Climat : déluge, peur et manipulation

La météo peut-elle servir de soutien idéologique aux tenants du réchauffement climatique ?

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Climat : déluge, peur et manipulation

Publié le 10 décembre 2014
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Par Matthieu Mistret.

Tristesse pluie (Crédits : Nicolas Decoopman, licence CC-BY-ND 2.0), via Flickr.
Tristesse pluie (Crédits : Nicolas Decoopman, licence CC-BY-ND 2.0), via Flickr.

Les événements météorologiques des dernières semaines peuvent faire penser que le nombre de catastrophes augmente. De graves inondations ont en effet frappé les régions méditerranéennes. Les médias relaient à grand renfort d’experts les analyses selon lesquelles le changement climatique serait à l’origine de ces catastrophes. En l’occurrence, ces temps-ci, la mode est à pointer du doigt la température de la mer Méditerranée. Les exemples ne manquent pas.

Observations : la pluie et les inondations

Le répertoire des épisodes pluvieux de Météo France permet de retracer, par zone, le nombre de cumuls dépassant une valeur donnée. Pour exemple de la terrible évolution du nombre d’épisodes sévères sur le pourtour méditerranéen, prenons la région Languedoc-Roussillon. Elle concentre le plus grand nombre d’épisodes pluvieux intenses. La figure ci-dessous représente le nombre d’épisodes de plus de 150mm en une journée climatologique (6hUTC-6hUTC) sur l’ensemble des départements du Languedoc-Roussillon entre 1958 et 2013. Cela représente un total de 309 épisodes avec une moyenne de 5,5 par an environ.

mistret1                                                                                         Source : Météo France  Pluies extrêmes

Nous avons aussi tracé la courbe de tendance linéaire. Son équation nous permet de constater une augmentation marquée du nombre d’épisodes de 0,0026 épisode par an. Avec une moyenne proche de 5,5, cela porterait le nombre d’épisodes par an en 2100 à près de… 5,73 ! Nous allons donc tous mourir. Mais probablement pas noyés. C’est ce qu’on aurait pu dire si, comme nos amis catastrophistes, on avait voulu utiliser des arguments trop basiques pour expliquer des phénomènes complexes. Ici, nous nous contenterons d’affirmer qu’aucune tendance particulière n’est observable sur :

  • une population faible,
  • une durée limitée,
  • un comptage non exhaustif (pas de comptage ou double comptage si le cumul est à cheval sur deux journées climatologiques),
  • un réseau de mesures non homogène dans le temps : selon Météo France, le nombre de pluviomètres en France évolue d’environ 2800 en 1958 à 3600 en 1971, 3800 en 1981, un peu plus de 4000 en 1991, 4200 en 2001 et 3600 en 2013. Les événements étant localisés à des zones réduites, la probabilité de détection est directement fonction de la densité du réseau.

Même si l’idée n’est pas très répandue ces temps-ci, les données climatiques, c’est du sérieux et il faut en connaître les biais et les limitations avant d’en tirer des conclusions qui impacteront des décisions qui se répercuteront pendant des décennies sur la vie des gens. Une étude de Neppel et al. (2003)1 mettait déjà en avant les biais de perception induits par la courte durée d’étude dont on dispose de même que le problème de l’augmentation de vulnérabilité des bassins qui tend à accroître le risque à aléa constant.

Inondations et température de la mer

« On lie généralement ces précipitations importantes en automne sur tout l’arc méditerranéen à des températures de la Méditerranée assez chaudes », nous explique Jean Jouzel. Oui et non.
La situation de l’automne dernier est une situation de flux de secteur sud persistant, un blocage. Dans ces conditions, la Méditerranée, en particulier dans sa partie septentrionale, tend à se refroidir plus lentement que la normale.

Les flux de sud provoquent généralement des pluies dans les régions méditerranéennes. Si le flux de sud persiste (comme lors de ce blocage automnal), la température de l’eau comme de l’air baisse peu par rapport à l’été. Il continue de pleuvoir régulièrement. Facile de conclure que, cet automne, la mer, plus chaude que la normale, tout comme l’air, est responsable des épisodes à répétition. Le vieux problème de la poule et de l’œuf…

Pourtant, la mer est chaude tout l’été mais sans perturbation atmosphérique particulière, rien ne se passe. L’air chaud est nécessaire à l’instabilité mais sans air froid même un peu distal pour le faire s’élever, point de convection organisée susceptible de générer des pluies fortes. Si vous faites monter la température de l’eau de mer à 50°C, vous obtiendrez du brouillard et de l’eau plus salée.

C’est entre autres pour cela que lorsque l’on mesure ou simule l’instabilité, on utilise deux valeurs : l’instabilité d’une parcelle d’air au sol (SBCAPE pour surface based convective available potential energy) et l’instabilité de la parcelle d’air la plus instable (MUCAPE pour most unstable convective available potential energy). La SBCAPE est souvent extrême l’été sur la mer… pas la MUCAPE, puisque rien ne se passe dans les couches les plus importantes, là où un forçage est susceptible de déclencher des pluies. Toutefois, la Méditerranée reste un bon pourvoyeur d’humidité, en témoigne sa géochimie et sa salinité notamment. Relativement à l’Atlantique, elle est franchement plus efficace en termes d’évaporation. Mais cela ne fait pas tout et une variation de quelques degrés de sa température est assez négligeable lorsque l’atmosphère décide (ou non) de se lancer à l’assaut des côtes méditerranéennes.

On constatera d’ailleurs que cet automne, la MUCAPE présente une forte anomalie positive alors que l’eau précipitable (quantité d’eau qui pourrait tomber si toute l’eau de la colonne d’air était condensée et précipitée) présente une anomalie bien plus commune et relativement faible dans le sud. Le contenu en eau précipitable est, entre autres, piloté par l’évaporation de la mer.

Toujours concernant cet automne, les conséquences désastreuses des épisodes ne doivent pas faire oublier que la succession de situations pluvieuses intenses a bien plus pesé que l’intensité elle-même de ces situations. Elle a conduit à une saturation extrême des sols qui ne pouvaient plus absorber quoi que ce soit.

Une hypothèse intéressante consiste à considérer que le plus gros problème est le blocage en lui-même. L’augmentation du nombre de blocages serait due à un manque de dynamisme dans le courant jet en lien avec le réchauffement de l’Arctique. Voilà une théorie bien moins farfelue qui, si elle suppose que l’Arctique se réchauffe bel et bien, a au moins le mérite de ne pas tomber dans un sophisme toujours plus vendeur qu’un questionnement scientifique abouti.

Air polaire et air tropical : back to basicsClimat (Crédits : René Le Honzec/Contrepoints.org, licence Creative Commons)

Voyez l’atmosphère comme un système tendant en permanence à trouver un équilibre énergétique vainement. Il reçoit trop de chaleur à l’équateur et pas assez aux pôles. Il cherche donc à s’équilibrer. La limite entre air tropical et air polaire oscille autour d’une latitude plus haute en été et plus basse en hiver. Autour de cette limite se greffent les dépressions, formidables machines de rééquilibrage thermique.

Cette limite remonte donc au printemps et redescend en automne. Si le bilan énergétique du système augmente, la limite tendra à se positionner en moyenne plus haut. Les épisodes pluvieux devraient donc arriver plus tard dans la saison (en hiver) mais sans aucune raison pour qu’ils soient plus nombreux ou plus virulents. Il pourra donc bien faire 40°C en novembre, sans forçage atmosphérique particulier, cela n’aura pas plus de conséquences qu’en plein été aujourd’hui.

En définitive, c’est surtout le temps passé dans les environs de cette limite qui multiplie le nombre d’épisodes pluvieux et donc la probabilité qu’un ou plusieurs soient sévères. En cas de blocage au mauvais moment, ce temps augmente. Difficile d’anticiper son évolution. Ce qui est certain, c’est qu’une simple translation de notre limite vers le nord n’est pas de nature à augmenter le nombre et l’intensité des épisodes diluviens mais, éventuellement, la durée de la saison chaude.

La peur comme puissant outil de manipulation

Ces dernières années, la couverture médiatique des épisodes a fortement augmenté. N’importe qui peut filmer et poster ses images en ligne et le public est friand de ce type de documents. Les images sont impressionnantes, spectaculaires, effrayantes.

Je ne suis pas vieux mais je me souviens d’une époque où l’on n’en voyait pas tant. D’un point de vue climatologique, rien n’a bougé depuis cette époque. Les phénomènes sont les mêmes. Pour ce qui est des images, celles que je vois aujourd’hui correspondent parfaitement à celles gravées dans ma mémoire. Les vigilances météorologiques sont aussi très relayées. Pas toujours cohérentes, pas forcément efficaces, mais très en vue. Les implantations en zone inondable par débordement de cours d’eau sont quant à elles plus limitées mais sont remplacées par les ruissellements liés à la densification, parfois tout aussi destructeurs.

Tout cela sert le dessein de nos amis catastrophistes. Ils sentent bien que les gens doutent du bien-fondé des privations de liberté et des prélèvements supplémentaires qu’on leur impose au nom de l’environnement. Ils voient bien que malgré les corrections douteuses appliquées aux températures, cela ne veut pas monter. Ils voient bien que les prévisions des modèles sont biaisées dès le départ parce qu’on ne maîtrise que quelques bribes de l’évolution du climat.

Alors ils essaient de nous faire peur, de nous impressionner. Les tenants du réchauffement climatique passent désormais plus de temps à justifier de leur existence et des mesures qu’ils préconisent qu’à découvrir des sujets pertinents de recherche dans une science si jeune. Un peu comme un État et sa ribambelle d’hommes politiques.

Comme toujours en politique – car c’est bien de cela dont il s’agit – les routes de l’enfer sont pavées de bonnes intentions. Jusqu’à quel point la fin justifie-t-elle les moyens ? Est-il bon de croire la masse si bête qu’on puisse se permettre mensonges et exagérations pour la bonne cause et est-ce que cela ne finit-pas par être auto-réalisateur ?

Ces procédés ne sont pas nouveaux et pas limités à ce domaine. Ils devraient nous rappeler que beaucoup des pires dictateurs sont arrivés au pouvoir démocratiquement, en demandant des efforts démesurés aux individus sur tous les compartiments de leurs vies, avec pour objectif de sauver le monde contre une catégorie de la population ou une idéologie alternative. Aujourd’hui, le réchauffement climatique peut très bien remplacer l’anglais, le protestant, le prussien, le juif, le capitalisme… Mais le mécanisme reste le même. Il est bien évident que nos prochains dictateurs (car l’Histoire n’est pas finie) ne viendront pas se présenter en tant que nazis ou maoïstes. Ils viendront avec un visage plus angélique au nom d’intentions louables. La récente initiative Ecopop rejetée en Suisse n’est qu’un avant-goût encore trop maladroit de ce que ces idéologies apporteront dans le futur.

Tout ça pour des prophéties dont Koestler dans Spartacus avait une vision à la fois amusante et empreinte d’un recul trop absent de notre époque :

« Il en est des prophéties comme des vêtements. Ils sont accrochés dans la boutique du tailleur ; beaucoup d’hommes passent devant, à qui ils iraient. L’un d’eux entre et emporte le vêtement, et c’est ainsi que le vêtement a été fait pour lui puisqu’il l’a endossé… Ce qui importe, en vérité, c’est que le vêtement soit à la mode du moment, qu’il corresponde aux désirs d’un grand nombre, aux besoins et aux aspirations de la masse… »

Et si ce n’est pas le cas, on peut toujours travailler sur les désirs, besoins et aspirations de la masse.

  1. Neppel, L., Bouvier, C., Vinet, F., Desbordes M., « Sur l’origine de l’augmentation apparente des inondations en région méditerranéenne », Rev. Sci. Eau. 16/3(2003), pp. 475-494.
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  • excellent article qui fait plaisir à qui se souvient des météos exécrables connues par le passé
    Internet est un outil pour vulgariser mais certains se gargarisent à coups de fabulations identiques à l’éducation sectaire d’après guerre
    Pour ceux ayant connu ce genre d’endoctrinement par certains jours en ouvrant son ordi on s’y croirait presque revenu
    La peur ne porte jamais de bons fruits ,il suffit de voir les nombreuses arnaques ou rares sont les gens à ne pas avoir été une fois ou l’autre dupés
    Un très bon reportage,la cèlèbre ligne Duc montre tous les avantage offerts aux Inuits mais avec en contrepartie surtout pour leurs anciens la perte de nombreux repères cependant nombre de jeunes se réjouissent d’avoir enfin une université ce qui prouve que le malheur des uns a toujours fait le bonheur de nombreux autres auxquels ils ont aussi droit.Sans doute est-ce cela qui perturbe et fait peur à Greenpeace ou d’autres jugeant malsain que certains puissent enfin profiter de privilèges grâce aux géants pétroliers
    Mais les inuits sont pris par le temps ,la neige a fondu mais les glaces revenant plus rapidement qu’elles n’ont fondues ,ils savent alors profiter du temps très court ou le sol verdoyant leur permet enfin de jouer comme tous les enfants occidentaux
    Le seul avantage du climat c’est que comme toute religion qui se respecte on peut étayer nombre de théories qui seront pour la majeure partie invérifiables
    très belle journée pour Vous

  • Excellent rappel des évènements « extrêmes » dans le sud de la France et en particulier dans l’Hérault. Je travaillais justement en 1976 à Montpellier et la crue de l’Hérault atteignit cette année-là un record. Tous les bas quartiers de Montpellier furent inondés par les furies du Lez. Certains disaient que c’était à cause de la bombe … La peur représente un immense marché renouvelable dans de nombreux domaines comme par exemple la cosmétique basée en grande partie sur la peur du vieillissement de la peau. C’est exactement le même type de démarche …

  • très bel article, principalement pour sa partie factuelle.

  • « Autour de cette limite se greffent les dépressions, formidables machines de rééquilibrage thermique. »

    Les dépressions sont des bulles d’air chaud. Peut-on vraiment les qualifier de machine, dans le sens d’acteur actif ? Un front froid, dense et en mouvement puisque éjecté des pôles et attiré par le vide de l’équateur est plus apte à ce rôle.

    Un peu comme un transport poids lourd, dont le tracteur est le front froid et sec, et la dépression chaude et humide, le chargement.

    • « Machine » est à prendre au sens figuré. Si on veut être puriste, l’atmosphère est passive, elle subit les mouvements que lui impose la physique entre le chauffage par le bas (sol et océan), le refroidissement par le haut, et les innombrables perturbations par le relief, les variation d’hygrométrie etc. de sorte que les anticyclones ou les fronts ne sont pas plus actifs que les dépressions.

      • Les dépressions ne sont des bulles d’air chaud que sous les tropiques. Il faut un « coin » froid comme forçage pour soulever l’air chaud, qui monte, se refroidit et se retrouve réutilisé plus tard sous forme de coin froid et etc. C’est là qu’est le rééquilibrage thermique, ce n’est pas actif, mais c’est effectivement de façon imagée quelque chose qu’on peut décrire ainsi.

  • Il faudrait garde la tête froide et son bon sens. Les mesures (Hadcrut, RSS) montrent qu’il n’y a plus de RC depuis 18 ans, ce qui commence à être très significatif. Donc aucun événement extrême ne peut être imputé au RC, pour la simple et bonne raison qu’il n’y en a plus (après un petit RC de +0,7°C depuis 1880). Donc ces épisodes cévenols sont des événements météorologiques, comme nous en avons subi depuis la nuit des temps.

    Pour rafraîchir les mémoires voici un petit florilège d’événements extrêmes du passé: (pages 21 et suivantes): http://www.pensee-unique.fr/pasteau.pdf

    La cause première de ces épisodes cévenols en est lointaine: l’Arctique. Quand l’Arctique est particulièrement froid, ce qui est le cas depuis plusieurs mois (la banquise se reconstitue très vigoureusement), les AMP (anticyclones mobiles polaires) sont plus fréquents et plus intenses, donc ceux qui passent à côté du Groenland descendent plus au sud, ramenant, sur leur face avant, de l’air tropical chaud et humide, qui est source de pluies abondantes sur les terres. Voyez ce document du climatologue Marcel Leroux:
    http://www.biokurs.de/treibhaus/180CO2/Echanges-meridiens-Chang-clim.pdf

  • « L’augmentation du nombre de blocages serait due à un manque de dynamisme dans le courant jet en lien avec le réchauffement de l’Arctique »
    Cela, c’est la version classique des météorologues mainstream, mais elle est fausse, car elle ignore les échanges dynamiques d’air et d’énergie par le biais des AMP (Anticyclones Mobiles Polaires).

    Voilà ce qui se passe en réalité : l’Arctique est plus froid que les années précédentes depuis le début de l’automne, et sa banquise se reconstitue vigoureusement. Les courants-jets, situés en altitude (10 à 12 km), sont donc à basse pression (300-400 hPa), et je ne vois pas par quel miracle physique un courant-jet basse pression, situé haut dans le ciel, pourrait avoir une action sur les basses couches de la troposphère. Car tout se passe dans les basses couches (du sol à 1500 m). Selon le climatologue Marcel Leroux, qui fut la bête noire des réchauffistes, ce sont les AMP (anticyclones mobiles polaires) qui fournissent de l’énergie aux courants-jets, car ils ramènent de l’air chaud en altitude, alimentant ainsi les courants-jets. Et ce sont eux qui ramènent, sur leur face avant, de l’air chaud et humide des Tropiques.

    • On est bien d’accord. Je soulignais simplement qu’il était possible d’avancer des arguments moins vendeurs, ce qui est déjà plus respectable que de regarder par la fenêtre et d’invoquer le RC à tout va.

  •  » nous allons tous mourir, mais probablement pas noyé …  »

    il faut savoir que le meilleurs moyen d’éviter les crue sur un bassin versant, est de créer des retenues pour amortir les fortes pluies … exactement ce que refusent les escrolos ! et aprés, ils viennent se plaindre qu’il y a des catastrophes .

    le barrages des trois gorges sur le moyen cour du yang tsé à permis de fortement réduire la prévalence des crues potentiellement grave sur le bassin en aval : il faut savoir que dans les années 30, la rupture des digue de ce fleuve provoqua la mort de plus de 100.000 personnes ( mais d’aucun dauphin … )

  • Excellent ! Je ne crois plus qu’on puisse faire comprendre à la majorité que le climat a toujours changé et que les prévisions (prédictions) sur le réchauffement climatique ne sont que balivernes : le rouleau compresseur médiatique est en marche, des militants journalistes relaient la doxa des ONG écolos milliardaires, les politiques de tous bords sont ignares en sciences et trouvent là un sujet qui leur permet de donner l’impression d’avoir prise sur les évènements et d’agir « vertueusement ». En revanche, je soutiens tout à fait votre point de vue sur le nécessaire totalitarisme qui accompagnera les mesures prises pour soit disant lutter contre ce prétendu réchauffement anthropique. Personne n’acceptera de gaité de cœur de voir diminuer son niveau de vie et de profondément modifier ses habitudes de consommation et de déplacement. Et sur ce sujet, les gens commencent à comprendre que c’est leur LIBERTÉ INDIVIDUELLE qui est en jeu, les exemples s’accumulent, de l’insensible d’abord jusqu’à des impacts forts sur les modes de vie. On a commencé avec l’OBLIGATION d’utiliser des ampoules qui éclairent mal et qui coûtent cher, on continue avec les TAXES sur le gaz et l’électricité qui vont augmenter exponentiellement pour subventionner les spéculateurs des énergies renouvelables, on nous annonce l’INTERDICTION des moteurs diesel dont chacun sait pourtant qu’ils ont le meilleur rendement énergétique, on se prive des gaz de schistes et on saccage le nucléaire au nom de la planète (sic) au risque de voir déclasser durablement notre économie nationale… Cet axe de communication est plus compréhensible que les débats sans fin sur les courbes de températures où les docteurs Diafoirus du GIEC arrivent toujours à lire ce pour quoi ils sont mandatés et peut-être cela permettra-t-il de mobiliser enfin l’opinion publique sur la plus grande arnaque de ce début de siècle.

    • Les moteurs diesel appliqués à l’automobile sont une aberration en réalité. Ils ne sont pas du tout conçus à la base pour ça et ce sont les constructeurs eux même qui vous le diront. Ils ont juste un meilleur rendement, pour le reste, le diesel est voué à décliner. Pour le coup, cette interdiction n’est pas le point le plus pertinent de votre liste. En revanche, pour le nucléaire effectivement, il faut conserver cet atout, mais le gouvernement n’y touchera pas rassurez vous.

      • Ah bon, les camions vont disparaître ? Il est prévu de modifier les raffineries pour qu’elles ne produisent plus de gazole ❓

        • Pour les camions c’est autre choses! Je parlais d’automobile. Le diesel n’est pas conçu pour s’arrêter et redémarrer sans cesse comme l’implique une circulation en ville. Et notre hégémonie du diesel français est du à des avantages qui ont des raisons plus commerciales et stratégique que technique. Vous verrez, le diesel va régresser jusqu’à sa juste place.

          • Tu parles Charles …
            Pas étonnant avec les nouvelles mesures de dépollution qui augment le prix du moteur.
            Et avec l’augmentation à venir dur prix du gazole via les taxes, il n’y aura plus beaucoup de motorisation diesel pour les moteurs sous 2L.
            Mais il y en aura toujours.
            Et d’ailleurs, le moteur à essence émet autant de particules à tel point que le délai pour respecter la norme EURO 6 à été repoussé, de ans ?.

            • Pour les moteurs essence, en plus des particules, il y a le benzène qui pour le coup semble réellement mauvais en inhalation ! Mais aujourd’hui c’est « haro sur le diésel », une fois ce combat gagné comme ils disent, n’ayez aucun doute que les écolos s’attaqueront aux moteurs essence. C’est bien le problème avec des gens dont le credo est de sauver la planète, ça surpasse toutes les autres finalités (qu’elles soient sociales ou religieuses) et ça autorise toutes les surenchères. Vous avez par exemple les gentils écolos qui mangent bio, mais ça ne suffit pas, les vrais verts sont végétariens, mais ça ne suffit pas, les vraiment purs sont véganes, etc… En matière de consommation, la variante décroissance verte revient sans cesse à l’opposition vertueuse entre le nécessaire et le superflu mais personne ne nous dit quel comité populaire fera le tri pour imposer ses choix à l’homme nouveau qu’ils envisagent pour demain… non, merci bien, les hommes nouveaux et les lendemains qui chantent, des millions de pauvres gens ont entendu la chanson au 20e siècle et ceux qui ne sont pas morts de faim comme en Ukraine dans les années trente, en Chine lors du « grand bon en arrière » ou au Cambodge des khmers rouges sont encore là pour témoigner.

              • Oula on parle d’un réequilibrage essence/diesel, pas de famines liées à une dictature..

                • Certes… mais ce que j’essaie de dire c’est que des mesures de « décroissance » ne pourront qu’être imposées et donc qu’écologie politique et totalitarisme ne font qu’un

                  • Je ne suis pas d’accord, en particulier sur ce cas. D’ailleurs, on est loin, très loin d’avoir un gouvernement « écologiste » en France.

              • Manon Troppo, je partage 99% de vos propos et je suis très loin de partager les vues des ecolos. (Et je suis plutôt pro nucléaire. Ceci dit pour éviter d’inutiles digressions sur ce qui suit):

                Sur l’intérêt fondamental du diesel en automobile: certes en 40 ans de nombreuses recherches, conduites notamment par des constructeurs français alléchés par un marché national largement favorisé fiscalement, ont permis d’améliorer considérablement les performance et la propreté des moteurs diesels, qui rivalisent sans problème avec les moteurs essence sur un usage urbain ou semi urbain quotidien. Mais le marché du diesel n’en a pas moins été indûment soutenu par l’État pour des raisons assez douteuses a l’origine.
                Lorsque le France a fait le choux de ce que les ecolos appellent abusivement le « tout nucléaire », le gouvernement s’est heurté aux pressions des pétroliers qui voyaient seffondrer une de leurs principales sources de bénéfices:l’approvisionnement des centrales thermiques edf.

                On a donc « créé » le marché du diesel automobile a grand renfort d’incitation fiscales depuis 40 ans.

                La vraie solution à toutes ces conneries étant évidemment la libéralisation au moins relative du marché de l’énergie. C’est pas gagné.

  • Article fin et intelligent. En écho au commentaire de jaqueshenri, je me souviens des blagues sur le climat/météo dans les années soixante: « C’est la faute au Spoutnik »….Et beaucoup y croyaient, j’en témoigne!

  • Ces épisodes cévenoles me font juste penser à des mini-moussons.
    Inversion des vents, un barrage montagneux des déluges …

  • Excellent article! Dans les années 60 à chaque orage un peu violent , on disait que c’était la faute de la bombe atomique. Je m’ en souviens très bien.
    DANS LES TEMPS DE TROMPERIE UNI VERS ELLE, DIRE LA VÉRITÉ EST UN ACTE REVOLUTIONNAIRE (Georges Orwell).

  • La qualité de l’article est attestée par l’absence des trolls climatiques usuels.

  • ce qui est admirable dans toutes ces théories concernant le climat c’est de voir les tonnes de sables enlevées si mes souvenirs sont exactes de la dune du Pilat pour permettre au Mont Saint-Michel de se retrouver entouré d’eau
    Simple supposition de ma part mais l’érosion source d’inondations pour de nombreux Français ne serait-elle pas aussi le résultat du sable enlevé pour être déposé dans la baie et souvenez vous du ramdam provoqué par des écolos voyant du sable disparaitre,il aura suffit d’en mettre en ville pour créer des plages artificielles pour qu’ils se taisent ,la Baie était déjà entrain d’être ré -ensablée ce qui prouve bien que l’écologie n’est qu’une tartuferie
    Et souven

  • Au sujet d’Ecopop, l’usage d’un amalgame abject entre écologie et politique populiste n’a pas échappé aux votants. Utiliser le prétexte de la diminution de l’immigration pour soit-disant garantir un avenir à nos petits-enfants en espérant que les + de 70ans, les pires des consommateurs aux habitudes déformées par les 30 glorieuses à qui il est impossible de faire comprendre le mot recyclage ou tri sélectif, bref en pariant donc que ces derniers, aux réflexes proches des ténors populistes agrariens de l’UDC, votent contre l’immigration ET mécaniquement pour les mesures coercitives prônées par les instigateurs issus de la MERDE verte. C’est bien la preuve qu’ils nous prennent pour des cons et les résultats de ce vote les ont rappelés à l’ordre. Mais comme les communistes soviétiques en leur temps, un choix démocratique n’a aucune valeur aux yeux de ces manipulateurs, menteurs, escrocs, ils continueront de nous abreuver de propagande nauséabonde tant que nos dirigeants y trouveront le moyen de nous faire cracher au bassinet. Seule une plainte en justice pour escroquerie en bande organisée, faux et usage de faux, abus de bien sociaux( cette dernière s’adresse à tous les chercheurs qui pensent que mentir pour s’adjuger des crédits de recherche, le font avec l’argent du contribuable, exemple le sous-président du GIEC Jean Jouzel, capable de renier ses propres travaux sur la glaciologie pour ne pas entrer en conflit avec le dogme qu’il défend et le millier d’emploi inutiles et dispendieux qu’il protège par la même. Enfoncé jusqu’au cou dans leurs délires, ils ne pensent pas une seconde qu’il pourraient l’être jusqu’aux yeux, ils auront le temps de méditer en prison sur la trahison envers les citoyen qu’ils ont commise et le « terrorisme catastrophiste » qu’ils ont véhiculés. Eux aussi devraient être condamnés pour apologie du terrorisme climatique.

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