L’Islam des origines et la naissance du capitalisme

La propagation de l’Islam a sans doute été une opportunité pour la propagation du capitalisme et de la mondialisation.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Islam (Crédits : zbigphotpgraphy, licence CC-BY-NC-ND 2.0), via Flickr.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

L’Islam des origines et la naissance du capitalisme

Publié le 30 juillet 2014
- A +

Par Benedikt Koehler.
Un article de Libre Afrique.

Islam credits zbigphotpgraphy (licence creative commons)

Les Arabes se sont fait d’abord un nom dans les affaires ; leur réputation pour le zèle religieux n’est venue que plus tard. Les Arabes se sont constitués une réputation de commerçants de longue distance et d’investisseurs « preneurs de risque » bien avant l’avènement de l’Islam. La propagation de l’Islam a sans doute été une opportunité pour la propagation du capitalisme et de la mondialisation. Ce n’est guère surprenant, si l’on sait que l’Islam est la seule religion au monde dont le fondateur avait une expérience dans le commerce et descendait d’une longue lignée de marchands.

Pour Mahomet, la diplomatie commerciale est une tradition familiale. Sa famille, les Hachémites, tirent leur nom du grand-père de Mahomet Hashim, un marchand qui est devenu célèbre parce qu’il a conclu des accords commerciaux avec les Bédouins qui ont rendu les voyages des caravanes à travers les déserts d’Arabie plus sûrs et donc plus rentables. La propre carrière de Mahomet, en tant que commerçant, a décollé quand sa future épouse Khadija bint Khuwaylid lui a confié ses affaires. Khadija, une femme d’affaires, épousa plus tard Mahomet et est devenue la première convertie à l’Islam. Au cours de ses vingt-quatre ans de mariage, Mahomet s’est intéressé de près aux risques et aux avantages d’investir dans des caravanes. Il a fait bon usage de ce savoir-faire quand il a établi sa communauté à Médine et a élaboré les institutions et les lignes directrices pour une société où les entrepreneurs pourraient prospérer.

Mahomet et le marché

À Médine, l’une des principales initiatives de Mahomet fut de mettre en place un marché. En outre, à l’occasion d’une crise alimentaire, il a montré son soutien à l’autorégulation du marché. En effet, lors d’une famine qui avait élevé le prix de la nourriture, les partisans de Mahomet lui ont demandé de plafonner les prix, mais il a refusé, arguant qu’il n’avait pas le mandat de fixer les prix parce que, comme il l’explique : « Les prix sont entre la main de Dieu », qui s’apparente à l’idée d’Adam Smith selon laquelle les marchés sont gouvernés par une « main invisible ». Cependant, ce n’est pas le seul cas où l’attitude de l’Islam originel envers les marchés anticipait les préceptes de l’économie moderne. Selon l’économiste Friedrich von Hayek, les sociétés qui donnent libre cours à l’ardeur entrepreneuriale créent de la richesse et encouragent plus largement l’innovation. Ce modèle a émergé depuis le début dans les sociétés de l’Islam des pionniers. Par exemple, après que Mahomet ait conquis la terre autour de Khaybar, il a accordé à ses compagnons des concessions de terres, mais il leur avait demandé de prévoir une part de récolte à distribuer aux pauvres. À ce moment, Mahomet avait en effet introduit dans le droit de la propriété islamique le concept de curatelle. Il n’a pas fallu longtemps pour que ses successeurs trouvent de nouvelles applications pour cette innovation institutionnelle.

Le premier Calife, Abou Bakr, a acquis des propriétés pour les léguer à ses descendants, et le troisième calife, Othman, a acheté un bien à Médine et l’a offert à l’usage du public. Au fil du temps, de nombreux particuliers fortunés ont dédié leurs actifs à un large éventail de fins de bienfaisance, et ces œuvres de bienfaisance sont devenues célèbres sous le nom Waqfs. L’ampleur de ces dotations est considérable. Au XVIIIe siècle, les Waqfs à Istanbul fournissaient 30.000 repas par jour. Beaucoup d’autres Waqfs ont financé des académies d’enseignement, des madrasas. Mais la liste des réformes économiques du début de l’Islam est longue, atteignant son apogée au septième siècle avec la création d’une nouvelle monnaie, le dinar islamique. Le dinar islamique était basé sur l’or. C’était la première monnaie-or à être émise en dehors de l’Europe.

Dynamisme des économies islamiques

Médine credits tab59 (licence creative commons)Le dynamisme des économies islamiques au début ne pouvait manquer d’impressionner les partenaires commerciaux en Europe. En fait, bien que les politiques de l’Islam et de la Chrétienté au Moyen-âge s’inscrivaient dans l’adversité, dans le domaine commercial, il y avait des relations durables et entretenues. Les flux commerciaux à travers la Méditerranée ont stimulé les affaires dans des villes comme Venise et Gênes, où les marchands lançaient des convois ramenant des marchandises à prix élevé pour les revendre chez eux. Les convois et les caravanes peuvent sembler n’avoir rien en commun, mais leur modèle économique est le même : les investisseurs avancent de l’argent pour une entreprise, et les gestionnaires gagnent un bonus lié à la performance. Les cadres juridiques des convois et des caravanes étaient pratiquement identiques.

Les Croisés et les ordres religieux en Palestine se sont inspirés d’autres pratiques et institutions qui se sont avérées utiles une fois de retour chez eux. Lorsqu’en Angleterre, au 13e siècle, un certain Walter de Merton investit des actifs pour financer une institution pour la formation des étudiants à Oxford, les termes du protocole juridique reproduisaient ceux du Waqf destiné à la création d’une madrasa. Jusque là, les Waqfs fonctionnaient depuis plusieurs siècles dans les sociétés islamiques, tandis qu’en Angleterre, le concept n’avait jamais encore été appliqué.

Les personnes qui ont été en contact étroit avec les sociétés islamiques des pionniers ont été à l’origine de nombreuses innovations dans l’Europe médiévale. En particulier, les plus brillants mathématiciens de l’Europe ont souvent été formés par les Arabes. Le pape Sylvestre II, pendant ses jeunes années, est allé étudier en Espagne musulmane. Il en est revenu en étant capable d’expliquer comment calculer à l’aide d’un boulier, une technique que les Européens avaient oublié après l’effondrement de l’Empire romain. Leonardo Fibonacci, éminent mathématicien de Pise, a grandi en Algérie où il a eu un professeur arabe qui lui a montré comment utiliser des zéros, une compétence précieuse pour toute personne poursuivant une carrière dans les affaires.

Commerce avec l’Europe depuis l’Antiquité

Mais les savants, les pèlerins, et les intellectuels ne sont pas les seuls Européens qui se sont aventurés dans le domaine de l’Islam. Les marchands étaient un autre groupe clé. La tradition d’hommes d’affaires flibustiers qui ont importé des produits de luxe de l’Asie en Europe a commencé bien avant l’Islam. Déjà dans la Rome antique, les consommateurs sensibles au statut social étaient prêts à payer des prix élevés pour les perles (provenant de Bahreïn), l’encens (du Yémen), et le poivre (de l’Inde). Les escales pour les commerçants étaient en place tout au long des principales routes commerciales au Proche-Orient, et quand l’empire islamique a supplanté la domination byzantine, le terme grec pour ces auberges – pandocheion – s’est transformé en Fondouk. (Aujourd’hui, le terme désigne les hôtels en arabe). Les dirigeants islamiques ont compris que le commerce à longue distance a été une source de recettes fiscales et ont activement encouragé la mise en place de fondouks dans l’Empire islamique. Les fondouks étaient des bâtiments clos autonomes où les marchands disposaient de chambres et pouvaient conserver leurs marchandises sous clef. Saladin, dont le nom est souvent mentionné dans le cadre de sa guerre contre les Croisés, était un promoteur clé de la libéralisation des échanges. Saladin autorisait de nombreux européens à ouvrir des fondouks en Égypte et ailleurs, et Alexandrie redevint ce qu’elle avait été dans l’Antiquité, c’est-à-dire la plaque tournante du commerce dans l’est de la Méditerranée. Des fondouks ont également ouvert au Caire, à Damas et dans de nombreux autres centres commerciaux du Maroc aux côtes de la mer Noire. À bien des égards, les fondouks étaient les précurseurs des centres commerciaux offshore d’aujourd’hui : les marchands étrangers avaient des codes fiscaux distincts et chaque fondouk avait un directeur général qui agissait en tant que représentant légal dans le cas où un commerçant avait un grief contre les autorités locales.

Le dynamisme des politiques économiques islamiques était la clé de la réussite des sociétés islamiques au Moyen-âge, et les transferts de connaissances vers l’Europe furent l’étincelle revigorant la croissance économique italienne, étincelle qui s’est propagée à travers toute l’Europe. Les Européens se sont détachés des modèles islamiques une fois qu’ils ont lancé leurs propres monnaies-or, et ont mis au point des cadres juridiques pour que des entités commerciales se transforment en sociétés. Dès lors, les économies européennes ont acquis leurs propres moteurs de croissance économique, et ont commencé à rattraper les économies islamiques. Mais il a fallu plusieurs siècles, pour qu’Adam Smith arrive et redécouvre l’enseignement de Mahomet : « le principe guidant le fonctionnement des marchés est une main invisible ».

Les sociétés islamiques d’aujourd’hui, cherchant à revigorer leurs économies ne doivent pas dupliquer des modèles institutionnels venant de l’étranger : un ensemble complet de mesures en matière de politique de la concurrence, de protection des consommateurs, et du commerce équitable sont déjà contenues dans les réformes économiques de Mahomet et de ses premiers successeurs. Sans doute, les racines de l’économie de Chicago se trouvent à Médine du septième siècle.

Extrait de Benedikt Koehler, Early Islam and the birth of capitalism, Lexington Books, 2014. Traduction Libre Afrique.

Sur le web

Voir les commentaires (56)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (56)
  • Bel article de propagande! Mais la réalité historique dément ces « faits »
    http://ces.univ-paris1.fr/membre/facchini/ATelecharger/SOCIETAL2FF.pdf

  • Votre analyse est profondément incomplète et semble indiquer que l’islamisation est à l’origine de l’économie moderne: c’est faux !!! Vous avez juste omis d’évoquer le rôle des juifs dans le développement du commerce, de la finance contemporaine …. A moins de changer l’histoire l’Islam est ne vers 600 AD alors que le judaïsme remonte a plusieurs centaines d’années plus tôt. La Torah et même le Talmud précèdent le Coran. Hors les deux comportent déjà de nombreux passages et règles relatifs au commerce et à l’économie en général.

    • Durant tout le moyen âge, en Europe et au moyen-orient, les juifs furent exclus de toute fonction administrative, et surtout des corporations de métiers, et des confréries religieuses catholiques ou musulmanes. Il leur était interdit de posséder des terres pour les cultiver. Ils vivaient donc dans les villes, où ne leur restaient comme possibles activités que celles qui étaient précisément interdites aux chrétiens et aux musulmans: le commerce et le prêt à intérêt.

      • C’est assez cocasse : depuis des lustres on les a donc écarté de nombre de sphères, et une fois qu’ils ont excellé dans ce qu’il leur restait possible de faire pour vivre, on les a critiqué (et on les critique encore)! C’est super d’être juif, en fait, quoi qu’ils fassent, ils ont tort! 🙁

  • Beaucoup de choses intéressantes.
    Ceci dit, il semble que les travaux de Timur Kuran l’aient conduits à un tout autre avis quand à la conclusion de l’article.
    À titre personnel, il me semble que la notion d’étincelles de savoirs irriguant l’Europe relève d’une grosse escroquerie intellectuelle. Pourquoi les pays musulmans ont-ils décrochés de l’Europe à compter du XIIeme siècle ? Étrange pour un monde si optimal économiquement avec tant de savoir. Non ?

    •  » il semble que les travaux de timur kuran  »

      sans oublier les 12 travaux de timur lang , au proche orient … encore un qui a tant fait pour convaincre les ignorants qu’il y avait quelque part sur terre, une religion de tolérance … ça me fait penser à westerman et son sabre  » libre  » .

  • Mouais…. 😀

    « a élaboré les institutions et les lignes directrices pour une société où les entrepreneurs pourraient prospérer. » Donc le but du beau modèle était de permettre l’essor du commerce?

    On compare à Adam Smith, on s’appuie sur Hayek, et on glisse dans la foulée « après que Mahomet ait CONQUIS (srtout, ne pas donner de détails sur la façon de conquérir) la terre autour de Khaybar, il a accordé à ses compagnons des concessions de terres (mmmmh du bon gros copinage/abus de pouvoir/privilèges pour les amis), mais il leur avait demandé de prévoir une part de récolte à distribuer aux pauvres. »

    « la liste des réformes économiques du début de l’Islam est longue, atteignant son apogée au septième siècle » Le septième siècle, il se place où dans la chronologie de cette religion, pour rappel?

    « sociétés islamiques des pionniers ». Oui, des pionniers, ceux qui n’ont pas eu le temps de se plier aux préceptes de l’islam par rapport à leur façon de vivre antérieure. Une fois que les pionniers sont morts, il s’est passé quoi sur les 14 siècles qui ont suivi?

    Pour résumer, si je suis libéral, c’est grâce à Mahomet. Sans lui, pas de Renaissance. C’est marrant, j’ai beau lire et entendre ça très souvent, je n’arrive pas à oublier tout ce que j’ai pu lire d’autre, et qui ne raconte pas du tout le même conte.

    Enormissime touche finale sur le commerce équitable et l’Ecole de Chicago.

    Excellent article, en effet! 😀

  • oui … prodigieux de clairvoyance …. quel style, quelles force de conviction….

    que l’on demande , non ! que l’on exige le prix  » nos belles  » de littérature pour cette auteure ! mais que fait l’eau nue ?

  • Un article de propagande…
    A la fin du première paragraphe, j’ai immédiatement cherché la présence du simple mot « esclavage » : il n’y est pas ! Étonnant, n’est ce pas…

  • Je pense qu’il est plus question d’histoire de droit que d’histoire d’économie. Le père Sylvestre a surtout étudié les bases du droit Malékite et les a appelé code civil qui donnera naissance par la suite au code Napoléon. La première fois que la libre circulation dans les eaux de mer était garantie par le droit était sous le règne de Omar Ibn Al Aziz. Quant à la conquête rapide de l’Islam, toute personne de bonne foie et qui a un minimum de bon sens dans sa façon de rechercher la vérité, saura que la paix sur terre était son but(complétant le message de Jesus et de Moise), ce qui explique la rapidité de l’expansion de l’Islam de l’ouest méditeranien jusqu’en Asie du sud est. Malheureusement, les occidentaux, ceux qui ont le plus tiré profit du droit musulman sont maintenant les moins reconnaissant envers le dernier prophète de Dieu.

    • « saura que la paix sur terre était son but »

      Oui j’ai entendu mille fois que l’islam c’est la paix. Confusion habituelle sur le dar al islam et le dar al harb. Ca marche avec beaucoup de monde, vous avez raison de répéter cette ritournelle.

      • Environ 30000 esclaves convertis vers la liberté rien que lors du vécu de Muhammad par les moyens privés de ce dernier et ses copains. Libre circulation de toute personne habitant de l’Irak jusqu’en Andalousie à l’époque du calife Omar le 2ème homme le plus marquant dans l’Histoire de l’humanité après Muhammad. La majorité des auteurs et oulémas de l’époque séjournaient dans des dizaines de capitales durant leurs courte vie sans parler de commerce …

        • « convertis vers la liberté »

          Tout dépend de ce qu’on met derrière le mot « liberté » 😀

          Besancenot en avait donné une brillante définition dans son bouquin ô combien fameux, 100 mots pour la révolution (ou quelque chose du genre, honte à moi, ce livre ne m’a pas marqué) : libERTEEEEE. voilà. Alors ce n’est qu’un mot, c’est sûr.

        • L’Occident chrétien a seul aboli l’esclavage.
          Muhammad a fait exécuter les hommes de la tribu des Banu Qurayza et réduit femmes et enfants à l’esclavage – et toute personne ouvertement critique à son égard.

          L’extension de l’empire musulman prouve seulement l’ardeur de cet impérialisme.
          Le fondement du libéralisme est la distinction entre ce qui revient à Dieu et ce qui revient à César.
          Elle avait 6 siècles sous Muhammad.
          Il l’a abolie, restauré le totalitarisme.

          Il faut reconnaître l’arbre à ses fruits: Les peuples musulmans ont passé de l’avant-garde au sous-développement; les peuples christianisés ont suivi le chemin inverse.
          La séparation était donc la bonne formule, le totalitarisme la mauvaise.

    • Tout ceci est rigolo.
      La libre circulation sur les mers était-elle le fait du droit ou d’un droit imposé par un tyran ?
      Et pour le code civil, c’est pas mal non plus.

      • Oui comme pour la médecine ou les mathématiques, les européens ont repris les travaux des grecs directement … d’ailleurs qui peut croire qu’un sarrasin ait inventé quelque chose ou que leur Dieu soit pour la paix …

    • Les chrétiens d’Irak n’ont ils pas vécu sains et saufs sous le règne l’Islam pendant 13 siècles ? Oui ils étaient une minorité entouré de musulmans de toute part et pourtant ils sont restés la tout le temps …
      L’Histoire saura distinguer que le national socialiste laïc Saddam Hussein a déchiré les tissus et les relations sociales entre les différentes communautés et minorités religieuses et est le premier responsable de ce désastre et non la religion de paix qu’est l’Islam qui est pointé du doigt dès qu’on voit des criminels barbus …

      • Ils ont vécu dhimmis pendant 13 siècles.
        C’est-à-dire inférieurs, brimés voire persécutés, et voués à disparaître.
        Nous assistons à la conclusion inéluctable depuis 13 siècles.

        • « Nous assistons à la conclusion inéluctable depuis 13 siècles »
          Quelle mauvaise foi … vous ne croyez pas en Dieu c’est votre choix. Mais prétendre qu’une minorité vivant au milieu d’une majorité pendant 13 siècle est de la persécution, c’est désolant. Le libéralisme demande un minimum de connaissance de droit d’économie mais aussi d’Histoire …

      • Oui c’est la faute aux états qui n’arrêtent pas de corrompre la religion musulmane comme ils ont corrompu les valeurs et l’économie de ces regions

        • « Oui c’est la faute aux états qui n’arrêtent pas de corrompre la religion musulmane comme ils ont corrompu les valeurs et l’économie de ces regions »
          Celle je la sortirai si besoin.
          C’est bien connu les libéraux disent:  » C’est la faute à l’état »
          Bien tenté 😉

        • Georges : donc si on vous suit les juifs n’ont pas été persécuté en Europe pendant le moyen age et au delà, puisqu’ils ont subsisté en tant que minorité ?

          • En Espagne ils n’ont pas subsisté beaucoup de temps après la fin de l’Andalus. Ailleurs ils n’ont pas subsisté longtemps après la montée du national socialisme

    • c’est surement parce que les mahométans garantissaient le droit sur mer que les portugais ont contournés l’afrique pour faire le commerce des épices des moluques ?

    • Et bien c’est simple. Demandez au nouveau calife en Irak pourquoi ses parents sont juifs et pourquoi il a été formé par le Mossad. Avec un tel cocktail, les chrétiens ne deviennent plus que des dommages collatéraux

  • Que Mahomet ait connu le marché, fort bien: L’économie, c’est le marché, depuis le néolithique.

    Mais s’il a marqué l’Histoire, c’est par son rapport au pouvoir.
    Je ne pense pas que Médine ou La Mecque aient attendu Mahomet pour avoir un marché.
    Mais il est certain que djihad et charia y étaient inconnus avant lui.
    Asma Bint Marwan, les Banu Qurayza, la lapidation de la femme adultère: Tout cela est pour le moins très antilibéral…

    Cette fusion entre spiritualité d’une part, et pouvoir et territoire de l’autre, est la démolition de leur séparation 6 siècles auparavant par le christianisme – que Jésus ait vraiment existé ou pas.
    Or cette séparation est la base du libéralisme.
    C’est pourquoi le socialisme voue au christianisme autant sinon plus de haine qu’au libéralisme.

    Socialisme et islamisme mettent l’autorité morale (charia ou réformes sociétales) dans les mains du « pouvoir régalien » (qui n’est donc plus un pouvoir régalien mais totalitaire).

    On peut donc dire de Mahomet qu’il est totalitaire et non libéral, mais qu’il accepte une dose de marché.
    Jésus en revanche est franchement libéral, comme le montre Charles Gave dans Un libéral nommé Jésus.

    • Aide toi , le Ciel t’aidera !!!

    • Non la lapidation n’a pas été pratiqué lors du vécu du prophète et n’est pas mentionné dans le coran. Elle est pratiqué seulement en Iran et en Arabie Saoudite, deux états en enchère fanatique pour bien asseoir leur pouvoir sur leurs populations. La médiatisation de cette pratique fait croire à beaucoup de monde, y compris musulmans qu’elle en fait partie de la chariaa, sauf que non. Il n’y a pas de lapidation dans l’Islam.
      Sinon le seigneur Jésus Christ a vraiment existé jusqu’à preuve du contraire.
      Et arrêtez de comparer Islam qui est une religion et un choix personnel au socialisme qui éphémère et basé sur le mensonge et la facilité.

      • L’arbre à ses fruits, toujours.

        N’importe quel communiste vous jurera que l’URSS, la Corée du Nord, le Cambodge des Khmers rouges, etc. n’étaient pas vraiment communistes.

      • « (…) la lapidation (…) seulement en Iran et en Arabie Saoudite (…) ». Et en Afghanistan, au Pakistan, en Syrie, et en (EI d’) Iraq, non ?

  • Soyons logique

    Mahomet est une appellation voltairienne, sauf erreur, qu’il vaudrait mieux remplacer par Mohammed

    sans aller jusqu’à Mohammed Bin Abdullah Bin Abdul-Muttalib Ibn Hashim bin Abdul Manaf, le Prophète de l’Islam,

    Mais ceci dit faire le tri entre la légende apologétique et la réalité historique dans ce qu’on dit de sa vie …

    Alors en faire un « docteur en économie » prêchant d’exemple ….

    • Les mahométans exigent de plus en plus que l’on dise Muhammad, ou « le Prophète » (alors qu’Elie, Jérémie et les autres en sont aussi), là où les non-mahométans ont toujours dit « Mahomet », de façon entièrement neutre, et cela bien avant Voltaire d’ailleurs. Les mahométans diront-ils « le Seigneur Jésus-Christ » ? Non, les Croisades et tout ce genre de choses ne le leur permettront pas, n’est-ce pas ?

  • Une autre preuve de grande tolérance, libéralisme et modernité: statut de Dihmi pour ceux que cela intéresse ……

  • Ah oui j’oubliai aussi bien la chrétienté que l’Islam ont utilisé abondamment ces ressources et qd ils ne pouvaient plus payer ou faire face à leurs contrats ou obligations ils organisaient une petite extermination. .

  • Le capitalisme ne se réduit pas à l’activité marchande qui d’ailleurs ne nécessite pas de gros capitaux. C’est l’industrie et les moyens techniques de production qui requièrent une mobilisation financière, des investissement en capitaux dont il faudra assurer la rentabilité, ainsi que des inventions technologiques pour les concevoir.
    À part les usines pétrochimiques construites près des puits de gaz et de pétrole avec des technologies occidentales, où se trouve le génie industriel de ces prétendus capitalistes?

    • N’oublions pas qu’à ces époques, l’agriculture était l’activité principale ! Je me rappelle d’ailleurs du texte en latin d’un chroniqueur qui regrettait l’arrivée de l’élevage du porc à cause de sa qualité principale : la production rapide de viande, comparée aux bovins ; une innovation qui déjà troublait le bobo intellectuel d’antan. Alors imaginez l’effet des interdits religieux !

  • L’article dit : « La propagation de l’Islam a sans doute été une opportunité pour la propagation du capitalisme et de la mondialisation. Ce n’est guère surprenant, si l’on sait que l’Islam est la seule religion au monde dont le fondateur avait une expérience dans le commerce et descendait d’une longue lignée de marchands. »
    ————–
    Donc en partant de raisonnements aussi débiles, on peut aussi conclure que l’islam a sans doute été une opportunité pour la propagation de la pédophilie, c’est la seule religion dont le fondateur se tapait une gamine de 9 ans (Aicha, Hadith 114 dans le Sahîh de Muslim
    « Aïcha a dit : « J’avais six ans lorsque le Prophète m’épousa, neuf ans lorsqu’il eut effectivement des relations conjugales avec moi »).
    On peut aussi donc conclure que l’islam a sans doute été une super opportunité pour les esclavagistes vu que son fondateur en était un :  » Il ne t’est plus permis désormais de prendre [d’autres] femmes. ni de changer d’épouses, même si leur beauté te plaît; – à l’exception des esclaves que tu possèdes. Et Allah observe toute chose. »
    On peut aussi donc conclure que l’islam a sans doute été une super opportunité pour les intolérants envers les autres, les racistes, les misogynes etc…
    http://atheisme.free.fr/Religion/Coran_extraits.htm

  • Lol, excellent troll les mecs. J’adore.
    Totale reussite.
    Superbe article. 🙂

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Le mouvement yéménite a-t-il l’autonomie et le pouvoir d’amorcer une crise internationale de grande ampleur, ou bien l’Iran est-il le véritable parrain de cette crise ? La priorité consiste à identifier les racines de cette situation, puis le déroulement des attaques récentes en mer Rouge. Enfin, vers quelles perspectives, l’intervention militaire des États-Unis, et diplomatique de la Chine, vont-elles faire évoluer cette situation ?

Le mouvement Houthi n’est nullement le résultat d’une génération spontanée, il est le produit d’un proc... Poursuivre la lecture

À New York comme au Parlement belge, je rencontre de plus en plus d’interlocuteurs qui se disent convaincus que l’islamisation de Bruxelles — et de Londres, ajoutent-ils fréquemment — est désormais inéluctable et n’est plus qu’une question de temps. C’est un pronostic qui paraît audible, mais qui mérite plus que des nuances.

Commençons par relever, sans nous perdre dans les chiffres, que la progression de la population musulmane, à Bruxelles, est aussi massive que fulgurante. Depuis cinquante ans, le nombre de musulmans ne cesse de cro... Poursuivre la lecture

1
Sauvegarder cet article

Un récent article sur l’islam m’a valu quelques critiques, et cette question ironique, si j’avais d’autres articles aussi curieux à proposer. Hélas oui, la mine n’en est pas épuisée.

Un jour les Israéliens seront à nouveau en paix avec leurs voisins palestiniens. Ils auront, on l’espère, exercé dans les bornes les plus strictes leur droit à la légitime défense, et employé avec mesure le dangereux appareil de la guerre. Mais la paix est un idéal négatif, qui n’évoque qu’un monde sans violence. Ne peut-on pas au surplus se respecter, s’e... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles