Alexis Tsipras : entre mythe et réalité

Après l’euphorie de la victoire électorale, Alexis Tsipras devra vite faire face à des choix cornéliens.

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Alexis Tsipras Syriza (Crédits : Asteris Masouras, licence Creative Commons CC-BY-NC).

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Alexis Tsipras : entre mythe et réalité

Publié le 2 février 2015
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Par Fabio Rafael Fiallo

Alexis Tsipras Syriza (Crédits : Asteris Masouras, licence Creative Commons CC-BY-NC)
Alexis Tsipras Syriza (Crédits : Asteris Masouras, licence Creative Commons CC-BY-NC).

 

Le soir du 10 mai 1981, alors que la foule célébrait dans les rues de Paris et de province l’élection du premier président de gauche de la Ve République, l’heureux vainqueur, François Mitterrand, s’exclama : « Enfin, les ennuis commencent ! » Boutade on ne peut plus pertinente d’un vieux routard de la politique, conscient de la difficulté de concilier les illusions qu’il avait suscitées avec le pragmatisme requis dans les tâches qui l’attendaient.

Aujourd’hui, un défi de même nature se joue en Grèce après la victoire électorale d’Alexis Tsipras, candidat du mouvement de la gauche radicale Syriza. Car vu le décalage qui existe entre ses promesses électorales et les attentes des grands créanciers de la Grèce, représentés par la dénommée Troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international), son gouvernement devra vite faire face à des choix cornéliens.

 

« Enfin, les ennuis commencent ! »

Le lendemain de son investiture comme Premier ministre, Tsipras s’empressa de rappeler qu’il demanderait l’annulation partielle (ce serait la troisième) de la dette grecque, laquelle se situe actuellement dans les 240 milliards d’euros, et se mit à détricoter les réformes stipulées dans le programme agréé par le gouvernement précédent avec la Troïka en échange de l’aide financière fournie par cette dernière.

En effet, M. Tsipras annonça l’arrêt des privatisations et la hausse du salaire minimum au niveau d’avant-crise (751 euros), et rappela son intention de réembaucher 12 000 employés de la fonction publique.

La réaction de Bruxelles et de Berlin ne se fit pas attendre : pas question de consentir une nouvelle amputation de la dette grecque. Tout au plus, Tsipras pourrait obtenir un allongement des délais de recouvrement de la dette, une réduction des taux d’intérêt payés sur cette dette et un report du paiement des intérêts. En outre, Bruxelles et Berlin firent savoir que, pour continuer à bénéficier d’une aide financière, la Grèce devra respecter ses engagements en matière de réformes structurelles.

La réaction la plus brutale aux premières mesures du nouveau gouvernement grec vint des marchés. La bourse d’Athènes chuta de 9 % le jour de l’annonce de ces mesures et les quatre banques les plus importantes du pays enregistrèrent des pertes allant de 21 à 30 %.

La fuite des capitaux, elle, n’avait pas attendu la victoire de Tsipras. Anticipant cette victoire, environ 14 milliards d’euros sortirent de la Grèce dans les deux mois qui précédèrent les élections. Ça promet.

 

Les échéances fatidiques approchent

Deux ans après son accession au pouvoir, Mitterrand dut tourner casaque sous le poids de la fuite des capitaux, la dépréciation du franc et la montée du chômage.

Il entama alors le fameux « tournant de la rigueur » – ce qui à terme permit de mener la politique dite « du franc fort », laquelle à son tour rendit possible la création de l’euro.

Alexis Tsipras aura bien moins de temps pour revoir sa copie. Car les échéances fatidiques approchent à pas de géant. Et à l’instar de Mitterrand, qui pour être de gauche parvint à convaincre le peuple de gauche que l’on ne pouvait pas faire autrement, ainsi personne mieux que Tsipras ne saurait persuader les Grecs de la nécessité des réformes structurelles qu’il accepterait d’appliquer.

 

Vers une sortie de la zone euro ?

mythe tsipras rené le honzec

Bien sûr, une tout autre issue est possible : Tsipras pourrait camper sur ses positions électorales, quitte à perdre l’aide financière de la Troïka.

Dans ce cas, dès la fin février les banques grecques cesseraient d’avoir accès au financement de la BCE. Pour sa part, le gouvernement manquerait de devises pour payer les 7 milliards d’euros en obligations d’État qui arrivent à échéance en juillet et août prochains. Ce serait à coup sûr la cessation de paiement (défaut) de la Grèce, et par voie de conséquence, la sortie de ce pays de la zone euro.

Or, c’est la Grèce, et non pas ses créanciers, qui aurait le plus à craindre d’une pareille issue.

En effet, un défaut de la Grèce ne met plus en péril la stabilité du système bancaire international, les grandes banques européennes et américaines ayant réduit considérablement leur exposition dans ce pays. Quant aux créanciers officiels représentés par la Troïka, un tel défaut les obligerait certes à rayer de leurs comptes ce que la Grèce leur doit, mais ils y laisseraient encore davantage de plumes s’ils continuaient à financer la Grèce à fonds perdus, c’est-à-dire sans que l’économie de ce pays ne soit dynamisée par des réformes structurelles.

Qui plus est, une sortie de la Grèce serait de nature à refroidir l’envie, chez des électeurs d’autres pays de l’Europe du Sud, de donner leur voix à des mouvements anti-austérité semblables à Syriza. Une aubaine pour les gouvernements de ces pays et pour leurs créanciers, qui verraient ainsi s’éloigner le spectre d’un effet contagion provoqué par la victoire en Grèce de Syriza.

Quant à Tsipras, que pourrait-il faire une fois la Grèce hors de la zone euro ?

La tentation serait grande d’aller chercher de l’aide auprès de Vladimir Poutine. Il pourrait même l’obtenir, malgré les vicissitudes de l’économie russe. Car pour Poutine rien ne vaut un cheval de Troie infiltré au cœur même de l’UE, bien qu’en dehors de la zone euro, et même si un veto de la Grèce n’empêcherait pas les autres pays de l’UE de se concerter pour prendre individuellement des sanctions contre la Russie.

Quoi qu’il en soit, vu le rétrécissement rapide des réserves en devises de la Russie (qu’elle utilise pour soutenir le rouble), l’appui financier de ce pays ne saurait se comparer à celui que les actuels créanciers de la Grèce pourraient fournir à cette dernière à l’avenir en cas d’accord.

Un refus de Tsipras de parvenir à un compromis avec la Troïka rappellerait à certains égards la tragédie de Médée dans la mythologie grecque. Pour punir Jason, son infidèle mari, Médée tue les enfants qu’elle avait procréés avec lui. De même, pour ravir la Grèce à des créanciers qui ne se plient pas à ses conditions, Alexis Tsipras pourrait bien être prêt à faire crouler sa mère patrie.

Dans les semaines à venir, on saura quel camp Tsipras aura choisi : celui de l’irrationalité à la Médée ou celui du pragmatisme à la Mitterrand.

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  • Le choix binaire que vous présentez est trop limité. Il y a bien une troisième voie : celle utilisée depuis 2008 par l’UE, la BCE etc.

    « Extend and pretend ».

    Le plan est très simple :
    -Syriza sera autorisée à mettre en oeuvre quelques symboles et mesures de « gauche » : hausse salaire minimum, embauche de fonctionnaires, hausse des pensions de retraite.

    -parallèlement, on « parlera » de renégociation de la dette… cela durera des mois. Voire des années.

    -et durant ce temps, la BCE fera… ce qu’elle a toujours fait : elle fournira, plus ou moins discrètement, et plus ou moins directement, le cash nécessaire à la Grèce pour financer les affaires courantes.

    -Ce « nouveau plan » (pour reprendre l’expression française) sera présentée par chacune des parties comme une victoire, un choix « pragmatique ».

    -Et le circus continuera. Comme il le fait depuis 2008.

    Il n’y aura pas de clash. Pas de crise. Et pas de « Grexit », bien entendu.

    • je pense aussi que ce soit le plus probable.
      Rien n’est résolu sur le fond, mais tout le monde « officiel » fait comme si..
      Jusqu’à l’explosion finale. Enfin , comme les japonnais sont en « avance » sur nous (EU),
      nous avons le temps de la voir venir. Enfin je l’espère.

    • Trop limité en effet. Il y a une sorte d’inversement de la logique ici contraire à plusieurs fondements d’une société capitaliste. Si je prête de l’argent à une entreprise et que celle-ci fait faillite, le fardeau revient à moi (l’investisseur) car je n’ai pas su évaluer le risque. Dans le cas de la Grece (et les autres nations), il faudrait que le fardeau des mauvais investissements ne soient pas assumés par les investisseurs qui ont fait de très mauvais choix.
      Contrepoint semble avoir un partie pris pour cette logique, qui n’a aucun sens car cela voudrait dire que l’investisseur ne prend aucun risque, jamais. Totalement absurde.

      Ceux qui ont prêté à la Grèce, ont fait de mauvais placement. Point final ! Qu’ ils perdent leurs sous. That’s it.

      Je croyais Contrepoint plus prêt du capitalisme que du socialisme mais cette logique se rapproche plus du socialisme pour riche que du capitalisme.

      • Parce que vous imaginé peut être que nous vivons dans une société capitaliste? On peut qualifié l’économie mondiale tout au plus d’économie « mixte » tant l’intervention étatique est omniprésente et le secteur bancaire est encore moins « capitalistique » que le reste de l’économie. Le système bancaire n’est en fait qu’un autre moyen plus subtil que les impôts pour les états de ponctionner les individus à travers la manipulation des taux d’intérêt, de la monnaie et de la dette. La soit disant indépendance des banques centrale ne signifie rien tant les intérêts des banques et des états se confondent qui plus est les banques centrale sont une émanation 100% étatique et aucune banque ne peut exercer sans l’aval d’un état. Les banques ne sont que les laquais des états et sont bien évidemment aux ordres.
        Mais même sans tenir compte de tout cela, il n’y a plus un seul débiteur « privé » de la dette grecque, la Grèce ne doit plus de l’argent qu’au autre pays européen, en gros vous et moi. n’oubliez pas non plus que les banques sont tenu d’acheter des obligations d’état sous le fallacieux prétexte que celle ci sont sur et qu’elles sont assimilable à des fonds propres (ce qui est purement scandaleux).
        Il va sans sire que dans une vrai économie de marché avec de vrai banques la grèce n’aurait jamais pu s’endetter tel qu’elle la fait et en cas fraude les débiteurs auraient bien entendu été ruinés et la grèce privée d’argent frais pour une probable très longue période (la confiance est vite perdue et difficile à regagner).

        • Je n’ai pas supposé que nous étions dans une société capitaliste, je croyais que contrepoint défendais l’idée du capitalisme avant celle du socialisme. À la limite, je n’ai pas vraiment de probleme avec une société capitaliste qui ajouterait un peu de sauce socialiste. Tant que cette société en a les moyens. Actuellement ce que nous vivons c’est un socialisme pour riche.

          Sinon, je suis en total accord avec ce que vous dites.

          En fait dans une économie de marché libre, les banques auraient probablement cessés il y a très longtemps de prêter à la Grece et ceux qui auraient quand même prêté auraient mangé la poussière. Au lieu de cela,

          J’ai toujours envie de rire (ou pleurer) quand je vois un banquier canadien (6 grandes banques) vanter l’économie de marché quand on sait que le système bancaire canadien est un des plus protégés. Le gars y comprends pas c’Est quoi un marché libre ou plutot l’économie de marché c’est pour les autres pas pour lui.

          • Qu’est ce que vous entendez par socialisme pour riche? Il va sans dire le socialisme à toujours été une autre manière de créer des privilèges bien sur.

            • Exemple : les subventions/bailout/QE à Siemens, Bombardier, les banques , GM, PNB, Soc Gen, HSBC, etc. C’est selon moi du socialisme pour riche. On va me dire , ouais mais tous les pays le font et bien alors tous les pays font du socialisme pour riche ou étant donnée que ce sont des sociétés qui ont une importance pour la nation alors ont doit dire nationalisme socialisme qqchose du genre. Un concept qui a deja exister il me semble 😉

              Est-ce que vous avez accès au QE de la FED ? Est-ce que l’on bailout la boulangerie du coin ? non .

              Ce sont les actionnaires de ces entreprises qui doivent investir leurs sous s’ ils croient vraiment.

              On peut aussi remplacer mon « socialisme pour riche » par : Nationalisation des pertes et privatisations des profits.

              Et effectivement, tous ces bailout, QE, subvention , etc sont des privilèges que le petit peuple n’a pas accès. J’aimerais pouvoir emprunter des millions à 0.25% interet via la FED pour investir tout cet argent sur le NYSE ou le CAC40. Si avec tous ces millions je fais seulement 1% de profits, c’est beaucoup d’argent. Meme en soustrayant l’inflation, il reste que cette argent ne m’a couté que 0.25% interet.

              Tout un privilège pour les riche (ultra riche). Pendant ce temps, les peuples sont comme le village d’Astérix qui se donnent des baffes à coup de morue avarié et les banquiers se tappes des puttes dans les hotel oups… je divague 😉

              • Ce que vous décrivez n’est pas du socialisme, c’est du clientélisme, du capitalisme de connivence, de la corruption…C’est la manière de fonctionner de tous nos gouvernants depuis des siècles, la démocratie, la république n’ont rien changé à ce désir compulsif d’une partie de la population de vouloir dominer, régenter et piller l’autre. Cette attitude n’a qu’un seul but : augmenter le pouvoir et les prérogatives de l’état au détriment des individus et ça, ce n’est pas spécifiquement socialiste (bien que les socialistes soient particulièrement hypocrites à ce sujet puisqu’ils n’arrêtent pas de justifier leur malversations en prétextant le bien du peuple).

    • Jour après jour, il devient de plus en plus probable que l’Allemagne sortira de l’euro bien avant la Grèce.

      QE délirant + complaisances coupable envers des pays gérés par des bras cassés = la coupe ne va plus tarder à être pleine pour les électeurs teutons ou d’ailleurs qui se demanderont à quel titre ils devraient continuer à se faire plumer par les fainéants, alors qu’ils ont accepté de faire les efforts nécessaires avant les autres.

  • C’est certain avec Tsipras ils sont bien barrés. Le leader gauchiste est un type qui a super CV pour le poste. Il n’a jamais travaillé à 42 ans. Ni fonctionnaire ni salarié.
    Une vie de permanent subventionné avec profession « Marxiste contestataire ».

    En plus ses demandes sont « réalistes » il demande aux autres pays européens de payer des avantages pour les Grec, a des gens qu’ils n’ont pas pour eux-même.

    -Le 13eme mois de retraite pour celles à moins de 700€….
    En France la minimale est de 687,32€/mois et minimum 120 trimestres cotisés. 
Et pas de 13eme mois de retraite en France, Allemagne, Angleterre…..

    -l’augmentation du SMIC à 751 euros au lieu de 586 euros….
    Le SMIC en Pologne ou Croatie est à 400€, au Portugal à 500€, en Roumanie ou Bulgarie 200€. C’est sur demander à ces pays c’est vachement réaliste.

    -La retraite à 62 ans pour tous
    Belgique ou Allemagne elle est à 67 ans, Irlande ou Italie 66 ans.

    • Ca nous donne une idée de comment on sera reçus également, quand on ira nous aussi demander des subsides, la queue basse aux voisins européens.

  • Le programme de Syriza en neuf mots:
    Je répudie ma dette puis je vis a credit.

  • Je précise mon premier commentaire : on voit clairement apparaître le « plan ».

    On ne dit plus « haircut tout de suite » (ça fâcherait les Allemands). On dit « demande de sursis ».

    Exemple de titre dans la presse (AFP) : « Athènes, forte du soutien d’Obama, veut du temps pour gérer sa dette »
    http://tinyurl.com/ov9fz5g

    Voilà. Du « temps ».

    Donc ni haircut, ni « nein » allemand, ni grexit… mais simplement une « parenthèse » dans le temps.

    C’est exactement la 3ème voie que j’évoquais.

    • Vous avez évidemment raison et c’était bien prévu comme ça!

      Il faut rappeler aussi que c’est bien Christine Lagarde qui a reconnu explicitement, le plus tôt, que les mesures de la Troïka n’avaient pas atteint leur but, à cause d’exigences excessives, d’une part, et, (mais ça elle ne l’a pas dit!) la timidité des actions du Conseil Européen dont les solutions étaient insuffisantes.

      Qui ne se souvient pas de ces conférences de presse à (« à usage national évident ») montrant N. Sarkozy qui répétait de sommet en sommet successif qu’il avait réglé définitivement (un peu avec A. Merkel, tout de même!) les problèmes de la Grèce?

      Et ça ne devrait pas surprendre, en France, de voir que le discours préélectoral n’est pas toujours exactement réalisé, après les élections: ce n’est vraiment pas nouveau!!!

      Et donc, tout le monde a intérêt à trouver cet arrangement, c’est évident.
      Sans compter qu’autrement, il serait difficile de voir le « petit » côté politique de l’Union Européenne.

      • la stratégie est assez amusante et à bien bernée le bon peuple (les veaux).
        – Après des décennies de dépenses effrénée la crise (prévisible) arrive.
        – Pour lutter contre la dite crise lié à ces dépenses excessive que fait t on : o, dépense encore plus.
        – devant inefficacité de ces dépenses (étonnant!) les états ralentissent (un tout petit peu) ces dépenses et appel ça l’austérité pour bien marqué que c’est un terrible effort et assomme les populations d’impôts.
        – Evidemment la situation ne s’améliore pas bien au contraire donc nos racailles gouvernementale nous déclare la main sur le cœur l’austérité ça ne marche pas, il faut donc de nouveau augmenter les dépenses.

        Moi je dis bravo, il faut avoir un certain aplomb pour arriver à baiser 400 millions de personnes avec une arnaque aussi grossière, mais comme on dit plus c’est gros, plus ça passe.

        • Oui, sauf qu’il ne s’agit pas d’une arnaque et que 18 pays européens ont atteint les premiers résultats et sont donc « encouragés » à continuer leurs efforts (souvent en remboursant de la dette, le déficit budgétaire ne dépassant pas 3 % et l’inflation n’étant plus un problème, la France restant dans les 10 autres pays).

          Mais ces pays redécouvrent le plaisir de pouvoir mener des politiques nouvelles puisque les réformes « structurelles » ont un effet pérenne, laissant enfin des moyens pour les mener.

          La France n’a pas accompli ce genre de réformes qui « diminuent le train de vie de l’état » ce qui fait que le coût de ce train de vie continue à pénaliser le déficit budgétaire qui reste à 4% ou plus haut, la fiscalité nouvelle, arrivée au maximum du supportable, n’a pas suffi vu le contexte économique, donc le chômage augmente, la croissance stagne, alors qu’elle repart discrètement dans l’ensemble de l’Union.

          Pourtant la solution est maintenant bien connue de tous les Européens mais les gouvernements successifs s’interdisent encore de toucher aux intérêts d’un nombre record de mandataires politiques ni à une administration aussi complexe que pléthorique. Comment voulez-vous que les autres compatissent?

          Les Grecs, au moins, partaient d’un système totalement « pourri » et ils le paient cher, actuellement, sans doute trop, avec des taux d’intérêt de la dette encore entre 5 et 11% qui font encore les choux gras des pays partenaires et de leurs banquiers, particulièrement. Les partenaires qui leur achèteraient, maintenant encore, de la dette à 4% avec de l’argent emprunté en-dessous de 2% feraient encore une affaire, puisque le risque que la Grèce sorte de l’Union ou de l’ €, est quoiqu’on dise, quasi nul!

          Mais sans réforme structurelle, la France ne méritera jamais un tel traitement!, le différentiel de taux n’étant pas du tout intéressant!

          Cela a-t-il à voir avec le fait que le groupe professionnel le plus nombreux, à l’assemblée nationale, est celui des fonctionnaires, et parmi eux, venant pour la plupart du « mammouth » ingouvernable de l’éducation nationale?

  • Un commentateur : « Guangdong » l’a dit : la gauche française a décidé « de tout faire pour donner raison à Syriza » , quitte à oublier les 9 millions de pauvres en France. Aidons les Syriza à avoir raison et sauvons leurs pauvres avant les nôtres, ceux des Allemands (Lietmotiv de Mélanchon : les pauvres en Allemange !), des Portuguais, Espagnols, Polonais et autres Bulgares et Roumains…
    Et ne parlons pas du passé, Tsipras visite l’Europe et ne se rend pas en priorité en Allemagne, pays dont les pauvres, ont sacrifiés leurs plans de pension pour permettre aux Grecs d’attendre son arrivée salvatrice au pouvoir.
    Il file en France où l’on ne sait pas ce que c’est que compter : sûr de repartir avec un gros chèque (à découvert sur nos générations futures) : Pertes et profits… Amertume de nos pauvres qui auraient bien besoin de 60Euros de plus…

  • Quoi qu’il en soit, cela promet de l’épique! La Comedie Humaine a encore de beaux jours à vivre ^^
    Ce matin Junker jette la Troika par la fenêtre, une offrande symbolique? Une porte de sortie?
    Entre les eurocrates qui defendront jusqu’au bout le chateau de cartes dont ils sont les seigneurs et les grecs qui peuvent jouer le pourrissement face au risque de créer un precedent…
    La sortie d’un pays n’est pas prevu dans les statuts europeens parrait-il… alors l’Europe va faire des sacrées contorsions dans les semaines et mois a venir…

    • La nouvelle sortie de Juncker (celui qui disait « quand ça devient sérieux il faut mentir »)… est typique.

      La « Troïka » a vécu. Donc on change son nom… et on la remplace !

      Car enfin la « Troïka » c’est BCE + Commission européenne + FMI… Ces 3 institutions resteront partie prenantes.

      Donc voilà, ils vont simplement changer le nom.

      Idée : la Trilatérale ? Ah non zut, déjà pris.
      😉

    • la sortie d’un état est prévue
      la sortie de l’euro n’est pas prévue mais reste possible .. au moins de fait

      ici des éléments de réponse :
      http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/01/06/20002-20150106ARTFIG00227-la-grece-peut-elle-reellement-sortir-de-la-zone-euro.php

      • Concernant la sortie de l’euro, il y a comme un vide juridique, favorisant la sortie volontaire d’un pays mais également son exclusion pure et simple par la BCE, notamment en coupant la fourniture de liquidités aux banques de ce pays.

        D’ailleurs, depuis le QE et les pleurnicheries des Grecs, le silence des Allemands devient franchement assourdissant.

        C’est trop calme. J’aime pas trop beaucoup ça. Je préfère quand c’est un peu trop plus moins calme. (citation)

  • bonjour, ceci dit hors de la situation périlleuse de nos amis Grecs ,dont il convient honnêtement de préciser que la plupart d’entre eux subissent ladite situation .
    La question récurrente est celle-ci : Depuis le temps où il est démontré que le communisme est en échec dans le monde entier ,comment se trouvent-ils encore des gens pour y croire ?

    • Tsss Tsss Tss, vous n’avez encore pas compris, le communisme n’a jamais été appliqué, nulle part, même par des parti ayant intégré pourtant ce mot dans leur nom. Par contre l’ultra libéralisme est appliqué partout, même si aucun parti ne s’en réclame.

      • l’ultralibéralisme n’existe pas. ce mont n’a aucune signification. personne ne se dit ultralibéral. le libéralisme n’est pas du tout appliqué partout. Milton Friedman (qui ne peut vraiment pas être considéré comme le libéral le plus radical) disait que dans un état libéral, les dépenses publiques ne dépassent pas 15 %. La société dans laquelle nous vivons n’est ni vraiment socialiste ni vraiment libérale mais constitue un compromis historique émergeant d’un 20e siècle mouvementé comportant guerres mondiales, affirmation de la puissance du capitalisme, progrès technologique fulgurant et croissance économique élevée. Il est absurde de prétendre que nous vivons dans une société ultra-libérale lorsque la moitié de la richesse produite est recyclée par les pouvoirs publics. le modèle social européen peut être considéré comme une version soft du socialisme qui incorpore certains éléments libéraux (économie du marché,…). c’est un peu la troisième voie. le fait que l’europe ne pratique pas un socialisme dogmatique évite qu’elle s’effondre trop vite. Elle décline lentement mais sûrement. l’économiste Alberto Alesina a fait des études très intéressantes sur le modèle social européen qui est condamné au déclin et sur l’impossibilité de la troisième voie qui ne fait que retarder la ruine

        • « Ultralibéralisme » est un terme qui existe bien, en Français, depuis la Restauration.

          Le libéralisme, le socialisme, le communisme, sont des appellations qui n’ont pas non plus une définition précise et stable dans le temps.
          Leur composition à la fois philosophique, morale, organisationnelle et économique permet d’en affubler des personnes, des mouvements, des partis, etc …

          Mais le libéralisme poussé à sa limite extrême, comme cela se voit actuellement, où le côté purement économique et financier occupe seul le tableau, montre bien que la « liberté » qui donne son nom au libéralisme n’est plus reconnue à tout un chacun puisque la puissance financière impose ses lois utiles à son seul profit, peu importe les moyens.

          Que l’on dise que ces comportements pervertissent et trahissent le libéralisme comme les tenants de l’idéologie communiste prétendent que l’URSS n’était pas communiste, ce sont des discussions théoriques sans conséquences.

          Que certains utilisent le terme péjorativement « d’ultra-libéral », différent de celui, plus noble, de « libéral », pour dénoncer ce libéralisme purement financier n’est donc pas gênant, puisque le terme existe bien mais que sa signification varie dans le temps.

          • ultralibéral est juste un mot utilisé par les antilibéraux. c’est un mot péjoratif pour désigner le libéralisme (ou certains aspects du libéralisme). c’est exactement comme le néolibéralisme. ce qui est pratique avec l’ultralibéralisme et le néolibéralisme ce que l’on peut désigner n’importe quoi, donner la signification que l’on veut. il est vrai que le secteur financier a pris aujourd’hui une importance particulièrement grande par rapport à ce qu’il était dans le passé, en particulier au niveau de l’importance des profits des banques dans le profit total sauf que ce n’est pas dû au libéralisme.
            On peut avancer les raisons suivantes à cette hausse :
            pour l’École autrichienne d’économie, la création monétaire ex nihilo peut expliquer une déconnexion de la finance et de « l’économie réelle ». La nouvelle monnaie émise par la banque centrale devient le jouet de la spéculation et alimente des bulles dans certains marchés (actions, matières premières, etc.), sans forcément impacter le niveau général des prix (contrairement à ce qu’affirme la théorie quantitative de la monnaie). Certains accusent les banques centrales de soutenir artificiellement les marchés de cette façon. Antal E. Fekete indique que la nouvelle monnaie créée par la banque centrale s’épand sur le marché obligataire sans risque de « fuite vers les biens réels », ce qui explique le décrochage entre « économie réelle » et « économie financière ». La banque centrale étant un monopole d’émission monétaire combattu par les économistes autrichiens, on voit que la mise en accusation du libéralisme relativement au « capitalisme financier » est absurde ;
            l’endettement général (des entreprises, des particuliers, des états via la dette publique) accroît les flux financiers et les volumes gérés par le secteur financier (la dette d’un acteur économique étant toujours un placement financier d’un autre acteur), encore plus dans un contexte mondialisé. C’est moins le libéralisme qui est ici en cause que le comportement de chacun des acteurs économiques, états compris.
            la technique financière elle-même progresse et offre des opportunités d’échanges qui n’existaient pas auparavant, à travers des produits sophistiqués (produits dérivés, CDS, …)

          • « Mais le libéralisme poussé à sa limite extrême, comme cela se voit actuellement, où le côté purement économique et financier occupe seul le tableau, » le libéralisme prône la liberté (et la responsabilité qui est une chose complétementaire de la liberté), le libéralisme prône aussi un état minimum. Aujourd’hui, les banques sont déresponsabilisé par les états qui les protègent et les sauvent de la faillite. Cette déresponsabilisation conduit les banques à adopter un comportement dangereux. La finance est l’un des secteurs les plus réglementé au monde. depuis plusieurs décennies, il y a une augmentation des réglements dans la finance: http://mercatus.org/publication/did-deregulation-cause-financial-crisis-examining-common-justification-dodd-frank
            dois je vous rappeler que ce sont les interventions étatiques qui ont conduit à la crise des subprimes ?? (Community Reinvestment Act, Freddie Mac et Fannie Mae, la fed qui a maintenu les taux très bas).
            autre exemple: le trading haute fréquence qui est une conséquence de la réglementation débile aux Etats Unis apparu dans les années 2000 suite à un problème avec les spécialistes.
            En effet, et sans rentrer dans les détails, la loi impose aux courtiers de fournir un prix officiel à leur client s’ils traitent sur plusieurs bourses. Hors ce prix est diffusé tellement lentement que l’on peut sans problème arbitrer sans risque le flux du client par rapport au cours réel. De plus, si le volume du HFT est si important, c’est d’abord qu’il n’y a plus aucun volume « naturel » sur les bourses. Ceci est notamment du aux nouvelles réglementations ubuesques qui permettent d’avoir un levier infini face à un emprunt grec et un levier de 2 au maximum face à une action liquide.

            • Je ne pense avoir dit le contraire de votre message: le libéralisme n’est pas purement un jeu économique et financier motivé par la seule accumulation d’argent. Ce serait méconnaitre sa motivation première, la liberté individuelle reconnue à chacun, et donc la limite qui en découle: mon argent ne me permet pas « d’acheter autrui »: un esclave n’est pas « libre ».
              Maintenant qu’on a tous les outils boursiers pour jouer tant à la hausse qu’à la baisse ou pour limiter le risque de perte, l’utilisation d’un dérivé en cas d’une évolution non prévue du sous-jacent, par les algorithmes informatisés, il est possible, par des « allers-retours », d’accumuler des fortunes, même à la marge, et sans aucun transfert réel de monnaie.

              Il est très beau d’avoir concocté une régulation précise mais bien plus difficile de l’appliquer quand une machine peut compter des milliers d’ordres par seconde!

        • Larousse . Ultralibéralisme , mot masculin.

          Politique économique apparue à la fin des années 1970, prônant le libéralisme absolu et tendant vers un désengagement total de l’État.
          ~

          • Le « désengagement total de l’État », c’est en fait la définition de l’anarchie.
            Or ce qui distingue les plus libéraux des anarchistes, c’est le cantonement de l’Etat à son seul rôle de police et de justice (au sens du respect du droit, et non de « justice sociale »).
            La définition du Larousse me semble un peu erronée.

          • ceux qui veulent une société sans état sont des anarchocapitalistes (ils sont extrêment minoritaires) ce sont des libertariens pas des libéraux (tous les libertariens ne sont pas anarchocapitalistes). tout libéral veut un état limité, un état minimal qui s’occupe juste des fonctions régaliennes. comme dit ZZ, cette définition est erronée. en fait, elle est complétement fausse

            • Il me semble que les libertariens ne sont rien d’autre que l’appelation nord-américaine des libéraux classiques.

              Aux USA le sens du mot « liberal » est en pratique devenu assimilable à une forme douce de socialisme. Ainsi on oppose les « libéraux » (la gauche) aux « conservateurs » (la droite, qui comprend notamment certaines idées plus ou poins libérales, au sens premier du terme).

              On appelent donc les « vrais libéraux » américains des « libertariens » pour les distinguer des libéraux qui incarne le parti libéral actuel qui représente la gauche.

              Que ceux qui savent, n’hésitent pas à préciser ou corriger si je me trompe.

              • désolé pour les (nombreuses) fautes de typo ..

              • non, il y a clairement une différence entre les libéraux et les libertariens (même si en france, certains libertariens se disent libéraux). Les libertariens sont des libéraux radicaux. http://www.wikiberal.org/wiki/Libertarien

                • Effectivement, je me suis attaché au sens americain et non français du terme apparemment.

                  « Le terme anglais de libertarian (libéral) a un sens plus étendu que le terme français « libertarien », qui ne désigne à strictement parler que les minarchistes et les anarcho-capitalistes. »

                  Merci pour la précision

              • Les libertariens sont effectivement les « vrai » libéraux aux US. Le Partie « libérale » US c’est les démocrates et c’est la gauche effectivement. Les vrai libéraux, ceux qui défendent la liberté des individus, ont été obligé de changer de nom puisque les gauchiste l’on volé.
                Quand aux anarchocapitalistes se sont les seuls libéraux qui vont jusqu’au bout de la logique de la liberté. Tant qu’il y aura un état, la liberté des individus sera en danger. Réduire l’état est une chimère, c’est impossible. Tout au plus cette réduction est temporaire. Le pouvoir entraine de besoin de plus de pouvoir surtout quand il ne repose sur aucun service rendu ou que ce services est assuré à travers le monopole de la violence. L’objectif des anarchocapitalistes est de débarrasser le monde la notion même d’état et de remettre dans les mains des individus leur destin. Il est parfaitement possible d’imaginer une société ou les services « régaliens » sont assuré par des organismes privés eux même en concurrence. Bien sur il faudra du temps pour en arriver là et nous luttons avec les libéraux classique et les minachistes pour la défense de la liberté,de la propriété et la responsabilité. Nos objectifs sont les mêmes.

      • le communisme a été appliqué à grande échelle en russie et en chine, notamment dans les campagnes. le moins que l’on puisse dire, c’est que le résultat ne fut pas à la hauteur des espérances, et que plus l’agriculture était communiste, plus les rendement étaient pitoyables … ceci étant agravé par une fausse science tel les théories fumeuses de lissenko, qui, sans etre littéralement communiste, s’en inspiraient beaucoup ( notamment l’assertion totalement fausse comme quoi il n’y avait pas de concurrence intraspécifique … ) et qui, probablement, n’aurait jamais pu etre appliqué à grande échelle dans un système capitaliste, ou elle aurait été rapidement invalidé par l’expérimentation et la critique .

        • Le communisme n’a jamais pu être appliqué pas plus en Russie qu’en Chine sans doute parce que l’homme n’a pas les capacités intellectuelles morales etc pour réaliser cet idéal… utopique. Si les rendements étaient pitoyables ce n’est que parce que les hommes et femmes payés de toute façon préféraient faire autre chose que de respecter leurs contrats. Croyez vous vraiment que cela marche mieux dans un systéme capitaliste… sans les subventions de l’Etat beaucoup d’entreprises n’auraient jamais vu le jour. La grande différence c’est que dans le systéme capitaliste… si les gens ne respectent pas leurs engagements ils ne sont pas payés…

          • c’est ça ! la collectivisation forcé des paysans russes sous staline, ou chinois, sous mao, ce n’était pas du communisme ….

            pouvez vous nous dire ce qu’est le communisme ? un club échangiste ?

            • Le simple fait de la « nomenklatura », ultra-gâtée de privilèges inaccessible au « tout venant », était déjà « anti-communiste », de même que le culte de la personnalité! Les condamnations par « désignations » etc …
              Suivant la formule très parlante de la différence entre démocratie et dictature (« cause toujours! » versus « ferme ta gueule! »), le choix était vite fait!

          • Il me semble que c’est un peu plus complexe.
            Dans la théorie le communisme vise une société idéale où tout le monde vivrait en harmonie (sans argent, pouvoir, etc ..).
            Seul hic, au moins dans la vision marxiste, il faut au préalable « aider » la société en lui retirant les éléments perturbateurs qui empêcheraient cette société idéale de naître et de fonctionner : les bourgeois et autres « ennemis » du communisme. Selon eux, ces éléments auraient été pollués intellectuellement, et sont irrécupérables. C’est choquant, mais un communiste dirait probablement que d’un autre côté, la démocratie se permet elle aussi d’exclure et enjoaler ceux qui ne respectent pas la loi. Cette opération nécessite donc une phase préalable : la dictature prolétarienne. C’était l’URSS. Au besoin en s’aidant entre peuples, c’était l’Internationale communiste.

            En théorie, l’URSS devait aboutir à la société idéale une fois tous les ennemis vaincus.
            Cette étape n’a pas été franchie.
            Voilà pourquoi beaucoup de communistes disent que l’URSS ou la Chine n’étaient pas le communisme (sans même parler des dérives dictatoriales ou quasi assimilables à des monarchies).
            Il peut donc y avoir débat sur l’existence réelle du comnunisme en Chine , URSS, etc ..
            Par contre, là où il n’y a pas débat, c’est que partout où ce shéma a été tenté de façon politique, il n’a jamais fonctionné.

            En revanche, des société communistes spontannées ont existé, ou existent encore, et de façon totalement autonome (sans quoi ça ne valide pas la faisabilité du modèle) mais elles sont toutes limitées en population.
            Certaines tribus amérindiennes, certaines commautés religieuses restreintes peuvent être vues comme « communistes » (même si elles ne le revendiquent pas).
            Il semble que le nombre soit un facteur décisif, car pour fonctionner ces communautés ont d’ailleurs tendance à se scinder si elles deviennent trop nombreuses.
            Certains scientifiques se sont penchés sur la question, et auraient déterminé qu’au delà de 100 personnes environ, l’homme ne « connait » plus tous les membres de sa communauté et que ça empêcherait le fonctionnement de ce type de société.
            C’est peut-être vers ce type de sociétés que les vrais communistes devraient se tourner.
            Paradoxalement, on trouve certaines de ces sociétés dans des Etats plutôt libéraux, comme les USA (ex : les Amishes).
            Comme quoi les libéraux ne sont pas forcément les ennemis des communistes.

            • « Cette étape n’a pas été franchie » et ne le sera jamais, pour une raison très simple à comprendre : le communisme ne peut pas être atteint car le socialisme finit inexorablement par dériver vers le fascisme. L’objectif du socialisme n’a jamais été le communisme mais le fascisme, c’est-à-dire l’ultime suc, l’extrait pur et parfait de l’idéologie collectiviste, les populations se sacrifiant en masse dans l’esclavage volontaire, renonçant à la moindre parcelle d’humanité individuelle par la fusion avec l’Etat absolu, jusqu’à cette sorte d’orgasme nihiliste terminal du suicide collectif.

              • @cavaignac

                Difficile à dire. En tout cas certaines communautés existent bel et bien et fonctionnent sans argent, ni subordination imposée.
                Mais je pense que c’est surtout une question de choix :
                Entre un logement social, de la bouffe dégueux, une trabant, et travail pépère, ou un boulot exigent mais une maison à soi, la liberté de choisir sa nourriture, sa voiture, ses loisirs, etc.. les gens sont prêts à franchir des murs barbelés pour opter pour la deuxième solution.

                • Sans argent peut-être (encore qu’en cherchant bien, on constate que la monnaie existe souvent sous une forme primitive), mais sans subordination, c’est impossible.

                  Tout à fait pour les barbelés, comme l’avait remarqué JFK il y a plus de 50 ans : « les pays libres n’ont pas besoin d’ériger des murs pour empêcher les populations de s’enfuir ». Etonnant, non ?

                  • sans subordination IMPOSEE
                    Un contrat de travail est une subordination acceptée dnas la mesure où on peut quitter son travail sans risquer la contrainte physique.
                    Dans les communautés de type Amishes ou Indiens d’Amerique, à ma connaissance, l’individu peut partir sans subir une contrainte physique (mais uniquement morale, sociale, affective, etc ..)

            • Les libéraux n’ont absolument aucun problèmes avec les communistes tant que ceux ci applique leur « société » entre eux c’est à dire que l’adhésion à leur valeurs et leur mode de vie est volontaire. le problème c’est que partout ou les communistes on vu le jour ils ont essayé d’obliger toute la population à suivre leur lubies. Nous libéraux désirons vivre comme nous l’entendons, libre, en choisissant comme des personnes responsables nos propres contraintes dans le respect de liberté de chacun.
              le libéralisme est à ce titre moralement supérieur à toutes les autres doctrines.

          • « sans les subventions de l’Etat beaucoup d’entreprises n’auraient jamais vu le jour. » l’état aide certaines entreprises (en général, des grosses entreprises proches du pouvoir politique) mais nuit aux autres entreprises. en subventionnant certaines entreprises et pas d’autres, l’état fausse la concurrence. de plus, les règlements de l’Etat est un frein aux personnes voulant créer des entreprises et ceux qui veulent les développer. Des taxes et des impôts trop importants freinent aussi la création d’emplois et la création d’entreprises. l’état ne crée aucune richesse, l’état capte les richesses. l’état prend l’argent du contribuable tandis que les entreprises crée de la richesse et de l’emploi. des études ont montré qu’embaucher un fonctionnaire détruit près de deux emplois dans le secteur privé

          • le capitalisme marche très bien. Il a réduit ces dernières années de moitié la pauvreté mondiale. http://loicgonsolin.politicien.fr/2013/07/05/716/ http://www.contrepoints.org/2012/03/22/74166-la-pauvrete-recule-dans-le-monde-grace-a-la-liberte-economique http://www.contrepoints.org/2013/10/13/142447-tout-ce-que-vous-aimez-devoir-au-capitalisme
            cela est un fait le capitalisme permet d’améliorer le sort des plus pauvres…..comme disait churchill: » Le vice inhérent au capitalisme consiste en une répartition inégale des richesses. La vertu inhérente au socialisme consiste en une égale répartition de la misère. » intéressez-vous à Muhammad Yunus et à Hernando de Soto Polar : Deux économistes qui ont démontré, de façon expérimental et concrète (avec le micro crédit en Inde pour le premier et dans les favelas pour le second), que seul le capital, le plus petit soit-il, peut permettre de sortir de la pauvreté. A LIRE : « Au secours, ils veulent la peau du capitalisme ! » (Sous-titre : Petites leçons sur l’économie de marché à l’usage de ses détracteurs) de Nicolas Lecaussin, chez FIRST Editions
            C’est un livre écrit de façon limpide : tout le monde peut le lire et comprendre. le capitalisme est un sytème parfaitement morale contrairement à ce que disent les anticapitalistes: http://nicomaque.blogspot.fr/2013/02/le-capitalisme-est-il-moral-ce-que-vos.html http://www.contrepoints.org/2012/01/31/66856-le-capitalisme-le-systeme-le-plus-vertueux-jamais-invente

          • « sans les subventions de l’Etat beaucoup d’entreprises n’auraient jamais vu le jour » et elles n’auraient jamais du voir le jour. ces subventions proviennent de la spoliation d’autre entreprises de millions d’individus. L’état n’est qu’un entreprise mafieuse qui à réussi à s’imposer à tout un peuple. Ses actions sont illégitimes et pernicieuses pour la société qui d’appauvri notablement sous cette contrainte. Le capitalisme est infiniment supérieur au communisme car il ne fait appel ni à contrainte ni à une quelconque idéologie mais à l’échange volontaire entre égaux, il fonctionne par enrichissement des deux parties pratiquant l’échange. Alors que le communisme est une idéologie mortifère du renoncement qui conduit inévitablement au nivellement par le bas (comme on peut le voire en France) le libéralisme conduit à l’amélioration des conditions de vie de tous.

    • syriza n’est pas communiste, elle ne fait pas partie de la gauche totalitaire mais de la gauche parasitaire. son programme s’est vivre à crédit, vivre aux crochets des européens

      • Tous les boursicoteurs petit moyen ou gros vivent aux crochets de ceux qui travaillent réellement… Syriza est peut être bien se grain de sable qui va faire dérailler la troïka…qui eux sont des parasites.

        • C’est une blague ? Qui croyez-vous qui, au lieu de se payer cigarettes et petites pépées avec, avance le fric pour les machines, les ordinateurs, la paye avant de livrer, de ceux qui travaillent « réellement « ?

        • la troika un parasite ?? c’est la troika qui donne du fric (d’ailleurs, elle donne notre fric) à la grèce pas l’inverse. il est normal que la troika demande des réformes en échange (réformes qui n’ont toujours pas été faites). la Grèce est toujours aussi corrompu, les Grecs continuent à ne pas payer leurs impôts. Si les Grecs ne veulent pas de la troika, ils ont qu’à se débrouiller tout seul. je n’aime pas spécialement la troika car elle a fait beuacoup d’erreurs mais votre commentaire est juste absurde. En plus, je me suis toujours opposé à un sauvetage de la Grèce. J’ai toujours dit que la meilleure solution est de laisser la Grèce faire faillite. Parfois, quand les fondations d’une maison sont pourries, il faut mieux la détruire et en construire une nouvelle qu’essayer de la réparer

        • Qui a dépenser plus de 500 milliards qui ne leur appartenaient pas? les voleurs sont parfaitement identifiés…

      • Son programme c’est peut-être vivre à crédit mais qui prête cette argent ? La personne ou les organismes qui prêtent cette argent doivent évaluer le risque. Si pour eux le risque en vaut la chandelle alors qu’ils assument. Si vous prêter de l’argent à un héroïnomane et qu’il ne rembourse pas, à qui la faute réellement ? Si vous me dites « ouais mais je ne savais pas qu’il était héroïnomane » alors c’est que vous n’avez pas fait vos devoirs qui étaient de connaitre la personne à qui vous prêtiez de l’argent.

        Dans un vrai système capitaliste , la responsabilité est toujours à celui qui investit et non à celui qui « vie à crédit ».
        La Grèce c’est le Madoff étatique. Madoff est peut-être en prison mais les investisseurs floués n’ont pas revus leur argent. Le fait qu’un état ne puisse pas aller en prison fait partie du risque, car l’état peut toujours se dire : « bah je m’en fou ».

        Vous pouvez dire toutes les saloperies qui vous passent par la tête à propos des grecs, il n’en reste pas moins que la faute revient à ceux qui ont prêté aux grecs.
        Les investisseurs qui ont prêté de l’argent à Madoff, Nortel, Bre-X, etc sont responsables d’avoir investit sans avoir fait leurs devoirs. La cupidité et l’appât du gain est un très mauvais conseillé.

        Il arrive parfois que l’on fait ses devoirs et que l’on se fait floués. Dans le cas des individus ont peut poursuivre au criminel mais dans le cas des états ?!?!? Ça fait partie du risque. C’est comme prêter aux USA, on sait tous qu’il ne rembourseront jamais, mais tant que le ponzi fonctionne alors pas de problème. Le jours où le jeu sera terminé, j’ai bien hâte de voir qui va aller leur péter la gueule.

        • le problème s’est que c’est le contribuable européen qui payera pour les grecs. moi, cela ne me gêne pas si une banque perde son argent car elle a été assez stupide pour prêter du fric aux grecs mais le problème c’est que ce sont des états (france, allemagne,…) qui payeront pour les grecs(donc le contribuable). le plan de sauvetage a été financé avec notre fric

        • Le problème c’est que ce ne sont pas les Etats à proprement parler qui ont prété , mais plutôt les épargnants. Sous forme d’assurances-vies notamment ou même plus simplement de comptes courants dont les liquidités ont servi aux banques à prêter à ces Etats.
          Or les Etats ont énormément favorisé ce type d’investissement fiscalement d’une part (puisque tout autre investissement était quasi-confiscatoire), mais aussi légalement en obligeant les épargnants à avoir des comptes bancaires, qui sont en théorie « garantis » (mais Chypre a montré que cette garantie est fragile …).
          Or un investisseur « forcé » est-il un vrai investisseur ? Doit il assumer un risque qu’il n’a pas choisi ?
          Mais de toute façon peu importe, car ce qui est fait est fait. Maintenant la question est plutôt « qui paie ? » et aussi « va t-on continuer à payer ? ».
          Personnellement, si je peux comprendre qu’il y ait des pertes sur la Grèce (c’est inélutable), j’attend en revanche de notre gouvernement qu’il nous défende, et qu’il dise « faites ce que vous voulez, faites défaut, ne faites pas défaut, mais nous en tout cas on arrête de payer pour vous ».

          • La question qui paye : Le créancier pour avoir trop prêté à quelqu’un qui n’en avait pas les moyens.

            Qu’il soit forcé ou non l’investisseur reste responsable de ce qu’il a prêté avec les risques qui viennent avec. Maintenant si cet investisseur « forcé » est le paysan européen alors qu’il prenne sa fourche et qu’il rencontre ses dirigeants qui ont pris ces décisions. Je suis sur qu’il y a un terrain d’entente possible 😉

            Pendant que les peuples crèvent et payent, les gros banquiers eux se frottent la bédaine. Les gros banquiers qui eux ont droits au free money. À quand un QE pour les peuples ? C’est « drôle » de voir le peuple francais fesser sur le peuple Grec alors que les banques centrales ont renflouer les banques et les plus riches. Ca s’appelle du crony capitalism ou du socialisme pour riche.

            GM, par exemple, une entreprise mal géré pendant des décennies, qui a eu le droit à toutes sortes de subventions et dont les dirigeants se sont graisseusement payés d’astronomique bonus à eu d’enorme aides gouvernementale pour se sortir du trou. Les dirigeant ont continués a se donner d’énorme bonus malgré tout.
            Dans un marché libre, ils aurait du crevé, car un marché libre est supposé récompensé les bonnes entreprises et pénaliser les mauvaises.

            Les banques qui ont prêté aux grecs auraient dû assumer leurs responsabilités et crevé. Le message envoyer par les gouvernements est le suivants: Si vous êtes suffisamenet gros , le peuple va payer pour vous même si vous avez pris de très mauvaises décisions.
            C’est un très mauvais signal contre les petits entrepreneurs qui doivent affronter sans QE et bailout les plus gros qui eux peuvent prendre tous les risques.

            Ceux combattent le capitalisme aujourd’hui combattent un fantôme.

            • @philippe

              Entierement d’accord avec vous.
              POurquoi le free money n’a pas été plutot prêté aux contribuables sous la forme d’un crédit d’impot / aide de 1000 €, payable dans …. 30 ans par exemple ?
              Bush, malgré toute les critiques aveugles que les journaleux ont pu faire sur lui avait fait quelque chose dans cet esprit. Même si c’est pas forcément la panacée, c’était sans doute moins bête que le free money accordé aux banques, car c’est plus direct : ceux qui sont endetés respirent un peu, les autres consomment.

        • Raisonnement qui ne s’applique bien sur que dans le cadre d’un vrai économie de marché capitaliste. hors nous en sommes très loin. les banques et les états s’entendent comme larrons en foire sur le dos des individus. les banques savaient pertinemment que la Grèce ne pouvait pas rembourser mais d’une part on leur a forcé la main pour prêter quand même et d’autre part elles savaient très bien qu’en cas de difficultés les états (donc les contribuables) viendraient boucher les trous.

    • Encore heureux que les grecques subissent la situation QU’ILS ONT CREE

  • Il n’y a plus q’une solution.
    Les pays riches (Japon, US, Europe) étant tous surendettés,
    généralisons la solution Tsipras : annulation générale des dettes :
    Du passé, faisons table rase !
    Reste plus qu’à trouver une solution aux détenteurs de la dette :
    fonds de pension, etc… Pigasse va bien trouver une solution
    (pour l’heure DSK est ocupé !)

  • « Alexis Tsipras : Entre mythe et réalité » ou plutôt « comment punir la Grèce » (comme Chypre il n’y a pas si longtemps). Alors comment évacuer cette fameuse dette ?
    Si Alexis Tsipras veut être crédible, il se doit d’aller jusqu’au bout.
    Au fait où sont ces fameux experts, les mêmes qui nous ont (tous) conduit dans une impasse. Tout ce que l’on peut constater, c’est qu’ils ne sont pas avares en mots et « solutions ».
    L’Odyssée Syriza ne fait que commencer.

  • Exactement comme je l’avais prévu : le compromis a été négocié, Tsipras se couche, en bon toutou.

    -on change le nom de la Troika.
    Ca ne coûte rien. Les Grecs, et leurs groupies gauchistes, frétilleront de la queue et crieront victoire.

    -les Grecs abandonnent… l’idée du « hair cut », du « write off »…
    Ca fait plaisir à « Nein » Merckel. L’UE sauve la face. On va basculer la dette vers des « obligations perpétuelles », ou indexées sur l’évolution du PIB.
    Bref, là aussi un simple changement de nom, et de modalités.
    Mais la dette demeure. Et elle ne sera jamais remboursée.

    -et la BCE continuera discrètement d’allonger le pognon pour financer les plaisanteries de Tsipras et de ses complices.

    -La zone Euro demeure dans son intégrité.

    -Tout le monde est content.

    … Et le servage des Grecs, et des autres Européens incidemment, continuera de plus belle.

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