Le chant des éoliennes rend sourd

Malgré les risques économiques, médicaux et écologiques, les partisans de l’éolien demeurent sourds aux mises en garde.

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sirène credits elisabeth (licence creative commons)

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Le chant des éoliennes rend sourd

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 24 décembre 2014
- A +

Par Michel Gay.

sirène credits elisabeth (licence creative commons)

Face à des arguments médicaux et financiers contre le développement des éoliennes, les pro-éoliens sont sourds. Ils deviennent même autistes et assènent des formules toutes prêtes, dont cette remarquable expression : « on s’habitue à tout ».

La volonté farouche de « promouvoir du vent » les rend sourds aux cris des Français. Leur surdité les maintient dans le soutien à ces projets éoliens qui amènent du bruit là où il n’y en avait pas, au prétexte formidable que ce serait « bon pour la planète ». La prolifération d’éoliennes bruyantes par grand vent dans des lieux jusqu’ici propices à une qualité de vie choisie par des Français depuis de nombreuses années n’est que broutille : « ils s’habitueront ! »

Les infrasons perturbants, les douleurs ressenties, les maladies recensées autour des parcs éoliens : « ils s’habitueront ! »

Le bruit est un fléau qui coûte des millions d’euros aux caisses d’assurance maladie. Notre société peine à trouver des solutions pour en protéger les citoyens. Des journées nationales sont consacrées aux nuisances sonores, mais les représentants du peuple n’entendent rien : « ils s’habitueront ! »

La colère des Français devant cette gabegie bruyante ne trouve aucun écho, ni chez eux, ni à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise des énergies (ADEME). Il est à noter que l’obstination de cette agence étatique à enfumer les Français pour promouvoir les éoliennes semble n’avoir d’égal que son militantisme antinucléaire, lié à son mépris du monde industriel. Les notions de coût et de rentabilité paraissent lui être inconnues.

éolien rené le honzecAinsi, les quelques pourcents de la population dérangée par les éoliennes sont négligeables. Mais les 5% d’électricité produite chèrement et de manière erratique par ces mêmes éoliennes en France apparaissent importants au point d’y engloutir l’argent des contribuables… pour rien.
Accessoirement, voilà aussi du pain béni pour le portefeuille d’amis et de quelques entreprises étrangères, mais il ne faut surtout pas le dire.

Ainsi, dans les environs de Dijon, la production des 25 éoliennes de Saint-Seine-l’Abbaye est nettement inférieure aux prévisions des promoteurs. Le parc est un gouffre financier avec 21 millions d’euros de déficit. Le maire de Champagne-sur-Vingeanne constate1 : « curieusement, les mauvais résultats des éoliennes, loin de mettre un terme à une forme d’énergie non rentable, conduisent les promoteurs à multiplier les projets ».

Ainsi, contre vents et marées, et à grands renforts de subventions publiques, notre ministre de l’Environnement et de l’énergie prévoit même la construction d’éoliennes en mer (dites « off-shore »). Leur rentabilité est pourtant encore pire que celle des éoliennes terrestres… Ce n’est pas grave, les consommateurs et contribuables français paieront ! Pour les thuriféraires du vent, même une goutte d’eau dans l’océan est importante dans le contexte idéologique qui doit conduire à « sortir du nucléaire » !

Voilà le dogme et le fond de l’affaire. C’est une motivation souvent masquée qui montre l’incompétence technique de nos décideurs phagocytés par des lobbies écologistes antinucléaires. Ces derniers flattent leur ego en les propulsant « sauveurs de la planète et de l’humanité ». Rien de moins ! Ils s’accrochent à cette mission sans mesurer les conséquences de leurs engagements.

Et rien ne les fera réfléchir (et encore moins fléchir) pour les détourner de cet objectif suprême que des idéologues « verts » leur ont assigné. Nos représentants disposent pourtant d’une information fiable sur les inconvénients des éoliennes, grâce à des rapports spécialement produits par la Cour des comptes, la Commission de régulation de l’énergie, etc. Mais il semble que personne ne les lit ! Serait-il plus simple de se borner à parcourir les fascicules publicitaires du Syndicat des énergies renouvelables (SER) ?

Le chant des éoliennes séduit une « élite » parce qu’il est valorisant, « à la mode », qu’il parait simple à comprendre (il y a pourtant des subtilités), et qu’il « peut rapporter gros » sur le dos des Français. Mais pour encore combien de temps ?

  1. Michel de Broissia, Challenges, n° 410 du 20 novembre 2014, page 138.
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  •  » les maladies recensées autour des parcs éoliens »

    Pouvez vous svp développer ce point sources a l appui ?

  • Voyez par exemple le lien suivant d’un site luttant contre ces nuisances (dont, à vrai dire, je ne sais pas s’il est très objectif, mais qui reprend les nuisances médicales engendrées par les éoliennes, bien documentées par ailleurs dans la littérature médicale) :

    http://www.eoliennesatoutprix.be/default.cfm?source=sante

    • Merci pour ce lien. L’article évoque bien des éventuels troubles (encore que c est relativement peu documenté ) mais ne parle pas une seule fois de maladie.
      Quant a la diminution de la quantite de lait produit elle n a pas été documentée dans l article. Elle relève plus du fantasme que d une réalité etablie de maniere scientifique .

  • Les libéraux rappellent régulièrement que l’une des premières sources d’effets externes négatifs, de coûts externes, est l’intervention publique. On a ici, semble-t-il, la création de nouveaux coûts externes (dus à la pollution sonore voire visuelle des éoliennes) par les pouvoirs publics en réponse à l’existence de coûts externes initiaux (la pollution atmosphérique, au moins).

    • @Moggio
      euh… non, les éoliennes ne peuvent PAS répondre au coût externe de la pollution atmosphérique quand l’électricité est produite par le nucléaire qui émet zéro pollution atmosphérique. Au contraire, elles ajoutent de la pollution atmosphérique à cause des générateurs de backup au diesel qu’il faut ajouter (des centaines de milliers en GB sur ces 5 dernières années, cf par ex. les détails sur le blog eureferendum).

      • ça je suis plutôt d’accord. Et soyons clair, je n’ai rien contre le nucléaire. Mais au final, nous sommes trop dépendant de cette source d’énergie, et l’éolien comme le solaire ont cet avantage de ne pas demander d’uranium, et d’occasionner peu de rejets en CO² (le cas des générateurs diesel étant l’exception, même si bien moins polluant que ce sous-entendu par miniTAX)

        • Pas si évident : il faut rajouter l’énergie grise + celle de veille des centrales backup.
          Et la, on dépasse allègrement les 150 g de CO2 par kWh.

          • Vrai, la construction coute cher en CO². Mais le côté « renouvelable » fait que plus elle dure, moins cela est couteux rapporté au KWH produits. Même chose quand au prix de fabrication de l’électricité.
            Secondo, l’article (encore de contrepoints… sérieux, vous avez pas des vrais sources ?) oublie de dire que le nucléaire (lent à lancer, lent à arrêter) demande tout autant de centrales gaz/charbon que l’éolien/solaire.
            Comme je le dis plus bas, le but n’est pas d’avoir 50% d’éolien.
            Mais un 45% nucléaire, 15% hydraulique, 10% solaire, 10% éolien, 5% charbon, 15% gaz me parait plus équilibré que 78% nucléaire, 10% thermique, 10% hydraulique, 2.5% solaire+éolien. Si le nucléaire (explosion de centrale en France ou rupture d’approvisionnement en uranium) implose, ont est dans le caca !

            • la construction coute cher en CO².

              L’énergie de veille aussi. Pour le reste, on peut toujours espérer des économies d’énergie, de nouveaux carburants remplaçant le gaz naturel ou l’essence, le thorium, la fusion dans 50 ans…

              mais nos écolos bloquent l’évolution du parc actuel qui reste vieux et produit de grandes quantités de déchets. 🙁

            • Passer de 10% de thermique à 20% de thermique n’est surement pas une lutte contre le CO2, Vous sortez en outre 5% d’hydraulique du chapeau. (Est-ce une prédiction pluviométrique de Le Treur ?)

              Et si vous comptez sur des interconnexions de réseaux pour résoudre l’intermittence, elles pourraient tout aussi bien remplacer nos 10% thermiques actuels.

              Pour moi, peut importe la nature de la production tant qu’elle se fait au coût le plus bas possible. En revanche cela ne doit pas ajouter une contrainte sur le volume de la production : réduire l’éclairage nocturne, la consommation des particuliers, et le chauffage électrique est un total non-sens. Cela nuit au commerce, à la sécurité, à la qualité de vie et nous rend accroc au gaz pour le chauffage. Alors que la différence en matière de sécurité et de déchets résultant du passage de 78% à 50% du parc nucléaire peut être atteinte ou dépassée par la modernisation du parc.

              Bref, avant de faire le moindre calcul de rentabilité, de trouver et de mettre en place des solutions technique et d’investir, ça ne tient déjà pas la route.

              • Non, je pense aux marémotrices qui se sont bien améliorées, par exemple.
                Et passer de 10% charbon 10% gaz à 5-15 est une amélioration…
                Et l’on parle ici d’objectifs, à corréler à la réalité.
                Mais l’objectif de rester à 78% de nucléaire me parait une mauvaise idée.

            • L’hydraulique couvre 13,8% de la production annuelle en 2013.

  • Un réseau électrique ne se réduit pas à ses générateurs. Et tout le reste (réseaux, centres de régulation, interconnexions …) est dépendant du choix et de l’emplacement des générateurs – et représente des coûts énormes. Il est bien naïf de croire qu’il existe une solution idéale pour le choix de ces générateurs, que ce choix n’a pas d’incidence négative sur les réseaux, et qu’une technologie de moulin à vent va après des siècles remplacer avantageusement tout ce qui a été inventé depuis.

  • Euh… sérieux ? Dans ce cas on abandonne portables et wifi pour les quelques « électrosensibles » ?
    Comme le dit lulu, on parle ici surtout de fantasmes.
    Après, quand je lis « de nos décideurs phagocytés par des lobbies écologistes antinucléaires » je me marre tellement que ça me fait mal ! En France, terre nourricière de l’électricité nucléaire, les décideurs décident de tout plaquer pour remplacer notre parc de centrales par des éoliennes ? J’ai du rater une info ! Alors même que notre plus vieille et plus dangereuse centrale est prolongée…

    Rappelons, encore une fois, que l’important est le mix énergétique. Dans une hypothèse ou la voiture électrique n’arrive pas massivement avant 10 ans, alors construire solaire et éolien (l’hydraulique étant saturé) me parait aussi important que de faire des centrales à charbon moins polluantes, ou faire repasser le nucléaire à une part du mix plus raisonnable (je dirai entre 30 et 50% de l’électricité produite). Ne serait-ce que parce qi un jour le prix de l’uranium s’envole, on a juste l’air idiots.
    Après, il est clair que Mr Gay est un thuriféraire de l’énergie nucléaire (qui peut vérifier l’indépendance d’un journaliste pour vérifier qu’il n’est pas financé par le « lobby pro-nucléaire » (je suppose que s’il existe un « lobbies écologistes antinucléaires », l’équivalent non-écolo/pro-nuclaire existe) ?
    Mais il n’y a ici aucun bons arguments, juste de l’idéologie, et de la démagogie (je reviens sur mes ondes et les électrosensibles).
    Il suffit juste de rappeler que quand on interroge ces personnes sur le bruit et les nuisances de l’éolien, comme pour les ondes, ces personnes sont incapable de faire la différence entre une (ou un parc) éolienne en marche et une éolienne arrêtée. Effet nocebo, donc. Oups, fail, Mr Gay

    • « Rappelons, encore une fois, que l’important est le mix énergétique. »

      Ca, ça m’a tout l’air d’une affirmation dogmatique à tendance fortement écologiste, et dont le but est seulement d’apporter un semblant de rationalité à ceux qui veulent l’éradication du nucléaire.

      Les gens qui souffrent et meurent de la pollution due au charbon ne sont pas moins importants que ceux qui meurent ou souffrent des suites d’accidents nucléaires. De plus, le charbon cause plus de morts dans le monde. Où est la logique de pousser à coup de milliards la construction d’éoliennes, quand elles ont un si faible rendement, et contribuent d’autant plus à l’émission de gaz à effet de serre que les mêmes écolo voient comme un cavalier de l’apocalypse?

      Il me paraît bien plus rationnel d’investir dans le développement prometteur de centrales à thorium, ou de ce procédé qui permet de réutiliser les déchets nucléaires, qui en plus réduit significativement leur durée de radioactivité.

      Là où on peut être d’accord, c’est bien sur le lobbying, écolo, mais aussi nucléaire, qui tous ensemble bloquent ces nouvelles perspectives dans un joyeux capitalisme de connivence.
      Vous parlez de voitures électrique, mais savez-vous aussi qu’en France se développent la fabrication de biocarburant performants, par exemple à base d’algues, et pourquoi les investissements ne se placent pas aussi sur ces options? Je n’ai qu’une explication: parce que cela ne va pas dans le sens de certains intérêts de l’oligarchie. Ne surtout pas promouvoir l’ampoule électrique, ça fait de la concurrence à la bougie: on en est là!

      • Non. C’est économiquement accepté par tous. Que penseriez vous d’une société qui n’aurait qu’un seul client pour 75% de ses revenus ? Il se passe quoi si ce client se pète la gueule (pour suivre l’analogie, si une centrale explose en France ou que l’uranium devient très recherché, avec un Niger en guerre civile ?)
        Il s’agit juste d’une bonne gestion : multiplier les ressources, quitte à en surpayer une ou deux, qui par définition sont durables et donc pas sujettes aux soubresaut des marchés extérieurs, pour éviter les emmerdes futures.
        Et vive le biocarburant à base d’algue, quand il sera là. D’ici là, solaire et éolien méritent une part du mix de part leur côté renouvelable.
        Et investir quelque part n’empêche pas d’investir autre part (retraitement et thorium, selon votre exemple)

        • quitte à en surpayer une ou deux

          Surpayer, c’est bien le cas. mais c’est plus d’une ou deux. 🙁

          Pour le reste, vous n’avez pas lu, ou retenu ce qu’a dit Dr Slump : l’avenir serait au thorium, et ce métal est assez abondant, contrairement à l’isotope d’uranium utilisé par les filières actuelles.

          • Euh… non, l’avenir est à la fusion maitrisée. Mais comme pour le thorium, on en est loin. J’ai bien lu, je ne retiens juste pas les plans sur la comète, et préfère un tient à deux tu l’auras.

            • La fusion, c’est aussi un peu loin, et pas dans 20 ans.
              Les sels liquides de thorium à quelque 300-400 degrés, c’est plus proche.

              • Ouaip. Mais pas encore là. D’ici là, restons en à ce qui existe.
                Ceci dit, je n’y connais rien au Thorium, mais est-ce qu’on évite les risques d’attaque terroristes ou les fusion de réacteurs ? Si oui, j’applaudis des deux mains toutes recherches en ce sens !

                • julien_g : « Ceci dit, je n’y connais rien au Thorium »
                  ——————————
                  Le thorium produit déjà de l’énergie dans les barres de combustible de Lightbridge donc ça ne s’utilise pas que dans les réacteurs à sels fondus (dont la neutronique est parfaitement connue depuis le réacteur de Weinberg dès les années 60, soit dit en passant) et ça n’a rien de « plans sur la comète ».
                  PS. Tu n’y connais rien au reste non plus en matière d’énergie. C’est pour ça que tu as autant de certitudes.

                  • Euh.. si on passa au tutoiement. Toi tu t’y connait peut être trop, et es bloqué sur tes certitudes.
                    J’ai du mal à voir comment diversifier peut être une mauvaise chose, surtout pour des ressources ne nécessitant pas de transiger avec la morale et les droits humains (uranium et pétrole) et dont la volatilité des prix et de l’approvisionnement rendent dangereuse de ne dépendre que d’une seule source.
                    Je préfère un peu plus de sécurité aux prix les plus bas possibles…

                    • Alors que les terres rares sont extraites dans des conditions merveilleuses, trololol

                    • les terres rares Et empoisonner les populations locales qui subissent les délires des « écologistes », enfin de ceux qui prétendre l’être mais ne sont que des escrocs.

                      Puisque julien fait preuve d’absence de jugeote, on peut dire q’il est idiot. D’ailleurs lui même ne se gêne pas dans ses propos, et prend moins de gants.

                • « restons en à ce qui existe »

                  Non, surtout pas de pré-supposé dans un secteur aussi important que le secteur énergétique avec des investissements à long terme. Et les réacteurs à sels liquides sont justement pour certaines filières testés dans le but de sécuriser les réacteurs de façon intrinsèque. Ce serait quand même regrettable que les Chinois soit les seuls à mettre au point et vendre cette technologie.

                  Quant aux risques d’attaque terroristes, souvenez vous que la pire catastrophe de tous les temps (Bohpal) n’a rien à voir ni avec le nucléaire, ni avec le terrorisme. Un train peut en cacher un autre, et la récupération idéo-écologique et dronesque des dangers du nucléaire peut nous aveugler sur d’autres risques ou d’autres cibles.

                  • Je voulais mettre un commentaire qui a été censuré sur la sécurité.
                    Le risque de se trouver sous les roues d’une voiture ou camion piloté par un illuminé est plus grande qu’un accident nucléaire majeur, en Europe.
                    Quand à une centrale, elles sont gardées, et c’est bien normal, vu ce qui précède, que ce soit Greenpisse ou les éclairés par un livre quelconque.

        • si une centrale explose en France

          Risque quais nul. Encore plus faible en passant à l’EPR. Qu’attendons nous ❓

    • « quand on interroge ces personnes sur le bruit et les nuisances de l’éolien, comme pour les ondes, ces personnes sont incapable de faire la différence entre une (ou un parc) éolienne en marche et une éolienne arrêtée… »

      Et c’est bien naturel: les infrasons ne sont pas audibles. En revanche, ils sont bien perceptibles par l’oreille interne, et au-dessus d’un certain seuil de fréquence, ils causent des troubles à 10 à 15 % de la population. Et les troubles causés ne sont évidemment pas immédiats dès l’émission. Ce n’est pas du nocebo, ce sont des recherches scientifiques qui le disent, et ça n’a rien à voir avec les ondes wifi dont on n’a pas le commencement du début d’une preuve de nocivité. De plus, il est réputé que le bruit à des niveaux excessifs sont un problème de santé publique, et un bruit audible, faible mais répétitif des éoliennes peut rendre aussi dingue que la goutte d’eau qui tombe toute la nuit dans l’évier. Sauf que ce bruit là, on peut agir dessus, tandis que celui des éoliennes, non. Fail ?

      • Une contradiction :
        « un bruit audible, faible mais répétitif des éoliennes » en opposition à « les infrasons ne sont pas audibles »
        Et honnêtement, pour habiter à Paris, je sais ce que c’est qu’un bruit de fond. A la campagne, oiseaux, coqs et autre joyeuseries sont aussi présentes.
        Mais quand je lis que des riverains se sont plaints (désolé, je n’ai pas le lien de celui-là) du bruit d’éoliennes pas encore en fonctionnement (ne tournant pas, donc), je rigole. Ce n’est pas du nocebo, ça ?
        Je ne suis pas un grand fan de l’éolien, mais je refuse le rejet pur et dur tout autant que je refuse le rejet pur et dur du nucléaire.

      • Une contradiction :
        « un bruit audible, faible mais répétitif des éoliennes » en opposition à « les infrasons ne sont pas audibles »

        Pour être strict, Dr Slump a raison, et ce n’est pas une contradiction.

    • Le bruit des éoliennes se mesure parfaitement dans le domaine de l’infra-son, et à l’intérieur des logements. On repère facilement sur les courbes en fréquence, les harmoniques dus aux pales parfaitement visibles.
      La gêne va dépendre du logement et de la personne. Certains entrent en résonance, d’autres pas.
      Si vous cherchez sur internet, vous trouverez les détails.

      Conclusion : julien has failed ❗

      • Cf mon comm ci dessous et ces gens qui se plaignent d’éoliennes pas encore en fonctionnement. I failed to fail ! Comme ces gens à Paris qui se plaignent du bruit d’un bar en dessous de chez eux, alors qu’ils se sont installés là 5 ans avant pour « la vie de la rue », la mauvaise foi des gens est insondable, leur capacités à râler est infinie.
        Je n’ai pas dit qu’il n’y a pas de nuisances, mais des nuisances il y en a partout. En ville (pollution+bruit), en banlieue (noirs et arabes NAN, je déconne), et à la campagne (un juge a gentiment expliqué à un citadin venu vivre tranquille à la campagne qu’il ne pouvait pas poursuivre son voisin car ses coqs et chiens faisaient du bruit – la campagne c’est aussi ça !).
        Les citoyens de ces villes et villages ne peuvent pas vouloir et l’argent des taxes générées par les éoliennes (marrant, on l’oublie toujours çà), sans les nuisances éventuelles qui vont avec. Pourtant, c’est ce qu’ils demandent…
        Après, je suis un démocrate. Voilà ma proposition : referendum local dans toutes les villes où vont s’implanter des éoliennes. Si plus de 50% de oui à l’implantation, rien à redire. Si – de 50%, on passe à la ville suivante.

        • http://www.eoliennesatoutprix.be/default.cfm?source=sante

          https://www.youtube.com/watch?v=0f8bf5C-9nQ&feature=player_embedded

          Académie de médecine préconise l’arrêt de la construction des grandes machines …

          Un bruit reste un bruit. Et cela gêne, même à 0.7Hz, cela va loin. Même avec des tampons auriculaires, je peux vous dire quand le lave-linge du voisin au-dessus essore. Pourtant avec les chapes, il doit y avoir 30 cm de ciments.

          Extraits :
          On a observé par ailleurs que les sons sont convertis en oscillations électriques de même fréquence dans les noyaux nerveux après la cochlée (organe de détection transformant les ondes sonores en impulsions nerveuses dans l’oreille). Ces oscillations électriques sont mesurables chez le cobaye qui a le même système de détection des sons que l’homme.

          Le cerveau humain a donc tous les dispositifs utiles pour détecter les infrasons, même si la personne n’est pas consciente de les détecter.
          Si ces fréquences reçues interfèrent avec les oscillations spontanées du cerveau (de même fréquence gamma), cela expliquerait que les personnes soumises à ces infrasons sont perturbées car leur processus de pensée est brouillé. Ils subissent aussi d’autres symptômes mal définis mais où le manque d’un sommeil réparateur est déterminant.

          Et vous croyez que je vais faire du tourisme sous un moulin à vent ❓

        • Juste pour votre information :
          Un éléphant émettant à 112 dB (donc au même niveau que le rotor d’une éolienne) peut être entendu à 10 km car les sons très graves se propagent très loin. Une étude australienne a constaté que les riverains se plaignaient du bruit des éoliennes jusqu’à 5 km de distance.

          Si c’est du nocebo, on doit pouvoir tout soigner avec du placebo, même les cancers en phase terminale :mrgreen:

          • Ok, on recommence… les gens se plaignaient de l’effet d’éoliennes (oui, 10 à 30 km me paraissent raisonnables) qui NE TOURNAIENT PAS ENCORE. ça c’est du nocebo, de par la définition la plus pure (Nocebo : Effet, substance qui semble nuisible à leurs utilisateurs même s’ils sont objectivement inoffensifs.
            Un exemple d’effet nocebo est celui des riverains d’un pylône de retransmission qui se plaignent de maux de tête dus aux ondes radiomagnétiques, alors que la station n’a pas encore été mise en service.)
            Ceci dit, les gens qui prennent de l’homéopathie pense que cela peut guérir du cancer, vous savez 🙂

            • Qu’un effet nocebo, placebo, ou simplement effet connerie existe, n’est pas un argument suffisant pour affirmer que les infrasons ne font rien du tout à personne. Le bruit excessif en intensité ou en constance ont des effets mesurables et mesurés sur la santé des gens, infrasons compris. Aucune contradiction. Fail.

              • Nope. Déjà parce que je parlais ici du cas « extrême » montrant l’effet nocebo à l’œuvre. Et que Michel C a du mal à comprendre.
                Quand au reste… oui, un village qui accepte d’installer un champs d’éolienne à moins de 5 km sans en référer à sa population ne me plais pas.
                Mais si la population est majoritairement d’accord (comme un citadin acceptant la pollution à son arrivée en ville), je ne vois pas de problème.

                • Si c’est là votre cas « extrême », vos cas normaux n’auront rien de plus pour me contredire. Vous n’apportez aucun argument concret qui remette en question mon propos. Il semblerait qu’en effet, le chant des éoliennes vous rende sourd.

            • Ok, on recommence

              Ok, je recommence … :mrgreen:

              Que dit l’académie de médecine ❓

              Si vous n’entendez pas, cela ne signifie pas sans effets ❗
              Mais peut-être n’avez-vous pas d’oreille interne, seulement une oreille externe ❓
              Un petit homme vert en somme 🙂

              Et encore pour votre savoir :

              Les infrasons seront ainsi guidés loin de leur
              source, expliquant pourquoi, par exemple, l’explosion de la montagne Sainte
              Hélène (U.S.A.) le 19 Mai 1980, a été perçue sur tout le globe. C’est aussi de
              cette manière que les éléphants peuvent communiquer sur plusieurs dizaines de
              kilomètres grâce à la présence de la couche d’inversion qui s’installe du
              coucher au lever du soleil.
              Coooool hein ❓

              J’entend le lave-linge du voisin au-dessus dans la phase essorage malgré un tampon auriculaire ❗
              Cela doit être dans les 20 Hz, et il me semble entendre des bruits de l’ordre du Hz.

  • Pas grave c’est la C$P€ qui paie.

  • Précision (source RTE pour l’année 2013)

    Eolien: 2,9% de la production totale, soit 15,9 TWh, pour une puissance installée de 8143 MW, ce qui donne un facteur de charge de 22,3%. Cela correspond à une puissance réelle de 1791 MW

    Photovoltaïque: 0,8% de la production totale, soit 4,6 TWh, pour une puissance installée de 4298 MW, ce qui donne un facteur de charge de 12,2%. Cela correspond à une puissance réelle de 515 MW

    Et encore, une partie de ces productions est inutile, car produites quand elles ne sont pas nécessaires, et elles sont revendues à perte.

    Tout cela confirme que les EnR ne servent à rien , si ce n’est à taxer les ménages et à réduire la compétitivité de nos entreprises.

    Voir: http://dropcanvas.com/#SAn7p952RfNrCE

    • Alors les énergies non renouvelables seules servent. C’est un non sens.

      Cet article me laisse encore une fois perplexe. C’est flou. Ainsi les éoliennes seraient le vecteur de maladies et de nuisances liées à du bruit audible ou à d’autres inaudible. Procès pour sorcellerie, les inquisiteur anti-éolienne joue aux apprentis alchmiste et divaguent de plus en plus.
      C’est fou à quel point cet article est révélateur de mauvaise foi. C’est du grand n’importe quoi. Regardez à la loupe en grattant les fond de tiroir comme cela est fait pour les éoliennes avec vos centrales thermiques, diesel et autres plaisirs..

      • Il y a l’hydraulique dans le mix.

      • Vous jouez sur les mots. Ces éoliennes ne sont pas inutiles parce que renouvelables, mais parce qu’elles sont superflues ! Il y a excès de capacité de production en Europe.

        Subventionnez plutôt les gazinières gaz aux Africains pour qu’ils ne brulent plus de bois… Vous savez qu’il n’y a pas de frontière pour le CO2? Donc, il faudrait choisir les sources d’économies de Co2 les plus rentables d’abord. L’éolien, c’est trop cher !

      • « Alors les énergies non renouvelables seules servent. »

        N’importe quoi, personne n’a jamais dit ça.

  • C’est du vent tout ça!……ou plutôt :attention aux yeux!…non en fait c’est …right in the pocket!

  • On dit qu’avec l’éolien, « le vent est gratuit, donc il sera rentable à terme » !

    Faux. Pour plusieurs raisons.
    – d’abord il fait baisser le prix du marché.
    – l’intermittence coûte chère à équilibrer.
    – les nouveaux sites seront de plus en plus chères.

    Quelque soit le problème à résoudre (transition, autonomie, mix, Co2, etc…), l’éolien n’est pas la meilleure solution générale.
    Alors pourquoi la choisir ? Idéologie ? Bulle d’investissement et capitalisme de connivence ?

    Si encore tout cela ne nous coûtait que de l’argent… Mais pire encore, on risque des pannes de courant généralisées ! Ainsi, les Belges, qui se sont mis tous seuls dans le risque de black-out pour les années à venir en sabotant leur propre production nucléaire.

  • M’opposant à un projet éolien, je pense que le plus grand scandale est bien énergétique (limite gadget, en France plus particulièrement) et financier. Les arguments sont maintenant suffisamment solides pour pouvoir l’affirmer.
    L’impact sanitaire direct sur les riverains me pose par contre problème. Pour l’heure on peut simplement affirmer qu’il n’y à pas d’étude indiquant qu’il n’y à aucun risque. Il ne faut pas tomber dans le piège d’étude non scientifique exposant à des conclusions foireuses et éviter une méthodologie à la Greenpeace type impact sanitaire autour des linges à HT voire antenne relais. Effet nocébo garantie, aucun élément factuel mesurable.
    Il me semble donc que des études exposés-non exposés avec une cohorte suffisante (pour les exposés, c’est pas difficile compte-tenu de la pullulation des projets), bâtie sur des critères mesurables et les plus objectifs possibles(1), permettrait de trancher.
    (1) http://environnementdurable.net/documents/pdf/2014-11TRADUCTION-JRSM-def-logo-fed.pdf

    Mais ne rêvons pas, trop long, trop cher et les écolos feront tout pour torpiller ce type de travail.

  • Pas convaincu.

    C’est le même genre « d’experts » qui viennent pleurer sur les éoliennes que ceux qui le font sur le nucléaire. Ils sont juste du bord différent. La question de la dangerosité des éoliennes est très loin de faire consensus dans la comité scientifique. Très très loin.

    Si j’ai envi de me payer une éolienne pour l’installer sur mon terrain, pourquoi devrait-on me l’interdire ?
    Le problème est celui des subventions, c’est tout. Parler de soi-disant « risques écologiques et médicaux » pour contester les subventions c’est franchement un très petit cache sexe …

    Le problème c’est les subventions étatiques : le reste n’est qu’ergotage.

    • Si j’ai envi de me payer une éolienne pour l’installer sur mon terrain, pourquoi devrait-on me l’interdire ?

      Tant que vous ne gênez personne ❗
      Mais si vous avez l’étrange idée de faire cela dans un lotissement, vous pouvez vous attendre à moult problèmes.

  • peut être des générateurs a pédales mettraient tout le monde d’accord .

  • L’éolien a montré ses limites et cet article de Michel Gay en fait état. Par contre l’hydrolien a un avenir exceptionnel. Pas besoin de multiplier des barrages de la Rance, non ! Mais les hélices expérimentales uniques mises en place dans des endroits particuliers comme Arcouest par EDF sont extraordinaires comme potentiel, sachant qu’on sait exactement où mettre les hélices (contrairement aux estimations sur le vent qui sont folkloriques à terre, celles des courants marins sont établies par les éphémérides). Elles ne gêneront pas de plus la navigation ni les biotopes sous-marins. Un petit nettoyage sous-marin chaque année, une remontée tous les dix ans, des turbines faites pour durer 25 ans au minimum. Les essais sont prometteurs. On n’échappera pas non plus au nucléaire avant longtemps. Passée cette majorité politique débile dans 2 à 3 ans, les choses rentreront dans l’ordre. C’est une question d’indépendance énergétique et stratégique. Nul besoin de reproduire chez nous les conneries des écolos allemands.

    L’hydrolien ne fait pas de bruit. Ne se voit pas.
    Une hydrolienne liée à une vague permanente dans une anfractuosité (flux / reflux) en Écosse nourrit un village de 2500 âmes à l’année.

    fr.wikipedia.org/wiki/Hydrolienne

    • Vous avez raison. Et la production sera stable : un courant marin ne varie pas comme le vent. Pas de caprices, comme pas assez ou trop de vent ❗

  • Les commentaires sont fermés.

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