Nucléaire : pour 50 EPR de plus…

50 réacteurs nucléaires de troisième génération EPR (European Pressurized Reactor) en 2050 permettraient de produire l’électricité dont la France aura besoin.

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Centrale nucléaire du Tricastin (Crédits : Sancio83, Image libre de droits)

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Nucléaire : pour 50 EPR de plus…

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 14 octobre 2014
- A +

Par Michel Gay.

Centrale nucléaire du Tricastin (Crédits : Sancio83, Image libre de droits)

Le Président de la République actuel a déclaré ne pas vouloir démarrer la construction de nouveaux réacteurs nucléaires pendant son mandat à échéance en 2017. La future mise en chantier des EPR pourra être décidée, au mieux, à partir de cette date. En supposant le début des travaux en 2018 et des durées de construction de sept ans, les derniers chantiers devront débuter 25 ans plus tard, soit en 2043, pour disposer de 50 EPR en 2050. La construction de deux EPR par an en moyenne sera donc nécessaire pendant 25 ans.

Ils cumuleront une puissance de 80 GW capables de produire 600 TWh par an. Or, avec une augmentation de la consommation de moins de 1% par an, comme actuellement, pendant 35 ans, la France aura besoin de 700 TWh par an d’électricité vers 2050. L’hydraulique (60 TWh) et les énergies fossiles (40 TWh) continueront à assurer les brusques variations de la demande au cours de l’année, comme aujourd’hui.

La croissance de la population (64 millions aujourd’hui, 70 millions prévus en 2050) ainsi que l’augmentation des usages de l’électricité pour succéder aux énergies fossiles dans le transport (essence, diesel) et surtout dans le chauffage des logements, magasins et bureaux (fuel et gaz), accroîtront le besoin d’électricité. La pointe de puissance pourra atteindre 130 GW : 75 GW seront fournis par les EPR, 20 GW par l’hydraulique, et 35 GW par le gaz et le charbon qui resteront utiles pour répondre à la demande de la pointe de consommation en absence de vent (éoliennes) et de soleil (photovoltaïque).

Une politique industrielle volontariste consisterait à lancer un plan de substitution progressive des installations nucléaires existantes par de nouvelles, plus puissantes, capables d’assurer le futur besoin en électricité de la France.

Même si la France ne voulait assurer que 50% de sa production électrique grâce au nucléaire, la construction de 35 réacteurs avant 2050 s’impose.

L’Administrateur général du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) Bernard Bigot déclarait le 10 avril 2014 dans Industrie-Techno :

« Le nucléaire garde toute sa pertinence (..). Il est notamment incontournable pour se substituer aux énergies fossiles et compenser l’intermittence et le caractère diffus des énergies renouvelables. Il offre de plus une stabilité des prix dans le temps ».
« Pour que nous puissions assurer notre indépendance vis-à-vis des énergies fossiles, et que l’énergie nucléaire puisse couvrir demain 50% des besoins en électricité, conformément aux objectifs fixés par le Président de la République, il faut lancer la construction de 35 réacteurs. On ne peut pas estimer que la durée de vie des centrales actuellement en fonctionnement excédera les 55 ou 60 ans1. À l’horizon 2050-2055, toutes les centrales qui existent aujourd’hui auront été arrêtées. Il faut donc construire avant de fermer, d’autant plus qu’entre le lancement d’une centrale et sa connexion au réseau, huit à dix ans s’écoulent.
En France, entre 1973 et 1990, nous avons lancé trois à quatre centrales chaque année. (…) Aujourd’hui, une planification raisonnable au rythme d’une centrale par an serait plus pertinente.
(…)
Le problème aujourd’hui est de gérer le plutonium, ce que les réacteurs actuels ne permettent pas. D’où l’importance d’aller vers une quatrième génération, permettant le multi-recyclage du plutonium. À l’horizon 2050, il nous faudra à la fois un parc de réacteurs à eau pressurisée type EPR ou Atmea2 et un ou deux réacteurs à neutrons rapides. Ce qui permettra d’envisager l’avenir du parc nucléaire non pas sur 50 ans mais sur… plus de 8000 ans ! »
 » Une phase de décision doit intervenir en 2019 (…) ce qui nous mène vers 2040 pour un premier réacteur industriel «  (à neutrons rapides).

L’enjeu est d’adopter une véritable politique énergétique ambitieuse, un « pacte », pour au moins les 50 prochaines années. C’est ce pacte nucléaire en 1973 qui a permis une énergie abondante et peu chère3 jusqu’à aujourd’hui. Il a été une des raisons du développement de nos industries et de la croissance en France.

Avons-nous les responsables politiques capables de renouveler ce pacte industriel et économique fondé sur le nucléaire pour produire abondamment et à bon marché l’électricité dont la France aura besoin en 2050 ?

  1.  En France, il n’existe pas de limitation de la durée de vie d’une installation nucléaire. Le décret n° 63-1228 du 11 décembre 1963 relatif aux installations nucléaires ne prévoit pas de durée de vie (ou de fonctionnement). Il indique qu’un réexamen de sureté peut-être demandé par l’autorité de sureté pour chaque réacteur au terme de périodes de 10 années de fonctionnement.
    Référence : rapport de l’OPECST de mai 2003 sur la durée de vie des centrales nucléaires
  2.  Co-entreprise d’AREVA et Mitsubishi Heavy Industry (MHI) créée en 2007, ATMEA a conçu ce réacteur de 1100 MW en se fondant sur les technologies des réacteurs de troisième génération comme l’EPR.
  3.  L’électricité en France est 40% moins chère que la moyenne européenne pour les ménages et 50% moins chère qu’en Allemagne
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  • Tsss ! La grande prêtresse Ségolène juge cette énergie impie. Demain, on s’ éclairera donc à la bougie.

    • « 50 réacteurs nucléaires » EPR à 9 milliards pièces, soit arrondi 500milliards, et plusieurs qui péterons, qui viderons toute une région radioactive pour des siècles, inévitable tôt ou tard, car nous ne sommes pas infaillibles à perpétuité, ni plus intelligents que les Japonais.

      sérieux, pas du tout écolo, notre organisme de sécurité qui regarde mieux la réalité suite à Fukushima et Tchernobyl : prix
      « de l’ordre de 2000 milliards d’euros » si pas de chance
      http ://www.irsn.fr/FR/connaissances/Installations_nucleaires/Les-accidents-nucleaires/cout-economique-accident/Pages/2-cout-economique-pour-2-scenarios.aspx?dId=b5e6d248-170f-4f79-a514-8fb9cb86a6d5&dwId=0dd84144-5e15-4e92-b9ef-be117439b36b#.VE-WT1fIdqo

      « ce pacte nucléaire en 1973 qui a permis une énergie abondante et peu chère » de façon trompeuse ( « de l’ordre de 2000 milliards d’euros » ), a été basé sur le mensonge manipulateur qu’il n’y aurait plus de pétrole avant l’an 2000 !!

      Encore des purs mensonges manipulateurs, car vous avez des solutions renouvelables pas du tout aléatoires gratuites à perpétuité une fois installé (rendement =temps infini / (prix d’installation) qui marchent réellement :

      « des gens avec des vrais projets, techniquement réalisables respecteux de la liberté individuelle et du développement harmonieux de nos sociétés je n’en ai pas entendu » , normal vu les lobbys manipulateurs qui nous étouffent sur plein de sites et qui dénigrent toute solution qui marche réellement :

      vrais projets réels qui fonctionnent sans CO2 ni dangers :

      pour serres zéro énergie , gratuit à perpétuité une fois installé, à utiliser et à adapter, par toutes les serres à chauffer l’hiver :
      https ://intraweb.stockton.edu/eyos/energy_studies/content/docs/FINAL_PAPERS/4A-2.pdf

      chauffage gratuit aussi une fois installé depuis 2007 :
      w ww.dlsc.ca

      http ://fr.wikipedia.org/wiki/V%C3%A9nus_%28plan%C3%A8te%29

      Xenius ce matin sur Arte serres zéro énergie :
      http ://www.arte.tv/guide/fr/051090-014/x-enius?autoplay=1

      Les éoliennes à pales sous la mer en plus du vent avec les courants marins de marée ou autres, comme la marée motrice de la Rance (50 ans déjà), etc..

      La géothermie chaude qui donne de l’électricité pour éviter son épuisement lent en refroidissant le sous sol, à coupler avec une recharge par solaire thermique à concentration surtout en été, suivant la méthode pour le chauffage gratuit de w ww.dlsc.ca

      On en a RAZ LE BOL des manipulations, qui ne nous font pas voir les vraies solutions continues, non intermittentes, renouvelables à perpétuité au lieu de présenter les centrales nucléaires comme la seule solution, centrales nucléaires pétées à moins de 100km, vidant toute une région pour des siècles, inévitable tôt ou tard, car nous ne sommes pas infaillibles à perpétuité, ni plus intelligents que les Japonais.

      Michel Gay, « pilote de chasse dans une vie antérieure », semble un peu frustrè d’avoir volé en l’air avec des bombes nucléaires, pour protéger la France, sans pouvoir en balancer une !!! Une centrale nucléaire pétée marchera aussi bien !!

  • Vous avez déjà vu un EPR fonctionner vous? Moi je ne vois que le gouffre financier et la production à venir de déchets ultimes…

    @Fred: L’électricité et l’industrie en général existaient avant l’électricité d’origine nucléaire.

    • Certes, mais le nucléaire est la seule énergie qui permet de produire de l’électricité en abondance.

      • C’est faux puisque ça ne représente même pas 10% de la production mondiale d’électricité.

        • Votre réponse est hors sujet, le fait que le nucléaire produise peut en proportion ne prouve en rien qu’il est techniquement limité. Soit vous êtes idiot, soit vous êtes ignorant, où beaucoup des deux.

        • L’écolo débarque…désolé de vous mettre face à votre réalité mais vous ne comprenez que ce que vous souhaitez, et prélevez dans la phrase que ce qui vous interesse.

          Votre interlocuteur n’a jamais dit que l’énergie nucléaire était la plus représentée dans la production…

          et quand vous dites que « L’électricité et l’industrie en général existaient avant l’électricité d’origine nucléaire. » c’est vrai mais c’est un sophisme de très mauvais rang (du votre quoi), car à cette époque la conso n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui, la cadence manufacturière non plut, ni même les besoins d’un ménage.
          Cependant, malgré le peu de MWh de l’époque, ils rejetaient massivement suies et gazs toxiques, c’était une calamité aux abords des sites de productions, alors imaginez si on avait continué de produire ainsi avec le volume actuel.

          • Installez vous près d’une centrale et on en reparlera!
            Pour info le grenelle de l’environnement a permis au nucléaire de rejeter toujours plus de matières radioactives.

      • @fred : un peu plus bas sur la page de contrepoints, il y a un article sur la fusion froide. pour résumer, les 1er réacteurs sont déjà prêts et pour un cout de prod et de revient minime…

      • « le nucléaire est la seule énergie qui permet de produire de l’électricité en abondance. »

        Inexact. Il y a aussi le charbon.

        Pour la pollution de l’air dont les fameuses particules fines, comme dirait l’autre : « c’est vous qui voyez ».

        • Oui vous avez raison, d’ailleurs, il faudrait comparer les 2 énergies puisqu’elles semblent avoir les meme qualité selon certains ; écolos en tete.

          Quantité de déchet pour 1TWh produit avec l’atome
          Quantité de déchet pour 1TWh produit au charbon.

          Durée de vie d’un déchet issu de l’atome
          Durée de vie des suies rejetées par les dispositifs de dépollutions des centrales

          m² occupés par les installations (production+site de pré-traitement du combustible)
          m² de mines

          Si on pose les choses ainsi, il devient évident que l’atome reste le plus durable et le plus intelligent, ne serait-ce que par le caractère compact, confiné à une zone identifiée et limité dans le temps de ses déchets.

          • Quel prix mettre sur des déchets à vie longue?
            Cigeo qui était sensé couter 36 milliards minimum consistait à les cacher dans une couche d’argile…

            • Quel prix mettre sur les milliers de tonnes de particules fines issues de la combustion fossiles ??

              Les déchets atomiques on sait où ils sont, pouvez vous en dire autant des particules fines ?

              La particules ont une durée de vie indéterminée car trop longue (2 milliards d’années pour le diesel par exemple), face au nucléaire estimé sans danger après 4000 années (seulement j’ai envie de dire).

              Donc néfaste worldwide pour plusieurs millions d’années minimum vs dangereux très localement pour quelques milliers d’années…à vous de voir.

              • Mais bien sûr! Renseignez vous sur les déchets nucléaires et leurs particularités

                • Leurs particularités est d’être confinés et stockés dans un endroit connu, contrairement à des polluants actifs se baladant librement.

                  évidemment on aura pas l’honneur de connaitre votre éclairage sur le sujet, qui je le rappelle était initialement un débat comparant 2 sources d’énergies.
                  , vous balancez sans connaitre. Si je me trompe éclairez nous sur les fameuses particularités de ces déchets (et comparez à d’autre déchets), éclairez nous sur les constitutions isotopiques, l’activation des composés, et leur dégradation…

                  Bien évidemment vous n’apporterez ni arguments, ni comparaisons, ni rien d’autre, car vous êtes ici uniquement pour dire #lenucléairecépabien.
                  Allez débattre ailleurs si ça ne vous plait pas et cessez de polluer les gens qui discutent, parceque là vous mettez du bruit sur la ligne stérilement et ne semblez ne pas comprendre le sujet.

                  • Leur particularité n’est pas seulement d’être confinés ou stockés, ce qui est nécessaire, mais cela revient à procrastiner le problème . On pourrait aussi stocker le carbon d’ailleurs.

                    Pour ce qui est de leur dangerosité il est intolérable de dire que le carbone est plus dangereux que des radioisotopes! Vous devez être sponsorisé vous ça n’est pas possible autrement

                    • Ce qui est intolérable, c’est surtout de ne pas savoir que, question radioactivité, le charbon en produit PLUS que le nucléaire. Et qu’il est donc parfaitement ridicule d’exiger de la filière nucléaire des mesures qui ne sont pas exigées de la filière charbon (à juste titre, puisque c’est un non-problème, les doses en cause étant assez ridicules, surtout comparé au risques des autres maladies professionnelles associées — silicoses etc. — ).

                    • Stocker du gaz toxique?

                    • Je ne conteste pas la dangerosité des déchets atomiques, je précise juste que cette dangerosité diminue avec le temps, pour finir par etre nulle (ou largement tolérable) au bout de 4000 ans. CE QUI N’EST PAS LE CAS des particules fines issus de la combustions fossiles ou des déchets des filtres spécifiques.

                      Sans parler que les déchets atomiques, à moins d’être bête, on sait où ils sont, contrairement aux particules fines qui se baladent partout.

                      je dis juste ça, donc relisez et faite un effort.

                      Vous noterez que je parles de particule fines, pas de carbone, donc pourquoi parlez vous de carbone ? vous avez l’esprit confus. Je vous vois venir, vous êtes un integriste du CO²…et bien faite, mais in extenso pas de carbone pas de vie, et trop de carbone, la planète a déjà connu et s’en est très bien sorti.

                      Vous ne comprenez décidément rien, votre secte de l’écologie a de puissant moyen de contrôle cognitif, vous en êtes la preuve sur patte..

                    • @ L’ordure: A vous lire je suis visiblement moins engrainé par un mouvement sectaire que vous.
                      Vous êtes prêt à avancer tout et n’importe quoi pour défendre ce que vous croyez être notre fer de lance technologique…

                    • pas besoin d’être entrainer dans quelque chose pour comprendre qu’il vaut mieux quelque chose de dangereux confiné et limité dans le temps que quelque chose de nocif disséminé partout et sans limite de durée de vie…
                      Effectivement pour comprendre ça il ne faut pas être sectaire mais lucide. Être sectaire c’est refuser d’analyser une base factuelle au profit d’une idéologie.

                      Je ne prône pas l’éradication d’une méthode ou d’une autre, mais CONSTATE qu’il y a des avantages et des inconvénients, contrairement à vous qui etes catégorique = manichéen.

                      Donc vu le nombre d’échange que j’ai eu avec vous pour tenter de vous montrer un autre point de vue, vous restez bloqué et refusé de comprendre (et n’apportez aucun autre argument que #cémal) j’en conclut que vous êtes un imbécile notoire, voire une pastèque.

    • On a vu fonctionner des centrales classiques qui ne pose aucun problème, par contre. Mais pour des raisons absurdes, étrange alliance de circonstance des antinucléaires et des industriels, on a décider de fabriquer un machin relativement nouveau, complexe (donc dangereux : la multiplication des système de sécurité en parallèle est source de problèmes plus que sécurité, car pour chaque système de sécurité il faut prévoir les systèmes qui l’empêche de se déclencher intempestivement, et éviter qu’ils se contrarient les uns les autres), et bien plus cher

  • le même raisonnement peut s’appliquer à d’autres pays: la France pourrait donc jouer, si elle le voulait, un rôle majeur sur le marché mondial de l’énergie ( exportateur d’électricité en europe et vendeur de centrales)beaucoup d’emplois seraient crées, c’est bien ce qui fait peur à nos politiques qui ont une sympathie pour la décroissance. Il est clair qu’en freinant la consommation d’énergie on génère automatiquement de la décroissance.

  • Je ne pense pas que l’EPR soit la bonne solution. Compte tenu des normes drastiques de sécurité, rajoutées au fil du temps, en fonction des demandes des khmers verts, son prix a fortement dérapé. Par ailleurs, l’EPR, qui est certes un progrès, n’est pas un saut technologique majeur. La surgénération 238U et 232Th sont des sauts technologiques majeurs.
    Avec notre expertise de surgénération 238U (centrale expérimentale Phénix), nous pourrions rapidement construire des mini-centrales 238U.
    La surgénération 232Th nécessite des financements plus importants en R&D pour le projet ASTRID, que ceux dont il dispose actuellement
    Quelques caractéristiques générales de la surgénération:
    – emprise au sol réduite
    – pas d’enrichissement (du combustible, bien sûr)
    – flux de neutrons rapides
    – marche/arrêt rapide
    – très bonne sûreté de fonctionnement
    – production sur une durée de 5000 ans environ, compte tenu des réserves et du processus de surgénération
    – peu de déchets, et radioactivité résiduelle négligeable au bout de 300 ans
    – possibilité de brûler du plutonium, qui est le pire déchet des centrales actuelles (durée de vie 24000 ans)
    – prix du kWh compétitif
    – pas d’intermittence selon les cycles jour/nuit, l’ensoleillement, ou les humeurs d’Eole

    Mais, comme les khmers verts ont définitivement diabolisé le nucléaire, et que les politiques les suivent aveuglement, je crains fort que nous n’allions vers une catastrophique Energiewende à la française…

    • Ce serait selon vous des considérations environnementales qui causeraient la perte de l’epr?
      Il n’y en a même pas eu besoin!
      Les chantiers, malgré l’emploi d’ouvriers au noir et bafouant le droit du travail, ont tous pris des années de retard et des milliards de surcoût.

      Pour rappel il est incohérent de lancer plusieurs chantiers aussi couteux sans même avoir pu constater que la technologie fonctionne.

      • Je suis d’accord: la génération nucléaire III a été une erreur stratégique, car elle a mis sous le tapis la surgénération…

        • Moi qui pensait que la surgénération avait été mis sous le tapis par Jospin et les Verts…

        • La surgénération est une bonne idée, mais les budgets de recherches alloués sont trop faibles chez nous.
          Les réacteurs RNR (ou SFR) utiliseraient du sodium liquide dans la cuve, ça me gène quand même.

          Les japonnais avaient fait des modèles avec du plomb, ça me semblait moins dangereux pour le coup.

          Les Chinois quant à eux base tout sur la sur-génération thorium, qui semble d’après ce que j’en ai vu un bon compromis de performance, sécurité, déchet.
          Le seul point noir reste la température de fonctionnement et l’amorçage en phase sous-critique (mais les Canadiens avaient démontré qu’on pouvait maitriser la fission par une excitation radio externe).

          Je crois qu’on s’est fait dépasser sur ce sujet de la sur-génération, c’est dommage.

          • Il me semble que ce sont plutôt les russes, mais contrairement au sodium le plomb pose de gros problèmes de corrosion et d’érosion des aciers…
            De plus il nécessite d’importantes puissances de pompage qui en réduisent son intérêt. Des recherches sont toutefois menées sur ce type de réacteur.

            Il est regrettable d’avoir arrêté SuperPhénix, alors que des recherches sur l’incinération des activités auraient pu y être poursuivies après l’arrêt de Phénix.

            • Il me semble que ce sont plutôt les russes, mais contrairement au sodium le plomb pose de gros problèmes de corrosion et d’érosion des aciers…
              De plus il nécessite d’importantes puissances de pompage qui en réduisent son intérêt. Des recherches sont toutefois menées sur ce type de réacteur.

              Il est regrettable d’avoir arrêté SuperPhénix, alors que des recherches sur l’incinération des actinides auraient pu y être poursuivies après l’arrêt de Phénix.

            • Désolé, j’écris à partir de mon téléphone.

              Lire actnides au lieu de activités…

        • la génération III de réacteur nucléaire (EPR pour le modèle français, AP1000 pour le modèle américain) utilisent des technologie éprouvées (réacteurs à eau pressurisée pour l’EPR, réacteur à eau bouillante pour l’AP1000) mais optimisées grâce au REX (Retour d’Expérience) d’exploitation des centrale du palier II (REP et REB). Ce n’est en effet en aucun cas un saut technologique (mais cela n’a jamais été vendu comme cela) mais une amélioration de l’ensemble des paramètres de fonctionnement : rendement, sûreté, utilisation de combustible MOX, conduite accidentelles, etc…

          Ensuite, pourquoi les construire, plutôt que d’attendre la génération IV? Et bien notamment pour une raison simple : garder l’expérience et le savoir faire acquis lors de la construction du parc actuel et qui risque de s’évaporer totalement si l’on attend 2040 pour construire de nouveaux réacteurs. Dans les fait, nombre des problèmes rencontrés lors de la construction des EPR finlandais et français proviennent déjà d’une perte sensible de savoir faire des entreprises, en plus des problèmes inhérent à tous prototype et tête de série.

          Quand à la surgénération et génération IV, la raison pour laquelle les français se tournent vers le sodium liquide, c’est simplement que la technologie sur laquelle on a le plus de recul (et donc la plus rapide à mettre en œuvre et la moins chère du point de vue R&D). La technologie au plomb fondu présente elle aussi des problème de sûreté et technologique sérieux. Quand aux réacteurs au thorium (dont le fameux réacteurs aux sels fondus), les défis technologique sont encore plus grand (ça consiste quand même a faire circuler dans le circuit primaire du combustible nucléaire sous forme de sels liquides).

          • Non, l’AP1000 n’est pas un bouillant mais un REP similaire à l’EPR, mais puissance moindre et systèmes de sécurité passif.

            Désolé pour le message précédent, j’écris à partir de mon téléphone.

            Lire actnides au lieu de activités…

      • J’aimeis bien voir sur quel chantier vous avez vu des ouvrier non déclarés…citez vos sources.
        Les retards ne sont pas le fruit des ouvriers, mais de l’incompétence des dirigeants et le total manque de bon sens et de pragmatisme.
        Oui ça coute du retard et des milliards, mais ça occupe des heures de réunions sans lesquelles certains seraient désoeuvrés, et ne pourraient pas exercer leur sport favoris du c’est pas moi c’est eux, le contrat…

        • Beaucoup de journaux ont effectivement cité ces entorses au droit du travail, les innombrables degrés de sous-traitance, et les effrayantes malfaçons du chantier de Flamanville. Les sources sont référencées par les moteurs de recherche du web et donc très facile à trouver.

          • Vu la taille du droit du travail et la vitesse à laquelle il change, ce serait l’absence d’entorses qui serait étonnante. Mais je note que ce sont bien les malfaçons qui sont à l’origine du coût, pas la filière EPR…
            Car réfléchissons, si vous êtes constructeur de centrale, quel est votre intérêt : finir le chantier bien vite et zéro défaut, ou corriger sans fin des malfaçons qui vous seront payées quand même ?

          • J’ai eu connaissance de certains de ces problèmes effectivement. Cependant, ce fut très médiatisé je vois, pour une part minime d’intervenant.
            En aucun cas c’est lié à une malfaçon de conception.
            L’EPR tel qu’il est sur les plans est correct, sa mise en œuvre a été sabotée par du mauvais travail, c’est différent.

  • « un plan de substitution progressive des installations nucléaires existantes par de nouvelles, plus puissantes »

    Ou alors par des installations moins puissantes moins redondantes moins couteuses plus simples plus modulables fabriquées à la chaîne par la DCN.

    • Pas bête..la DCN veut nous refiler ses petits réacteurs militaires. Par contre c’est pas puissant (150MW pour du SNA) et ils n’ont pas de controle-commande de chaufferie à eux (c’est TECHNICATOME qui assure ce poste), donc ça risque de grincer avec AREVA.

      Le seul risque que je vois dans cette configuration de prod locale, c’est la multiplication du risque liée à des familiarités que les petites équipes pourraient prendre à la longue…mais bon, dans nos centrales je croyais que c’était clean, comme quoi les idées qu’on se fait parfois…

      • Voilà, 150 MW dans chaque agglomération.

        Un village, son clocher, sa centrale.

        • il vaut peut etre mieux avoir une vingtaine de centrale nationale produisant en masse (rendement) que 36000 petites unités isolées.
          le système DCN est parfait pour les points de consommation isolés, mais vu le réseau qu’on a en France, le système actuel tend du bon coté.
          On peut imaginer une solution entre les 2 non ?
          Par contre vu le marasme administratif en france, je crains que ça se régionalise, avec des politiques variables d’une région à l’autre.

        • Un smart grid, de multiples unités de production en tous genres, biomasse, éolien, photovoltaïque, et pas besoin de nucléaire. C’est plus simple, propre, pas de combustible et pas de déchet.

          • Un peu comme en Allemagne en somme…où finalement ils se retrouvent à importer massivement charbon et gaz de schistes pour compenser la faiblesse et l’intermittence.
            Et ce malgré un parc de renouvelable à la puissance installée démesurée (supérieure au nucléaire français).

            • Ils font l’effort d’une transition eux. Et pour ce qui est de leurs unités de production au charbon et gaz, elles n’ont rien à voir avec leur choix d’abandonner le nucléaire puisqu’elles existaient avant.
              La France importe massivement de l’électricité allemande et ils ont une longueur d’avance sur nous.
              Et pour ce qui est de intermittence des energies renouvelables c’est un faux argument puisqu’en misant sur une multitude de sources on aplatit la courbe de production. D’ailleurs miser sur une source unique et centralisée de production, on voit ce que ça donne avec le nucléaire au japon et en belgique…

              • Les importations/exportations sont relativement stables sur la moyenne annuelle, les allemands ont des excédants à certains moment où les renouvelables se cumulent (soleil + vent) et deviennent majoritairement exportateur, et à l’inverse ils importent notre électricité quand leurs sources sont à la traine.
                La biomasse est une catastrophe écologique en Allemagne :

                http://www.amisdelaterre.org/Mais-methanisation-et-electricite.html

                Je vous laisse applaudir la biomasse allemande.

                Pour le reste, l’allemagne est :

                – Un des pays où l’éléctricité est la plus chère au monde.
                – Un des plus gros émetteur de gaz à effet de serre.
                – 2° consommateur de gazs (naturel et schiste)

                C’est très écolo comme finalité….

                (source wikipedia http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89nergie_en_Allemagne)

                je vous laisse encore applaudir ce modèle et attend votre réponse axée sur #noucépasbien.

                • C’est vous qui avez pris comme modèle l’Allemagne et maintenant vous me le reprochez à moi…

                  L’électricité là-bas, bien qu’étant chère, sera de toute manière moins chère que celle produite par l’EPR.

                  • Je prend l’Allemagne comme l’exemple….à ne pas suivre, contrairement à toute les pastèque de votre espèce qui se masturbent devant le Energiewende.
                    Beaucoup d’interrogations commencent à poindre, et la note commence à être salée.

                    Si c’est cela que vous voulez…vous êtes programmé mentalement pour soutenir un modèle qui impose la restriction aux utilisateurs à cause des sources incapables de produire massivement à la demande.

                    pour info, si vous maitrisiez un peu les énergies renouvelables, vous sauriez que chaque unité doit avoir un back-up ; (pétrole gaz ou charbon souvent).
                    Pour la biomasse, vous avez vu le liens que je vous ai envoyé ? c’est une organisation proche de greenpeace pourtant, et ils critiquent sérieusement le modèle allemand qui a permis de raser foret et marais pour faire du maïs et alimenter les méthaniseurs.

                    Si vous étiez un peu sensé, la seule chose que vous pourriez reprocher au nucléaire serait le risque encouru avec les réacteurs mal gérés, mais si vous vous relisez, vous vous obstinez et vous retranchez derrière du sophisme primaire vu que votre programmeur vert vous a dénué de libre arbitre et capacité d’analyse.

                    Je vous rappelle juste que le débat portait sur les particules fines issues des énergies fossiles, particules cancérigènes et reconnues pathogènes par l’OMS, à la durée de vie théoriquement infinie, et qui se baladent partout.

                    • Vous n’avez pas visiblement pas lues mes commentaires, bien que très concis.
                      Le nucléaire a énormément plus de défaut que vous ne voulez bien en admettre, notamment l’approvisionnement en combustible et le problème abyssal des déchets. En plus de sa dangerosité. Les accidents survenus dans des centrales nucléaires ont rendu des zones complétement inhabitables.
                      Vous êtes grossier et surtout borné; voir aveugle.

                    • Sans blague, une pastèque qui dit que je suis aveugle, on aura tout vu.
                      Je ne suis pas bornés, mais veille à garder ma facture basse.

                      Quand vous parlez de zones inhabitables c’est combien ??? quelques centaines de km² tout au plus aujourd’hui, c’est rien du tout comparé aux km² souillés par les solvants, les décheteries à ciel ouvert, les guerres et autres, donc soyez rationnels.
                      Les déchets sont dangereux, mais pas problématiques au sens où on a la technologie pour les stocker de manière sûre, comparez aux particules fines des énergies fossiles, vous ne l’avez pas fait une seule fois.

                      L’appro en combustible nucléaire n’est pas plus problématique que le pétrole le charbon ou le gaz, peut etre moins car on a de l’uranium en France (dans le limousin), seulement il est plus facile à extraire au Niger et les gens gueule un peu moins quand on les fout dehors de chez eux…

                      Donc trouvez autre chose, vous ne confirmez que votre incompétence dans le domaine des énergies ; renouvelables ou non.

      • l’avantage c’est que c’est plus souple et mis en service bien plus rapidement : au lieu d’une grosse unité de 1500 MWe qui se construit en 5 – 10 ans, tu peux ajouter un module en quelque mois, peut-être même quelque jours (si tu ne fais que déplacer un module déjà construit). Et tu peux les installer avec des formalités administratives réduites au minimum dans un parc sécurisé (dans le périmètre d’une centrale actuelle) ou, en cas d’urgence, à proximité immédiate du besoin

  • Quand lancera-t-on les surgénérateurs ? Seraient-ils plus aléatoires que les EPR ?
    Ils sont étudiés par le CEA, accessoirement par EDF et AREVA, et rien n’est publié sur les options techniques et la stratégie industrielle, peut-être par souci de confidentialité mondiale. Alors que les Russes vendent les leurs.
    Le gouvernement devrait former une structure de concertation et discussion libre, où pourraient intervenir d’autres experts et peut-être des options intéressantes en sûreté et économie.

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