La neutralité de la Suisse et la guerre en Ukraine

La Suisse va-t-elle rester en dehors des manœuvres d’intimidation économiques et préférer le dialogue aux actes belliqueux ?

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Ukraine (Crédits : René Le Honzec/Contrepoints.org, licence Creative Commons)

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La neutralité de la Suisse et la guerre en Ukraine

Publié le 8 août 2014
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Par Francis Richard, depuis la Suisse

Le concept de neutralité de la Suisse trouve son origine au XVIe siècle : « Au sein de la Confédération, les nouveaux membres admis à partir du XVe s., tels Bâle (1501), étaient obligés de servir de pacificateurs et de médiateurs neutres en cas de conflit entre cantons. Sur le plan extérieur, la défaite de Marignan (1515) marqua la fin de la politique d’expansion des Confédérés. »Neutralité », Alois Riklin, in Dictionnaire historique de la Suisse)

Une histoire longue

Hormis pendant une courte période, entre 1798 et 1815, l’histoire de la neutralité suisse est, selon Riklin, « une histoire à succès ». Toujours selon lui, la neutralité de la Suisse lui a permis d’assurer sa cohésion intérieure, de rester à l’écart des conflits, de poursuivre des échanges avec des belligérants, de remplir au XXe siècle une fonction d’équilibre européen, d’offrir ses bons offices. Il ajoute cependant que, « depuis 1989, les cinq fonctions de la neutralité ont toutes perdu de leur importance », mais que cette situation peut changer : « La neutralité garde donc son sens au moins comme position de repli. » Cette position relativiste reflète bien, hélas, l’évolution des esprits des « élites » helvétiques…

Dans sa brochure sur La neutralité de la Suisse, rédigée en collaboration avec le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) rappelle, en vertu des Conventions de La Haye du 18 octobre 1907, quels sont les devoirs d’un pays neutre :

  • ne pas participer à la guerre ;
  • assurer sa propre défense ;
  • garantir l’égalité de traitement des belligérants (en ce qui concerne l’exportation de matériel de guerre) ;
  • ne pas fournir de mercenaires aux belligérants ;
  • ne pas mettre son territoire à disposition des parties en guerre.

À cela, il ajoute son droit le plus important, à savoir le droit à l’inviolabilité de son propre territoire.

Une neutralité actuelle en demi-teinte

Une petite phrase de la brochure laisse pantois : « Le droit de la neutralité de 1907 est toujours en vigueur. Toutefois, les conflits d’aujourd’hui ont un caractère avant tout interne aux États. Le droit de la neutralité ne s’applique pas à ces conflits. » C’est une première brèche dans le concept. D’autres brèches suivent… Ainsi, la brochure estime compatibles avec la neutralité :

  • l’exécution de sanctions économiques décrétées par l’ONU ;
  • la participation à des sanctions économiques décrétées par d’autres acteurs internationaux (par exemple l’UE).

Sont encore compatibles avec la neutralité, du moment qu’elles sont effectuées sur la base d’un mandat du Conseil de sécurité de l’ONU, les opérations suivantes :

  • la concession de droits de transit pour les opérations de soutien de la paix ;
  • la participation à des opérations de soutien de la paix ;
  • la participation non armée à des opérations d’imposition de la paix avec des moyens militaires.

Sont enfin compatibles avec la neutralité, car il n’en résulte pas d’obligation d’assistance en cas de guerre :

  • la coopération en matière d’instruction avec des partenaires étrangers ;
  • la coopération en matière d’armement avec des partenaires étrangers.

On l’aura compris : ce concept élastique de la neutralité résulte de la participation de la Suisse au Partenariat pour la paix (PPP), de son adhésion au Conseil de partenariat euro-atlantique (CPEA), mais surtout de son adhésion à l’ONU et de son adhésion toujours envisagée à l’UE – sa candidature n’a jamais été retirée…

Le bourbier ukrainien

Ukraine (Crédits : René Le Honzec/Contrepoints.org, licence Creative Commons)Dans le conflit qui oppose Est (russophone) et Ouest ukrainiens, le Conseil fédéral n’a pris à ce jour que des mesures visant « à empêcher le contournement des sanctions internationales », décrétées par les États-Unis et l’UE à l’encontre de la Russie (voir son Ordonnance RS 946.231.176.72 du 2 avril 2014 et ses annexes du 2 avril 2014, du 1er mai 2014, du 19 mai 2014 et du 4 août 2014). Ces mesures visent des entreprises ou des organisations, des séparatistes pro-russes « ayant des responsabilités dans les entités politiques établies par les rebelles à Donetsk ou Lougansk » (Bilan, 5 août 2014), avec lesquels il est interdit d’avoir de nouvelles relations d’affaires.

Pour le moment, le Conseil fédéral a résisté aux pressions « amicales » des États-Unis et de l’UE, notamment de l’Allemagne, qui l’enjoignent de prendre des sanctions économiques contre la Russie. Jusqu’à quand ? Si les mesures déjà prises sont compatibles avec le droit de la neutralité et que des sanctions économiques le seraient, sont-elles pour autant compatibles avec la neutralité tout court ? Si on a le droit, au regard de la législation internationale, quand on est considéré comme un pays neutre, de faire telle ou telle chose, cela rend-il ces choses légitimes ?

La réponse est non. C’est et ce serait choisir un camp contre l’autre. Et cela est incompatible avec la neutralité strictu sensu et explique pourquoi les propositions de bons offices de la Suisse n’ont pas été retenues dans ce conflit. Les mesures prises sont regrettables à ce point de vue. Les sanctions économiques, assimilables à de véritables actes de guerre dont souffriront les populations civiles, seraient plus que regrettables, injustifiables du point de vue de la neutralité.
On me dira qu’il y a les bons d’un côté et les méchants de l’autre. Cette vue est manichéenne et ne justifie de toute façon pas que la Suisse ne reste pas neutre dans ce conflit. D’autant qu’en temps de guerre tous les bobards sont permis pour discréditer la partie adverse, comme par exemple au sujet des responsables du crash de l’avion de la Malaysia Airlines…

Les bons, en tout cas, sont incohérents. Ils n’ont pas été gênés de mettre en avant l’autodétermination des peuples quand il s’est agi du Kosovo, puis de la refuser quand il s’est agi de la Crimée. Les frontières de l’Ukraine sont immuables, tandis que celles de la Tchécoslovaquie et de la Yougoslavie ne l’étaient pas. Le précédent président ukrainien avait bien été élu démocratiquement, mais il était corrompu : il était donc légitime de le renverser par la force avec de l’aide extérieure, mais il est illégitime que les Ukrainiens pro-russes, eux, soient aidés de l’extérieur…

Quoi qu’il en soit, les sanctions économiques réciproques sont les prémices d’une guerre internationale. La Suisse doit rester en dehors de ces manœuvres d’intimidation et préférer le dialogue aux actes belliqueux. Dans la pétition populaire qu’il a lancée le 31 juillet 2014, « Le monde a plus que jamais besoin d’une Suisse neutre », Oskar Freysinger écrit fort justement :

En tant que citoyens et habitants d’un pays neutre, nous exhortons les responsables politiques suisses à ne pas s’associer à cette course à l’abîme. Il est temps qu’ils retrouvent le courage de prendre au sérieux la Constitution et la tradition de ce pays et à ne plus céder aux pressions extérieures. Nous vivons en Europe, dépendons de notre environnement et devons donc contribuer dans la mesure de nos possibilités au maintien de la paix sur le continent.


Sur le web. Article publié également par LesObservateurs.ch.

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  • maintien de la paix sur le continent ; c’est mal barré , pour cela il faut des dirigeants qui fassent passer l’intéret du pays avant le reste ; ce n’est pas le cas ; les toutous qui dirigeant l’europe sont tenus en laisse par les usa , qui eux veulent la guerre ; si la suisse est intélligent elle doit rester neutre ; si les européens veulent la paix , ils doivent se réveiller en masse pour refuser la guerre ;

  • Imaginez que tous les pays deviennent neutres… Ce serait l’horreur pour les cleptocrates de tous bords, qui ne pourraient plus jouer à la géopolitique et à la guéguerre pour cacher la misère intérieure de leur pays (surendettement, chômage, etc.).

    • En ce qui concerne les Zétazunis, la guéguerre n’est là que pour leur permettre de faire tourner leur économie. Ils étaient neutres en 1914 et en 1939, on a vu le résultat.
      Ils trouveront de toute façon un prétexte pour intervenir en tant que gendarmes car ils sont l’empire du Bien, qu’on se le dise et le répète, amen.

  • Les étatistes se servent des compagnies privées et des individus pour s’affronter dans leurs guéguerres idéologiques : le transport aérien est pénalisé, les importations et exportations de biens et services également, les avoirs financiers sont gelés… Combien de business privés sont frappés ? A combien peut-on évaluer les richesses ainsi détruites au détriment des populations ? Evidemment, les oligarques démocrates ne rendront jamais de compte sur cette question comme ils n’ont jamais rendu de compte auparavant pour toutes les guerres et épisodes belliqueux qui nous précédent (Irak, etc.).

  • Cet article appelle à la neutralité mais il est complètement contradictoire lorsqu’on lit ce passage:

    « Les bons, en tout cas, sont incohérents. Ils n’ont pas été gênés de mettre en avant l’autodétermination des peuples quand il s’est agi du Kosovo, puis de la refuser quand il s’est agi de la Crimée. Les frontières de l’Ukraine sont immuables, tandis que celles de la Tchécoslovaquie et de la Yougoslavie ne l’étaient pas. Le précédent président ukrainien avait bien été élu démocratiquement, mais il était corrompu : il était donc légitime de le renverser par la force avec de l’aide extérieure, mais il est illégitime que les Ukrainiens pro-russes, eux, soient aidés de l’extérieur… »

    L’auteur inconsciemment prend parti pour la Russie et les pro-russes. Par conséquent il devrait se garder de donner des leçons sur la neutralité, concept que je trouve complètement valide soit dit en passant.

    • Ce n’est à mon avis pas « inconsciemment ». Il appuie juste là où ça fait mal.

    • Et qui a continué l’offensive à proximité du lieu du crash du MH17 ?

      Je me demande quelle est la partie la moins débile, et j’ai un problème pour trouver la solution.

    • L’auteur ne fait qu’exposer des évidences: il y a deux poids deux mesures dans les jugements. Vous contestez l’évidence, vous n’êtes pas loin de faire même une inversion accusatoire.

  • Une fois n’est pas coutume : la pétition lancée le 31 juillet dernier par Oskar Freysinger, membre de l’UDC (qui n’est pas ma tasse de thé, parti s’apparentant au FN sous bien des aspects) obtiendra sans aucun doute le succès qu’elle mérite. Du moins je l’espère.

    • la seule raison pour laquelle vous pensez que l’udc s’apparente au fn, c’est ce qu’on en dit dans les médias français.

      • Hormis peut-être en ce qui concerne l’antisémitisme (pardon, l’antisionnisme), entre ces deux partis c’est quasiment du copier-coller. Avec tout de même un peu plus de culot affiché de la part de l’UDC, qui ne prend pas la peine de cacher ses clins d’œil appuyés en direction des néonazis.

      • J’adore ce genre d’affirmation sans avoir aucune idée de la personne à laquelle elle s’adresse, sans savoir où elle vit, ce qu’elle lit, les sources par lesquelles elle s’informe, etc… on sent le libéralisme à plein nez ! Etant donné le pseudo choisi (oscar) je ne suis pas étonnée…

        • alors pour vous affranchir, je me présente un petit peu : je suis français, j’habite dans l’est de la france, sur la frontière, que je traverse tous les jours pour aller gagner ma vie, je suis frontalier. donc je connais les 2, j’ai des éléments de comparaison.
          je ne vois pas en quoi le pseudo choisi intervient, et il ne faut pas confondre oscar et oskar, puisque c’est à lui que vous faites allusion.

          • oups, je relis votre réponse et je réalise que « la personne à laquelle elle s’adresse », c’est vous et pas moi…
            je crois savoir que vous résidez en suisse, vous l’avez indiqué sur ce site. mais je ne retire rien à mon opinion : ceux qui pensent que l’udc et le fn c’est la même chose ne pensent cela qu’à cause de la présentation de ces partis faites par les médias en france et/ou en suisse.
            il ne vous aura pas échappé qu’à l’occasion de certaines votations récentes, l’udc a vu ses propositions l’emporter contre l’ensemble des autres partis politique et contre l’ensemble des médias… c’est la preuve que les médias peuvent se tromper sur ce que veulent les suisses, c’est la preuve que les médias peuvent se tromper et vouloir tromper leurs lecteurs et auditeurs sur ce qu’est l’udc.
            une grande différence entre l’udc et le fn, c’est justement le libéralisme.
            le front national n’a pour programme économique que la fermeture des frontières, au contraire de l’udc.
            et sur des tas de sujets économiques, l’udc est le parti le plus libéral de suisse, plus même que le plr.

            • « je crois savoir que vous résidez en suisse, vous l’avez indiqué sur ce site.  »

              Ah oui ? dans quel article ? quand ? je serais curieuse de voir cela…

              « ceux qui pensent que l’udc et le fn c’est la même chose ne pensent cela… »

              J’ai dit : « … parti s’apparentant au FN sous bien des aspects », ce qui n’est pas la même chose.

              « une grande différence entre l’udc et le fn, c’est justement le libéralisme »

              Le libéralisme de l’UDC ? économique oui, sociétal non. Le libéralisme (pour moi) doit l’être dans tous les domaines.

              • je ne sais plus quel article, en fait j’ai interrogé google avec comme mot clef « nadège rivendel » et ça m’a renvoyé vers d’article de contrepoints dans lesquels vous êtes intervenue…dans le 2ème ou 3ème choix, vous avez indiqué que vos enfants étaient en suisse. je confesse ma faute d’avoir peut être conclu trop vite que vous même étiez en suisse, en effet, vos enfants peuvent être en suisse, et vous ailleurs. mais même si vous êtes ailleurs, par l’intermédiaire de ce que vous disent vos enfants, vous pouvez être bien informée sur la suisse.
                mais ce n’est qu’anecdotique…

                sur le point du libéralisme de l’udc, je dirais que quand on connait les difficultés économiques de la france, le plus important c’est effectivement de s’occuper du libéralisme économique. le libéralisme sociétal n’est là que pour faire diversion : on a donné aux pédés la liberté de se marier, ça mène où, à par avoir permis au gouvernement de perdre 6 mois de temps sur les vrais questions sans que l’on s’en aperçoive ?

            • avoue tout de suite oscar N … c’est toi qui a joué avec louis de funès ?

            • Allez faire comprendre à des bobos gochos la différence entre FN, UDC, UKIP ou PVV…

        • J’adore ce genre de réponse sans avoir aucune idée de la personne à laquelle on répond… Si vous avez de par votre situation des informations détaillées, faites-nous en part autrement que par des accusations de copier-coller globales et une mise en cause de votre interlocuteur. Parce que je viens d’aller voir le programme de l’UDC, et que dès la page 4 il n’y a à mon avis que le quart des propositions qui ne feraient pas hurler le FN.

          • Heu… c’est à moi que vous vous adressez ?

            • Ben oui. Je ne vais pas me faire une opinion en vous approuvant parce que vous habitez en Suisse, ou en suivant Oscar parce je sais qu’il est frontalier, mais je souhaite analyser moi-même les arguments et éléments que vous êtes l’une et l’autre mieux placés que moi pour recueillir et présenter. Et là, permettez-moi de vous dire que votre réponse était bien peu éclairante…

              • Que j’habite la Suisse, c’est vous qui le dites (et oscar)… vous avez lu 4 pages du programme de l’UDC, cela vous semble suffisant ?

                Quant à Oskar Freysinger : http://fr.wikipedia.org/wiki/Oskar_Freysinger

                Cela dit, je répète ce que je disais dans mon premier commentaire : j’approuve l’initiative concernant la neutralité suisse .

                • @ Nadège Rivendel

                  Le PS suisse s’apparente bien plus au FN, que l’UDC.

                  Comme plusieurs vous l’ont indiqué, le FN est national-socialiste, et il est donc favorable à toujours plus d’Etat. L’UDC est libéral – conservateur et est le parti suisse qui veut le moins d’Etat.

                  Alors, certes, l’UDC fait régulièrement dans la provocation et le populisme, mais on peut en dire autant du PS suisse.

                  Si pour ma part, je préfère le style du PLR, je trouve malheureusement que ce parti est trop entaché par le carriérisme, et que la diabolisation de l’UDC n’est qu’une manœuvre des relais médiatiques du PS pour faire oublier que ce dernier est en réalité le parti suisse le plus extrémiste.

    • J’ai écouté plusieurs fois Oskar Freysinger et c’est un libéral.
      Sur l’islam il est critique, mais lucide.
      Le libéralisme n’oblige pas à être islamolénifiant, au contraire.
      Direz-vous que J-F Revel était proche du FN ?
      http://aperto-libro.blogspot.com/2008/02/ce-fameux-islam-modr-jean-franois-revel.html

      Pour moi la liberté de ton de OF prouve au contraire qu’il est authentiquement libéral.

      Par ailleurs il promeut la démocratie semi-directe en France, en quoi il nous rend selon moi un service inestimable.
      Il n’y a pas de réforme plus cruciale ni plus urgente: Les « guerre internes aux États » sera bientôt aux frontières même de la Suisse !

      Il faut être lucides, nous sommes proche d’une conflagration causée par la dépression économique, c’est-à-dire par la stupidité et la mégalomanie des politiciens.
      La Suisse a de la chance d’avoir Oskar Freysinger !

    • l’UDC est un parti libéral conservateur (alors que le fn est national socialiste), ce n’est meme pas un parti d’extreme droite mais un parti de droite à tendance xénophobe et islamophobe (comme le pvv) c’est vrai qu’il a des tendances populistes mais dans une mesure bcp moins grande que celles du fn.

  • faites l’amour , pas la guerre …

    et mangez du tapioca , c’est bon pour la planète …

  • Sacré Oskar, jamais à court de gesticulations populistes.

  • La neutralité se défend et c’est bien çà le problème en effet on est plus dans le cas de la « territorialité » mais dans le monde de l’économie mondialisée.
    Il est relativement aisé de défendre son territoire, espace aérien d’une utilisation lors de conflits. Les suisses l’ont fait. Mais cela devient plus difficile quand le champ de bataille est l’économie car justement ce champ n’est pas toujours chez soi.
    Admettons que les chose s’envenime encore entre l’OTAN et la Russie et que la Suisse veuille continuer ses relations financières avec les oligarques/état russes. Comment pourra t’elle se défendre d’une décision américaine de par exemple supprimer toutes ses licences bancaires sur le sol US ?
    On peut sans doute donner un scénario inverse pour la Russie.

    Le fait est que la Suisse n’a aucun moyen de défendre des intérêts extrêmement important mais qui lui sont extérieurs contrairement à son sol et son espace aérien.
    Elle devrait alors faire le choix entre s’aligner avec celui qui lui apporte le plus économiquement ou jeter aux orties ses relation avec l’un des belligérants.

    • on va bien voir jusqu’ou iront les gesticulations économique du pentagone et des rigolos en scooter qui dirige l’europe :

      le peuple russe sait souffrir et est plus capable d’accepter une baisse de son niveau de vie que les européens qui vont pleurer à chaude larmes dés que gouvernemaman ne pourra plus leur verser autant l’allocations…

      si les choses doivent durer, il faut savoir qu’en plein blocus continental, napoléon était lui-mème le premier des contrebandiers, en octroyant à certains « clients « , des licences pour importer des produits britaniques.
      les suisses devraient continuer à faire des affaires …

  • on-t-a reconnu electr machin… MDR

  • Des missiles « Buk » suffiront…

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