Piketty détruit Marx et Keynes

L’ouvrage de Piketty fournit les preuves historiques que Marx et Keynes se sont fourvoyés concernant la fameuse « baisse tendancielle du taux de profit ».

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Piketty détruit Marx et Keynes

Publié le 3 juin 2014
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L’ouvrage de Piketty fournit les preuves historiques que Marx et Keynes se sont fourvoyés concernant la fameuse « baisse tendancielle du taux de profit ». Un surprenant sauvetage du capitalisme par l’ami Thomas !

Par Juan Ramón Rallo

balle_dans_piedUne des idées les plus répandues dans la littérature anticapitaliste est que les économies de libre marché souffrent de la malédiction de la « loi de la baisse tendancielle du taux de profit » : à savoir que, au fur et à mesure que le capital s’accumule, son taux de retour se réduit (et donc offrent des rendements décroissant de l’investissement en capital), de sorte qu’au final celui-ci finirait par disparaître et tout incitant pour un nouvel investissement s’éteindrait.

Le sophisme acquit une importance spéciale à partir de Marx, qui lui consacra la 3e partie du tomme III du Capital. Selon l’Allemand : « C’est une nécessité logique de la nature du mode capitaliste de production que, plus il se développe, le taux moyen de plus-value de l’ensemble de l’économie s’exprime en un taux de profit décroissant. » Pour Marx, l’accumulation de capital sous forme de moyens de production modifie la « composition organique du capital », faisant en sorte que la masse de plus-value créée au travers de l’exploitation du travail devienne relativement plus petite par rapport au capital total. Ce qui, à son tour, provoquerait l’incapacité du système économique pour réabsorber toutes les marchandises produites (en raison de l’insuffisant pouvoir d’achat des travailleurs) et, par conséquent, l’incapacité du capital pour continuer à se reproduire et à s’accumuler : c’est-à-dire, les crises seraient les conséquences des « contradictions internes » du capitalisme.

Des décennies plus tard, cette même théorie fut relancée par John Maynard Keynes, pour qui l’accumulation du capital provoquait une inexorable tendance vers la réduction de l’« efficacité marginale du capital ». Selon l’Anglais, l’accumulation de nouveaux biens de capital réduit la rentabilité des existants (plus de concurrences pour vendre des produits conduisent à moins de marges bénéficiaires). Pour Keynes, si le taux de profit n’avait pas complètement disparu déjà à son époque, c’est par ce que la thésaurisation de l’argent freinait le processus d’accumulation du capital quand ce dernier devenait trop peu rentable pour les capitalistes. C’est-à-dire que la thésaurisation permettait de rendre le capital disponible artificiellement rare : « Je suis convaincu du fait que la demande de capital se trouve strictement limitée dans le sens où il ne serait pas difficile d’augmenter le stock de capital jusqu’à un point où son efficacité marginale diminuerait à un niveau très bas […] Ce qui précède signifie l’euthanasie du rentier et, par conséquent, l’euthanasie de ce pouvoir d’oppression cumulatif dont jouit le capitaliste en exploitant la valeur d’un capital artificiellement rare. » C’était justement la chute et la volatilité des taux de rendement sur ​​du capital en dessous du taux d’intérêt de l’argent (à la fois causées par l’accumulation constante de capital fluctuant et par des attentes fluctuantes) qui, d’après l’opinion de Keynes, provoquaient les crises capitalistes par sous-investissement.

Mais le capitalisme souffre-t-il réellement d’un taux de profit décroissant ? Quoi de mieux que de consulter l’économiste à la mode : Thomas Piketty et son livre Le capital au XXIe siècle.

Le surprenant sauvetage du capitalisme par Piketty

Comme je l’ai déjà dit dans d’autres occasions, la meilleure partie du livre de Piketty est, de très loin, la diversité et la richesse des données historiques qu’il fournit. Son interprétation de celles-ci est beaucoup plus discutable, mais c’est une question que nous traiterons à un autre moment. Donc, en l’occurrence, le magnum opus de cet économiste français livre deux séries de chiffres qui nous serviront pour répondre à la question précédente.

D’abord, de combien a augmenté l’accumulation du capital ces deux derniers siècles ? En combinant Angus Maddison et Piketty, il est facile de calculer que le capital de l’Angleterre (en décomptant l’inflation) a été multiplié par 115 depuis 1700 et par 35 depuis 1820. Une tendance similaire s’observe en France : par 68 depuis 1700 et par 37 depuis 1820. Une telle explosion de capital aurait dû couler les taux de rendement du capital selon Marx et Keynes, non ? Eh bien non.

Précisément, et en second lieu, Piketty nous offre également une estimation du taux moyen de profit en Angleterre et en France depuis la fin du 18e siècle et la fin du 20e et, loin d’observer une tendance à la réduction du taux de profit, on observe une stabilité frappante de celle-ci dans une fourchette qui oscille entre 4% et 5% en Angleterre et entre 4% et 6% en France.

historique taux de profit Angleterre

Il est vrai que Piketty admet que le taux de profit pourrait avoir diminué très « légèrement » au 20e siècle par rapport au 19e, mais ce qui est sûr, c’est que cette chute ne doit rien à une moindre rentabilité des entreprises, mais bien au fait que le mix de composition du stock agrégé de capital a changé ces deux derniers siècles. Pendant le 19e siècle, quand on observait un taux de profit légèrement supérieur à l’actuel (autour de 5% en Angleterre et de 6% en France), le stock de capital était composé par des capitaux d’entreprises dans un pourcentage compris entre 60% et 70% (en France, entre 30% et 40%), par des terres de culture entre 30% et 20% (en France, entre 60% et 45%) et par le logement pour 10% (en France, entre 10% et 15%) : c’est-à-dire que 85-90% du capital national était du capital productif. Actuellement, dans les deux pays , le capital national est constitué à plus de 50% par du capital immobilier sous forme de logement familial, dont le rendement et les risques sont inférieurs à celui du capital productif (qu’il soit d’entreprise ou agricole). Le mix de capital change et son taux de rendement moyen aussi.

Par conséquent, en réalité, il n’y a eu aucune réduction réelle du taux de profit malgré la gigantesque accumulation de capital qui s’est produit depuis (ce n’est pas pour rien que tout le livre de Piketty s’articule autour de cette idée : que le taux de rendement du capital tend à se maintenir au-dessus du taux de croissance naturel de l’économie). L’évidence empirique illustre que Marx et Keynes se trompaient. Mais pourquoi ?

Le taux de profit ne décroît pas dans le capitalisme

L’idée que le taux de profit décroît se base sur une prémisse erronée : à savoir que le taux de profit dépend de la productivité marginale du capital et que les rendements du capital sont marginalement décroissants (Piketty, de fait, reste otage de cette erreur malgré le fait de montrer empiriquement son inconsistance). À ce sujet, nous devons à l’École de Cambridge (néo-ricardiens et post-keynésiens) d’avoir acculé académiquement les défenseurs de l’idée selon laquelle le taux de profit dépendrait de la productivité marginale du capital (Samuelson et Solow, en particulier). Leur argumentation était très simple : le capital n’est pas un facteur productif, mais la valeur monétaire d’un facteur productif (ou d’une combinaison de facteurs productifs), de sorte que, comme le sait n’importe quel étudiant en finance, pour calculer la valeur monétaire de ce facteur productif il sera nécessaire d’actualiser les revenus futurs prévus au taux d’intérêt du marché. Mais comment, alors, le capital peut-il déterminer le taux d’intérêt (qui à l’équilibre coïncide au taux de profit) quand le capital est déterminé par ce taux d’intérêt ?

En effet, la théorie de la productivité marginale de l’intérêt débouche sur un cul-de-sac, car la définition du capital requiert un taux d’intérêt déterminé de manière exogène au système productif ou, au mieux, co-déterminé (c’est là un des points que James Galbraith reproche avec justesse à Piketty : n’avoir pas compris les implications de la Controverse du capital). Face à cette situation, il n’existe que deux possibilités : ou suivre l’École de Cambridge dans sa conception pré-moderne de l’intérêt (la dénommée surplus approach) ou admettre que l’intérêt est un phénomène dérivé des préférences subjectives et marginales des agents économiques à propos du temps, du risque et de la liquidité. Cette dernière approche est celle qu’adopte l’École autrichienne.

Ainsi, la valeur du capital d’une économie est, simplement, la valeur présente des revenus nets futurs de ses facteurs de production (c’est-à-dire la valeur qui résulte de ces valeurs en tenant compte de la préférence temporelle et de l’aversion au risque des épargnants marginaux). Ceci implique que, sauf changements brusques dans l’impatience et la couardise des épargnants, le taux de rendement moyen subirait peu de variations (ce qui, à son tour, implique que la relation entre la valeur du capital et le PIN dépendra de la contribution relative du facteur travail dans la création du PIB : ce qui résout assurément toute l’énigme pikettyenne). Par exemple, si la valeur de la production à un an d’un facteur productif est de 100 et le taux d’actualisation de 10%, sa valeur actuelle sera de 90,9 ; si elle était de 200, sa valeur actuelle serait de 181,8 ; si elle était de 50, elle serait de 45,5. C’est-à-dire que quelle que soit sa production physique (et la valeur monétaire de cette production), la valeur actuelle du facteur productif est de 10% inférieur à sa production à un an et, donc, son taux de rendement se maintient constant à 10% qu’il y ait beaucoup de capital ou très peu.

Bien sûr, la question pourrait devenir : la création via l’investissement de nouveaux facteurs productifs réduit-elle sa productivité marginale physique ? Et la réponse est : pas nécessairement. Rappelons-nous que les lois des rendements marginaux décroissants se réfèrent au fait qu’en augmentant l’emploi d’un facteur productif, en maintenant les autres constants, la productivité de ce facteur va en se réduisant. Mais, à moins de considérer tout bien de capital comme substitutif d’un autre bien de capital (et non, ils ne sont pas homogènes : 1 000 cafetières ne sont pas une locomotive), il n’existe pas de constante de facteurs dans la création de nouveaux biens de capital et, par conséquent, il n’y a pas de nécessité de rendements décroissants. C’est quelque chose qu’avait très bien compris l’économiste autrichien Ludwig Lachmann dans son ouvrage essentiel Capital and its Structure : la valeur des biens de capital dépend des structures qu’ils conforment, de sorte que la création de structures synergiques plus complexes de biens de capital peut augmenter la productivité de tous les biens de capital même quand la technologie ne s’améliore pas. Par exemple, construire une centrale électrique pour alimenter une entreprise ne viendrait pas à l’esprit : construire une centrale électrique une fois qu’ont été créées des milliers d’entreprises, oui, ça prend du sens. L’accumulation de biens de capital tend à générer de nouvelles opportunités pour accumuler de nouveaux biens de capital complémentaires.

En fin de compte, en nous servant de la théorie économique, nous pouvions déjà démontrer depuis des décennies que Marx et Keynes s’étaient complètement fourvoyés. Piketty nous a fourni les preuves pour constater leur erreur d’un point de vue historique. Et pour cela, bien entendu, on ne remerciera jamais assez l’économiste français.


Traduit de l’espagnol.

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  • Marx, Keynes et Piketty sont assez semblables. Ce sont des idéologues. Ils se fichent de la réalité, tout ce qui compte est de fournir des arguments qui soutiennent leur théorie. Et donc, parfois, les arguments qu’ils utilisent sont en contradiction, puisqu’ils ne sont pas basés sur la réalité. C’est parfaitement logique.

  • « du capital immobilier sous forme de logement familial, dont le rendement et les risques sont inférieurs à celui du capital productif »

    Très bon billet dans l’ensemble, à l’exception de cette petite phrase. Opposer capital productif et capital immobilier, sous-entendre ainsi que ce dernier ne serait pas productif, est une erreur monumentale qu’il convient de ne plus commettre. L’immobilier produit des services qu’on pourrait nommer « hors d’eau » et « hors d’air », pour reprendre la terminologie du bâtiment. Sans ces services, il n’est pas possible de vivre correctement, d’être au sec, de supporter les variations de températures, d’être en sécurité et en bonne santé, d’être frais et dispo au travail, de fonder une famille et d’élever ses enfants, d’avoir une vie sociale épanouie. Certes, la valeur ajoutée, donc la productivité de ces services n’apparaît qu’imparfaitement dans le calcul du PIB, correspondant à une partie des loyers. Pour autant, au-delà des lacunes statistiques ou comptables, cette valeur ajoutée est bien réelle. Elle est même fondamentale pour la vie.

    Mais attention ! Que la remarque ne serve pas de justification aux gougnafiers socialistes, et autres étatistes assoiffés de fric volé, pour taxer les loyers fictifs et collectiviser un peu plus nos vies. Au contraire, elle justifie l’exclusion les résidences principales du calcul des droits de succession pour les héritiers familiaux, puisqu’au moment de la succession, les enfants sont les légitimes propriétaires implicites du logement familial dans lequel ils ont grandi. Il est temps que la fiscalité soit corrigée de ce qui apparaît comme une injustice manifeste, une agression insupportable de l’Etat obèse contre la famille.

    • L’immobilier n’est pas du capital, mais un bien de consommation à destruction lente, pouvant accessoirement fournir un revenu, mais qui correspond à de la « revente » d’une partie du bien de consommation, et non des revenus issus d’un capital productif.

      Le terme capital immobilier est un oxymore.

      • C’est votre droit d’y croire.

        • J’y croirais le jour où on me démontrera par un raisonnement logique en quoi louer un bien immobilier ou l’habiter produit une valeur ajoutée quelconque, tout comme toute utilisation de biens de consommation ou encore les dépenses étatiques dans le même ordre d’idées (dépenses intégrées dans le calcul du PIB)

          Mais je ne suis pas fermé, j’attends juste le raisonnement 🙂

          • L’immobilier est un bien capital produisant des services. Le fait que vous produisiez ces services pour vous-même lorsque vous possédez votre propre capital immobilier ne les rend pas nuls. Quand vous consommez ces services, vous ne consommez pas le capital immobilier lui-même, de même que l’entrepreneur ne destine pas à la consommation sa machine-outil mais les produits qu’elle permet de fabriquer.

            Certes, l’immobilier s’use lentement. Mais la machine s’use également. Alors quoi ? La machine ne serait pas un bien capital ? Comme vous pouvez le constater, l’usure n’est pas la caractéristique permettant de distinguer définitivement un bien capital d’un bien consommé. Il va falloir améliorer ce qui semble être votre définition du capital…

            Par ailleurs, vous comparez deux choses incomparables. Personne de raisonnable ne conteste que les dépenses publiques non régaliennes produisent effectivement des biens et services. Mais elles nécessitent une destruction préalable de biens et services privés au moins équivalents. Elles n’apportent donc pas la moindre valeur ajoutée : leur bilan dans le PIB est nul. Ce n’est pas un hasard si on est incapable de calculer leur valeur ajoutée car elle n’existe tout simplement pas. Rien à voir avec l’immobilier qui est tellement productif qu’on peut même y vivre dedans, bien au chaud et à l’abri des intempéries.

            « le jour où on me démontrera » : demandez aux sdf ou aux réfugiés ce qu’ils en pensent ! Ils ont des trucs absolument passionnants à vous raconter à ce sujet !

            • Un bien ne peut être qualifié de productif sous prétexte qu’il est utile à des acteurs économiques et que certains en sont prives.

              Les Sdf, les crèves la faim et les réfugiés pensent donc qu’une baguette pain est un capital productif ?

              Selon votre définition, du pain est donc un capital produisant un service de satisfaction de la faim.

              Il va falloir vous aussi améliorer votre définition du capital productif 🙂

              Le capital productif est l’ensemble des biens permettant la production d’un service ou d’un bien par une entreprise.

              Un bien immobilier de logement se rapproche plus d’un bien de consommation qu’un d’un bien de production car il est essentiellement possédé par des acteurs économiques dont la fonction productive n’est pas l’immobilier dans la grande majorité des cas.

              CQFD il me semble.

              Quand aux dépenses étatiques, c’est parce que on ne peut attribuer un prix aux services produits par l’état pour cause de monopole.

              On en vient donc à déduire leur »valeur » par ce qu’ils coûtent à produire (Armée, justice, police) ce qui est une absurdité économique.

              La valeur ne peut être que subjective et non objective comme cette façon de compter sous entend, en bonne idéologie marxiste.

    • Pour ma part, cette opposition ne me choque pas. Que quelque chose ne serve pas à la production ne veut pas dire qu’il n’a pas de valeur ou d’utilité. Par définition, l’immobilier non pro ne sert pas à la production.

  • Pour nous dire que la société a tendance a maintenir selon des choix partages par la société commune et disséminé en groupes prêt établie, une entreprise, pour lui faire bénéficier de son soutient, grace a la hauteur des consommateurs pokarises par des chefs biens pensants. Oui, parfois c’est comme ça, et d’autres fois c’est comme ça. Ahahahah

  • ASSOCIATION POUR LA MEMOIRE DES CRIMES HISTORIQUES ET ACTUELS DU COMMUNISME: https://www.facebook.com/pages/AMCHAC/166611226830060

  • Nomde D! La baisse tendancielle du taux de profit n’est quand même pas ue grande invention !
    Marx s’est contenté de reprendre sur le mode péjoratif,en le présentant comme une inconvénient majeur d’une pratique,ce qui est justement le principe même du capitalisme libéral que précisément la baisse des prix de vente par celle des coûts de fabrication,en,de là,avec la prodution en série permettant cette baisse des prix, le développement des ventes,à des prix bas à l’unité. D’où évidement une baisse des bénéfices à l’unité pour vendre en plus grande quanité ! Cette baisse étant obtenue par la production en série et la rationalisation du travail.
    La baisse des prix ayant pour but l’élévation réelle du pouvoir d’achat,donc du niveau de vie général.
    Cette baisse(évidemment tendancielle pcq croissante au moins un moment) est parfaitement pensée et voulue
    dans le capitalisme libéral.)

  • Pas encore tout lu.
    Mais je veux dire que la fameuse baisse tendancielle des taux de profit,c’est précisément le but et le principe du capitalisme libéral. Produire en quantité pour,vendant en quantité,faire baisser les coûts à l’unité,donc ensuite les prix de vente .

  • De toute façon,ils n’ont rien inventé,mais seulement donné une interprétation tendancieuse de cette « baisse tendancielle du taux de profit » qui est simplement le principe de base du capitalisme moderne qui est, en baissant les coûts de production,de parvenir à baisser les prix de vente,seule façon d’élever le pouvoir d’achat donc le niveau de vie,du point de vue économique et matériel .

  • Bonjour,

    J’apporte une réaction à ce sujet du point de vue du communiste que je suis (et tant pis pour les anticommunistes), et malgré tout intéressé par la théorie neoclassique.

    Selon moi, ton billet n’est pas contradictoire avec un taux de profit décroissant. Tout est une question de points de vue ; tu préfères t’attacher aux valeurs actuelles des facteurs de production, quand du point de vue marxiste, on sera plus enclins à considérer, matériellement, leur données matérielles.

    D’un point de vue strictement quantitatif, si l’on se restreint à un unique domaine, je pense que le progrès technique avec le temps est une évidence, tout de même. Rien que pour l’agriculture, la baisse du secteur primaire démontre la hausse de la productivité.
    La hausse de la productivité (du travail, la seule productivité réelle), ce n’est pas « le principe du libéralisme » comme je l’ai entendu, mais le principe même du progrès technique.

    Cette hausse de la productivité est basée sur des besoins toujours plus concentrés en termes techniques, culturels, sociaux plutôt qu’en force de travail pure et simple. Cette hausse nécessite egalement une centralisation croissante pour réaliser des économies d’échelles.

    Marx pensait que ça amènerait le capitalisme à sa perte. Il s’est certes, là dessus, pour l’instant, trompé. Le capitalisme a pour l’instant réussi à s’accommoder des bas prix, et des besoins en travail réduits.

  • Les commentaires sont fermés.

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