C’est vous qui payez !

Le monde va moins bien, c’est vous qui payez et vous n’avez pas le choix. Alors, heureux ?

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Liberté (Crédits Scarleth Marie, licence Creative Commons)

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C’est vous qui payez !

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 13 décembre 2014
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Parce qu’il est difficile d’appréhender certains chiffres, mon ami h16 et moi avions ramené le budget de l’État à celui d’une famille. Une famille qui dépenserait 36 931 euros par an alors qu’elle n’en gagne que 28 920, soit une différence de 7 471 euros par an. Mais qu’en irait-il de votre famille si elle ne payait pas autant d’impôts ?

Votre budget serait pratiquement doublé, vous pourriez investir dans les projets qui vous tiennent à cœur et vous montrer généreux avec les gens et les causes qui vous sont chers. Mais au-delà des impôts, comment serait votre vie sans toutes les lois et normes, les administrations et les formulaires ? Combien de temps serait dégagé ?

À quel point les enfants deviendraient-ils des adultes plus heureux et accomplis si l’enseignement tenait compte de leurs différences de compréhension, de rythme, de modes d’acquisition et particularités cognitives ? S’ils passaient plus de temps à comprendre la vie et leurs passions, à découvrir leurs talents, qu’à apprendre par cœur ? S’ils appréciaient la poésie au lieu d’en réciter ?

À quel point les relations sont-elles plus harmonieuses quand chacun vit sa vie, sans être limité par ce que les autres pensent ? Quand les fidèles peuvent prier, les rebelles peuvent s’exprimer ? Quand on passe moins de temps à définir ce qui est impossible et plus à explorer ce qui est possible ?

À quel point chacun avancerait-il plus vite en ayant une meilleure maîtrise de son temps et de la façon dont il l’occupe ? Et où en seraient déjà la science, l’art, et même l’humanité ? Difficile de le dire.

Mais une chose est certaine : c’est vous qui payez. Chaque choix qu’on vous retire est un droit qu’on piétine. C’est vous qui passez ce temps à travailler pour l’État et perdez ce temps à lui obéir. C’est vous qui financez tous les scandales dont vous parlez, tous les partis que vous détestez, subventionnez les créations artistiques qui vous font vomir, les associations qui vous font bondir.

Vous n’avez pas les moyens de rénover votre maison, de changer de meubles ? Avec votre argent, Thierry Lepaon fait refaire le sien. Vous avez peur de ne pas avoir assez pour votre retraite, vous ne pouvez pas la prendre quand vous aimeriez, vous renoncez à certains projets ? François Hollande aura une retraite confortable, et vous remercie de la façon que vous savez.

Votre ne pouvez pas vous payer les livres, films et concerts que vous aimeriez ? Vous financez à la place la création artistique à la française et la « culture ». Vous ne partez plus aussi loin en vacances, plus aussi bien, plus aussi longtemps, plus du tout ? Vous le pourriez si certains ne prenaient pas autant de congés à vos frais, avec des taux d’absentéisme délirants dans la fonction publique.

C’est vous qui payez. Que vous le vouliez ou non. Vous n’avez aucun pouvoir, aucune possibilité de le refuser. Vous êtes né quelque part et pour cela, rien ne vous appartient vraiment, vous n’êtes pas vraiment maître de votre destin. Parce que vous êtes né quelque part, vous êtes soumis à une autorité supérieure. Inutile de partir, où que vous alliez, il y en aura une. Et s’il n’y en a pas, un jour, une viendra. Pour vous soumettre à elle, que vous lui payiez un tribut, que vous lui obéissiez.

On vous dira que vous avez votre mot à dire, mais essayez de dire non et vous verrez. Vous pouvez donner votre avis, parfois ; mais après, quoi qu’il en soit, il faudra obéir. C’est vous qui payez, parce que vous n’avez pas vraiment le choix. À court terme.

Parce qu’à long terme, vous avez une influence. Il vous reste assez de liberté pour récupérer le reste, puisqu’il vous en reste. Un peu. Mais quand même. Assez pour essayer, assez pour espérer. Il ne faut pas se plaindre, il faut se prendre en main. Et c’est maintenant, si vous le voulez.

Ce ne sera pas facile. C’est vous qui payez, et d’autres en profitent ou pensent en profiter ; ils ne vous laisseront pas faire si facilement. S’ils tiennent à leur pouvoir plus que vous à votre liberté, vous ne gagnerez jamais – et sachez qu’ils y tiennent énormément.

Le choix vous appartient. Sinon, qu’attendez-vous pour le récupérer ?

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  • Sous l’Ancien Régime, le Sujet lambda se libérait de l’impôt au bout de vingt ou trente-cinq jours de travail, suivant les époques, quand il en faut plus de deux cents pour le Citoyen d’aujourd’hui.
    Notre Monarchie savait être interventionniste, protectionniste ou libérale suivant les circonstances, avec plus ou moins de bonheur, avec Sully ou Colbert, mais au moins les situations étaient analysées pour s’y adapter au mieux.
    De nos jours, toujours le même dogme, quoiqu’il arrive.
    Ah! Les « tyrans » ne sont plus ce qu’ils étaient.

  • « Le choix vous appartient. Sinon, qu’attendez-vous pour le récupérer ? »

    Bah……va donc savoir.

    En fait, si je sais. C’est un peu comme jouer au Monopoly avec des gens qui trichent et changent les règles au fur et à mesure.
    Au début, on dit, bon aller on fait cool. Chacun peu avoir plus de billets. On achète des maisons des hôtels, etc….on rigole bien.

    Après, quand un couillon passe chez nous, ouaaahahaha, on est mort de rire. Et puis d’un coup on se tape sur la tronche.

    C’est un peu ça la France, un jeu de Monopoly qui a foiré complet.

    • ahah, oui ça je pense que tout le monde a déjà joué au monopoly et peut comprendre l’image!

      • Au monopoly, il y a toujours moyen de renverser le plateau et d’aller lire dans sa chambre…

        • Oui, effectivement c’est une possibilité, dc vous jetez le plateau aux individus avc qui vous jouez, souvent on joue avec sa famille et ses amis, mais pas à l’Etat, qui n’est pas votre ami, à priori…

    • Un jeu de Monopoly où la banque vous oblige à y laisser vos économies, en vous promettant qu’elle vous les rendra en fin de partie.
      Le responsable de la banque a commencé la partie en s’attribuant la « rue de la paix », et garde le monopole des gares et de la « compagnie des eaux » 🙂

    • Nouvelles règles du jeu de Monopoly :

      – à chaque déplacement, vous payez 1E de TIPP par case franchie,
      – si vous faites plus de 10, vous écopez d’une amende de 200E pour excès de vitesse, 12 vous allez en prison,
      – quand vous tirez une carte, c’est toujours un impôt à payer,
      – quand vous achetez un terrain, vous devez 20% en plus à la banque
      – quand vous percevez un loyer, vous reversez 57% à la banque

      La partie se termine quand la banque a récupéré tous les immeubles, les terrains et l’argent disponible.

  • La liberté ? Elle est ici :

    http://www.breitbart.com/Breitbart-Texas/2014/12/13/Study-Texas-Has-Most-Economic-Freedom-in-US

    😀

    A part ça rien de nouveau, on sait bien que la France dépense trop, c’est rabaché sans arrêt, mais ça n’amène aucun changement, les politiciens et les français ne veulent pas en entendre parler..

    • pourquoi spécifiquement au Texas? J’ai lu l’article, mais avec mon anglais de base, lire une étude plus fouillée sera ardue! moi je ne connais que Dallas et son univers impitoyable, ça part bien 🙂
      Y a 3 autres états dont ils parlent aussi, ils ne sont pas biens?

      • Des détails pour vous 🙂

        Les autres états sont biens, pas de soucis mais le Texas est différent dans le sens où tout ça est ancré dans sa culture, dans son ADN, c’est un Etat bien spécifique qui met son succès et sa vision bien en avant et avec fierté, son libéralisme économique est revendiqué et massivement approuvé dans l’Etat.
        Le Texas est donc moderne et riche et pourtant sa croissance économique est très forte, de 6,9% en 2012 et 3,7% en 2013 puis 4,5% prévus cette année. L’Etat aura créé 400 000 emplois cette année, si on rapporte ça à la population (Texas = 26 millions, France = 66 millions) c’est comme si la France avait créé 1 million d’emplois cette année, ce qui représente un rêve lointain ^^ »
        Tout cela attire beaucoup de gens de tout le pays et du monde, faisant du Texas le pays à la plus forte croissance démographique du pays, presque 4 fois supérieur à la France en pourcentage de croissance, soit +450 000 habitants par an.

        Le Dallas dont vous parlez date un peu quand même ^^ » Aujourd’hui la région de Dallas est très urbaine et moderne, représentant 6,5 millions d’habitants, et la région de Houston est devenue très riche et moderne également, davantage que Dallas et avec son rythme de croissance il y a des chances qu’elle puisse passer Paris en termes de PIB un jour où l’autre.

        Bref tout ça pour dire que la liberté et le libéralisme ça marche à merveille, faut juste l’essayer 🙂

        • Non mais Houston a l’air bien, le climat est tempéré, il y fait plutôt chaud, y a beaucoup d’ensoleillement, ce n’est pas loin du golfe du Mexique, c’est une grande ville, et bon Wikipedia est ce qu’il est mais j’avais trouvé les chiffres de la croissance intéressants. Y a un aéroport, le centre spatial américain, pas mal de ressources et si en plus ils ont une forte culture libérale, oui c’est un choix envisageable sérieusement.
          L’essayer c’est l’adopter 😉

        • Les autres états sont biens, c’est vite dit. La Californie est horriblement socialiste (et donc en état de faillite).

          • Ben dans l’article il ne parle pas de la Californie, y a la Virginie aussi et le Dakota de mémoire, avec le Texas…
            Mais du coup les états sont indépendants les uns des autres jusqu’à quel point?

  • D’accord avec cet article dans l’ensemble, mais ce que vous préconisez pour la scolarité des enfants est ce qui existe déjà: recherche de bien-être, apprendre par soi-même, le moins possible de contraintes et d’évaluations… on voit le résultat.
    La liberté (la vraie, pas la licence, celle qui consiste à poser des choix responsables) s’apprend en expérimentant des limites et des contraintes, pour les intérioriser puis les dépasser. Elle s’apprend aussi avec la culture. Autant dire qu’avec l’Éducation (?) Nationale, nos enfants seront de parfaits petits moutons socialistes, à moins qu’ils ne se laissent séduire par une autre idéologie pernicieuse…

  • Je serai curieux de connaitre les réponse que les libéraux pourraient faire, aux élus qui ont manifesté ce samedi devant l’Assemblée Nationale ?

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/12/13/97001-20141213FILWWW00127-des-elus-du-93-marchent-sur-l-assemblee.php

    • Un léger sourire en voyant des étatistes s’entredéchirer sur les ruines de notre France. Et quelques cailloux sur les deux complices, si la police n’est pas en force.

    • Le budget des administrations publique a augmenté de +144.9% en 11 ans. +373.72 milliards depuis 2002. (Source PLF 2015, Euro constant base 2010)

      Comme l’heure n’est plus aux politesses tant l’affaire est devenu grave, je leur répondrais par deux questions :

      -Ou est passé tout ce putain de pognon !?
      -Pourquoi d’autres pays comme le Danemark, La Suisse, la Finlande s’en sortent parfaitement alors que la France qui n’a pas signé un seul budget positif depuis 41 ans arrive à des résultats sociaux aussi minable avec tant d’argent ?

  • Excellent article qui ramène le débat à son essence : les serfs qui payent pour entretenir des individus, des groupes.

    Cet « argent » (numéraire, ou force de travail, ou temps) conditionne tout.

    Une fois qu’on a compris cela, dès lors la solution pour se libérer apparaît : se soustraire et soustraire.

    En clair : arrêter de « payer », totalement ou en partie.

    Totalement c’est l’expatriation.

    En partie, c’est consommer moins, travailler moins, investir moins, frauder, etc., afin de réduire la TVA, les taxes, les impôts.

    Et les « serfs » commencent soit à le comprendre, soit à le sentir confusément. Eh oui, les parasites ont été trop loin (c’est normal, humain), ils ont trop tiré sur la corde dans la logique « toujours plus ».

    Trous « inexpliqués » dans les recettes de TVA, coup de mou sur l’impôts sur le revenu, fraudes sociales, optimisations fiscales dans les entreprises etc.

    Les indices se multiplient.

    Le phénomène n’est pas linéaire. Comment vont réagir les parasites ? Une seule logique : « toujours plus ». Ils augmenteront la tonte dans de nouveaux domaines, ou via de nouveaux mécanismes.

    Et cela ne fonctionnera pas. Plus.

    Quelques itérations de ce type, et les parasites rendront l’âme.

    • Pas avant l’hôte…

    • Et encore ils ont de la chance que les français soient de type casanier et pas très doués en langues étrangères sinon ils seraient bien plus nombreux à partir.
      Leur nombre augmente rapidement certes à cause de la crise mais globalement c’est pas assez pour les gêner.

  • Vous connaissez le film « Vivre libre » de James Hill ?

    Non, il ne s’agir pas d’un pamphlet libertarien, l’héroïne qui doit recouvrer sa liberté est … une lionne. Pour nous les humains, on ne discute même plus de ce droit, on a décidé pour nous.

  • Faisons simple,, Coluche nous avait pourtant prévenus :

    – Donne-moi ta montre, je te donnerai l’heure.

    Grace aux socialistes/communistes, c’est devenu :

    – Je prends ton fric, je te donnerai les dettes.

  • Si c’est nous qui payons,. la moindre des choses serait que ceux qui payent le plus d’impôts reçoivent des remerciements.
    Mais il ne faut pas en demander trop …

  • C’est sûrement la plus belle critique de l’état que j’ai pu lire depuis long temps.
    Mais c’est aussi la plus scandaleuse tant la vérité qui s’en dégage est dérangeante.

  • C’est court et direct comme un uppercut, il faut diffuser ce texte, les Français ont tellement besoin d’en prendre plein la gueule…

  • « Vous n’avez aucun pouvoir, aucune possibilité de le refuser. »
    Le seul moment où les représentants de la géniale et incontournable caste des privilégiés nous accordent le semblant d’une once d’importance c’est au moment de glisser un bulletin dans l’urne … le « bon » de préférence.

    Ensuite: passez il n’y a rien à voir … jusqu’au prochain scrutin.

    Autant de mépris mérite toute ma et notre considération

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