Pour Valls, la confiance mais pas de majorité absolue

Le vote de confiance gagné, mais la majorité perdue : ce n’est pas le meilleur départ pour le gouvernement Valls II.

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Manuel Valls (Crédits : Fondapol, licence Creative Commons)

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Pour Valls, la confiance mais pas de majorité absolue

Publié le 18 septembre 2014
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Un article d’Open Europe.

Manuel Valls (Crédits : Fondapol, licence creative commons)

Le nouveau gouvernement français, mené par le Premier ministre Manuel Valls, a gagné mardi son premier vote de confiance à l’Assemblée nationale. C’était prévisible, mais la nouvelle est que Valls et son gouvernement ne sont pas arrivés, de peu, à réunir une majorité absolue.

269 députés ont voté pour, 244 contre et 53 se sont abstenus. La majorité absolue est de 289 voix.

Plus important, les votes révèlent que 31 députés du Parti Socialiste se sont abstenus. En avril, quand Valls était venu chercher le vote de confiance pour son premier gouvernement, il avait récolté 306 voix. Ainsi, c’est un important pas en arrière qui a eu lieu avant-hier.

valls confiance rené le honzecL’issue du vote de confiance semble confirmer que l’aile gauche du Parti Socialiste reste opposée à la politique économique menée par Valls, qui, en substance, revient à rester critique de l’approche défendue par la Commission européenne, l’Allemagne et les pays du nord de l’Eurozone.

Incidemment, ces divergences avaient nécessité un remaniement fin août, qui vit l’expulsion des trois ministres les plus à gauche, notamment le ministre de l’Économie Arnaud Montebourg.

L’histoire française montre qu’il est possible de gouverner sans majorité absolue à l’Assemblée. Un autre Premier ministre socialiste, Michel Rocard (fréquemment vu comme le mentor politique de Valls), l’a fait entre 1988 et 1991.

Cependant, il reste à voir quelles seront les marges de manœuvre de Valls, pour arriver aux réformes profondes et aux coupes budgétaires matérielles demandées par l’UE s’il ne parvient pas à regagner la confiance pleine et entière de son propre parti. À défaut, il pourrait être tenté de conclure un accord avec les centristes de l’Assemblée, peu nombreux, mais le succès d’une telle initiative reste hypothétique.

En outre, ce n’est pas un scoop : il est essentiel pour la France de mettre en place rapidement les mesures nécessaires face à une situation économique peu prometteuse.

La route vers le redressement français vient de s’allonger, et de nouvelles embûches sont apparues.


Sur le web. Traduction Contrepoints.

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  • J’ai adoré son annonce concernant la suppression de la première tranche de l’impôt sur le revenu.

    Lorsque vous regardez de plus près, il semblerait que ceci se traduise par une augmentation plus que sensible de l’impôt sur le revenus pour les contribuables atteignant la future deuxième tranche, autrement dit pour toute personne percevant plus de 26 000 euros et des brouettes de revenus nets imposables annuels, tout ceci pour éviter que la fameuse baisse (qui n’en est pas une, sauf pour la clientèle socialiste), ne coûte rien (en théorie) aux caisses de l’État.

    Mais là où le Caudillo est vraiment crétin (en même temps, on ne lui demande pas d’être intelligent, mais seulement d’être un bon socialiste pétri d’ideologie), c’est que ceci continuera de freiner davantage les investissements des ménages moyens et supérieurs.

    Bref, encore un truc qui va casser davantage la croissance.

  • Ce qui me révolte le plus, c’est de les entendre, (comme encore Vallini, qui n’est pas le pire, ce matin) dire qu’ils ont engagé des réformes « comme jamais la France n’en a eu ». Qu’ils en soient convaincus ou pas, c’est grave… Et maintenant que va faire notre premier ministre de la non-réforme? (réformer, ce n’est pas…)

  • Ils n’ont pas le courage de dire qu’ils ne font pas les réformes nécessaires car celles-ci impactent un életorat qui leur est acquis et qu’ils continuent de protéger contre vents et marées

  • Les commentaires sont fermés.

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