Radier les chômeurs ou dynamiter Pôle emploi ?

Le vrai problème n’est évidemment pas de radier les demandeurs des statistiques ou de virer les chômeurs de Pôle emploi : il est de leur trouver un job ! Et c’est ce que François Rebsamen a oublié.

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Radier les chômeurs ou dynamiter Pôle emploi ?

Publié le 4 septembre 2014
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Par Nicolas Nilsen.

 

pole emploi rené le honzecRebsamen, le ministre dit du Travail, a enfin trouvé la solution au problème du chômage : il vient de demander à Pôle emploi de « renforcer les contrôles pour vérifier que les gens cherchent bien un emploi ». Cela parait du simple bon sens (« chercher un emploi » étant la moindre des choses quand on se présente comme « demandeur d’emploi »). Mais que ce soit un ministre PS, ancien de la Ligue Communiste Révolutionnaire qui le propose, c’est évidemment plutôt assez amusant. Surtout quand on se rappelle les hurlements de la Gauche à l’époque où la Droite envisageait de le faire…

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Mais peu importe. Car le vrai problème n’est évidemment pas de radier les demandeurs des statistiques ou de virer les chômeurs de Pôle emploi : il est de leur trouver un job ! Et c’est ce que Rebsamen a oublié.

Je suis toujours stupéfait de voir combien les ministre semblent habiter sur une autre planète : ils sont persuadés que, pour relancer la croissance, il leur suffit de faire des discours et de clamer qu’ils « aiment les entreprises », ou que pour résoudre le problème du chômage, il suffit de purger les statistiques et de radier les demandeurs d’emploi. Un demandeur d’emploi radié reste un chômeur sans emploi, avec cette différence qu’il sera dans la rue sans ressources au lieu d’être inscrit à Pôle emploi pour suivre une formation. Beau système dont on admire la performance !

Contrôler les chômeurs c’est bien, les placer c’est mieux !

Je regardais les derniers chiffres du chômage en juillet publiés le 27 août. Vous savez qu’on est maintenant à 5 747 300 chômeurs en France métropolitaine (auxquels il faut encore ajouter les chômeurs des DOM qu’ils s’obstinent à comptabiliser à part). Mais en réalité – si on comptabilise les radiations administratives et les personnes qui, bien que recherchant un emploi, ne s’inscrivent plus à Pôle emploi, tellement elles sont découragées – on est plus proche des 6 millions de chômeurs.

Mais il n’y a pas que ces 6 millions de chômeurs qui donnent des frissons dans le dos. Il y a aussi l’ancienneté au chômage et la durée d’inscription sur les listes des demandeurs d’emploi. Là aussi, c’est affligeant.

17 mois et demi d’ancienneté au chômage

Fin juillet 2014, en France métropolitaine, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégories A, B, C depuis un an ou plus a augmenté de +9,4% en rythme annuel. L’ancienneté moyenne des demandeurs d’emploi était de 17 mois et demi (529 jours).

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Bravo la performance de Pôle emploi ! Vous avez entendu Rebsamen s’en prendre aux gens de Pôle emploi et les blâmer pour cette contre-performance ? Non.

Si on regarde maintenant non plus ceux qui sont inscrits sur les listes mais ceux qui sont sortis, on voit qu’ils étaient inscrits en moyenne depuis 9 mois (275 jours) avant de trouver un job ou d’être radiés (pour aider Hollande à « inverser » la fameuse courbe du chômage).

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Ces chiffres montrent donc qu’en moyenne, si on ne sort pas de Pôle emploi au bout de 9 mois, on a toutes les chances de rester encalaminé dans le paquet de ceux qui vont y rester 1 an et demi ! (et plus, puisque ça s’allonge)

Pôle emploi ne place pas, il radie

Que fait donc Pôle « emploi » de ceux qu’il traîne ainsi depuis 18 mois sans se donner beaucoup de mal pour les placer ? Bonne question et je vous remercie de me l’avoir posée. Pôle emploi ne place pas, il radie progressivement pour améliorer les statistiques du chômage.

C’est évidemment cela le triple désastre : un système de placement qui ne place pas, qui s’ajoute à un système de formation professionnelle qui ne forme pas et qui débouche sur un système industriel qui n’embauche pas ! Voilà ce que devrait faire Rebsamen en priorité : dynamiter un système qui ne fonctionne pas et a complètement failli à sa mission. Mais avez-vous entendu des hommes politiques se préoccuper de ces chiffres ? Non, ils sont beaucoup trop occupés à se demander s’ils doivent se dire « socialistes » ou « social-démocrates », ou plutôt « sociaux libéraux » ou bien « libéraux démocrates », à moins que ce ne soit « démocrates sociaux »… En fait ils se moquent du monde et, pour vous dire la vérité, je pense qu’ils n’en ont plus pour très longtemps. Le système qu’ils ont été incapables de réformer à froid finira inévitablement par leur exploser à la figure. Quand un État est en faillite, quand il y a 6 millions de gens qui arrivent en fin de droits, ça risque de faire mal.

Des millions de jeunes Européens au chômage

En Europe, ce n’est pas mieux. Eurostat indique qu’en mars 2014, 5,340 millions de jeunes Européens de moins de 25 ans étaient au chômage dans l’UE à 28 (mais si, vous savez bien, cette fameuse Europe à 28 qui devait nous apporter croissance, prospérité, emplois, bonheur et joie de vivre…). Un peu partout dans l’Union européenne – du Portugal à l’Europe de l’Est – les taux de chômage des moins de 25 ans sont effrayants : en mars 2014, le taux de chômage des jeunes s’établissait à 22,8% dans l’UE28 et 23,7% dans la zone euro. Trop cool l’Europe. Les taux les plus élevés étaient évidemment en Grèce (56,8% en janvier 2014) et en Espagne (53,9%). Et le taux le plus bas (mais chut, il ne faut pas le dire car c’est évidemment la faute à cette méchante Angela Merkel) était enregistré en Allemagne (7,8% en mars 2014)…

En France, pendant que le chômage atteignait des niveaux record, Hollande commémorait la fin de l’esclavage, le débarquement de Normandie, le début de la guerre de 14, la mort de Jaurès, le débarquement de Toulon… etc. Donc les choses sont bien en main : le Premier ministre vient de réaffirmer que les 35 heures ne seraient pas remises en cause ; Claude Bartolone, le Président de l’Assemblée Nationale, qu’on « ne touchera pas aux totems du progrès social », Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, que le « social libéralisme » n’est « ni notre langage, ni notre culture, ni notre tradition »… Et maintenant c’est Rebsamen qui va radier les chômeurs sans que Pôle emploi et le système de formation professionnelle aient reçu le moindre coup de bâton pour ne pas avoir trouvé de job aux chômeurs. Le futur s’annonce donc radieux pour l’emploi !

Quand tous ces jeunes chômeurs se révolteront…

Ce qui est le plus inquiétant quand on regarde l’évolution des courbes du chômage des jeunes, c’est la tendance lourde dans une Europe en crise, sans croissance et donc sans perspective d’emploi et d’embauche.

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Car même si les statistiques les plus récentes sont faussées par les radiations massives destinées à lisser les données et faire provisoirement fléchir les courbes officielles, ce qui demeure c’est l’aveuglement sidérant des dirigeants européens qui ne voient pas les bombes à retardement placées au cœur même de leurs jeunesses.

Quand ouvriront-ils enfin les yeux pour voir qu’il y a le feu et qu’il faut arrêter les prétendus plans européens de relance ruineux qui non seulement ne marchent pas mais sont financés par la dette, c’est-à-dire précisément par ces mêmes jeunes qui ne trouvent pas de job et sont à la rue ! Comment ne le comprennent-ils pas ?

Ces jeunes-là ne pourront évidemment pas payer la dette accumulée par les politiques et ils se révolteront ! Bientôt ils casseront tout ou deviendront fascistes : l’un puis l’autre, ou l’un et l’autre. Chemises noires, chemises brunes, chemises rouges, peu importe, ils s’en foutent : quand ils arriveront en fin de droits ils finiront n’importe comment par tout casser. Dans « Like a rolling stone », Bob Dylan le disait très justement : « When you ain’t got nothing, you got nothing to lose… » Les jeunes européens au chômage n’auront rien à perdre.

Et pour ceux qui critiquent l’Allemagne (comme tous les abrutis qui étaient réunis à la dernière Université d’été du PS), il suffit de regarder où se situe la courbe allemande, ne serait-ce que pour comprendre comment fonctionne une économie qui marche.

Que de temps perdu !

Les forces qui tractent la société sont très lentes à se mettre en mouvement, et il est très difficile d’en modifier la trajectoire rapidement. D’où l’urgence de prendre le taureau par les cornes et de se bouger. Prenez la formation professionnelle des jeunes par exemple, ça se compte en années. Pareil pour le redressement de l’appareil productif : rien avant des dizaines d’années. Pareil pour la réforme du placement des chômeurs : il faudra des années pour dynamiter Pôle emploi qui a totalement failli dans sa mission. Il faudrait avoir le courage de s’y attaquer au canon – comme si on était en guerre – et avec une énergie farouche. Mais ce qui intéresse aujourd’hui les médias et les hommes politiques, c’est uniquement de savoir si Moscovici a enfin obtenu son strapontin à Bruxelles ; si Montebourg a vraiment dit que Hollande était un incapable, ou si les 35 heures sont ou non une chance pour la France… On croit rêver. Je comprends que les Français soient démoralisés : leurs dirigeants politiques ne sont pas seulement désespérants et décourageants, ils sont totalement affligeants. Vivement que ce vieux système explose et que le bruit de l’explosion les réveille enfin.

Un tweet de Rebsamen en… 2012. Que de temps perdu !

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  • les français , les sans dents ( comme les appelle hollande ) , sans travail , sans argent , sans avenir , sans défense….faite gaffe hollande et cie , quand ça va péter , nous serons sans pitié ….

    • L’exemple de Hollande devrait pourtant vous apprendre qu’il ne sert à rien de s’attaquer à des boucs émissaires (et si en plus on n’a pas de crocs…). Ce que je voudrais entendre, c’est « le jour où ces boulets qui bouchent le chemin auront été virés dans le fossé, on va foncer ». Le temps passé à leur faire passer un mauvais quart d’heure, ça soulagerait, mais ce serait autant de perdu.

      • hollande et cie , des crocs , ils en ont , c’est de la cervelle et des c……s au cul qu’ils n’ont pas ; un peu génant quand on  » dirige  » un pays ;

  • le travail et le sens du travail ne sont pas au goût du jour sauf pour une petite minorité. Remettre en cause le système de mesure n’apporte rien de très opportun. Le patrimoine (financier ?) va devenir la « vache a lait » d’un autre système financier. L’entreprise a aussi un drôle de fonctionnement avec sa flexibilité

    • Tout patrimoine concentré et déclaré sera cible de taxation-confiscation. Il faut diluer ses avoirs sur des supports variés pour rester chacun sous le radar.
      Et privilégier les avoirs tangibles, cessibles, non répertoriés par l’administration, dont on peut jouir au besoin.
      Ex : une résidence secondaire est cible max du fisc, tandis qu’une caravane de luxe en Angleterre n’est pas immatriculée donc inconnue du fisc => patrimoine sécurisé.
      (pardon pour le hors sujet).

  • Excellent article…
    Le ministre du travail a donc osé dire, en socialie française, qu’il fallait intensifier la lutte contre les fraudes à l’assurance chômage. Traduction, version lutte des classes, relayée par tous les médias : il stigmatise les chômeurs, ces propos sont intolérables ! Ce qui montre, s’il en était besoin, que les médias sont partiaux et complètement déconnectés de la réalité : sur le terrain, dans quasiment toutes les conversations, il est fait état, non pas de fraudes, mais d’abus. Même les agents de Pôle emploi le disent sous couvert d’anonymat. Avec un système aussi généreux, étant donné que la plupart des gens préfèrent se reposer que travailler (ce qui est une réalité humaine), autant profiter de ses droits au maximum. C’est ainsi que nombre d’employeurs pourraient témoigner du refus de chômeurs pour un poste pourtant convenable, sans autre raison (souvent avouée sans aucune gêne) que celle de rester à l’assurance chômage. Ceci n’est pas à généraliser bien sûr à l’ensemble des chômeurs.
    Cette sortie du ministre a-t-elle été orchestrée pour rassembler la gauche autour de ses vieilles lunes ? Car on a là un concentré spécifiquement de gauche : déni de réalité, vision sociale inspirée d’un sectarisme qui globalise et oppose les classes sociales, et refus de prendre les problèmes à bras-le-corps pour faire (enfin) des économies.

  • pole emploi, l’ANPE n’a jamais permis de trouver un job.

    même en appliquant une forme supposée d’intelligence, genre ne pas rester coincé dans une catégorie d’emploi, Pole emploi vise a remplir une case bureaucratique, pas à recaser le chômeur…

    d’un coté les syndicats hurlent dès qu’on propose un truc hors du ghetto de la carrière passée, et de l’autre pole emploi propose n’importe quoi.

    il faut tuer l’ANPE, en rester aux assedic, est sous traiter le placement des chomeurs a des agences genre Intérim, payées au résultat.

    je trouverais normal que l’on crée l’équivalent des SSII plutot que de l’intérim ou les intermitents, mais le smic empêche cela pour le boulots moins bien payé.
    on est donc obligé d’ajuster par le chomage…

    une autre solution ce serait que l’assurance chomage soit vue au début comme un compte épargne (franchise cautionée?) histoire que l’on ne trouve pas des gens confiants qui disent « je prend 3 mois de vacances et après je cherche… j’y ai droit, j’ai payé »…

    souvent ca commence comme ca, et puis avec notre mentalité francaise une fois qu’on a pas travaillé 3 mois, personne veut vous embaucher, et là c’est le drame, réel et total, et toute la rigidité francaise qui conspire pour vous pourrir la vie, genre impossible de vendre sa maison, impossible de louer, impossible de se faire embaucher parce que trop loin, trop chomeur, trop sale, trop peur.

  • M.Rebsamen s’attaque au thermomètre, car il est impuissant et n’a pas de stratégie à proposer. C’est triste, mais c’est ainsi, la France (mais aussi ailleurs…) ne parvient pas se doter d’un gouvernement efficace. L’Allemagne encaisse mieux mais les jeunes emplois sont très souvent sous payés…ce qui ne présage rien de génial. Les forces du marché sont les plus puissantes et valorisent le court terme (H&M quitte la Chine pour l’Ethiopie, le sous traitant d’Aple annonce un plan de licenciement géant pour remplacer ses ouvriers par des robots…).

    • La performance du robot est superieur.à la.force du pauvre travailleur et son coût est moindre. Quelle rentabilité !

    • Ah, les jeunes allemands « sous-payés »… Et personne ne fait le lien entre le fait qu’ils sont payés moins qu’en France en début de carrière, mais largement plus après, et avec un chômage moins important ? C’est pourtant simple, le jeune allemand, au lieu de rester au chômage, peut commencer à apprendre un métier sans être 100% opérationnel, et donc acquérir des compétences. En France, cette option est retirée par l’Etat.
      Le jeune allemand n’est pas « sous-payé », il est payé en compétences acquises, et s’il est intelligent, il comprend vite que c’est bien plus intéressant sur le long terme.
      Je prédis pour l’Allemagne un avenir bien plus radieux que pour la France, malgré leur natalité, car ils auront plus de jeunes qui sauront travailler que nous.

      • Petite correction: en France les jeunes sont obligés de passer par la case « STAGE », qui est en réalité un sous statut doublement pénalisant pour eux :d’une part, ils se retrouvent dans le cercle vicieux des stages à répétition, sans que ceux-ci puissent être validés comme étant une expérience professionnelle qualifiante pour obtenir un véritable job payé décemment ; d’autre part, ils se trouvent confrontés à une vision totalement déformée du monde du travail, puisqu’ils s’y retrouvent en « bout de chaîne alimentaire » sans aucune existence juridique ni véritable reconnaissance (qui n’a jamais parlé du « stagiaire » d’une manière méprisante ?)

        La faute à qui ? Paradoxalement à la surprotection des travailleurs en poste (CDI) et ce depuis de très longues années. En effet, à force de toujours plus protéger les mêmes déjà en poste (voir le poids du code du travail) et qui au passage n’ont jamais connu dans leur jeunesse la joie des stages , il a bien fallu trouver une « parade » pour baisser le coût du travail.

        Alors les gouvernements successifs ont fait un « cadeau » aux patrons français: plutôt que de réformer le code du travail (ça demande du courage politique…) on crée des exceptions, des sous catégories de travailleur, dont les stagiaires sont le parfait exemple.

        Un stagiaire: indemnité minimum à verser pour son travail (et non il ne touche pas de salaire, pourtant il cotise pour sa retraite… cherchez l’erreur ? il ne cotise pas par contre…. pour l’assurance chômage !!!!) bien inférieure évidemment au SMIC ou encore au RSA (523 euros), pas de prime de précarité à verser, pas d’indemnité de licenciement, pas de vacances jusqu’à peu(sur ce point heureusement la loi a changé désormais!), pas de paiement d’heures supplémentaires, pas de préavis de licenciement… et le must du must: il travaillera pour vous corps et âmes, dès lors qu’il aura besoin d’une bonne « évaluation de stage » pour valider son année universitaire (il est d’ailleurs « employé » par une convention tripartite, à son désaventage bien entendu, puisque l’employeur et l’école tomberont tous deux sur le stagiaire s’il ose dire que ça se passe mal).

        Et comme par hasard avec le début de la crise en 2008, le nombre de stages a plus que doublé ! Alors oui les jeunes sont évidemment les premières victimes de la crise économique, le syndrome « stage » étant l’un des marqueurs les plus évidents.

        Ne pas oublier qu’un stagiaire est encore un « étudiant » (vrai ou plutôt faux hélas dans beaucoup de cas, les plus désespérés se réinscrivant à la fac pour pouvoir avoir droit à ce sous statut) qui n’est donc pas inscrit… sur les listes de Pôle Emploi !

        D’un côté on va radier les méchants chômeurs qui ne trouvent pas d’emploi et de l’autre… on proposera de magnifiques stages sous payés à des jeunes surqualifiés ! JEUNESSE REBELLION !!!

  • Faut arrêter un peu. On nous jette de la poudre aux yeux côté politique pour rendre les statistiques digérables, je suis bien d’accord. Les statistiques, soit dit en passant, même s’il est facile de les faire mentir, restent la principale info qui remonte à nos chères têtes dirigeantes. Ils n’ont pas grand chose d’autre sur quoi s’appuyer ou pour se faire reluire.
    Dans l’autre sens, des glands, on en trouve partout, à Pôle Emploi, comme ailleurs. S’ils ne nous assistent pas aussi bien qu’on le voudrait, la recherche d’emploi est et sera toujours une démarche personnelle !! Si on se sort un peu les doigts, on trouve. On se tire un peu la tête du cul et on se donne les moyens d’avancer. Et c’est aussi affaire de compromis, on ne peut pas toujours décrocher le job de ses rêves. L’assistanat, c’est comme les antibiotiques…
    Je pense que c’est là que le contrôle est important, savoir aider ceux qui le veulent vraiment et se débarrasser des pros du chômage qui parasitent notre système toujours basé sur la bonne foi de ses administrés

    • Même si on estime qu’il y a 20% de tire-au-flanc parmi les demandeurs d’emploi ça ne résout pas le problème.
      Tant qu’on paiera des gens sans qualification au SMIC on ne créera pas d’emplois pour ces gens là, ni ceux un peu plus qualifiés.

      Dans l’entreprise les gens sans qualif vivent sur le dos des autres et surtout sur ceux qui leur sont le plus proche i.e. ceux qui ont un CAP qui bien souvent sont également payés au SMIC alors que leur valeur est supérieure. On décourage ainsi les gens à avoir une formation de base car qualif ou pas ce sera le SMIC.

      Quand on regarde le taux de chômage suivant les diplômes on est à 4 ou 5% pour les BAC+2.
      L’emploi c’est un problème de qualification, c’est tout.

      • NON. Avoir une qualification n’est pas l’ équivalent d’un diplome. C’est que disent les statistiques. C’est du virtuel et non la réalité.

        • très vrai. le problème c’est que dans une entreprise francaise embaucher est une décision presque définitive, où l’erreur n’est pas permise.
          il faut des preuves, des certitudes. le pire c’est que les diplomes sont souvent peu probants, mais il n’y a que ca…
          sinon c’est l’expérience d’avoir eu plusieurs CDD avec le même gars, ou de l’avoir eu en prestation de service…

          on n’embauche pas un chomeur. trop risqué si on se trompe.

          a la base la cause de la trappe a chomage c’est la sécurité de l’emploi.

          idem pour le logement.

        • Attention, vous parlez de diplomes dans le supérieur. Ne prenez pas votre cas pour une généralité.
          Des diplomes tels des CAP obtenus en apprentissage sont des qualifications assorties d’une expérience professionnelle.

          Si le taux de chômage des gens diplômés est du 1/3 des gens sans qualif c’est bien un problème de formation diplômante. J’ajoute qu’un BAC sans rien d’autre s’assimile à une non qualif vu qu’il est donné à 90% des gens.

    • En URSS aussi, on disait aussi que ce n’était pas le socialisme le problème, mais un problème de gens qui ne jouent pas le jeu du socialisme.

  • Les agents de pole emploi ne sont pas là pour trouver un job aux chomeurs…mais les accompagner !
    Nuance subtile qui les différencie des boites d’intérim qui doivent placer les gens s’ils veulent être rentable

    Et puis soyons réaliste : un agent a une centaine de dossiers en moyenne à traiter en 35H par semaine soit 20 minutes par semaine par dossier !

  • Ou madame le Pen n’aura pas besoin d’attendre 2017 pour être élu…Regardez le Venezuela( Chavez est son modèle) , l’Argentine ou la Russie pendant les années Elstine c’est notre futur…A moins d’un miracle.

  • Supprimer les cotisations chômages. Supprimer les indemnités chômages. Supprimer Pole Emploi.

    Des mutuels ou des assurances se chargeront alors de proposer des offres « assurance chômage » avec des règles écrites CLAIRES et DEFINITIVES. CHACUN sera LIBRE de CHOISIR.

  • Le Pôle Emploi : Plus les gens seront au chômage, plus les agents du PE seront sûr d’avoir du travail.
    C’est comme de demander à la Mafia de lutter contre la Mafia.

    • « C’est comme de demander à la Mafia de lutter contre la Mafia.’

      … ou au GIEC de dire qu’il n’y a pas de réchauffement climatique… on sert à rien… on va s’inscrire chez pole emploi… au revoir… adieu.

  • Il me semble tout de même que Rebsamen a déclaré que le problème était de satisfaire 340000 offres d’ emplois.
    Pour l’ instant on gouverne à la Jospin, on balance des petites phrases et on teste l’ opinion. Nos  » sududerche » manque de courage ou sont stupides je vous l’ accorde, mais il faut reprendre l’ ensemble de sa déclaration, et celle-ci sous-entend une obligation à prendre l’ emploi qui se présente sous peine de suspension des allocations. Un devoir donc contre un droit. Comme en Angleterre ou en Allemagne?

    • « une obligation à prendre l’ emploi qui se présente sous peine de suspension des allocations. Un devoir donc contre un droit »

      Non. Juste du vol et une contrainte.

      Je ne veux ni de leur merde d’assurance chômage ni des cotisations afférentes ni de leurs règles à la con.
      => Je garde mon pognon et je le gère comme je veux. <=

  • Bonjour, Est-ce un sujet Tabou de parler de ceux qui se font radiés de l’ANPE injustement, et qui ne veulent plus s’inscrire comme demandeur d’emploi? c’est un sujet qui fâche dont personne ne veut en parler…. merci

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