La science et la politique du changement climatique

La science est incertaine et on ne connaît toujours pas la meilleure façon de résoudre les problèmes énergétiques de la planète.

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La science et la politique du changement climatique

Publié le 18 avril 2014
- A +

Par Lennart Bengtsson [*], depuis la Suisse.
Article original publié en allemand dans le Neue Zürcher Zeitung.

global climate warmingDepuis la fin du 19ème siècle, nous savons que le climat de la Terre est sensible aux gaz à effet de serre de l’atmosphère. À cette époque, le chimiste suédois Svante Arrhenius a montré qu’une augmentation de la concentration de CO2 créerait un réchauffement du climat. Cependant, Arrhenius avait peu d’espoir que cela arriverait. Par conséquent, les Suédois devraient continuer à souffrir d’un climat triste et froid. Depuis lors, beaucoup de choses ont changé. Les émissions annuelles de CO2 sont désormais à peu près 20 fois plus grandes que celles de 1896. C’est une source de préoccupation dans le monde entier.

Plus de CO2 dans l’atmosphère conduit sans aucun doute à un réchauffage de la surface de la terre. Cependant, la mesure et la vitesse de ce réchauffement sont toujours incertaines, parce que nous ne pouvons pas encore suffisamment séparer l’effet de serre des autres influences climatiques. Bien que la contrainte radiative par les gaz à effet de serre (incluant du méthane, des oxydes d’azote et des fluorocarbones) ait augmenté de 2,5 watts par mètre carré depuis le milieu du 19ème siècle, les observations montrent seulement un réchauffement modéré de 0,8 degrés. Donc, et de manière significative, le réchauffement est plus faible que prévu par la plupart des modèles climatiques. De plus, le réchauffement au dernier siècle n’a pas été uniforme. Les phases de réchauffement manifeste ont été suivies de périodes sans réchauffement du tout ou même par du rafraîchissement.

La relation complexe, seulement partiellement comprise, entre les gaz à effet de serre et le réchauffement climatique conduit à un dilemme politique. Nous ne savons pas quand un réchauffement de 2 degrés arrivera. Le GIEC (Groupe  Intergouvernemental d’Experts sur l’Évolution du Climat) suppose que la terre se réchauffera de 1,5 à 4,5 degrés pour un doublement de concentration de CO2. Cependant, ces hautes valeurs de sensibilité climatique ne sont pas celles mesurées. Autrement dit, le réchauffement climatique n’a pas été un problème sérieux jusqu’ici si nous faisons confiance aux observations. C’est seulement un problème lorsque nous croyons aux simulations climatiques des modèles informatiques.

Il n’y a aucune alternative à de telles simulations informatiques pour prévoir le futur. Cependant, puisqu’il est impossible de les valider, les prévisions sont plus une question de foi qu’un fait établi. Le GIEC a publié son avis d’expert, il y a quelques mois, et l’a présenté sous forme de probabilités. Tant que les résultats ne peuvent pas être appuyés par des modèles validés, ils produisent une fausse impression de fiabilité.

Les États membres de l’Union Européenne poursuivent la stratégie de réduire le risque climatique à un minimum en réduisant l’utilisation de combustibles fossiles dans le temps le plus court. Beaucoup de citoyens sont opposés au risque et soutiennent donc cette politique. De plus, beaucoup veulent la suppression progressive de l’énergie nucléaire que l’on voit aussi comme trop risquée. Éliminer à la fois l’énergie nucléaire et les combustibles fossiles est un énorme défi. Néanmoins, l’Allemagne et la Suisse ont opté pour une telle transition d’énergie. Poursuivre une telle politique énergétique radicale, et possiblement risquée, est un engagement énorme au vu des capacités économiques et techniques limitées des deux pays.

Il y a deux choses qui doivent être abordées dans ce contexte.

Premièrement, de telles transitions d’énergie, feront peu malheureusement pour réduire les émissions de CO2 mondiales, puisque 90% de ces émissions viennent de pays en dehors de l’Europe. Beaucoup de ces pays vont probablement accroître leurs émissions de CO2 dans l’avenir, avec leurs augmentations de population et leur priorité absolue d’améliorer le niveau de vie de leurs citoyens. La Chine est un cas spécial. Ses émissions de CO2 ont plus que doublé la dernière décennie et sont maintenant d’environ 50% plus grandes que celles des États-Unis. Pour diverses raisons, il n’y a aucune alternative pour l’instant aux combustibles fossiles dans les pays en voie de développement. La forte demande en énergie est pressante. Il y a maintenant 1,3 milliard de personnes qui n’ont pas accès à l’électricité. Pour réduire leurs émissions de CO2 facilement et rapidement, les pays de l’OCDE ont externalisé une partie de leur production à forte consommation d’énergie vers les pays en voie de développement. Dans les statistiques nationales, ceci a bonne allure. À l’échelle mondiale cependant, il n’y a pas beaucoup de changement, puisque les émissions de CO2 se produisent tout simplement ailleurs.

Deuxièmement, la transition rapide à l’énergie renouvelable est accompagnée d’une augmentation considérable du prix de l’énergie dans beaucoup de pays et particulièrement en Europe. Ceci a affaibli la compétitivité et a conduit à une délocalisation d’industries à forte consommation d’énergie vers des pays comme les États-Unis, où le prix de l’énergie a baissé significativement avec l’utilisation du gaz de schiste.

Ce n’est pas une surprise qu’il y ait d’autres forces qui conduisent à un changement rapide. Puisque quand des subventions publiques sont impliquées, des profits énormes sont disponibles. Cependant, avant que des changements radicaux et hâtifs du système énergétique actuel ne soient mis en œuvre, il doit y avoir des preuves solides que le changement climatique est vraiment nuisible. Nous sommes toujours loin d’une telle preuve. Il serait faux de conclure en lisant le rapport du GIEC et les rapports semblables que la question scientifique est réglée.

Nous ne connaissons pas encore la meilleure façon de résoudre les problèmes énergétiques de notre planète. Mais beaucoup de choses peuvent se produire dans les 100 ans qui viennent. Une sensibilité climatique modérée, comme suggérée par des observations récentes, pourrait fournir au monde un moment de répit d’environ un demi-siècle (mais pas beaucoup plus longtemps) si dans le même temps un changement du charbon au gaz naturel s’accomplit. Ceci nous donne l’occasion d’éviter d’inutiles investissements dans la panique et plutôt d’investir les ressources disponibles dans des programmes de recherche orientés, bien réfléchis et à long terme. Ceux-ci incluent les nouveaux types d’énergie nucléaire aussi bien que l’utilisation des déchets nucléaires pour produire de l’énergie.


Sur le web. Traduction : Jean-Pierre C. pour Contrepoints.

[*] Lennart Bengtsson était jusqu’à 1990 le directeur de l’Institut Max Planck de Météorologie de Hambourg. Après sa retraite, il a dirigé, parmi d’autres, le département des sciences de la terre à l’Institut International des Sciences Spatiales à Berne.

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  • « Il n’y a aucune alternative à de telles simulations informatiques pour prévoir le futur. »

    L’alternative qui a toujours été chère aux gens sensés est de renoncer à prévoir le futur, et de s’adapter de son mieux à ce qui survient en fin de compte. Elle va de pair avec la dénonciation des devins, charlatans et autres oracles qui vivent aux dépens de ceux qui les écoutent. Il ne faut pas retenir ses coups à leur encontre, l’absence d’alternative ne valide en rien un procédé, elle est même la garantie que comme tout monopole son utilité sera surévaluée.

    • « Il n’y a aucune alternative à de telles simulations informatiques pour prévoir le futur. »
      —————————–
      Bah si, il y a une méthode qui a fait sa preuve depuis bien plus longtemps : la lecture des entrailles de poulets.
      Il faudrait que quelqu’un finisse par lui dire à ce chercheur de pacotille : les simulations climatiques n’ont jamais rien prévu et ne prévoiront jamais rien.

      • Mon cher miniTAX, sur ce coup-là, vous datez un peu.

        Les entrailles de poulet ont été remplacées depuis des lustres par le marc de café, absolument équivalent au niveau résultat, et de surcroit plus respectueux de la nouvelle loi sur la sensibilité animale. 🙂

        • mais pas sur la future loi sur le bien être végétale. Et le procédé consistant à sécher, écorcher, bruler, écraser et enfin , ébouillanter de malheureux bébés caféiers est un véritable scandale.

  • Bonjour
    En fait on ne connait pas l’avenir, tout est supputation.
    -Soit le climat ne change pas ou peu, et c’est de l’argent gaspillé.
    -Soit le climat change et celui-ci continuera de changer (chine et autres) et nous seront ruinés.
    J’ai toujours pensé que le but des socialistes était de détruire l’économie libérale qu’ils détestent, ils sont en bonne voie.

  • extrait du wiki :
    La théorie de l’effet de serre

    Voulant comprendre et expliquer le cycle des glaciations, Svante Arrhenius a élaboré une théorie qui relie l’augmentation du CO2 atmosphérique à une augmentation sensible des températures terrestres en raison d’un « effet de serre » dû à la vapeur d’eau et à l’acide carbonique (CO2 dissous dans la vapeur d’eau). Il a été influencé dans ce travail par d’autres chercheurs, dont Joseph Fourier.

    depuis sa théorie , on a oublié l’essentiel : la vapeur d’eau….étonnant n’est ce pas ?

    • Qui a oublié ? Pourtant les nuages ont tendance à être visible dans le ciel…

      • oui , mais pas facile de taxer les nuages 😉

        • Voyons, ne dîtes pas de bêtises, vous sous-estimez notre élite politique là.
          Ils seraient tout à fait capables de taxer les villes en fonction de leur temps total de non-ensoleillement. Il serait bien plus cher de vivre à Brest qu’à Nice.

        • En effet, ils n’ont aucune limite: la dernière taxe rigolote, la taxe sur les eaux pluviales urbaines, montre que nous sommes capables de taxer parce qu’il pleut!!!… donc les nuages n’arrêteront pas nos « élites ».

  • Tant qu’on aura pas évacué la notion de gaz à effet de serre du processus scientifique, la science du climat est condamnée.
    Il n’y a (et il n’y aura jamais) de preuve d’une corrélation quelconque entre le niveau de CO2 et la température, quel que soit le kamasoutra explicatif d’une chose qui n’existe pas.
    Un article qui fait encore référence à Arrhénius ! Les bras m’en tombent !

    • @scaletrans
      S’il n’y avait que cette référence à Arrhénius dont la loi est inapplicable à l’atmosphère. mais la théorie de l’effet de serre est en flagrante violation avec le deuxième principe de la thermodynamique. L’effet de serre voudrait dire qu’il y a rétro-radiation depuis l’atmosphère vers la surface de la Terre. C’est tout simplement impossible : on ne peut pas chauffer un corps chaud avec un corps plus froid. Il est impossible aussi de modifier l’équilibre du gradient adiabatique de l’atmosphère car il est tout simplement du à la gravité qu’exerce la Terre sur l’atmosphère. Le problème de l’imposture des climatologues de l’IPCC ne se situe pas là, ils oublient tout simplement les changements de l’activité solaire. La contribution de l’ensemble des activités humaines sur le bilan énergétique global de la Terre n’est même pas de 10 % de la variation d’amplitude de l’activité solaire entre le maximum et le minimum d’un cycle solaire. Or l’activité solaire est prévue pour s’effondrer au cours des cycles à venir et les physiciens spécialistes du soleil ont très bien prévu un nouveau petit âge glaciaire dans les conditions les plus optimistes mais cela pourrait tout aussi bien durer 300 ans car la prévision de l’intensité de l’activité solaire n’est pas possible au delà de deux cycles. Le réchauffement prévu mais qui n’a pas eu lieu est tout simplement la directe conséquence d’une baisse sensible de cette activité solaire au cours des deux précédents cycles, le dernier se terminant à peine et ayant montré un effondrement sérieux de l’activité solaire.
      Cette histoire de CO2 est de la pure foutaise qui va coûter très cher sans aucune justification !

      • encore cet argument à la noix… vous êtes fatiguant …
        L’atmosphère rayonne dans toutes les directions, sans savoir ce qu’il y a en face ; donc aussi vers le sol. Et, non ,ce n’est pas interdit par la thermodynamique, au contraire, la thermodynamique a été construite à partir de ce genre de FAITS : tous les corps, chauds et froids, rayonnent les uns vers les autres. il se trouve juste que les corps chauds rayonnent plus que les froids, et que le solde NET est du chaud vers le froid ; mais ça ne veut pas dire que les corps froids sont dotés d’un mystérieux pouvoir de détection des corps chauds et d’un autre pouvoir étrange de décision d’émettre ou pas en fonction de la précédente détection …

      • ils oublient tout simplement les changements de l’activité solaire.

        Exactement, et on les voit parfaitement ces oscillations de températures dans les données historiques.
        On arrive à des écarts de l’ordre de 6 à 7 degrés entre les moyennes mensuelles hivernales.
        Ceci, depuis plus de 150 ans.
        Actuellement, on est à un maximum d’activité solaire, ce qui explique l’hiver doux.

        • De mémoire le cycle solaire qui vient de se terminer (il a culminé en 2011) a atteint péniblement 50 % de l’intensité du précédent qui était lui-même déjà de 20 % inférieur au précédent. Ceci explique l’arrêt de la progression des températures observées depuis les années 1910, ce qui a constitué ce que les géophysiciens et astrophysiciens appellent l’optimum moderne. Ces même spécialistes qui étudient le soleil prévoient que le cycle suivant sera très déficitaire. L’un des derniers billets de mon blog mentionnant l’activité solaire comme ayant seul et elle seule un effet sur le climat est le suivant et il y en a bien d’autres : http://jacqueshenry.wordpress.com/2014/04/08/finalement-claude-allegre-avait-raison/

          • il a culminé en 2011
            Précision, d’après le site de la NASA, il vient de se terminer, fin 2013. 2011, cela doit être le premier pic.
            Le nombre de tâches solaires est très faible, moitié moins que lors du cycle 22.
            Toujours est-il que j’ai lu quelque part que certaines radio-fréquences étaient de nouveaux accessibles pour les radio-émetteurs, signe que l’astre émet moins d’énergie.

            Mon opinion est que le soleil a une influence cyclique sur les températures, et j’ai constaté un écart fréquent de température locale moyenne mensuelle de 2 à 3 C, et parfois plus. Il faudrait voir moins localement.

            • Effectivement, d’ailleurs ce cycle 23 était bifide, ce qui indique un effondrement des cycles suivants selon l’étude faites ces cent dernières années sur les taches solaires. D’autre part la vitesse de la dynamo interne du soleil a considérablement ralenti depuis la fin du cycle 22 (je n’ai pas trouvé de référence récente à ce sujet). Mais ce qui est curieux c’est que la NASA, une des premières organisations à bénéficier de crédits abondamment ouverts par l’IPCC est aussi la première à nier l’influence du soleil sur le climat … Bizarre, j’ai dit bizarre.

          • Intéressant votre papier sur les cycles solaires et Allègre. Mais le cycle solaire actuel, n° 24 n’est pas terminé, son maximum est vraissemblablement dépassé. Un des paramètres importants des cycles est leur durée, le cycle 23 s’est achévé en 2008 12.6 ans après son début en 1996. L’actuel, beaucoup plus faible, risque d’être aussi beaucoup plus long et donc se terminer vers 2021-2.

            Le nombre de jours sans taches du cycle 23 a culminé à 820, voir ici, que vous connaissez peut-être :
            http://www.les-crises.fr/climat-12-les-cycles-solaires/ .
            JDuran de Pensée unique donne un graphique avec les évolutions parallèles des durées de deux cycles (22 ans, Hale) et des moyennes de températures, ici : http://www.pensee-unique.fr/theses.html#opposant .

            Si le cycle 25 est encore pire (plus long et moins de taches), comme l’annoncent les astrophysiciens, nous risquons d’avoir très foid pour mes 100 ans en 2038.

        • MichelC : « Actuellement, on est à un maximum d’activité solaire, ce qui explique l’hiver doux. »
          ———————
          L’hiver doux… en Europe. Mais certainement pas ailleurs (USA, Japon & Chine).
          Ah mais j’oubliais, l’hiver doux à un endroit, c’est le réchauffement global. Tandis que l’hiver glacial ailleurs, c’est juste local.

          Les variations solaires ne se répercutent qu’avec du retard de plusieurs années sur le climat, tout comme le soleil sur les saisons : le solstice d’été est au 20 juin, mais les mois les plus chauds sont en juillet et août !
          On n’en est donc qu’au début du refroidissement causé par la fin faiblarde et très tardive du cycle 23 et un cycle 24 anémique (avec un double pic très net, ce qui en terme d’analogue est furieusement ressemblant aux préludes du minimum de Dalton), refroidissement qui avait été, faut il le rappeler, annoncé par Landscheidt bien avant 2000 grâce aux prédictions de l’activité solaire par la méthode du barycentre.
          Les bigots de l’Eglise de Climatologie peuvent toujours prier pour une fin de la « pause », ils en seront pour leur frais. Attendez-vous à ce que ces rats quittent le climatitanic en masse avant que tout ne gèle.

          • Votre Landscheidt c’est bien l’ASTROLOGUE allemand auteur d’une théorie délirante liant l’activité solaire aux positions d’Uranus et Neptune ? MDR.

          • « Ah mais j’oubliais, l’hiver doux à un endroit, c’est le réchauffement global. Tandis que l’hiver glacial ailleurs, c’est juste local. »

            Le climat est différent de la météo! (Sauf s’il fait chaud.)

        • « Actuellement, on est à un maximum d’activité solaire, ce qui explique l’hiver doux. »

          Absolument pas, le soleil se maintient hors de son cycle de 11 année à un niveau d’activité bas ce qui pose donc question sur l’hiver doux.

    • Bonjour, il me semble bien qu’il y a une corrélation entre évolutions de la température et du CO2 au cours du temps. Elle concerne les variations de vitesses annuelles des moyennes mensuelles de ces deux paramètres atmosphériques. Et c’est bien la température qui précède le CO2.

      Voir ici la traduction sur Skyfall : http://www.skyfall.fr/wp-content/2012/01/temp-co2.pdf les travaux de Lon Hocker, Spencer après ceux du pionnier Allan McRay

  • Je ne connaissais pas ce journal. C’est pas une feuille de chou …
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Neue_Z%C3%BCrcher_Zeitung

  • Pourquoi établir une liaison entre le climatique et les besoins en énergies ?

  • Je ne comprends pas comment on passe d’une incertitude à une probabilité.

  • Il est exact que le taux de CO2 a augmenté quasi-linéairement (avec des variations saisonnières) depuis les années 1950 (mesures au Mauna Loa). Personne ne le conteste. Encore que 90 000 mesures par voie chimique aient montré deux pics avec des taux de 440 ppm avant les années 50 (les mesures sont beaucoup plus fréquentes qu’avec les carottes de glace). Mais la question est : quelle est la part de nos émissions? Pour de nombreux physiciens, elle est de l’ordre de 5%, et la durée de vie du CO2 atmosphérique est, selon environ 40 publications dans des revues à comité de lecture, de 5 ans. Rien à voir avec les 200 ans prévus par le GIEC, qui, sur ce point, n’a pas pris en compte la majorité des publications, violant par là ses propres procédures.

    En outre, comme les projections des modèles numériques divergent de plus en plus des observations (la TMAG (température moyenne annuelle globale) étant stable depuis 1997, il est clair qu’ils sont faux, et que les mettre à la poubelle serait un heureux événement pour toute l’humanité (hormis ceux qui vivent des grasses subventions publiques pour défendre le dogme du RCA)…

    Pourquoi la TMAG (température moyenne annuelle globale) de notre planète est-elle de 15°C? A cause du CO2 (O,04% de l’atmosphère)? Non, à cause de la compression adiabatique de l’air (PV=nRT). C’est la même chose sur Vénus; la température au sol est de 460°C, car la pression y est de 😯 atm environ. En altitude, sous 1 atm, la T de Vénus est celle de la Terre. Mais cela, qui est de la thermodynamique élémentaire, les « experts » du GIEC ne veulent pas le savoir. Le dogme, vous dis-je, le dogme!

    • Oui ! Mais avec adiabatique est une notion qu’ignorent 99,99% des gens.

      Avec la TMAG constante et le nord du Nord qui se réchauffe c’est que d’autres régions se refroidissent.

      D’où probablement l’abandon par le GIEC du réchauffement au profit de dérèglement.

      Je suis confiant dans les mesurages qui finiront, sur le temps long, par l’emporter sur le dogme comme les antibiotiques sur l’eau bénite.

      • D’accord avec vous, mais d’ici lå, des milliards auront étė engloutis dans des stupidités, des milliards nous aurons été extorqués, et les responsables de cette gabegie et de cette escroquerie se seront gobergés à nos frais pendant toutes ces années en nous méprisant pour n’avoir pas marché dans leurs lucratives combines.

        • Et en plus, ils auront produit des mégatonnes de ce soit-disant dangereux CO2 pour faire fonctionner ces ordinateurs ultra-puissants.
          Paradoxal ! 🙄

    • A JPB29, toujours intéressantes vos remarques mais il me semble qu’à 1000 mollibars sur Vénus il fait plus de 15°C. Référence de Harry Dale Huffman traduite ici :
      http://www.skyfall.fr/wp-content/2012/01/venusnoserre.pdf

  •  » Svante Arrhenius  »

    Une réincarnation de MOSTRADANUS (sic).

    • Non, probablement un grand savant de même que Fourier ou Lavoisier.

      Cependant, il faut comprendre que tous les savants qui ont fait progresser la physique (en remettant en cause les travaux et conclusions de leurs prédécesseurs) ont à leur tour commis d’énormes erreurs. Lavoisier considérait que la chaleur était un élément chimique, comme la lumière. Cette erreur a retardé l’émergence de l’équivalence Travail – Chaleur. (extrait de http://histoirechimie.free.fr/chap05.htm).

      Se référer à « Svante Arrhenius » dans la physique moderne est donc simplement stupide. Ce n’est pas parce que Léonard de Vinci a fait des dessins de machines en révant de s’envoller qu’il a inventé l’hélicoptère ou fait autorité en la matière. Il est aussi stupide de croire un savant que de rejeter la science. Seul le résultat compte : ce que l’on peut expliquer ou construire avec la science.

      Avec le GIEC, on ne peut rien expliquer ni construire. Ils sont incapables de concilier une valeur théorique pifométrique de réchauffement par le CO2 avec l’observation (Sauf inventer une « grande variabilité naturelle » – ce qui revient à dire que l’effet du CO2 est mineur et qu’on n’est pas prêt d’en quantifier l’effet).

      Après 30 ans, ils sont toujours dans le flou total sur la « sensibilité climatique » statique (l’équilibre de température pour pCO2) et le temps nécessaire pour atteindre l’équilibre. (C’est ce que dit Lennart Bengtsson qui est un grand météorologue dans cet article). Et cela sans même savoir comment agissent les nuages et le soleil.

      Bref ils ne savent rien, el le fait de se référer à Svante Arrhenius, son effet de serre et ses travaux de plus d’un siècle devrait mettre en garde les gens qui réfléchissent un minimum.

  • Le GIEC, c’est pas le machin qui avait été créé par Tatcher et cie, par crainte du « refroidissement » qui avait eu lieu au début des années 1960?

    • Le GIEC, c’est l’inspecteur des travaux finis que l’ONU a envoyé au millieu d’un chantier (perpétuel ?) pour rendre compte de l’état final. Tout ça parce que des crétins ont affirmé devant l’ONU qu’ils avaient tout compris et que la fin du monde était arrivée.

      Et au lieu de rendre compte honnêtement qu’il n’y avait rien à voir, ils brodent depuis 30 ans pour justifier leurs fonctions et enfumer leurs mandataires. Et ces mêmes mandataires et (ir)responsables politiques sont engagés dans une fuite en avant pour ne pas avouer leur naïveté, leur incurie, et les conséquences de leurs actions fébriles et précipitées.

    • Très vite (à l’échelle de temps du climat) un refroidissement sera constaté
      S’en suivront, outre une hausse des besoins de chauffage, et la fin de cette curieuse bizarrerie qu’est la rétroaction positive, la mise au rebut des barbus subventionnés annonciateurs de la fin des temps par les enfers.

  • En tous cas, une chose est désormais certaine : les efforts du GIEC, pour louables et sérieux qu’ils soient, n’ont aucune chance d’avoir de conséquences. Un effort scientifique international peut-être sans équivalent dans l’histoire pour rien.

    Je ne parle pas du déni quasi-psychiatrique et de l’étalage de délires parano que l’on constate ici. Je parle de la facilité à court terme qui est une constante de la nature humaine et qui dominera toujours, sans compter le côté où se trouve les puissances d’argent.

    Combien de morts par la cigarette avant que les certitudes ne reculent malgré la propagande des industriels du tabac, combien de morts faute de ceintures de sécurité avant que la raison ne l’emporte sur la propagande des constructeurs automobiles ( « en cas d’accident, il vaut mieux être éjecté » ) ?

    Eh bien pour le climat, ce sera pire – l’échelle n’est pas la même. Mais bon, c’est ainsi. Nous lèguerons, certains ici en toute bonne conscience, une terre difficile, peut-être même ravagée, à nos petits-enfants.

    • Comme prosélyte vous faites pas mal , alien Xenos !

      Vous reste plus qu’à maudire l’espèce humaine pour son sens de la contradiction
      et vous morfondre pour le temps qui vous reste à vivre ? La parano réside chez vous …

      • Vous avez raison : je préfèrerais pouvoir me joindre aux imbéciles heureux. Mais que voulez-vous, cela ne se choisit pas…

    • Vous êtes drôle : qui a dit qu’il ne fallait pas faire d’efforts ?
      Sortez un peu :mrgreen:

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