Le numérique à l’école est-il efficace ?

Selon une étude universitaire, les investissements en numérique ont peu d’effet sur la réussite scolaire au collège.

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Le numérique à l’école est-il efficace ?

Publié le 3 novembre 2014
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Par Jean-Baptiste Noé

Manuel numérique (Crédits CG94, licence Creative Commons)Les conseils généraux financent à doses massives l’équipement des collèges en outils numériques : ordinateurs portables, TNI (Tableau Numérique Interactif), tablettes. Les budgets sont votés, les collèges sont équipés, et personne n’étudie réellement leur efficacité. Se poser la question de l’utilité des équipements numériques est quasiment interdit : pas de débat sur la numérisation de l’école, c’est forcément une bonne chose.

Un département de l’université de Cergy-Pontoise a eu la bonne idée d’étudier les résultats au brevet des collèges du département des Landes, entre 1998 et 2011, et de les comparer avec les autres départements de la région. La question est simple : avec l’équipement en numérique des collèges (2001), les résultats se sont-ils améliorés ?

Le rapport d’étude fait 18 pages, assez faciles à lire. Je le recommande à ceux qui sont intéressés par la question. Pour les autres, je donne directement la conclusion : aucun progrès des résultats n’est constaté. Les résultats au brevet ne sont nullement impactés par l’équipement numérique. Un seul changement notable a été constaté avec la numérisation des classes : la baisse des notes les plus faibles. Mais il n’est pas possible d’attribuer réellement cela à l’équipement numérique.

Beaucoup de dépenses pour rien ? À la lecture de ce rapport, on serait tenté de le croire.

L’étude est à lire ici.


Sur le web.

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  • Enfin ! Pour une fois cela est dit : L’informatique dans l’enseignement primaire et secondaire coûte cher mais ne sert à rien.

    Un débat serait utile pur comprendre et estimer comment les inconvénients surpassent ou réduisent à néant les avantages. Mais il semble qu’il y a un tabou sur la question, comme sur d’autres où l’on s’empresse de valider un principe de base en le présentant comme évident, implicite et non critiquable.

    • c’est pas de l’informatique de donner des tablettes.
      j’a appris l’informtique avec l’ordinapoche.
      j’ai apris les sin et les log avec le Basic d’un PET CBM.
      j’ai appris l’électronique avec les circuits TTL et CMOS au club jeune science de Bordeaux…

      ca c’est de l’informatique
      http://www.kano.me/
      http://codeforkids.ca/
      http://www.ni.com/academic/mindstorms/

      d’un autre coté est-ce que les notes donnent une vision réaliste des compétences.

      ma petiote a visiblement appris l’alphabet et les comparaison avec Boowa&koala…
      pas avec youtube et les pub pour jouets…

      c’est comme dire qu’on apprend avec les livres… Internet n’est qu’une bibliothèque, riche, vivante, avec différents média et des communautés… On peut sauter sur les tables ou aprendre la physique quantique dans une bibliothèque.

      L’ordinateur n’est qu’un truc, qu’on, peut utiliser ou programmer, exploiter ou cherche a comprendre…

      d’un autre coté ceux qui peuvent être guidés pour l’usage des ordinateurs en ont probablement un déjà.

      ce qu’il faudrait populariser ce serait l’éducation, la vrai informatique, pas l’ordinateur…
      code for kids, keno, mindstorms, même si ce n’est qu’en version ordinapoche.

      • Il y a un double aspect de l’informatique dans l’enseignement :
        – la découverte de l’électronique, la programmation.
        – l’outil pédagogique – comme il existe la CAO, la DAO et autres, on peut imaginer que l’ordinateur devienne une aide pédagogique (pour les enseignants) et une aide à l’apprentissage pour les élèves.

        Ces 2 aspects sont intéressant à priori. Mais …
        – l’électronique et la programmation ne concernent pas les collèges : il faut de solides bases en maths et en physique comme préalable. Il ne me semble pas justifié d’en faire l’étude avant le BAC.
        – l’ordinateur pourrait être un outil pédagogique. Mais connaissant les égarements et l’entêtement de l’éducation nationale, on peut en attendre plus de mal que de bien.

        Donc beaucoup d’argent gaspillé pour faire moins bien qu’avant et risque de graves lacunes dans la formation pour toute une génération – comme pour la maîtrise de l’orthographe, la grammaire ou même le français.

        • La programmation ne nécessite pas particulièrement de bonnes connaissances en mathématiques ou physique. Tout dépends de ce que vous faites. Si c’est pour faire du xHTML/CSS/php, par exemple, c’est parfaitement inutile.
          Tout dépend du programme que vous comptez coder.

          Ce qui est ridicule dans l’enseignement français c’est cette idée stupide que : « tout le monde » doit faire « la même chose » et « de tout ». On nie parfaitement l’individu. Il doit se mettre dans un petit moule et surtout fermer sa gueule. Résultat ? Des élèves qui étudient des choses dont ils n’ont rien à strictement à foutre et donc se dissipent. Ce qui au final crée un environnement peu propice à l’apprentissage, et surtout qui empêche ceux qui sont vraiment intéressés d’apprendre.

          Je prend mon exemple personnel. On m’a obligé pendant 4 ans à apprendre à faire du pipeau. Autant vous dire que je n’en avais strictement rien à carrer, et que mon comportement s’en ressentait. Mais le cours de techno où on devait fabriqué des objets électroniques m’a passionné.
          Pourquoi donc ne m’a-t-on pas laissé faire 4 heures de techno par semaine au lieu 2 seulement en m’imposant 2 heures de musique dont je n’avais rien à foutre ? Qui pouvait mieux savoir que moi ce qui était bon pour moi ? Qui était plus légitime que mes parents pour décider ce que je devais étudier ?

          Ce qu’il faudrait c’est une formation commune de base avec le duo français/maths. Ces deux matières sont indispensables, et pourtant, un peu comme les missions régaliennes de l’Etat, elles sont laissés à l’abandon pour faire tout un tas d’autres choses.
          Moi je vois les choses de cette façon :
          – tous les matins : français/maths pour tout le monde,
          – les après midi : options libres.
          Vous choisissez 3 ou 4 options pour l’année.

          Et par exemple pour la techno : au lieu de fabriquer un petit bidule merdique, vous pouvez fabriquer, en groupe, un robot ! Pour la musique : au lieu de jouer d’une merde de flûte à bec, vous pouvez apprendre la guitare ou le piano !

          Bien sûr : On demande leurs avis aux usagers. On laisse l’individu se construire librement. On admet que si chacun est égal en droit, il n’est point identique.
          Donc c’est insupportable pour nos chers socialistes, et jamais cela ne se fera dans une école publique. On aura sans doute le droit aux débilités profondes habituelles dont on nous abreuve jusqu’à plus soif depuis des décennies pendant encore longtemps.

          • à part une base que tous les parents ou presque pensent comme indispensable à savoir lire écrire compter, pour le reste, donner une bonne éducation qui doit vous préparer à vous intégrer avec succès socialement et professionnellement dans la vie est  » spéculatif »…
            et le pire est que d’une part la majeure partie des gens qui analysent le système éducatif le voient d’abord comme un système qui DOIT être dirigé , orienté par des des gens qui « savent »… ce que la société sera….forcement ils se gourrent… comme personne ne peut prévoir cela le système éducatif est analysé comparé entre pays selon des critères purement éducatifs (évaluation pisa ou autre ) pour lesquels on a aucune idée si ils favorisent vraiment l’intégration dans la société à venir, voire si ils favorisent l’essor économique de la société…

            A quel moment le système éducatif est il évalué ?
            Son évaluation est pourtant facile à faire: pays en déclin économique….système éducatif défaillant sur ce point….

            Ajoutons la maîtrise des outils modernes de communication dans les tests ..alors le numérique sera absolument nécessaire à l’ecole….quant à savoir si ça a vraiment le moindre interet…on ne va quand meme pas évaluer l’enseignement!

          • +1

            effectivement vouloir la même éducation pour tous avait un sens quand on visait le certificat d’étude.
            l’école, c’est une logique 19e siècle pour former des ouvriers d’usine, et des citoyens capables de voter.
            c’est respectable, mais avoir voulu garder la même logique pour former des compétences variées ne marche pas.

            j’avoue honteusement que, hors l’orthographe (le théatre je l’a appris adulte), les math de base (les matha vancées je les ai appris avec l’électronique et l’informatique en amateur, puis en ingé), l’histoire mythologique (la vraie je l’ai appris adulte) de la France, j’ai tout appris ce qui me reste par ailleurs… Club, famille, livres, Internet, école d’ingé, boulot, passions…

            il faut redonner de la liberté, mais c’est vrai que comme notre système est pensé 19e siècle, avec une logique de diplome et le mépris de la formation sur le tas, ou professionnel, causé autant par les mentalité que par le droit du travail (impossibilité de tester les compétence, de prendre un risque avec un salarié, de payer à la tête du client=selon les réelles compétences, contrainte légales de diplôme obligatoire)…

            un truc aussi évident quand on regarde toutes les politiques publiques, et même les plans corporate c’est que les prévisions sont fausses. Il faut laisser de la variété aléatoire, irrationelle, non supervisée.

            la plus belle analyse du système communiste, et donc étatiste, que j’ai entendu est :
            « si on pouvait prévoir le futur, le communisme marcherais »…

            en fait l’étatisme qui nous ronge est basé sur deux mythes, deux pensées de groupe réfutées mais irrémédiablement conservées :
            1- il est possible avec de l’intelligence et des efforts, de prévoir le futur, de connaitre les besoins,…
            2-les acteurs non commerciaux, font un meilleur travail parce qu’ils ne sont pas intéressés

            le fait est que
            1- privé ou public, toutes les acteurs sont incapable de prévoir le futur
            2- les acteurs apparemment désintéressés dont l’organisation suppose l’honnêteté sont de toute façon intéressés, mais sans que l’on ai compris le réel critère, et donc ca fait souvent pire que quand l’appât du gain est clair, visible, et donc prévisible.

            avec l’école, on vois bien que les profs défendent des intérêts, les parents sont mal informés, le marché est monopolistique ou tendu et sur régulé (privé, contrat, et règles du travail)…

            Il y a d’autres méthodes éducatives, plus collaboratives, plus libérales, adaptées au mond moderne.
            je ne sais même pas si on a besoin de rendre obligatoir la lecture, l’écriture, les math, car n’importe quelle education menée avec assez d’intensité oblige a maitriser ces outis…
            et si ce n’est pas nécessaire, c’est que ce socle n’est pas un socle.

            les socle n’on pas besoin d’être défendus, comme les vérité scientifiques et les consensus, ils se défenden tout seul très bien.

            enseignons n’importe quoi aux enfants avec une forte intensité, et ils sauront lire, écrire, compter, et certains sauront déclamer shakespeare ou racine, expliquer Einstein, Smith ou Levi-Stauss, organiser une entreprise, un laboratoire de chimie, écrire une thèse, faire une biblio, une veille tech, mener un projet de construction or de développement logiciel, gérer les stress, les resources humaines…

            en plus il seron demandeur de formation dans ce qu’il auront expérimenté.
            L’électronique m’a donné le besoin de maitriser les mathématique qui n’étaient pas de mon age, de maitriser l’angais (les jeux de rôles aussi).

            Un de mes neveu a appris la mécanique agricole et automobile dans le garage de son père a l’age ou j’apprenais le transistor et la mécanique quantique des semiconducteurs, a l’age ou nous étions tout juste autorisés a aller seuls à l’école.

            nous avons tous souffre, moi au lycée, lui au lycée pro, d’être avec des élèves peu motivés, et de subir des cours sans intérêts pour nous.
            20 ans plus tard en privé j’a enfin compris certains cours de littérature… en cours de théatre amateur.

          • « Si c’est pour faire du xHTML/CSS/php, par exemple, c’est parfaitement inutile. »

            Oui effectivement, pour écrire un programme en Fortran ou en Cobol, une formation mathématique et physique n’est pas indispensable. Mais il y a longtemps qu’on ne cherche plus ce genre de compétences dans les petites annonces. Alors soit vous êtes capable d’apprendre xHTML/CSS/php tout seul (sans l’école) en 15 jours et l’informatique peut devenir votre avenir car vous en ajouterez une dizaine chaque année à vos compétences, soit il vaut mieux choisir un domaine qui évolue moins rapidement et ne pas négliger une solide formation de base.

          • @M. le jeune
            Que pensez vous de l’apprentissage à 14 ans ?

            • pourquoi pas si après on peu retourner dans des cours de niveau universitaire, quitte a ce que ce soit de la formation pro.

              et attention, apprentissage à 14 ans ca peut être en mathématique théorique, en hacking type ecole 42, en escalade avec des champions…
              si on reste dans le schemas francais du « apprentissage=manuel=cheap » évidemment que c’est mauvais…
              regardez comment onc ritique même les école d’ingé parce que c’est pas assez théorique…

              on a un problème avec la liberté et avec ce qui marche sans théorie ni style.

        • « il faut de solides bases en maths et en physique comme préalable »

          Vous plaisantez?

          • L’école n’a pas vocation a enseigner la pratique des hobbys ! Je ne nie pas l’intérêt de faire découvrir la programmation comme on enseigne actuellement le dessin ou la musique. Mais pourquoi pas la cuisine, les échecs, le jardinage, etc … La limite en la matière est la création de postes d’enseignants et le coût.

            Si on veut tirer partie d’une formation à l’école, il s’agit soit d’une formation générale et théorique, soit d’une formation professionnelle. Et le niveau professionnel atteint est quand même fortement dépendant des connaissances générales et théoriques acquises. N’oubliez pas qu’il y a des centaines de millions de chinois ou d’indiens qui ne bénéficient pas d’une formation de base très poussée qui entreront en concurrence sur le plan professionnel.

            Ce n’est pas en quelques heures dans un cursus général qu’on apprend à fabriquer un téléphone mobile et il n’y a pas de débouché à concevoir ce qui existe déjà et que tout le monde peut copier. Il faut acquérir des compétences rares résultant d’une tête bien faite ET bien pleine. Et plus on vieillit, plus il est difficile d’acquérir la connaissance théorique. C’est pour ça que l’école fait la course à l’enseignement des mathématiques : acquérir les bases le plus rapidement possible pour pouvoir aller le plus loin possible. La focalisation sur les Maths est discutable, mais le principe de l’enseignement de la théorie au plus tôt est parfaitement logique si on l’applique à tous les domaines (pas forcément scientifiques).

  • Le numérique n’améliore certes pas les résultats scolaires mais il peut faciliter le travail des profs et des élèves.

    • Surtout des profs. Comme les chaînes de dessins animés facilitent le travail de la mère de famille…

      • Même pas. De sources sûres.
        Ce sont des emmerdes en plus. Des outils avec lesquelles il faut se former. Etc.

        La plupart de ces « outils numériques » prennent la poussière dans des placards. Ne vous y trompez pas.
        Comme toujours, on impose des outils à la base sans se soucier de leurs avis.

        La lubie et le paraitre sont plus important que l’utile et le pragmatisme. De toutes manières, le puits sans fond que représente la poche du contribuable comblera le trou.

        • Je dis pas ça « de source sûre », je dis ça d’expérience perso, étant prof. Ce que tu dis est loin d’être exact.

        • « La lubie et le paraitre sont plus important que l’utile et le pragmatisme. »

          Les profs qui pensent à faire réussir leurs élèves ne courent pas après les gadgets, mais ils voient des collègues faire tout ce qui est le plus tape à l’oeil, coûteux et inutile, notamment les voyages linguistiques.

    • si c’était le cas ça se verrait aussi statistiquement sur les résultats : les élèves dont les résultats sont limités par la difficulté et pas par la quantité de travail fourni passerait le seuil qui sépare un mauvais résultat d’un bon résultat.

  • dans le cas des landes c’est donner des ordinateurs portables aux élèves….au pire…les élèves pourraient ne jamais s’en servir… quant à parler de numérique…

    d’un autre coté quel est le but de ces équipements? j’avis cru saisir un jour qu’il s’agissait de « réduire la fracture numérique »….objectif un peu flou…

    l’étude landaise est salutaire mais comme d’hab on ne connait pas très bien les desseins initiaux…

    Le titre de cet entrefilet est d’ailleurs exagéré…

  • Avoir un ordinateur, et même savoir s’en servir, n’a jamais rendu intelligent.

  • Faut pas tout mélanger.
    Concrètement aujourd’hui les profs utilisent vraiment des outils comme « pronote », ainsi nous (les parents) savons ce que nos enfants ont à faire, et quand, et les résultats sont directement accessibles, avec le contexte de la classe (parce que, par exemple, un 13/20 ça n’a pas du tout la même signification selon que la moyenne de classe est à 10 ou à 19). Les communications sont nettement plus facile qu’avec le vieux cahier de texte (pas besoin d’une semaine d’échange pour fixer un rendez-vous avec un prof par exemple), et on peut réagir à un relâchement, ou féliciter en cas de bon résultats, bien plus tôt. Etc.
    Ça c’est du numérique utile. Qui ne requiert pas d’équipement particulier…

    Inversement, il est bien clair que ça n’apporte pas grand chose sur le plan pédagogique de remplacer un tableau noir par un tableau numérique, ou un manuel scolaire par une liseuse électronique. Et que distribuer des tablettes ne sert à rien si on continue à les utiliser comme de bêtes cahier de notes (c’est même probablement nuisible si le gamin ne sait pas taper du texte plus vite qu’il n’écrit avec un stylo).
    Pour que le numérique nouveau produise une vraie différence, il faudrait que les usages pédagogiques changent aussi, et encore, rien n’est sûr.

    En fait, plus fondamentalement, je crois que la limite dans la vitesse et la facilité d’apprentissage n’est pas au niveau du système pédagogique mais au niveau de l’élève, de sorte que l’archaïque système prof-tableau-livre-papier-crayon sature déjà les canaux d’acquisition des savoirs de 95% des humains (l’exception ce sont les 3 à 5 % des élèves, ceux qui sont plus rapides à comprendre que leur profs ne le sont à expliquer, et pourraient avec profit se brancher directement sur un livre : mais même ceux là restent plus lent à avaler que ce qu’une lecteur de livre peut transmettre). Si on pouvait assimiler plus vite, nous lirions bien plus vite et nos livres serait beaucoup plus épais avec beaucoup plus de signes par pages ; mais non : nous adaptons notre vitesse de lecteur à notre vitesse d’assimilation du contenu. Replacer une page par un écran ne change évidemment pas notre capacité d’assimilation !
    Donc ça ne sert à rien de remplacer ces vieux outils qui ont fait leur preuve, sélectionnés depuis des millénaire justement parce que parfaitement adapté à la puissance cérébrale humaine, par des outils numérique certes plus puissants en terme de débit potentiel de savoir…
    Il est même possible que certains élèves disjonctent sous l’effet de la puissance pédagogique supérieure, comme une batterie de portable qu’on voudrait charger avec un chargeur pour batterie automobile

    • Il y a du vrai.

      en fait le numérique apporte là ou le papier ne le fait pas.
      La capacité de recherche, d’indexation, hyperlien est une fonction essentiel des documents numérique.

      il y a aussi la capacité d’accéder a des base doconnaissance énormes, que ce soit wikipedia, ou les milliers de catalogue de composants électroniques et de note d’application.
      reste que un cerveau même brillant ne peut traiter une note d’application qu’a une vitesse modeste.

      une élément ou ne numérique apporte est plus généralement dans la dynamicité et la communication, asynchrone surtout.

      forum d’échange, expérience virtuelle, calcul, affichage contextuels…

      un apport est quand ca donne au tuteur le temps de faire du vrai enseignement au lieu de grifonner ou annoner…

      pour l’élève ca peut aussi faire gagner du temps, ou donner accès a une masse d’information qui lui permet d’apprendre par lui même activement, par découverte, voir au delà du cours.
      Ca peut aider a préparer, devancer, comme le livre le fait.

      c’est un outils de productivité et de liberté, qui étend mais ne remplace pas l’enseignement par tutorat/mentorat…. style qui d’ailleurs souvent n’existe plus a l’école.

      je reste convaincu que le style d’enseignement scolaire n’est pas adapté a l’homo sapiens.
      En fait on m’a indiqué qu’une des écoles les plus naturelle est … la maternelle… car là les enfants ne peuvent pas se soumettre à la torture cognitive du cours magistral et de l’exercice artificiel.

      • l’hyperlien … la fausse bonne idée pédagogique par excellence. Le cerveau humain n’est pas capable de suivre plusieurs piste en parallèle, il ne peut suivre qu’une histoire. Un bon cours raconte une bonne histoire qui se suit sans obliger ni inciter à sauter partout de détails en détails, il limite le plus possible jusqu’aux notes de bas de page.
        L’école reste un compromis économique entre la valeur du temps et des efforts d’un élève, d’un pédagogue, et de ceux qui payent le personnel. On peut théoriser qu’il y a mieux, mais en pratique si c’est ce modèle qui s’est imposé partout, et qui a survécu à d’innombrables tentatives de faire mieux, il doit bien y avoir des raisons qui ne sont pas toutes forcément mauvaises.

        • Cet raisonnement suit justement la logique du remplissage, qui n’est qu’une partie du besoin.

          suivre un lien d’ailleur n’empêche pas de suivre une histoire, mais son histoire, celle de son raisonnement.

          Je lisais récemment un article sur le fait que le mode de travail des zappeur, ressemblait en fait a celui des chercheurs…

          en modérant mon rpopose je pourrais soutenir qu’il faut un équilibre en un enseignement struturé, linéaire pour l’essentiel, avec une histoire bien racontée… un peu comme les howto … et un mode flenneur ou butineur qui oscile entre des phase aléatoires de recherche de sujets intéressantrs, creusant aléatoirement, et des phase de résolution de problème ciblé qui ne sont que l’occasion de découvrir presque aléatoirement des question en situation réelle…

          ca me rapelle deux analyse apparemment opposées.

          on apprend mieux quand on sais a quoi ca ser

          on apprend mieux par les exemple quand on a la théorie…

          en fait on doit osciller entre un modèle de découverte à l’américaine, et un mode de théorie à la francaise.
          c’est ce que fait naturellement un enfant en club, qui se trouve face a des défis et qui par la force des chose suis des enseignement linéaires dont il ressent le besoin.

        • « Le cerveau humain n’est pas capable de suivre plusieurs piste en parallèle, il ne peut suivre qu’une histoire »

          D’accord et pas d’accord à la fois :
          – la digression est mauvaise pour la mémorisation
          – mais souvent les concepts ne prennent leur sens que parmi un groupe de concepts, ce qui rend l’enseignement linéaire (le cours magistral) inefficace par la perte de l’attention.

          Je crois donc qu’on est obligé de passer par une première phase de données et concepts en vrac, laisser le cerveau digérer tout ça, et ensuite reprendre le tout dans une phase structurée afin de fixer la connaissance. C’est comme ça que mon cerveau fonctionne en tout cas, et une phase sans l’autre est pour moi du temps perdu.

          Le danger du butinage (pour une fois je trouve ce terme utile) est qu’il n’assure pas la cohérence de l’information reçue, et qu’il donne une fausse impression d’avoir appris alors que l’on n’a pas fixé les connaissances.

          • A une époque il m’arrivait d’ouvrir 200 onglets dans le navigateur…

            Donc à la fin je tombe de sommeil avant d’avoir tout commencé à lire, et je suis obligé de tout fermer (sinon, j’ai plusieurs fenêtres avec >100 onglets).

    • « 13/20 ça n’a pas du tout la même signification selon que la moyenne de classe est à 10 ou à 19 »

      Vraiment?

  • excellent et très rassurant en effet il n’était nul besoin d’être universitaire pour se rendre compte que cela ne servait à rien voir pire quand on voit le manque de concentration de nombreux enfants qui sont de plus en plus dispersés mentalement et ce d’autant s’ils sont nés dans un milieu défavorisé ou qui doivent affronter des épisodes cévenoles avec pour origine l’argent et survenant en chaque famille mais ou ceux -ci se répétent à chaque fin de mois.L’enfant sera alors complètement destabilisé et si en plus le numérique lui sert de console,bonjour les dégâts psychologiques

  • Les commentaires sont fermés.

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Les auteurs : Nathalie Sayac est Professeure des universités en didactique des mathématiques, directrice de l’Inspe de Normandie Rouen-Le Havre, Université de Rouen Normandie. Eric Mounier est Maitre de Conférences en didactique des mathématiques, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC).

 

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