Confession d’un riche appauvri

Nous sommes tous, plus ou moins, devenus pauvres. Témoignage.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Heinrich Hofmann (1824-1911) Jésus et le jeune homme riche

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Confession d’un riche appauvri

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 22 avril 2018
- A +

Par Francis Richard, depuis la Suisse.

Dans une autre vie j’ai été chef d’entreprise, qui plus est en France. Je suis donc un rescapé, qui ne regrette pas d’avoir pris la route de l’exil, il y a bientôt quatorze ans, et d’être parti pour un pays, la Suisse, où il se trouve si bien qu’il en est devenu citoyen. Bien que je sois loin d’eux maintenant, à tous points de vue, dans un pays paradisiaque en comparaison de celui où ils sont demeurés, j’ai gardé le contact avec un certain nombre de mes anciens confrères. Ce qu’ils me racontent sur la vie infernale qui est devenue la leur, sur le découragement qui les étreint, sur la déconsidération dont ils font l’objet de la part de leurs concitoyens, m’a inspiré un petit texte que je leur dédie, avec toute mon amitié attristée par leur sort.

***

Tout jeune déjà je voulais être riche, je ne voulais pas être pauvre. Je me disais qu’être riche me permettrait de faire tout ce que je voulais, sans nuire pour autant aux autres, bien entendu, et, comme j’avais reçu une éducation chrétienne, je me disais que je pourrais de surcroît faire du bien autour de moi.

En voulant faire du bien autour de moi, je ne chercherais pas à me donner bonne conscience, mais, parce que rien de ce qui est humain ne m’a jamais été étranger, très naturellement, une fois riche devenu, je voudrais, de moi-même, aider mes frères humains, proches ou lointains, qui auraient moins réussi que moi.

Cependant j’avais un peu honte d’aspirer à devenir riche. Ce n’était pas bien d’être riche. N’était-ce pas, déjà à mon époque, ce que j’entendais tous les jours, sur tous les tons, dans mon pays, la France ? Je n’avais pas encore compris que nombre de ses habitants succombaient à la tentation de commettre le péché d’envie et qu’ils seraient toujours plus nombreux.

Cette envie poussait mes compatriotes à vouloir faire payer les riches plutôt que de se donner la peine de le devenir eux-mêmes. Cette tentation n’était pas nouvelle. Elle provenait de l’idée d’égalité matérielle, bien différente de celle d’égalité en droit, qui procède, pour les croyants dont je suis, de l’égalité devant Dieu.

Avant de me lancer, il me fallait toutefois vaincre un autre obstacle. Dans ma tête trottait la parabole du riche au salut difficile. Une fois riche devenu, après avoir observé les dix commandements de Dieu, devrais-je pour autant vendre tout ce que j’aurais accumulé de richesses pour le distribuer aux pauvres ?

Il me fallut du temps pour comprendre le sens que je devais donner à cette parabole. En fait, je ne devais tout simplement pas mettre la richesse en tête de mes priorités, je devais la mettre à sa juste place, non pas celle d’une fin, mais celle d’un moyen, au service de mes aspirations solidaires les plus profondes.

« De toute façon », me disais-je, « tout cela n’est que conjecture. Tu n’es pas riche, tu es même plutôt pauvre. Ce problème existentiel ne se posera à toi que lorsque tu seras riche. Ce qui n’est pas gagné. Car, comment riche deviendras-tu ? »

Il ne m’a pas fallu longtemps pour me rendre compte que ma principale richesse se trouvait en moi : il me fallait cultiver mon esprit, il me fallait acquérir des connaissances pour le nourrir, si possible dans un domaine qui lui plairait. À partir de là, tous les espoirs me seraient permis.

Mes connaissances me permettraient d’innover, de créer des biens ou des services que je pourrais échanger avec d’autres contre d’autres biens ou d’autres services. Si j’étais un tant soit peu malin, je pourrais faire comme la fourmi de la fable, mettre de côté une partie de ce que j’aurais reçu en échange de ce que j’aurais produit et m’en servir ultérieurement pour investir dans ce qui me permettrait de produire d’autres biens ou d’autres services.

Pendant des années, j’ai réalisé ce beau programme et suis devenu riche. J’ai même pu, comme j’en avais l’intention dès le départ, aider des frères humains qui avaient moins bien réussi que moi, à commencer par ma famille au sens strict, puis au sens large, pour finir par des personnes plus éloignées qui ne demandaient qu’une chose, que quelqu’un leur mette le pied à l’étrier, quitte à lui manifester leur reconnaissance sur laquelle il ne comptait pas.

Chaque année, cependant, je devais me rendre compte que l’accroissement de mes richesses ralentissait, quelque effort que je fournisse. Pourtant, je produisais toujours autant de biens et de services et ma petite entreprise ne connaissait pas la crise. Mais quantité produite ne signifie pas croissance de richesses. Je l’ai appris à mes dépens.

Force me fut en effet de constater que, furtivement, j’étais exproprié d’une part de plus en plus importante des fruits que je produisais. Au début, cela n’était pas sensible, la productivité accrue de ma petite entreprise compensait plus que largement ce qui m’était soustrait. Au bout d’un certain nombre d’années, toutefois, ce ne fut plus le cas.

Pendant longtemps je crus naïvement que l’État était là pour faire respecter les contrats que je concluais avec d’autres – j’avais confiance en la justice de mon pays – et pour assurer la sécurité des biens et des personnes. Au contraire de remplir ces rôles que je croyais justifications de son existence, il distribuait de plus en plus, à ma place, de mes richesses à ceux qu’il considérait réglementairement comme des pauvres, toujours plus nombreux.

Alors, je le confesse, comme moult de mes confrères, j’ai levé le pied. Je ne me suis plus astreint à faire mes deux fois trente-cinq heures par semaine. J’ai gagné moins, je me suis appauvri en quelque sorte, comme tout le monde autour de moi. À quoi bon rester riche ? Je ne suis plus à même d’aider les autres, ce que je faisais naguère de bon cœur. Nous sommes tous, plus ou moins, devenus pauvres…

Article initialement publié en octobre 2014.


Sur le web.

Voir les commentaires (29)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (29)
  • Jolie parabole et très juste. Par contre le début sur la merveilleuse Suisse doit être une blague , non ? J’ai vécu huit ans en Suisse après avoir vécue en Angleterre (deux fois), en Italie et ê Tchéquie (avant leur entrée dans l’Union) et c’est la pire expérience de notre vie à mon époux et moi même! Contrairement à ce que vous dites les Suisses sont exactement comme les Français, ils sont jaloux, envieux et en plus ils sont xénophobes et méprisent tout le monde. Les étrangers sont soient des « richtos » la pour entretenir le pays et ses habitants, soit des « saisoons » méprisés et juste bons à trimer sans recours aucun à qui ont fait bien sentir qu »ils ne sont pas les biens venus et qu’au moindre problème ils seront renvoyés.

    • Vous vous permettez d’établir des généralités en parlant uniquement de votre expérience. Croyez-vous vraiment que si la Suisse était telle que vous la décrivez, autant d’étrangers (riches ou non) voudraient l’habiter ? Vos propos sont le reflet de ce que vous lui reprochez : la jalousie et la xénophobie. En attendant, la Suisse fait partie des pays qui s’en sortent le mieux, contrairement à la France.

      • Exact. La Suisse a de meilleurs résultats économiques que la plupart des pays européens et ce depuis de nombreuses années.

        • Genève est vivable,le reste de la suisse est peuple,de paysans dans la tête ,paysans et miliciens ,bête et méchants,la Suisse est bien pour les riches étrangers ,pour les autres travailleurs étrangers la vie est très chere ,impôts eleves ,taxe de defense nationale ,loyer et nourriture…( j y ai vécu 20 ans je sais de quoi je parle) ,je vis bien mieux en Languedoc avec 3 fois moins d argent …

          • Bravo et completement d’accord …

            • Moi c’est le contraire. Je m’entends bien avec les miliciens paysans et je ne supporte pas Genève, repère de gauchos.

          • Genève (étant francophone) partage le même ADN que la France (et ainsi que – je sais je radote – le Québec, la Wallonie). Le socialisme est très présent par rapport au reste du pays. On veut lutter contre les inégalités, contre les patrons qui gagnent trop, on veut plus de congés, … Heureusement la Röstigraben a sauvé la Suisse bien des fois.
            Votre condescendance est consternante. Tant mieux pour vous si vous est mieux dans le Languedoc et tant mieux pour les Suisses certainement.

          • Genève n’est pas la Suisse. Genève n’est même pas suisse. Genève n’est qu’une verrue au bout du lac et personne en Suisse ne pleurerait si la France l’annexait.

            Le milicien bête et méchant vous salue tout de même

      • J’ ai le souvenir d’ une jeunesse dorée complètement à la ramasse mais qui ne s’ inquiétait pas trop grâce à papa. Non franchement la Suisse, c’ est nul. En plus, ils ont une fâcheuse tendance au complexe de supériorité.

    • 30 % d’étrangers en Suisse et vous venez nous dire qu’ils ne sont pas appréciés ? Les étrangers sont là pour entretenir les suisses ? Alors que les suisses sont ceux qui travaillent le plus en Europe ?

      Ma chère Caroline, peut-être est-ce votre caractère et vos manières qui font que les suisses ne vous ont pas appréciés comme vous pensez devoir l’être.

  • Comment font les animaux des autres espèces pour s’épanouir sans accumuler d’argent ?

    • 1 ) La richesse est loin d’être lié uniquement à la trésorerie. Elle intègre des notions de capital (sous toute ses formes: économique, humain, temps etc.) et de libre-échange.
      2 ) L’oiseau est riche du nid qu’il s’est construit.
      3 ) Joli troll btw

    • Ce sont des animaux, pas des hommes ….

      Par exemple, l’espérance de vie d’une chat sauvage est de 5 ans maximum, alors que protégé par l’Homme elle est de 15 ans.

      • 15 ans à s’emmerder ou 5 ans à vivre intensément, vous choisissez quoi ?

        • parce qu’on a le choix ? je te rappelle qu’en France il est obligatoire de payer pour la retraite, la santé, interdit de fumer, boire, baiser, etc. Il est interdit de bruler la chandelle par les deux bouts quitte à crever à 40 ans

    • Ils se bouffent les uns les autres, d’une manière ou d’une autre. Toute la vie sur cette planète n’a qu’un seul et unique but : Vous tuer ou vous savoir mort afin de ne pas être tuer par vous.

      C’est quoi cette vision idyllique des Gentils Animaux de la Forêt !

  • Ah que vous êtes rafraîchissant !! J’adore. Il y a quand même une grande constante qui ne change jamais la capacité d’auto critique en Suisse !!

    • Heu… à qui va le compliment ? à l’auteur (français d’origine ayant acquis la nationalité suisse) ? à moi (française vivant en France) ? la constante chez vous est la capacité à juger à tort et à travers : autogoal assuré. J’adore !!!

  • Cette confession d’un riche appauvri interpelle…
    Il s’agit du témoignage d’un homme investi dans son métier qui eut la possibilité ou l’opportunité de s’épanouir dans un pays libéral.
    L’appauvrissement final au bénéfice de son environnement n’est en fait qu’un enrichissement complémentaire au bénéfice de la société libérale de son pays d’adoption; en somme un retour sur investissement!

  • il y en d’autre qui s’enrichisse en spéculant sur là monnaie; appauvrit le pays dans la misère après s’être enrichi se donne bonne conscience en créant une fondation pour aider les autres…pas très moral tout ça !!! et s’en glorifie…l’on peut être riche même très très riche mais être humain…je ne suis pas envieux …mais si ont frappé à ma porte et que cett e personne faim…je lui donne à manger pas à 100. ..avec mes petits moyens.

    • Lou17
      Bonsoir,
      « …mais si on frappait à ma porte et que cette personne avait faim…je lui donnerais à manger, pas à 100… avec mes petits moyens. »
      C’est que font les gens quand ils sont libres de disposer de leurs moyens. D’ailleurs qu’ils ne les partagent pas n’est même pas un problème puisque ce sont leurs moyens.
      « Pour secourir une personne qui a faim, on la nourrit. Pour la sauver on lui apprend à pêcher/chasser ».

      • Si on sait pêcher mais que la concentration en poisson diminue on aura moins de poissons.

        Tout ne repose pas uniquement sur l’individu mais aussi sur l’environnement dans lequel il évolue. Qu’on le veuille ou non.

        Les ressources que nous utilisons sont-ils infinis ? Si non, il peut y avoir un problème.

        • Apprenez à pêcher à un individu, laissez-le pêcher pendant quelques heures… puis allez le chercher au commissariat parce-qu’il a pêché sans permis. C’est ça la France.
          Au passage, c’est pareil pour les « migrants » et les « réfugiés » : ceux qui veulent travailler (légalement) ne le peuvent pas, ils n’en ont pas le droit et personne n’a le droit de les embaucher. Il ne leur reste qu’une activité possible pour rester dans la légalité : mendier. Belle perspective.

  • Perso, plus les impôts augmentent, plus je diminue mes dons aux ONG… Je considère qu’avec tout ce que me prend l’état, c’est désormais à lui de s’occuper des pauvres, de la recherche contre le cancer ou les maladies génétiques, etc… Je sais bien qu’il fait cela moins bien que bien des associations, mais tant pis. Je suis un peu comme l’auteur de l’article : dépossédée de mon libre choix.

    • @claire:
      « plus les impôts augmentent, plus je diminue mes dons aux ONG »

      Dans la situation d’hyperpression fiscale que nous subissons et nonobstant les billevesées de notre incontournable néomarxiste Piketty, il serait temps de comprendre les deux effets pervers qui nous harcèlent:
      1- L’augmentation des taux de confiscation bien au delà de l’optimum dit de Laffer entraîne une diminution des recettes du Trésor Public liée à la fonte de la masse imposable consécutive à la fuite des entrepreneurs, des capitaux et des jeunes « cerveaux » sous des cieux plus accueillants, ce qui incite par un réflexe rotulien typiquement énarchique à piller plus encore le peu qui nous reste,
      2- Cette spoliation impacte directement certes notre capacité de mieux arroser les ONG mais aussi de consommer et d’investir pour dynamiser l’économie et la prospérité générale bien mieux qu’un Etat tout juste bon à tenter de boucher les trous qu’il a lui-même creusés. Mais cette théorie dite du ruissellement n’est pas politiquement correcte, donc il convient pour nos brillantes élites de l’ignorer et de continuer à se vautrer dans la décadence redistributive.

  • Il ressort de l’article et des commentaires que la Suisse est un pays sérieux qui, à force de cultiver la qualité à tous les niveaux, est devenu un concentré de valeurs. Cela le rend difficile d’accès aux étrangers qui n’ont pas intégré la même rigueur d’esprit, car travailler en Suisse n’est pas une sinécure.
    A côté, la France est un marécage propice à la prolifération des moustiques pendant que s’enlisent les meilleures bonnes volontés, et où ne peuvent prospérer que des créatures de moins en moins sympathiques.

  • Je connais bien la Suisse pour y séjourner depuis de nombreuses années, régulièrement et longuement. Les Suisses sont accueillants, super sympa et non esclavagistes comme certains les présentent dans les commentaires. L’esprit d’entreprise et d’innovation sont continuellement présents et stimulants. Les idées n’en restent pas à l’état de rêve mais passent facilement à la réalisation (sans demande de subventions ou autres subsides) mais par la volonté de se prendre en charge et d’accomplir. Grâce aux Helvètes et avec leur collaboration, j’ai entrepris bien des choses que jamais je n’aurais pu réaliser en France -même en songe- sans être anéantie dès les premières démarches dans les nébuleuses interdictions de l’administration.
    Il est vrai, les mentalités entre francophones et les alémaniques sont bien différentes et provoquent « quelquefois » des « frictions » verbales. Etant bilingue j’y suis sensible. Mais avant tout ILS SONT SUISSES ; l’esprit de libre entreprise et la rigueur dans le travail sont leurs dénominateurs commun, gommant tout le reste.
    Ce qui est fabuleux et extrêmement plaisant dans ce pays ce sont les diverses traditions ou langues (dans un même canton) et le respect de celles-ci ; de passer d’un canton à l’autre constatant -le même jour- férié chez l’un et travaillé chez l’autre, sans voir s’exprimer le moindre soupçon d’envie, d’aigreur ou jalousie. Au niveau législatif, il y a les lois fédérales (communes à tous) et les lois cantonales bien différentes selon le canton. Mais les maîtres mots dans ce pays sont : respect, rigueur, innovation et travail. C’est vraiment un pays de démocratie et de liberté fondamentale où il fait bon vivre !
    Et en plus, si on aime la montagne…

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Le Conseil scientifique de l’Éducation nationale (CSEN) a récemment mis en lumière un problème majeur dans l'enseignement des mathématiques en France : un énorme déficit de compréhension des fractions chez les élèves.

Dans sa dernière note d’alerte, il relève que seule la moitié des élèves qui entrent en sixième savent répondre à la question « Combien y a-t-il de quarts d’heure dans trois quarts d’heure ? » : 22 % placent correctement la fraction 1/2 sur une ligne graduée de 0 à 5, confusion fréquente 1/2 avec 1,2, ou encore 2/1 avec 2... Poursuivre la lecture

Par Fabrice Copeau.

En 1951, tournant le dos à son itinéraire l’ayant mené du socialisme national jusqu’à la collaboration idéologique avec Vichy, Bertrand de Jouvenel (1903-1987) publie au Royaume-Uni et en anglais The Ethics of Redistribution.

Dans le prolongement de Du pouvoir (1945) qui lui avait valu une renommée internationale de penseur politique, cet opus, inédit en français, développe avec une sobre alacrité une critique de l’extension du « Minotaure » que représente l’institution naissante de l’État-providence ... Poursuivre la lecture

Le Secours populaire et Ipsos ont sorti une étude abondamment commentée, en même temps que l’association Les Restos du Cœur faisait part de ses difficultés financières.

Les points saillants de l’enquête Secours populaire IPSOS :

53 % des Français déclarent ne pas pouvoir épargner. 45 % déclarent avoir du mal à assumer leurs dépenses courantes, chiffre en hausse de 6% par rapport à l’année dernière. 18 % vivent à découvert.

 

Tous ces chiffres sont en hausse.

Par ailleurs, ils sont 60 % à déclarer que la haus... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles