Politique française : sushis et omelette électorale

L’offre politique en France est cloisonnée. Impossible de choisir réellement au sein des programmes. Et si nous imaginions un système plus souple ?

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Politique française : sushis et omelette électorale

Publié le 23 septembre 2014
- A +

Par Nicolas Nilsen.

omelette1

Plus j’écoute les politiciens français, et plus je me rends compte qu’ils sont enfermés dans des frontières idéologiques dramatiquement étroites et dépassées. Ils sont prisonniers d’images mentales qui bloquent non seulement leurs petits cerveaux partisans, mais surtout la vie politique toute entière. Avec les partis, c’est tout ou rien : vous devez prendre toutes leurs mesures et toutes leurs promesses en bloc, avec interdiction de panacher. Et si vous avez le malheur de penser qu’une mesure d’un autre parti est excellente (et juste cette mesure-là), eh bien vous l’avez dans le baba. C’est ça le régime des partis en France : ils s’enferment sur leurs propositions militantes, bloquent l’offre politique depuis des décennies et vous emmènent de force là où vous ne voulez pas aller. Si vous votez pour eux, ne serait-ce que parce que leur candidat vous semble le meilleur, eh bien ils vous appliqueront de force la totalité de leurs promesses partisanes, même si vous trouvez qu’une bonne moitié est totalement débile et que ça plantera la France… Mais quand comprendront-ils enfin qu’ils sont là non pas pour plaire à leur base militante, mais pour servir la France et répondre aux aspirations de tous les Français ? J’y ai pensé après avoir dîné dans un restaurant japonais et en voyant surtout Marine Le Pen s’envoler dans les sondages. Mais j’y reviendrai plus loin dans ce billet…

Des représentations mentales qui bloquent l’offre politique

Avant de parler de Marine Le Pen et des raisons pour lesquelles elle s’envole dans les sondages, revenons à cette idée de représentations mentales des thématiques politiques. Si, par exemple, vous essayez de vous représenter les enjeux électoraux, vous pouvez par exemple partir d’une configuration assez simple : genre « omelette » que les Partis découperont en parts… Mais vous pouvez à l’inverse penser à des « sushis », et vous obtiendrez alors une « configuration visuelle » totalement différente. En politique c’est pareil : dans un cas l’image choisie vous enferme et vous bloque dans une configuration rigide ; dans l’autre votre esprit est plus mobile et peut organiser des agencements plus intéressants… (Vous voyez immédiatement que les sushis ne sont pas fixes et que vous pourrez les « déplacer »)

omelette2

Si on reste sur l’image des sushis, on voit que, dans le système des partis français, ils seraient rangés comme ça : chacun dans son camp, bien séparés par des lignes de démarcation rigides. La gauche à gauche et la droite à droite, chacun derrière ses barbelés. Stupide évidemment, mais c’est comme cela actuellement : arc-boutés sur leurs programmes, les partis refusent de sortir de leur petit jeu stérile qui pénalise le redressement de la France.

omelette3

Si on se place du côté de l’électeur, on se rend immédiatement compte que « le système sushis » permet des configurations beaucoup plus souples et intelligentes. Beaucoup plus gratifiantes pour les citoyens qui pourraient choisir dans l’offre politique : prendre des pièces qui plaisent davantage et les agencer différemment : au lieu d’être condamnés à avaler la totalité du programme d’un parti : soit tout à gauche (les roses), soit tout à droite (les noirs), les électeurs pourraient panacher et prendre ce qu’ils considèrent comme étant la meilleure offre pour le pays (je dis bien : pas pour les militants mais pour la France). Ça donnerait une configuration beaucoup plus variée, beaucoup plus riche et correspondant beaucoup mieux à ce que souhaitent les Français. Et si ça oblige à introduire deux petits sushis noirs au milieu des sushis roses, mon Dieu la belle affaire !

omelette4

Prenons un exemple extrême, mais qui aidera à comprendre les implications en termes de choix électoral. Imaginez par exemple un électeur de droite qui serait sensible aux arguments de Marine Le Pen sur l’excès d’immigration, mais qui serait attaché à une politique économique libérale… Dans le système politique actuel, c’est impossible : s’il vote Marine Le Pen, il aura la lutte contre l’immigration mais il n’aura pas les mesures libérales parce que le FN est étatiste et adepte du tout-Français, de la sortie de l’euro et de l’Europe…. À l’inverse, un électeur de gauche qui trouve que l’immigration est plutôt une chance pour la France ne pourra pas avoir en même temps des mesures plus libérales sur le plan économique (pour diminuer fortement le rôle de l’État par exemple) parce que ce n’est ni dans le logiciel de la gauche ni dans le programme du PS.

Et c’est comme ça depuis des décennies : ils se font élire sur un programme étroit élaboré pour leurs seuls militants par des apparatchiks du parti et, s’ils sont élus, ils voudront appliquer ce programme à tous les Français qui évidemment n’en veulent pas. Regardez Hollande, il devrait travailler pour 70% des Français et il se replie sur les seuls 13% qui le soutiennent encore ; pathétique… Dans ces conditions leur programme déconnera (évidemment) et ils feront alors machine arrière, comme Valls après Ayrault (mais ce sera évidemment trop tard). C’est ça le problème : pour gagner, ils cherchent à conforter leur petit électorat de militants ; alors que pour durer, ils doivent impérativement élargir leurs propositions pour satisfaire également les électeurs d’en face. Mais ils préféreront toujours l’intérêt de leurs militants (qui les portent au pouvoir) à l’intérêt général du pays (qui les obligerait à mettre un peu d’eau dans leur vinaigre). Bref, ils ne changeront jamais. Il suffit de voir comment Hollande entend le message des électeurs: il n’entend rien justement et répète inlassablement qu’il ne faut « pas changer de cap » alors qu’une majorité de Français le lui demande précisément et avec insistance. Mais il faudrait qu’il comprenne qu’il doit déplacer quelques « sushis » qu’il n’aime pas, et ça c’est évidemment impossible pour un cerveau formaté par l’idéologie.

Revenons à l’exemple de l’omelette politicienne…

C’est le système électoral actuel qui est évidemment d’une rare indigence.

omelette5

Dans cette configuration désespérément limitée, le Front de gauche voudra par exemple préempter le seul bout à l’extrême gauche, tout le reste le faisant vomir ; le PS cherchera à s’unir autour de la plus grosse part à gauche, en prenant bien soin de ne pas se compromettre avec des idées « sociale-démocrates » de droite. La droite dite républicaine s’attribuera la partie droite, en veillant à ne pas se compromettre avec les idées « nauséabondes » de l’extrême-droite… etc.

J’ai évidemment l’air d’enfoncer des portes ouvertes mais restez tout de même un petit moment avec moi !

Chaque parti veut la partie correspondant à sa stricte idéologie. Il veut le bout le plus grand possible et essayera évidemment de mordre un peu sur le voisin le plus proche mais ça restera à la marge : Juppé essayera de mordre légèrement sur la gauche ; Fillon un peu sur la droite, et Sarko peut-être encore un peu plus à droite selon la jurisprudence « Buisson »… Mais, en gros, chacun restera sur son électorat traditionnel. Car les militants sont des gens plutôt rigides : ce qui les rassure, c’est de planter des piquets autour de leur propre camp et de mettre le maximum de barbelés autour de leurs programmes. Que surtout rien n’évolue. On est anti-capitalistes depuis Marx alors on doit le rester ! L’ouverture aux idées, ce n’est pas trop leur truc. Et celui qui passe de l’autre côté est un traitre à la cause du parti. Donc si vous êtes à gauche, pas question de pactiser avec l’ennemi de classe (sinon vous êtes aussitôt qualifié de fasciste ou de suppôt du patronat). Et si vous êtes à droite, pas question de trouver la moindre bonne idée à gauche (forcément vous êtes de droite). Les camps s’affrontent et c’est comme ça que, depuis des décennies, la France s’enferme dans les idéologies partisanes inefficaces et l’immobilisme le plus stupide…

Un dernier mot au sujet de Marine le Pen

Les médias en parlent beaucoup en ce moment et les sondages la placent particulièrement haut. Son jeu politique est en effet très différent des autres partis et mérite qu’on s’y attarde un moment.

Les autres partis pratiquent la stratégie de l’exclusion des extrêmes : ni l’extrême-gauche ni l’extrême-droite. Tout au centre…

omelette6

Marine le Pen, au contraire, recherche l’inclusion des extrêmes :
omelette7

Elle cherche à les additionner en rassemblant l’extrême-gauche et l’extrême-droite sur des thématiques auxquelles elles sont toutes les deux sensibles : rejet de la mondialisation, rejet de l’Europe bureaucratique, repli sur la France souveraine, repli sur les racines, l’identité nationale…). Sa stratégie est de mordre carrément aux deux bouts : le bout gauche (les déçus d’un gouvernement « social-démocrate » de Hollande ou « libéral démocrate » de Valls…) et le bout droit (les électeurs sensibles à l’idée de nation, l’identité nationale, la protection des frontières et le rejet de l’Europe…). Comme ces deux bouts périphériques deviennent plus gros que le centre qui se rétrécit, cette stratégie peut être gagnante. D’où sa percée dans les sondages.

C’est d’ailleurs ce qui était en marche avant les dernières présidentielles : le FN ratissait large aux deux bouts de l’échiquier : il cherchait déjà à séduire les conservateurs de droite mais aussi les ouvriers déçus par la gauche. Et ça marchait assez fort. Jusqu’à ce que, tout à coup, surprise de dernière minute, un certain Mélenchon arrivé de nowhere a décidé de faire revenir ces électeurs déboussolés sous la bannière du Front de gauche. Il a vu que le FN allait lui piquer son bout gauche de l’omelette et il y a planté son drapeau rouge en disant : pas touche ! Et bam, Marine Le Pen s’est retrouvée avec un seul bout de l’omelette.

Aujourd’hui pourtant, il faut se méfier, car les gens qui ont voté Mélenchon et Front de gauche aux dernières présidentielles sont devenus des déçus de la gauche : ils ont lâché Mélenchon qui a lui-même été lâché par le PC ; et comme beaucoup à gauche lâchent Hollande (« social-démocrate ») et Valls (traitre « social-libéral »)… Marine le Pen risque de ratisser large. Reste évidemment l’incertitude Montebourg (qui peut revenir dans la course sur ce même terrain, mais aura de la peine à convaincre les ouvriers déçus par ses promesses non-tenues du sauvetage des sites industriels)…

La configuration « omelette » indique en tout cas les deux stratégies possibles :

  • Soit l’exclusion des extrêmes : c’est la stratégie Juppé-Fillon etc. qui refusent toute alliance avec les idées FN jugées diaboliques et nauséabondes) ;
  • Soit la captation des extrêmes : c’est la stratégie du FN qui va ratisser non seulement tous les mécontents aux deux bouts de l’omelette, mais aussi les déçus du centre qui risquent d’être tentés de rejoindre Marine Le Pen sur le thème de l’immigration). Très grossièrement, une sorte de « national-socialisme » du XXIe siècle : une valeur de droite (le nationalisme), et une valeur de gauche (le socialisme), la lutte contre l’immigration pouvant servir de ciment unificateur.

Devant la montée évidente des mécontentements aux deux bouts de l’omelette, la gauche reste pourtant sourde (« tout va bien, la crise est derrière nous, les courbes s’inversent ») et la droite est aveugle (elle a de la peine à lire son propre bilan désastreux et s’interdit d’aborder ce qui fait pourtant le fonds de commerce du FN : l’immigration, l’islam, la sécurité, l’identité, la famille etc.).

Et donc attention à la façon dont ils vont nous couper cette foutue omelette aux prochaines Présidentielles !

Et les sushis me direz-vous ?

C’est évidemment la solution mentale à nos problèmes politiques ! Imaginez que chaque sushi soit une idée ou une mesure… Mettons un « sushi libéral » sur le plan de la rigueur budgétaire ; ou un sushi « immigration contrôlée » ou un sushi « rôle de l’Europe » ; ou un sushi « référendum populaire »… (je prends des exemples au hasard donc ne me dites pas que vous n’aimez pas les sushis parce que j’essaye uniquement d’expliquer une idée !).

Dans la configuration « sushis », contrairement à celle de l’omelette, les pièces n’appartiennent plus exclusivement à un camp, à des militants d’un parti refermé sur une idéologie ou un programme étroit. Le choix n’est pas fermé bêtement comme pour les parts d’une omelette. Les sushis, vous pouvez les déplacer sur l’assiette qu’est l’échiquier électoral. Vous pouvez en enlever ou ajouter des morceaux ou les remplacer par d’autres composants : au saumon, ou du thon, avec du riz, avec la dose requise de wasabi… Bref, la configuration « sushi » est souple, mobile et ne bloque pas mentalement l’offre politique.

Voilà c’est juste ça que je voulais dire sur la politique française : parce que j’en ai marre de voir ce qui se passe au parlement ou dans les partis. Je crois que les Français eux aussi en ont assez de ne pas pouvoir choisir dans l’offre politique. Que ce soit toujours tout ou rien. Tout à gauche ou tout à droite. C’est peut-être pour ça que les gens se laissent attirer par les extrêmes comme les sondages le laissent présager. S’ils décident de voter Marine Le Pen uniquement parce qu’elle insiste sur la maîtrise de l’immigration, il ne faudra pas se plaindre si on a en prime son programme économique débile. C’est parce que les autres partis – tous – n’auront pas compris à temps que les idées politiques sont comme les sushis. Il faut peut-être les poser autrement sur l’assiette.

Mais ne comprendront-ils jamais qu’ils sont là, non pas pour plaire à leur base militante, mais pour servir la France toute entière ? Et répondre aux aspirations de tous les Français.

omelette8


Sur le web 

Voir les commentaires (9)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (9)
  • Il faudrait un mécanisme de votations annuel de plusieurs dizaines d’orientations thématiques.
    – votations en même temps que la déclaration d’impôts, pour bien faire le lien entre les demandes et leurs coûts.
    – un quota de questions à chaque groupe politique représentatif.
    – un quota populaire
    – un mécanisme d’élaboration des questions qui prend un an (pour éviter les doublons) et alimenter le débat.
    – les résultats sont décisionnels.
    – les élus reçoivent un mandat impératif de mise en oeuvre.
    – les propositions doivent être chiffrées et indiquer comment elles seront financées (impôts…)

    • Il faudrait, il faudrait, il faudrait…

      Les intérêts individuels ne peuvent être représentés que par eux-mêmes. Seul le plein consentement individuel constitue un partenariat légitime et honnête. Par conséquent le seul système politique valide c’est la panarchie de marché. Pas besoin de vote ni d’élection.

  • Vous oublier que Marine est plus « populaire » que son père qui était libéral.
    Donc pour plus d’état. Donc les électeurs sont pour plus d’état.
    Donc …. bonjour pour l’éclosion du libéralisme en France. Puisque c’est ça la solution
    pour les « libéraux » que nous sommes.
    Alors…

    • Les électeurs sont pour plus d’Etat ? Je ne crois pas, sauf ceux qui en profitent (les politiques et les fonctionnaires). Pourquoi toujours blâmer les électeurs ? Qu’ils votent pour l’un, ou pour l’autre, ou blanc, ou s’abstiennent, le résultat est le même. Le seul vote efficace, légal et encore disponible, c’est le vote avec ses pieds, dons quitter le pays et ne plus contribuer à ce système pourri. Difficile !

  • Sur ce sujet tout à déjà été annoncé et décrit en 1940 par Simone Weil dans sa « Note sur la suppression générale des partis politiques ».

    Sa mise en garde sur caractère dogmatique et totalitaire des partis est plus que d’actualité, je conseille à tous la lecture de cette petite note de quelques pages, d’une clarté et d’une concision qui m’ont imprésionné.

    • Ils sont bien sûr lucides, conscients et savent. Ils sont sachants après tout.
      Donc, infaillibles, irréprochables, et leurs décisions au dessus de tous soupçons:

      Ils nous représentent en toute transparence, n’abusent pas du tout de leur position, ne profitent pas des nombreux avantages auto-octroyés. Bref, ce pays est parfait. Pourquoi les gens se plaignent ?
      Dingue quand même.

  • le sushi c’est tres bon pour la santé ! Avec du saké et plein de wasabi.
    L’omelette peut elle aussi être tres bonne, si elle est montagnarde. Le tout accompagné d’un bon vin blanc Chignin.

    effectivement un bon régime alimentaire impose de manger un petit peu de tout.

    Oui, mais, quid des fabricants d’omelette ? Ou de sushi ?
    Il y a donc offre et demande.

    A priori le système est fait pour obliger l’indigestion par gavage de l’un ou de l’autre.
    Conclusion: nous sommes des oies, ou des canards. Coin coin.
    (Peut être bien des ânes ?!)

  • J’aime bien cette image omelette/sushis.
    ça me reppelle que tous les politiciens français ne sont là que pour la gamelle.

  • Pat genial votre « vote avec ses pieds » 🙂 ca m’a fait ressortir ce passage televisuel de ma memoire,je ne sais plus si cela se passait apres le 1er ou 2eme septennat de mitterand,on pouvait voir cette homme lors d’une « manifdouceatre »(manifdouceamere je suis inspire a cet instant!) sur sa pancarte on y lisait:j ai vote mitterand je suis un con.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Par P.-E. Ford

Jusqu’à présent, la cancel culture au pouvoir à Harvard, Stanford, Yale et consoeurs, ne suscitait guère d’émotion dans les rangs du Parti démocrate, ni dans la presse qui lui est si dévouée. Tout a changé le 5 décembre, grâce aux auditions publiques de la Commission sur l’éducation et la population active de la Chambre des représentants, présidée par la républicaine Virginia Foxx, de Caroline du nord. Ce jour là, la présidente de Harvard, Claudine Gay, son homologue de University of Pennsylvania, Liz Magill, ainsi que l... Poursuivre la lecture

2
Sauvegarder cet article

Définir le contenu des programmes d’enseignement n’est pas simple. Il faut choisir et donc éliminer. Les priorités sont variables selon les milieux sociaux, les croyances idéologiques ou religieuses, les engagements politiques.

Mais le choix fondamental reste toujours le même.

Dans une démocratie, l’école doit-elle instruire ou éduquer ? En réalité, il faut nécessairement répondre : les deux, mon général. Tout est une question de nuances dans ce domaine.

 

Pas d’instruction sans éducation

Que l’on se situe au ... Poursuivre la lecture

1
Sauvegarder cet article

Depuis Einstein, la théorie de la relativité a rejoint l’univers des métaphores pseudo-analytiques des sciences sociales. Aujourd’hui abondant, cet univers fait passer des images pour des raisonnements, et des procédés stylistiques pour des démonstrations intellectuelles solides. Souvent, ce sont des vues de l’esprit. Si elles n’étaient assises que sur du vent, ce ne serait pas un problème.

Mais ces petits jeux avec les concepts scientifiques ne reposent pas uniquement sur des ambitions littéraires. Ils sont fréquemment les instruments... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles