlinck, licence creative Commons)

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Prostitution : chacun son corps ou corps d’État ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 14 février 2015
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Les politiciens ont un certain talent pour le timing. Alors qu’on s’émeut des excès que certains d’entre eux commettent derrière des portes fermées, ils se décident à légiférer une fois de plus sur la prostitution pour, justement, fermer la porte aux excès.

Et alors que sont révélées au grand jour leurs parties fines, force est de constater que leurs analyses, elles, manquent de finesse : l’amalgame est fait entre la prostitution et tous les maux qui l’entourent, au point qu’on parle de la « proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel ». L’objectif est simple : « en finir avec le plus vieux métier du monde ». Pour un monde plus bisou, il faut en finir avec les bisous tarifés.

L’objectif est simple, voire simpliste : il est illusoire de penser faire disparaître le plus vieux métier du monde. La prostitution existerait dans le règne animal, notamment chez le pingouin et le chimpanzé. C’est une activité simple, demandant relativement peu de compétences, et répondant à une demande abondante générée par un instinct que tous n’ont pas l’envie ou la force de maîtriser ou la possibilité de satisfaire autrement.

Cette difficulté à satisfaire un instinct naturel chez certaines populations a d’ailleurs conduit Jérôme Guedj, président du Conseil Général de l’Essonne, à proposer l’étude d’une « assistance sexuelle » pour les personnes handicapées. Malgré toutes les précautions langagières pour ne pas apparenter l’assistance sexuelle à de la prostitution, il s’agit de rémunérer des prestations sexuelles pour favoriser « l’éveil et l’accompagnement à la sexualité » de personnes dépendantes. Ne parlons donc plus de prostitution, mais d’assistance sexuelle à personnes non handicapées, et le problème est réglé.

Enfin, pas tout à fait réglé : il faut veiller à ce que la prostitution demeure un échange librement consenti. Et pour cela, il n’y a rien de pire que de confiner la prostitution à l’illégalité. Si les prostituées sont vulnérables aux violences, les empêcher d’être protégées en interdisant le proxénétisme les rend plus vulnérables. Si les prostituées sont victimes de filières de traite d’êtres humains, rendre leur activité illégale renforce la menace et les moyens de pression qu’utilisent ces réseaux pour empêcher leurs victimes de les quitter. On ne peut faire disparaître la prostitution, et le meilleur moyen de protéger celles qui l’exercent est de leur permettre d’exercer cette activité librement. Si elles ont la possibilité de proposer leurs services en toute transparence, les prostituées seront plus en sécurité.

Pour les mêmes raisons, criminaliser la consommation et la vente de produits stupéfiants génère plus de risques pour leurs consommateurs et accroît le pouvoir des réseaux criminels. Demeurent les craintes et jugements moraux.

Notamment la crainte d’une « marchandisation du corps », dans l’idée qu’une activité qui n’a rien de mal en soi deviendrait mauvaise si elle est exercée contre rémunération. Idée qui touche aussi bien la gestation pour autrui que le don d’organes ou la prostitution, et que l’on pourrait tout aussi bien étendre au travail : en utilisant pendant un temps donné mon corps contre rémunération, ne serais-je pas chaque jour en train de m’adonner à la marchandisation de mon propre corps ?

La prostitution serait également immorale. Un client lubrique, le regard plein de vice, ayant pour seul but d’assouvir ses pulsions malsaines auprès d’une victime y perdant sa dignité dans un grand dévoiement de l’amour.

On pourra toujours arguer que les prostituées n’ont pas d’autre choix, et que leurs clients abusent de cette position comme un chef d’entreprise abuserait de ses employés en leur proposant de travailler les soirs et week-ends. Mais si les prostituées n’ont pas d’autre choix, à quoi bon leur interdire le seul choix dont elles disposent, et avec quelles conséquences ?

Et la victime n’en est pas une si elle est consentante. Le caractère dégradant de la prostitution, pour le consommateur ou le prestataire, est un jugement moral, et subordonner la légalité à la moralité est dangereux. 

Ne pourrait-on d’ailleurs pas arguer que l’État-providence, qui transforme un bel et noble acte en contrainte, est un dévoiement de la solidarité ? Qu’il est profondément immoral ?

L’État-providence est à la solidarité ce que le viol est à l’amour. – @Jabial

On ne change pas les gens en leur interdisant certains comportements et en leur en imposant certains autres. Les hommes ne deviennent pas vertueux parce qu’on les y oblige, mais par choix. Encore faut-il qu’ils aient le choix.

Interdire et imposer, c’est réduire les choix disponibles pour chaque individu. Pornographie, drogues, prostitution : les citoyens sont responsables de leurs choix, qu’ils en soient fiers, en rougissent ou n’en aient rien à faire. Et ils doivent être libres.

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  • L’article le plus parfait pour un 14 février. Bien joué les gars.

  • La france liberticide et hypocrite gérée par la pire engeance possible, les pourris et parasites, donneurs de leçon?
    Jusq´ou va t’on s’enfoncer avant que le bon sens, l’honnetete et la morale (la vraie, pas la socialiste) reprennent le dessus ?

  • « il est interdit d’interdire » est devenu « il est indispensable de réguler (et de taxer) ». Ce sont les mêmes imbéciles hypocrites qui étaient sur les barricades en 68 et qui gouvernent maintenant.

    • Il est marrant de voir la gauche des faux rebelles défendre l’ordre moral.

    • Cela vient du même esprit enfant gâté centre du monde : les 68ards n’ont rien compris a la liberté, la seule chose qui les intéresse c’est de modeler le monde selon leur envie.

      Ce sont des tyrans qui veulent tout tout de suite.

  • On retrouve dans cet article un concentré des contre-arguments communs donnés pour s’opposer à la lutte contre la prostitution. Avant de les démonter un par un, je fais simplement remarquer que parler de l’acte prostitutionnel comme d’un « bisou », c’est montrer une faible connaissance du problème. Autre chose, le sénat a justement bloqué pendant de longs mois le vote sur le projet de loi, pas tellement le signe d’un empressement et d’une volonté manifeste.

    1. « il est illusoire de penser faire disparaître le plus vieux métier du monde. » Argument un peu trop simpliste. On pourrait dire de même du vol ou encore du meurtre. Il est illusoire de penser faire disparaître des pratiques qui existent depuis la nuit des temps, cela doit-il nous conduire à laisser faire ?

    2. La proposition de loi proposée par le gouvernement ne cherche nullement à pénaliser les prostituées. A aucun moment, elle ne vise à interdire à un individu de se prostituer. Ce qu’elle interdit en revanche c’est d’avoir recours à la prostitution. Ce qui signifie une amélioration de la protection des prostituées qui savent (et le client aussi) qu’elles peuvent appeler la police sans rien encourir, au contraire du client.

    3. « si les prostituées n’ont pas d’autre choix, à quoi bon leur interdire le seul choix dont elles disposent, et avec quelles conséquences ? » Argument spécieux. Là encore, on pourrait dire de même d’un tueur à gage ou encore d’un voleur professionnel !

    4. « la victime n’en est pas une si elle est consentante ». C’est bien là le problème ! peut-on véritablement parler de consentement lorsqu’une relation sexuelle n’aurait pas lieu de manière spontanée ? L’acte de prostitution c’est justement acheter un consentement. Une femme ou un homme qui consentent spontanément à une relation sexuelle n’ont pas besoin d’être rémunérés.

    • La prostitution est un problème uniquement pour ceux qui veulent contrôler et diriger la vie des autres.

      • argument spécieux au possible. On pourrait dire la même chose du vol ! Et oui, tant que je ne suis pas volé, je n’en ai rien à faire !

        • La puissance de vos raisonnements mérite un facepalm de première catégorie…

          • en fait, étant donné que je ne fais que démonter les raisonnements de l’auteur de l’article…..

            Ceci dit, même si je suis en totale opposition avec lui, je lui reconnais au moins le fait de défendre son point de vue avec des arguments.

            Ce n’est pas votre cas. Vous me faites l’impression du type qui n’est pas d’accord mais trop pauvre intellectuellement pour pouvoir défendre son point de vue, ce qui le conduit à se contenter d’attaques ad personam.

            Triste pour vous.

            • Non, axopl, c’est juste que vous êtes tellement ridicule que le facepalm me semblait plus approprié qu’une réponse chronophage, chacun sait qu’il est inutile de pisser dans un violon.

              Pour ne pas perdre trop de temps avec vos divagations, 2 morceaux choisis:

              1/ « peut-on véritablement parler de consentement lorsqu’une relation sexuelle n’aurait pas lieu de manière spontanée? » … Puis vous concluez sur l’origine profonde de l’illégitimité de la prostitution: c’est que l’on puisse « acheter un consentement » !
              L’achat / vente, c’est un contrat souvent implicite, parfois explicite. Mais c’est toujours un contrat avec donc échange de quelque chose contre quelque chose ( synallagmatique…). A vous suivre, tout achat est donc illégitime, car vous avez acheté à votre boulanger son consentement pour partir chez vous avec 4 croissants et une baguette (le fruit du travail de ses nobles mains et de son temps de vie à lui), vous avez aussi arraché vénalement le consentement de celui qui vous a vendu sa maison ou sa voiture d’occasion. On ne peut qu’être d’accord avec vous, il paraît parfaitement illégitime que quiconque puisse vendre des services et en vivre ; services et produits fabriqués doivent l’être uniquement pour que l’on consente à les donner librement, cela va de soit. Cela va tellement de soit qu’un facepalm permettait de faire un raccourci 🙂

              2/ vous comparez par 2 fois l’activité prostitutionelle avec le vol et le meurtre crapuleux, allégeant que le travailleur du sexe n’a pas le choix, le voleur et le tueur à gages non plus, mais ce n’est pas une raison pour ne pas interdire ces activités… Vous opérez là un vol de concept tellement grossier que le facepalm est encore la seule réaction rationnelle, si vous avez plus de 7 ans… Dans un cas, une personne offre un service -manifestement pour lequel existe une très grande demande- à qui veut bien en bénéficier moyennant retribution, dans l’autre quelqu’un prend des biens ou une vie, sans consentement et au préjudice total du tiers. Il n’ y a pas de symétrie (hors vos élans rhétoriques risibles) mais antagonisme complet.

              Donc arrêtez de vous prendre au sérieux, il va falloir passer à un autre braquet pour « démonter » Baptiste et venir avec des raisonnements construits et respectant la logique élémentaire svp.

              • 1. C’est là que vous faites une grossière erreur. Chez mon boulanger je n’achète pas son consentement, son consentement est déjà présent avant l’échange, puisqu’il me permet d’acheter ses croissants. Ce que j’achète chez le boulanger ce sont ses croissants et non pas son consentement, vous coupez les cheveux en 4. Dans le cas de la prostitution, le consentement ne préexiste pas à l’échange puisque la relation sexuelle n’est pas voulue spontanément (alors que l’échange de croissant est voulu spontanément). Au pire si vous tenez tout de même à parler de consentement, si on fait l’analogie avec le boulanger ce que vous achetez c’est a prostituée ou son corps (on pourrait aussi discuter sur ce point mais pour l’instant cela ne sert à rien). Ce qui signifie donc que vous bafouez le droit inaliénable de chacun à disposer de son corps.

                2. Je suis navré mais je ne fais qu’appliquer le raisonnement de l’auteur. Cela vous paraît grossier, c’est tant mieux, c’est le but, tout simplement parce que le raisonnement de l’auteur est grossier. Vous répondez complètement hors sujet, je vous parle du raisonnement de l’auteur, vous pouvez trouver d’autres arguments pour défendre la prostitution, mais celui donné par l’auteur ne tient tout simplement pas puisque des contre-exemples aussi grossiers sont facilement trouvés (vous remarquerez que j’ai bien précisé qu’ils étaient très aisés à trouver, je ne m’en vante pas….). C’est cela la logique élémentaire : un contre-exemple à une proposition rend cette proposition fausse. Vous en êtes conscient ?

                • Les curetons se déchainent! Une prostituée ne vend ni ne loue son corps, c’est tout bêtement une prestation de service. Pour le reste, encore un texte qui sera retoqué par le Conseil Constitutionnel puisque l’on ne peut condamner des clients d’une activité légale. Et pis, c’est tout!

        • Mais ou ai-je écrit que j’en avais rien à faire ?

          Un rapport sexuel librement consenti y compris contre de l’argent ne viole les droits de personne.

          • déjà vous dites que je devrais m’inquiéter du fait qu’on viole les droits de quelqu’un d’autre que moi. Or désolé je m’en fiche.

            Ensuite, la prostitution viole le droit de chaque individu à disposer de son corps comme bon lui semble. Et oui, s’il y a prostitution donc échange monétaire, cela signifie que la fille n’avait pas envie de vous. Si elle l’accepte c’est donc sous contrainte (se nourrir, nourrir ses gosses, ne pas se faire tabasser, etc).

            • Je fais mon travail contre rémunération: je loue mon corps et mon esprit, alors que je n’en ai à priori aucune envie. Sans la contrepartie « monétaire » je préfèrerai faire de nombreuses autres choses.

              C’est donc sous la contrainte (pour me nourrir et nourrir mes enfants) que je l’effectue. Envisagez-vous d’interdire le travail ?

              • « je loue mon corps et mon esprit »

                Vous vous marchandisez!

              • l’aliénation par le travail est bien connue. Ceci dit, tout travail n’est pas aliénant, c’est dommage pour vous qu’il le soit. Vous faites une confusion logique grossière. Ainsi parler d’interdire le travail est grotesque.

                D’autre part, vous raccourcissez votre raisonnement pour me faire dire des choses que je n’ai pas dites. Ce que je dis c’est que l’argument de la liberté ne tient pas pour ceux qui défendent la prostitution. Cela ne signifie pas a priori qu’il faille l’interdire. L’interdiction provient du fait qu’on bafoue un droit fondamental, le droit de disposer de son corps comme on l’entend. dans le cadre d’un travail, ce n’est pas votre corps que vous vendez ou que vous louez. Vous êtes payez pour ce que avez produit, ce n’est pas le cas dans l’acte prostitutionnel.

            • « la prostitution viole le droit de chaque individu à disposer de son corps comme bon lui semble »

              Bien au contraire. La personne décide de disposer de son corps et de l’utiliser pour fournir des services.

              « Et oui, s’il y a prostitution donc échange monétaire, cela signifie que la fille n’avait pas envie de vous. »

              O… kkkkkk…
              Donc, un homme qui ne travaille pas gratuitement pour son patrons serait un esclave…
              Donc, l’échange est un vol…

              C’est bien ce que je pensais, c’est bel et bien le champion débilosaure du jour !!!!!

              • Bien vu, c’est le Debilosaurus Rex…

              • dans un acte prostitutionnel vous mettez votre corps à disposition de l’autre. Votre coprs ne vous appartient donc plus. Ce qui viole bien votre droit inaliénable à disposer de votre corps. C’est tout de même grave pour vous de nier cette évidence.

                Rien à voir avec un salarié. le salarié lui est déjà d’accord pour travailler pour vous. Comme je l’ai déjà dit le consentement est antérieur à l’échange et l’échange ne fait que le valider. dans l’acte de prostitution, il n’y a pas consentement à une relation sexuelle, vous payez la personne pour qu’elle accepte cette relation. Lorsqu’un salarié vient travailler, le patron ne le paie pas pour qu’il accepte, il le paie en échange du travail fourni. le salarié avait déjà accepté avant l’échange monétaire.

                je suis conscient que cette nuance doit vous échapper, mais faites un effort, ce n’est pas compliqué à comprendre (sauf à être de mauvaise foi)

            • axopl vous perdez votre temps à vouloir convaincre des cryptoliberaux misogynes qui considèrent que le corps est une marchandise, comme l’acte sexuel et qu’ils peuvent être l’objet d’un contrat.
              L’auteur défend l’indefendable au nom de la soi disant liberté (ça depend pour qui !) et si on le suit après tout les tueurs à gages passent des contrats eux aussi…est ce que cela légitime leurs actes pour autant ?

        • « On pourrait dire la même chose du vol ! »

          On en tient un bon…

        • Abruti !
          La différence c’est : « le consentement »

          Le voleur ne demande pas le consentement de la victime et ne lui offre rien en échange.

          Si il n’y a pas de proxénètes (si l’état faisait son travail), la prostituée et le client noue un échange libre entre personnes forcément consentantes. ça ne regarde ni l’état, ni les ligues de vertu, ni personne d’ailleurs !

          • Reste poli petit !

            Tu n’as rien compris. Je démonte simplement l’argument ! Toi tu pars sur du hors sujet.

            Quant au consentement, ça me fait marrer. A partir du moment où il faut payer une femme pour qu’elle accepte une relation sexuelle, je me demande où tu vois du consentement….. Moi quand je couche avec une femme consentante, je ne la paie pas.

            Relis Rothbard, tu verras qu’on ne peut considérer l’acte de prostitution comme un échange marchand. En effet, dans un échange marchand, chaque partie est tenue de respecter sa part du contrat, on peut donc forcer quelqu’un à remplir sa part. Cela signifie que dans un acte de prostitution, on peut forcer un individu à avoir une relation sexuelle. Chez moi cela s’appelle un viol.

            Réfléchis là-dessus, au lieu d’injurier.

    • Mêlez vous de ce qui vous regarde. Si une personne veut vendre son corps en quoi cela vous dérange-t-il ? Y-a-t-il une victime ?
      La prostitution vous défrise car vous êtes puritain (donc relatif, c’est par rapport à votre morale) mais dans l’absolu, l’homme ou la femme qui vend son corps ne fait que vendre ce dont il est le seul propriétaire. Et vous n’avez aucun droit de regard sur ce corps et sur la transaction.
      Le seul motif d’intervenir c’est si les droits naturels du prostitué (ou de la prostituée) sont violés c’est à dire s’il se prostitue contre son gré.
      Sinon votre morale elle ne concerne que vous.
      «  » »L’acte de prostitution c’est justement acheter un consentement » » » : oui, et alors ? à chaque fois que vous achetez quelque chose, vous achetez le consentement de celui qui vend. Votre argument est spécieux.

      • raisonnement complètement débile.

        A se fait voler pas B, je n’en ai rien à faire, donc aucun condamnation pour B. Vous comprenez la sottise de votre raisonnement ?

        je ne suis nullement puritain, chacun peut coucher avec qui il veut, faire ce qu’il veut dans sa chambre à coucher, mais à partir du moment où l y a transaction nous ne sommes plus dans la chambre à coucher mais sur un marché et comme tout marché celui-ci est public.

        Vous vous contredisez ! Vous dites, quelqu’un qui se prostitue vend ce dont il est le seul propriétaire. mais justement s’il est le seul propriétaire, si personne d’autre ne peut être propriétaire de son corps, il ne peut pas le vendre ! Réfléchissez 3 secondes avant d’écrire.

        Je vous fais remarquer que je ne veux interdire à personne de se prostituer, je ne culpabilise nullement les prostituées, ne dites donc pas n ‘importe quoi. Par contre, je suis pour interdire le recours à la prostitution, ce qui signifie (je précise car vous semblez un peu lent) que c’est le client et non pas la prostituée qui doit être pénalisé. Ainsi, il n’y a nullement atteinte au droit de disposer de son corps comme bon lui semble pour la prostituée.

        Lorsque vous achetez quelque chose à quelqu’un, vous achetez le bien ou le service qu’il vous offre, ce n’est pas son consentement que vous achetez. le consentement est avant l’échange. Réfléchissez !

        • Vous rapprochez des choses qui n’ont rien à voir : le vol et la prostitutions.

          Je possède une voiture que j’ai acheté, je peux l’utiliser à ma guise du moment que cela ne nuit à personne. Cette voiture est ma propriété. Si quelqu’un me la vole, il prends ce qui m’appartient, il doit donc être condamné (qu’il vole ma voiture ou celle de mon voisin d’ailleurs).

          Je possède mon corps. Il m’appartient et je peux en faire ce que je veux tant que cela ne nuit à personne. Si j’ai l’envie de boire ou de manger à ma mettre malade, c’est mon droit et ma responsabilité. De même si j’ai envie d’utiliser mon corps et ses capacités pour effectuer un travail contre rémunération j’en ai le droit, du moment que ce travail ne fait pas de tord à quiconque, personne ne peut me condamner pour ça, comme personne n’a à condamner la personne qui m’a engagé pour ce travail !

          Si ce travail consiste à avoir une relation sexuelle avec mon client/employeur, pourquoi devrait-il être condamné ?

          • Je me contente de faire remarquer que le raisonnement consistant à dire « ça ne me concerne pas, donc je n’ai rien à dire » s’applique aussi au vol ! Si cela vous choque c’est que l’argument proposé ne tient pas et c’est bien le but de mon analogie.

            En pénalisant le client de prostituée et même dans le cas de prohibition de la prostitution (c’est-à-dire qu’en plus on pénalise la prostituée, ce à quoi je ne suis pas favorable), personne ne vous empêche de disposer de votre corps comme bon vous semble, personne ne vous empêche de coucher avec qui vous voulez.

            Maintenant, pourquoi condamner le client de prostituée ? Justement au nom du droit de chacun de disposer de son corps. Personne n’a le droit de disposer du corps d’un autre puisque ce droit est dit inaliénable. Or la prostitution est clairement une violation de ce droit.

            • Je suis en désaccord avec votre dernier paragraphe.
              « Personne n’a le droit de disposer du corps d’un autre puisque ce droit est dit inaliénable. »
              Il serait peut-être judicieux de préciser ce que l’on entend exactement par « disposer du corps de quelqu’un » mais même sans s’arrêter la dessus, si une personne consent à me laisser disposer de son corps pendant un laps de temps donné et pour quelque chose donné, en échange d’une somme d’argent, que je respecte les engagements de ce contrat (temps, argent…) en quoi mon comportement est-il répréhensible ?

              Donc autant je pense que les proxénètes qui obligent des personnes à se prostituées contre leurs grées doivent être punis pour ça, autant je considère qu’il n’y’a aucune raison de punir, et j’entends par là au sens juridique (amende, prison), le client qui fait appel aux services d’une personne consentante, libre de ses choix et comme vous l’avez dit qui peut disposer de son corps comme bon lui semble.

              • votre comportement est répréhensible puisqu’il y a violation d’un droit que les libertariens qualifient de « naturel » et que de mon côté je qualifie de fondamental (car étant au fondement de nos sociétés). C’est le problème de l’esclavage volontaire qui divise les libertariens. Pour certains (notamment Rothbard) cet esclavage ne peut-être accepté car il bafoue un des droits naturels de l’individu, celui d’être propriétaire de soi-même. Son argumentation est assez simple : si on devait l’accepter, une personne qui s’engage par contrat à se livrer à un acte de prostitution devrait être obligée à respecter son contrat. On devrait donc la forcer à avoir une relation sexuelle. or cela s’appelle du viol.

                Autre point qui peut être un argument pour punir le client. Vous dites plus haut que « du moment que cela ne nuit à personne », on peut faire ce qu’on veut. Mais la prostitution nuit justement aux individus. Aux prostituées en premier lieu qui sont obligées de se vendre mais également à toute la société. En effet, l’action de chaque individu a un impact sur la société ou plus encore sur le marché. En autorisant la prostitution cela a donc un impact sur le marché du travail des femmes. Il y a donc bien un impact sur les autres (autres que la prostituée et le client). On pourrait également arguer que cela (l’autorisation de la prostitution) a un impact sur les relations homme/femme (puisque même si certains hommes se prostituent, la majorité reste quand même féminine) au détriment des femmes qui peuvent subir des comportements désagréables (pour être euphémisant). Voyez la question n’est pas aussi simple que voudrait le faire croire la pensée libertarienne réductionniste, en simplifiant la prostitution en un acte concernant uniquement le vendeur et l’acheteur.

                • « cet esclavage ne peut-être accepté car il bafoue un des droits naturels de l’individu, celui d’être propriétaire de soi-même ».
                  Je suis d’accord avec vous sur le fait que l’esclavage bafoue ce droit naturel mais il y’a deux différences majeur entre l’esclavage et la prostitution, et non des moindre :
                  – l’esclavage s’entend ad vitam aeternam, ce qui n’est pas le cas d’un « service » de prostitution qui a une durée limitée dans le temps
                  – esclavage signifie sans rémunération, et sous la contrainte, ce qui n’est pas non plus le cas dans la prostitution (bien que parfois malheureusement ce soit le cas)

                  « une personne qui s’engage par contrat à se livrer à un acte de prostitution devrait être obligée à respecter son contrat. On devrait donc la forcer à avoir une relation sexuelle. or cela s’appelle du viol. »
                  Si la personne accepte librement le contrat dont vous parler, alors cette relation sexuelle est librement consentie et donc n’est en rien un viol.

                  « Aux prostituées en premier lieu qui sont obligées de se vendre ». Heureusement que ce n’est pas le cas de toutes les personnes qui se prostitue. Pour certaines c’est un choix et non une obligation.

                  « En autorisant la prostitution cela a donc un impact sur le marché du travail des femmes ». Il reste à voir en quoi exactement et si cet impact est négatif. Et dans ce cas vous parlez bien d’interdire purement et simplement la prostitution, et non pas de condamner les clients.

                  « l’autorisation de la prostitution a un impact sur les relations homme/femme (puisque même si certains hommes se prostituent, la majorité reste quand même féminine) » D’accord. Mais je ne pense pas que cet impact soit négatif, au contraire.
                  « au détriment des femmes qui peuvent subir des comportements désagréables (pour être euphémisant) » Pouvez-vous précisez ? Mais si vous parlez du fait que des femmes soit siffler dans la rue, aborder de manière peu élégante… je ne vois pas en quoi la prostitution est responsable de cela.

                  « la prostitution nuit justement aux individus ». Comme vu ci-dessus ça reste à prouver.

                  Donc en résumé, deux possibilités :
                  – soit vous pouvez démontrer que la prostitution nuit réellement, et dans ce cas il faudrait l’interdire, ce qui veut dire punir tous les maillons de la chaîne de valeur, prostitués inclus;
                  – soit vous ne pouvez le démontrer, et dans ce cas il faut donc l’autoriser entièrement et ne condamner ni le client, ni la personne qui se prostitue
                  Je ne précise pas que les personnes qui en forcent d’autres à se prostituer doivent être condamnés, car oui dans ce cas là il s’agit d’esclavage, mais l’esclavage ne se rapporte pas seulement à la prostitution.

                  • Il ne s’agit pas de débattre de la différence entre esclavage et prostitution. Je vous prends l’exemple de l’esclavage volontaire car Rothbard l’utilise, mais son argumentation pour s’opposer à l’esclavage volontaire s’applique également à la prostitution.

                    Faites-vous semblant de ne pas comprendre ? Un contrat engage les deux individus. Si un des deux individus ne veut pas respecter sa part de contrat, on peut l’obliger à le faire (par exemple l’obliger à payer ce qu’il doit, ou fournir la marchandise pour laquelle on a payé, c’est légitime). Dans le cas d’un acte prostitutionnel, malgré le contrat, si la prostituée ne veut pas de relation sexuelle, cela signifierait que le client est en droit de la forcer. Cela porte un nom, le viol.

                    Pour les personnes qui se prostituent par choix, pénaliser le client n’aura donc aucun impact sur elles puisqu’elles pourront toujours continuer de se prostituer, elles ne risqueront rien et seuls les clients risqueront quelque chose.

                    « « En autorisant la prostitution cela a donc un impact sur le marché du travail des femmes ». Il reste à voir en quoi exactement et si cet impact est négatif. Et dans ce cas vous parlez bien d’interdire purement et simplement la prostitution, et non pas de condamner les clients. » Sauf qu’en interdisant l’achat, on empêche d’un point de vue théorique la prostitution (sans l’interdire), sans attaquer le droit de chacun de disposer de son corps comme il l’entend.

                    La prostitution féminine envoie une image de femme objet qui doit satisfaire les « besoins naturels » masculins. Or c’est bien cette représentation de la femme qui est à la base de comportement sexistes voire violents envers les femmes.

                    Les deux points précédents conduisent à la conclusion que l’acte de prostitution a un impact sur les autres individus (autres que le client et la prostituée) et même est nuisible.

                    Ce qui est nuisible c’est l’acte d’achat, c’est donc cet acte qui est à interdire.

            • Je suis en désaccord avec votre dernier paragraphe.
              « Personne n’a le droit de disposer du corps d’un autre puisque ce droit est dit inaliénable. »
              Il serait peut-être judicieux de préciser ce que l’on entend exactement par « disposer du corps de quelqu’un » mais même sans s’arrêter la dessus, si une personne consent à me laisser disposer de son corps pendant un laps de temps donné et pour quelque chose donné, en échange d’une somme d’argent, que je respecte les engagements de ce contrat (temps, argent…) en quoi mon comportement est-il répréhensible ?

              Donc autant je pense que les proxénètes qui obligent des personnes à se prostituer contre leurs grées doivent être punis pour ça, autant je considère qu’il n’y’a aucune raison de punir, et j’entends par là au sens juridique (amende, prison), le client qui fait appel aux services d’une personne consentante, libre de ses choix et comme vous l’avez dit qui peut disposer de son corps comme bon lui semble.

              • Si vous considérez qu’on peut violer un droit inaliénable sans être inquiété c’est votre affaire. Mais dans ce cas cela laisse la porte ouverte à beaucoup d’actes. A un moment il faut choisir : ou bien on considère que le droit de propriété de son propre corps est inaliénable et dans ce cas, à aucun moment vous ne pouvez le violer même contre une somme d’argent ou bien il ne l’est pas et tout l’édifice libertarien s’écroule. L’acte de prostitution ne peut nullement être un acte consentant ; Par définition, vous offrez de l’argent justement parce que la personne n’est pas consentante pour coucher avec vous…. Quand je couche avec une femme consentante, jè n’ai pas besoin de la payer.

                Il y a une incohérence de la part des défenseurs de la prostitution. Ils invoquent le droit de disposer de son corps comme bon vous semble mais justement la prostitution est une négation de ce droit. J’ajoute que même interdire la prostitution ne violerait pas ce droit, car on empêche personne de coucher avec qui il veut.

        • Vous jouez sur les mots . Si quelqu’un vend son consentement, son corps, son temps, son service : ca ne vous regarde pas. Point barre.

          • Et si quelqu’un se fait voler, tuer, ça ne me regarde pas. Avec ce genre de raisonnement simpliste, il n’y aurait aucune décision de justice.

      • @Pascale : totalement d’accord. Les prostitué(e)s qui choisissent librement de se prostituer ne sont pas victimes de leurs client(e)s, et ceux-ci (ou celles-ci) n’ont pas à être poursuivi(e)s. Pénaliser les clients est un abus de pouvoir. Ce sont les arguments d’axopl qui sont « complètement débiles ».

      • @Pascale : comme Pat : entièrement d’accord avec vous : rien de différencie d’un point de vue des droits naturels entre faire un massage ou faire une passe.

        Le seul critère déterminant est la morale des intervenants : s’ils agissent selon leur plein gré ou non.

    • Dans le même cadre, interdisons toute rémunération aux hommes politiques !

      • débat intéressant. Les deux positions peuvent se résumer comme suit.
        1. Rémunérer les hommes politiques risque d’attirer des opportunistes.
        2. Ne pas rémunérer les hommes politiques risque d’entraîner une corruption ou de servir uniquement les intérêts de ceux qui ont de l’argent.

    • « 2.La proposition de loi proposée par le gouvernement ne cherche nullement à pénaliser les prostituées. A aucun moment, elle ne vise à interdire à un individu de se prostituer. Ce qu’elle interdit en revanche c’est d’avoir recours à la prostitution. Ce qui signifie une amélioration de la protection des prostituées qui savent (et le client aussi) qu’elles peuvent appeler la police sans rien encourir, au contraire du client. »

      C’est a dire: j’ai le droit de vendre mais si vous achetez vous êtes un criminel.

      C’est vraiment caractéristique de la réflexion économique et morale des socialistes : ca fait de l’effet, c’est d’une hypocrisie totale et évidemment ca ne résous aucun des problèmes des participants.

      • pourtant la différence est fondamentale, aussi bien sur le plan théorique que pratique. Sur le plan théorique, elle respecte le droit de chacun à disposer de son corps comme bon lui semble. Sur le plan pratique, elle garantit davantage de sûreté aux prostituées, puisqu’elles peuvent se plaindre à la police sans rien risquer, alors que les client savent eux qu’ils risquent qqch si la prostituée se plaint.

    • Bien. Au moins ici, il y a argumentation et contre-argumentation. Vous avez clairement ce mérite, « axopl ». Donc je vais reprendre vos contre-arguments et y répondre, si vous le voulez bien.

      1°) Eh bien en effet, par réalisme et donc anti-idéologie, en tout cas les anarcaps pensent que viol, meurtre, vol, prostitution ne disparaîtront tout simplement JAMAIS. Vous avez bien lu, nous (les anarcaps) ne proposons PAS une société sans prostitué(e)s, sans crimes. Hélas, nous n’avons pas pour ambition le monde de Blanche-Neige, ni celui des Bisounours. Je sais, oui, c’est triste sûrement pour des gens (peut-être vous ?) qui y croient encore. Notre avis est que les armes, les drogues, la prostitution, je ne sais quoi d’autre, tout plein de trucs existent et sont là. Par conséquent, notre position est de faire au mieux avec. Après réflexion mûre, raisonnée, nous en avons déduit que la moins pire des solutions est de libéraliser et donc de cesser immédiatement toute forme de régulation. En cas d’excès ou d’abus (ce qui arrive de temps en temps, nous laissons le soin à la négociation ou à la justice de résoudre les problèmes. Oui, comme aujourd’hui en somme. En ce sens, oui, nous sommes infiniment plus réalistes que les fans de Walt Disney.

      2°) En effet, la loi n’interdit pas à un individu de se prostituer stricto sensu. Ah oui, mais elle interdit d’avoir recours à la prostitution. Oui. Mais, dites-moi, sans déconner, vous vous rendez compte de la bêtise de ce que vous nous dites ? Mais une simple loi contre toute forme d’abus (ce que l’on peut par exemple trouver simplement, sans aller plus loin dans le Droit Naturel) suffit pour faire condamner et punir les abuseurs, quels qu’ils soient. Donc, pas besoin d’une loi « spéciale » ni « supplémentaire ».

      3°) Vous confondez (c’est habituel, usuel) Droit et Justice. Chez les libertariens, les notions de tueur à gages ou de voleur professionnel seraient disons fortement limitées par la légalisation des armes. Mais il est évident que c’est un concept qui vous échappe et va vous faire pousser des cris d’orfraie.

      4°) Absolument, on peut parler de consentement. sans spontanéité. Vous faites un amalgame facile à défoncer et tentez ici de faire passer le consentement pour ce qu’il n’est pas. Ainsi, par exemple, vous avez un disque des Beatles fort rare qui m’intéresse, vous proposez de l’échanger contre disons 100 euros. Soit j’accepte la proposition, je vous donne 100 euros, vous me donnez le disque des Beatles. Cet échange s’est fait par consentement, sans aucune spontanéité particulière. Il en va de même pour n’importe quel échange, deal ou contrat, librement consenti et co-signé. Et si (pour reprendre mon exemple débile de disque des Beatles) je vous en propose 50 euros et que vous n’êtes pas d’accord, eh bien l’échange ne se fera pas. Et c’est tout.

      Je vous conseille de bien faire attention à ne pas tenter d’amalgames avec les libertariens, car nous avons le don de les dépister.

      • 1. Vous avez passé 7 lignes à perdre votre temps, car heureusement que les libertariens non minarchistes (je préfère ce terme à anarcho-capitaliste, car anarchisme et capitalisme sont à mon sens exclusif mais c’est un autre débat) ne prétendent pas cela, cela les discréditerait encore plus vite. Passons donc au fond. Vous prétendez vouloir empêcher toute forme de régulation. Pourtant, il suffit de lire Rothbard, un de vos maître à penser, pour voir que la régulation existe bien mais sur certaines choses. Rothbard justement explique que son propos n’est pas pragmatique comme Hayek (qui lui défend le libre-marché, l’absence d’Etat ou le moindre Etat, au nom de l’efficacité) mais jusnaturaliste, c’est-à-dire que c’est la seule solution possible si on veut respecter les droits naturels (je suis navré de devoir vous faire la leçon alors que je suis en total désaccord avec ces auteurs, mais bon…) Prenons donc le point de vue pragmatique. Libéraliser la prostitution améliore-t-il les choses ? Rien ne permet de l’affirmer.

        2. Si le recours à la prostitution était reconnu comme un abus, en effet, cette loi n’aurait pas lieu d’être. Mais je ne vais pas apprendre à un anarcap que le droit positif et le droit naturel sont deux choses distinctes ! Car sinon, je pourrais vous rétorquer qu’en tant qu’anarcap vous devriez être contre l’impôt or la loi ne punit pas celui qui prélève l’impôt que vous devez payer. Cela signifierait donc qu’il n’y a pas d’abus ? A vous lire oui… Je vous laisse le soin de vous corriger.

        3. Vous n’avez pas bien compris ce que je dis. Baptiste nous explique que même si on admet l’hypothèse que la prostitution est le seul choix d’une personne il serait illégitime ou improductif de l’interdire. J’applique ce raisonnement au tueur à gages ou au voleur professionnel. C’est une simple question de logique. Si vous n’admettez pas le cas pour le voleur ou le tueur à gages, cela signifie que sa proposition est fausse. C’est de la logique tout ce qu’il y a de plus simple.

        4. Votre exemple montre que vous ne comprenez pas la nuance (ce qui est classique chez les libertariens). Vous proposez d’échanger votre disque contre une somme, il y a donc déjà consentement à l’échange. Vous êtes d’accord avant l’échange pour qu’il y ait échange. Dans le cas de la prostitution, justement vous n’êtes pas d’accord sur la relation sexuelle, la somme d’argent vient là justement pour acheter ce consentement.

        Si vous êtes libertarien vous devez êtes familier des nuances. Aussi j’espère que votre réponse sera à la hauteur.

        • Ok vous avez gagné, montrez nous la caméra maintenant !

        • « 4. Votre exemple montre que vous ne comprenez pas la nuance (ce qui est classique chez les libertariens). Vous proposez d’échanger votre disque contre une somme, il y a donc déjà consentement à l’échange. Vous êtes d’accord avant l’échange pour qu’il y ait échange. Dans le cas de la prostitution, justement vous n’êtes pas d’accord sur la relation sexuelle, la somme d’argent vient là justement pour acheter ce consentement.  »

          Vous dites n’importe quoi…

          Le disque je voudrait peut-être le garder non ? Si vous m’en proposez 50 alors je ne vend pas. Donnez m’en 500 et je consentirais à contre cœur à l’échange car j’ai besoin d’argent…

          C’est tout. On vous a démontré la faiblesse de votre raisonnement.

          Au revoir.

          • votre exemple est un peu tiré par les cheveux. Sur un marché, les vendeurs proposent leurs biens et services avant d’en connaître le prix. Une entreprise produit pour qu’il y ait un échange.

            Dans l’exemple que vous donnez, vous consentez tout de même à ce qu’il y ait négociation, vous consentez donc de facto à l’échange.

            Comprenez-vous la nuance ?

    • Cool, voilà le champion du jour, un paladin des zozos rigolos

      1/ Parce que vendre ses services sexuels, c’est comparable au meurtre et au vol ???? Vous devez avoir un drôle de sens des valeurs…

      2/ Parce qu’en sanctionnant les clients des prostituées, vous ne sanctionnez pas les prostituées ? Si vous interdisez aux gens d’acheter des voitures, les garagistes ne feront pas faillite ?

      3/ Une prostituée ne vole, ni ne tue personne, contrairement au tueur à gage et au cambrioleur. Allo, zozo, t’as oublié de mettre ton cerveau ? Tu sais pas faire la différence entre un ascenseur et une corde à sauter ?

      4/ Le consentement à contrecœur reste un consentement. Étant donné que nous vivons dans un monde de rareté et ou nous devons faire des choix, nous sommes tous confronté à de telles situations.
      Si cela justifie d’interdire la prostitution, alors, pourquoi n’interdisons pas les métiers d’égoutier, d’éboueur, de mineur, de travail à la chaine, qui, je doute soient des situations désirées.

      Enfin, et si on demandait l’avis aux intéressées ? Avant de vouloir faire le bien aux gens, demandez leurs leur avis plutôt que de le leur imposer…

      • Notre troll ne doit pas etre dérange que des parents refilent leurs dettes à leurs enfants et les obligent à travailler pour leurs vieux jours comme c’est le cas avec le modèle social que personne n envie hormis les esclavagistes socialistes.

      • Le problème avec Axopl, c’est que la logique basique lui est étrangère.
        Je pense qu’il faut cesser de perdre son temps à lui répondre.

        Même si parfois ses commentaires idiots provoquent une forte envie de lui répondre.
        Je ne suis pas à l’abri d’une rechute

      • 1. Que faites-vous ici ? Avec vous on ne nivelle pas par le haut. Reprenons donc pour notre esprit lent. je ne compare nullement la prostitution au meurtre ou au vol (bien qu’en réalité il y a un point commun, tous ces actes bafouent le droit de disposer de son corps et de sa propriété, mais passons). je ne fais que remarquer que le raisonnement de l’auteur devrait nous conduire à accepter le meurtre et le vol. Cela vous choque ? tant mieux c’est le but, cela montre que cer raisonnement est vicié.

        2. Complètement idiot comme raisonnement. Votre patron baisse votre salaire, vous irez moins souvent au restaurant, votre patron sanctionne-t-il les restaurateurs chez qui vous allez ?

        3. petite caboche, je n’ai jamais comparé une prostituée à un voleur ou un meurtrier. En fait, si comparaison il devait y avoir ce serait entre le client et le voleur/meurtrier car ils bafouent des droits que les libertariens appellent inaliénables. Mais la comparaison serait tout de même excessive.

        4. Les métiers que tu cites ne bafouent pas un droit inaliénable. C’est la la grossière erreur que tu fais. D’autre part, si un consentement à contre-coeur est un consentement, si tu paies tes impôts c’est donc que tu y consens….

        Sur ton dernier paragraphe, je suis assez d’accord avec toi. Tu devrais t’informer auprès de l’association nommée « le nid ».

    • J’admire votre vertu, mais faite un examen de conscience sérieux vous trouverez un endroit obscur où le soleil ne va jamais
      Je pense à Zarifian qui disait dans les jardiniers de la folie: nous sommes tous des névropathes….. Excepté vous

  • Aimer son prochain … c’est de ne pas lui faire la morale, mais de l’écouter.

    Finalement, à force de couches de Moraline, du plus bel effet, on finit par ignorer les personnes et ne plus les voir pour ce qu’elles sont.

  • Que les hommes puissent avoir des pulsions, c’est connu.

    En revanche je voudrais quand même faire un petit tour vers la motivation de la pute à vendre son corps.
    A priori, le plaisir n’est pas le but recherché…l’argent l’est.

    Pourquoi donc des femmes sont elles poussées à devenir des putes ?
    Simplement car le système ferme toutes les portes légales pour gagner de l’argent dignement.

    Dès lors, c’est bien les politiques qui sont responsables. C’est eux qui devraient aller en prison.

    • Qui êtes-vous pour dire ce qui est digne?

      • Je suis Dieu ! Bien sur !
        Enfin, je suis le messager libéral qui voudrait remplacer l’état avec ma bonne parole.

        Ce qui ne fait pas de moi qq’un de fondamentalement meilleur que mes ennemis, mais je trouve que mon sacrifice pourrait être utile à la bonne cause.

        J’oppose sexe et argent à amour et plaisir. Une femme n’aime pas forcément vendre son sexe pour gagner de l’argent. Elle le fait car précisément elle n’a pas d’autre solution. Non ?

        Donc, c’est assez dégradent et humiliant. De même, là ou c’est légal, comme à Amsterdam, une femme dans une vitrine, ça reste glauque.

        Je propose donc de donner une chance aux gens de gagner de l’argent en travaillant, simplement !
        Une femme de ménage pourrait gagner 1500 €/mois si l’Etat ne la volait pas.

        Vous ne croyez pas qu’une femme préférait faire des ménages si elle gagnait suffisamment ?
        Si jamais elle aime faire des pipes à des vieux cochons, que son choix soit respecté et non taxé.

        Car aujourd’hui, l’Etat va interdire, tout en taxant. L’État va culpabiliser, condamner, puis récupérer le jus par derrière. ça c’est glauque.

        Donc, qui suis-je ?
        Je n’ai pas beaucoup d’amour propre (détruit par mon éducation et l’Etat)
        Je n’ai pas d’ambitions (car lorsque je veux gagner de l’argent on me le pique)
        Je n’ai pas de rêve, car l’Etat me dicte ma pensé et ma bonne conduite.

        Finalement, je ne suis personne, juste un mouton Français de plus dans la masse du troupeau.
        Et vous ? Qui êtes vous pour me demander qui je suis ?

  • « il est illusoire de penser faire disparaître le plus vieux métier du monde »

    Pour qu’un homme puisse se payer une prostitué, il faut d’abord qu’il ait de quoi payer, autrement dit, il a dû d’abord devenir un jardinier ou un chasseur avant que la femme puisse devenir une prostitué.
    La prostitution n’est donc pas le plus vieux métier du monde.

    « La prostitution existerait dans le règne animal, notamment chez le pingouin et le chimpanzé. »

    Le meurtre et le cannibalisme aussi.

    « Notamment la crainte d’une « marchandisation du corps », dans l’idée qu’une activité qui n’a rien de mal en soi deviendrait mauvaise si elle est exercée contre rémunération »

    Tout mal est le détournement d’une chose bien. La sexualité repose sur l’amour et l’amour repose sur le partage et le don, y introduire une rémunération est un détournement de la sexualité.

    « La prostitution serait également immorale. »

    C’est une question de croyance, certaines religions la dénoncent, d’autres la promouvoient.

    « On pourra toujours arguer que les prostituées n’ont pas d’autre choix »

    Dans des pays comme la France où l’Etat est sensé faire du social, et que toutes ses carrences sont complétées par des œuvres privées, personne n’est obligé de faire de la prostitution pour survivre.

    « Et la victime n’en est pas une si elle est consentante. »

    On peut être victime et consentant. Sauf qu’être victime est un sentiment, être consentant, un fait. L’Etat ne doit juger que sur des faits et non des sentiments.

    @ axopl

    « cela doit-il nous conduire à laisser faire? »

    Ne pas laisser faire en violant la liberté individuelle de la personne est encore pire que le mal d’origine. Si une personne veut vendre son corps, c’est triste, on peut essayer de l’en dissuader, mais cela reste sa liberté, son droit naturel…

    • «  » »Si une personne veut vendre son corps, c’est triste » » ». C’est triste pour vous. Perso, ça ne me fait ni chaud ni froid.

    • « La sexualité c’est l’amour. »
      J’ai entendu parler de cette théorie…

    • @ Pascale

      « C’est triste pour vous. Perso, ça ne me fait ni chaud ni froid. »

      En effet, c’est triste de mon point de vue et certainement aussi pour axopl.

      @ Elphyr

      Je suis désolé pour vous, si cela n’a jamais dépassé le cap de la théorie.

    • « La sexualité repose sur l’amour »

      Il y a aussi des femmes dont on dit qu’elle ont une sexualité « masculine ».

  • C’est le sujet génial pour faire s’étriper … les libéraux entre eux !

    La liberté de consommer du sexe tarifé … n’en est pas une, pas plus que celle de s’acheter un Mac Do ou un diamant de 500 carats : c’est un acte de consommation qui n’a rien à voir avec la liberté : on achète (et on consomme) que ce qui est à vendre : la seule liberté réside dans le fait d’acheter ou de ne pas acheter.

    Derrière cette revendication … il y a un insidieux ‘droit à’ tout ce qu’il y a de plus socialiste.

    La liberté de vendre son corps … n’en est pas une non plus : la liberté étant le fait d’être le seul maitre de soi-même et de ses possessions … la liberté de donner à autrui la capacité de devenir son maître est une manipulation, une mauvaise définition de la liberté … également un ‘droit à’ vendre son corps.

    Bref … on en vient à parler de liberté, là où il n’y a que des revendication d’avoir le droit de faire ce que l’on a envie.

    Sujet de discussion socialiste par excellence : presque impossible d’en discuter sans en sortir un argument qui ne soit pas légal ou moral …

    • @ Stéphane Boulots

      « liberté » se définit par « le pouvoir d’exercer sa volonté, en agissant ou n’agissant pas »

      Le pouvoir d’agir en vendant son corps est donc par définition une « liberté ».

      Après, toute vente est le résultat d’un contrat, et tout contrat consiste à s’obliger légalement à quelque chose, ainsi, toute vente et tout contrat est par définition le renoncement à une liberté et l’acceptation d’une contrainte, qui sera d’autant plus importante dans le cas de la prostitution que lorsque l’on achète des bonbons.

      Je ne vois pas ce que le socialisme vient faire là-dedans, le libéralisme est aussi une question de droit et de morale, la différence, c’est que le socialisme repose sur le droit positif et que le libéralisme repose sur le droit naturel.

      • Regardez les discussions : elles tombent toutes dans le ‘droit à’.

        Le problème (si problème il y a) dans la prostitution est uniquement moral : jouer au échecs ou jouer au docteur, faire un massage ou une passe ne présentent absolument aucune différence d’un point de vue des droits naturels.

        Donc, ce qui prime est le code moral des parties, ce que pensent moralement les protagonistes : s’il jugent la prostitution immorale, cela les concerne et doit être respecté (uniquement pour eux, pas pour les autres) idem s’il la juge morale.

        Essayer d’en sortir un fonctionnement, une règle de droit générale est socialiste : autoriser ou interdire la prostitution de façon générale n’est pas libéral, ce qui compte est de respecter et protéger le point de vue moral personnel de chacun : si je ne veut pas et que je tombe sous la contrainte ou si je veux et que l’on me l’interdit.

        Les justifications pour défendre tel ou tel ‘droit à’ sont hors sujet.

        • @ Stéphane Boulots

          A partir du moment où la prostitution est désirée par les deux parties contractantes, il s’agit de leur droit naturel aux deux, et l’Etat n’a pas à légiférer sur la question.

          • Yes : autoriser ou interdire la prostitution de façon générale n’est pas libéral.

            • En quoi l’autoriser n’est pas libéral ?

              • « Vous voulez vous gratter le nez ? Soyez heureux, je vous en donne l’autorisation !  » Si vous ne voyez pas ce qui cloche dans ce que je viens d’écrire, désolé pour vous…

            • Tss tss… Il n’y a rien à autoriser ! Manquerait plus que cela….

              « Art. 4. La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi.

              Art. 5. La Loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n’est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas. » DDH1789

        • « Regardez les discussions : elles tombent toutes dans le ‘droit à’. »

          Aucun droit à. Juste la propriété de soi, le droit de disposer de son corps comme on le souhaite.

          « Donc, ce qui prime est le code moral des parties, ce que pensent moralement les protagonistes : s’il jugent la prostitution immorale, cela les concerne et doit être respecté (uniquement pour eux, pas pour les autres) idem s’il la juge morale. »

          Faut-il donc que l’État agisse au détriment de la liberté formelle pour permettre la liberté réelle ?
          Si je me souviens bien, c’est plus marxiste que libéral…

          • Droit à disposer de son corps …

            Vous m’avez mal compris : essayer de sortir une règle générale libérale n’a aucun sens : il n’y a rien à interdire et rien a autoriser.

            Si le contrat n’est pas respecté … Alors oui, il y a justice a faire.

      • Une prostituée ne vend pas son corps mais des services.

    • Vous dites que « la liberté de donner à autrui la capacité de devenir son maître est une manipulation, une mauvaise définition de la liberté …  »
      Tout à fait d’accord,mais c’est aux anarcaps soi disant « libertariens » qui sévissent sur ce site qu’il faut dire ça car cela fait partie de leur doxa, ce qui,entre parenthèses mis en perspective avec leur obsession de la propriété les conduit à imaginer une société « anarcapie » dans laquelle leur pouvoir et leur domination serait pire que l’état…heureusement,cela reste et restera un fantasme de sociopathes.

  • C’est les mêmes qui ont voulu interdire les feux de cheminée. Si on peut plus se faire une pute et un bon feu de cheminée dans ce pays, où va-t-on?
    Le proxénétisme est déjà sanctionné, ceci était convenable et suffisant. Il n’y a qu’à appliquer la loi.
    Partout où il y a du plaisir, les socialistes sont là pour interdire et pour taxer. Quelle bande de peine-à-jouir, de frustrés, de jaloux, de sadiques!

  • Il est amusant de voir certain défendre l’interdiction de la prostitution. S’il est évident qu’il convient de na pas la favoriser ouvertement, est-il possible de traiter tous les cas ❓ Par exemple l’étudiante qui finance ses études en fréquentant un homme d’âge plutôt mur. On observe ses comptes et on lui demande de justifier chaque ligne ❓ On observe tous ses appels téléphoniques, et on la soumet à la question si elle ne répond pas ❓ De même avec le contact téléphonique ❓ Et s’il n’utilise pas le téléphone, mais skype et du tunneling ❓

    Sans compter certains cas plus bénins en apparence, mais ou l’on se fait offrir un sac ou une montre de marque, parfois sans que l’homme aie pu satisfaire son besoin : ou est la limite et comment le détecter ❓

    Pourquoi punir certains cas et pas ceux inaccessibles ❓

    J’ai l’impression que tant qu’il y aura des socialistes, on aura de la prostitution, parce que certaines jeunes personnes n’auront d’autre moyen pour vivre ou se former.

    Oui les socialistes sont des escrocs et le socialisme est délétère ❗

    • Ne leur donnez pas de mauvaises idées : ils sont capable de scruter toutes les différences de revenus dans les couples et de condamner les hommes qui gagnent plus que leur épouse ou amie comme client de la prostitution (et vice versa)

  • La France ira beaucoup mieux quand la voix de Baptiste Créteur résonnera dans tous les foyers français, et quand Contrepoints remplacera Lemonde …

  • un extrait de « La fin du tapin. Sociologie de la croisade pour l’abolition de la prostitution », de Lilian Mathieu

    Rassemblées et homogénéisées sous forme quantifiée, les prostituées perdent leur individualité et leur capacité d’expression pour se fondre dans une masse indistincte, subissant passivement une violence qu’il leur est impossible de remettre en cause. Cette passivité est inhérente au statut que leur attribuent les abolitionnistes, celui de victime. Ainsi qu’on l’a montré ailleurs, une victime ne saurait, sauf à se nier comme telle, être actrice du processus qui la produit ; elle est plutôt une figure au nom de laquelle d’autres adoptent des positions en ses lieux et place.1 La passivité est par conséquent la caractéristique majeure du portrait que les abolitionnistes dressent des prostituées, une passivité dont profitent ou que suscitent d’autres entités, pour leur part pleinement actives, que sont les proxénètes et les clients

    …..

    L’abandon de la pratique prostitutionnelle apparaît ainsi comme la condition de la prise de parole, confirmant comme en creux qu’une prostituée en activité est dans l’incapacité de livrer un discours à la première personne sur son parcours et sa condition. Selon le MdN, les personnes qui témoignent « ont déjà entamé une démarche critique sur leur propre parcours, ont pris du recul, et c’est cette amorce de recul même qui ouvre l’espace de la parole. Beaucoup témoignent du fait que tenir dans la prostitution exige de ne pas s’arrêter, de ne pas réfléchir » (P&S, n° 150, 2005, p. 4).

    http://www.contretemps.eu/lectures/lire-extrait-fin-tapin-sociologie-croisade-labolition-prostitution-lilian-mathieu

    • Petite question : les rédacteurs de l’article ont ils demandé leur avis aux prostituées ? Ou bien ont ils donné leur opinion subjective et arbitraire ?

  • Sujet ressasse et toujours les mêmes idioties. Je ne sais pas ce qu il faut faire ou ne pas faire concernant la penalisation/légalisation de la prostitution . Par contre j aimerais que l auteur et les commentateurs aillent d abord pratiquer le métier avant de gloser sur le sujet.

    • Cela tombe sous le sens, et de même, seuls des médecins devraient pouvoir se prononcer sur la réforme de la santé, seuls des notaires et des taxis sur celle de Macron, seuls des propriétaires sur la loi Duflot … Ah non zut, j’ai merdé là…

      Enfin bref seuls des socialistes sur les bourses des autres…………..

      • Seuls les astrologues sur l’astrologie…

        • @simple touriste , et GM, je réagis parce que la prostitution ne sera jamais un métier comme un autre . Vous vendez une autorisation à subir quelque chose , mais après vous ne maitrisez absolument pas ce que vous aurez à subir . Vous croyez vraiment que les types se comportent comme des princes charmants ? doux et attentionnés ? Ignorez vous tout de la vie ? Ecoutez donc le temoignage de prostituées , celle de DSK par exemple , c’est assez éclairant . Aucun métier ne fait de vous un objet dont on peut user comme bon semble à autrui , le « métier »de protitué(e) si , n’a rien à voir avec les autres métiers . C’est pour cette raison que je vous demande d’aller faire le tapin une nuit pour essayer , parceque manifestement vous ne comprenez pas bien. Aucun metier normal n’est degradant , et aucun n’est jugé comme tel dans notre société . Je pourrais faire chacun d’etre eux pour vivre . Mais pas celui là car il rabaisse au rang d’objet, de chose et ce n’est pas moi qui le dit , mais elles , les prostituées . Le problème est qu’elles ne se rendent pas compte au départ dans quelle situation elles se mettent et apres , c’est trop tard , et leur ego en prend un coup enorme , difficile de se recontruire apres cela . Je ne porte ici aucun regard moral , je suis triste pour ces femmes ou ces hommes qui se detruisent en faisant cela . Aucun métier ne detruit , celui la (si c’en est un) , si .

          • Entièrement d’accord : la prostitution n’est pas une affaire de droit au sens libéral : il n’y a rien a autoriser et rien à interdire : aucune argumentation reposant sur les droits naturels ne tient la route.

            C’est entièrement et uniquement une histoire de morale : la limite entre action librement consentie et viol n’est absolument pas nette pour n’a pas dire qu’elle n’existe pas et le recours à la prostitution est un acte immoral, il perdrait beaucoup de son ´intérêt’ si ce n’était pas le cas.

            Donc laissons les gens responsable de la morale gérer le cas et laissons les gens faire légalement ce qu’ils veulent.

            Tout mélange entre morale et loi s’appelle du socialisme.

          • @ pale rider

            « Le problème est qu’elles ne se rendent pas compte au départ dans quelle situation elles se mettent et apres »

            C’est pourtant de notoriété publique que la prostituée est à la fois mal vue par de nombreuses autorités morales, et par une grande majorité d’hommes. De plus, il n’y a pas à chercher bien loin pour trouver des témoignages sur les risques du métier et ses conséquences. Il faut vraiment le vouloir, pour ne pas s’en rendre compte.

            Ensuite, ce n’est pas parce que l’on prône que l’Etat ne doit pas légiférer sur la question, que l’on approuve la pratique. Pour ma part, je considère également cette pratique comme immorale, mais je considère comme encore plus immoral d’essayer de forcer quelqu’un à se comporter de manière morale… Défendre la liberté individuelle, c’est défendre le droit à quelqu’un de faire quelque chose d’immoral, tant que cette chose ne s’en prend pas à une autre liberté individuelle que la sienne.

            • @aloygah , je ne souhaite pas non plus que l état légifère . Je soulignais seulement que la prostitution n’est et ne sera jamais un métier . Donc : pas de code du travail , pas de chômage , pas de congés , pas de syndicat de la prostitution , pas de formation, etc . Et je ne parle pas non plus de morale . Je ne juge pas les personnes qui le font. Je souligne juste qu’en le faisant , elle se détruisent et que je trouve terrible que des personnes se détruisent. Mais c’est leur choix , je les laisse libres.

              • @ pale rider

                Oui, si l’Etat ne légifère pas, ce sera une « profession non réglementée » au grand dam des socialistes.

                Ce qui n’empêcherait alors pas non plus que le privé se substitue à l’Etat et offre des prestations semblables au public, aux prostituées. Mais cela ne se développera certainement pas excessivement, étant donné la sale réputation que va garder cette activité.

          • « Vous vendez une autorisation à subir quelque chose , mais après vous ne maitrisez absolument pas ce que vous aurez à subir »

            Comme les profs.

            • @simple touriste : 😉 oui c’est exact . Mais enseigner est un métier . Et les profs ne vendent pas un droit à se faire utiliser par les élèves … ou alors j’ai mal compris le rôle des profs ? Mais ce que vous dites est amusant et expliquerait peut être la forte proportion de déprimés parmi eux …

  • Vous avez tous oublié un phénomène:
    Des quantités de femmes se marient pour accéder à une situation matérielle aisée. Elles se prostituent pendant des années en échange de l’aisance.
    C’est souvent le cas avec des jeunes qui épousent un vieux.
    Mais de toute façon, bien souvent le mariage est envisagé en fonction de la situation ou de la situation future du promis.
    Et dans le cas des hommes, en fonction de la dot ou de la situation de la famille de la promise, qui peut favoriser une carrière.
    Et ceci est vrai depuis toujours!
    Faut-il légiférer? Interdire tout mariage entre personnes dont les situations matérielles sont différentes?
    La seule différence avec la prostitution est dans la durée des relations, et l’officialisation par l’Etat.
    Peut-être la solution serait-elle dans l’officialisation par l’Etat des relations de courte durée?
    On passerait chez un fonctionnaire pour acquérir le droit d’avoir des relations sexuelles momentanées, on payerait charges impôts et TVA, et tout le monde serait satisfait?

    • @ kulasec

      Ce n’est pas comparable au mariage.

      La prostitution désigne un contrat qui monnaye des relations sexuelles, le mariage désigne un contrat bien plus large, qui contient l’exclusivité des charmes de la femme envers son mari, la responsabilité d’éduquer ses enfants, la responsabilité de participer au bon fonctionnement du ménage, etc.

      La seule différence entre la prostitution et le mariage, c’est bien la nature du contrat, et non les motivations des personnes.

      Ainsi, une femme qui ne se marie que par intérêt, ne peut pas être traitée de prostituée, et une femme qui se prostitue tout en étant amoureuse de son client ne peut pas être traitée d’épouse. C’est une question de contrat, pas de motivation.

  • Voici un récapitulatif qui servira de réponse et permettra de m’éviter des maux de tête pour pouvoir répondre à tous.

    (a) A aucun moment, je ne mets sur le même plan prostitution, vol et meurtre. Je montre simplement par contre-exemple, que le raisonnement de l’auteur conduit à des absurdités. S’il veut défendre la prostitution ce n’est donc pas avec ces arguments qu’il peut le faire.

    (b) A propos du consentement. Reprenons sur des bases saines. La différence entre un acte de prostitution et un échange marchand c’est que dans l’échange marchand vous achetez l’objet de la vente (un bien ou un service). Dans l’acte de prostitution ce que vous achetez, ou plutôt vous offrez une somme d’argent contre le consentement de l’individu pour qu’il ait une relation sexuelle avec vous. Dans un cas le consentement n’est pas l’objet de l’échange, il fait partie du cadre, dans l’autre c’est lui l’objet de l’échange. Ainsi l’acte de prostitution ne peut nullement être un acte consentant puisque le consentement est l’objet lui-même de la transaction monétaire.

    (c) Pourquoi pénaliser le client ? Plusieurs réponses à cela.
    (1) Etant donné les données actuelles, il semble manifeste que la prostitution implique des réseaux mafieux et de la traite d’êtres humains. Le client participe donc (et cela d’autant plus que ces informations sont transparentes) à cette traite qui viole les droits humains les plus élémentaires.
    (2) La prostitution n’est pas une simple affaire entre le client et la prostituée, elle a un impact sur toute la société ; Elle a un impact sur le marché du travail notamment des femmes (puisque la prostitution est majoritairement féminine), mais également sur les rapports hommes/femmes puisqu’elle donne une représentation de femme-objet qui doit assouvir les besoins sexuels masculins, des présupposés à la base de tous les comportements violents et sexistes. Alors pourquoi ne pas interdire la prostitution et donc pénaliser aussi les prostituées ? Tout simplement parce que ce qui est en cause ici c’est l’achat. Si on accepte l’achat on agit sur le marché, on favorise la représentation de la femme dont je parle précédemment. Pourquoi agir sur autre chose que le problème ?
    (3) Le client viole un droit naturel, celui d’être propriétaire de soi-même, de son corps, de disposer de celui-ci comme bon vous semble. Ce sera l’objet du paragraphe suivant.
    (d) Le droit de disposer de son corps. Beaucoup défendent la prostitution au nom du droit de disposer de son corps. En général, ils expliquent que ceux qui veulent abolir voire prohiber la prostitution bafoue ce droit. Pourquoi ont-ils tort ? D’abord, même si on est prohibitionniste (ce que je ne suis pas), interdire la prostitution n’est pas une atteinte au droit de disposer de son corps. En effet, vous pouvez coucher avec qui vous voulez personne ne vous l’interdit. Ce qui est interdit c’est la relation marchande, ce qui signifie donc qu’on est hors de propos du droit à disposer de son corps. Ensuite, pour un abolitionniste non prohibitionniste (désolé pour les istes), cela pose encore moins de problème puisque l’interdiction ne concerne pas la prostituée, il n’y a donc aucune atteinte à ses droits par définition.
    (e) Le dernier point traite de la question de savoir « pourquoi pénaliser le client d’une prostituée ». Nous avons déjà vue plusieurs raisons justificatives mais j’ai mis de côté la question du droit de disposer de son corps. Le droit de disposer de son corps ou encore le droit d’être propriétaire de soi-même est le droit fondamental chez les libertariens. C’est ce qu’on nomme un droit « inaliénable », ie, un droit qui ne peut appartenir à autrui. Je prétend que l’acte de prostitution bafoue ce droit. Bien entendu le point (b) sur le consentement le fait, mais laissons ce point de côté. Un acte prostitutionnel consiste à accomplir des actes sexuels sur demande du client. Rien que ce fait bafoue le droit de disposer de son corps puisque c’est le client qui dispose de celui-ci, certes pendant un temps déterminé (encore que comment est-il fixé), mais pendant une durée. Or cela contredit la conception d’un droit inaliénable. On peut même utiliser un argument de Rothbard pour montrer que la prostitution ne peut être considérée comme un échange marchand sauf à bafouer ce droit inaliénable de disposer de son corps. Rothbard explique que dans un échange marchand, lié par un contrat, les deux parties sont tenues de respecter leur engagement, et qu’il est donc légitime de les obliger à les tenir. Dans le cas de la prostitution, cela signifie qu’il serait donc légitime d’obliger un individu qui a signé un contrat à avoir une relation sexuelle. Or cela s’appelle un viol puisque cela bafoue le droit qu’a chacun de disposer de son corps.

    • En supposant que cela soit interdit, vous leur visiter un second trou, parce que dans certains cas, le client a les moyens de payer une contravention, genre DSK, et cela ne serait qu’un faux frais ❓

    • @Axopl
      Vous ecrivez des textes qui ressemblent à des raisonnements, avec les mots qu’il faut comme des conjonctions de coordination etc,… mais qui n’en sont pas… Un peu du Canada Dry de raisonnement…

      Remplacez acte sexuel par acte de massage et votre joli point b) tombe par terre.

      Acte sexuel ou massage, consultation médicale ou même séance de psychothérapie sont des achats de services, et le professionnel consent à chaque fois à quelque chose, que d’autres pourraient trouver indécent, dégradant ou indigne selon sa religion ou philosophie de vie…

      Si nous avions des interdits culturels en ce qui concerne des relations ordinaires entre hommes et femme impliquant un toucher physique (coiffure, massage, examen médical…), si nous étions musulmans wahabites par ex, alors en suivant votre raisonnement, l’achat d’un massage par un homme à une femme serait évidemment dégradant et indigne, et vous argumenteriez alors, avec tous les censeurs religieux, que l’acheteur a acheté un consentement avec ignominie, au lieu d’acheter un service… Encore plus fort, imaginez que vous obteniez le consentement d’une musulmane pour qu’elle vous coiffe -ce qui est « haram » (péché) , en tout cas au moins pour une fraction des musulmans- alors de même, il faudrait interdire cette pratique au prétexte que quelqu’un, ou une majorité, jugerait que puisqu’elle est immoral, l’achat n’est pas un achat de service mais un soudoiement du consentement ? 🙂 🙂

      • Euuuh , GML relisez le texte d’Axopl , vous avez lu en diagonale .
        La prostitution c’est quand une personne monnaie le fait que son corps soit utilisé par une autre personne .
        Encore une fois , ce n’est pas le service qui est acheté mais le corps lui-même.
        Quand vous allez vous faire coiffer , c’est vous qui coupez les cheveux du coiffeur ?? Et au salon de massage , c’est vous qui massez ??
        J’ai l’impression que vous n’avez en tête qu’un type de relation sexuelles , dois je vous dire qu’il en existe plusieurs autres ? 😉

        • C’est vous qui lisez en diagonale.

          Ce n’est pas parce que vous, qui n’êtes pas partie aux contrats, décidez que « ce n’est pas le service qui est acheté, mais le corps lui même » que votre affirmation gratuite est vraie. A priori, les seuls qui peuvent juger de ce que le contrat implicite contient sont les parties prenantes au contrat. Lorsque vous vous substituez aux parties pour requalifier le contrat comme bon vous semble, vous faites juste le socialiste qui détient la vérité et pense à la place des autres comme il faut.

          Ainsi, vous décidez que le massage du dos est une prestation de service, mais le massage coquin ne le serait pas alors que seul la partie du corps qui est massée serait 15 cm plus au sud ?… 🙂

          Quand M. et Mme, ou M. et M., ou même Mme et M. discutent au coin de la rue ou sur un chat quelconque avant de conclure, ils discutent bien de tarif, de type d’acte, de durée, de protection, pas de baiser etc… Dans la réalité, il y a bien des services divers tarifés diversement, avec des limites posées en fonction des prestations ou des personnes.

          Ne faites pas un homme de paille en évoquant uniquement la prostitution où les clients abusent. Il existent de nombreux pays où elle est professionnalisée (australie, suisse etc) et les abus sont gérés car tel est l’intérêt économique des acteurs du marché. En revanche, la marginalisation de la prostitution empêche tout contrôle de ses débordements. Des maisons contrôlables, les socialauds bien-pensants l’ont renvoyée d’abord dans la rue, puis dans les quartiers périphériques et pourris, même les campagnes péri-urbaines, et maintenant elle finit par exploser au domicile -et hors de tout contrôle… bien joué, les socialauds, comme d’habitude.

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