Socialisme français : chronique d’une mort annoncée

Dans les autres pays européens, le socialisme a évolué vers la social-démocratie. Quel avenir pour l’archéosocialisme français ?

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Socialisme français : chronique d’une mort annoncée

Publié le 27 septembre 2014
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Dans les autres pays européens, le socialisme a évolué dans le courant du XXe siècle vers la social-démocratie. Quel avenir pour l’archéosocialisme français ?

Par Patrick Aulnas.

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L’échec déjà patent de François Hollande marquera sans doute la fin d’un certain socialisme à la française, peu collaboratif, considérant l’entreprise comme une ennemie, axé sur le conflit, et souvent intellectuellement arrogant.

Dans tous les autres pays européens, le socialisme a évolué dans le courant du XXe siècle vers la social-démocratie ou le social-libéralisme. Il ne faut pas chercher de définition stricte de ces termes, mais ils recouvrent une acceptation plus ou moins large de l’économie de marché, et une reconnaissance de son efficacité. Le Parti travailliste britannique, le SPD allemand, le Parti socialiste belge, par exemple, illustrent cette évolution. En Allemagne ou en Belgique, ce sont des coalitions de partis qui gouvernent, et il en résulte que les sociaux-démocrates doivent parfois conclure des compromis avec les libéraux ou les chrétiens-démocrates. En Grande-Bretagne, le travaillisme n’a jamais vraiment adhéré au concept de lutte des classes. Le retard important accumulé par le Parti socialiste français est lié à l’histoire politique particulière du pays à la fin du XXe siècle.

 

L’échec du communisme

L’idéologie marxiste, née au XIXe siècle, a donné naissance à deux courants principaux au XXe siècle : le communisme et le socialisme.

Le communisme choisit le concept de dictature du prolétariat pour instaurer des régimes totalitaires (URSS, Europe de l’Est, Cuba, Corée du Nord, Chine). Évidemment, dans ces régimes, le pouvoir politique n’appartient pas au prolétariat, mais est entièrement accaparé par quelques apparatchiks dirigeant le Parti communiste. L’organisation de l’économie, repose sur une planification rigide, et conduit à un échec face au dynamisme des économies occidentales privilégiant la souplesse du marché. Il ne reste rien aujourd’hui des illusions communistes. La Corée du Nord n’est qu’une dictature féroce affamant sa population. La Chine s’ouvre lentement au monde et devra tôt ou tard démocratiser son régime politique. Mais le communisme s’était implanté solidement dans certains pays occidentaux, dont la France. Aux élections législatives de 1945, il recueille 26 % des suffrages exprimés. Il est le parti le plus puissant du pays. Il obtient encore 16 % des voix aux élections législatives de 1981. Son déclin définitif sera concomitant de la chute de l’URSS qui lui fournissait un appui logistique et financier. Dans un tel contexte, le Parti socialiste devait, pour faire bonne figure, paraître nettement anticapitaliste. Même si sa participation aux gouvernements de la Quatrième République nécessitait une inflexion vers le réalisme, la base militante restait très manichéenne et voyait l’économie de marché comme un système à encadrer de façon stricte puis à dépasser.

 

Les nationalisations, cœur de l’ancienne doctrine socialiste

imgscan contrepoints815 Hollande socialismeContrairement au communisme, le socialisme s’accommode d’élections libres, mais a pour ambition initiale de supprimer la propriété privée des moyens de production.

Les socialistes pensent naïvement que la gouvernance politique, démocratiquement élue, a davantage de légitimité pour diriger l’économie que les chefs d’entreprise émergeant de la société civile par leur réussite sur le marché. Si les communistes vouaient un culte à la dictature, les socialistes vouent un culte à l’élection. Cette idée simpliste débouche sur des nationalisations de grandes entreprises lorsque les socialistes sont majoritaires dans un pays. Mais les entreprises publiques ainsi créées ont tendance à s’éloigner de la réalité économique. Elles bénéficient de subventions publiques plus ou moins justifiées. Leurs conseils d’administration comportant de nombreux hommes politiques, leurs décisions sont influencées par les intérêts électoralistes, les alliances politiciennes. Les entreprises publiques apparaissent progressivement moins performantes que les entreprises privées pour une raison évidente : ces dernières doivent s’adapter en permanence aux évolutions en cours (technologiques, organisationnelles, financières, etc.) ou disparaître. Au contraire, des entreprises publiques inefficaces sont artificiellement maintenues par des financements publics (c’est-à-dire les impôts) et agonisent lentement sur plusieurs décennies.

 

La France, dernier pays à pratiquer des nationalisations

Face à cette réalité, la plupart des partis socialistes sont progressivement devenus sociaux-démocrates ou sociaux-libéraux. Cette terminologie très vague recouvre au moins deux réalités : ils ont renoncé à faire de la propriété collective des moyens de production l’élément essentiel de leur doctrine, et ils reconnaissent l’efficience du marché.

Les Français ont été les derniers à pratiquer des nationalisations doctrinales de type socialiste en 1981-82 lors de l’accession au pouvoir de François Mitterrand. Ils ont alors été la risée du monde entier, et en particulier des Européens, car tous les sociaux-démocrates avaient déjà abandonné le concept de lutte des classes et la vénération de l’entreprise publique. La politique de François Mitterrand a pourtant suscité un grand enthousiasme dans le « peuple de gauche », et ce personnage ambigu reste aujourd’hui encore une sorte d’icône chez les militants socialistes. Les idées reçues ont une force incontestable en politique : tout ce qu’a fait Mitterrand a dû être détruit (privatisations, augmentation de l’âge de la retraite), mais l’homme suscite toujours l’admiration à gauche.

 

Les prises de participation publiques succèdent aux nationalisations

L’abandon du concept de propriété collective des moyens de production réduisait le corps de doctrine socialiste à très peu de choses.

Il subsiste aujourd’hui deux éléments essentiels : les participations publiques et la redistribution.

La formation financière aidant, nos socialistes se sont aperçus qu’il n’était pas nécessaire d’utiliser le grand tapage des nationalisations pour prendre le contrôle d’une entreprise. Il suffit pour cela de disposer d’une participation suffisante dans le capital et de l’outil permettant d’acquérir ces participations. La Caisse des dépôts et consignation a d’abord servi à cet usage puis ont vu le jour l’Agence des participations de l’État (2004) et la Banque publique d’investissement (2012). Ces prises de participation s’effectuent en respectant les règles du jeu du marché. Elles n’ont pas le caractère autoritaire et confiscatoire des nationalisations. Les partis de droite les utilisent également. La gauche, de ce point de vue, n’a pas une forte originalité.

 

L’ambition redistributive

Le second aspect du socialisme actuel est l’ambition redistributive. Les socialistes pensent qu’ils doivent « réduire les inégalités » en jouant avec l’énorme machine publique de prélèvements et de dépenses. Rappelons qu’en France les prélèvements obligatoires représentent 46 % du PIB et les dépenses publiques 57 %. Là encore, si les discours cherchent à être clivants, la pratique du pouvoir ne permet pas de faire apparaître de différences majeures entre droite et gauche. Le recul des prélèvements obligatoires suppose en effet la diminution des dépenses publiques. C’est là que le bât blesse : diminuer les dépenses publiques pour un homme politique, c’est diminuer sa capacité d’action, donc réduire son pouvoir. Les femmes et les hommes attirés par le pouvoir politique, qu’ils soient de gauche ou de droite, n’ont évidemment pas une forte propension à abandonner la puissance que leur donne la maîtrise de l’argent public, c’est-à-dire de l’argent des autres, accaparé par la violence légale. Les prélèvements obligatoires ont donc presque toujours augmenté et lorsqu’ils ont diminué, il s’agissait d’une réduction faible (1 ou 2 % de PIB) et temporaire.

contrepoints 735 socialismeLa dissipation de l’illusion socialiste

Lorsque François Hollande arrive au pouvoir en France en 2012, il ne reste donc pratiquement rien de la doxa socialiste traditionnelle. Les élites socialistes le savent, mais les militants de base l’ignorent pour la plupart. Quant aux sympathisants, ils n’ont que faire de l’idéologie. Ils attendent des résultats, c’est-à-dire des prestations publiques nouvelles.

Depuis une trentaine d’années, ces prestations (santé, retraite, fonctionnaires d’État ou territoriaux) ont été financées par l’endettement public. Il atteint aujourd’hui le chiffre symbolique de 2000 milliards d’euros, se dirigeant ainsi rapidement vers les 100 % du PIB. Le quinquennat de Hollande marque la fin ultime de ce type de socialisme, car notre président n’a plus aucune marge de manœuvre budgétaire pour distribuer les prestations publiques nouvelles qui sont la contrepartie attendue par les électeurs de leur vote socialiste. Le socialisme va perdre ses électeurs, car l’illusion de son efficacité sociale se dissipe.

 

Mitterrand et Hollande

C’est en cela que Hollande est très inférieur à Mitterrand d’un point de vue strictement politique et hors de toute éthique.

Hollande, comme Mitterrand, arrive au pouvoir en utilisant deux moyens : la dévalorisation de l’action et de la personne de son prédécesseur et les promesses de changement social.

Ce qui les différencie réside dans la mise en œuvre du second moyen. Mitterrand sait qu’il possède une carte maîtresse pour réaliser ses coûteuses promesses électorales : l’endettement public. Valéry Giscard d’Estaing et Raymond Barre lui ont légué une excellente situation financière malgré le ralentissement de la croissance et la montée du chômage à la fin des années 1970. La dette publique est de 21 % du PIB en 1981 et le dernier budget voté sous le septennat de Giscard est à l’équilibre. Mais les prélèvements obligatoires ont beaucoup augmenté de 1974 à 1981 (plus de six points de PIB) afin de faire face à la montée très vive du chômage. Mitterrand utilisera systématiquement l’endettement public pour distribuer les avantages promis, faisant ainsi passer la dette de 21 à 55 % du PIB.

En 2012, François Hollande sait qu’il ne dispose pas de cette possibilité, mais il espère un retournement conjoncturel. De 2008 à 2012, nous étions en situation de basse conjoncture. Avec un peu d’optimisme, on pouvait penser que le retournement aurait lieu rapidement, fin 2012 ou début 2013. Hollande rêvait de bénéficier du regain de croissance en provenance de l’extérieur qui avait beaucoup facilité la tâche de Lionel Jospin entre 1997 et 2002. Bien sûr, c’était avouer que l’on attend la solution du capitalisme mondial ou européen. Mais le capitalisme n’a pas daigné lui apporter la solution sur un plateau d’argent. La communication gouvernementale avait d’ailleurs choisi un autre discours, toujours en vigueur : l’Europe doit renoncer à « l’austérité », et l’égoïste Allemagne doit accroître son déficit public pour y contribuer. Aucune personne informée des réalités européennes et des modalités de décision dans les conseils des ministres de l’Union ne peut croire un seul instant à ces rodomontades médiatiques.

Et comment imaginer qu’Angela Merkel accepte de creuser les déficits allemands pour les beaux yeux de Marianne ? Il s’agit évidemment de faire porter la responsabilité d’un éventuel échec de politique économique à l’Europe comme les politiciens français, de droite comme de gauche, en ont l’habitude.

Hollande n’a désormais aucune solution pour maintenir l’illusion idéologique qui consiste à financer les promesses socialistes avec la création de valeur capitaliste. Le socialisme à la française, axé sur le conflit, avec comme arrière-plan le vieux concept de lutte des classes, ne s’en remettra pas. En promettant trop dans un contexte économique difficile, ce Président a permis à de nombreux français de gauche de comprendre qu’il ne suffit pas d’élire un socialiste pour que, miraculeusement, leur situation s’améliore. Ils savent aujourd’hui que le socialisme n’est qu’un masque que l’on met pour le spectacle électoral comme les tragédiens de l’Antiquité grecque avant d’entrer sur la scène de l’amphithéâtre. La pièce est désormais jouée et les masques sont tombés. Le socialisme conflictuel à la française est mort.

À lire aussi : M. Valls, sauvez la gauche de la mort

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  • Le socialisme : ça ne marche pas !

    quand le peuple (de gauche) aura compris que ce régime n’enrichit que les politicards, les apparatchiks et les fonctionnaires mais surtout quand il aura vu les dégâts énormes que cause ce système en terme d’accroissement de la pauvreté alors…
    le socialisme aura vécu en France.

    De plus en plus de citoyens l’ont compris et pas grâce à nos média subventionnés et complaisants, mais à la dure en faisant la queue aux resto du cœur.

    • Le socialisme n’enrichit pas les fonctionnaires : les salaires sont bloqués depuis leur arrivée (et avant), et aucun déblocage en vue d’ici 2017…
      C’est plutôt le nombre de fonctionnaires qu’il accroît, il crée une population paupérisée de fonctionnaires, et cela nous rapproche progressivement de la défunte URSS…

  • Les sociaux-démocrates n’acceptent pleinement ni la propriété privée, ni l’efficience du marché qu’ils prétendent réguler : ils les tolèrent seulement. Les Etats obèses à travers l’Europe ou le monde tolèrent le marché simplement parce qu’ils pratiquent un parasitisme qui se croit intelligent, pour ne surtout pas tuer l’hôte. Mais l’hôte se meurt quand même.

    La social-démocratie ne fonctionne pas plus que le socialisme à la française. Ce qui distingue ces deux formes du même socialisme périmé, c’est le degré d’idéologie barbare, le taux de démagogie perverse. Tout au plus la social-démocratie meurt-elle plus lentement que le socialisme franchouillard pressé de se suicider avant les autres. Parce qu’elle refuse d’admettre que le marché est la régulation, la social-démocratie est quand même condamnée à s’effondrer sous le poids de ses contradictions, de son injustice et de son immoralité intrinsèques.

    • « Tout au plus la social-démocratie meurt-elle plus lentement que le socialisme franchouillard pressé de se suicider avant les autres. »

      Ce qui ferait de nous des pionniers en matière de transition du paradigme social démocrate vers un mode nouveau et hautement civilisé. Qui sait, les français seront peut être ceux qui ouvriront la voie vers le renouveau de l’occident 🙂

      • Ce n’est pas du tout impossible, l’abus de socialisme conduisant inéluctablement à son interdiction (en application de l’article 2 de la DDHC). La France deviendrait enfin un modèle à proposer au monde, conformément à son ambition, et cesserait d’être ce monstrueux repoussoir socialoïde dont personne ne veut.

  • Le dernier budget voté sous le septennat Giscard est à l’ équilibre  »
    Mr Aulnas sait que l’ économie d’ un état comme la France ne se pilote pas comme un zodiac voici un exemple pour illustrer
    La création des régions date de 1972 or on voit en 2014 qu’ il fallait faire le contraire c’ est à dire ramener le nombre des départements à une cinquantaine au plus non créer une strate supplémentaire
    les gouvernements Miterand à partir de 81/82 ont aggravé une décision prise bien antérieurement
    La plupart des politiciens socialo coco déclarés ou non sont une caste d’ aristos y compris chez des Conseillers généraux ils s’ accrocheront à leurs pouvoirs coute que coute /

    • Il n’y avait en 72 et surtout en 82 rien qui justifiât un niveau intermédiaire entre le département et l’état, si ce n’est des énarques auxquels il fallait trouver des positions suffisamment prestigieuses pour débuter. Il n’y a aujourd’hui aucun problème identifié qui puisse gagner à être traité au niveau de la région ou même à celui de départements fusionnés par rapport à celui du département, voire celui de la commune ou de l’arrondissement. C’est la volonté de main-mise jacobine qui a conduit à vouloir changer un système qui ne marchait pas si mal, sans autre justification que le désir interventionniste de l’état central. Defferre a fait de la décentralisation comme la Corée du Nord fait du populaire.

      • il me faut ajouter ceci : La France a trop d’ élus  » Nouvel économiste du 10/4/1987

        Pour les réponses de Pasqua aux journalistes dans cette étude j’ y reviendrais si c’ est possible

  • Les théories socialistes ont été démontées propre en ordre. Les économistes ont montré que ces théories n’ont aucune structure interne cohérente (lisez par exemple Bohm-Bawerk pour ne citer que lui), et qu’elles reposent sur des conceptions erronées, notamment de la valeur du travail, de l’échange, du capital ou du profit. Il n’y a pas un économiste sérieux qui défende les conceptions de Marx. Il n’y a pas une faculté d’économie où l’on enseigne son modèle économique comme on enseigne le modèle IS-LM, la théorie du consommateur, etc. Dans les facultés d’économie Marx fait partie de l’histoire des idées comme Freud en psychologie. Il a été montré mathématiquement que la planification de l’activité économique était moins efficace que l’économie de marché. Allez lire la démonstration de Barone 1908, c’est un bijoux. L’économétrie durant tout le 20ème siècle a massivement montré que les mesures socialistes (contrôle des prix, salaire minimum, etc.) ne permettent pas d’atteindre les objectifs souhaités et/ou produisent des effets secondaires qui sont plus problématiques que le problème qu’on essaye de solutionner.De même, les mesures comparatives montrent sans ambiguïté que plus les pays protègent la propriété, plus il y a de liberté économique, plus ces droits entrent en force dans la réalité grâce à un système de tribunaux efficaces, et plus à l’arrivée on a un revenu réel élevé par habitant y compris pour les plus pauvres. Allez lire par exemple De soto. En d’autres termes, l’économétrie a montré dans toute sorte de domaines économiques ce que les mathématiques avaient anticipé. Finalement, l’histoire a également montré que chaque fois qu’on a essayé le socialisme, et on l’a essayé plusieurs comme on répète en science une expérience pour voir la robustesse du résultat, ça finit très mal. http://www.institutcoppet.org/2013/02/16/de-l%E2%80%99impossibilite-du-socialisme-par-hans-hermann-hoppe/

  • le socialisme est une philosophie de l’échec, le credo de l’ignorance et l’évangile de l’envie. comme disait churchill: » Le vice inhérent au capitalisme consiste en une répartition inégale des richesses. La vertu inhérente au socialisme consiste en une égale répartition de la misère. » L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde. Car, aujourd’hui comme autrefois, chacun, un peu plus, un peu moins, voudrait bien profiter du travail d’autrui. Ce sentiment, on n’ose l’afficher, on se le dissimule à soi-même; et alors que fait-on? On imagine un intermédiaire, on s’adresse à l’État, et chaque classe tour à tour vient lui dire: « Vous qui pouvez prendre loyalement, honnêtement, prenez au public, et nous partagerons. le socialisme: Si ça bouge, taxez-le. Si ça continue à bouger, régulez-le. Si ça s’arrête de bouger, subventionnez-le. L’erreur fondamentale du socialisme est de caractère anthropologique. En effet, il considère l’individu comme un simple élément, une molécule de l’organisme social, de sorte que le bien de chacun est tout entier subordonné au fonctionnement du mécanisme économique et social, tandis que, par ailleurs, il estime que ce même bien de l’individu peut être atteint hors de tout choix autonome de sa part, hors de sa seule et exclusive décision responsable devant le bien ou le mal. L’homme est ainsi réduit à un ensemble de relations sociales, et c’est alors que disparaît le concept de personne comme sujet autonome de décision morale qui construit l’ordre social par cette décision. De cette conception erronée de la personne découlent la déformation du droit qui définit la sphère d’exercice de la liberté, ainsi que le refus de la propriété privée. En effet, l’homme dépossédé de ce qu’il pourrait dire « sien » et de la possibilité de gagner sa vie par ses initiatives en vient à dépendre de la machine sociale et de ceux qui la contrôlent ; cela lui rend beaucoup plus difficile la reconnaissance de sa propre dignité de personne et entrave la progression vers la constitution d’une authentique communauté humaine. le socialisme croit que la société est mécanique alors qu’elle est organique.

  • Le socialisme ne mourra jamais, c’est comme une grande religion et celle-là se nourrit de l’ignorance économique.
    Tout ce qu’on peut espérer est qu’elle soit rétrécie comme le communisme, histoire de ne plus être une nuisance.

  • le socialisme n’est pas prés de disparaitre , ce n’est pas qu’un gouvernement ou un parti , c’est toute une infrastructure administrative entretenue depuis des années et ses membres sortent tous de l’école du socialisme.
    la droite n’est pas moins socialiste que le PS il ne faudrait pas l’oublier !

    • Réactitude et SweepingWave
      Ce n’est d’ailleurs pas seulement une Administration bureaucratique envahissante,effectivement,mais comme le mentionne SweepingWave, c’est quelque chose qui tient de la religion populaire !
      Cela fait des millénaires que les pauvres rêvent de faire la peau aux riches ! Et le socialisme arrive comme un Messie ! Ils ne sont pas près de l’oublier !
      Certainement que la religion n’est pas près de sa Fin. Alors même qu’elle restera très loin de sa réalisation !
      Enfin,les vrais pauvres, ceux-là,ils ne doivent pas beaucoup rêver …

  • Très bon article qui nous permet surtout d’espérer des lendemains un peu meilleur que ce que nous vivons actuellement. Malheureusement, si Hollande nous aura débarrassé du socialisme municipal, nos structures resteront encore désespérément collectivistes et étatistes.

  • La gauche française devrait devenir libérale ?
    Sauf que c’est impossible !
    Monsieur Guy Sorman dont j’apprécie les livres, devrait le savoir encore mieux que d’autres !
    Ceci pour deux raisons : l’une étant qu’alors,il ne serait plus socialiste,l’autre qu’il faudrait,pour cela, qu’elle soit vraiment de gauche,ce qu’elle n’est pas !(sauf pour la louche de caviar,bien sûr !)

  • (a) Etes-vous démocrate ? Non car le droit de propriété est au dessus
    (b) Le PS français est-il marxiste ? Non, le ps est un acteur du capitalisme de connivence
    (c) Faut-il réduire les dépenses publiques ? Non, il ne faut pas les réduire. Il faut les supprimer car elles violent par principe le droit de propriété

    • 1 quand la démocratie prend à certains citoyens pour redonner à d’autres, elle se rend coupable de vol légal.
      2 le capitalisme n’a rien a voir avec la politique. Les politiciens s’en sont emparés pour réaliser des détournements de fonds massifs
      3 une dépense publique basėe sur le vol légal est abjecte. Seuls les dons à la collectivités publique ont un sens, c’est à dire la charité privée

      • 1 vous Êtes Vous placé dans le cas ou ce service est imposé par la force? C’est indéfendable
        2 une entente est possible sur un marché. Ce qui compte est la łibre entrée d’un concurrent sur marché. La libre entrée (relative au droit de propriété) est la chose primordiale à défendre. Le capitalisme d’ailleurs est une chose différente du marché. Prière de faire quelques recherche en économie avant de prendre un parti pris idéologique
        3cf. 1

        • 1 si je ne partage pas par exemple une intervention militaire extérieure , pourquoi devrais je financer cet effort au bénéfice de ce qui souhaite la conduire ? Où est le respect du droit et de la liberté de l’individu ? Idem pour l’éducation nationales la culture la police.
          2 justement le fait d’empêcher un concurrent de proposer une offre différente à un prix différent est une atteinte à la liberté. Il faut étudier la philosophie liberale avant d’opposer des arguments aussi faibles

          • 1. Oui donc l’état fait bien main basse sur les êtres humains qui viennent au monde, un bel exemple d’esclavage
            2. la philosophie libérale repose sur le respects des droits individuels. Vous semblez faire exprès de ne pas voir que ce n’est pas le cas justement dans les exemples simplistes que vous nous présentez,

          • 1.D’ailleurs ce que vous dites colle bien avec la mentalité de l’époque qui a choisi de balancer toute sa dette et Ses folies keynésiennes sur les générations futures

      • Qu’est-ce qui est compliqué à comprendre dans le fait qu’on ne veut pas de vos services en dehors des fonctions régaliennes ? Quelle raison mystérieuse justifierait que nous devions les financer ?

        Le capitalisme de connivence est la corruption des marchés par le politique pour les rendre inefficients dans un but de concentration du pouvoir et ne peut pas être confondu avec les ententes entre entreprises qui est un autre sujet. Eh oui, les marchés libres constituent le principal contre-pouvoir au pouvoir politique qui n’a de cesse de le subvertir.

        • Le débat général sur la nécessité et les limites du régalien est clos depuis longtemps. Tout au plus peut-on encore débattre d’un ajustement fin (certains pans de la justice ou de la police pouvant parfaitement être privatisés). Quel rapport entre le financement des vrais fonctionnaires productifs et le financement socialiste des cohortes de faux fonctionnaires (ou assimilés ou clientèles électorales) improductifs ? Pourquoi perdez-vous votre temps avec ces considérations oiseuses ? Le socialisme périmé a déjà perdu son combat, faute d’argent des autres.

          • « ces fonctionnaires sont productifs (et) produisent de la VA comptabilisée dans le PIB » : haha ! L’habituel grand guignol de concours ! A propos de la productivité des vrais comme des faux fonctionnaires, de l’Etat en général, tout a déjà été dit et fort bien. Vous rêvez si vous espérez qu’on se répétera à l’infini parce que le premier venu débarque avec les mêmes idées triviales pour exiger encore une fois le débat. Vous croyez « penser » alors que vous ne faites qu’ânonner les mêmes bêtises déjà entendues ad nauseam. Faites plutôt l’effort de vous instruire au lieu de vous obstruer les neurones à rabâcher l’idéologie prémâchée.

  • Entreprise privé et publique par exemple : l’ administration du sénat , du département , des régions bref des diverses Administrations ce sont des entreprises non ? les contribuables aurait des pouvoirs par ex sur leurs budgets de fonctionnement

  • Pour qu’ il y ait Privatisations il faut qu’ il y ait eut d’ abord  » Etatisations  » vous n’ y avez pas pensé ?

    • « A proprement parler ce ne sont pas des entreprises, ceci dit on peut trouver anormal qu’elles décident elles-mêmes de leur budget et de la rémunération de leurs membres. »

      Je vous propose de monter une entreprise par vous-même et de mettre en place votre démocratie participative en son sein.

      Après cela, vous pourrez peut être écrire un article sur contrepoints pour faire la leçon à ses lecteurs.

      • Que serait la soit disant économie sociale et solidaire sans la faveur des détournements massifs du vol légal pour survivre ? C’est illégitime si cela ne repose pas sur le non respect du droit de propriété des individus.Ce n’est rien d’autre qu’Une illusion, une vue de l’esprit totalisant et organisateur du socialisme scientifique….

  • Le coup des écoles et des hopitaux, faut arrêter…

    Regarder sur cette vidéo ou ils font ce coup-ci. Une floppé de gens dont leurs salaires proviennent de la dépense publique expliquent qu’une baisse de la dépense publique serait mauvaise pour écoles et hôpitaux. Ça commencerai surtout par être pas bon pour leurs revenus !

  • @l’auteur , bcp apprécié votre article , mais ne partage pas votre optimisme , le socialisme a pour moi encore de « beaux » jours et la chute fatale qui arrive sera attribuée par nos tartuffes-elite au « turbo capitalisme sauvage » plutot qu’à leur errances …. nous libéraux avons une bonne tête de porteurs de chapeaux ….

  • la démocratie s’est quoi ??? car la démocratie est une notion complexe qui peut avoir divers significations. la démocratie peu être une dictature de la majorité. les libéraux s’opposent à ce genre de démocratie, ils s’opposent à la démocratie totalitaire ( http://www.wikiberal.org/wiki/D%C3%A9mocratie_totalitaire ). la démocratie doit être un régime qui protège les minorités à commencer par l’individu. le pouvoir de l’état doit être limité par la constitution qui doit protégé les droits de chaque individu (y compris le droit de propriété).

    • On se souvient qu’une constitution, et les lois d’une façon générale, n’ont pas d’autre objet que la protection des individus contre l’Etat, donc la réduction et le contrôle de son pouvoir. Pas besoin de constitution ni de loi pour l’Etat omnipotent : l’arbitraire lui tient lieu de loi.

  • le secteur financier est le secteur le plus réglementé après celui du nucléaire alors arrêtez de parler de déreglementation financière.
    « du gaullisme (bizarrement la période la plus florissante de la France….) » cela était une période florissante car la france était ruinée par la guerre, il a fallu la reconstruire. le gaullisme est en grande partie responsable de la situation actuelle de la france, elle a eu une influence néfaste sur les francais et sur la droite. personne ne peut nier que le marxisme a encore bcp d’influence en france (à commencer dans l’éducation et dans les médias (où des journalistes considéré comme de droite comme zémmour sont marxistes)). la gauche est encore largement influencé par le marxisme surtout les militants et sympathisants de base. regardez le nombre de socialistes qui considèrent que la politique d’hollande est libérale, qu’elle n’est pas assez à gauche. d’ailleurs, c’est l’un des problèmes qu’à la gauche qui fait des promesses non tenables qd elle est dans l’opposition et pdt la campagne électorale. mais une fois au pouvoir elle ne peut pas les appliquer car elles sont irréalisables.

    • Les étatisations que vous appelez nationalisation donc le capital privé est acheté par la collectivité il y a une déstabilisation de l’ actionnariat en fait un affaiblissement puisque les actionnaires fidèles sont évincés
      quel est le bilan de cet aller retour socialo coco j’ étatise puis je désétatise ds les ans 80 ?
      Etudiez bien le cas Péchiney voyez un peu les dégats
      Le cas CCF le mieux managé réseau bancaire français fut étatisé puis désétat acheté pas bien cher Pourquoi ? il faut du temps pour construire un actionariat fidèle qui lui résistera mieux à une opa à minima
      Pour ce qui est de la démocratie elle varie d’ une sté à l’autre les actionnaires ont un droit de voteS et d’ élection alors que vous citoyen français votre soit disant droit de vote rien d’ autre n’ est qu’ un droit d’ électeur c’ est clairement inscrit sur votre Carte d ELECTEUR

      • Lorsque Péchiney a acheté au prix fort et en s’ endettant une sté capitaliste us American can le groupe était étatisé ( de type soviet ) le gouvernement qui a donné son accord pour cette opa était socialo péchiney ne s’ en est jamais remis comme je vous l’ ai écrit ci dessus étatisation d’ une sté privée puis retour à la privatisation il y a une déstabilisation de l’ actionnariat fidèle donc un affaiblissement qui profite à certains ….
        Pour le référendum vous plaisantez il vous est imposé ce n’ est pas vous qui décidez des questions le dernier date de quand ? traité européen , de plus , il n’ a pas été respecté pour qu’ il le soit il aurait fallut le rectifier et le soumettre de nouveau , on est loin de la démocratie /

        • En fait cette sté Péchiney comme par exemple la Sté Générale et bien d’ autres furent étatisées puis de nouveaux privatisées le mieux (mais pas pour les socialos coco ) aurait été de ne pas les bidouiller

          pour votre démocratie usuelle : un individu présente ses propositions et le tour est joué ? en france beaucoup ne font pas la différence entre élection et votation la propagande aide à ne pas comprendre

          • Merci de m’ accorder un intéret !
            L ‘ étatisation de Péchiney n’ a pas ruiné ni affaibli la sté au contraire mais ce qui l’ a affaibli c’ est l’ achat délirant en 88 par une sté soviet française d’ AC le leader de son métier aux US capitaliste , de plus avec un fort endettement . l’ opv de privatisation Péchiney c’ est 89

            Pour le reste la « démocratie  » entre guillemets ! varie d’ uns sté à l’ autre , ça dépend …..

            La constitution actuelle autorise un régime démocratique mais en théorie , en réalité c’ est impossible pour plusieurs raisons l’ une est que le pouvoir aristocratique actuel possède aussi le pouvoir des médias

            C’ est ma conclusion cit lib de cet échange ! a bientot sur un autre fil contrepoints

  • Ma conclusion à cet échange est celle de cavaignac ci dessous. Bon courage pour sortir de votre puits sans fond idéologique

  • Les commentaires sont fermés.

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