Médicaments détruits au CHU de Rennes : la faute à une législation trop contraignante ?

En voulant sur-protéger, la réglementation interdit d’aider les ONG qui auraient besoin de médicaments et oblige les hopitaux à la destruction des médicaments encore valables.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
batiment principal de l'hôpital Pontchaillou (Crédits Electzik licence Creative Commons)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Médicaments détruits au CHU de Rennes : la faute à une législation trop contraignante ?

Publié le 16 juin 2014
- A +

Par la rédaction de Contrepoints.

Bâtiment principal de l'hôpital Pontchaillou (Crédits Electzik licence Creative Commons)
CHU de Rennes

Le CHU de Rennes a admis dans la presse locale qu’il détruisait 30 000 € de médicaments encore valables chaque année depuis quatre ans. La faute à une législation sur la sécurité des produits « extrêmement contraignante » selon André Fritz, président de l’établissement cité par Pourquoidocteur.fr.

Pour le docteur Bernard Kron que nous avons interrogé : « cette destruction doit d’abord être remise dans le cadre général, des normes, des accréditations et du principe de précaution que les chiraquiens ont eu la folie de mettre dans la Constitution. Trop d’Impôts tue l’impôt, trop de normes est illusoire et coûteux. Pour  les médicaments les problèmes sont du même ordre. La date de péremption atteinte ne veut pas dire que le médicament est inefficace ou dangereux ». Surtout, la réglementation interdit de donner les excédents de médicaments de l’hôpital, même encore valables, à des associations : « La délivrance de médicaments non périmés à des structures ONG ne peut être effectuée que par l’industrie pharmaceutique et non par l’hôpital. »

img contrepoints406 médicamentsAutrement dit, en voulant sur-protéger, la réglementation interdit d’aider les ONG qui auraient besoin de médicaments, oblige à leur destruction et empêche le traitement des personnes qui auraient pu en bénéficier.

Voir les commentaires (9)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (9)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Il est intéressant de noter que la condescendance morale manifeste et l'imposition de la justice à la manière des pharisiens ont tendance à avoir l'effet inverse, les gens réagissant contre ces diktats, même si « tout le monde sait que c'est bon pour nous ». Vous ne pouvez pas les forcer à changer leurs habitudes ou leurs croyances (et c'est même le contraire qui est généralement la norme).

Une bonne partie de la théorie des politiques publiques consistait à modifier (améliorer) en douceur le comportement des individus (taxes sur les p... Poursuivre la lecture

Par Xavier Fontanet.

Tout le monde parle de relocalisation et c’est très bien. Est-ce qu’il y a effectivement l’opportunité de le faire aujourd’hui ? Probablement. Ceci dit ça ne se fera pas par un simple claquement de doigts. D’abord, on ne peut pas qualifier la délocalisation d’erreur ou alors cela signifie qu’on n’a rien compris à ce qui s’est passé. Pour prendre les bonnes décisions il faut commencer par analyser les raisons pour lesquelles notre industrie l’a fait. La première idée simple à faire passer c’est que la délocalisati... Poursuivre la lecture

Par Alexander Hammond. Un article de HumanProgress

Voici le trente-troisième épisode d’une série d’articles intitulée « Les Héros du progrès ». Cette rubrique est une courte présentation des héros qui ont apporté une contribution extraordinaire au bien-être de l’humanité.

Nos héros de la semaine sont George Hitchings et Gertrude Elion, les deux scientifiques américains qui ont initié le développement de la conception rationnelle des médicaments.

Jusqu’alors, la méthode classique employée pour les découvrir reposait sur un... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles