Fabius inaugure une usine en Algérie

Le regard de René Le Honzec.

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Fabius inaugure une usine en Algérie

Publié le 15 novembre 2014
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Le FLN a fait la guerre à la France et créé un État Algérien indépendant. Il s’est emparé du pouvoir par les armes en n’hésitant pas à faire abattre les opposants et en multipliant les coups d’État puis, en évoluant, par des intrigues de Palais que seuls les Initiés – traduisez la nomenklutura – pouvaient décrypter. Le tout en s’alignant sur l’allié soviétique et en instituant une économie de type socialiste. 50 ans plus tard, le pays est au bord du gouffre, incapable d’offrir du travail à la jeunesse qu’il a voulu à toute force multiplier dans une optique de revanche avec le colonisateur (Boumédienne), incapable de produire la nourriture pour sa population (d’où des importations qui représentent un quart des recettes d’hydrocarbures, pour une contrée exportatrice en 62), incapable de loger ses citoyens (obligés d’importer de la main-d’œuvre chinoise pour construire des HLM !), incapable de créer une industrie de PME, une économie ouverte et dynamique.

L’État algérien n’existe que par son pétrole, dont la manne est dilapidée par une bureaucratie incompétente et des détournements répartis entre les groupes mafieux de l’Armée qui tient le pays. Fréquenter les sites d’info de la presse gouvernementale (El Moudjahid) permet d’y voir régulièrement de violentes diatribes contre l’ex-colonisateur français. Même chose sur Liberté Algérie avec mon collègue Dilem, très critique. Le printemps arabe a soigneusement été dissuadé à coût de dollars-pétrole, judicieusement répartis dans la population, par ailleurs traumatisée par la guerre civile des années 90 (150 000 à 200 000 morts). Tout ça pour en arriver à ce contraste de notre Fabius inaugurant une usine de fabrication de « Renault Symbol » : une première !

Cette Algérie ne vit que du prix du baril, qu’il lui faudrait à 110, alors qu’il n’est plus qu’à 85. Des millions d’Algériens pauvres, dont le nombre augmente, vont-ils accepter encore longtemps cette fiction d’un Président impotent, momie entretenue par la clique de généraux qui l’ont fait roi, parfait symbole de cette incompétence de ce régime socialiste, obligé d’avoir recours à la puissance ex-colonisatrice honnie en raison de son incapacité à installer un système de santé algérien ? Tout ça pour grappiller quelques répits pour les véritables seigneurs de l’Algérie, le temps de trouver une autre momie plus présentable.

 

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