Locavorisme : réponses aux critiques

Réponses aux remarques faites sur cette relocalisation d’un genre particulier, le « locavorisme ».

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Locavorisme : réponses aux critiques

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 24 octobre 2014
- A +

Par Anton Suwalki.

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Si le dernier article sur le locavorisme a rencontré un grand succès, il a également suscité quelques critiques, notamment sur Facebook et dans ces colonnes. Certaines méritent qu’on s’y arrête.

 

Le choix du département comme échelle du locavorisme 

Certes, c’est parfaitement arbitraire, comme le sont toutes les circonscriptions administratives.

Cependant, je l’ai choisi, uniquement parce que, hors Île-de-France, c’est un territoire de dimension compatible avec le locavorisme. Libre à chacun d’imaginer une autre carte de France… Je tiens à signaler que la proposition qui a été faite d’un locavorisme respectant les terroirs serait encore pire, puisque cela consisterait à appauvrir encore davantage l’alimentation, l’option de réorienter les productions agricoles étant exclue.

 

Le commerce extérieur

Certains ont remarqué (à juste titre) que dans mon exemple sur le blé tendre, je ne prenais pas en compte le fait que la France exportait plus de la moitié de ses récoltes. L’omission de cette dimension était volontaire, mais j’ai évidemment eu tort de ne pas le mentionner.

Il n’y a aucune raison de considérer autrement la spécialisation territoriale à l’échelle d’un pays, et la division à l’échelle internationale, comme l’illustre assez bien la réponse à la critique ci-dessous (mon quatrième point). Certes, si la France n’exportait pas son blé, chaque « national » disposerait d’une quantité potentiellement supérieure. Cette objection ne tient pas compte du fait que d’autres pays manquent cruellement de blé et d’autres ressources agricoles pour nourrir leur population. Faut-il dire tant pis pour eux ? Et tant pis pour nous, qui devrions nous passer en contrepartie de quelques milliards d’euros de produits agricoles (ou autres, d’ailleurs) que nous ne produisons pas nous-mêmes.

 

Une position caricaturale ?

Accusation très sévère d’une autre personne : cet article « mélange manger local et autarcie alimentaire, assimile locavorisme avec tout produire à côté de chez soi. Bref, un sujet qui pourrait être intéressant mais qui est traité sans aucune rigueur ».

Quand Chantal Jouanno (ce genre de déclarations est loin d’être un cas isolé) déclare avoir pour ambition une région Île-de-France « presque autosuffisante sur le plan alimentaire », n’est-ce pas presque de l’autarcie, que de presque tout produire chez soi ? On se demande dès lors de quel côté se situe la caricature…

Par ailleurs, le but de l’exercice n’a pas été compris. J’ai bien mentionné que jusqu’à présent, et bien qu’elle mobilise une grande partie de l’énergie de certaines directions du ministère de l’Agriculture ou du développement durable, l’incitation au locavorisme n’a qu’un résultat marginal. Quelques réunions avec des personnes concernées m’ont permis de vérifier qu’aucune étude d’impact sérieuse, ni économique ni environnementale, n’a été faite, les bienfaits environnementaux étant simplement un postulat. Certains se lamentent de ne pas avoir réussi à rééduquer les consommateurs ou les agriculteurs, rêvant de mesures plus coercitives.

Dans ces conditions, il est tout à fait justifié de faire des projections, d’essayer d’imaginer les conséquences d’une logique, poussée jusqu’au bout.

 

Manger de l’agneau français, plutôt que néo-zélandais ?

Franck Ramus, chercheur en sciences cognitives, et dont j’apprécie beaucoup les textes de vulgarisation, commence par une critique analogue :

« Cet article fait la rhétorique de l’épouvantail. Il ridiculise une forme extrême de locavorisme que peu de gens défendent, mais il ne dit strictement rien sur des propositions plus raisonnables ».

Comme l’autre intervenant, il fait du locavorisme non pas ce qu’il est réellement, mais ce qu’il voudrait qu’il soit : quelque chose de raisonnable, ce qui n’étonnera pas venant de lui.

Pour lui, il s’agirait donc « essentiellement de taxer les transports (carburant et péages) de telle manière à rendre les produits distants relativement moins compétitifs. Actuellement l’agneau néo-zélandais vendu en France coûte moins cher que l’agneau français. Or, les externalités négatives énergétiques et environnementales ne sont pas prises en compte dans ce prix, parce que le carburant aérien n’est pas taxé. Une fiscalité bien dosée permettrait simplement que les décisions économiques rationnelles des consommateurs s’orientent vers des produits qui engendrent moins de gaspillage énergétique. »

Il s’agit donc d’orienter « les décisions économiques rationnelles des consommateurs » en le frappant au portefeuille, un joli programme ! Outre que l’on a du mal à distinguer cela d’un protectionnisme déguisé, Franck Ramus ne semble pas s’intéresser au fait que le faible prix des transports permet à la Nouvelle-Zélande, qui bénéficie de conditions exceptionnellement favorables pour l’agriculture pastorale, et de coûts de production cinq fois inférieurs aux coûts français, de satisfaire des consommateurs à 20 000 kms de distance, dont certains ne pourraient pas manger d’agneau autrement. En outre, quoiqu’ayant une économie avancée, la Nouvelle-Zélande exporte essentiellement des produits de l’agriculture et de la sylviculture. Au nom de quel principe « supérieur » la pénaliser et lui interdire, par là même, de se procurer en contrepartie des biens qu’elle ne produit pas ou trop peu sur son territoire ? La prise en compte des « externalités négatives énergétiques et environnementales » ?

Disons tout de suite qu’il est très difficile de définir ce qu’est une externalité énergétique négative. À la rigueur pourrait-on parler d’un gaspillage énergétique… Mais qui va décider que telle utilisation de l’énergie (ici du kérosène) est du gaspillage ? Qui est en droit de décider qu’une dépense d’énergie qui permet à des consommateurs aux revenus modestes de disposer de viande d’agneau à bas prix est un gaspillage ?

Restent les « externalités négatives environnementales » : on devine que Franck Ramus fait ici allusion au bilan carbone de l’agneau néo-zélandais. Le prix de marché n’intègre effectivement pas spontanément les coûts que l’on suppose liés au réchauffement climatique, dont l’estimation relève d’ailleurs de la plaisanterie. L’article déjà cité mentionne que le transport représente… 5 % des émissions de CO2 pour de l’agneau néo-zélandais consommé en Grande-Bretagne, et un bilan carbone possiblement inférieur à celui de l’agneau français1 !

Quelquefois, il faut donc aller au-delà du bon sens apparent : transport sur de longues distances n’est pas forcément synonyme de bilan environnemental défavorable.

À moins de l’instauration d’une taxe exorbitante sur le kérosène, l’agneau néo-zélandais (non subventionné) conservera un avantage par rapport à l’agneau français (subventionné). Renchérir le prix du transport aérien, est-ce bien raisonnable ? Certains vols Paris-New York coûtent aujourd’hui moins de 200 euros. Les très bas prix mettent le transport aérien à la portée d’un nombre toujours croissant de Terriens. C’est plutôt une bonne chose, non ?

 

Conclusion

Après la réponse à ces critiques qui ont le mérite d’obliger à clarifier et à préciser certains points, je persiste et signe. Certes, il ne s’agit pas d’empêcher les gens de consommer local si cela leur chante, ou s’ils préfèrent la gariguette d’Aquitaine à la fraise espagnole, quitte à la payer plus cher. Critiquer le locavorisme qu’on voudrait nous imposer au nom de croyances, et au risque de faire reculer drastiquement la production agricole ne signifie pas prôner le « loinvorisme ».

Ce qui m’étonne, c’est qu’une autre objection n’ait pas été soulevée. Mais j’attends un peu de voir si elle arrive, préférant ne pas y répondre par avance.


Sur le web

  1. -15 % pour l’agneau néo-zélandais, des chiffres à prendre certes avec réserve, car ne reposant pas sur une méthode commune de calcul
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  • Je suis un adepte pas du manger local mais au moins manger français, même si je ne crois pas au discours du « ça fera du volume, donc baisser les coûts ». Mais les « extrémistes » du locavorisme et ne politiques surfeurs de tendances pensent que faire ça changera l’agriculture, puisque un des objectifs est là. Je vous conseille la lecture d’un livre qui s’appelle « Changeons d’agriculture » Mr Caplat exposé une manière cohérente et parle du locavorisme et des quelques difficultés principalement ceux lié au blé et sa difficulté de mise en place d’auto-suffisance.
    Les locavores oublient que le blé est la denrée principale et que dans certains cas, son exploitation prendrait des départements entier.
    Ils oublient aussi que toutes les régions ne sont pas égales face au rendement qui va de 60 quintaux hectares à 85 quintaux hectares en moyenne. Je vous explique pas le pouvoir qu’auraient des régions sur certaines. Et la montée du prix.
    Ensuite, les locavores oublient souvent une chose importante, le climat, le Nord ne sera pas capable de fournir en tomates ses départements le rendement étant bien plus faible que dans le sud.
    L’autosuffisance alimentaire et agricoles entraînerait de grosses disparités entre régions.

  • Je suis tellement asphyxié par la propagande du manger local que, par réaction épidermique, j’évite systématiquement et avec précautions, les produits vantés comme locaux, qui, souvent n’ont que cette vertu.

    • Je ne suis pas forcément complètement d’accord avec vous… Dans mon supermarché, initiative du manger local: produits des fermes avoisinantes. J’allais avant directement à la ferme pour acheter les yaourt, fromages, crème, lait, maintenant je prends au supermarché. C’est le même prix et pas plus cher que les marques de la grande distribution, attention je ne dis pas que c’est parfait mais moi je trouve cela pas mal. Mais après on peut se méfier de tout, même de ce que nous produisons nous même!

    • Apocryphe Polisson semble ne pas avoir de papilles gustatives en bon état, à force de manger de la cochonnerie malbouffe pas chère, car au niveau qualité du gout il y a bien plus de différence entre la gariguette d’Aquitaine comparée à la fraise espagnole qu’il n’y a de différence en prix, pourtant déjà énorme !!!
      Pareil entre l’agneau de nouvelle Zélande et celui de France, une différence de gout très supérieure à celle de prix, et je me souviens de l’étonnement d’un Japonais à qui j’ai fait découvrir un bon agneau Français alors qu’il n’avait mangé toute sa vie que de l’agneau Zélandais !!

      A force de manger de la malbouffe trop de gens sont conditionnés, voire drogués à la malbouffe au point de refuser la bonne nourriture au gout et parfums naturels incomparables, comme les fruits bien mûrs de mon jardin.

      Le résultat horrible est une épidémie explosive d’obésité et de maladies comme diabète, allergies, cancers, etc… et je parie que Apocryphe Polisson avec un beau ventre en est aussi une victime de la malbouffe qui remplit 90% des rayons des supermarchés, contrairement à moi !!!

      Enfin manger localement, après le gout et la fraicheur cruciales, diminue fortement les dégagements de CO2, qui si on continue, vont faire remonter le niveau des mers inexorablement pour nos enfants qui ne pourront rien faire que de reculer, aussi inexorable que la remontée de 120m des mers depuis 18000ans !!

  • Le transport se fait par bateau, donc à coût très faible. L’énergie nécessaire pour faire bouger un navire est faible rapporté à la quantité transportée.
    D’ailleurs d’un point de vue historique, les centres économiques sont souvent situés sur une voie navigable (fleuve, mer), ce qui permettait des échanges plus faciles à coûts limités.

  • L’auteur invitant à lui faire des objections, je m’y essaie.

    Concernant les produits alimentaires étrangers ou extra union européenne, le consommateur cherchera la garantie de leurs qualité chez l’importateur ou la marque du fabricant (si une transformation est opérée dans notre pays). Ce même importateur procède à des contrôles périodiques de la qualité de ses matières premières importées, pour maintenir la réputation de sa marque (notamment la qualité sanitaire qui engagerait sa responsabilité).

    Mais il peut être trompé par l’exportateur, le grossiste ou le producteur du pays d’origine sur les caractéristiques du produit importé : nutritionnel, bio ou pas, OGM ou pas… Quelle confiance accorder à un produit bio importé d’un pays où la certification bio ne serait pas contrôlée ? Pas sanctionnée si elle est usurpée ? Pareil pour l’origine géographique ou les labels privés Fair Trade ou Rain forest.

    Pour le bio le locavorisme ne prend-il pas tout son sens ?

    Le libre-échange des produits alimentaires avec certains pays développés pose des problèmes sectoriels car les normes de contrôle sanitaires et alimentaires diffèrent radicalement. Les Etats-unis prohibent les fromages de tradition française mais veulent nous imposer leurs poulets chlorés et leur alimentation OGM. La malaisie sa graisse de palme, sans que d’autre produit puissent se différentier ! Gros malaise !

    La législation européenne donc française est critiquable aussi : qu’est-ce qui garanti aux consommateurs européens que leur lobbying pèsera plus lourd que le lobbying US ou malaisien ?

    Dans la hiérarchie du droit, le droit du consommateur de s’informer avant d’acheter m’apparait comme devant précéder et prévaloir sur le principe de libre-échange. Or une information fiable implique qu’elle soit publique et sanctionnable en cas de fraude. A ce prix est l’engagement de l’importateur ou fabricant.

    L’union européenne se détourne de l’information du consommateur pour privilégier le libre-échange mondial. C’est privilégier le producteur contre le consommateur. Rien de libéral à vouloir interdire la discrimination des produits.

    Le locavorisme me semble être une garantie de qualité.

    • Qualité sous réserves d’appliquer une véritable agriculture biologique, cf les travaux de Sir Howard, parce que, un truc que les publicitaires ont réussi, c’est de faire croire que parce que c’est produit en France, c’est qualitatif, ce qui est faux. On tape sur la fraise espagnole parce qu’elle est pleine de produits, il faut savoir que beaucoup de producteurs utilisent ces mêmes produits interdits chez nous. Les poulets français à l’americaine ça existe aussi ici. Le produit en France n’est certainement pas un gage de qualité.

      • Des poulets à l’américaine, ça existe chez nous?
        Quelle est votre définition des ces poulets à l’américaine?
        La différence essentielle est que les abattoirs US ont le droit de « chlorer » les carcasses pour éliminer les pathogènes potentiels, pratique interdite en Europe.

        • Bien sûr tout ce qui est interdit n’est pas pratiqué!!!
          Je parle.surtout des hormones, antibiotiques, compléments alimentaires proteinés…

          • Précisément si j’achète un poulet en grande surface, c’est celui garanti sans antibiotiques de synthèse. C’est la plus grande valeur ajoutée que j’ai trouvé !
            Tant que la législation et la jurisprudence me permettra de discriminer mes achats alimentaires je peux avoir confiance. Le jour où on interdira les labels discriminants les producteurs auront gagné. (mais ce sera temporaire, les consommateurs européens s’organiseront)

          • Des hormones en poulet… c’est une fable qui a son origine dans la chanson de Jean Ferrat (« mon dieu, que la montagne est belle… »), qui cherchait une rime et l’a trouvé avec hormone. Parce que d’un point de vue technique, ça n’a aucun intérêt en poulet, vu la durée d’élevage courte.
            Et les compléments alimentaires protéinés », heureusement qu’ils existent sinon, vous auriez beaucoup de mal à consommer de la volaille. Parce que nourrir des volailles uniquement avec des céréales, ça ne marchera pas longtemps…

        • et aussi différence cruciale antibiotiques et hormones de croissance autorisées pour toute les viandes US, une horreur qui participe à leur épidémie d’obésité que nous copions trop facilement !!

    •  » il peut être trompé par l’exportateur  » Il, le consommateur, peut être trompé par l’exportateur.

      Il peut aussi l’être par le producteur local matois.

      Ce qui induit que le consommateur étranger, acheteur de produits français exportés peut être trompé ?

      La consommation locale est idéologique et/ou sociétale.
      On se montre au marché du samedi matin et on existe sociétalement parlant par cette présence.
      Les produits sont secondaires dans cette affaire de déambulation hebdomadaire qui remplace la messe.
      L’argument bio est décisif quand on sert à ses convives des mets bio, c’est l’excuse à la médiocrité.
      C’est la même faute de gout que font les possesseurs de voitures allemandes, choix qui est dicté par l’absence de gout ou par l’illusion d’éviter la faute de gout.

      • « C’est la même faute de gout » des papilles gustatives d’ Apocryphe Polisson, pratiquement détruites par la malbouffe, qui n’ont jamais mangé de fruits et légumes bien mûrs à point, pour se rendre compte de l’énorme différence qui n’a rien d’idéologique, au point que je mange les fruits bio de mon jardin avant tout : cerises, framboises, prunes, pommes, mûres, figues, kaki, abricots, raisins muscat, pamplemousses, citrons, feijoa !!!

        • J’ai oublié mes poires aussi !!

        • La dictature n’est pas loin de celui qui impose son gout comme le seul et bon gout. ☻

          Mes papilles gustatives sont pratiquement détruites, « derfus » le sait. Je n’ai jamais mangé de fruits et légumes bien mûrs à point, « derfus » le sait.

          « derfus » mange les fruits bio de son jardin avant tout : cerises, framboises, prunes, pommes, mûres, figues, kaki, abricots, raisins muscat, pamplemousses, citrons, feijoa !!!

          Il a même avalé une boule de cristal ☻

          Mouarff Mouarff Mouarff Pas de radis dans le jardin du paradis (autarcique), aux tares (sic).

          Pignoufade pathétique, il n’est de bons fruits que de mon jardin. Onanisme stérile, il va se faire un bras de singe le « derfus »

          • Vu cette réponse avec une citation incomplète il semble que « je parie que Apocryphe Polisson avec un beau ventre » est malheureusement vraie !!

            Par plaisir je mange depuis mon enfance les fruits bien murs délicieux au lieu de fruits quasiment verts et durs venant de l’autre bout du monde, sans gout, insipides !!

            Je ne suis pas le seul à adorer ou raffoler de ces fruits, car les oiseaux, geais, pigeons, insectes, guêpes et même des rats des champs sont encore plus enthousiastes pour manger avant moi mes fruits bien murs, cerises, abricots, prunes figues, poires, kakis, etc.. et je suis obligé d’envelopper mes arbres dans des filets si je veux qu’il me reste des fruits délicieux !!

            Apocryphe Palichon faute de fruits et légumes oublie que nous mangeons des fruits et légumes depuis plus de 50millions d’années, comme nos ancêtres singes, et bien avant frugivores, que nous voyons avec 3 couleurs (au lieu de 2 couleurs comme la plupart des mammifères) et en relief les deux yeux de face, parce que nous mangeons des fruits depuis plus de 50 millions d’années, absolument nécessaire pour trouver les fruits bien murs qui ne deviennent visibles bien rouges que si bien murs et délicieux.

            On n’impose rien mais simplement c’est la réalité : nous sommes adaptés à manger des fruits et légumes depuis plus de 50 millions d’années d’évolution.

            Ne plus en manger comme Apocryphe Palichon faute de fruits et légumes est une totale négation totalitaire de notre nature profonde et la sanction est plein de maladies, obésité, diabète, cancers, par suite de nourritures inadaptés à notre organisme, comme faire manger, à la place de l’herbe, aux vaches des graines de maïs à gogo (OGM de plus) que leurs ancêtres n’ont jamais mangé dans le passé, est une folie qui fait une malbouffe dangereuse pour nous !! Pareil pour les poulets adaptés à très varié, vers de terre, escargots, etc.. et pas qu’au maïs !!

            Les insectes et certains oiseaux, eux après près de 150 millions d’années d’évolution, voient bien mieux les fruits en 4 couleurs, avec même les ultraviolets !!

            Apocryphe Palichon faute de fruits et légumes nie les réalités prouvées en étant manipulé par les lobbys.

            • Et les esquimaux ? vous croyez qu’ils mangent des fruits et des légumes du jardin depuis des milliers d’années? il faut un peu redescendre sur terre et raisonner plus objectivement .

              • les esquimaux mangent des phoques, des poissons, coquillages, pleins des bons éléments que fabrique le plancton, conseillé à tous .

          • Et moi, je ne mange que les cornichons de mon balcon 🙂
            Soit pas très souvent … 🙁 Et pourtant que c’est bon tout frais.

            Bon, j’ai encore réussi à placer les cornichons de mon balcon grâce à derfus … 🙂

    • Si l’autarcie est une vertu, pourquoi n’appliqueriez-vous pas cette autarcie au niveau individuel et ne produisez vous pas tout ce donc vous avez besoin ?
      Si les gens échangent, c’est parce qu’ils ont intérêt de le faire (Cf avantages comparatifs) plutôt que de produire tout seul…
      Le locavorisme, c’est aussi une forme de déni du caractère social de l’homme…

    • Quel est le sens de « bio », déjà?

      • bio, est sans traitement de produits chimiques industriels poisons pour les insectes, les mauvaises herbes, les moisissures et champignons, de fait poisons aussi pour toute vie et donc poisons pour nous, même si on cherche à nous faire croire, dans un mensonge, que ces produits ne sont pas des poisons pour nous, simplement en profitant du fait que nous mourons de ces poisons plus lentement que les insectes, ce qui permet de les autoriser en se moquant de leurs effets des dizaines d’années après, vu qu’il est impossible de prouver la responsabilité de maladies mortelles à évolution lente au delà de 3 mois, surtout avec les mensonges de lobbys manipulateurs qui se multiplient sur ce site !!

        Libertaires, vous devriez demander la vraie liberté de connaitre en pleine connaissance de cause ce qu’on mange, en demandant d’afficher sur les fruits, légumes et aliments la liste précise des traitements effectués (près de 30 pour les pommes et poires !! ) !!

        Imposer de façon cachée et sournoise ces traitements poisons est atteinte à notre liberté inaliénable de savoir en pleine connaissance ce que nous mangeons.

        Dans le vin il reste 1000 fois plus de produits chimiques poisons qu’il n »est autorisé dans l’eau potable du robinet !!!

        C’est scandaleux !!!

        • Si vous croyez que la nature est bonne : ou bien vous êtes un grand naïf ou bien vous êtes très mal informé. Les anciens utilisaient aussi des pesticides mais ils étaient naturels, eux, comme l’arsenic, le mercure etc…Votre comparaison vin-eau n’a aucun sens car on ne recherche pas la même chose dans les deux cas et les normes sont très différentes ( dans l’eau on est draconien pour les pesticides mais pas du tout pour les métaux lourds, les médicaments et des milliers d’autres substances). Si vous refusez ce qui a été crée par l’homme je compatis et comprend votre mal être car dans nos sociétés il est impossible de vivre en rejetant les produits synthètisés ( y compris les médicaments).

          • l’arsenic, le mercure

            Et c’était garanti bio, ils étaient forts, n’est-ce pas ❓ :mrgreen:

            • Le mercure et l’arsenic sont  » bios  » dans la mesure où ils ne sont pas produits par l’homme (malgré tout ils sont aujourd’hui interdits compte tenu de leur toxicité pour l’homme et pour l’environnement). Cela montre bien la toxicité de certaines substances naturelles et la non adaptation de l’homme .

        • Et bin la définition du bio est bien incomplète, les politiques et les écolos bobos en ont la même… Très incomplet, très simpliste.

  • @Anton Suwalki

    Vos deux articles ainsi que l’immense majorité des commentaires, peuvent être résumés en quelques mots « ne compte que ce qui peut être compté » : ce n’est rien d’autre que de l’économisme ou de l’économétrisme le plus plat !

  • Faudrait voir à ne pas jeter l’opprobre sur ceux qui veulent manger local sans emmerder personne non plus, hein.

    J’essaie modestement de faire un peu local, par éthique et par goût, et je ne réclame ni l’interdiction ni le renchérissement des produits distants.

    • Le fait même de dire :

      « je ne réclame ni l’interdiction ni le renchérissement des produits distants. » est en soi plaisant.

      Ce que vous faites « par éthique » est pathétique ? En quoi est-il éthique de manger local ?

      • ben y a rien d’étique, le tout c’est de manger non? et puis Derfus il pousse mémé quand même en croyant que tous ses fruits sont bios. Cultiver son jardin avec comme unique but de manger bio, moi ca ne me plait pas, mais chacun fait ce qu’il veut; SI vous voulez manger mac do tous les jours matin, midi, soir ca vous regarde, si j’ai envie d’acheter mes pommes chez mon petit producteur local parce qu’elles réunissent suffisamment de points positifs pour que je les prenne tout le temps chez lui, ça me regarde 😉 faut arrêter avec les étiquettes. Et l’éducation des papilles, ben c’est peut être une évolution de l’humain de ne plus en avoir, le goût est un sens qui peut disparaitre, je n’en sais rien!

        • « papilles, ben c’est peut être une évolution de l’humain de ne plus en avoir »
          Mathilde de St Amour oublie que perdre le sens du gout et des odeurs est un signe précurseur d’Alzheimer par destruction des neurones et de mort dans quelques années, selon des études épidémiologiques récentes !!!
          http://www.pourquoidocteur.fr/La-perte-d-odorat-serait-un-indicateur-du-risque-de-mortalite-8121.html

          • C’est votre habitude d’insulter tout le monde sur internet?

          • Si vous croyez que manger « bio et local » est synonyme de manger « bon », c’est que VOS papilles sont flinguées. Restez avec vos fruits moisis et sans gout, laissez les autres profiter de ce qu’ils veulent…

            • Rien de moisi, et on vous verra à mon age 70 piges bien tassées, et pas encore moisi, si vous y arrivez en faisant des km de footing ou 110km de vélos en pleine canicule et 3600m de dénivelé en pleine canicule sans courbatures !!!
              Ceci en carburant avec mes figues, prunes, abricots, poires de mon jardin.
              Route des crêtes sans voiture dans les Maures, entre Bormes et St Tropez, aller retour .
              Comme beaucoup de jeunes, paresseux, ou déjà trop gros, bourrés au Mc Do, je parie que vous ne suivez pas, morts avant la fin de la première côte. J’en monte une à 20% en vélo !!!!!

              • Je suggère, comme madame Bulteau, une taxe sur les jardins privés.
                L’état n’encaisse pas la TVA, et les différents organismes ne se sucrent pas au passage ❗ :mrgren:

  • De toutes façons, d’un point de vue macro, locavorisme et bio sont des hérésies… Autrefois tout le monde était locavore et mangeait bio. Tout le monde mangeait mal (sauf, un peu, la grande bourgeoisie et l’aristocratie… ) tout le monde était souvent malade et tout le monde mourrait vers 50-55 ans, sinon avant. Les textes classiques abondent en vieillards de 40 ans.

    Bref, je préfère manger du moderne, plein d’OGM, traité aux pesticides et importé du bout du monde… en étant un gamin de 40 ans dans un monde riche et ayant le choix d’aller manger dans un trois étoiles quand ça me dit, dans un McDo quand ça me chante et des produits de la ferme voisine quand j’en ai envie.

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