Le casse-tête du budget

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Le casse-tête du budget

Publié le 14 octobre 2014
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Tout doucement, on approche du moment fatidique ou rigolo (selon le point de vue) où la France va présenter son budget aux institutions européennes. En attendant, la tension est déjà palpable entre les membres du gouvernement concernés par cette délicate opération de communication et la majorité parlementaire, de plus en plus raide à l’idée de voter un budget pas assez dépensier à son goût… Tout indique que le prochain budget, qui s’annonçait délicat, va être un véritable casse-tête politico-économique.

Bien sûr, c’en est un parce que Sapin et Eckert, les deux ministres responsables de l’usine à gaz, vont devoir faire face à de violentes critiques de la part de l’opposition, c’est attendu, mais aussi d’une part de la gauche, aussi bien chez les députés socialistes, voire les radicaux de gauche que plus largement, chez les écologistes et autres extrémistes. Les critiques des uns vont donc s’ajouter aux critiques des autres pour ce qui s’annonce déjà comme l’explication de texte la plus délicate que vont devoir mener nos deux financiers improvisés.

Bien sûr, c’en est un parce qu’en plus de l’opposition interne, le gouvernement va devoir faire face à une opposition externe de plus en plus aiguisée. Évidemment, la Commission Européenne l’attend au tournant et même si on peut raisonnablement penser qu’elle ne refusera pas ouvertement le budget, on imagine sans mal qu’elle émettra quelques recommandations fermes allant dans le sens d’une désapprobation toute diplomatiquement tournée. Mais en plus de la Commission, Hollande et sa clique doivent à présent composer avec les agences de notations : Standard & Poor, s’inquiètant de déficits publics « plus dégradés que prévus », a mis le pays sous « perspective négative », ce qui implique que le pays pourrait voir sa note dégradée (et avec, ses perspectives d’emprunter à bon taux sur les marchés financiers). Apparemment, les « réformes » (guillemets de rigueur) dont se gargarisent Hollande, Macron ou Valls semblent n’avoir pas réussi à convaincre l’agence américaine pour qui « la stabilisation de la dette a été repoussée » (non, sans blague ?)…

Bien sûr, c’en est un parce que toute demande supplémentaire de délai avant de revenir à un équilibre parfaitement chimérique ou, plus simplement, dans les clous des traités, se heurtera aux avis de plus en plus négatifs de l’Eurogroupe qui estime, par la voix de son président, Jeroen Dijsselbloem, avoir « l’impression que le projet de budget de la France est assez loin de l’objectif, à la fois en termes de déficit nominal et de mesures effectives, concernant le déficit structurel et le nombre et la qualité des réformes qui doivent être réalisées », ce qui est une autre façon de dire que le moquage de visage a assez duré. Pour lui, une question demeure : comment a été utilisé le délai de deux ans accordé à Paris en 2013 pour redresser ses finances ? À vrai dire, c’est une question que se posent pas mal de Français dont certains se disent sans doute qu’il est passé au même endroit que les dizaines de milliards d’impôts supplémentaires récoltés entretemps et dont les effets attendent toujours d’être visibles.

sapin et son budget tout pourri

Bien sûr, c’en est un parce que l’État n’a plus une thune de côté et doit composer avec des pressions de plus en plus fortes de tous les côtés. Oh, il tente bien de s’offrir quelques marges de manœuvres en vendant ce qui l’encombre. À ce sujet, aller de temps en temps sur les Cessions Immobilières de l’État permet de constater que le rythme ne faiblit pas et si ces ventes sont aussi discrètes que possibles, elles n’en sont pas moins nombreuses. En outre, les petits retours d’ascenseurs de l’Union Européenne (ici, sous la forme d’une aide pour l’emploi, de 6 milliards sur six ans à peu près) aident à atténuer les effets des coupes sur les agrafeuses, les post-its et les pleins d’essence, devenues emblématiques des « efforts structurels » et autre « austérité » que le gouvernement s’inflige pour faire croire à tout le monde que les coupes claires sont là.

Mais surtout, ce budget est un casse-tête monumental parce qu’il veut cacher l’essentiel. En présentant à la face du monde (et de la Commission Européenne) de mirobolantes économies (21 milliards, qu’on vous dit, mais si, c’est vrai !) grappillées à la force du poignet en allant asticoter chaque service de l’administration centrale et de chaque ministère, on s’efforce de montrer à tous qu’on a été chercher tout ce qu’il était humainement possible d’aller récupérer, et surtout, on camoufle plus ou moins habilement les hausses assez roboratives des dépenses de toutes les autres administrations, locales notamment, qui viennent furieusement gréver la très fragile santé financière du pays.

En gros, pendant que l’État fait presque mine d’économiser quelques milliards, les collectivités locales s’empressent, dans une espèce de petit jeu sordide de vases communicants, de dépenser ce qui ne l’a pas été par l’État. Redoublant d’inventivité pour créer des postes de personnel et de dépenses diverses, ces administrations locales ont ainsi cumulé 9,2 milliards d’euros de déficits en 2013, véritable explosion par rapport à une déjà fort malsaine habitude constatée en 2012 de cramer autour de 3,7 milliards de trop. Entre la masse salariale qui a grimpé de plus de 3% tant en 2012 qu’en 2013, et les dépenses d’investissement qui flirtent avec les 8% du mauvais côté du chiffre, on sent nettement que si l’État central a fait grise mine, la fête du slip territorial a battu son plein depuis l’arrivée de la gauche au pouvoir. Et bien sûr, on ne s’étonnera donc pas de trouver ces administrations incontinentes, vent debout contre les coupes à hauteur de 3,7 milliards d’euros qui sont officiellement prévues en 2015.

thatcher socialism

Toute cette agitation est très mignonne : on transfère, plus ou moins discrètement, les dettes d’un poste à l’autre, on baratine un peu pour enrober les petits désagréments que la réduction du budget photocopie entraîne immanquablement, et on pleurniche à qui veut l’entendre qu’ « on est à l’os », qu’on ne peut plus rien faire de mieux. En substance, tout ceci consiste à ne rien toucher au modèle social qui a fait de la France ce qu’elle est actuellement.

Jusqu’à présent, l’État avait acheté la paix sociale en appauvrissant les classes moyennes et endettant les générations futures, celles qui sont si importantes lorsqu’il s’agit d’écologie et sur lesquelles on peut rouler joyeusement à coup de vélibs lourdauds quand il s’agit d’économie et d’équilibres budgétaires. Maintenant que cet État est sous la loupe des marchés financiers, de l’Europe et des agences de notation, ce sont les collectivités locales qui prennent le relais pour faire exactement les mêmes opérations, creuser les déficits, faire du social sur le dos du contribuable et tout le tralala habituel d’arrosage de pognon à fins électoralistes éhontées.

Le souci, comme toujours avec le socialisme et la distribution d’argent gratuit, c’est qu’on arrive gentiment à la fin du tour de manège et qu’il va inévitablement manquer d’argent des autres. La paix sociale française, achetée de longue date par ces procédés socialistes faciles, risque bien de n’y plus trouver son compte. Et là, les marges de manœuvres, déjà fort étroites pour Sapin, Macron, Eckert et Hollande, vont disparaître subitement.

coincé
—-
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  • On avance à grand pas vers une explosion du chômage comme en Espagne : parce que les entreprises n’auront d’autre solution que de licencier ou feront faillite, ou que l’état mis sous contrainte par l’Europe ou le FMI devra réduire le nombre de fonctionnaires. Ce n’est pas un hasard si des ministres évoquent des « pistes » pour réduire le coût de cette explosion pour l’état afin de préparer les esprits.

    En ce qui concerne le budget, ils ne font que reculer pour mieux sauter, espérant toujours une reprise économique miracle dont on se demande bien quel serait le moteur dans la situation actuelle, alors que l’on fait tout pour saborder l’économie : taxes, réglementation, utopies écologistes, guerre larvée avec la Russie …

  • Il reste encore une marge de manœuvre:

    – inclure dans le PIB l’argent de la drogue, de la prostitution, du travail au noir, de l’argent caché à l’étranger, dans des œuvres d’art, des forets, de l’or, et que sais je….des cerveaux même.

    Comme par exemple ce nouveau prix Nobel de l’économie, fonctionnaire. Notre futur sauveur, c’est sur.

    On va la faire en douceur, avec beaucoup de doigté et de vaseline. Mais si, vous n’allez rien sentir.
    Depuis le temps qu’on le sent passé, c’est vrai, on ne va plus rien sentir !

    C’est pas bien grave d’être pauvre, sans dents, sans travail, sans but.

    Le plus grave c’est la perte de l’identité humaine. L’humiliation, le manque de respect.

    Peu à peu, nous glissons dans des abimes d’ignorance. La France va devenir ce pays à éviter. Simplement.

    Quant à moi, j’irai dealer du shit aux enfants du quartier, pendant que maman ira vendre son corps au notable du coin. J’achèterai une voiture pour faire taxi au noir, escroquer des touristes.

    Voyez vous, le socialisme, crée vraiment le meilleur de nous même. Soyons vertueux, au sens socialiste du terme.

  • H16 exagere ,trop de parti pris à droite ,la gauche incompétente ,c est vrai a hérité des déficits de la droite ,déjà giscard a commencé a emprunter ,et cala n a pas arrêté,Mitterrand aussi très incompetent en économie a emprunte ,Sarko très competent a creusé untrou de 600 milliards€ ,je n’aime pas les socialos mais ce sont des imbéciles qui se sont mis dans les problèmes insolubles causes par la mafia un!!

    • Parti pris à droite ? 😆 . Relisez mes chroniques sur la période 2007-2012.
      Tiens, par exemple : http://www.contrepoints.org/2012/03/07/72137-lahurissante-accumulation-dactes-manques-de-sarkozy

      • F.Hollande( Alias H16 LOL) se permet de dire :
        « Pendant les cinq années qui ont précédé mon entrée en responsabilité, la dette publique a augmenté de 600 milliards, »
        Il faudrait qu’il dise la VERITE –TOUTE LA VERITE SUR CETTE DETTE- LA VERITE ET NON PAS TENTER DE TIRER A BOULETS ROUGES SUR SON PREDECESSEUR –
        A savoir
        Qu’En ce qui concerne l’Augmentation de la dette de 600 MDS€ sous NS il faudrait peut-être se creuser 1 peu les méninges pour aller chercher les vraies infos. A savoir :pendant la présidence de Nicolas Sarkozy, l’ Europe s’est rendu compte lors d’ 1 énième emprunt que la France avait « omis « dans le budget de l’Etat les provisions obligatoires pour le paiement des retraites et ce depuis 1981 ( Mitterrand à la tête de la France du 21/05/1981 au 17/05/1995). La France a donc été « forcée »de rectifier ses comptes « truqués ». C’est ainsi et pas autrement qu’elle est passée à plus de 600 MDS€ de dette pendant la présidence de N Sarkozy. Ceci est confirmé par la cour des comptes , présidée par le socialiste Didier MIGAUD pour l’année 2010, son rapport parle du déficit qui s’élève à 7,1 % du PIB- 2,7% sont dus à crise ( allocations chômages partiel exceptionnel………), mais 3,7%sont dus au passé ce qu’on appelle en jargon de métier, déficit structurel. Quant au 1,2% restant , ils sont dus aux rentrées fiscales moins importantes que prévues.
        Si on lit le rapport de 2012 pour l’année 2011, on constate également qu’il pointe les efforts faits par le gouvernement pour réduire

        • Je rappelle que c’est Juppé qui a mis la dette des retraites des agents de l’Etat en « hors bilan », une entourloupe de première qui n’a pas vraiment plu à Bruxelles. Et on accuse NS d’avoir été dépensier car il a été sommé de rectifier le tir. Aujourd’hui, Juppé, repris de justice notoire, se gonfle le jabot en pensant à l’Elysée. La France est une vraie république bananière gouvernée par des escrocs !
          Thevenoud, un autre fieffé escroc, est toujours député et a pris en otage l’ensemble de la Chambre !

      • Pour cet article oui,mais je répète ce sont des nuls qui se sont fait piéger par Sarko et l ump qui ont mis la France dans une impasse ,et ces idiots incompétents se sont fait piéger en prenant la direction de la France en faillite.

        • Non !
          François Hollande et sa clique s’en sort plutôt pas mal. Il a même un peu grossi.
          Ses copains Guerini, Thevenoud, … sont toujours en place et toujours payés sur « la bête ».

          L’erreur fondamentale est de prendre ces gens pour des niais.
          Ils sont socialistes, ils ont le plan de se maintenir À Tout Prix. Ils détruisent toutes les formes de solidarité non-étatique, dont la famille, etc..

        • Aucune différence entre
          UMPs, PS, FN, même le Pc ou les Green.

          Je vois juste un petit peuple qui chougne sa mère, et qui va bientôt pas comprendre d’où vient la calotte.
          Ça c’est le plus pathétique dans l’histoire.

        • Patrice: « qui se sont fait piéger par Sarko et l ump qui ont mis la France dans une impasse »

          Vous avez encore des illusions et vous croyez encore dans les discours des partis et des politiques.
          Nous n’en avons aucune, les faits parlent d’eux-même. Droite et gauche sont les deux facettes de la même oligarchie qui a mis la France en faillite.

          La France est classée 70eme pour la liberté économique derrière le Rwanda et le Ghana, ça plus l’étatisme à outrance qui bouffe maintenant 55% du PIB ont conduit à la faillite.
          Indice liberté économique – Classement des pays

    • 31 juillet 2008 : Hollande réclame un plan de relance après la hausse de 0.2% du chômage
      28 janvier 2009 : Hollande réclame un Grenelle de la relance
      13 février 2009 : Sapin estime que les 26 milliards du plan gouvernemental sont insuffisants et qu’il faut 50 milliards

      • Oui, mais bon, il ne savent pas utiliser une calculatrice. N’oubliez pas qu’ils calculent avec une louche.
        Que la grosse cuve de lait est toujours bien remplie par le contribuable.

        Nous petit peuple devrions gérer notre argent de la même façon.

        Exemple: j’achète une grosse maison et je donne les remboursements à l’Etat pour changer. Non, c’est complètement con. Personne ne peut penser comme ça. Ou, peut être que si: les socialistes.

        • OK, j’abonde…
          Toutefois, si les prélèvements ont tant augmentés c’est , me semble-t-il, du aux hausses d’impôts, taxes et autres prélèvements qui ont progressés plus vite que les hausses de revenu.
          Cela me rappelle une des premières mesures de F Mitterrand: Fin de l’indexation des salaires sur l’inflation…

  • Quand je pense que dans mon canton de Fribourg, les conseillers d’état (conseillers généraux de vos départements) ont l’obligation de présenter un budget bénéficiaire !

    De plus, il existe en Suisse (je ne sais pas si cela existe dans tous les cantons) le système de frein à l’endettement. En gros, cela signifique que dès qu’une entité veut faire une dépense supérieure à un certain montant, ce crédit doit obligatoirement être accepté par les citoyens par le biais d’une votation.

    Cela n’empêche certes pas les dépassements de crédit, mais c’est un moyen de pression assez efficace contre les dépenses somptuaires de certains élus.

    • Oui, mais vous les Suisses, vivez en démocratie.

    • Nous en France, Monsieur, nous avons le French bashing ! La doxa liberale !

      Faut pas croire, la vie de nos élus en ce moment est « tellement » difficile, face à l’austerité qu’ils imposent au peuple.

      Nous Frôançais, nous avons des valeurs, que vous Suisses ne pouvez pas comprendre. Par exemple notre système de santé, notre justice, notre sécurité routière, notre education nationale, etc….

      Alors voyez vous, on ne peut pas comparer ce qui ne l’est pas. Voilà.

    • En suisse les cantons sont très autonomes et il y a les votations en France c est Paris qui dirige tout avec un temps de réaction de plusieurs années …

      • la faute n’est pas que sur paris, voyez ça, par exemple (municipalité de droite) :
        compte rendu de la réunion du conseil municipal du 02 octobre 2013
        37) Transports Urbains – Mise en place de navettes à destination de la fête foraine 2013
        Par convention en date du 29 juillet 2011, la Ville de Pontarlier a confié à la société KEOLIS
        URBEST, l’exploitation du réseau de transport public de voyageurs pour une durée de 6 ans à
        compter du 1er septembre 2011. L’échéance du contrat est fixée au 31 août 2017.
        L’article 4 de la convention de délégation de service public relatif aux missions du délégataire
        indique que ce dernier peut « proposer des services à mettre en place pour répondre au mieux aux
        besoins de déplacement de la population […] ».
        Dans ce cadre, l’entreprise KEOLIS URBEST et la Ville de Pontarlier se sont rapprochées pour
        mettre en place plusieurs navettes à destination de la fête foraine installée sur l’esplanade René
        Pourny les 29 et 30 juin et les 7 et 8 juillet 2013. Pour chaque journée, deux navettes étaient mises
        à disposition des Pontissaliens.
        Ces navettes étaient accessibles dans des conditions identiques aux transports urbains
        disponibles en semaine.
        La mise en œuvre de cette action a entraîné un surcoût pour KEOLIS URBEST, surcoût que la
        collectivité doit compenser à hauteur de :
        601,28 euros nets pour les deux journées de samedi ;
        722,82 euros nets pour les deux journées de dimanche, soit un total de 1 324,10 euros nets.
        Les recettes engrangées par KEOLIS URBEST sur les deux week-ends s’élèvent à 28 euros.
        Le coût total pour la collectivité s’élève donc à 1 296,10 euros nets.
        Les autres dispositions de la convention de délégation de service public restent inchangées.
        Selon les dispositions de l’article L1411-6 du CGCT, l’augmentation du coût de la délégation de
        service public qui résulte de cet avenant étant inférieur à 5 % du montant total de celle-ci, aucun
        avis de la Commission de Délégation de Service Public ne s’avère nécessaire.
        La Commission Transport a émis un avis favorable à la signature de cet avenant le 23 septembre
        2013.
        Le Conseil Municipal, cet exposé entendu,
        Après en avoir délibéré,
        A l’unanimité des présents et représentés,
        Autorise Monsieur le Maire à signer l’avenant relatif à la mise en place de navettes à destination
        de la fête foraine et à le faire exécuter.

        vous avez bien lu, pour un chiffre d’affaires de 28 euros, la municipalité subventionne à hauteur de 1 300 euros ! à l’unanimité, personne ne trouve rien à redire « service public, la ville n’est pas là pour faire du bénéfice »

        • J’ai fait une petite recherche rapide et sur le site d’info locale pleinair.net j’ai vu que le prix était de 0.80Epar trajet par personne ce qui fait donc 35 trajets en tout (35 x 0.80E = 28E) donc 17 personnes qui ont couté chacune 76E pour aller à la fête foraine… (76E x 17 = 1292E) sachant que ce service de navettes était en plus des lignes de bus régulières.

          76E par personne pour aller et revenir de la fête foraine ! On marche sur la tête.

          • Et tout ça sur 4 jours donc 4 personnes par jour !

            • si j’ai bien compris la délibération municipale, signature de l’avenant, et chaque année ce sera la même chose…

              • Oui ce sera la même chose pour chaque événement festif tant que l’avenant ne représente pas plus de 5% de la prestation soumissionnée à l’origine.

                Mais le jour où ça dépasse 5% il suffit de faire des avenants pour chaque jour au lieu de grouper les 4 jours comme ici.

  • Je ne sais si je suis utopique, mais personnellement j’appliquerai la règle suivante :
    L’état et toutes les collectivités de toutes natures, ne pourraient augmenter les prélèvements, en pourcentage, au-delà de la progression du PIB.
    Avec un lissage sur les cinq dernières années.
    Ce qui entraînerait ipso facto une annulation de hausses si le cumul sur cinq ans dépasse la somme des cinq PIB !
    Il en irait ainsi de même pour toutes les révisions annuelles existantes;
    Retraite, minima sociaux, allocations diverses etc
    Viable, jouable???

    • Deux problèmes :
      – Il apparaîtrait immédiatement un certain nombre d’exceptions, qui grignoteraient peu à peu le cas général.
      – Surtout, toute limitation devient de facto la valeur recommandée. On aurait donc une indexation des prélèvements sur le PIB, et donc jamais plus de baisse du taux de prélèvements obligatoires, alors qu’il n’a jamais été si élevé.

      Je propose plutôt que tout budget conduisant à augmenter la dette ramène automatiquement ceux qui le décident devant leur électeurs.

      • OK, j’abonde…
        Toutefois, si les prélèvements ont tant augmentés c’est , me semble-t-il, du aux hausses d’impôts, taxes et autres prélèvements qui ont progressés plus vite que les hausses de revenu.
        Cela me rappelle une des premières mesures de F Mitterrand: Fin de l’indexation des salaires sur l’inflation…

        • Oui ta mesure dans un premier temps paraîtrait logique mais c’est oublier qu’un budget doit s’adapter continuellement aux circonstances économiques et qu’en cas de récession la collectivité territoriale devrait réduire son train de vie comme le fait une famille ou une entreprise.

          Mais le problème avec une collectivité territoriale c’est que une fois que tu as embauché des gens dans les périodes fastes tu ne peux pas les licencier dans les périodes de récession. Et c’est pareil pour les frais de fonctionnement de la salle des fêtes, de la médiathèque… qui vont tous augmenter automatiquement plus que l’inflation parce qu’on trouvera plein d’excuses.

          Le problème des collectivités territoriales c’est que lorsqu’ils établissent leur budget prévisionnel, dans 99.9% des cas il prennent comme base le budget de l’année précédente qui a été complètement bouffé.

          Dans une entreprise on regarde les recettes prévisionnelles de vente et on construit les budgets avec les données de ventes donc de recettes les plus pessimistes. Dans les CapEx (Capital Expenditures) chaque investissement est étudié par rapport à son rendement car l’investissement doit être productif. ce que l’on ne peut pas se payer, on le loue à la demande pour éviter un endettement inutile.

          Dans une collectivité on fait un prévisionnel de dépenses festives sans se poser de question sur la nature des investissements ni leur rendement car ce n’est jamais productif mais festif et on ajuste donc les recettes en conséquence : si les dépenses augmentent de 5% alors on augmente les recettes de 5% en augmentant les impôts de 5%. Et si la base des gens imposables a diminué de 10% alors on augmente les impôts des autres de 15% pour équilibrer. Il n’y a jamais de problèmes de budget : le contribuable est la variable d’ajustement.

  • D’ailleurs pour les collectivités territoriales, gageons qu’elles continueront à dépenser joyeusement même si elles sont passées à l’UMP et au FN. 😀

  • Ce pays est foutu. De plus, les incapables sont toujours élus. La France n’est plus une terre accueillante. Les chiffres de l’exil sont en train de se multiplier, avec des conséquences pour l’avenir. Aujourd’hui 27% des jeunes prévoient de réaliser toute leur carrière à l’étranger: les départs ne concernent plus seulement la fin de parcours de retraités fortunés. En cause: les prélèvements toujours plus lourds sur les salaires et les dépenses publiques toujours plus élevées, qui atteignent 57% du produit intérieur brut. Avec les charges sociales, il ne reste souvent plus que 20% à 30% des fruits de ses efforts dans sa poche. De quoi décourager toute idée de prendre des risques, d’innover et d’entreprendre. À ceci s’ajoute la grande instabilité réglementaire: les lois changent sans cesse, qu’il s’agisse des taux d’imposition, des seuils ou de l’assiette, renforçant l’incertitude des entrepreneurs et des investisseurs. Le résultat: la société se collectivise. 50% des citoyens ne paient pas d’impôts, alors que plus de 50% dépendent dans une certaine mesure de paiements de l’État. La faillite va régler tout cela, mais avec beaucoup de souffrances. Deux après son élection, le président Hollande fait toujours semblant de réformer le pays en organisant des tables rondes et des conférences sociales avec des syndicats révolutionnaires toujours prêts à paralyser le pays si l’on touche au moindre de leurs privilèges indécents. Quand aura-t-on en France un homme (ou une femme) à la poigne de fer pour les mettre enfin au pas ?

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