Le FMI prévoit une croissance mondiale à 3,6% en 2014

Le FMI prévoit une croissance mondiale de 3,6 % en moyenne en 2014, contre 3 % en 2013, puis de 3,9 % en 2015.

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Le FMI prévoit une croissance mondiale à 3,6% en 2014

Publié le 9 avril 2014
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FMI IMFSelon le dernier rapport du FMI sur les Perspectives de l’économie mondiale, la reprise mondiale repose sur une assise plus large, mais l’évolution de l’environnement extérieur pose de nouveaux problèmes aux pays émergents et aux pays en développement. L’affermissement de la reprise dans les pays avancés après la récession est une évolution encourageante bien que la croissance reste modeste et inégale dans le monde.

L’économie mondiale reste donc fragile en dépit de l’amélioration des perspectives, et des risques importants, vieux et nouveaux, subsistent. Parmi les risques recensés précédemment figurent le programme inachevé de réformes du secteur financier, l’endettement élevé de beaucoup de pays, un chômage par trop élevé et des craintes concernant les pays émergents. Les nouveaux risques qui apparaissent sont une détérioration des perspectives des pays émergents par rapport au second semestre de l’an dernier et les récentes tensions géopolitiques.

FMI projections croissance mondiale

Accélération dans les pays avancés

  • La croissance mondiale profite d’une forte impulsion des États-Unis, où la croissance annuelle en 2014-15 devrait être supérieure à la tendance, aux environs de 2,75%. La croissance profite d’une modération du rééquilibrage des finances publiques, de conditions monétaires accommodantes, du redressement du secteur immobilier et d’une augmentation du patrimoine des ménages.
  • La zone euro connaît de nouveau la croissance. Dans l’ensemble de la zone, une forte baisse du rythme du durcissement budgétaire devrait contribuer à rehausser la croissance. En dehors des pays du cœur de la zone, les exportations nettes et la stabilisation de la demande intérieure contribuent à l’accélération. Cependant, la croissance de la demande devrait rester languissante, étant donné la persistance de la fragmentation financière, le coût élevé du crédit et l’endettement considérable des entreprises. La croissance restera donc inférieure à celle des pays du cœur de la zone.
  • Au Japon, l’activité économique devrait être portée notamment par l’investissement privé et les exportations. Néanmoins, globalement, elle devrait ralentir modérément en réaction à un durcissement de la politique budgétaire en 2014-15, avec pour commencer le relèvement de la taxe à la consommation.

Pays émergents et pays en développement

  • Les pays émergents et les pays en développement continuent de représenter plus de 2/3 de la croissance mondiale, et leur croissance devrait s’accélérer modérément de 4,7% en 2013 à 4,9% en 2014 et à 5,3% en 2015. Le fléchissement par rapport aux pays avancés tient en partie à l’ajustement à un environnement financier extérieur moins favorable et, dans certains cas, à la persistance d’un investissement faible et à d’autres contraintes structurelles intérieures. À terme, l’augmentation des exportations vers les pays avancés devrait favoriser une accélération modérée de la croissance.
  • En Chine, la croissance devrait rester plus ou moins inchangée, aux environs de 7,5% en 2014-15, tandis que les autorités cherchent à placer l’économie sur une trajectoire de croissance plus équilibrée et durable. En Inde, la croissance du PIB réel devrait s’accélérer, en partie sous l’effet des efforts déployés par les autorités pour relancer l’investissement.
  • En Amérique latine, l’activité ne devrait s’accélérer que de manière modeste : la croissance devrait passer de 2,5% à 2014 à 3% en 2015. Certains pays ont fait face récemment à de vives pressions sur les marchés.
  • En Afrique subsaharienne, la croissance reste vigoureuse et devrait passer de 4,8% en 2013 à 5,5% en 2014-15. Les projets liés aux produits de base ailleurs dans la région devraient favoriser une accélération de la croissance.
  • La région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord fait face à des conditions difficiles : la croissance régionale ne devrait s’accélérer que modérément en 2014-15. La reprise tient principalement aux pays exportateurs de pétrole, tandis que de nombreux pays importateurs de pétrole demeurent confrontés à une situation sociopolitique et sécuritaire difficile.
  • En Russie et dans beaucoup d’autres pays de la Communauté des États indépendants, les perspectives à court terme ont été révisées à la baisse, en raison des répercussions de la crise en Ukraine. Dans les pays émergents et en développement d’Europe, la croissance devrait ralentir en 2014 avant de se redresser modérément en 2015, principalement en raison de l’évolution des conditions de financement extérieur.

Principaux risques de dégradation

Le rapport note que le solde des facteurs qui influent sur la croissance mondiale s’est amélioré, mais qu’il subsiste des risques :

  • Pays émergents. Le durcissement des conditions financières et l’augmentation du coût du capital qui en résulte pourraient entraîner un ralentissement plus marqué que prévu de l’investissement et de la consommation de biens durables dans les pays émergents, et donc peser sur la croissance. Tandis que les investisseurs peu enclins à prendre des risques se tournent vers des actifs des pays avancés relativement plus attrayants, les flux de capitaux risquent de s’inverser des pays émergents vers les pays avancés : cela reste une autre source de préoccupation. Il existe aussi un risque de nouvelle hausse de la volatilité sur les marchés en raison de la normalisation attendue de la politique monétaire américaine. Dans les deux cas, il pourrait en résulter des turbulences financières et des ajustements difficiles dans certains pays émergents, avec un risque de contagion.
  • Risques géopolitiques. L’évolution récente en Ukraine a fait monter les risques géopolitiques. Il pourrait y avoir des répercussions plus importantes sur l’activité au-delà des partenaires commerciaux voisins si de nouveaux remous entraînaient une augmentation de l’aversion au risque sur les marchés financiers mondiaux, ou si l’intensification des sanctions et contre-sanctions perturbaient les échanges commerciaux et le secteur financier.

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  • Le FMi ignore superbement :
    – la dictature chinoise trafique allègrement ses statistiques de croissance et d’inflation
    – l’Inde, le Brésil, la Russie et d’autres émergents patinent, assommés par des politiques publiques délirantes
    – la reprise de l’Europe est désespérément anémique, engoncée qu’elle est dans sa social-démocratie suicidaire
    – les USA sont artificiellement dopés par la Fed (sans les QE, les USA seraient en récession), mais le jour de vérité approche, ce fameux moment, inexorable, où il faut payer cash le prix du délire monétaire
    – le Japon… sans commentaire : il n’aura pas fallu une année pour constater l’échec patent de la tricherie publique
    – l’Afrique progresse enfin mais ça reste timide pour de multiples causes endogènes, malgré les pathétiques tentatives de manipulation statistique comme au Nigéria
    – autour du monde, les marchés financiers sont en pleine bulle irrationnelle encouragée par des BC irresponsables
    – le transport international reste en surcapacité du fait du recul des échanges internationaux

    D’une façon générale, les indicateurs passent au rouge les uns après les autres. Comment être aveugle à ce point ? Une telle indigence dans l’analyse du FMI peut-elle être involontaire ?

    • Le FMI se plante lamentablement de publications en publications…et ne se plante pas que là-dessus. Il préconise au-delà de l’inévitable « bail-in » des états qui nous pend au nez, une taxation plus forte sur les résidences principales…le FMI ne sert à rien, si ce n’est dépenser de l’argent des contribuables. Il devrait être supprimé, comme les banques centrales d’ailleurs !

  • Si vous le dites Cavaignac(un salut de ma part,virtuel est peu mais mieux que rien) je vous crois!Cela fais nombre de fois sur plus d un sujet sur Contrepoints que je remarque vos judicieux commentaires,tout a fait lucides.

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