Rosetta, mission de propagande ?

Il faut savoir faire preuve d’humilité sans chercher à tirer la couverture à soi ni à trouver des justifications idéologiques au moindre succès scientifique.

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Rosetta_-_comet_fly-by Credit DLR German Aerospace Center (Creative Commons)

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Rosetta, mission de propagande ?

Publié le 16 novembre 2014
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Par Stéphane Montabert.

Rosetta_-_comet_fly-by Credit DLR German Aerospace Center (Creative Commons)

C’était le 12 novembre. Il faisait un temps idéal dans l’espace, après un chemin de plus de 6 milliards de kilomètres parcouru par la sonde Rosetta pour larguer son atterrisseur Philae à la surface d’une comète.

Le largage du petit module sur l’objet céleste 67P, plein de suspense, était apparemment réussi. L’heure était donc, le lendemain, à l’appropriation de ce succès :

« La mission réussie de l’Agence spatiale européenne rappelle au monde entier que, pour fortifier le patrimoine commun de l’humanité, il vaut mieux coopérer », rappelle ainsi Paule Masson dans L’Humanité.

Pour Bruno Dive de Sud-Ouest, « hier, l’Europe a rallumé les étoiles» car «Rosetta est le fruit d’un projet européen ». Et « quelle meilleure réponse à tous les professionnels de l’euroscepticisme que cette merveilleuse aventure ? » s’interroge-t-il.

« Dans notre Europe en panne », écrit Philippe Marcacci dans l’Est Républicain, « cette prouesse invite à croire, encore et malgré tout, au génie humain. Celui qui nous fit lever les yeux au ciel et nous interroger. L’espace d’un instant, rêver un peu ».

Pour Jean-Marcel Bouguereau dans la République des Pyrénées, ce succès de l’Europe spatiale montre « incidemment que lorsqu’elle joue collectif, l’Europe peut gagner, ce qui n’est pas rien à l’heure où l’euroscepticisme règne en maitre ».

Jean-Louis Hervois de la Charente Libre place de l’espoir dans cet exploit de l’Europe car pour lui, « en se montrant pionnière dans la recherche, elle inventera peut-être le modèle de développement qui sauvera la planète Terre de l’enfer qui lui est promis par tous les dérèglements causés par les hommes ».

La fièvre médiatique ne se limita évidemment pas aux éditorialistes de la presse écrite – délire messianique inclus. Mention spéciale pour Ségolène Royal, interviewée jeudi sur les ondes de France-Info au sujet de l’actualité et trouvant le moyen de s’extasier (vers 5:00) sur l’exploration de la comète « Tchouri » en lâchant de beaux morceaux de n’importe quoi :

« C’est extraordinaire ce qui vient de se passer. C’est une prouesse européenne qui vient de se réaliser dans la conquête de l’espace. Nous allons peut-être en savoir plus sur l’origine de la vie humaine car cette comète est restée en dehors du réchauffement climatique, c’est une avancée fondamentale. »

« Les informations que l’on pourra en tirer nous permettront d’agir plus efficacement afin de protéger notre planète commune, car c’est là le but de cette mission. »

Plus tard, sur un autre sujet malheureusement, elle concèdera que « les Français sont beaucoup plus intelligents que le niveau du débat politico-médiatique. » Saluons tout de même l’instant de lucidité.

C’est après ces moments-là qu’il advint progressivement que le succès de Philae n’était pas aussi parfait qu’on l’aurait cru. La sonde avait rebondi à trois reprises et fini en bien mauvaise posture, en forte pente dans un coin peu ensoleillé de la surface, un pied en l’air… La mission s’acheva abruptement avec un atterrisseur manquant d’ensoleillement pour alimenter ses panneaux solaires.

Ne minimisons pas le mérite de Rosetta : c’est la première fois dans l’histoire humaine qu’un engin réussit tant bien que mal à atterrir sur un objet céleste après la Lune, Vénus, Mars ou Titan. Avec cette comète, c’est aussi le record de la plus petite cible qui est battu : « Tchouri » ne pèse que 11 milliards de tonnes… La moisson scientifique, bien qu’incomplète, restera marquante. Philae a tout de même accompli 80% de son travail aux dires des scientifiques.

En tentant de s’approprier les lauriers de Rosetta, journalistes europhiles et politiciens commettent toutefois deux erreurs majeures.

1. La science est mondiale.

Rosetta n’est pas un projet lié exclusivement à l’Union européenne ; la mission embarque du matériel de multiples nationalités comme le veut la coopération internationale en pareil cas. Ainsi la Nasa américaine – félicitée à tort – explique qu’elle est responsable de trois instruments de mesure dans le projet Rosetta ; la Suisse est elle aussi impliquée avec les caméras de Philae et aussi les harpons placés sur ses pieds et qui n’ont peut-être pas fonctionné (oups).

2. La mission Rosetta remonte à plusieurs décennies.

On peut même remonter aussi loin que 1991. Le lancement eut lieu en 2004, quand l’Europe de beau temps souriait avec insouciance en regardant l’avenir. Il aura fallu dix ans pour parvenir à la conclusion du projet ; les coûts principaux furent assumés longtemps dans le passé. Nombre des politiciens qui se réjouissent aujourd’hui du succès relatif de la mission oublient fort opportunément que la réussite vient avant tout du travail de leurs prédécesseurs, qui n’étaient d’ailleurs pas forcément du même bord politique… D’autre part, l’ambition de Rosetta serait impensable en 2014 : l’Europe est trop endettée et ruinée pour se lancer encore dans une aventure spatiale de ce type. Les prochaines sondes à s’élancer dans l’espace ne seront vraisemblablement pas financées par le Vieux Continent.

La mission Rosetta restera probablement comme un succès dans l’histoire spatiale et dans l’épopée de l’exploration du système solaire ; il faut malgré tout savoir faire preuve d’humilité sans chercher à tirer la couverture à soi ni à trouver des justifications idéologiques au moindre succès scientifique – un exercice difficile tant pour les éditorialistes que pour les politiciens.


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  • de toute façon, la recherche spatiale passe son temps a se donner des buts a fort potentiel médiatique pour justifier son financement . il n’y a rien d’utile en dehors des satellites géostationnaires car il n’y a rien a découvrir dans l’espace que l’on ne peut découvrir les 2 pieds sur terre ou en orbite et utile aux hommes .

    • Vous êtes bien un réac vous, aucun doute.

      La recherche spatiale c’est l’avenir de l’espèce humaine, ni plus ni moins, et l’Homme ne serait pas l’Homme s’il n’avait la curiosité d’aller toujours plus loin et d’en savoir toujours plus.

      • l’avenir de l’espèce humaine ….j’ai entendu un truc équivalent , on doit conquérir l’espace comme on a conquit de nouveaux territoires ou découvert l’Amérique … on ne va pas a l’aventure pour l’aventure mais toujours dans un but précis, vivre sur une autre planète, stupide , allez chercher de nouvelles richesses , lesquelles , on en a plus qu’il n’en faut sur terre et pour un moindre cout..alors , pourquoi ? pour le fun , c’est la seule justification admissible ..mais avec l’argent de tout le monde , c’est déjà moins cool !

        • Reactitiude: « alors , pourquoi ? pour le fun »

          Non, pour le savoir !
          Ce savoir qui nous a couté des millions d’heures de gens qui « glandaient » derrière leurs tubes plutôt que de bosser productivement en usine.

          Le spatial engendre des retombées dans la vie réelle dont vous n’avez même pas idée évidement.
          Pour finir: un impact majeur d’une astéroïde n’est pas à exclure dans le future, le savoir faire spatial concernant les astéroïdes pourrait bien sauver l’humanité et 90% de la planète.

          • les retombées de l’aventure spatiale… zéro. ce sont des industriels ‘normaux’ qui ont créé la possibilité d’aller dans l’espace et s’en doute la recherche militaire . un problème , une personne pour résoudre le problème , sans la recherche ‘spatiale’ notre vie ne serait pas très différente sauf que des milliards auraient été utilisés pour autre chose et aurait accéléré un ‘progrès’ utile pour toute l’humanité .
            les milliards du CERN sont bien plus utiles que cette ‘ aventure’ !

            • Euh reactitude désolée d être en total désaccord avec vous. Heureusement que des gens agissent et pensent différemment de vous, car autrement nous n aurions pas quitté nos cavernes….

              • hmmmm ….la recherche spatiale a eu des retombées…oui….
                mais est ce que l’argent mis ailleurs n’aurait pas eu des retombées? qui peut savoir?

                c’est toujours la même façon un peu cavalière de justifier une recherche dont le public ne voit pas les effets directs..

                si c’est si important allons y mettons toutes les ressources humaines ( qu i décide ) pour tel ou tel projet spatial…c’est de l’argent public quand même de temps à autres on doit se poser des questions!

                la conquête des fonds marins?

                • « la conquête des fonds marins? »

                  Et si on commençait par la surface ? Combien de marins-pêcheurs noyés chaque année à cause d’une mauvaise connaissance de ce qui s’y passe ? Combien de véliplanchistes à la dérive retrouvés trop tard malgré les efforts des sauveteurs à cause du monopole de MétéoFrance sur la fourniture de données pour le sauvetage ? Déjà la SNSM a du mal à boucler son budget malgré les dons, alors si les états doivent financer de la recherche, le sauvetage en mer ne serait-il pas approprié ? Ou la lutte contre les pollutions. Quand on voit nos communes littorales, toujours prêtes à attaquer en justice pour se payer des avocates et des salles des fêtes, et le montant des dons reçus par un organisme comme le Cedre, on n’a guère de doute sur le discernement de la puissance publique et la justification à lui refuser l’argent et à le laisser chez les donateurs potentiels…

              • pale rider , l’homme , quel qu’il soit , n’agit que dans un seul but : vivre le mieux possible . le but de la recherche spatiale … j’ai beau chercher , je n’en trouve pas a part résoudre des mythes du genre ‘ sommes nous seul’ ‘ d’où venons nous ‘ ‘où allons nous’ .. c’est religieux . est ce que la religion est source de progrès ? non mais elle permet la cohésion sociale , voilà ce qu’il faut attendre de la conquête spatiale rien de plus , rosetta nous a fait croire un instant ( demain c’est oublié) que l’Europe existait dans le monde , c’est positif mais a quel prix !

                • Non il faut arrêter d’utiliser n’importe quel argument. La conquête spatiale et la science astronomique (que vous mettez dans le même sac) vont plutôt à l’opposé du « Religieux ». L’étude scientifique des astres et de leur mouvements a permis des étapes clés (en particulier de découvrir que a terre tourne autour du Soleil) pour sortir l’humanité d’une description du monde embourbée dans ses croyances religieuses et mythologiques : « le soleil tourne autour de la Terre car elle est le centre du monde puisque c’est ici même que les Dieux ont crée les hommes », « La terre est plate et les objets tombent vers le bas – l’homme est en bas les Dieux sont en haut », « l’homme est un être unique dans l’Univers et d’essence Divine en plus ! », « les étoiles sont des petites lucioles accrochées sur une voute », « Le soleil est un dieu, et en tant que tel il est unique » etc…

                  On peut s’interroger sur l’utilité de la conquête spatiale… et la réponse est : a priori aucune… sauf si l’on considère que connaitre la nature et ce qui nous entoure est une fin en soi.

                  Quand bien même l’on ne soit pas de cet avis, la connaissance a 2 conséquences utiles :
                  – elle assagit les hommes en leur donnant du discernement, à conditions qu’il sachent s’en emparer
                  – elle fournit des applications techniques, à condition qu’ils les utilisent bien)

                  Si tu penses que la connaissance ne contribue pas faire que les hommes vivent ou vivront mieux. Alors tu as raison… je t’invite à retourner aux croyances mythologiques et je te souhaite bon courage dans la peau d’un Intouchable ou sur le bûchet de l’inquisiteur.

                  Ce que je critique ce sont les arguments… pas le fond. Après tout il est légitime de se poser la question de savoir si notre argent pourrait être utilisé de meilleure façon.

          • Oui et non. Quand l’on ne connaît même pas le quart des espèces animales et végétales de notre bonne terre, se poser sur un bout de glace semble en effet peut porteur.

            Surtout que, ne l’oublions pas, il existe des gros trous de comètes un peu partout sur la terre. Il n’y a qu’à analyser. Avouons que c’est plus pratique.

            Mais….pour la beauté du geste, Ok ! C’est pas mal comme exploit.

            • Si l’on avait pas fait d’optique (utile à l’astronomie en l’occurrence) on n’aurait pas les microscopes et la peste bubonique seraient encore en notre compagnie. Les sciences se nourrissent les unes les autres…

    • bonjour Rectitude, d’accord avec vous pour les buts et utilités supposées ;en revanche je crois (et j’espère ) qu’il y a d’autres choses à découvrir dans l’espace ; ne serais-ce qu’une mini planète (où pousserait la vigne ) réservée aux gens de mon acabit Franchouillards ne souhaitant pas « vivre ensemble  » ….
      Ceci dit et au prix courant du baril de pétrole ; 30 centimes d’Euros pour 500 millions de Km parcourus c’est donné !

      • « 30 centimes d’Euros pour 500 millions de Km parcourus c’est donné ! »

        moi , pour 0 cts, je parcours chaque nuit des milliards de galaxies mais je suis toujours étonné de me réveiller sur la Terre , peut être qu’un jour.. …

        • Vous avez raison. D’après les compte rendus sur 67P : Pas de douces effluves mais sent l’alcool et l’oeuf pourri, son basse fréquence, pour voir l’origine de la vie. Mais on avait tout ça sous la jupe de Léonarda sans aller jusque là-bas.

    • Nécessaire, superflu, utilité, subjectivité. Vous avez 4 heures.

    • Reactitude, ayant travaillé dans le spatial je vous garantis que bien des domaines industriels devraient en prendre de la graine, vous ne voyez peut-être pas le but d’une telle expédition, c’est normal vous n’êtes pas astrophysicien, vous ne pouvez donc pas vraiment comprendre les enjeux d’une telle mission. Hormis le contexte spatial, le développement d’application terrestre devraient s’inspirer grandement de la qualité de développement du domaine spatial et aéronautique.

      • Bonjour wimo
        « c’est normal vous n’êtes pas astrophysicien, vous ne pouvez donc pas vraiment comprendre les enjeux d’une telle mission »
        Donc en plus de votre mépris et de votre condescendance envers ceux qui vous subventionnent sous la contrainte, en plus vous voudriez qu’on vous croit sur parôle.

        • gilib, je vous rassure je ne suis pas astrophysicien mais je respecte leur savoir et leurs attentes contrairement à certains. Je fus informaticien (Bac+5), aujourd’hui taxi (plus pour longtemps) et prochainement autre chose, je ne me prend pas la tête, je respecte les métiers de chacun et je donne mon avis en fonction de mon expérience.
          Ne vous avancez pas dans des conjectures, vous ne connaissez pas ma vie . Mon expérience laborantine (CNRS) se limite aux années 2003 à 2005, depuis, le monde du privé m’a fournit quelques désillusions technologiques qui me font dire qu’aucun Google, Facebook ou Apple n’aurait pu être créé en France.

        • Ben renseigne toi alors avant de parler… si tu ne veux pas être obligé de « croire sous la contrainte » mieux vaut s’informer et « ne pas croire en connaissance de cause »…

      • Si je ne peux pas comprendre, je me sens conforté à refuser de payer.

  • En même temps il faut bien faire cela, les scientifiques ont parfois du mal à trouver l’argent nécessaire pour leur projet et si les politiciens et organisations pensent que cela peut les aider ils aideront plus facilement…Le 1er homme dans l’espace et le 1er homme sur la Lune ont eu lieu grâce à une bataille idéologique, à la compétition.
    Sans oublier ceux qui voient les choses à très court terme et pensent que l’argent serait mieux utilisé pour combattre la fin dans le monde ou pour subventionner des projets car n’ayant aucune vision du progrès et du fort intérêt de la science pour l’espèce humaine.

    • La faim dans le monde*
      Erreur grossière -_-

    • L’argent ne serait pas mieux utilisé à combattre la faim dans le monde ou à subventionner des projets pratiques, il serait mieux utilisé s’il était laissé à ceux auxquels il a été pris, que nos médias méprisants accusent de ne pas avoir la vision du progrès (et des dépenses impératives) qu’il faut. Il me semble nécessaire de rappeler un certain nombre de simples vérités :
      * L’espace n’est pas l’avenir de l’homme, le seul besoin qu’il peut y satisfaire sans complications démesurées est sa curiosité. Il est en cela assez semblable aux océans, où il suffit de s’enfoncer d’une centaine de mètres pour rendre la vie d’une inconfortable complexité.
      * La « conquête de l’espace » est une affaire de mécanique et de mécaniciens. Ces technologies ne gagnent rien à s’éprouver dans les conditions spatiales par rapport à ce qu’elles gagnent dans l’optimisation et le développement des applications quotidiennes.
      * Les agences spatiales sont des paniers de crabes de copinage politicien comme les autres.
      * Les scientifiques ne devraient pas chercher leurs financements auprès des politiciens, mais auprès des industriels, du grand public et des fondations.
      * Le 1er homme dans l’espace et le 1er homme sur la lune n’ont eu que des retombées ultra-marginales pour le progrès (comparez l’URSS d’après Gagarine avec celle d’avant…). Ce furent de grandes opérations de propagande, point barre.
      * Il est loin d’être évident que si les gouvernements ne finançaient pas ces aventures, il ne se trouverait pas suffisamment d’humains intéressés et curieux pour le faire à leur place. Mais a contrario, s’il ne s’en trouvait pas d’intéressés, quelle est la justification pour le décider à leur place ?
      * Ceux qui ont, en France, une certaine vision du progrès s’empressent d’aller la mettre en pratique ailleurs à cause des tracasseries que leur font les gouvernements. Pourquoi le feraient-ils si la vision du gouvernement était si bien orientée ?

      • C’est très décevant, j’ai toujours vu les libéraux comme des amoureux du progrès.
        S’il y a bien une dépense étatique que j’accepte c’est celle là, car le secteur privé spatial en est encore au stade de commencement et la science est quelque chose de très précieux.

        Et je le redis encore une fois : l’espace et l’exploration spatiale EST l’avenir de l’Homme, seules des personnes incapables de penser à long terme pensent le contraire.
        L’Homme quittera un jour ce beau morceau de Terre et commencera la colonisation de l’espace, et là l’Homme aura gagné sa véritable liberté puisqu’il sera libre d’attache et n’aura que l’infini devant lui. Tout libéral devrait être passionné et ému par la recherche spatiale car c’est là que se trouve la vraie liberté qui sauvera l’espèce humaine de sa dépendance au Soleil et évènements climatiques terriens.

        Cessez de jouez aux vieux rabougris qui ne voient pas plus loin que le bout de son nez que diable !

        • Ne pas croire en des débilités futuristes c’est être un vieux rabougri ?
          Quittez la Terre si vous le souhaitez, mais n’embarquez pas tout le monde dans votre délire.

          • @badomen Je pense que c Colomb à du en son temps entendre ces sornettes. Les pionniers de l aviation aussi….

            • Il a eu des doutes plus que des certitudes, car s’ il y a des chances qu’il connaissait un document qui parlait de nouvelles terres à l’Ouest, il avait un stock d’eau potable limité pour les trouver. On peut affirmer que c’est la chance, les reflexes, la conviction qui jouent avec la rèussite des premiers hommes. Et on oublie vite ceux qui ont èchoué. Je crains que l’Histoire est une vision dèformée du passé, et nullement une vèrité. L’Europe a la capacité d’engendrer des progrès scientifiques comme technologiques, car les savants ont su toujours communiqué depuis très longtemps mème durant la tourmante des evenement politiques economiques et sociaux. Donc rien d’exeptionnel sinon que cette sonde est une decision politique au niveau de l’Union. Quand il est question de gerer l’argent des citoyens en commun, on touche au privilège des èlus nationaux de moins en moins choisis par le suffrage direct. En France c’est devenu un sujet de crise avec Bruxelles. Et je crains que nos polititiens vont nous tirer des plans sur la comète une fois de plus…

            • Ouais, comparer un voyage en bateau ou un vol d’avion à un vol spatial de plusieurs siècles dans le but d’aller coloniser d’autres planètes c’est d’un grand intérêt.

          • SweepingWave, je suis sur que vous venez de voir Interstellar 😀

            Sinon BadOmen, je ne vois pas en quoi c’est du délire, l’Homme est apparue en Afrique de l’est, a colonisé tous les continents, à conquis tous les plus hauts sommets du monde, à conquis la Lune… la colonisation spatiale est un processus tout simplement logique. Je ne vois pas en quoi c’est du « délire », tous les plus grands auteurs de SF le prédisent depuis longtemps (de meme pour toutes les autres innovations technologiques, comme les robots, les webcams et j’en passe), et on y arrivera au plus tôt à la fin de ce siècle.

            Il n’y a aucune raison à ce que l’humanité reste indéfiniment sur Terre, tous les astronomes disent que la Terre est un berceau, et que tôt ou tard, on aura les moyens technologiques d’explorer d’autres planètes, on a déjà commencé avec notre satellite naturel, je ne comprend pas pourquoi vous dites que c’est du délire.

        • je suis totalement d’accord avec vous. d’autant que l’on ne peut pas dire que la recherche spatial représente beaucoup dans le budget de l’état

        • Je suis sans doute vieux (vous verrez plus tard que c’est quelque chose qu’on ne contrôle que moyennement), pas encore très rabougri, mais j’ai dans les 2000 livres de sci-fi qui encombrent deux pièces dans ma maison et quelques étagères dans ma résidence secondaire. J’ai toujours été passionné par les concepts nouveaux et le progrès. J’ai rencontré professionnellement une bonne douzaine de personnes de l’ESA, j’ai même publié avec certaines, j’ai participé à plusieurs projets de recherche que l’ESA finançait et j’ai encore plusieurs amis dans la recherche spatiale. Je n’avais jusqu’ici jamais relié le libéralisme à l’amour du progrès, mais je crois être habité par les deux. Et de mon expérience, je vous répète que vous vous trompez lourdement en pensant que le progrès est dans la fuite vers l’inconnu inhospitalier, et surtout de manière inexcusable en croyant qu’à l’ESA ou dans la recherche spatiale on oeuvre pour l’avenir de l’homme : on y oeuvre pour sa carrière, scientifique ou hiérarchique, et celle de ses protecteurs.

          • Il semble que vous auriez du vous intéresser plutôt à la science-fiction ET au spatial.

            Les retombées techniques et scientifiques sont nombreuses et beaucoup de ces missions avancent l’heure de la rentabilité de l’espace, cette rentabilité qui en fera un nouvel horizon pour l’humanité et peut-être sa dernière chance.

            Un risque d’impact majeure n’est jamais exclu.

            • Je ne suis pas d’accord avec ce lieu commun qui ressort à chaque fois que le sujet vient sur le terrain : une action de recherche n’est pas plus justifiée parce qu’elle a des retombées que si elle n’en avait pas. Il est d’ailleurs impossible de savoir si des progrès supérieurs n’auraient pas été réalisés si on avait dépensé les fonds autrement, tout comme il est impossible de savoir si Rosetta n’aurait pas coûté 3 fois moins cher si elle avait été construite par une fondation. Décider de quelque chose « parce que ça aura des retombées », c’est reconnaître qu’on n’a pas d’argument valable direct. C’est un argument socialiste : dépensons l’argent, ça créera des emplois, ça fera des rentrées de TVA, et il en sortira bien quelque chose. C’est un argument écologique : si on ne met pas nos moyens dans les techniques non rentables, elles ne le deviendront jamais (si on les subventionne non plus, mais ça ne fait rien). Ca heurte mes idées libérales.
              Tout comme votre histoire de « dernière chance de l’humanité ». L’humanité ne s’est jamais aussi bien portée, elle n’a jamais été aussi peu menacée. Jouissons du monde tel qu’il est, améliorons-le à notre échelle, et arrêtons de chercher à alarmer sur son futur.

            • Il existe dèjà. Les satellites sont de loin des outils de grands progrès pour l’humanité, pauvres inclus. C’est meme un moyen de nous informer de la santé de la Terre…

        • Que l’espace soit l’avenir de l’Homme ou non, je ne pense pas que l’Etat soit le meilleur allié du progrès.
          On est confronté au sophisme de la vitre cassée:
          – ce que l’on voit: les missions spatiales de « grande ampleur »
          – ce qu’on ne voit pas: la dette et le secteur privé spatial naissant étouffé par les taxes

          À titre personnel, je suis toujours pour le progrès. Mais pour le progrès fait par le privé: libre et volontaire.
          Si l’Homme a un intérêt même à long terme pour l’espace, les financements et les entreprises ne manqueront pas.

          Par exemple, il y a un projet intéressant du secteur privé –> http://www.shackletonenergy.com/

          • « Si l’Homme a un intérêt même à long terme pour l’espace, les financements et les entreprises ne manqueront pas. »

            Les hommes ne financent pas des intérêts à plusieurs centaines d’années et les paradis fiscaux existent pour du spatial privé, ou est il ?

            L’intérêt c’est, au moins, de ne pas se prendre un géocroiseur sur la tronche qui a défaut de se contenter d’éradiquer seulement une métropole pourrait bien envoyer en fumée une bonne partie si ce n’est la totalité de la surface de la planète.

            On connait actuellement 5000 géocroiseur qui frôlent la planète, savoir de quoi ils sont fait, comment y aller et ou sont les autres 70% à 90% géocroiseurs qu’on ne connait pas pourrait bien faire une énorme différence entre la fin de l’histoire et un avenir radieux. Il n’y a guère qu’EELV pour se réjouir de la disparition de l’humanité, même au prix des pandas.

            La sécurité c’est une tâche régalienne que je sache, l’éradication de 90% des espèces y compris la notre ou la pulvérisation d’une ville comme Paris me semble bien être une priorité de sécurité.

            • Géocroiseur ou pas, c’est à chacun de décider, et pas à vous de réclamer leurs sous par la force avec l’argument de les protéger de risques dont ils n’auraient pas la conscience qu’il faudrait. Et ceci dit, si l’idée est de se protéger des géocroiseurs, je pense que la mission Rosetta est loin d’être une manière optimale de progresser sur cette voie…

            • Complètement d’accord sur les avancées techno dues à l’aventure spatiale : sans elle on en serait encore aux années 70.

              Je n’aurai pas eu l’idée d’invoquer la sécurité pour justifier un financement par l’état. J’hésite.
              Perso j’aurai bien mis 100 balles en participatif pour poser ce robot sur cette comète si vous marquez mon nom comme celui de tous les participants en police 0.0000002 sur une plaque que vous laissez sur place… genre le 1er déchet de l’humanité orbitant dans la galaxie… revenant nous faire coucou tous les 5 ans juste pour em..bêter les écolos, na !

      • « L’espace n’est pas l’avenir de l’homme »

        Ah bon, pourquoi ? Notre planète a une durée de vie limitée.

        • L’homme est apparu sur la Terre, il y est adapté et néanmoins a bien du mal à y vivre et prospérer. Les conditions extra-terrestres sont sans commune mesure avec ces conditions déjà difficiles à maîtriser. L’avenir de l’homme est d’abord sur la Terre, et s’il ne sait pas l’y construire mieux qu’aujourd’hui, la préoccupation de ce qu’il adviendra lorsqu’elle disparaîtra est surréaliste.

          • MichelO: « L’avenir de l’homme est d’abord sur la Terre, et s’il ne sait pas l’y construire mieux qu’aujourd’hui, la préoccupation de ce qu’il adviendra lorsqu’elle disparaîtra est surréaliste. »

            Un manque de vision et de savoir plutôt surprenant pour un homme de « progrès » 🙂

            A l’heure ou des sommes colossales sont claquées en conneries par les états, vous tapez sur un des rares investissement qui pour une somme relativement modeste est très productif en retombées scientifiques et technologiques. Et ne pas oublier que l’avenir ce sera peut-être un joli astéroïde de 40km dans la gueule de notre « construction sur terre ». Savoir comment il sont fait et comment y aller pourrait bien faire la différence entre une bonne construction et plus d’humanité du tout.

          • Ah bon on a du mal à vivre sur la Terre ? Du temps de l’âge de pierre, peut-être, mais aujourd’hui ça va très bien merci.

            C’est très bien d’essayer de se surpasser et d’évoluer, c’est ainsi qu’on est devenu l’espèce animale dominante. Mais peut-être est-ce une sorte de péché à vos yeux.

            Quoi qu’il en soit chercher à savoir comment se forme la vie organique n’est pas qu’une affaire de science-fiction, cela permet de répondre à des question concrètes et immédiates à notre vie de tous les jours.

            • « Ca permet de répondre à des question concrètes et immédiates à notre vie de tous les jours »

              Lesquelles ? Je vous parie que dans 3 ans, pas une personne sur 1 million ne sera capable de citer une réponse concrète à un problème immédiat apportée par les données de Rosetta.

              • Michel… les mêmes que toi au XVème siècle se moquaient de ce qui voulaient trouver une route par l’ouest pour aller aux Indes.

                Pour trouver, il faut chercher. Mais assez d’accord que la recherche devrait être privée mais encore faudrait-il laisser assez de sous aux gens pour former du capital.

                • Oui, pour trouver il faut chercher, et non pas dépenser des sommes folles dans des projets de propagande. J’ai 37 ans de recherche à mon actif, dont le quart à découvrir des trucs dont il est certes difficile de chiffrer l’utilité — comme pour 99.9% des découvertes –, et les trois quarts restants à me battre avec les commissions et directeurs de ceci et de cela pour qu’ils me laissent chercher là où il y a des chances de trouver et avec les méthodes qui favorisent la sérendipité. Eux veulent qu’on cherche 35 heures par semaine dans les domaines qui font le buzz dans les ministères, qui sont faciles à vendre aux média, qui justifient des contrats de soutien aux industries sans clients, qui montrent une approche anti-sexiste, eco-responsable, et favorable aux nouveaux membres de l’UE, et qu’ils comprennent complètement et sans peine. Mes meilleures idées ont été reprises et appliquées par des labos étrangers — tant mieux pour eux, puisque je n’aurai pas la prétention de dire tant mieux pour l’humanité, même si parfois je le pense un peu — alors que j’en étais encore à courir les labels et à convaincre nos chefs de me donner l’autorisation d’utiliser l’argent donné par les industriels à ce en quoi je croyais et que j’avais avancé comme argument pour l’obtenir. Oui, il ne suffit pas d’obtenir l’argent du privé, il faut maintenant avoir l’autorisation politico-étatique de le dépenser !

                  Rosetta est l’archétype du mauvais fonctionnement du financement et de l’orientation de la recherche par les états. Ce sont justement de telles actions, et l’argument des retombées massives, qui sont utilisés pour justifier de retirer au secteur privé les sous, les motivations et les possibilités de conduire des recherches, et en charger le public.

                  Rosetta, ça n’est pas Christophe Colomb allant solliciter Isabelle de Castille, c’est Néron expérimentant avec le feu pour mettre sa poésie en valeur et distraire le peuple…

      • La conquête de l’espace ne justifie probablement pas les crédits qui lui sont alloués (quoique il ne faut pas oublier qu’elle est faite en partie à des fins militaires, même si ce n’est pas avoué).

        En revanche, on a besoin de financer la recherche fondamentale au delà de ses applications industrielles prévisibles, donc finançables par le privé, car elle est la base de la recherche appliquée. Il faut juste se méfier des délires (comme la climatologie) car en matière de recherche fondamentale, on ne peut prédire si on va trouver quelque chose et si cela sera utile. Même un mécénat d’entreprise a ses limites puisqu’on ne peut prédire l’intérêt ou le domaine d’application d’une découverte – à moins qu’on trouve des mécènes conscients qu’ils investissent peut-être pour d’autres branches industrielles et acceptant que les découvertes peuvent nuire à leur propre business.

      • L’exploration spatiale est beaucoup une affaire de mécaniciens je suis bien d’accord, mais la plupart des sondes d’exploration emmène avec elles des instruments scientifiques et pour ceux-là c’est une autre affaire : un affaire de scientifique qui cherchent à comprendre tout un tas de choses. Moi je n’ai rien contre mais je comprends qu’on puisse ne pas voir d’utilité à ces recherches… surtout en regard de ce qu’elles coûtent…

  • cela aurait couté 20 centime d’euro par français et par an , durant 30 ans ;je ne suis pas contre toutes ses recherches faites dans l’espace , mais je trouverai normal que l’on investisse aussi pour réparer notre terre de tout nos méfaits ; aprés tout , et jusqu’à preuve du contraire , c’est cette planête là qui nous permet de vivre à tout les point de vue ; et que tout un chacun dans le monde sache que c’est avec votre argent que l’on construit tout ces appareils destinés à l’espace et que ces engins nous appartiennent tous un peu ;

    • 20 centimes par 20 centimes, on arrive quand même à 750 millions par an de contribution à l’ESA, ce qui en 30 ans fait quelque chose comme 45 milliards (avec les intérêts, vu que c’est dans un contexte de déficit public). Peut-être pourrait-on laisser aux individus la liberté d’affecter leur part de ces 45 milliards chacun comme il l’entend. Est-ce que le spatial aurait moins de fonds ? Pourquoi, si les dépenses sont justifiées, faudrait-il recourir à la force pour collecter ces montants ? En tout cas, je suis convaincu que les résultats obtenus avec cet argent dans un contexte de comptes à rendre à des donateurs plutôt qu’à des politiciens seraient facilement doubles ou triples.

      • « les résultats obtenus avec cet argent dans un contexte de comptes à rendre à des donateurs plutôt qu’à des politiciens seraient facilement doubles ou triples. »

        Si c’est Marlboro qui finance tes recherches tu peux être sûr qu’il y aura beaucoup de résultats, mais je ne leur ferait aucune confiance…

  • Qu’est ce qui vous dérange ? le fait de pousser un cocorico européen ? Les USA il est vrai, ne sont pas coutumiers de la chose…

    • « Qu’est ce qui vous dérange ? »

      L’auteur, je ne sais pas; moi, ce sont ces discours comme quoi quand on voit « ça », on se doit de se mettre au garde-à-vous pour chanter l’hymne européen (pardon je mélange)…

      « ça » =
      – Airbus (sauf au moment de l’effarante bourde des logiciels de CAO incompatibles)
      – Ariane (sauf quand un lanceur se plante)
      – le GPS européen, enfin le GLONASS européen, enfin le machin qui n’est pas près d’être en ordre de marche
      ….

      • Airbus c’est français puis des pays dans l’Union sont devenus partenaires. Maintenant une multinationale. Ce n’est pas un projet de la Commission.
        Ariane c’est francais , puis des pays dans l’Union sont devenus partenaires. Maintenant une multinationale. Ce n’est pas un projet de la Commission.
        Gallileo est un projet européen « Commission ESA » qui devait etre financer par le secteur privé. Le projet du GPS europen pour etre independant des USA. Rien n’est perdu, mais il prendra du temps. Toujours est il les USA ont signé un accord avec l’Union pour s’assurer que son utilisation reste pacifique.

      • Entre l’article vide de sens et le fait d’approuver sans limite il y a un espace (sans jeu de mot) significatif qu’apparemment vous avez peine à voir.

    • M. Montabert est à l’UDC. Évidemment que tout ce qui y est européen le dérange. Il ne pouvait pas manquer d’en dire du mal, y compris en faisant croire que la mission à en partie échouée ce qui est faux puisque les données de forages ont été transmises.

      • Il précise quand même que 80% du projet est un succès.

        • Tom n’a pas lu l’article.

          • Je vous cite : « La moisson scientifique, bien qu’incomplète, restera marquante. Philae a tout de même accompli 80% de son travail aux dires des scientifiques. »

            C’est faux. Tout n’a pas fonctionné à la perfection mais la mission est bien une réussite.

      • Si je ne m’abuse, il n’y a pas eu de forage, enfin dans le vide quoi… les données transmises c’est : 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 = la tête à toto. Mais il y avait beaucoup d’autres choses à mesurer et à faire que le forage. Et qui ont été faites !

  • « dans un coin peu ensoleillé de la surface »

    Vive l’énergie solaire, hum hum…

  • en fait il vont trouver la meme chose que dans le premier volcan en eruption mais ca auras fait manger beaucoup de monde ….!

    • Tenter de savoir si oui ou non il y a bien dans la glace d’une comète, la trace des acides aminés qui ont apporté la vie sur terre …. Vous pensez que c’est inutile ?
      Savoir si oui ou non les comètes sont bien ces « pollinisateurs » qui ensemencent la vie à travers l’univers …. C’est quand même pas si « inutile ».
      Le tout pour 20 cts par têtes de pioches et par ans …. On ne peut pas dire que ce soit de l’argent public mal dépensé.

      • Bonjour La Coupe Est Pleine
        « Le tout pour 20 cts par têtes de pioches… »
        C’est bien cela le problème. Si l’exploration spatiale est votre dada, vous n’avez qu’à payer avec votre argent et non celles des autres sans leur accord.
        Perso c’est plutôt non.

        • Vous avez raison c’est honteux !
          On vous a extorqué 20 cts par ans, pendant 20 ans. Mieux valait ne pas chercher à savoir et garder nos sous !

          Si vous avez des forets en alliage de titane à froid à la maison : foutez les à la poubelle ! ça provient de ce méchant racket issu de la recherche fondamentale publique !
          Si vous avez des produits alimentaires contenant de la lécithine de soja GM : Poubelle ! La Technologie de transgénese a été mise au point par la recherche publique !

          Non tout n’est pas possible sans état, parfois la force publique a du bon et il serait bien de le reconnaître !

          • On se calme…
            Je ne reconnais rien.
            Si la recherche fondamentale publique n’existait pas il y aurait autre chose, en bien, en mal, mais la mantra consistant à répéter quand sans état c’est le retour de l’age de pierre est une affirmation gratuite (pour une fois).
            Si vous êtes fana de la conquête spatiale rassemblez 1% de la population et cotisez ensemble 20€ par an, c’est abordable et je n’aurais rien à redire.

            • Assez d’accord. La recherche étatisée s’auto-entretient avec des projets débiles (ITER) pour s’occuper un peu comme le GIEC.

              Voir l’article de wikibéral > science et étatisme

              wikiberal.org/wiki/Science#Science_et_.C3.A9tatisme

              Sinon, vu que la planète est en train de devenir socialiste l’aventure spatiale pourrait nous donner une posrte de sortie !

            • Je crains que le capitalime n’ investit pas dans la recherche fondamentale pure, sans garantie de retour financier. Les Etats les plus avancés en fond pour maintenir leur niveau, voir pour y trouver des raisons stratègiques de toutes natures. Savoir que les universités, les labos nationaux sont sous le control de personnes extrèmement compètantes scientifiquement n’est pas le fruit du hazard. La recherche appliquée est au contraire en vogue pour interesser les politiques car espoir de crèation d’emplois de masse. Parfois les deux mondes sont très proches, ce qui facilite des retombés rapides. Soyons vigilant car la corruption chez certains de nos èlus n’ont pas de limites, et quand on le dècouvre , il y a eu des victimes. L’Europe n’a pas le choix que d’investir dans la recherche et l’innovation. En ce moment on est loin derriere les USA le Japon, voir la Chine. Il y a danger,car nos cervaux quittent l’Union…

          • Qui taxe un oeuf, taxe un boeuf… 🙂

      • Trouver des réponses aux questions scientifiques fondamentales, ou même simplement réaliser un exploit spatial qui fait rêver, sont évidemment des sujets tout à la fois utiles et passionnants.

        « On ne peut pas dire que ce soit de l’argent public mal dépensé. » Ce n’est pas la justification du sujet qui importe mais le fait que de l’argent public a été utilisé de manière illégitime pour une fonction non régalienne. Le plus merveilleux des sujets est irrémédiablement perverti quand il se fonde sur un vol préalable et fait en outre l’objet d’une insupportable récupération médiatique dans un but de propagande politicienne.

        La collectivisation socialiste conduit à tout politiser, à outrance, du plus extraordinaire au plus trivial. A terme, cette politisation à outrance rend la société impossible, à l’exact opposé de la raison d’être de la politique. Interdire le socialisme est une question de survie.

        • « de l’argent public a été utilisé de manière illégitime pour une fonction non régalienne. »

          => Qui pourrait se substituer aux états en matière de recherche fondamentale de ce calibre ?

          • Le film StarWars VII, prévu pour l’été prochain, devrait rapporter en un an le coût de la mission Rosetta sur 30 ans. Ne me dites pas que seuls les états peuvent mobiliser des milliards pour satisfaire le goût d’aventure du public.

            • Il faut quand même bien de temps en temps rétablir certaines vérités : un vaisseau spatial ne sera jamais un Spitfire ou B17 !

          • Eh ben, moi qui croyait que les étatistes voulaient réguler les multinationales parce qu’on les dit plus puissantes que des États…

          • LCEP : Ce n’est qu’au XXème siècle que la recherche a été étatisée. Avant cela elle vivait pour la plupart sur fonds privé.

            Laisse aux gens de quoi avoir du capital et de grands projets privés naîtront. La sidérurgie en son temps était capable de perdre des dizaines de Mds par an et se refaisait la cerise en quelques années après.

        • Les USA sont aussi super endettés et il n’y pas de socialisme à la française pourtant. Le risque est que le socialisme dègoute tous ceux qui travaillent, car l’idèoligie est contre les inègalités n’ont ètablies par l’Etat. Concernant l’Espace, il ne faut pas se limiter à croire que, ce qui est connu pour le public est la seule vèrité. L’argent public de projets civils peut cacher des programmes confidentiels. Meme la NASA furent sponsorisés par le militaire (sinon pas de Shuttle)…Finalement il n’y a pas que les socialiste qui conduisent à tout politiser. Mais il est vrai que pour expliquer le racket permanent sur les plus performants , il faut expliquer une certaine ligitimité…Les capitaliste pour eux c’est derrières des portes fermées que l’on dècide, car leur argent est en jeux. Il y a toujours une guerre à faire pour maintenir les investissement dans la recherche… ..

      • Allons les sceptiques un peu de sérénité et de tolérance pour ce programme qui participe au nécessaire progrès spatial :
        Songez que notre soleil est à la moitié de sa vie, que les plus grands périls pour la vie proviennent de l’espace : les comètes, innombrables, et les déjà plus de 10000 astéroïdes répertoriés et surveillés qui menacent la terre et sont par exemple à l origine de notre expansion par la disparition totale des dinosaures après des centaines de millions d années de règne et d’adaptation aux changements climatiques et environnementaux.

        Savoir se prémunir de ce risque est déjà une façon d assurer l avenir de l’humanité. Hors à ce jour nous ne savons pas encore contrer cette menace.
        Cette menace est réelle et objective, elle se produit tous les quelques dizaines de millions d années et la dernière en date a déjà plus de 60 millions d années.
        Connaître la composition d une comète pour pouvoir mieux combattre sa chute vers la terre est utile à notre survie, au delà de toutes les découvertes fondamentales que son étude implique et je peux comprendre qu’elle ne passionne pas tout le monde.

        Songez que la vie est née il y a 4 milliards d années, donc très vite après la naissance de la terre et du soleil. Et qu il a donc fallu tout ce temps pour bâtir des organismes intelligents comme l homme qui lui a tous ancêtres confondus, environ 2 millions d années … Dont 40000 ans pour homo sapiens …
        Mettez en perspective le fait que en plus des risques venus des bolides de l espace, la terre sera un lac de lave dans 600 millions d années seulement et une planète desséchée dans un peu plus de 400 millions d’années, du fait que le soleil va commencer son processus de fin de vie, en voyant sa taille augmenter, provoquant l évaporation de toute l’eau en surface de la terre puis en provoquant a disparition de l atmosphère terrestre qui nous permet de respirer et aussi de nous protéger des rayons solaires et cosmiques…
        Il nous reste donc un peu de temps pour à la fois assurer notre survie en cas de passage d une comète ou d’un astéroïde risquant de percuter la terre, mais aussi du temps pour comprendre notre univers et apprendre à y voyager pour quitter la terre le temps venu.
        D autres planètes doivent ressembler à la notre et pouvoir nous accueillir
        D ici la des vaisseaux doivent pouvoir assurer notre voyage et notre survie
        Nous n en sommes pas là mais le chemin pour y parvenir sera long.
        Par conséquent rechercher de la vie ailleurs, des exo planètes ressemblant à la terre, comprendre notre système solaire pour mieux chercher son cousin ailleurs, mieux comprendre ces objets qui foncent dans notre système solaire et parfois nous menacent, nous permet de mieux anticiper et lutter contre eux le jour venu (car il viendra, c est une certitude ).
        En comparaison des sommes dépensées dans l armement, la recherche spatiale, les télescopes,les missions vers tel ou tel objet du système solaire, la station orbitale … Etc tout réuni ne représentent que 3 à 6% de ces dépenses d armement
        C est rien du tout …
        Et tellement utile !
        Songez aussi que la recherche spatiale permet de nombreuses retombées économiques du fait de découvertes et améliorations technologiques.
        Sans parler bien entendu comme vous l avez évoqué , des satellites qui nous rendent tellement de services …
        Quant aux ressources sur terre, elles sont finies et pour certaines comme les métaux rares, insuffisantes .
        L espace et de façon plus restrictive le système solaire , en compte des quantités infinies pour nos besoins futurs
        Par ailleurs de nombreux objets et de nombreuses matières même seront fabriquées dans l espace avec des propriétés et des performances impossibles à trouver sur terre.

        En espérant vous avoir donné un peu d envie finalement de participer pour quelques euros par an à toutes ces aventures ? Au moins par nécessité 😉

        • Bonjour Absfab
          « En espérant vous avoir donné un peu d envie finalement de participer pour quelques euros par an à toutes ces aventures ? Au moins par nécessité »

          C’est surtout par la contrainte 🙁

        • Il n’y a aucun scepticisme relativement à l’objet de l’exploration spatiale. Nul ne refuse de participer (financièrement) à n’importe quel projet, du moment que cette participation se fonde sur le volontariat, donc sur la concurrence. On dénie simplement aux politiciens la possibilité d’imposer à la collectivité leurs choix particuliers, même pour 20 cents par tête, pour cause d’incompétence notoire.

          En quoi est-ce si difficile à admettre ?

          • Surtout pour 20 cts par tête. Est-ce que de ne demander que 20 cts par tête et par an pendant 30 ans rend justifiée une mesure ? Sachant qu’évidemment ce projet ne peut exister que parce qu’on en finance 75 autres simultanément pour faire vivre une agence spatiale européenne. 75 autres que personne ne peut citer, mais pour lesquels nous payons quand même. Et que plus de la moitié des têtes ne paient pas, que beaucoup ne paient qu’un ou deux cts., et que d’autres paient plusieurs euros.

          • Je suis désolé de vous faire descendre de votre nuage, mais les taxes sont nécessaires (tout du moins dans le monde et la société actuelle). Si je donne l choix aux gens de financer ce qui leur parait utile, je te parie que 80 % ne financeront rien, car le plus utile est de garder son argent.

            Après on peut taxer et demander ce à quoi les gens souhaitent que leur argent soit utilisé.
            Participation volontaire non. Choix oui.

        • Absfab :
          – tu utilises exactement les mêmes excuses que le GIEC : « on va tous mourir si on ne fait rien »
          – tu utilises les mêmes moyens de financement

          Je te laisse la conclusion…

        • Prendre l ‘Histoire comme des certitudes surtout sur notre humanité , ses origines, c’est oublier de rappeler que notre ADN comportent le plus de sèquences non terriennes. Alors rien nous garatit que nous sommes d’origine terrestre. Meme les religions nous parle d’un Dieu d’anges et autres esprits, qui pourraient tout simplement etre un lien avec nos origines…

          • Pardon ?
            Des séquences d’ADN non terriennes ?
            Mais elles viennent d’où alors ? Comment savez-vous qu’elles ne sont pas terriennes ? Il y a écrit « made in Jupiter » dessus ?

  • Je ne comprends pas pourquoi vous mettez la Suisse dans le même panier que les américains. La Suisse est membre de l’ESA depuis 1980, soit depuis sa création. Elle n’est donc pas un membre extérieur qui apporterait sa contribution, mais un membre à part entière.

    • car la suisse n’est pas membre de l’union européenne

      • Aucune des citations de l’article ne parle de l’Union Européenne. Ils parlent de l’Europe spatiale, Europe spatiale qui est différente de l’Union Européenne.

        • Vous croyez vraiment qu’on sait faire la différence à l’UDC ?

          • pour le coup, ce sont les défenseurs de l’ue qui ont récupéré cette mission en donnant l’impression que cela a été fait par l’ue. maintenant, je suis d’accord que les eurosceptiques (comme une grande partie de la population) ont tendance à mélanger différentes chses: union européenne, conseil de l’europe (à ne pas confondre avec conseil européen qui est le conseil des ministres de l’ue), espace schengen (qui compte des pays non membres de l’ue et tous les pays de l’ue ne font pas partie de cette espace),…….

            • A l’UDC ils ne risquent pas de mélanger grand chose, ils appellent tout ça « l’Europe » quel que soit le sujet.
              Vous comprenez c’est petit (et neutre) la Suisse alors on est forcément menacé par nos voisins… enfin l’Europe quoi.

            • La mission est essentiellement Européenne quoiqu’on le veuille.
              Les participations hors UE sont minoritaires…

        • Il y a une ambiguïté volontaire dans les propos tenus par les éditorialistes, qui font la confusion entre l’Europe Spatiale et l’Union Européenne. Et ensuite ils viennent parler « d’euroscepticisme » – alors que cela concerne uniquement la seconde.

          A mon avis ce mélange est totalement volontaire. Quand on en est à chercher à accoler le succès de Rosetta (qui est un programme mondial comme je le rappelle) sur l’UE, c’est vraiment qu’on en est réduit à racler les fonds de tiroirs en termes d’inspiration.

        • je sais mais les défenseurs de l’ue ont récupéré cette mission en donnant l’impression que cela a été fait par l’ue. voilà pourquoi l’auteur parle de la suisse qui n’est pas membre de l’ue

          • Les Suisses ont des accords de coopèration avec l’UE. Mais on en fait pas la une des journeaux. Toujours est-il, que les suisses sont aussi des européens. Et la Suisse est un pays qui a choisi une dèmocratie participative, un vrai dèlire pour beaucoup de dirigeants européens qui ont endètté leur citoyens pour des gènèrations…

  • Rosetta, encore une utopie de spécialiste qui vont vous dépenser des sommes importantes alors que nous n’avons plu d’étude sur la microbiologie des sols et seulement un spécialiste en France. Autrement dit tout le monde a le nez en l’air et personne ne sait ce qui se passe 20 centimètre sous vos pieds mais qui est pourtant essentiel pour la survie des hommes

    • Quand vous dites : « et seulement un spécialiste en France. » vous pensez à qui précisément ?

      http://www2.dijon.inra.fr/plateforme_genosol/actualites/la-microbiologie-des-sols-lhorizon
      http://www7.inra.fr/internet/Directions/DIC/ACTUALITES/DOSSIERS/sol/labour07.html

      Contrairement à ce que claironne le couple Bourguignon, la microbio des sols c’est LE sujet en vogue depuis plus de 10 ans !

      • MERCI pour cette info, je ne savais pas.
        Du coup j’imagine qu’il y a des raisons à ce que l’on continu l’usage des intrants dans l’agriculture ?
        (question mi-ironique / mi-naïve)

    • On se croirait sur un forum d’eelv, quel sectarisme… :mrgreen:

      Et tout cela, parce que c’est une dépense étatique, une des très rares « non régalienne » qui soit vraiment riche en retombée technologique et scientifique et qui pourrait bien en plus sauver le c.l de la planète.

      Les risques d’impact météoritique majeures sont très loin d’être nuls.

      En 13 ans seulement, 26 impacts de météorite de plus d’1 kilotonnes de TNT ont été détectés sur Terre, on connait actuellement 5000 géocroiseurs potentiellement dangereux (<20x distance terre-lune) qu'une micro poussée (collision) à la périhélie pourrait nous envoyer dessus et ont ne connait qu'une infime fraction des géocroiseurs qui existent.

      Toungouska qui a rasé la forêt sibérienne le le 30 juin 1908 sur des milliers de km2 (1000 fois Hiroshima) aurait pu aussi bien faire disparaitre Paris ou New-York de la surface de la terre.

      La sécurité c'est une tâche régalienne, si il n'y a qu'une seule justification à cette infime dépense pour ceux qui "ne voient pas" tout le reste, alors prenez celle-là.

      • Bonjour Ilmryn

        « La sécurité c’est une tâche régalienne »
        Toutafé , pour rebondir, la conquête spatiale a été stimulée par la guerre froide et surtout par les recherches sur les lanceurs(missile intercontinentaux).

      • « Les risques d’impact météoritique majeures sont très loin d’être nuls. »

        Si vous voyez le moindre rapport avec Rosetta votre commentaire est du niveau de celui de Ségolène.

        Il n’y a aucun intérêt économique à une mission comme Rosetta, la meilleure preuve en est que si tels bénéfices existaient il n’y aurait pas besoin d’un financement d’une telle mission par l’entremise des Etats et de la contrainte de l’imposition.

        Maintenant Rosetta est une mission spatiale qui fait rêver, c’est vrai, et ce n’est pas négligeable. Elle correspond à l’aspiration de l’humanité à comprendre son environnement et la création de celui-ci, que ce soit à l’échelle cosmologique, dans l’infiniment grand ou l’infiniment petit.

        Il est juste dommage que ces recherches soient faites par l’entremise des Etats et de la contrainte alors qu’une mission privée avec les mêmes objectifs aurait peut-être coûté dix fois moins cher pour les mêmes résultats. Mais on y arrive progressivement avec les premiers essais de tourisme spatial et la livraison de ravitaillement aux stations orbitales.

        • Stéphane Montabert : « Si vous voyez le moindre rapport avec Rosetta votre commentaire est du niveau de celui de Ségolène. »

          Connaitre la composition des comètes et astéroïdes est essentiel oui pour prévoir leurs trajectoires et les dévier en cas de nécessité et c’est exactement ce que font Rosetta et Philae. Vous n’avez vraiment pas l’air de toucher une brique en mécanique spatiale ni en aérospatiale.

          Une petite poussée d’obscurantisme et de sectarisme bien dommage, car j’apprécie vos billets en général.

          • Vous pouvez préciser ? Quelles caractéristiques qui ne sont pas mesurables depuis la terre est-il essentiel de connaître ? Comment saura-t-on qu’elles seront déductibles des données collectées par Rosetta pour une autre comète ?

            • Densité, masse, répartition des masses, architecture des agglomérats, composition chimique, mécanique et phénomène de sublimation des gazes donnent une approche essentiel pour comprendre leur formation, composition, mécanique et comportement. Toutes choses impossibles depuis la Terre.

              On peut toujours attendre de s’en prendre une sur la gueule pour l’étudier plus en détail mais ça ne donnerait qu’un vision très parcellaire toutes les informations essentielles ayant été pulvérisées.

              Rosetta coute 1/4 de la rémunération des 15’000 hauts fonctionnaires Français en un an. Un combat essentiel pour sûr !

              Journée de la praticité :mrgreen:
              Je peux copier/coller mes commentaires sur deux autres blogs, un socialiste parce que « tout ce fric est perdu pour les pauvres » et un écolo parce qu’il est « perdu pour les pandas » (et que raser l’espèce humaine ne serait que la revanche de Gaïa).

              • « Toutes choses impossibles depuis la Terre. »
                Ben alors, comment ont-ils fait pour y envoyer Rosetta sans connaître la masse, la densité, un minimum sur la composition chimique, mécanique, etc. ? Je ne suis pas spécialiste de la spectrographie spatiale, mais si elle ne donne pas certaines de ces indications, à quoi sert-elle ? Comment ne pas déduire la masse des effets sur la trajectoire de l’attraction des planètes ? Le robot aurait emporté une balance Roberval ?

                • MichelO: « mais si elle ne donne pas certaines de ces indications, à quoi sert-elle ? »

                  Personne n’aime se faire reprendre je le comprend et j’apprécie tes interventions en général mais ne t’enfonces pas non plus à cause d’un orgueil mal placé. Même avec d’excellents télescopes on ne peut détecter des détails qui sont cruciaux. Suivant la composition et l’architecture de l’agglomérat différentes méthodes de déviation peuvent être valide ou pas et on peut étudier leurs sensibilité aux perturbations.

                  Ce savoir ne coute que 3% du prix des hauts fonctionnaires français sur la même période.

                  MichelO: « Le robot aurait emporté une balance Roberval ? »

                  Radars, spectromètres, chromatographe, micro-ondes … Précision, carré de la distance toussa. Il existe quantités de sites scientifiques de vulgarisation qui expliquent toutes ces choses là.

              • « Rosetta coute 1/4 de la rémunération des 15’000 hauts fonctionnaires Français en un an. »

                A 10000 net par mois (en dessous, ils seraient des minables ayant raté leur carrière), soit 240000 par an charges comprises, par 15000 olibrius, ça nous fait un budget de 3,6 milliards, sans compter le bureau dans les beaux quartiers, forcément, les secrétaires accortes et les assistants « dévoués d’ambition », les crayons et les gommes, les voitures et appartements de fonction, les trains et les avions, les restaurants, le champagne… L’un dans l’autre, on finit avec un bon petit chèque de 15 milliards annuels.

                Bref, compter un million minimum par tête, parce qu’ils le valent bien. C’est d’ailleurs pour dissimuler leur train de vie dans la masse, ni vu ni connu, que les dépenses publiques doivent être les plus élevées possibles.

          • « Connaitre la composition des comètes et astéroïdes est essentiel oui pour prévoir leurs trajectoires et les dévier en cas de nécessité et c’est exactement ce que font Rosetta et Philae. »

            Juste pour info, selon la NASA, 70 objets célestes sont suivis pour une trajectoire possible de collision avec la Terre. Cependant, une étude de 2005 a évalué à 1 chance sur 300 000 la probabilité d’une telle collision à l’horizon 2085, prochaine date « à risque » (sachant que plus le temps évolue plus on est capable d’affiner ces précisions).

            On peut raisonnablement dire qu’il n’y a pas péril en la demeure.

            • Apparemment Stéphane tu ne connais pas les queues de distribution d’événements :

              Quand 1000 événements ont une probabilité de 0.00001 de se produire… un de ces événements se produira avec une probabilité de 0.01

              • dis comme ça non…l’approche « pas de collision est plus simple,

                en fait la probabilité que l’événement « pas de collision » se produise avec tel de 1000 astéroïdes est très proche de 1 ( 1-0,00001); la probabilité qu’aucune collision ne se produise du tout implique  » pas de collision  » avec les milles astéroïdes , ces évenements etant independants c’est le produit des probabilités individuelles soit (1-0,00001) à la puissance 1000..

                la probabilité qu’AU MOINS s une collision se produise est alors 1- (1-0,00001)^1000

                du moins sauf erreur..

                ça ne change pas grand chose sur le fond certes, mais ça me semble plus clair…

                • Oui ça donne le même résultat… mais plus clair, j’ai un doute !

                  Sinon, d’après ce que j’ai lu les calculs de probabilité de collision n’ont pris en compte que les astéroïdes connus et qui font plus de 300m de diamètre alors qu’on en découvre encore des dizaines tous les ans dont certains de plusieurs kilomètres de diamètre.

                  Quand on sait que la gravité générée par un caillou de 1T voyageant en parallèle pourrait dévier singulièrement un astéroïde de 50 millions de tonnes tel Apophis (wiki) il me semble que l’on est bien optimiste…

                  • aucune idée je ne sais même pas si une approche probabiliste a vraiment du sens, d’un autre côté c’est la seule que l’on peut faire.

                    Et je ne suis pas certain qu’une information en terme de probabilité même si elle est exacte nous aide vraiment à prendre une décision.

                    On peut imaginer que si on sait que ce n’est pas improbable et que la technologie pour les dévier n’est pas inaccessible et que on a assez de temps pour la détection et ma mise en ouvre mettre en oeuvre alors on le fera… peut être….

                    Mais les zones peuplées occupent une faible partie de la surface de la terre….il en faut un assez gros..plus gros que le sibérien ? pour que ça en vaille humainement et financièrement la peine….trop gros..ce doit être difficile à dévier mais détecter plus tôt…

                    euh je veux dire il faut une très bonne estimation de la probabilité d’être frappé par un astéroïde avec une énergie dévastatrice, ce ne doit pas être si faible en effet mars vient de se prendre un bon coup dans le nez non?

                    • je vous cite « quand 1000 événements on une proba de 0,00001 ça veut dire qu’un événement se produira avec une proba de 0,01 « …moi je trouve que ce que vous appelez événement est ici pas très clair……

                    • La notion d’événement est celle des statistiques et ici un événement est la collision d’un astéroïde X avec Gaïa dans les 100 années qui viennent par exemple. Il semble d’ailleurs que le nombre d’événements est inconnu (vu qu’on en découvre tous les jours) et que ces événements ne soient pas complètement indépendants si l’on considère les collisions en cascade, qui en final pourraient rejaillir sur nous à plus ou moins long terme.

                      Quand on voit le bordel dans les environs du soleil (lien) je trouve qu’il faut être très présomptueux pour croire que tout cela est en équilibre parfait avec des orbites immuables… Un seul astéroïde extra système solaire avec une périodicité de 100 ou 200 ans voir plus (donc inconnu) pourrait faire un joli strike !

                      http://www.asterank.com/3d/

                    • ça oui…je n’y connais rien mais on peut imaginer deux manières d’évaluer la probabilité d’un impact, c’est de compiler les données historiques, de compter et de supposer que ça ne change pas..ou bien de déterminer le flux d’astéroïdes qui croisent dans la proximité de la terre, supposer que leur position est relativement aléatoire et en déduire la probabilité de collision…

                      aucune idée de la probabilité….ce qui n’a d’ailleurs aucun intérêt si on pas les moyens d’agir…

                      A partir de quelle taille d’astéroïde déciderait on d’essayer d’agir? Il faut sans doute une collision ayant un impact planétaire..sinon même une ville rayée de la carte est « supportable » ( Istanbul , san fransisco, le japon sont sur des zones sismiques qui peuvent les rayer de la carte …)..
                      Je suppose que des loustics ont déjà calculé quelle poussée il faudrait exercer sur un astéroïde assez gros pour le dévier, de ce que j’en ai vu, ça ressemblait à de la science fiction..

                      Pour la petite histoire il s’avère que je vends une tisane artisanale qu permet justement de survivre aux collisions par les astéroïdes pour un prix minime…à bon entendeur…

        • @ Stéphane :

          « Si vous voyez le moindre rapport avec Rosetta votre commentaire est du niveau de celui de Ségolène. »

          Mouais celle là t’aurais pu t’en passer. On frôle l’ignorance crasse, ignorance qui n’est pas un défaut sauf quand on se permet de d’émettre un tel commentaire.

          Sinon d’accord pour les financements privés mais il serait temps que les libéraux crient fort que s’il n’y a pas d’investissement privé c’est parce que l’état prend tout. Car là on tourne en rond avec des gens disant que si l’état ne fait pas ce type de recherches, personne ne le fera… ce qui est vrai… mais c’est à cause de l’état.

          • Tout à fait d accord avec GO et j ajouterait que pour une fois qu un peu de nos thunes vont pour une cause utile on est un peu débiles de nous écharpe , non ? 😉

    • Les sols sont pollués en France. Il y a assez de scandales hors de terre, pour en remettre une couche

      • certes….mais pollués par rapport à quoi? et vous pensez vraiment que le but poursuivi par un homme dans la vie n’est pas de au moins survivre mais de ne « pas polluer »?

        L’homme a commencé a polluer la nature à partit du moment où il a pensé qu’il était hors « nature »…ce qui veut dire que la nature de l’homme est surnaturelle…huh…

        la question est toujours la pollution…quelle bilan quand on compte avantage et inconvénients.

        car des petites phrases comme ça n’ont l’air de rien sauf qu’un jour un type arrive chez vous vous zigouille car vous êtes un « pollueur » …ou autrement dit si polluer est « criminel » voulez vous bien avoir l’obligeance de me préciser la définition d’une pollution?
        Ce faisant quand vous aurez constaté que tout homme pollue et que tout homme est un criminel, on en reviendra à un débat plus mesuré et à un compromis sur une pollution acceptable….en gros quand l’homme souffre moins qu’il n’en tire profit.

        • et quand un astéroïde tombe sur la tête des dinosaures, il ne pollue pas lui? alors pourquoi qu’il a droit lui et pas moi…??? c’est po juste….

          la terre est polluée…et alors?

    • TOUT A FAIT d’ACCORD ! Un domaine de recherche oublié mais ESSENTIEL

  • 6 milliards de kilomètres, et pas une rencontre avec un extra-terrestre, même pas une puissance divine qui a soi disant crée la terre et Adam et Eve?

    Ceux qui suivent les bouquins et leur préceptes écrit il y a 2 000 ans, comprennent ‘ils que c’est de la fumisterie ?

    • La science explique le « comment », la religion explique le « pourquoi ».
      Il y a de nombreux scientifiques croyant.
      Là où je vous rejoints, c’est sur les personnes qui utilise la religion pour expliquer la science. Ils sont à l’image des adeptes du réchauffement climatique entropique.

  • Peu dit dans l’article, j’ai été choqué par la récupération politicienne honteuse de l’EU qui n’a rien à voir avec les missions de l’ESA. Et oui, j’avais oublié de mentionner dans mon propre commentaire sur mon blog sur le même sujet et avec des idées semblables que mêmes les américains avaient collaboré. Lu dans les commentaires plus haut : La NASA et l’ESA choisiraient des missions médiatiques pour assurer leurs budgets? N’importe quoi. Rosetta comme son nom l’indique a une portée scientifique énorme.

  • « Rosetta, mission de propagande ? » en soi cette mission n’est pas une mission de propagande, c’est une mission qui permet des avancées scientifiques certaines. maintenant, il est sur que cette mission est utilisé par les politiciens, les défenseurs de l’ue,……à des fins politiques, il y a une récupération politique de cette mission. ce qui n’a rien d’étonnant. quand deux francais ont recu le prix nobel, il y a aussi eu une récupértion politique. je trouve cette récupértion politique de Rosetta profondément pitoyable et pathétique mais cela ne me surprend guère. après tout, les politiciens vivent avec l’argent des autres, l’argent des travailleurs il n’y a rien d’étonnant qu’ils s’attribuent aussi le mérité des autres

    • Stop aux libéraux-grincheux !

      Moi ils m’ont fait rêver les gentils scientifiques farfelus de l’esa. Je sais bien que c’est avec mon argent mais franchement, je leur aurais donné s’il l’avait fallu. Et puis ce n’est vraiment qu’une goutte d’eau dans l’océan de dépenses illégitimes du Leviathan. La folle du Poitou dépense bien plus pour ses lubies personnelles, sans parler de la chasse au barbu dans la lointaine Mésopotamie. Franchement, poser un joujou sur un monstre qui file à travers l’espace comme un taureau sauvage, je kif à donf.

      Cesser de râler, attaquez vous à de vrais problèmes et admirez les belles images.

      • Synge: « Et puis ce n’est vraiment qu’une goutte d’eau dans l’océan de dépenses illégitimes du Leviathan. »

        Correct!
        Rosetta c’est 3% de la rémunération des 15’000 hauts fonctionnaires français sur la même période.
        Ces hauts fonctionnaires sont une véritable catastrophe capable de raser toute prospérité d’un pays.

      • si vous lisez mes précédents commentaires vous vous rendez compte que je suis d’accord pour que l’état finance pour la recherche spatial et j’ai dit la même chose que vous: « d’autant que l’on ne peut pas dire que la recherche spatial représente beaucoup dans le budget de l’état ». j’ai juste fait un commentaire sur le titre de l’article qui est mal choisi car on ne peut pas parler de mission de propagande mais seulement d’une récupération politique. je critique cette récupération politique pas la mission. d’ailleurs, je dis: « c’est une mission qui permet des avancées scientifiques » ce qui montre bien que je ne suis pas opposé à la mission mais à la récupération politique

    • Mais si les politiques avaient dècidé de cacher le projet au public, ce serait mieux? Il n’y a pas de scandal que les politiques en usent. C’est mème notre coté Terrien, qui doit faire rire les Aliens en ce moment!

  • Quand on pense qu’une bible ne coûte que 5 à 10 euros. Qu’ont-ils besoin de dépenser des millions pour connaître l’origine de la vie ?

  • C’est vrai qu’il s’agit de recherches très fondamentales, avec peu de retombées immédiates…
    On peut être assez critiques, SURTOUT quand on voit tous ces politiques et assimilés (journalistes…) s’en glorifier pour leurs propres camps.
    Donc, ce genre d’aventure apparait comme l’auto justification d’un Etat génie stratégique…

    Maintenant, je ne dis pas que l’espace n’est que foutaise.
    – Si les 11milliards de Tchourikov se dirigeait vers la Terre, je pense qu’il serait bien d’avoir déjà quelques idées en vue…
    – L’Homme se différencie du reste des animaux par une absolue capacité à s’adapter (naturellement ou techniquement). Alors pourquoi pas l’Espace ? Les pôles n’étaient pas et toujours pas plus franchement habitables mais si on n’y va pas pour vérifier
    – Les chinois semblaient avoir eu la bonne Réactitude. Alors que Colomb faisait le tour et retour de souverains dispendieux et vénaux. On sait ce qu’il en est advenu…

  • Splendide le commentaire de la dinde du poitou !

  •  » les retombées de l’aventure spatiale… zéro.  »

    Je peut vous donner deux exemples comme les hautes résolutions des télescopes qui ont permis d’améliorer le dépistages des cancers précoces.

    Et comme les technologies des lanceurs et autres navettes sont ensuite utilisées pour l’amélioration des avions de lignes civiles. Ce sont bien de entreprises privées de l’aéronautique comme Boeing qui participes à l’aventure spatiale.

    D.J

    • Je crains que ce sont des arguments servant à rassurer les contribuables.
      Le concept du depistage des cancers prècoces par analyse de la diffraction et l’analyse des FFT existe depuis près de 40 ans. C’est meme en France que par le hazard d’une rencontre d’un professeur en medicine et un étudiant en traitement du signal à l’Institut d’Optique à Paris Un software crée dans le cadre de sa these servant originellement à ètudier les dèpos de couches ultra minces sous vide afin de detecter des erreurs invisibles, a permis de dècouvrir des defauts biologiques existants mais invisibles qui se releverons un dèbut de cancer quelques mois plus tard… La technologie mis en place avait aussi servit pour reconstruire des images floues. Il ne fut pas question à l’èpoque d’èbruiter la procèder pour des raisons ultra èvidentes…
      La technologie des lancers de navettes n ‘est pas necessairement d’origine civile du fait que la Navette fut financée par l’Armée amèricaine…
      Rien dans le special est civil au depart… Mais c’est bon de faire croire que les budgets civiles ont aussi des retombées positives pour notre bien.

      • Budgets civils et mitaires sont étroitement imbriqués lorsqu’il s’agit de l’espace.
        Mais on ne peut nier que l’espace qu’il soit civil ou militaire a permis par exemple la réalisation du premier circuit intégré : les contraintes de poids ce n’est pas spécialement pour le terrestre au départ.

        D’autres exemples : les céramiques, l’optique, la robotique, les batteries…

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