Entreprises : quatre leçons des champions français

Si les hommes politiques s’intéressaient aussi aux succès de nos entreprises, voici quatre leçons qu’ils pourraient tirer.

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Entreprises : quatre leçons des champions français

Publié le 26 mai 2014
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Par Xavier Fontanet.

super-entrepreneurDommage que nos politiques ne soient pas venus assister aux assemblées générales des leaders mondiaux français. Cela aurait été pour eux un regard sur le monde probablement plus instructif que bien des visites officielles et, s’ils avaient bien écouté jusqu’au bout, ils en auraient tiré au moins quatre leçons.

1) Nos leaders mondiaux sont tous partis de spécificités françaises ; leur excellence et leur esprit de conquête ont permis des parcours internationaux stupéfiants. La France représente 5 % du PIB mondial, quand on se mondialise, on multiplie par 20, en devenant leader, on grandit plus encore. La mondialisation n’uniformise pas, elle permet au contraire aux talents de s’épanouir, elle est un levier quand on est compétitif.

2) Le taux de l’impôt sur les sociétés en France est complètement hors marché et monte encore. Il descend partout ailleurs dans le monde, signe que toutes les sphères publiques sont en train de réduire leurs coûts. Si nous n’inversons pas la tendance, nous n’allons plus bénéficier de l’investissement étranger et le terreau économique va s’appauvrir.

3) L’Europe est la zone qui croît le moins vite, mais cela redémarre là où les sphères publiques se sont réformées. Certes, le vent se lève, mais les navires qui vont en profiter seront ceux dont les voiles sont en bon état et les coques bien nettoyées.

4) Ces leaders français, ambassadeurs économiques de notre pays, seront gênés dans leur développement par la façon dont on traite le cas Alstom ! Le coût de la formation à l’économie de gouvernements composés de ministres qui ne connaissent pas l’entreprise pour n’y avoir jamais travaillé et qui s’en méfient pour des raisons idéologiques se mesure en centaines de milliers d’emplois perdus et de milliards d’euros de valeur détruite, sans parler des dommages causés à l’image du pays.

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  • Dans le prolongement de la comparaison des politiciens et des entrepreneurs, tout les deux doivent convaincre « une clientèle » d’acheter leurs produits.
    On peut reprocher aux politiciens de faire dans le clientèlisme dans le sens où ils trompent la plupart de leurs « usager », parfois même leur cœur de cible.
    F. Hollande avec une politique autant anti-social qu’anti-libéral, a définitivement déçu son cœur de cible en tentant désespérément de plaire (très superficiellement) à un segment plus libéral avec son CICE.
    Cette tentative marketing de vouloir séduire de nouveaux clients au dépend de ceux qui lui ont été fidèle rencontre rarement le succès. Surtout quand le nom de la marque ne change pas.
    C’est très scolaire, mais il est plus important de fidéliser sa clientèle que de vouloir en convaincre une nouvelle.

    Similairement, quelques entreprises comme quelques partis politiques sont en position d’oligopole. Mais les entreprises travaillent continuellement à satisfaire, fidéliser leur clientèle puis à diversifier leur gamme pour gagner de nouveaux consommateurs.
    Plutôt que ce bipartisanisme ridicule (UMP-PS), un marché se porte encore mieux quand l’offre est varié. Mais comme nous avons besoin d’une « majorité gouvernementale » dans notre République, il nous faudrait changer certaines principes constitutionnelles pour inciter plusieurs partis à se fédérer et répresenter avec moins d’infidélité et d’injustice la vox populi.

    Dernier point de comparaison, une entreprise avec un Passif qui s’alourdit avec des dettes financières, des comptes de résultats déficitaires se succédant, ne m’inspirerait pas confiance.

  • quant je vois tout l’argent que l’état me prend et en plus comme il est employé, j’ai pas envie de me
    défoncer au travail . pour l’instant je bricole tranquille , quand il y aura vraiment une politique pour les
    entreprises, je penserais a réembaucher . nous sommes des milliers dans ce cas . c’est les petites
    structures qui peuvent faire avancer le pays ,si nos gouvernants( qui sont la pour se remplir les poches sur
    notre dos) comptent sur les grosses entreprises pour sortir du gouffre dans lequel nous sommes ,c’est
    pas gagné ,la chute vas continuer. nos soit disant élites me laissent pantois ,rasbouldingue filochar et
    compagnie feraient mieux qu’eux .

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