Obamacare ou le mépris du peuple

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Obamacare ou le mépris du peuple

Publié le 14 novembre 2014
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Aujourd’hui, c’est avec une actualité américaine que je voudrais étayer ce petit billet, parce qu’après tout, il n’y a pas de raison de croire que seuls les Français se vautrent dans le socialisme détendu du mensonge : c’est malheureusement très répandu de par le monde.

Et pour donner un peu de contexte, évoquons en quelques lignes la récente réforme de l’assurance maladie aux États-Unis, propulsée par un Obama très volontariste, et qui se sera notamment soldée par la création d’un site web dont les contre-performances sont si épiques que toute la réforme s’est transformée en mème sur internet. Entre les difficultés (pour ne pas dire l’impossibilité) à se connecter et enregistrer ses demandes et les milliers de cas ubuesques où des personnes sans ressources se retrouvent bannies d’un système auquel elles avaient précédemment le droit, et ce, en parfaite opposition avec les buts affichés de la réforme, Obamacare est rapidement passée d’une nécessité pour une partie de l’aile gauche américaine à un échec cuisant pour une majorité d’Américains, toutes couleurs politiques confondues. Le mot « désastre » a même été employé pour qualifier l’ensemble de la réforme, depuis la loi, parfaitement illisible et étalée sur des centaines de pages (des dizaines de milliers si on inclut les régulations attenantes) jusqu’à ce fameux site web, bourré de bugs.

obamacare

L’affaire a donc, assez logiquement, défrayé la chronique pendant de longs mois Outre-Atlantique. Dernièrement, elle rebondit cependant avec les déclarations pour le moins éclairantes de Jonathan Gruber. Comme l’explique en détail le magazine Reason, Gruber, professeur au MIT, est considéré par la plupart des observateurs informés comme l’une des personnes-clé derrière la construction d’Obamacare, la loi en question (« Patient Protection & Affordable Care Act »). Gruber a notamment aidé a rédiger la loi d’assurance santé en vigueur au Massachusetts, et qui a servi de modèle à la loi fédérale ; il a assisté la Maison Blanche lors de l’établissement des fondations de cette nouvelle loi, et, d’après le New-York Times, fut finalement envoyé au Capitole pour aider les membres du Congrès à en rédiger les premiers brouillons. Dans le même temps, il s’est occupé de fournir au médias le matériel nécessaire à la propagande enthousiaste sur ce projet, et fut payé près de 400.000 dollars pour son travail de consultant.

Autrement dit, Jonathan Gruber a une excellente idée de ce qu’il a fallu déployer comme énergie et comme tactiques pour que cette loi passe. Et cela rend d’autant plus crédible, lorsqu’on écoute la vidéo suivante, ses affirmations selon lesquelles il était absolument nécessaire d’être le plus opaque possible à propos des coûts et effets réels de cette loi, et d’utiliser avantageusement « la stupidité des électeurs américains » pour qu’elle passe.

Pour plus de facilité, je vous traduis la partie croustillante de l’intervention :

This bill was written in a tortured way to make sure CBO did not score the mandate as taxes. If CBO [Congressional Budget Office] scored the mandate as taxes, the bill dies. Okay, so it’s written to do that. In terms of risk rated subsidies, if you had a law which said that healthy people are going to pay in – you made explicit healthy people pay in and sick people get money, it would not have passed… Lack of transparency is a huge political advantage. And basically, call it the stupidity of the American voter or whatever, but basically that was really really critical for the thing to pass….Look, I wish Mark was right that we could make it all transparent, but I’d rather have this law than not.
Cette loi a été écrite de façon amphigourique pour être certain que le Bureau du Budget au Congrès (CBO) ne l’évaluerait pas comme une nouvelle taxe. Si tel était le cas, la loi ne serait pas passée. On l’a donc écrite ainsi. En ce qui concerne les paiements en fonction des risques, si vous aviez une loi qui expliquait clairement que les gens en bonne santé allaient payer pour ceux qui sont malades, alors la loi ne serait pas passée non plus… L’absence de transparence a d’énormes avantages politiques. Et simplement, appelez-ça la stupidité des électeurs américains ou peu importe, ceci était vraiment indispensable pour que ce truc passe… Vous savez, j’aurais bien aimé que Mark ait raison et qu’on puisse jouer la transparence, mais je préfère avoir cette loi plutôt qu’elle ne passe pas.

obamacare this is going to hurt

Évidemment, les déclarations de Gruber valident d’un coup toutes les critiques qui ont été émises sur cette loi depuis des années et sur les tactiques employées pour la faire passer.

D’une part, c’est la confirmation que la loi fut construite, dès le départ, pour camoufler sa nature au Congrès, qui l’aurait recalée. En substance, les Démocrates l’ont écrite pour entourlouper sciemment le congrès (ici, on ne pourra prendre par comparaison ce qui se passe en France où, comme l’a amplement montré la loi ALUR, nos amis socialistes sont si mauvais qu’ils arrivent à se tirer une balle dans le pied même lorsque le Sénat est aussi de leur côté).

D’autre part, c’est aussi la confirmation que les auteurs de la loi savaient pertinemment qu’elle ferait payer les gens sains pour les malades, bien qu’ils se soient toujours refusés à l’admettre de peur que cela détruise toute chance au projet d’aboutir. En d’autres mots, les aficionado de la loi croyaient que le public n’aimerait pas certaines de ses conséquences et ont donc tout fait pour les lui camoufler.

new yorker obamacareEnfin et de façon plus importante encore, c’est aussi clairement la confirmation que Gruber pense tout à fait légitime de pipeauter le peuple pour imposer ses propres agendas politiques. Ce n’est pas vraiment surprenant si l’on se rappelle qu’il se sera bien gardé de mentionner qu’il émargeait aussi au budget de l’administration Obama tout en fournissant aux médias une évaluation prétendument neutre de la loi.

Mais c’est en tout cas particulièrement éclairant sur la façon dont Gruber tente à présent de faire oublier ses déclarations contradictoires sur la façon dont les subventions fédérales sont distribuées aux États américains, mécanisme subordonné à la participation directe de ces états dans le système fédéral d’assurance maladie, au détriment des assurances privées, et qui est maintenant au cœur d’une dispute légale en passe de se régler à la Cour Suprême. Ses dénégations et explications confuses sont d’autant plus difficiles à croire maintenant qu’il a ouvertement admis trouver tout à fait normal de mentir au peuple pour imposer ses opinions politiques.

Peut-être pense-t-il que les électeurs américains sont stupides ; mais question stupidité, c’est bien lui qui a joué à l’idiot en lâchant ça devant une caméra…

Maintenant, lorsqu’on voit ce qui se passe aux États-Unis et qu’on le rapproche de ce qui se passe en France, on ne peut qu’être frappé par la similarité des comportements et des mécanismes qui se mettent en place. La candeur de Gruber dans ses déclarations, montrant ainsi tout le mépris qu’il peut avoir pour les électeurs lambda de son pays, n’est pas sans rappeler ce même mépris qu’on trouve régulièrement de ce côté-ci de l’Atlantique, lorsque par exemple le parlement se fiche ouvertement de l’avis souverain pour passer ses petites lubies en loi. De ce point de vue, l’étonnement (et l’agacement logique) de nos amis américains lorsqu’ils se rendent compte que leurs élites les mènent en bateau rafraichira tout Français qui aura entendu feu George Frêche expliquer clairement à quel point le politicien doit, pour réussir en politique, prendre l’électeur pour un con.

Des gens intelligents, il y en a 5 à 6 %, il y en a 3 % avec moi et 3 % contre, je change rien du tout. Donc je fais campagne auprès des cons et là je ramasse des voix en masse. (…) Les cons sont majoritaires, et moi j’ai toujours été élu par une majorité de cons et ça continue parce que je sais comment les « engraner ».

Et indépendamment de ces traits de lucidité de Frêche, le fait de mentir pour un dirigeant politique (ou, comme ici, d’un consultant qui travaille pour eux) n’a rien d’illogique si l’on se rappelle que ces personnes ne travaillent en rien pour notre bien, mais bien pour le leur. Conséquemment, celui qui en politique parie sur la stupidité gagnera bien plus facilement que tout autre, quitte a proposer des solutions collectivistes parfaitement idiotes, inopérantes et qui se terminent, à l’instar de l’Obamacare, en véritable désastre.

Enfin, une note à mes éventuels lecteurs américains francophiles : vous savez, l’Obamacare, nous savons exactement ce que ça vaut. Nous sommes votre futur, et il n’est vraiment pas rose.

one does not simply keep obamacare
—-
Sur le web

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  • Il est très rose le futur américain. Rose social-démocrate.

  • typique des gauchistes. cela s’appelle la démocratie version gauchiste.  » La gauche, c’est une salle d’attente pour le fascisme.  » Léo Ferré. la gauche a des tendances fascistes

  • I ll fine you ? What does That mean ? Do you mean find ?

    Wtf…. Far cry arrive, je crois que je ne vais plus avoir de temps pour vous….sniffff

    Mais, Bonne Nouvelle, la criminalité va baisser de nouveau aux USA. Merci qui ?

  • Et ben moi je vous dis que Obamacare va être démantelé ! La voix du peuple a parlé avec les Midterms – une sacré claque aux Democrats – malheureusement nous ne verrons pas le même changement en France. Tout simplement parce qu’il n’y a aucun politique pour lequel voter.

    • L’avenir nous le dira …

      Mais la où c’est rigolo, c’est que l’on se tourne toujours vers les USA pour savoir si l’économie mondiale va repartir ou pas, si le monde va devenir plus bisounours ou pas, plus écolo ou pas, plus stable ou pas …

      Pourtant l’Europe a eu sa chance quand les US ont plongé dans la crise. Non seulement elle n’en a pas profité, mais aujourd’hui les US reprochent à l’Europe d’être un poids mort. Alors à quoi sert l’Europe ? Quelle est la vision de ses dirigeants ? Comment comptent-t’ils relancer l’économie ou simplement assurer la survie des ses habitants ?

      • Il y a gros problème avec l’Europe: les habitudes , les reflexes nationales. Quand on doit rèunir des gens pleins d’assurance, voir d’arrongance pour faire croires à leur èlecteurs respectives de dèfendre ( oui c’est le mot comme si l pUnion c’est une guerre…) il est certains que l’on choisira toujours le compromis le plus petit possible. Comment avancer quand il est question de ne pas bouger? Et puis on va critiquer Bruxelles surtout ceux qui n’ont rien fait! Les mauvais èlèves en Europes ont tout simplement trompé leur peuple ou on choisit de faire passer le bèbè au prochain pour des raison electorales. C’est si bon d’ètre au pouvoir, ou ce qui compte c’est d’en profiter avec la complicité rècompensée des copains. Aux USA le social est une affaire personnel car la liberté est bien plus grande qu’en France ( USA classés 3em, tandis que la France 26em ) Il faut comparer ce qui est comparable. Tandis qu’en France la moitié soutient l’autre , aux USA c’est 1/5. Dans un pays ou la richesse est très mal redestribué depuis que Reagan a changé les règles, les USA sont actuellement comme il y a 100 ans sur ce point. Mais c’ètait alors bien mieux qu’en Europe avec ses 8 millions de morts. Alors il faut etre pragmatique. L’assistanat à la française dans une Union qui prone les valeur du Capital et non soviètiques, ne peut servir à perticiper à la relance de l’Europe. Dire le contraire est un mensonge, et voir taboo. Aux USA etre riche c’est mal, n’est toujours pas au programme des Socialistes…

    • J’ aurai appris quelque chose grace à @expat 11h58
      démocrat et démocrate génial cette trouvaille pourtant si simple

  • Souvenons de Nancy Pelosi, la chef des démocrates « we have to pass the bill so that you can find out what is in it ». Je ne sais plus à quel projet de loi cela se réfère, mais malheureusement la phénomène est le même. C’est même devenu partie intégrante du générique du Peter Schiff show. Une bonne piqûre de rappel, qui nous manque bien ici en France.

  • Des observateurs parient déjà sur la mort d’Obamacare.
    Plus précisément les républicains vont vider la loi de toute substance, c’est la stratégie qui est discutée…Donc bon il faudra bien que cette loi soit remplacée par autre chose car les Américains la détestent.

  • Excellent ce George Crèche
    Il avait tout compris
    Et surtout que la démocratie ( directe ou indirecte) n est qu une impasse de dictature du nombre

    En attendant the rise of the superhuman and the enhanced cognitive human , il faut faire avec le vote de la masse

  • Et celle là encore plus :

    JUSTICE SCALIA: Mr. Kneedler, what happened to the Eighth Amendment? You really want us to go through these 2,700 pages?

  • Je vis au US et j’ai suivi en détail toute la mise en place de ce non-sens (ai ai vu le « plaisir » de voir mes primes d’assurances médicale exploser depuis que ce truc est passé). Excellent résumé de ce que ce truc est vraiment. Le plus drôle est que je me suis chaque fois fait incendier sur les forums de presse francophone Obamaphile par des gens qui n’avaient jamais mis les pieds aux US quand j’essayais d’expliquer ce que ce truc était vraiment dans les faits et pas cette merveilleuse « couverture santé universelle et gratuite qui allait sauver des millions d’Américains lâchement abandonnés par le méchant système turbo-kapitalisss »

    • Le mot assurance est ici galvaudé, puisque les primes que vous payez ne correspondent plus à une logique d’assurance, qui relève de l’économie, mais à une logique de redistribution, donc de politique.

      Cette intrusion politique dans l’assurance existait déjà, et c’était la principale raison pour laquelle bien des étatsuniens ne s’assuraient pas (les autres raisons étant l’intrusion étatique dans le secteur de la santé, et la mauvaise foi pure et simple).

      Autrement dit le socialisme se nourrit du mal qu’il fait dans les démocraties représentatives.
      Plus il y fait de mal, plus il y prospère.
      Jusqu’à la misère, et la guerre civile.

      De véritables assurances médicales seraient un choix économique évident pour quiconque est solvable.
      Pour le reste, la charité suffirait amplement – contrairement à ce que croient les socialistes, qui considèrent les autres non seulement comme des imbéciles, mais comme des salauds.

      • Tout à fait. Pour les socialistes à partir du moment où vous avez de l’argent, même un peu, il faut le distribuer, sinon, vous êtes un salaud.

        • Au nom de la « justice sociale »: L’inégalité est donc injuste par définition.

          C’est faux, les inégalités qui ne résultent d’aucune contrainte sont justes.
          Si chacun a échangé valeur pour valeur, sans initier la violence, le résultat est juste.
          Le remanier est donc injuste.

          C’est la charité qui redistribue, chaque fois qu’un riche qui donne à un pauvre.
          La charité n’est pas juste.
          Charité et justice sont indispensables, et sans aucun rapport.
          L’État ne peut pas se mêler de charité, elle est inconciliable avec la violence qui est l’essence de l’État.

          Les faits l’ont prouvé, Tocqueville l’avait observé dès 1835 et en avait prévu toute la capacité de destruction:
          « Mais je suis profondément convaincu que tout système régulier, permanent, administratif, dont le but sera de pourvoir aux besoins du pauvre, fera naître plus de misères qu’il n’en peut guérir, dépravera la population qu’il veut secourir et consoler, réduira avec le temps les riches à n’être que les fermiers des pauvres, tarira les sources de l’épargne, arrêtera l’accumulation des capitaux, comprimera l’essor du commerce, engourdira l’activité et l’industrie humaines et finira par amener une révolution violente dans l’État, lorsque le nombre de ceux qui reçoivent l’aumône sera devenu presque aussi grand que le nombre de ceux qui la donnent, et que l’indigent ne pouvant plus tirer des riches appauvris de quoi pourvoir à ses besoins trouvera plus facile de les dépouiller tout à coup de leurs biens que de demander leurs secours.  »
          http://dx.doi.org/doi:10.1522/24850018

          • Ahah, maintenant que vous évoquez la « justice sociale » ça me fait penser à ma prof de philo, qui pas plus tard qu’hier disait : « L’abus de libéralisme est néfaste. Une société trop libérale est mauvaise pour la population puisqu’elle met les pauvres de côté. Il n’y a aucune justice sociale, et il faut se battre » Bon, je développe pas plus, j’ai un peu arrêté d’écouter après ça.

            J’ai eu le droit d’éclater de rire ou pas ? Moi qui ignorais jusqu’à ce que je tombe sur Contrepoints, que l’Education nationale nous formait à devenir des bons petits socialistes…

            • Vous auriez pu lui demander:
              En quoi les inégalités ne résultant d’aucune contrainte sont-elles injuste ?
              En quoi le libéralisme s’oppose-t-il à la charité ?
              Comprenez-vous la différence entre charité et justice ?

              De baux sujets de philo, mais sans doute voter professeur professe-t-elle le conformisme plutôt que la philo…

              • Vous auriez pu lui demander

                Avec 30 abrutis sur 35 ❓
                Si ce n’est plus 🙁
                Vous ne connaissez pas la douceur des 30 abrutis dont un ou deux débiles, et je suis bon dans mon propos.
                Malheureusement, le niveau des lycées n’est pas si brillant que cela, ni hier, ni aujourd’hui.
                Quand il faut monter et descendre à la corde de 7 m sans mettre les jambes, ou faire semblant à la descente, pour se faire respecter et qu’aucun trou du cul n’ose vous prendre de face, vous comprenez ce que je pense de tout socialisme sous quelque forme.
                Quand vous écoutez la 5 comme ce soir sur le Luxembourg, pourtant la moins gauchiste, cela fait peur : parole aux gauchistes seulement. Les fonds de pensions n’y auraient pas droits ? Certains s’imaginent rapatrier des impôts ❓

                Le Père Noel, ils y croient ? Il n’y a pas d’âge semble-t-il …

              • Justice SOCIALE on vous dit.

  • Maintenant, en voyant les foules qui votent comme un seul homme pour un choix de plus en plus étatique UMPS, peut-être que Frêche eu Gruber ont raison ??!!

  • Pourquoi ils ont pas pris exemple sur la Sécu à la française, que le monde entier nous envie ??????????

  • Obamacare représente 1990 pages de texte juridique, il était bien évident que personne n’allait lire ce pavé. C’est bien gentil à part ça de dire « nul n’est censé ignorer la loi » (car c’est aussi valable aux USA) si le législateur fait tout pour que personne ne comprenne rien à celle-ci.

    Le pire arrivera en 2015 lorsque les entreprises ayant l’équivalent de plus de 50 salariés à temps plein auront pour obligation de proposer une assurance santé à ces derniers, on se retrouvera avec un bel effet de seuil (semblable à celui que nous connaissons en France avec la représentation syndicale) qui aura des conséquences dramatiques sur leur croissance et sur l’emploi.

  • @ François : oui une belle connerie – le pire des conneries est de faire le distingo entre + 50 ou -50 mais je vous dis, cette loi va être complètement remaniée avec les Républicains au pouvoir. Franchement, l’électorat a dit « CA SUFFIT ». Les vidéos de Gruber n’est que la cérise sur le gateau (en plus UN SEUL membre des « mainstream media » en a parlé – incroyable. )

  • Le socialisme est le parasite de la démocratie représentative impossible.
    Quand il est modéré, il laisse vivre son « hôte », mais tout juste.
    Quand il ne l’est pas il le détruit: Misère et guerre civile.

    Les propos de George Frêche sont clairs et francs: Le socialisme est bien une perversion.
    Gruber quant à lui a commis l’erreur politique de croire qu’on peut cesser de mentir.
    Mais le mensonge est une nasse.

    Quant à l’erreur économique d’Obamacare, elle démontre que le socialisme tue l’intelligence.

    “It is amazing that people who think we cannot afford to pay for doctors, hospitals, and medication somehow think that we can afford to pay for doctors, hospitals, medication and a government bureaucracy to administer it.”
    Thomas Sowell

  • In other news le coût de la santé privée aux US pour une famille de 4 est de 22 000$/an en moyenne.

    http://www.forbes.com/sites/danmunro/2013/05/22/annual-healthcare-costs-surpasses-22000/

    Elle a doublé en 10 ans pendant que les salaires

    http://en.wikipedia.org/wiki/Household_income_in_the_United_States#mediaviewer/File:US_Real_Household_Median_Income_thru_2012.png

    de toute évidence n’ont pas évolué à la hausse pour la classe moyenne.

    Obamacare n’est peut être pas la solution mais de toute évidence la santé privée ne l’est pas non plus pour des millions d’américains qui ont des salaires insuffisants. Dans quelques années la santé privée aux US va se traduire par pas de santé.

    • Rassurez vous c’est ce qui va arriver chez nous, avec la mutuelle pour tous, on offre un super pactole aux assureurs et mutuelles sur le dos de la santé des français et de ceux qui les soignent.

    • Je connais des gens qui se contentent bien de leur caisse d’assurance aux USA.
      Ils ont ce genre de montant à payer.
      Il est vrai qu’ils ont plus de moyens que vous et moi réunis.

    • je vous conseille de lire John C. Goodman spécialiste du système de santé américain. aux usa, le système de santé et d’assurance maladie est loin être un système libre, et présente de nombreux dysfonctionnements qui sont non pas une conséquence du marché libre, mais des interventions étatiques. Des règlementations coûteuses sur les assurances ou l’exercice de la médecine, des montants délirants accordés en dommages-intérêts pour les patients (donc des assurances responsabilité civile faramineuses pour les médecins et hôpitaux), des pratiques inefficientes (telles que la césarienne systématique pour les accouchements…). lisez ceci (et les liens externes en dessous de l’article): http://www.wikiberal.org/wiki/Assurance_maladie_aux_%C3%89tats-Unis En 2009 aux usa, 49% des dépenses de santé étaient couvertes par l’État et 34% par les assurances privées. la santé américaine ne ressemble pas vraiment à un marché de concurrence pure et parfaite, mais plutôt à une jungle de conflits d’intérêts et de monopoles privés. Les régulations en vigueur sont titanesques et font tout pour bloquer la concurrence plus que pour l’aider.

    • Les États-Unis ont probablement le pire système de santé qui soit parmi les pays développés. le budget de santé total est à 17% du PIB pour les USA . l’État américain a dépensé en 2009 en moyenne 3700$ par habitant. ce système de santé en plus ce système coute très cher et c’est en grande partie à cause des avocats. faire un procès pour pomper de l’argent à son médecin est un sport national. cette petite étude de 96 dont les résultats sont là http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/8678157 explique le problème. SUr trois ans d’étude sur un seul campus medical du Michigan de 92 à 94, entre 28% et 35% du Chiffre d’affaire a été payé en dommages et intérêts. Pour comprendre le pillage des avocats, seul 12% de ces sommes là ont été versés aux plaignants …
      Ces chiffres sont vieux et aujourd’hui encore le pillage organisé par les Avocats sur la médecine mais aussi et surtout toute l’économie US s’est encore accéléré. EN ce qui concerne la médecine. A ce surcout énorme, il y a une pratique qui s’est développée qui s’appelle la « defensive medecine ». C’est à dire que pour limiter la ruine que les avocats font peser sur la tête des médecins, ceux ci multiplient les actes inutiles et donc fait exploser le coût pour le client final. Ce que Bastiat dans la vitre cassée disait « ce qui ne se voit pas ».
      Pour faire simple. EN france vous allez voir le médecin car vous avez mal à la tête. Il va vous renvoyer chez vous avec de l’aspirine et si ça ne passe pas, on fera des études supplémentaires … Dans 99% des cas, ça s’arrête la. Aux Etats Unis, si par malheur vous faites partie du 1% des cas, le médecin sera ruiné. DOnc il va vous prescrire pour 5000 dollars d’études diverses et variées à titre préventif. Bien entendu, c’est aussi son intérêt puisqu’au final il aura gagné plus d’argent sur votre dos dans 99% des cas !!!
      J’étais tombé sur une étude de al Duke University qui affirmait que le système légale américain coutait au pays en moyenne 1,8% du PIB chaque année … Voilà la taille de la fraude. Il faut comprendre qu’en France les technocrates sont les fonctionnaires, ils tiennent l’état et l’assemblée ils font les lois et pillent le pays. AUx Etats Unis, ce sont les avocats. Ils possèdent l’état, le parlement et le système judiciaire. Ils votent donc les lois pour leur enrichissement personnel. Là ou en France le pillage passe par l’état (ce sont des fonctionnaires), aux Etats Unis, cela passe par le privé et le vote systématiques de lois qui permettent aux avocats de se saisir de tout. Par bien des aspects le système légal américain est une poubelle. Par exemple il n’existe aucun système de responsabilité. Par exemple, vous attaquez n’importe qui pour n’importe quoi et même si vous perdez, il n’y a pas de dommages et intérêts sauf si dans un deuxième temps on vous attaque pour cela. C’est assez pratique pour permettre aux avocats de développer leur business en toute impunité.
      Nous vivons une époque ou les technocrates irresponsables se sont saisis des leviers de l’état t partout ils utilisent la loi pour piller les pays à leurs intérêts exclusifs. Les Etats Unis sont un système qui est je pense à bien des égards n’a rien à envier au pillage des énarques français.
      La loi et son usage est au coeur du problème partout.

  • Qq a t il vu mon porte avion ?
    Entre les sous marin furtifs, les portes n’avions invisibles, les comètes….je m’y perds.

    Qq a t’il une explication au gros bordel mondial ?

  • Obama n’aurait jamais dû être président(il n’a pas les conditions pour être éligible). Obama a publié un faux « certificat de naissance » dans la précipitation pour neutraliser l’impact du livre de Jerome Corsi, qui recense ce qu’on savait déjà à l’époque. https://drive.google.com/file/d/0B–BM9ejB9RKMVFfeEw1R0JEdVU/view

    • l’image prétendu « certificat de naissance » du soi-disant « Obama », affiché sur le site internet de la Maison-Blanche depuis le 27 avril 2011, est un faux à 100 %. cela a été confirmé par de multiples expertises professionnelles dans le cadre d’une enquête criminelle officielle
      https://docs.google.com/document/d/1CLXGMmzWDSxZBCLNaFpo8ZgeYFcXUvEuFRcS8IGf1GE/edit
      Les libertariens replacent cette usurpation dans le cadre des multiples violations de la Constitution commises depuis un siècle, et c’est une des raisons pour lesquels il ne lui donnent pas une place centrale.
      Mais le dernier sondage que j’ai vu, qui date de 2012, signale que plus de 40 % des électeurs interrogés pensaient que le soi-disant « Obama » pourrait ne pas être éligible : ce n’est donc pas une opinion marginale.
      Il serait de toutes façon inéligible si sa biographie fabriquée était authentique, puisque son prétendu « père » était étranger, que sa carte d’enrôlement au service de conscription est un faux, ce qui, outre les sanctions pénales qui s’y attachent, lui interdit tout emploi dans l’exécutif américain, et que c’est sous une fausse identité — Barack Hussein Obama » et non « Barry Soetoro » qu’il s’est présenté aux élections.
      Sur le reste on en est réduit aux conjectures, mais il y a des hypothèses plus plausibles que d’autres :
      son vrai père serait Frank Marshall Davis, militant communiste et agent du KGB à Hawaii. Il serait né au Kenya, et il aurait la double nationalité, britannique et indonésienne.

      • il est étonnant que seuls quelques personnes (Jean-Michel Grumberg ,Diana West, Michael Savage, Larry Klayman, Andrea Shea King, l’équipe de World News Daily .. ) parlent de cette usurpation

  • voilà ce que pense l’excellent économiste américain Thomas Sowell ell au sujet d’Obama: http://townhall.com/columnists/thomassowell/2015/02/04/obama-versus-america-n1951768/page/full

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Par Thierry Benne. Un article de l'Iref-Europe

Les "comptes sociaux flottants" concernent les comptes de la protection sociale. Rien d’étonnant à vrai dire puisque, selon les derniers Tableaux de l’Économie Française de l’INSEE (avril 2019), à elle seule, cette protection absorbe avec 728 milliards d’euros en 2017 nettement plus de la moitié de la dépense publique totale, soit quelque 1294 milliards d’euros.

À tout seigneur, tout honneur : avec 335 milliards d’euros, les comptes des retraites accaparent un peu plus du quart de l... Poursuivre la lecture

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