Christine Sourgins : « L’art contemporain, c’est la dictature du quantitatif et de l’éphémère »

Entretien avec l’historienne de l’art Christine Sourgins sur la manière dont l’art contemporain a pris en otage le monde de la culture et ses adeptes

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Christine Sourgins (Crédits : Christine Sourgins, tous droits réservés)

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Christine Sourgins : « L’art contemporain, c’est la dictature du quantitatif et de l’éphémère »

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 3 mai 2014
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Christine Sourgins, auteur des Mirages de l’art contemporain, s’est prêtée à l’exercice de l’entretien à la suite d’Aude De Kerros, il y a quelques semaines. Qu’est-ce que l’art contemporain ? Sur quels mécanismes repose-t-il ? En quoi peut-on dire qu’il a tué toute représentation de la peinture en France ?

Entretien réalisé par PLG, pour Contrepoints.

Quels signes vous semblent montrer que la peinture a disparu en France ? Disparu d’où ?

  • Il n’y a pas de grandes rétrospectives de peintres français à Beaubourg par exemple (Rebeyrolle, Rustin, Crémonini, Mathieu, etc. pour les vivants, Garouste ou Truphémus etc.). Parfois les fonctionnaires de la culture l’avouent eux-mêmes comme Alain Seban, directeur du centre Pompidou : « Longtemps on a répugné à défendre les artistes français de crainte d’être accusé de nationalisme. »
  • Il y a aussi la manière dont sont traités les Salons historiques, si peu aidés qu’ils doivent accepter la présence d’amateurs pour financer l’événement et l’ensemble devient fort inégal ; les bureaucrates de la culture ont alors beau jeu de dire : « vous voyez bien, la peinture aujourd’hui n’a pas un bon niveau ».
  • Il n’y a plus d’émissions sur les grandes chaînes de télévision, de reportage sur les galeries… ou les ateliers. Idem dans la grande presse, dans les années 80, Le Figaro accordait des pages à un peintre comme Verlinde… qui, à plus de 80 ans, vient de décrocher une énorme commande de fresques… en Suisse !
  • Et dans la plupart des écoles des Beaux-Arts, il n’y a plus d’enseignement du métier (mais du conceptualisme, du marketing et du réseautage). Les jeunes, pour apprendre les techniques, s’en vont depuis longtemps, en Russie ou aux États-Unis.

Photo  SourginsConsidérez-vous que le dirigisme culturel est directement responsable de la destruction de l’art classique en France ?

Oui mais pas uniquement de l’art classique, le classique est un style parmi d’autres. Le dirigisme est responsable d’une attaque plus large contre la définition même de l’art. Duchamp a inventé le ready-made en 1913 mais le plus connu est l’urinoir de 1917 : un objet appartenant à la vie quotidienne, détourné de sa fonction utilitaire, devenant œuvre d’art par la volonté de l’artiste. Ce qui compte dans l’Art Duchampien, n’est pas d’incarner une inspiration (avec des émotions, idées, rêves, visions etc.), dans une matière grâce à un travail formel, ça, c’est la définition millénaire de l’art. Avec Duchamp, l’idée prime la forme,  c’est l’intention qui compte : l’art a une base conceptuelle. Duchamp ne crée plus, il décrète. C’est une redéfinition drastique de l’art où le sens n’est plus un don de la forme, il n’y a plus ce lien organique entre les deux, désormais le sens est en dehors de l’œuvre, dans un discours plaqué sur des objets ou des situations (performance). C’est une autre définition de l’art qui n’a plus grand-chose à voir avec l’art de Lascaux jusqu’à l’Art Moderne inclus. L’art dit contemporain est en fait l’art d’une toute petite partie de nos contemporains qui travaillent dans la mouvance de Marcel Duchamp. Pour lever toute ambigüité, j’ai proposé dans mon livre d’employer le sigle AC, pour désigner ce sens particulier du mot contemporain appliqué à l’art.

Détruire la peinture, c’est détruire des critères de jugement esthétiques.

Quel est le bénéfice tiré de cette disparition par ceux qui en sont responsables ?

Il s’agit moins d’un problème de concurrence, que de tolérer, ou pas, un  vis-à-vis révélateur : en France – le pays où s’est inventé la peinture moderne, tout de même – maintenir une peinture de qualité dénoncerait le vide et la fatuité d‘un art conceptuel usé jusqu’au rabâchage mais soutenu par les subventions. Le courant duchampien est par définition prédateur puisque le « détournement » est une de ses logiques favorites : il lui faut donc de la chair fraîche à détourner en permanence… d’où son goût pour le patrimoine qu’il peut squatter et tourner en dérision à loisir.  Détruire la Peinture, c’est aussi détruire des critères de jugement esthétique, jusqu’ici internes à l’œuvre : c’est ouvrir la voie à la spéculation qui va remplacer les critères esthétiques par les critères financiers. Il vaut mieux pour la ploutocratie au pouvoir que l’Art au sens propre, au sens premier, existe le moins possible car il attire l’attention sur la qualité ; or l’AC permet de conditionner le spectateur au règne du matérialisme et de la finance, à la dictature du quantitatif et de l’éphémère…

Ce phénomène de disparition n’est-il pas lié à une lassitude du public ? Un attrait supérieur pour la photo qui aurait remplacé la peinture ?

Qu’il y ait un intérêt pour d’autres médias, c’est normal et c’est très bien. Personnellement, j’adore le cinéma… ce qui ne m’empêche pas d’apprécier aussi la peinture ! L’invention de la fusée n’a pas périmé la bicyclette. Le problème est la disparition par le mépris : cet « articide » n’est en rien  fatal ou spontané, il a été organisé sous couvert… de politique de création : l’État s’est mêlé de ce qui ne le regarde pas, d’inspecter les artistes par exemple – nous avons des inspecteurs à la création artistique ! Cet articide fut accompagné de morts bien réelles d’artistes écœurés par l’étouffoir mis en place, et de l’étiolement de bien des talents qui n’ont pas tous résisté. Deux générations d’artistes ont été sacrifiées.

Quelle est la force de l’art contemporain ? Qu’est-ce qui explique son succès ?

Sa force est financière et médiatique et, en France, institutionnelle : c’est un art officiel, dans sa version duchampienne, l’AC (à ne pas le confondre avec les artistes vivants qui sont bien nos contemporains mais qui continuent à travailler selon une autre définition que celle de Duchamp). Mais attention, si l’art officiel n’est pas nouveau, ce qui est inouï aujourd’hui, c’est qu’en France cet art officiel n’a pas de contrepoids : l’État, les grands collectionneurs qui sont des capitaines d’industrie, les grands médias, l’Église (voyez les Bernardins), tout ce qui a du pouvoir soutient la même chose. Ce n’est pas le cas dans d’autres pays, où, même si l’AC est important, il n’a pas tué la Peinture.

Nous n’osons plus penser par nous-mêmes. Notre société ne cherche plus la Vérité, mais le consensus.

Comment expliquez-vous que des personnes sincères et cultivées puissent aimer l’AC ?

Le bougisme, le jeunisme, la confusion entre culture et divertissement, ce dernier semblant s’imposer comme la version démocratique de la culture : Koons, c’est évidemment plus facile à comprendre que Cranach et ceci ouvre le faux procès de l’élitisme supposé de la Grande Peinture. Cranach est accessible à une fille d’ouvrier – j’en sais quelque chose – comme à une fille de diplomate. Dans les deux cas, Malraux a raison, qui dit que la culture ne s’hérite pas mais se conquiert : il faut faire un effort. Et l’effort, rien de plus démocratique ! C’est la-dessus que reposait l’École de Jules Ferry, celle qui m’a formée. J’ai d’ailleurs tout un chapitre du livre qui explique comment la vision de Malraux a été dévoyée. Plein de gens font des efforts pour pratiquer l’alpinisme ou la randonnée alors pourquoi seraient-ils impotents côté peinture ? Je donne régulièrement des conférences sur la peinture du XIXème au XXIème pour que le public se réapproprie cette histoire : ce sujet passionne des gens d’horizons différents ; il suffit de leur expliquer.

Autre chose, on peut être sincère, instruit, au sens où l’on connait des artistes, des styles du passé, etc. mais collectionner passivement des informations : être passé, sans s’en rendre compte, d’une attitude cultivée à une attitude de consommateur. De là, une absence de réflexion de fond chez ces gens, sincères, cultivés, « sympas » assurément, mais souvent paralysés par la peur de passer pour rétrograde, de chagriner le cousin ou le patron qui collectionnent de l’AC, bref la peur de faire des vagues, en osant penser par soi-même et le dire. Nous sommes dans des sociétés où l’on ne recherche plus la vérité, mais le consensus : c’est tellement plus cool de hurler avec les loups et de bêler avec les agneaux…

N’est-il pas une façon de mettre tout le monde sur un pied d‘égalité ?

Vu les arguments avancés par l’AC et que j’ai détaillés dans mon livre, c’est l’égalité dans la médiocrité. Je préfère viser l’égalité dans l’excellence.

L’art Duchampien, spéculation intellectuelle, a entraîné une spéculation financière : on a donc eu droit à une rhétorique obscure, alambiquée (élitiste pour le coup !) puis à un art financier avec d’un côté les grands collectionneurs qui ont droit de visite privée dans les foires, ont les bonnes infos sur les « coups » montés aux enchères etc., et de l’autre côté, en totale asymétrie, le tout venant des bobos collectionneurs, qui s’imaginent faire moderne et branché et qui, dans ce casino qu’est l’art financier, seront les dindons de la farce.

Au-delà de l’aspect « intéressé » de ses défenseurs, n’y a-t-il pas une volonté de certains groupes minoritaires de s’attaquer aux structures qui font la civilisation occidentale ?Les-mirages-de-l-art-contemporain.net

Il y a deux aspects dans votre question. Savoir si l’AC s’attaque aux valeurs qui nous permettent de vivre ensemble, la réponse est oui. Est-ce un complot ? La réponse est non. Nous vivons dans des sociétés complexes, le complot de papa avec cagoules et réunions nocturnes, c’est fini. Les choses se passent autrement, plus simplement et plus ouvertement : il suffit qu’un certain nombre d’acteurs de la société  aient, sans même se concerter, des intérêts convergents. Ces convergences seront présentées – parfois de bonne foi, c’est encore plus efficace – comme le sens de l’histoire. Exemple : la peinture c’est périmé puisque nous avons les écrans, c’est une évolution technique irréversible etc. Il y a probablement des guerres culturelles (pour reprendre une expression qui nous vient des États-Unis) comme il y a eu, après la Libération, une guerre froide. Mais les guerres culturelles sont diffuses, elles se répandent de manière virale, pas besoin de chef d’orchestre.

Jean Clair a défini l’AC comme « une vidange généralisée des valeurs ». J’en ai répertorié les principaux aspects, et montré dans Les Mirages de l’Art contemporain que la  transgression n’était pas une dérive, un dérapage malheureux mais une donnée structurelle à partir du moment où s’impose la définition duchampienne de l’Art. L’art dans sa première définition vise, pour faire court, la Beauté et la célébration du monde. Duchamp, après ses ready-made, n’a que faire de la beauté. Celle-ci sera remplacée par une transgression/ provocation tous azimuts. C’est  même devenu la définition de l’AC : une transgression de l’Art devenue un art de la transgression. L’AC se targue d’une fonction critique mais celle-ci n’est pas la bienfaisante critique constructive qui permet d’amender les choses. L’AC est un nihilisme qui se complait dans un système qu’il conforte en faisant mine de le contester. En fait, il est l’art, non pas de notre société (dire qu’il est son reflet pour le justifier est mensonge) mais l’expression du pouvoir d’une petite caste : celle-ci s’accommode fort bien de l’éradication de toutes les valeurs ou identités, pourvu qu’on n’abolisse pas les valeurs financières.

La Reductio ad Hitlerum nous a beaucoup discrédités, mais la corde est usée.

Ne défendez-vous pas une conception « archaïque » de la peinture, et plus globalement de la culture ?

Pas plus que le paysan qui veut des semences non trafiquées et se méfie des pesticides. Nous ne sommes plus au XXème siècle où l’industrie chimique puis le nucléaire promettaient le paradis sur terre. Le progrès oui, mais pas à n’importe quel prix : respirer est sans doute un geste très archaïque mais indispensable et vital. Je défends une culture qui permet à l’individu de s’inventer une intériorité vivifiante et de communier avec les forces créatrices qui nous entourent ; de vivre ensemble comme avec les générations qui nous ont précédés ou nous suivront. Une forme d’écologie culturelle, mon livre est un plaidoyer pour la diversité culturelle : Duchamp et ses émules (qui l’ont d’ailleurs trahi mais c’est une autre histoire) ne me gênent en aucune manière, mais qu’ils aient pris en otage les mots art, artiste – et « contemporain » – semant ainsi la confusion pour mieux éradiquer tout ce qui n’est pas eux, oui ! Les sectaires et les rétrogrades, accrochés à un urinoir  vieux d’un siècle, ce sont eux.

En quoi la puissance de l’AC est-elle gênante d’après vous ? N’est-ce pas une querelle d’artistes uniquement ?

Surtout pas, j’ai mis en tête de mon blog : « si vous ne vous occupez pas de l’AC, l’AC s’occupera de vous. » Prenons le genre. Duchamp a commencé depuis belle lurette de jouer avec, en se travestissant en « Rrose Selavy ». Depuis longtemps, sous couvert d’art, les jeunes sont « travaillés » en leur faisant accomplir des performances qui déconstruisent les stéréotypes. Beaucoup de parents se rendent compte de l’existence de l’AC quand leur gamin leur raconte une visite scolaire « bizarre » ; on les a par exemple amenés à jouer avec de la nourriture (comme Michel  Blazy), leur faisant, dans la bonne humeur, transgresser un des derniers tabous : ne pas gaspiller la nourriture car tout le monde ne mange pas à sa faim. En fait, l’AC applique des techniques de manipulation utilisées dans le marketing. C’est un dressage du citoyen sous couvert d’activités culturelles ludiques, la transgression passe mieux quand elle est drôle. Mon livre est aussi un kit de survie aux expositions d’AC : comment s’apercevoir qu’on est manipulé. L’AC est redoutable car il ne procède pas de face, mais par le biais de la subversion, or subvertir c’est contraindre en douceur.

Vous dites avoir été victime du mécanisme classique de fascisation ?

Le problème le plus récurrent est le déni. Le public ne pense pas qu’un système aussi retors se soit installé sans que les intellectuels n’aient lancé d’alerte. Mais ceux-ci n’ont rien dit car ils y ont contribué ! D’où, pour eux, l’évitement du débat : ils ont mauvaise conscience, ce qu’ils camouflent derrière l’arrogance et l’autosatisfaction. Ils affectent de ne pas entendre les critiques… refusent le débat de front. Mais le fait est que nous constatons que certaines critiques finissent par porter, parce qu’elles se diffusent, tout simplement. Et que le public commence à être immunisé contre un certain nombre de manipulations. La Reductio ad hitlerum a beaucoup servi également mais la corde commence à être usée et dissimule mal le manque d’arguments.

Que préconisez-vous pour inverser la tendance ? Cela passe-t-il par l’arrêt des subventions et du dirigisme culturel ?

Inverser la tendance voudrait dire faire la même chose à l’envers, non merci ! Il faudrait au minimum, l’arrêt des subventions pour l’AC (pas pour le patrimoine, bien sûr) et exiger la transparence dans les actions des fonctionnaires : ils travaillent avec l’argent public et ont des comptes à rendre, ce qu’ils ne font pas ; on ne connait jamais les montants et les critères d’achats des œuvres par exemple. Enfin, il faudrait que l’État arrête de vampiriser le mécénat privé. Mais cela passe aussi par une prise de conscience de chacun. On n’échappera pas à l’effort d’ouvrir les yeux sur les mécanismes du monde culturel, sur nos compromissions. Mon livre se conclut sur la phrase de Soljenitsyne :  « le mensonge ne passera pas par moi ».

Qu’envisagez-vous comme actions à court terme et long terme ?

Accompagner et présenter des artistes occultés : un site est en préparation pour que le public se réapproprie l’art d’interpréter des peintures. Et continuer sur mon blog à « déconstruire la déconstruction », ce qui donne une lettre d’information gratuite « le grain de sel du mardi ».

Christine Sourgins sera l’intervenante du prochain Café Liberté, lundi 05 mai à 20h. Café « Relais Odéon », 75006 Paris.

Christine Sourgins, Les Mirages de l’art contemporain, La Table ronde, 272 pages.

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  • Hayek disait il faut gagner la bataille culturelle avant de gagner la bataille politique.

  • Excellent.
    Supprimer les subventions à la presse, aussi, qui participe au même mouvement.

  • Très bon article. La culture est d’intérêt public mais il y a bien peu que l’Etat puisse faire sans la brider, l’orienter.

    Ce qui fait l’art ne peut être contenu dans un programme politique. Elle est probablement un Etat de fait des années après le jugement et la critique populaire.

    • La culture n’a aucun intérêt public, la culture EST et REPRÉSENTE l’intérêt public. La culture, notre culture est morte : voir le test de culture générale abandonné au concours de Science Po (car trop discriminant pour les cultures « d’ailleurs »)

      Portant, une simple feuille de vélin et « Voilà » ! Le dernier Léonard de Vinci découvert : « la belle princesse ».

      http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Belle_Princesse

      (Un grand merci à Pascal Cotte pour cette découverte, le scan multi-spectral, qui a démontré que c’était bien l’œuvre de Léonardo)

      Après cela, vous pouvez entendre des discours comme « C’est à l’art et aux artistes véritables de poser des questions sur le monde, de le tordre, de le démontrer comme il est ou comme il devrait être. » (blabla) « C’est l’héritage Van Gogh et de Picasso. » (blabla)

      Après cela (les peintures de Léonardo en particulier) on s’en tamponne le coquillard. La culture occidentale, en sur le déclin, et l’art contemporain permet de mesurer le niveau de la « déclinitude ».

      Bien à vous.

  • Il est tout à fait possible de réussir en étant totalement inculte, on le voit tout les jours. Les bobos friqués qui achètent de l’ art contemporain s’ achètent une culture en kit avec en plus le bonus de l’ illusion d’ appartenir à une élite, loin du peuple rétrograde resté attaché à ses peintres figuratifs dépassés. C’ est peut être aussi pour certains le moyen de se faire pardonner d’ être devenus de riches bourgeois:  » D’ accord j’ ai du fric mais voyez, j’ achète de l’ art qui pique pour expier ». Certains payent pour se faire fouetter après tout….

    • Oui, il me semble que vous avez raison, c’est bien le cas actuellement, les bobos achètent des cautions pour justifier leur train de vie (tout ça pour « biaiser » des jouvencelles étudiantes en histoire de l’art) si c’est pas malheureux.

      Mais dans l’histoire de l’art il y a comme une hiatus quand on parle de l’art contemporain.

      La perversion est la suivante : si l’on fait exploser un musée d’art contemporain, on va dire que c’est de l’art contemporain. C’est impossible d’en sortir depuis l’intérieur.

      Heuuu… sinon, je sais plus … ha oui : Christine « j’aime ton cul » – ça c’est de l’art, et c’est contemporain …

      Vous me suivez ?

  • Bonjour
    La seule question qui vaille:
    L’art contemporain est-il libéral ?
    lol

  • C ‘est un vrai plaisir à lire.
    l’ arrogance écrasante des rebelles subventionnés finira-t-elle par être démontée?
    J’ ai appris à détester ce milieu trop fier d’ avoir dépassé les académismes des siècles précédents à travers des professeurs soixantehuitards qui en parlaient comme de simples étapes dont leur art en était l’ ultime aboutissement.
    Comme la subversion demande moins d’ effort que la construction, on se retrouve avec un catalogue d ‘ abrutis cotés dont la valeur artistique fluctue entre la reconnaissance moutonnière d’ une caste de privilégiés et la valeur des devises.

  • La balle est dans le camp des musées et des critiques.

  • Excellent. On va lire le livre!

  • Nivellement par le bas. Quelle ré »AC » ! que madame Sourgins retire ses oeillères, première phrase-première omission, à vouloir tout prix réduire l’art contemporain à sa vision, elle en oublie que des artistes VIVANTS comme Pierre Soulages, Geneviève Asse ou encore Martial Raysse ont eu les honneurs du centre Pompidou ces dernières années. le reste de la conversation ne vaut guère mieux.

  • Il serait temps de s’intéresser à l’art non officiel subventionné qui part chez des collectionneurs l’étranger, comme à l’époque des impressionnistes vis-à-vis des pompiers.

    • oups!
      Il serait temps de s’intéresser à l’art non officiel non subventionné qui part chez des collectionneurs l’étranger, comme à l’époque des impressionnistes vis-à-vis des pompiers.

      • De toute façon la majorité des peintres Français sont non subventionné , et ne demande rien à personne , ils vivent tant bien que mal de leurs art , il suffit de parcourir les galeries pour les découvrir

  • Bonjour,

    Ravie de découvrir une opinion aussi tranchée sur l’AC, et l.art du champi en, je ne peux que m’etonner.
    En effet, heureusement que M Duchamp et ses adhérents sont venus bousculer la  »dictature » de l’art  »peintesque » reconnu par l’état et ont montré la voie de la transgression sous la.forme du mouvement surréaliste refletant un courant intellectuel s’insurgeant contre la pensée unique et contre la guerre.
    Peu importe que des artistes aient ralliés puis pris de l’indépendance ensuite. Je pense que le courant de l’AC est essentiel tant au niveau national qu’international.En effet, les artistes sous domination autocratique peuvent transgresser leur régime politique en manifestant hors de leur pays, leur opinion.par contre, la dictature n’est pas de leur fait.En effet, la dictature vient du marketing et de la manipulation.Il relève de la politique menée par le ministre chargé de la culture.Alors, oui, l’AC a prévalu par une minorité, y compris par l’ex présidente du MEDEF qui se passionne pour l’art  »surréaliste » dont faisait parti M.Duchamp, mais, nous sommes dans un pays democratique.Alors d’où vient réellement la dictature? Vive le FRAC, vive les musées et les peintres.

  • Enfin une personne intelligente et sincere bravo merci un artiste plasticien made in France en galère cordialement Alain Feret

  • Bravo entièrement d accord voir ce qu il se passe au grand palais

  • merci,enfin des vérités qu’on prend énormément de plaisir
    à lire !

  • Merci pour cet expose clair et efficace sur les mécanismes de promotion de l’AC si proches de ceux de marketing et de la manipulation en douceur.
    Il nous ramène a ces besoins essentiels de la fonction de l’art que l’AC détourne : éclairer le monde et créer des espaces de rencontres.
    Vous parlez beaucoup de peinture mais que diriez vous de la sculpture ?

  • La dictature d’un certain AC me fait penser au réalisme socialiste imposé dans les dictatures communistes afin de créer un homme nouveau.

  • comme vous l’avez si bien dit « EPHEMERE ».L’AC est,à mon sens,un produit de mode,son cycle de vie ne peut etre que court dans le temps,son declin est donc proche.

  • Je suis tout à fait d’accord avec ce que est dit. C’ est une grande bouffée d’ oxygène pour moi et dirais enfin, on defend l’art dans ce qu’il a de plus authentique

  • J’ajouterais à tout ça que des artistes de gauche (c’est sur qu’ils ne sont pas de droite!?) vendent très cher à des riches financiers et H affaires voyous qui ont fait fortune en exploitant jusqu’à l’esclavage des hommes et des femmes partout dans le monde. Ces artistes recueillant ainsi le fruit de ce rapt s’en font les complices.

  • Article interressant

  • Pas de contre pouvoir avec ces dictateurs, comme s’ils avaient peur que d’autres artistes non-officiel puissent leurs faire de l’ombre et faire croire à l’opinion qu’il n’existe qu’eux, préfère ignorer tous ce monde alternatif voir effacer leur travail pour ceux se trouvant dans des situations précaires, certains aux RSA en leurs proposant une réinsertion, du style aller cueillir des framboise ou ramasser les feuilles.
    Car pas mal de politiciens des conseils généraux, incultes, pour eux cela ne fait pas de mystère, il y a l’art officiel qui a tous les droits avec les meilleurs lieux pour exposer a coup de subventions et les autres qui galères car pas de talent.

  • Il y a quelques jours, François Hollande est allé inaugurer le musée Soulages, dont les oeuvres ne cassent pas trois pattes à un canard…
    Bref, cet évènement et la lecture de cet excellent article me font penser au sketch des inconnus sur (https://www.youtube.com/watch?v=1yKay8HDjPU).
    En tout cas, sans toutes ces subventions inutiles, on ferait de sacrées économies!

  • Tout à fait incapable de trouver de la beauté ou de la sensibilité à l’art contemporain car ,peut être naïvement je vois les œuvres réalisées par mon grand père s’était réel ,vrai ,saisissant de beauté, ,déjà petite je regardais émerveillée ces  » images « ……Le rêve me tient toujours vers ces réalisations si prenantes ,surprenantes et belles …..

  • Je partage entièrement cette analyse ; depuis longtemps je suis révolté contre l’engouement de certains critiques et d’un public blasé et snob pour des « œuvres » d’une médiocrité ou d’une nullité incroyables !
    Je vais certainement lire ce livre.
    Je connais un artiste peintre français : MICHEL GILIBERTI qui a fait des tableaux formidables, mais dont les critiques ne parlent jamais.

    Voici des liens de ses blogs :

    http://www.michelgiliberti.com/
    http://www.gilibertimichel.com/

    C’est beau original*, esthétique, harmonieux et très souvent, ça veut aussi dire quelque chose.

    Marcel Jouhandeau a écrit (je cite de mémoire) : « La plupart des artistes contemporains cherchent à être original à tout prix, alors qu’ils devraient l’être sans le savoir ».

  • Chère Madame,
    Une de mes amies, artiste peintre belge, Sophie Cauvin, m’a transféré votre article publié le 3/5/2014 das Culture qui a retenu toute mon attention.
    Je suis peintre & sculpteur autodidacte, vivant entre Bruxelles & l’Asie. J’ai bientôt 63 ans et ai un fils, Louis Beublet, qui a fait ses études aux Beaux-Arts de Bruxelles et St-Luc Tournai (près de Lille) où 95% des élèves sont français. Je ne suis pas tout à fait d’accord avec vos écrits ou alors c’est qu’en Belgique les choses sont différentes. J’aurais souhaité vous envoyer qq photos de mes peintures et figurines en terre d’Hasselt mais vous n’êtes pas reprises s//Facebook. Comment vos joindre par mail svp ? Bel après-midi, Véronique Dubois

  • Bonjour,

    Que de bons grands lièvres soulevés. Quelques généralisations (et quelque manichéisme ?) aussi, mais je suppose que c’est le piège en faisant bref quand autant de brèches sont ouvertes simultanément. Je relirai plus tard, après décantation de cette 1re lecture trop rapide.

    Mais déjà.

    « Fontaine », de ce bon Marcel D. a un siècle, c’est entendu.
    La « Dame à la capuche de Brassempouy », elle, remonte à au moins une paire de dizaine de milliers d’années. Son efficacité et sa contemporanéité en sont-elles pour autant émoussées ?

    Mais une chose me heurte très vivement (& je me modère, et je me modère) : Amazon serait donc parmi les « gentils » puisque vous leur faites vendre votre ouvrage ? Si absolument tout sans exception ne se résume pas à une brutale affaire de marché, que vient faire ici cette compagnie ?

    K.-G. D.

  • Oublié en cours de route…

    Je connais au moins une école d’art (nationale, supérieure, etc.) qui conditionne (ou conditionna ?) au dénigrement de la peinture (dite « de chevalet » pour l’occasion), ce qui dit tout.
    Comme si un nouveau medium devait fatalement tuer les précédents (& d’ailleurs, cette école balança un atelier de typographie au plomb. Elle avait un petit troupeau de Macintosh).

    K.-G. D.@

  • « Guillaume » pourrait-il développer ce qu’il veut exprimer par sa critique de Soulages, et préciser sa qualification, puisqu’il exprime que « [ses] œuvres ne cassent pas trois pattes à un canard », et non qu’elles ne lui plaisent pas. Ce qui n’est pas du tout la même chose.

    K.-G. D.

  • nous famille d’artistes,
    avons la certitude que les civilisations trépassent , l’art demeure ( apres les mirages)
    je me consacre a semer de la graine d’artistes en attendant
    galerie Abrial
    josiane Abrial gerard Abrial romain Abrial yohan Abrial
    produit se vendent communiquent pas assez
    artisanalement
    s’auto gere et s’autofinance depuis plus de 40 ans
    cela me semble miraculeux et est bien courageux

  • Il faut dire une chose, Marcel Duchamp a fait l’une des oeuvres les plus importante de l’art moderne, « Nu descendant un escalier » inspiré des photos de Jules Etienne Marey. Mais comme il n’avait pas autant de succès que Picasso ou Braque, par dépit il a exposé un urinoir et les gens se sont laissés piégé par snobisme. Cet urinoir qui n’est et ne sera rien de plus qu’un urinoir, mais il est devenu une relique comme celles des saints qui sont aussi sujet à suspicion. Si vous voulez avoir l’urinoir de Duchamp, vous pouvez acheter un urinoir chez des fabricants et il aura la même valeur que celui de Duchamp, sauf à la bourse de l’AC.

  • L’éveil est toujours présent. Merci

  • Voilà un article qui donne envie de prendre connaissance du livre de Christine Sourgins. Elle qui dit bien haut ce que j’osais à peine penser tout bas de peur comme elle le dit si bien de me confronter à ce « courant prédateur ». BRAVO et MERCI.

  • J’adhère à cent pour cent à ce que vous dites dans cet entretien. Je n’ai pas fait de grandes études, mais je constate malheureusement depuis plusieurs années que l’éducation nationale nivelle par le bas et que le culturel va dans le même sens!

  • C’est la meilleure analyse de l’imposture de l’art contemporain « officiel »,sous l’emprise de la veulerie du snobisme et de la finance : merci

  • Excellent article, avec une explication intelligente des rouages inconscients du pouvoir et de la perversion des valeurs.La prise en otage du sens de l’art est mis en lumière de façon évidente.
    On peut voir la santé d’une société à la place donnée à l’art, la créativité, l’éducation ; et le moins que l’on puisse dire aujourd’hui c’est qu’il y a deux tendances ; une destructrice et aveugle, qui s’est emparé de subtilité de l’art pour en faire de la spéculation comptable, qui essaye de créer un dogme, mais comme Mme Sourgins l’a bien dit, ces ficelles sont usées jusqu’à la corde. Vous avez des « artistes » qui n’ont pas de public, sont subventionné toute leur vie façon soviétique, et dont les oeuvres consistent à tremper une mouche dans de l’encre et suivre sont « agonie graphique » sur une toile (exposé à Rennes dans le vide le plus total) .
    Le pire est que ce fond spéculatif est anti-artistique par nature, parce qu’il y introduit la compétition, la fausse modestie, le misérabilisme et la flagellation. Alors que l’art c’est la joie, le partage, la communication d’une perception élevante, c’est éventuellement une thérapie naturelle qui permet de chercher l’harmonie et la paix, sous quelques formes que ce soit. Il est bien évident que l’art peut prendre toutes les formes, comme l’a souligné Mme Sourgins, il ne s’agit pas de recréer un nouveau dogme académique,non, tout est possible du moment que l’intention sincère de travail des sentiments soit perceptible par la grâce d’un parcours demandant une certaine profondeur.Pas étonnant que ces adversaires aient tenté de brouiller tout sens des valeurs avec des formules mentales qui sont des pirouettes (« c’est pas si simple », « qui peut savoir », « celui qui dit connaitre est prétentieux », et autre formule de petit caid de récré).
    L’art, le beau, coule partout et est inarrêtable, parce que du jardinier amateur à la cuisinière en passant par l’homme d’affaire et le peintre, la création est au coeur de la société et c’est une des choses profondes à laquelle nous aspirons. L’art ne peut exister que par la culture des valeurs, on ne s’étonnera donc pas de les voir attaquées, ce qui en dit long.
    On peut effectivement voir la différence chez les anglo-saxons ou en Italie,par exemple, où la cassure avec l’art dit classique n’existe pas, où la fierté, la reconnaissance et le partage du don sont comprise et cultivée.

  • Et voilà, la nième charge contre l’art dit contemporain, label, tendance qui n’existe que dans le fantasme des moins informés d’entre-nous, facilité de langage vide de sens et qui ne sert qu’à véhiculer des propos caricaturaux tenus, la plupart du temps, par de pauvres réacs (voire poujadistes), pseudo intellectuels et politiques animés par le bulletin de vote qui refusent, et refuseront toujours, de prendre en compte l’art actuel dans toute sa diversité – qu’il s’agisse de fond ou de forme –, sa complexité, sa richesse – il n’est ici question que des œuvres qui comptent et il existe de solides critères objectifs pour prendre en compte tel artiste plutôt que tel autre –, bref, tout ça me fait sourire. Et puis il y a la fameuse subvention. Là encore il faudrait regarder de près la quesiton, je ne le ferai pas ici. Pour mémoire, les artistes, certains artistes ont, de tous temps, été subventionnés, d’une manière ou d’une autre, pardon de le rappeler. Je vais vous dire : pour celles et ceux qui aimeraient décuvrir la réalité de l’art et ce n’est pas un monde parfait (évidemment), j’invite les internautes à lire les bonnes revues, à ouvrir les bons livres. Ou bien restez dans la caricature, continuez à enfoncer des portes ouvertes (tellement plus simple), l’art et les artistes n’en ont rien à foutre. (PS à quand une charge contre les femmes contemporaines prises dans leur sensemble ? contre la littérature contemporaine prise dans son ensemble ? etc.). Christine Sourgins, tu fais marrer les gens sérieux.

    • « les gens sérieux » ou ceux qui se prennent au sérieux ?
      Commentaire se résument à une charge limite ad nominem sans aucunes références ni argumentation et uniquement constitué d’un parti-pris à connotation d’emblée politique…
      Aucun intérêt.

    • Au moins vous avez des bases car le doute ne semble pas vous atteindre, à l’instar de l’art contemporain, en tout cas celui qu’on appelle ainsi, car nous ne parlons pas ici d’un critère « d’actualité », mais bien d’un style et d’un genre d’époque, comme celui de tout art dépassé par son suivant.

      Les œillères ne sont pas prescrites dans ce débat, on ne parlait pas d’époque actuelle, bien entendu multiforme, mais du style contemporain, de l’AC. Vérifiez et actualisez vos lectures et vos références, elles semblent un peu datées. Vous parlez comme les perroquets des années 60, les adornistes qui défendaient bec et ongles le nihilisme contemporain dont l’origine transgressive était l’urinoir de Duchamp en 1917 Diantre, réveillez vous, cela fait un siècle que ces arguments tournent en rond.

      Les vôtres à la suite : on dirait une secte et ses nouveaux disciples, car il y en a toujours un de disponible, comme à la CGT pour la ramener avec sa décoction dialectique trotskiste.

      Dans une espèce de réflexe pavlovien décérébré qui avait vu l’AC prendre très au sérieux cet urinoir alors que c’était une bonne blague selon son inventeur ! Comme en musique les « compositeurs contemporains » (comme style) avaient pris le schoenbergisme et le webernisme pour argent comptant alors que Shoenberg lui-même avait prophétisé dans les années 1930 « qu’il y avait encore beaucoup de chefs-d’œuvre à écrire en do majeur », quand les bouleziens les plus récents empêchaient dorénavant à quiconque d’écrire autrement que sériel ou atonal ; alors que leur gourou avait continué à prophétiser en 2006, à rebours de toute évolution celle-là bien contemporaine (au sens d’attribut et non de style) « que les compositeurs qui n’écrivaient pas sériel (ou atonal, du genre et style datés de 1911 à 1939 historiquement, époque qui s’achève par le Concerto à la Mémoire d’un Ange d’Alban Berg) étaient inutiles » ; alors que dans un même temps les disciples de la secte réunis en conclave à la Cité de la Musique sur laquelle ils ont la haute main épaulés et appuyés par le Ministère le la Kultur, interdisaient dorénavant que la musique classique ou contemporaine soit interprétée à la Salle Pleyel (salle historique s’il en est, siège des plus grandes créations du siècle dernier), pour ne pas froisser les velléités « révolutionnaires » de la salle modulable de la Cité de la Musique, la nouvelle Philharmonie, afin que la concurrence et la rénovation musicale en France n’ait plus droit de citer, soit tout bonnement interdite.

      Voilà la réalité des faits du vrai réel.
      Voilà qui sont ceux que vous appelez « les modernes ».
      Voilà comment procèdent au quotidien ceux que vous appelez « les modernes ».

      En fait, ils ne sont que de petits fascistes totalitaires.
      Voilà enfin comment agissent les réactionnaires et les conservateurs (ils officient de la sorte depuis bientôt 40 ans), alors qu’un vent de progrès qui va les balayer de toute évidence comme les « pompiers » du XVIIIè siècle, en traitant toute opposition par le sarcasme, la critique infondée, les procès contre les déviants au nom du tribunal de la pensée unique, la mise au goulag ou au chômage, enfin cerise sur le gâteau, par la reductio ad hitlerum.

      Les pieds sur les quatre freins contre ceux qui représentent actuellement le progrès et contre lequel ils luttent de toutes leurs forces. C’est logique, ils sont au bord de la tombe.

      Voilà la dénonciation de l’imposture qu’il faut continuer à combattre, comme le fait cet article, et dans laquelle elle a trouvé chez vous un chaud partisan idiot utile, mais pas très original dans ses arguments.

      « Christine Sourgins, tu fais marrer les gens sérieux ». C’est bien ce que l’on vous reproche ici ! Car avant l’AC, l’art faisait rire ou pleurer, il passait par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, par toutes les émotions.

      Aujourd’hui l’AC est seulement à pleurer.
      Il laisse indifférent.

      Bientôt 100 années d’indifférence.

      Ce qui il y a un siècle représentait l’aspect novateur ou iconoclaste de l’art est bien fané, comme toutes les argumentations qui soutiennent cette voie sans issue.

      A toute époque, la rénovation artistique (et globale) est repassée par l’esprit et les normes classiques pour se rénover, pour se renforcer, pour redynamiser son influence.

      Sinon comment construire l’avenir sur des branches mortes ?

  • il y a une chose très simple à faire, essayer d’expliquer la conscience des maîtres spirituels par la conceptualité, poussé a son paroxisme on se rend compte que l’art conceptuel est un art involutif, un art de l’égo. l’intellect est bien le mental inférieur, on croit pouvoir tout expliquer avec, et cela maintient bien l’illusion, et c’est très rassurant pour ceux qui ont peur du vide..art conceptuel= art de la vanité
    signé un artiste qui se demande s’il va encore faire de l’art, lol

  • excellent. Je vais lire le livre avec plaisir

  • Dans sa lettre à Hans Richter du 10 novembre 1962, Duchamp déclarait : « Ce Néo-Dada qui se nomme maintenant nouveau Réalisme, Pop Art, Assemblage, etc., est une distraction à bon marché qui vit de ce que DADA a fait. Lorsque j’ai découvert les ready-made, j’espérais décourager le carnaval d’esthétisme. Mais les néo-dadaïstes utilisent les ready-made pour leur découvrir une valeur esthétique. Je leur ai jeté le porte-bouteilles et l’urinoir à la tête comme une provocation et voilà qu’ils en admirent la beauté esthétique. »

  • Merci Christine Sourgins pour avoir le courage de dénoncer ces pseudos artistes sans talents , sans discours édifiants. Les vrais sont délaissés au profit de ces barbouilleux contestataires …..espérant que ca réveillera un public endormi par ces beaux parleurs de l’A C

  • Merci pour cet article et votre livre!
    Il est aujourd’hui extrêmement difficile pour un artiste d’exposer en galeries car leurs propriétaires sont devenus des divas inaccessibles qui snobent les artistes et dont l’objectif n’est plus la découverte de talents mais essentiellement la recherche d’un maximum de profit…Toutes les formes d’art sont touchées par ce phénomène d’anti culture, on le constate egalement dans l’industrie musicale depuis depuis de nombreuses années!

    • J’ai été voir votre site internet, j’aime beaucoup votre style très original et les portraits de ces grands noms. Superbe !

  • Excellent. .. l’art contemporain est depuis longtemps devenu intelichiant et devient un monologue de concept , de droit et de moi je. Dans cette optique il prend la forme d’un fibrome fasse aux gens qui savent travailler le metier et connaisent les bases.
    Maitrise ton outil et tu maitrisera les idées que tu veux exprimer. … pas l.inverse!

  • Sublime interview que je n’avais pas encore lue. Je la garde en référence.

  • Mon dernier fils, alors qu’il était encore très jeune et jusqu’à aujourd’hui, a qualifié l’art contemporain « d’Art Comptant Pour Rien »…. La vérité sort toujours de la bouche des enfants ….

  • Je suis heureux de voir qu’il y a encore de nombreux amateurs d’art qui s’intéressent au fondement de la création, j’en fais parti et j’expose à partir du 31 octobre 2014, jour de vernissage à 19h 00, au C2 de Torcy, en Bourgogne jusqu’au 16/11. Je serai très attentif aux critiques que vous pourriez formuler. Amicalement
    beresina.com

  • que de vérité révélée dans cet article. si l’art de Marcel Duchamp a ouvert une porte , il n’est pas nécessaire de rester dans la même pièce, les artistes doivent ouvrir d ‘ autres portes et ne plus faire ce que les spéculateurs leurs demandes pour envahir le marché . c’est les spéculateurs qui profitent du travail de l ‘ artiste, alors que c’est le créateur qui devrait pouvoir en vivre !!!!

  • Suis tout à fait d’accord avec les propos sur cet art décadent ! Où est le spirituel dont nous avons tant besoin aujourd’hui ?

  • Je suis d’accord sur beaucoup de points
    Je pense que les vrais artistes sont au fond de leur atelier et souvent méconnus car ils ne font pas partie du système
    Vous parlez de peinture et pas du tout de sculpture qui est un art majeur
    la sculpture est souvent méconnue du public car l’on n’en parle pas assez
    l’art contemporain tel que l’on l’entend maintenant est plus qu’éphémère et pas beau on fait n’importe quoi et c’est dommage, les belles formes existent pour le plaisir des yeux pour ceux qui savent regarder.
    un sculpteur qui est passionné et sera toujours par la beauté.

  • MOYEN – ART
     Ce n’est pas quand c’est mauvais que c’est grave mais quand c’est moyen.
    Quand c’est mauvais, ça se voit au premier coup d’œil, c’est imparable mais lorsque c’est moyen ça joue, ça fabrique, ça truque ! C’est moyen quand ça triche, quand ça simule, quand ça copie, quand ça singe, quand ça perroquette, quand ça pastiche ce qu’il y a de meilleur ou de savant. L’artiste moyen a une « buena vista » mais n’arrivera jamais au seuil des grands qui ont le geste, l’élégance, la force, le nouveau. Ceci est valable dans tous les domaines.
         Pour illustrer ce préambule qui est une évidence ou un constat de fond, je prendrai  certains artistes moyens qui sont sous les feux de la rampe du marché de l’art et de la médiatisation.
         Et tout d’abord Philippe Pasqua. Dire que ce damoiseau est un mauvais artiste serait excessif car, somme toute, il arrive à produire une peinture cohérente comme beaucoup d’artistes grands ou petits. Sa réussite sociale est le résultat de l’amalgame peinture et communication. Notre époque ne fait plus l’éloge de la modestie, du travail et des idées mais de la théâtralisation et de l’ornemental.
         De tous temps, il semble que cela ait existé. Je me demande parfois si, aux temps préhistoriques, les peintres des grottes n’étaient pas les artistes officiels à la solde de quelques chamans mégalos, alors que par ailleurs des artistes de plein vent peignaient des bisons au galop ! (J’ai écrit un scénario de film intitulé « Artistes de plein vent » ou « Le réalisme socialiste au paléolithique »).
         Les critiques d’art, s’il y en a encore, n’ont toujours pas saisi ce qu’il y avait d’intéressant chez ce type d’artiste, à savoir leur stratégie pour la mise en valeur et la promotion de leur peinture. C’est là que réside l’intérêt de ces personnes, car ce sont des débroussailleurs de jungle et de marécages d’une petite société nantie qui bien souvent ne connaît pas la valeur de l’argent et qui a besoin de quelques images simples pour faire croire à la profondeur de son bagage culturel.
         Une question : comment, après tant de diffusion de l’histoire de l’art moderne, des écrivains ou journalistes peuvent-ils  se laisser abuser par les faiseurs ? Comment, après tant de livres et de films, peut-on prendre le factice pour du profond, prendre la mode pour de l’originalité et du nouveau et confondre l’art et la culture?
         Voici quelques exemples.
         Il y a une dizaine d’années, le hasard m’avait mis en présence d’une des toiles de Philippe Pasqua. La personne me demandait ce que j’en pensais et je lui avais dit qu’il y avait de l’énergie, mais que c’était un gribouillage d’amateur sans intérêt. Il y avait un gros travail à faire pour que l’artiste puisse s’extraire de cette mélasse peinte qui partait dans tous les sens, qui avait envie de parler mais n’avait pas de langage et que le mieux était qu’il change vraiment son fusil d’épaule ou qu’il arrête tout simplement de peindre. Cette toile était un travail d’amateur, alors que la personne me disait qu’il exposait déjà depuis longtemps. Je lui ai dit que cet artiste n’y arriverait jamais car il s’était trompé de cible, à savoir que l’art n’est ni de l’habileté, ni du vomi, ni de l’énergie pure. L’art est plus subtil que cela et, lorsqu’on a la prétention de s’y frotter, on ne peut que se positionner comme un médium ou une résultante à l’histoire de l’art. Pas question d’être un interprète ou un reproducteur.
         Pour ce qui est de cet artiste, sa peinture d’aujourd’hui n’a pas grandie, sauf dans les formats. Elle s’est perfectionnée techniquement, mettant en avant astuces techniques et tape-à-l’œil que les pratiquants de l’art connaissent et que bon nombre d’entre eux n’osent utiliser tant les ficelles sont grosses.
         Cet artiste français a donc fait les choses à la manière chinoise : habileté et poudre aux yeux, dans le genre « regardez comme je sais peindre, comment j’arrive à rendre avec intensité les sentiments, comment je pénètre les âmes de mes modèles »… Une peinture qui clame et qui klaxonne… Pouet ! Pouet ! La peinture à effets de manche. Mais pas celle de Daumier tout de même !
         Rares sont les personnes qui ne peuvent consommer ce bouillon là. Trop peu ! Références visibles, hyperréalisme américain d’époques successives, un peu de Lucian Freud et de Bacon avec œufs sur le plat, une sorte de Chambas qui aurait muté, un Moretti qui se serait sali et j’en passe… Aux dernières nouvelles, le voilà devenu sculpteur en agrandissant des joujoux en inox, d’immenses dinosaures éblouissants, prêts à partir en troupeaux dans les jardins de Versailles !
         Prenons un autre exemple de peintre du « Moyen-art », Ernest Pignon Ernest; même lui, je n’arrive pas à le caser dans ce mauvais Musée Grévin ! Mais il n’y a pas que ces deux là : les artistes Chinois qui à leur quasi majorité sont allés puiser, sans le savoir, dans nos années 70, une sorte de Figuration Narrative de carte postale et, aussi, toutes les victimes de « La Crampe de Duchamp » qui persistent dans leurs éternelles installations et mythologies individuelles… Et puis le gigantisme et les technologies nouvelles qui sont autant d’arbres qui cachent les forêts, qui pallient à l’inconsistance des idées ; ainsi les sculptures de Xavier Veilhan qui sont un artifice numérique !  J’excuserai presque le Pasqua de faire de la peinture au naturel ou à l’huile ! Mais je ne peux excuser le magazine « Paris Match » qui consacre dans un de ses numéros trois pages à Richard Orlinsky, comme s’il était un des artistes français important. Il est vrai que le gars qui cultive le gigantisme et la multiplication des pains…en résine, est sans doute dans le giron de la culture mercantile ; sous-produit de l’américain Jeff Koons qui lui-même est un sous produit du Pop-Art ! Son statement bien huilé ne peut que subjuguer les bourgeois incultes avec son concept « Born Wild » qui « témoigne de valeurs essentielles dans un style résolument contemporain, qui ne cède jamais au trash, à l’extravagance ou à l’éphémère »… Vous avez compris ! Bien d’autres sont à mettre dans ce même sac de la vague des petites astuces déclinées, tel Jean-Michel Othoniel.  Il y a de quoi n’y comprendre que couic !
         Un monde de l’art écrasé par l’information, la pensée dominante et la consommation, tout ce que les générations précédentes redoutaient ! Comme si le XXème siècle n’avait pas existé !
     Michel Batlle 2014

    • Le suivisme est la cause de tous nos malheurs, car personne n’a envie de perdre son travail quand des idéologues sectaires sont au pouvoir. La théorie des moutons…

      Zoé Shepard et Marie-France Hirigoyen ont bien décrit dans leur complémentarité d’analyse, l’une administrative et la deuxième psychosociologique, la complexité du phénomène. Celui de l’exclusion de la rénovation et des rénovateurs dans ce processus inexorable inarrêtable qu’est le progrès universel (non idéologique celui-là).

      Il en a toujours été ainsi, on a voulu brûler Galilée pour ses découvertes…
      Il y a peut-être une différence supplémentaire aujourd’hui quand l’AC s’appuie sur un réseau de mécènes dont les moyens financiers sont inversement proportionnels à la qualité de l’art qu’ils défendent et soutiennent. Pour les raisons évoquées dans l’article, ceux d’une caste spoliatrice de dépôts financiers mondiaux réels, finançant cet art par culpabilité du bien mal-acquis et non par goût. La complaisance économique dans l’art des bulles et des subprimes par les délits d’initiés se mélangent alors avec la complaisance face à un art de plus en plus superficiel, factice et sans âme.

  • Excellent article !!! J’ai bien constaté ce phénomène sur les dernières expos auxquelles j’ai participé ! C’est désolant de voir des prix attribués à des oeuvres d’AC qui sont d’une vacuité incommensurables (autant sur la technique que sur le fond) alors que des choses superbes les auraient méritées à 1m de là.
    Idem quand on voit ce qui est acheté ! Plus c’est de la tartine peinte et plus c’est grand plus c’est beau visiblement. Mais comme il est dit dans l’article, quand les gens sont capables de faire l’effort d’aller faire des kilomètres avec leurs baskets (pour oublier le monde dans lequel on vit peut-être ?), jouent à Candy crush quand ils sont en groupe et vous disent « je n’ai pas très envie de réfléchir » en refusant toute discussion un tantinet philosophique ou culturelle… Triste constat et difficile de lutter contre ça.

  • J’exposais dans la même galerie que Verlinde rue de La Boétie (Michelle B.) , j’ai cessé de peindre pour me consacrer aux échanges culturels avec des artistes japonais. C’est un monde ignoré des occidentaux en ce qui concerne le fonctionnement interne de leurs réseaux. Pas d’aide de l’état, pas de subventions, mais un rapport continuel avec les entreprises. Certains grands groupes entretiennent une réelle relation affective avec leurs artistes, j’ai pu m’on rendre compte lorsque j’ai fait venir Saori Kanda, seul Canon France nous a sponsorisés alors qu’elle a fait les promotions de Nissan (allié avec Renault qui ne la connais pas!) . Alfa Roméo et Maserati ont fait des vidéos promotionnelles avec cette artiste, (voir Google) mais sans réagir. La relation des artistes avec le privé est ressentie de manière péjorative en Europe, pour privilégier les dossiers adressés au ministère, voire DRAC, FRAC, et dispositifs qui dépendent de l’argent public, j’apprécie en passant le terme de « fonctionnaires de l’art » employé par Christine Sourgins! Milieu d’où sont souvent obscurément nommés les commissaires, et autres curateurs qui méritent parfois bien ce vocable sans grande délicatesse… Il faut dire que les artistes honorés de leurs services n’en sont pas moins bien lotis; « plasticiens conceptuels », émulateurs de « dispositifs », alors forcément; « ça convoque quelque part ». Notre ministre de tutelle Fleur Pellerin ne dispose pas d’un grand champ de manoeuvre, malheureusement. Ceci dit, c’est un esprit remarquable que sa discrétion ne dispose guère aux grandes déclarations, mais dont l’action quoique modeste a le don de la sincérité. Je termine par cet enseignement reçu du Japon;  » Un mécénat privé se trompe rarement sur le choix d’un artiste auquel il propose d’honorer son image ». Cela veut dire beaucoup de choses , et n’est pas toujours reçu dans notre culture pour laquelle le privé est souvent mal perçu dans le domaine de l’art.

  • N’oublions pas ce qu’avait dit Marcel Duchamp, lui-même sur ce genre d’art:

    Dans sa lettre à Hans Richter du 10 novembre 1962, Duchamp déclarait : « Ce Néo-Dada qui se nomme maintenant nouveau Réalisme, Pop Art, Assemblage, etc., est une distraction à bon marché qui vit de ce que DADA a fait. Lorsque j’ai découvert les ready-made, j’espérais décourager le carnaval d’esthétisme. Mais les néo-dadaïstes utilisent les ready-made pour leur découvrir une valeur esthétique. Je leur ai jeté le porte-bouteilles et l’urinoir à la tête comme une provocation et voilà qu’ils en admirent la beauté esthétique. »

    • Merci pour le commentaire sur l’artiste préhistorique, très drôle. Merci pour ce commentaire sur l’art et le privé et aussi de rappeler l’intention première de Duchamp. Déjà dans l’antiquité grecques certains se plaignaient du fait que l’habileté rhétorique de certains (l’ancêtre du marketing ?) étaient utilisée pour subjuguer et tromper et non pas au service de l’échange et de ce que l’on a à dire.
      Ayant eu la chance d’aller au Japon en mars dernier, j’y ai effectivement constaté combien leur « art contemporain » n’avait absolument rien à voir avec le nôtre, d’une bien plus belle richesse tant dans la recherche sur les formes/matières que sur le fond. Mais il faut dire aussi que chez eux on ne méprise pas les « artistes artisans » ni le lien avec les maîtres du passé. Et on sent bien cette continuité dans leur travail, cet appui solide. Ce n’est pas demain la veille qu’on honorera, en France, les gens qui travaillent de leurs mains et qui ont su conserver un savoir-faire exceptionnel et une compréhension/réflexion profonde issue de ces pratiques héritées du passé. Nous n’avons pas assez d’humilité dans notre contrée… car la suffisance et le mépris de la réalité/matière fait aussi partie de notre héritage. C’est oublier que l’intelligence, la vraie, se construit par les sens, au contact de la vraie vie, de la réalité (donc de la matière), des autres etc. et non pas dans la pauvre virtualité d’une intellectualité qui ne fait que s’auto-engender et s’autoproclamer, tout en vivant dans ses propres illusions. Mais bon il est vrai que ce qui est bien avec la vacuité de l’AC c’est qu’on peut lui faire dire tout et n’importe quoi, on peut y projeter la sienne propre et donc s’y reconnaître et en plus, ça brille, ça en jette (c’est la course aux formats démesurés) ! Bref cela nourrit très bien l’ego et le narcissisme deux maladies de l’esprit difficiles à combattre lol Mais tout dépend aussi si l’on voit l’artiste comme un trait d’union entre le passé et l’avenir ou comme un amuseur public, un « décorateur » d’intérieur, un redoreur d’ego.

      • Je suis comme vous deux fasciné par ce qui se fait au Japon, ayant aussi travaillé avec des japonais. Un mélange de tradition et de modernisme hallucinant. Voir comment ceux-ci se conjuguent dans l’ikebana (dans la musique et la technologie) m’a en permanence interrogé sur le vide de nos créations contemporaines occidentales qui veulent absolument faire table rase du passé antérieur à 1930, où la spiritualité (l’âme) est désormais totalement absente des œuvres en général. Duchamp avait déjà tout compris en 1917.

  • Je me pose quand même une grande question:

    On peut dire qu’il y a:
    L’art classique, moderne et contemporain.
    Le théâtre classique, moderne et contemporain.
    La musique classique, moderne et contemporaine.
    Et cetera, Et cetera, Et cetera…

    J’ai remarqué que les gens qui aiment, cet art contemporain hermétique détestent la musique contemporaine car ces quand même un peu chiant sur les bords, n’écoutent pas de la musique moderne qui est populaire, mais écoutent beaucoup de musique classique.

    J’ai remarqué aussi pour l’inauguration de la dernière fondation d’art contemporain qu’elle était accompagnée par de la musique classique.

    Alors je me dis qu’il y a un truc qui cloche.

    • De même, pour expliquer cet art contemporain devant faire « tabula rasa » du passé, il continuèrent à l’expliquer de long en large dans les plus belles langues de Shakespeare, Hugo, Dante, Goethe et Cervantes… Langues remplies de « conventions » qu’ils respectent à la lettre, qui ne les choquent pas quand il s’agit de faire des explications en forme de cours magistraux sur leurs œuvres incommunicantes… On m’aurait menti ! Non ces gens font le grand écart permanent entre leurs convictions profondes et les nécessités imposées par la communication. S’ils avaient vraiment voulu être révolutionnaires, ils auraient adjoint à côté d’une langue artistique que le public n’a jamais partagé et véritablement compris un langage ésotérique original faisant « tabula rasa » lui aussi des langues nationales…

      Hélas, il fallait aussi qu’ils vendent leur soupe, comme tout le monde !

  • En tant qu’artiste je me pose les mêmes questions
    merci pour cet article qui dénonce un malaise de l’Art aujourd’hui.

  • Merci pour cet excellent article, c’est une bouffée d’air pur et de bon sens dans une ambiance enfumée…

  • merci pour votre analyse excellente du marché de l’art, artiste peintre français depuis 20 ans je transmet le message moi aussi et renie ce système en prônant le retour de peinture en ayant ma propre galerie et le grand public adhère mais c’est un vrai travail de fond mais on y çroit il faut continuer

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