Les trois fonctions de la monnaie et leur sabotage

À quoi sert la monnaie ?

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 1
argent arme credits dominik meissner (licence creative commons)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Les trois fonctions de la monnaie et leur sabotage

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 7 novembre 2022
- A +

Par Jan Krepelka.

argent arme credits dominik meissner (licence creative commons)

Qu’est-ce que la monnaie ?

La monnaie est un outil formidable de civilisation qui nous a permis de sortir du troc, d’épargner et de nous  coordonner par le marché. Elle rend possible à grande échelle la spécialisation du travail, les avantages comparatifs, les gains à l’échange, le calcul économique… Sans monnaie, pas de civilisation moderne, donc.

Traditionnellement, on attribue trois fonctions à la monnaie.

 

Les trois fonctions de la monnaie

Unité de compte 

La monnaie permet de mesurer la valeur relative des biens et de faire des choix en conséquence. Elle rend ainsi possible le calcul économique, c’est-à-dire l’allocation des ressources là où elles sont utiles, selon leur usage optimal. Elle évite ainsi les pénuries et plus généralement elle rend possible une société prospère en permettant la coordination des décisions de millions d’individus sur le marché.

Sans monnaie en tant qu’unité de compte, pas de mécanisme des prix, pas de calcul économique, pas de prospérité, pas de civilisation.

Réserve de valeur 

La monnaie permet l’épargne, c’est-à-dire l’accumulation de capital. Autrement dit, l’investissement, la création d’entreprises importantes. L’épargne permet donc le développement, la croissance de long terme, la civilisation.

Mais il faut pour cela que la monnaie soit stable, c’est-à-dire qu’il soit possible d’épargner sans craindre que l’argent physique ou le montant déposé à la banque perdra en valeur, voire pire, qu’il perdra en valeur à un degré imprévisible.

Intermédiaire des échanges 

La monnaie rend possibles des échanges qui seraient beaucoup trop complexes et donc impossibles avec le simple troc. Elle rend ainsi possible toute division du travail au-delà du niveau de simple survie, donc la civilisation.

 

Quel est le rôle d’une banque émettrice de monnaie ? Garantir la préservation de ces trois fonctions.

On peut imaginer plusieurs moyens pour arriver à cette fin :

  • Des banques libres en concurrence ;
  • Une garantie mathématique (bitcoin) ;
  • La convertibilité obligatoire en or ;
  • Des règles constitutionnelles, comme par exemple, au hasard, un ratio minimal de réserves en or.

 

Il existe d’autres moyens qui ne sont guère que des pis-aller, et se sont révélés historiquement des échecs cuisants :

Proclamer la stabilité des prix (et non leur baisse) comme objectif, par opposition à l’inflation ou l’hyper-inflation, sans offrir de garantie réelle. Historiquement et actuellement, le résultat a été une inflation continue dans le meilleur des cas et au pire de l’hyper-inflation.

Proclamer l’indépendance de la banque centrale (et non sa dépendance d’une règle indépendante), par opposition à un contrôle direct du gouvernement, prier pour que la banque centrale en fasse bon usage et que ses dirigeants ne s’en servent pas pour poursuivre leurs objectifs personnels.

 

… et leur sabotage actuel

Unité de compte 

La nationalisation des entreprises empêche le calcul économique en sortant une partie de l’économie du mécanisme des prix : c’est l’appauvrissement, les pénuries, les files d’attente et les inefficacités absurdes causées par le socialisme.

Mais il y a une autre façon de saboter ce premier rôle de la monnaie : créer la confusion des prix relatifs en manipulant les taux de change, générant ainsi les cycles économiques et les crises.

Réserve de valeur 

La création monétaire implique une taxe inflationniste, une perte de pouvoir d’achat. L’augmentation de la masse monétaire (inflation stricto sensu) s’accompagne d’une hausse des prix (conséquence de l’inflation de la masse monétaire). Au contraire, dans une économie saine, avec une quantité de monnaie stable la situation naturelle de croissance est la baisse constante des prix : votre argent vaut plus demain qu’aujourd’hui car le progrès technologique et commercial rend meilleur marché les mêmes produits tout en en amenant d’autres. C’est d’ailleurs bien ce qu’on observe dans certains domaines comme l’informatique dont la croissance est telle qu’elle reste spectaculaire même amputée de l’inflation.

Mais dans l’économie en général, la taxe inflationniste implique une perte colossale visible pour tous les utilisateurs de la monnaie. Même le franc suisse, avec toute sa force, a perdu plus de 90 % de sa valeur en un siècle.

Intermédiaire des échanges 

Ce rôle-là de la monnaie est principalement saboté par la fiscalité en général, qui pousse parfois à un retour au troc en pénalisant les échanges monétaires, plutôt que par les banques centrales en particulier.

Mais l’instabilité monétaire due à l’irresponsabilité des banques centrales fait que là aussi, utiliser de la monnaie pour les échanges devient périlleux. Cependant, le vrai sabotage commis par les banques centrales à ce niveau se retrouve dans le fait que plutôt que garantir la possibilité des échanges, elles se mettent à en faire elles-mêmes, devenant acteur sur le marché financier. La banque centrale n’est alors plus une banque émettrice de monnaie digne de ce nom, mais un fonds souverain, un hedge fund, prenant des risques démesurés avec l’épargne des Suisses en investissant dans des obligations d’États endettés et instables, dont les obligations ne sont pas sans risque. Risque qu’elle fait prendre à une population qui n’a pas nécessairement vocation à faire de la spéculation, et à laquelle on n’a d’ailleurs pas demandé son avis avant de le faire. Et ce n’est pas son rôle non plus que de se transformer en boutique de bradage d’or, ni de faire ainsi des « bénéfices » redistribués aux cantons ou à la Confédération.

 

Comment les rétablir ?

fonctions de la monnaie rené le honzecLa situation actuelle d’une banque centrale indépendante sans contrainte constitutionnelle, mathématique ou matérielle, implique surtout qu’elle détient tout le loisir de saboter, à sa discrétion, les fonctions de la monnaie des Suisses.

Elle aura ainsi dilapidé les réserves d’or qui permettaient de les préserver, nous aura tous appauvris par une perte de valeur massive du franc suisse, nous aura confrontés aux crises et à un risque systémique élevé en nous rendant dépendants des politiques de l’Union européenne (sous des prétextes grotesques relevant de l’illettrisme économique tels que le soutien aux exportations, comme si d’ailleurs cela pouvait faire partie du cahier des charges d’une Banque prétendument indépendante).

Le but de la BNS devrait être de faire en sorte que le franc suisse vaille encore quelque chose dans 10 ou 100 ans, c’est-à-dire qu’il puisse continuer à remplir les trois rôles de la monnaie. Il ne devrait pas être de soutenir les exportations (indépendance des intérêts à court terme d’un lobby donné), ni de générer des profits en prenant des risques et achetant des obligations (indépendance des intérêts à court terme des cantons et de la Confédération), ni d’aligner sa politique sur celle de l’Union européenne (indépendance de la volonté du Conseil fédéral d’adhésion subreptice à l’Union européenne).

Il est plus que temps de rappeler à l’ordre une banque centrale qui a oublié ses véritables missions.

En exiger un taux de réserves en or de 20 % au minimum n’est dès lors sans doute pas la panacée mais relève plutôt de la moindre des choses, du strict minimum pour se prémunir un tant soit peu du risque de catastrophes. L’initiative sur l’or n’offre pas une garantie absolue contre ces trois dérives, mais elle contribue grandement à nous en protéger. En tous les cas, bien mieux que l’actuelle prétendue indépendance de la BNS, qui consiste surtout à la rendre indépendante de toute réalité et de toute responsabilité, indépendante des intérêts à long terme des détenteurs de monnaie, mais dépendante des intérêts à court terme des politiques, et dépendante des mauvaises politiques de l’Union européenne. Le métal jaune n’a rien de magique mais il offre bien plus de garanties que le papier imprimé.

Sur le web

Article initialement publié le 19 décembre 2014.

Voir les commentaires (18)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (18)
  • un petit regard sur ce site vous ouvrira peu etre les yeux.
    merci pour nos enfants

  • Billet très intéressant, nécessitant toutefois quelques remarques :

    – la monnaie est un bien comme un autre. La monnaie n’a n’a qu’une et une seule fonction (utilité) : intermédiaire des échanges. Les deux autres fonctions (réserve de valeur et unité de compte) ne sont que conséquences de la première. Une monnaie qui ne permet plus les échanges perd immédiatement toute valeur.
    – le bitcoin n’offre aucune garantie (processus récurrent entièrement dépendant de la valeur de la première occurrence : qui détient la toute première transaction, la transaction initiale ?). En outre, le principe du bitcoin est intrinsèquement inflationniste par accumulation de divers bitcoins concurrents.
    – l’or n’offre aucune garantie non plus. L’or a été utilisé comme monnaie tant qu’il était strictement inflationniste, tant qu’on trouvait de nouvelles mines rien qu’en se penchant. L’attrait pour l’or confine à la folie humaine : on le déterre avec moults efforts pour l’enterrer aussitôt dans les caves des banques centrales. Depuis qu’on a compris que sa quantité est finie, on sait que l’or monétarisé est strictement déflationniste. Pour cette raison, il ne peut plus être utilisé comme monnaie ni comme garantie. La croissance économique devient impossible lorsque la déflation monétaire est généralisée car cette dernière décourage l’investissement (vs un placement purement monétaire) et place les entrepreneurs sous la complète sujétion des détenteurs de capitaux, nécessairement l’Etat obèse. Si l’or était utilisé aujourd’hui comme monnaie, pour espérer survivre, il serait nécessaire d’euthanasier les rentiers physiquement, et non plus monétairement : combien de volontaires ?
    – « prier pour que la banque centrale en fasse bon usage, et que ses dirigeants ne s’en servent pas pour poursuivre leurs objectifs personnels » : les dirigeants de n’importe quelle institution humaine poursuivent nécessairement des objectifs personnels, qu’ils nomment « intérêt général » par cynisme ou stupidité, selon les cas. La seule issue possible consiste à les placer fermement et strictement en concurrence. Typiquement, les émetteurs de monnaie (chaque banque) doivent être placés et fermement maintenus sous régime de concurrence monétaire.
    – « Même le franc suisse, avec toute sa force, a perdu plus de 90 % de sa valeur en un siècle » : c’est normal, du moins en dehors des manipulations monétaires étatiques. Les monnaies doivent suivre l’évolution de la création de richesse du secteur privé. Une monnaie stable est une monnaie dont la quantité croît au même rythme que la croissance économique marchande, c’est-à-dire dont la valeur décroît proportionnellement à la véritable création de richesse en valeur. Intrinsèquement, une bonne monnaie, une monnaie stable, doit perdre précisément autant de valeur que la création de richesse en valeur en gagne.

    Ni inflationniste, ni déflationniste, une bonne monnaie est constituée de plusieurs monnaies en concurrence (une pour chaque banque) dont les valeurs fluctuent sur un marché monétaire transparent et organisé à cette fin. Seul le marché est en mesure de réguler la valeur globale de l’ensemble des monnaies concurrentes, présentes sur le territoire de concurrence, en fonction de la croissance économique globale. Sous régime de concurrence monétaire, et à cette condition impérative, l’inflation monétaire est le signe de la création de richesse, tandis que la déflation monétaire reflète la destruction de valeur de l’économie.

    • Le Bitcoin est garanti par son code open-source, ses lois mathématiques, la décentralisation de son réseau et la blockchain : le registre ouvert consultable de toutes les transactions existante.
      Le Bitcoin est le seul système informatique n’ayant jamais été hacké.
      L’unité de compte est absolument infalsifiable. Le réseau est anti-fragile : plus on l’attaque et plus il se renforce.

  • La monnaie Suisse a perdu 90% de sa valeur en un siècle !!!!! Par rapport à quel étalon ????? L’or ???? le DM ??? Le Franc Français ????? Il y a là une affirmation un peu péremptoire qui mériterait quelques éclaircissements compte tenu du caractère très relatif des valeurs monétaires entre elles qui changent à chaque seconde et pas toujours pour des raisons rationnelles !!!!!!

    • !!!!1!!!!11!!!L’auteur de l’article a eu la décence de mettre un lien dans l’article pour appuyer ses dires !11!1!!!!!!! Puisque vous ne savez pas cliquez je vous copie/colle l’extrait de l’article !!!!!11!!11!1
      « En 1907, la dénomination de 20 francs en circulation était une pièce de monnaie constituée de 5,801 grammes d’or pur, appelée « Vreneli ». Au cours de l’or actuel, cela équivaut à environ 260 francs, soit une perte de valeur du franc de plus de 90% en un siècle. »

  • La monnaie fiduciaire imprimée à partir du vent est venue s’imposer de force en 72, au moment où Nixon a refusé à la France de rappatrier son or. Depuis ce temps, toutes les nations empilent des dollars US dans leur coffre et impriment leur propre monnaie de singe adossée à des promesses de paiement. À l’intérieur de ce système, l’or ne joue qu’un rôle purement spéculatif. Mais il existe un autre système monétaire: la monnaie représentative.

    D’abord, il ne faut pas voir l’or comme une réserve de valeur, mais comme une ressource naturelle utile. Le niobium vaut plus cher que l’or car il entre dans la composition d’alliages avancés.

    Deuxièmement, un système de monnaie représentative n’a pas besoin d’être construit uniquement sur l’or: il peut être construit sur n’importe quelle ressource naturelle utile pouvant être stokée.

    Ainsi, l’or trouve sa valeur réelle dans ses applications, entre autres en technologie. Et comme il y a une quantité finie d’or sur cette planète, on peut imaginer que tout l’or du monde finisse un jour par se retrouver dans une panoplie de gadgets. Néanmoins, au fil de l’évolution technologique, il sera requis de récupérer l’or à l’intérieur des anciens objets pour l’intégrer aux nouveaux. L’or pur dans un très vieux appareil désuet vaudra plus cher que l’or intégré dans un alliage d’un appareil beaucoup plus avancé, simplement parce qu’il sera plus facile à extraire du premier. C’est donc que virtuellement, à condition que les atomes d’une ressource naturelle ne soient pas détruits, celle-ci conserve toujours une valeur relative à sa condition et à son utilité réelle.

    Avec un tel système, il devient important de veiller à ne pas détruire les conditions utiles des ressources, ce qui élimine tout besoin de politique coercitive au niveau de l’environnement.

    Ce même principe peut être appliqué à toutes les ressources naturelles utiles et stockables, ce qui permet d’aboutir à un système monétaire qui n’est ultimement ni inflationniste, ni déflationniste, puisque la quantité de ressources naturelles sur la planète est constante, peu importe le niveau de technologie. (à moins qu’une technologie nous permette un jour de violer la loi de la conservation de la masse…)

    Seules les variations dans les besoins de ressources naturelles peuvent faire varier la valeur d’une monnaie, selon la valeur du stock sur laquelle elle est basée, au reflet des besoins réels du marché.

    • « aboutir à un système monétaire qui n’est ultimement ni inflationniste, ni déflationniste, puisque la quantité de ressources naturelles sur la planète est constante » : comment une monnaie gagée sur une ressource par nature limitée pourrait-elle ne pas être déflationniste alors que les flux d’échanges volontaires sont infinis ? Imposer une monnaie gagée sur une ressource finie revient à brider artificiellement la création de richesse, sans raison intelligible.

      • Il n’y a de création de richesse que quand une ressource réelle devient utilisée d’une manière plus utile. La monnaie n’est qu’un artifice.

  • En général d’accord avec Cavaignac, sauf sur les points suivants:

    1. le bitcoin, ou plutôt les monnaies analogues appelées à tort « cryptomonnaies », n’a aucune raison d’être déflationniste ni inflationniste par principe. Quand ces systèmes de paiement seront entrés dans les mœurs, la concurrence entre eux aura les effets que Cavaignac décrit dans son dernier paragraphe et ‘régulera » ces monnaies.

    2. « Sous régime de concurrence monétaire, et à cette condition impérative, l’inflation monétaire est le signe de la création de richesse, tandis que la déflation monétaire reflète la destruction de valeur de l’économie. »
    Si on garde la signification usuelle d’inflation comme hausse des prix, ça serait plutôt le contraire. La hausse générale des prix signifie que la masse des richesses produites croît MOINS vite que la quantité de monnaie en circulation, la déflation entendue comme baisse générale des prix que la masse des richesses produites croît PLUS vite que la quantité de monnaie en circulation. La déflation, quand elle est naturelle, est une modalité de la croissance.

    • 1. A propos du bitcoin, vous allez finir par me convaincre…

      2. Vous me faites prendre conscience que je me suis très mal exprimé. Si la masse monétaire croît au même rythme que la création de valeur (situation neutre, ni inflationniste, ni déflationniste), alors chaque unité monétaire perd naturellement de son pouvoir d’achat relatif. Imaginons que je possède aujourd’hui un pouvoir d’achat de 10% de la richesse créée avec un billet de 100 stocké sous mon matelas. Si demain la richesse disponible est doublée, et la masse monétaire également, mon billet retiré du matelas ne pourra plus acheter que 5% du total des richesses. Sans manipulation monétaire puisque l’inflation globale est nulle, le billet aura quand même perdu 50% de sa valeur relative initiale. Son pouvoir d’achat est réduit de moitié par rapport à la masse totale des richesses. Cet exemple est destiné à montrer qu’il est normal que le franc suisse perde de sa valeur : c’est le signe de la vigueur de la création de richesse en Suisse accompagnée d’une maîtrise monétaire plutôt saine.

      La différence entre les politiques des Etats apparaît toutefois par comparaison entre le franc suisse et le franc français : si le premier a normalement perdu 90% de sa valeur en un siècle (rapport de 10 contre 1), en toute hypothèse à la suite d’une création de richesse multipliée environ par 10, le second a anormalement perdu 99,9% de sa valeur sur la même période (rapport de 1000 contre 1), sans autre raison que l’irrépressible pulsion inflationniste de l’Obèse franchouillard, agrémentée d’une bonne vingtaine de dévaluations en un siècle. Jamais rassasié de ses pillages, l’Obèse ne peut s’empêcher de parasiter la population, tout en désignant des boucs émissaires pour se dédouaner de son forfait.

      • Bonjour Cavaignac
        « Son pouvoir d’achat est réduit de moitié par rapport à la masse totale des richesses.  »
        Oui mais cela est indifférent pour le possesseur du billet. J’ai un billet de 100 qui me permet d’obtenir 100 en biens ou services. Quelques années après j’ai tjs 100 avec ce billet. Son pouvoir d’achat n’a pas changé.

  • Merci des piqûres de rappel.
    Nonobstant une possibilité technique de mettre la date de publication en tête?
    Sinon…
    Quelle modalités régissent l’avertissement en tête d’article—«Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l’auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction»—s’il vous plaît ?
    Explications non trouvées par ailleurs dont FAQ.
    Par avance merci.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Le FMI a publié ses prévisions pour l’année 2024 : 2,9 % pour la croissance mondiale, et 1,2 % pour la zone euro, avec un net recul de l’inflation.

« So far, so good ! »  a commenté, non sans humour, Alfred Kammer, le directeur du Programme Europe de l’organisme international. C’est en effet un peu mieux que ce que l’on pouvait craindre, sachant que la plupart des économies européennes sont fortement affectées par la guerre en Ukraine.

En France, nos dirigeants n’ont pas devant eux une page blanche, loin s’en faut. Des niveaux r... Poursuivre la lecture

Le système de protection sociale français se caractérise par une grande et excessive générosité à l'égard des immigrés. Les récents débats sur la loi immigration, qui a abordé plusieurs volets tels que le travail, l’intégration, l’éloignement ou encore l’asile, ont mis en lumière la difficile recherche de consensus sur la question.

Parmi eux figuraient des propositions telles que la révision de l'aide médicale d'État (AME), la régulation des sans-papiers dans les métiers en tension, le durcissement du regroupement familial et de l’accè... Poursuivre la lecture

L'influent économiste Olivier Blanchard (ancien économiste principal au FMI) avait prévu, un peu imprudemment, que les taux d’intérêt (réels) allaient rester faibles et inférieurs aux taux de croissance réels pour les 20 prochaines années, et cela pour tous les pays (cf. PIIE, Reexamining the economic costs of debt, O. Blanchard, Nov. 2019). Donc inutile de procéder à un ajustement, la dette publique allait décliner par enchantement.

Pour M. Blanchard, les taux étaient sur une tendance séculaire à la baisse depuis le XIVe siècle… Dans ... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles