Ebola, une épidémie de bêtise

L’épidémie n’est pas contrôlée. Reste à savoir pourquoi les malades continuent à s’accumuler.

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Ebola, une épidémie de bêtise

Publié le 7 août 2014
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Par Stéphane Montabert.

Ebola credits european commission DG (cc)

Selon le dernier bilan de l’OMS, Ebola a fait 887 victimes à la date du 1er août – morts « confirmés », « suspects » ou « probables ». Il s’agit de la plus grave épidémie provoquée par cette maladie depuis qu’elle a été répertoriée, frappant essentiellement trois pays, la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone. L’épidémie n’est pas contrôlée. Reste à savoir pourquoi les malades continuent à s’accumuler.

L’épidémie a débuté fin mars. Les premières victimes furent naturellement difficiles à diagnostiquer ; les familles furent infectées, éventuellement après la mort de leur proche, puisque les cadavres restent contagieux. L’accès aux soins est en général déficient dans les zones rurales de ces pays pauvres.

Mais alors que le temps passait et que la présence d’Ebola devenait indiscutable, le nombre de nouvelles victimes ne cessa pourtant d’augmenter – 160 victimes début mai, 227 début juin, 380 début juillet et 887 en ce début du mois d’août. Pour une maladie dont la période d’incubation varie entre deux et 21 jours et qui tue son hôte dans environ 60 % des cas, l’augmentation continue du nombre d’infectés a de quoi surprendre.

Un des premiers facteurs a trait à l’extrême virulence du virus et à l’environnement sanitaire lui-même. Nous en avons un aperçu à travers un article de l’agence Reuters indiquant incidemment que plus de 100 travailleurs de la santé – portant quotidiennement des combinaisons intégrales régulièrement désinfectées – ont eux-mêmes contracté la maladie. La formation du personnel médical semble moins en cause que la qualité du matériel.

Les infections au sein du corps médical et de leurs infortunées familles ne suffisent pourtant toujours pas à expliquer la croissance continue de l’épidémie. Il faut bien aller chercher l’explication du côté culturel de cette région de l’Afrique. Si bien des habitants suivent scrupuleusement les instructions sanitaires – avec un degré de zèle confinant à la panique – d’autres refusent de s’y soumettre avec les conséquences que l’on imagine, contées par Marc Poncin, coordinateur d’urgence en Guinée pour Médecins Sans Frontières, dans les colonnes du New York Times :

« Ils ne nous font pas confiance. Nous n’arrivons pas à freiner l’épidémie. Le virus Ébola a de quoi affoler les villageois. « Les gens disent que quand le médecin vous examine, ils vous emmènent à l’hôpital et on ne vous reverra plus jamais », explique une jeune commerçante au quotidien américain. Un sentiment de terreur a repris le dessus et les villages se protègent des aides externes. Les communautés locales pensent que les médecins venus de l’extérieur ramènent le virus avec eux, ou veulent exterminer les malades. Ils voient leurs amis et leurs familles pénétrer sous les tentes de MSF, mais rares sont ceux qui en ressortent. […]

Nous ne voulons pas d’eux ! s’exclame le chef du village de Wabengou en Guinée […]. Nous n’acceptons pas leur présence. C’est eux qui transportent le virus dans nos maisons ! La crise a atteint un tel point que les corps des malades sont cachés, et ceux des morts sont volés pour pouvoir les enterrer proprement selon les traditions. Pour cela, il faut laver les cadavres à la main, ce qui met les familles en risque d’être infectées à leur tour. »

Selon Don Epstein, porte-parole de l’OMS, les gens sont terrifiés, et il faudra plusieurs mois avant que l’organisation soit en mesure de reprendre la situation complètement en main. Reste à savoir de quelle manière elle compte s’y atteler.

Afin de juguler le problème de proches prenant d’assaut les zones de soin pour récupérer les malades de leurs propres familles – et accessoirement se condamner à mort par contagion – la Sierra Leone a carrément décidé de déployer des soldats devant les hôpitaux. On pourrait saluer la décision, mais le président Ernest Bai Koroma ne s’est pas arrêté là :

« Le président a décrété le 1er août l’état d’urgence pour une période de 60 à 90 jours, annonçant une batterie de mesures strictes, dont le placement en quarantaine des foyers d’Ebola, l’escorte des travailleurs sanitaires par la police et l’armée, et des perquisitions pour repérer les malades présumés. »

Des malades arrachés de force à leur foyer par des soldats ? Porteront-ils seulement des gants en latex pour le faire ? On imagine les effets d’une bagarre face à une maladie qui se transmet par simple contact… Nous avons donc un aperçu du prochain corps social affecté par la maladie en Sierra Leone, les forces armées.

Ebola est un terrible fléau, mais sa dangerosité vient aussi du substrat culturel sur lequel l’infection se développe. Ignorance, paranoïa, haine de l’Occident et théories du complot contribuent elles aussi aux ravages de la maladie. Voilà sans doute pourquoi, après de longs mois, l’épidémie continue de se répandre.


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  • haine de l’occident….et pour cause , engénéral , quand des occidentaux s’intérresse à ces pays , c’est rarement pour le bien des populations ; chat échaudé craint l’eau froide ;

  • Un peu court.

    Car enfin… les « conditions sanitaires », « l’ignorance », le « substrat culturel »… tout cela n’est pas nouveau. Tout cela existe depuis des années, depuis les premières épidémies d’Ebola.

    Alors ?

    Alors la vraie question est : pourquoi cette année… le virus semble différent ?

    Il se transmet plus facilement.

    Le mot « mutation » vient à l’esprit. Voilà pourquoi il convient de demeurer très prudent, et de toujours mettre en perspective le béni ouiouisme officiel.

    Il est ainsi stupéfiant d’entendre les veaux répéter que le virus ne se transmet que par contact prolongé, et qu’il n’est en aucun cas airborne.

    L’Afrique n’était pas différente en 2012 (épidémie en Ouganda, Congo), en 2009 (Congo) etc.

    C’est bien le virus -lui- qui a changé.

    Autre élément : l’OMS (ou le CDC américain) comptabilise uniquement les « cas avérés »…

    Prétendre avoir des chiffres exacts en Afrique est une absurdité.

    Corollaire : le bilan réel est beaucoup plus lourd.

    Et pourtant, le graphique du bilan « officiel » est déjà bien sombre…. Sale courbe exponentielle.

    http://en.wikipedia.org/wiki/2014_West_Africa_Ebola_outbreak

    Dans l’absolu, les chiffres officiels sont ridicules (moins de 1000 morts…), ce qu’il faut surveiller c’est l’évolution.

    Dernier point : le sommet de la stupidité est le déni de la seule mesure de bon sens qui s’impose : quarantaine, arrêt des mouvements de population, et donc arrêt des vols des pays touchés vers l’Europe par exemple.

    Ici, la veulerie économique (« pas bon pour le commerce ») s’accouple avec le gauchisme (« on parle de l’Afrique, ce ne serait pas politiquement correct, ce serait de la discrimination »).

    Comme d’habitude, hélas.

  • Il faudra verrouiller les frontieres ! Avec « la mondialisation » et l’emigration clandestine on verra Ebola en Europe en quelques mois ,au plus tard!

  • Des virus, bactéries, cancers, prions, etc. il y en aura toujours. Le monde est usure en permanence.

    Ce qui inquiète le plus à mon avis est que la recherche médicale soit pénalisée par nos politiques étatistes et collectivistes sur le long terme de sorte que les capitaux s’assèchent peu à peu et que l’initiative privée se tarisse à force de pillage…

  • L’Ebola a fait plus de 800 morts, la grippe tue jusqu’à 500.000 personnes par an. Encore une maladie surmédiatisée qui permettra à des laboratoires de se faire commander beaucoup trop d’échantillons de vaccins par les Etats.

    • Le problème n’est pas vraiment là : il n’existe à ce jour aucun vaccin contre ebola. Le virus de la grippe espagnole (la plus grande pandémie de l’histoire moderne) tue entre 2 et 4% d’une population ; ebola 60%…

    • Bonjour Tremendo
      Heu…
      Mortalité Ebola 50%
      Mortalité Grippe 1/1000
      Ebola a quand même l’air d’être assez méchant. C’est d’ailleurs peut-être une chance car un virus trop létal n’arrive pas à déclencher une épidémie. Il tue avant que le porteur ait eu le temps de contaminer qq’un.

  • Plus que du sang, c’est une vision néo-colonialiste de l’Afrique qui suinte de ce papier !

    Vous constatez vous-même que beaucoup de soignants sont infectés, et après vous vous étonnez plus loin dans l’article que la population locale ait peur de se rendre dans les hôpitaux… mais est-ce que vous relisez seulement ?

    Quant à votre litanie éculée sur les « théories du complot », c’est à mourir de rire tellement la ficelle est grosse et constitue désormais un point Godwin !

    Décidément votre tire est approprié à l’article et le nivellement se fait bel et bien, mais par le bas visiblement.

    • Oui, parler de « bêtise » ici, n’est-ce pas xénophobe? Il y a peut-être de la méfiance vis-à-vis des autorités (comme en France), des médecins occidentaux… Quelles que soient les raisons, pourquoi forcer les gens à se soigner? En Occident, occupons-nous de surveiller les frontières.

      • Parce qu’Ebola est un des virus connus qui se transmet le plus facilement et que statistiquement, plus de la moitié des personnes en contact avec celui qui ne veut pas se soigner vont mourir dans la semaine?

    • pourquoi parler de néo colonialisme? pourquoi articuler votre critique sur une notion floue…bordel c’est quoi le néo colonialisme?
      le zig a mis un casque en liège et part sous les tropiques apporter la civilisation aux naturels en devenant leur maître?

      Pas besoin de ça, non billet d’humeur qui n’aide guère les populations…et dont l’utilité échappe au lecteur…
      MAIS on peut le voir aussi comme un écho énervé à la mode antiscience et anti technoloqgie qui déferle chez nous…

  •  » Ignorance, paranoïa, haine de l’Occident et théories du complot contribuent elles aussi aux ravages de la maladie »

    Whaaaaat ? L’auteur a un peu forcé sur la dose là, il s’excite tout seul.

  • Comme d’autres commentaires le font remarquer, cet article est un peu leger. Si c’est un probleme culturel, alors pourquoi maintenant? Les habitants des pays touches sont soudain devenus « stupides » (je resume l’article)?

    Non il y a forcement une raison a cet episode, peut-etre facilite par un manque d’acces aux soins et/ou un manque de bnnes pratiques. On verra s’il touche des pays occidentaux si c’est toujours une epidemie de betises…

    • Non, c’est plutôt une question d’ignorance et de crédulité.
      Par ignorance, on peut faire de sacrées conneries.

  • Je ne comprends pas la logique de cet article. Cette maladie se propage facilement, comme la grippe ou la gastro chaque hiver chez nous… CQFD, ou j’ai loupé quelque chose ?

    • Oui. Cette maladie tue 60% des personnes infectées (un peu plus ou un peu moins selon les souches) en 2 jours par hémorragie interne, se transmet bien plus facilement que la grippe, n’a ni remède connu ni vaccin.

      Faut pas penser à la grippe mais à la rage. Mais une rage qui se transmet vachement mieux et vachement plus vite.

      Comme dit plus haut, le truc qui nous sauve, c’est que ça tue trop vite pour que les malades soient en contact avec beaucoup de gens.

  • L’ignorance et la peur jouent un rôle évident dans la diffusion de la maladie. Parler de paranoïa me semble plus discutable, lorsqu’il s’agit de pays qui ont connu de longues guerres civiles (Sierra Leone: 1991-2002, Libéria: 1989-1996 et 1999-2003) et une succession de coups d’état (Guinée: 1984, 2008, Libéria: 1980, 1990) et de massacres (Guinée: Massacre du stade de Conakry, 28 septembre 2009, Libéria: Massacres de Grand Kru, de l’Eglise Luthérienne de Sinkir, d’Harbel, de Yarsonnoh, de Ganta, de Tiaplay, de Bakedy, de l’hôpital JFK de Monrovia, de Zorzor, de l’autoroute Kakata – Mines Bong, de Garnersville, de la platantion Fierstone, de Voinjama, du Camp Carter, de Ganta, du LAC de Grand Bassa, de Greenville, de Vahun, de Neeswen Town, de Kpakolokuya Town, de Moulton Corner, de Kpoloppai, de Phebe, de Duoh, de Tappita, du Barclay Training Center, de Sinje, de Robertsport, de Zuanna Town Bloun, de Camp Johnson Road, de Nekebozu, de Nikagabozu, de Swen, de Bawon Town, de Gbar, de Saclepea, de Bopolu, du pont de la rivière Marhair, de Toe’s Town, deTubman Farm, …) : le terme « crainte légitime » me paraît plus approprié.

  • Quand on parle d’épidémie de bêtise, il faudrait aussi épingler celle des pays qui rapatrient leurs nationaux malades au risque que le virus se répande chez eux (Etats-Unis, Espagne, autres?). Certes les malades sont en isolement mais ce virus peut facilement se frayer un chemin par la moindre petite faille de sécurité, le risque est énorme

  • Oops le médecin en chef de la lutte contre Ebola, un virologue assez renommé est mort.
    Lui qui n’arrêtait pas de demander aux populations d’éviter les comportements à risque.
    A la place de la population je me méfierais aussi.
    Un peu léger le papier.

    • Et s’il appliquait ses propres conseils, ce dont je ne doute pas, cela veut dire que le virus a trouvé un passage MALGRE les précautions prises, ce qui laisse à penser qu’il a muté et que son mode de transmission a évolué au point que nos précautions sont dorénavant insuffisantes.

    • Flippant, quand même :
      « Les sujets touchés par le virus demeurent contagieux tant que le virion est présent dans leur sang, leurs sécrétions, leurs organes et leur sperme ; le virus Ebola a été observé dans le liquide séminal 61 jours après l’apparition des symptômes de la maladie, et une transmission par le sperme a pu avoir lieu sept semaines après le rétablissement clinique du patient. » (http://fr.wikipedia.org/wiki/Fi%C3%A8vre_h%C3%A9morragique_Ebola)

  • pas d’inquiétude pour la  » douce france  » ; le virus ébola s’arrêtra à la frontière…..

    • Bien sûr, nos politiques et nos rêveuses autruches nous l’assurent: rien de mauvais ne passe jamais nos frontières, les radiations, les maladies, rien… C’est l’atout majeur de la France actuelle, on peut prendre n’importe quoi dans la tronche, on est toujours heureux d’être contents.

  • Sans avoir lu d’autres commentaires, je soupçonnerais bien de « sorciers » locaux (tjs actifs et influents) de vouloir concurrencer le système sanitaire de ces pays. Qu’en penser ?
    L’ignorance et les superstitions ne sévissent pas que par chez nous ; là bas c’est malheureusement décuplé !

  • Cet article n’a aucun sens. J’aurai au moins appris que la haine de l’occident favorise la transition de maladie……….

  • On parle de pays où les gens croient encore à la magie. Le cordon sanitaire des blancs, ils en ont rien à foutre, ce qu’ils veulent c’est que le marabout fasse ses incantations. Faut arrêter des croire que les africains ont les mêmes mécanismes de pensée que l’occidental de base.

    • Bah, l’occidental de base croit aussi en la magie. D’où la fortune que se font médiums et autres charlatans en tout genre dans nos contrées…

      • bonjour Augustine ,si vous demandiez à mes petits-enfants ,soit en Bretagne , soit dans le Berry ; ils vous diraient que le grand-père ; bien qu’ayant longtemps parcouru le monde ; parle aux Fées du bois d’à côté de la maison natale de sa propre grand-mère dans le Morbihan ,et converse avec les Korrigans qui ,comme chacun sait demeurent près de l’étang de la Seiche à Vouzeron

    • l’occidental de base, il est pareil. L’élite rationaliste n’a jamais été que ça : une élite. Elle était non dépourvue d’une bonne dose de foi en des machins délirants, elle aussi, cette élite, mais de toute façon elle est morte. Remplacée par des fous furieux qui font des incantations sous forme de stocks de vaccins doublement inutiles (grippe aviaire), de sacrifice animaux (vache pas folle, poulet « à la dioxine » bien que n’en contenant pas…) et matériels (gaz de schistes, fermeture d’installation nucléaires, …), de libations aux dieux « renouvelables » Soleil et Eole, mantra keynésiens, etc.

      • Les gars, je vous parle de vraie magie, pas de madame irma.

        et reconnue au niveau institutionnel en plus ! Exemple :

        Tribunal correctionnel de Boué,
        22 avril 1964.
        « Attendu qu’il est de notoriété publique au Gabon que les hommes se changent soit en panthère, soit en gorille, soit en éléphant, etc., pour accomplir des exploits, éliminer les ennemis ou attirer sur eux de lourdes responsabilités, défendre leurs plantations et ravager celles des voisins et des amis ; que ce sont des faits qui sont inconnus du droit occidental et dont le juge gabonais doit tenir compte, qu’il est en effet inconcevable à l’esprit européen qu’un homme puisse faire plus de 400 km en 27 heures à pied, alors qu’un Bakoto de Makokou et Boué l’accomplissait ;

        Attendu qu’il n’est pas aussi de la commune mesure qu’un individu ayant reçu une charge de plomb dans la tête, et après être tombé, se relève et arrive encore à faire plus de 1.000 mètres en forêt en courant ; que tel a été le cas d’Akoué Joseph ;

        Attendu qu’il faut encore faire savoir que les transformations des hommes en animaux féroces sont encore en vue de ne pas effrayer le gibier, pour s’en saisir, plus facilement ;  »

        Je veux bien que l’occidental de base soit un peu superstitieux, mais vous la sentez la différence de degré, quand même ?

        c’est dingue, je critique les noirs, et là paf : l’antiraciste déboule : »oui mais l’occidental aussi et gnagnagna… »

        • Heu, la seule différence c’est la nature des objets auxquels on croit. Mais en occident aussi on croit bien aussi à la magie. Rien à voir avec l’antiracisme.

        • Voici la fin de ce jugement datant de 1964 :

          « Attendu qu’Akoué Joseph, qui est parti en chasse sans armes, n’en avait donc pas besoin puisqu’il pouvait prendre du gibier autrement qu’avec une arme ;

          Attendu que s’il faut punir les homicides involontaires de chasse, il y a lieu toutefois de considérer les cas et de sévir contre ces pratiques magiques et sorcières qui peuplent le Gabon, surtout en matière des opérations en forêt, et qui retardent énormément l’évolution de notre peuple ;

          Attendu que le tribunal a l’entière conviction qu’Akoué Joseph s’est transformé en chimpanzé en forêt où il aurait été en chasse sans arme et à l’insu de personne, et que Biyeke, notable, ancien combattant, largement décoré, plusieurs fois vainqueur des chimpanzés, ne pouvait pas tirer en plein jour sur un homme contre lequel il n’avait aucun antécédent défavorable ;

          Par ces motifs, déclare Biyeke Etienne non coupable des faits qui lui sont reprochés. »

          L’avant dernier attendu est le plus intéressant car ce qui retarde l’évolution du peuple gabonais n’est non seulement la pratique magique en elle même mais le fait d’y croire. Or malgré son niveau d’éducation dont témoigne son niveau de français, le juge croit en la magie et ne se rend pas compte que c’est cette croyance partagée qui retarde l’évolution du peuple.

  • Cette maladie n’est pas une nouveauté,puisqu’elle a été découverte en septembre 76 au Zaïre.Elle avait fait alors plus de 300 morts,on reste donc dans les mêmes chiffres quant à la nocivité.Le battage anxiogène actuel paraît exagéré car les données épidémiologiques semblent toujours n’avoir pas changées:virus très virulent certes(forte mortalité des malades),mais faible contagiosité car pas de contagion pendant l’incubation.
    Un point m’intrigue:on parle d’une mortalité de 60% actuellement,alors que c’était plutôt 90% pour les premières épidémies(couvertes par les médias,dans les années 90 je crois).
    Le virus tuerait moins,mais la maladie serait du coup plus contagieuse,car plus longue,avec plus de guéris qui eux restent contagieux longtemps après la guérison(60 jours).

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