Féminisme et liberté : interview de Cathy Reisenwitz

Féminisme et libertarianisme entretiennent des relations difficiles. Une féministe libertarienne revient sur cette cohabitation compliquée.

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Cathy Reisenwith

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Féminisme et liberté : interview de Cathy Reisenwitz

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 6 avril 2014
- A +

Interview menée par Emmanuel Bourgerie.

Cathy ReisenwithPour commencer, peux-tu te présenter ?

Je suis féministe libertarienne/anarcho-capitaliste, éditrice pour Young Voices, blogueuse sur Sex and the State (blog d’actualités politiques), j’ai été publiée sur Forbes et Reason Magazine, j’ai une rubrique sur le Huffington Post et j’écris régulièrement pour Bitcoin Magazine.

En quelque mots, et parce que c’est un terme employé à tort et à travers, comment définirais-tu le féminisme ?

Je pense que l’essence du féminisme est de reconnaître que le sexisme existe, qu’il affecte les femmes et les hommes, qu’historiquement les femmes en ont beaucoup souffert, et que ce problème doit être résolu.

Le féminisme du XXe siècle s’est beaucoup battu pour la liberté individuelle ou l’égalité devant la loi. Puisque cette bataille est en grande partie gagnée, à quoi ressemble le féminisme du XXIe siècle ? Quelles sont ses revendications ?

De nos jours, le féminisme essaie de résoudre des problèmes comme le fait qu’aux États-Unis il y a 700 différentes lois anti-choix  (restreignant l’avortement) dans les différents États. La Louisiane qui va passer une nouvelle loi pour ficher dans une base de données toute femme qui chercherait à avorter.

Il y a aussi le fait que chaque année aux États-Unis, des milliers de « kits de tests » utilisés en cas de viols expirent sans jamais n’avoir été utilisés comme preuve. C’est un exemple de combat féministe moderne au niveau fédéral.

Sur le plan culturel, le féminisme moderne s’attarde sur le fait que, comme Sheryl Sandberg dénonce dans Lean In, les femmes ne sont pas appréciées comme les hommes le sont lorsqu’elles ont du succès professionnellement, ce qui ne les incite pas à s’investir dans leur carrière.

Il y a en plus une pression sur leurs épaules pour qu’elles gèrent la majorité des tâches ménagères et les enfants, même quand elles travaillent à plein temps. Ce qui encore une fois, n’incite pas à faire autant d’heures et à relever les mêmes challenges que les hommes. Ce sont des discriminations et barrières (parfois subtiles) au succès que le féminisme moderne peut aider à résoudre.

De plus, je pense qu’il y a un rôle que les féministes des pays développés peuvent jouer pour aider les droits des femmes dans les pays en développement.

Les études montrent que les femmes gagnent moins que les hommes en moyenne, tout en indiquant qu’une partie de cette différence s’explique par des choix de vie (études, carrière vs vie de famille), comment résout-on cette équation ?

Il y a d’un côté la gauche qui dénonce ces écarts et pense qu’il faut des lois pour les régler, et à droite on entend des gens dire que la différence est expliquée par les choix des femmes, donc ce n’est pas vraiment un problème.

Ce que je dis, comme d’autres féministes individualistes, c’est qu’il y a de nombreuses raisons pour lesquelles les femmes ne font pas les mêmes choix. Entre autres, elles ne veulent pas souffrir d’un manque de reconnaissance sociale en faisant les sacrifices nécessaires pour avoir le même salaire. Il y a des attentes spécifiques envers les femmes, comme sur les tâches ménagères, auxquelles elles ont peur de ne pas répondre.

Je dirais qu’il y a un problème réel quand les femmes font des choix différents à cause d’attentes liées au genre, à cause d’un sexisme inavoué (pas forcément des discriminations évidentes, mais des différences de traitement subtiles) qui joue sur leur prise de décision.

Non, ce ne devrait pas être réglé par le gouvernement ou toute autre agence d’État. Mais ce n’est pas parce qu’un problème ne devrait pas être réglé par le gouvernement qu’il n’existe pas. Il y a des attentes liées au genre et un problème de reconnaissance sociale. C’est culturel, certes, mais ces questions ont besoin qu’on y apporte une réponse.

Les libertariens sont souvent opposés au féminisme (et inversement), alors qu’il y a selon moi des similitudes entre les deux mouvements. Quels liens peut-on tirer entre les deux ?

Je vois le féminisme comme une autre approche dans la recherche de liberté individuelle. Le féminisme nous aide à comprendre les défis que les femmes et les hommes ont à relever dans leur quête pour plus de liberté individuelle.

Par exemple, je ne suis pas réellement libre si je suis violée et que l’État ne cherche pas à poursuivre mon agresseur. Je ne suis pas réellement libre s’il y a des obstacles qui m’empêchent de participer pleinement à l’économie.

Je ne pense pas qu’il y ait opposition entre le féminisme et la liberté individuelle. Au contraire, le féminisme a beaucoup à apporter à la liberté individuelle en donnant un autre angle d’analyse.

De nombreux libertariens affirment que les questions féministes n’ont pas leur place dans le libertarianisme, puisque être libertarien c’est considérer les individus indépendamment de leur sexe. Quelle serait ta réponse ?

C’est faire preuve d’étroitesse d’esprit que de penser que les seuls problèmes dont les libertariens doivent se préoccuper doivent être en lien avec l’État. La liberté est bien plus large que cela. L’économie c’est bien plus que cela. Le libertarianisme s’attarde sur la liberté d’échanger, ce qui va bien au-delà de l’État.

L’autre point à souligner est que pour défendre la liberté individuelle de façon concrète il faudra un changement culturel. Il faudra que plus de gens comprennent l’idée de liberté individuelle et nous emboîtent le pas.

Dire que d’autres problèmes culturels ne sont pas importants pour la recherche de liberté est selon moi franchement absurde.

Quelles idées ou quelles réformes libertariennes pourraient attirer un public différent si elles étaient mises en avant ?

Mettre fin à la guerre contre les drogues, mettre fin au monopole d’État sur l’éducation, légaliser la prostitution, rendre la contraception accessible en vente libre, combattre les lois anti-choix. Il faut faire de ces réformes des priorités aussi importantes que réduire les impôts ou mettre fin à la Réserve Fédérale.

Mettre en avant les idées qui ne bénéficient qu’à un certain groupe de personnes, c’est-à-dire les hommes blancs riches, n’attirera que des personnes de ce même groupe, alors que d’autres réformes profiteraient aux minorités, aux travailleurs pauvres ou aux femmes.

Le libertarianisme est critiqué pour être quasi exclusivement constitué d’hommes. Y a-t-il une explication au manque (criant) de femmes dans ce milieu ?

Je pense que le libertarianisme est trop tolérant vis-à-vis du sexisme, ce qui peut être bloquant pour beaucoup de femmes.

D’autre part, le libertarianisme n’apporte pas de réponse satisfaisante à la façon dont le capital et le pouvoir sont distribués actuellement. De toute évidence, les gens qui ont été désavantagés par la distribution actuelle, à qui l’on empêche d’accéder au capital et au pouvoir, comme les minorités ethniques et les femmes, ne sont pas satisfaits du statu quo comme les libertariens le sont.

Le libertarianisme ne plaît qu’à ceux qui ont accès au capital et au pouvoir. Je pense que pour attirer plus de personnes vers le libertarianisme il faudra mettre davantage l’accent sur les obstacles structurels pour accéder au capital et au pouvoir.

Qu’est-ce que peuvent faire les libertariens pour régler ce problème ?

Il est difficile de savoir quel sujet mérite le plus d’attention car toi et moi vivons dans un monde qui est différent de celui dans lequel d’autres vivent. Ils ont une expérience de l’oppression qui est différente de la nôtre.

Au lieu de dire « il faut se focaliser sur la guerre contre les drogues », je pense qu’il faudrait que les libertariens aient une approche plus large, en particulier ceux qui cherchent à faire grandir le mouvement et la culture de la liberté.

Il faut que l’on sorte de notre pré carré pour comprendre quels sont les problèmes qui sont marginalisés à l’heure actuelle, quels sont les problèmes de ceux que l’on voudrait voir intégrer notre mouvement, et comment est-ce que le gouvernement et/ou un manque de liberté jouent dans ce cas de figure.

Selon toi, peut-on dire que le libertarianisme est plutôt pro-choix ou pro-vie sur la question de l’avortement ?

Cela dépend de ce que l’on sous-entend par « libertarianisme ». Aux État-Unis, il y a dans le mouvement beaucoup de républicains qui se disent libertariens, et je me demande bien pourquoi. Si l’on parle de ces soi-disant « libertariens », c’est peut-être 50/50, je n’en suis pas certaine.

Mais si l’on parle de « vrais » libertariens, ils sont pour l’immense majorité pro-choix.

Dernière question : Bitcoin ou Dogecoin ?

Les deux !

Vous pouvez aussi retrouver Cathy sur Twitter @CathyReisenwitz.


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  • Je crains les pires commentaires d’Adèle !

    • Moi aussi, ça va saigner lol

    • Ravie bien au contraire.

      Je l’ai déjà dit. Mais je le redis. Les libéraux si ils veulent voir leur idées adoptées par le plus grand nombre doivent se montrer présents y compris sur ce sujet de société qu’est la condition féminine. Cathy ne fait que dire ce que j’ai déjà dit.

      Aujourd’hui si vous êtes féministes, et que vous souhaitez militer, vous n’avez d’autre choix que de militer dans des associations très marquées à gauche et donc purement constructivistes, étatistes. J’ai claqué la porte.

      Il y a bien les antigones http://www.antigones.fr , mais non merci, se sont des maurassiennes catho-conservatrices.

      Alors ensuite certains d’entre vous peuvent se plaindre à longueur de commentaires ou d’articles de NVB mais n’ayant rien à proposer de satisfaisant pour les femmes et bien le libéralisme est potentiellement ignoré voir apparaît comme un truc de mec.

      Pourtant le libéralisme à des choses à dire sur des sujets très actuels : la prostitution, l’avortement, la garde des enfants, la violence contre les femmes, la PMA ou GPA, les obstacles des femmes à participer à la politique, l’économie, ou aux médias etc..

      Qu’on le veuille ou non il y a une domination masculine, ce qu’on nomme le patriarcat. Dès qu’il y a domination, la liberté est en jeu et les libéraux doivent se lever comme une seule femme si je peux me permettre cette expression.

      En France c’est le vide sidéral. Ailleurs :

      http://www.ifeminists.net/
      http://www.libertarianwomen.com
      http://www.alf.org et des dizaines d’autres.

      Comme le disait Baptiste hier, nous manquons d’outils, car les libéraux français ne bossent pas ces sujets. Très peu d’auteurs libéraux ont théorisés sur la condition féminine et le patriarcat.

      Le libéralisme doit s’approprier ces sujets. Le féminisme n’est pas une forme subtile de collectivisme comme le dit H16.

      Le féminisme est avant tout un combat pour la liberté qui c’est transformé en un combat pour l’égalité faute de mieux.

      Je vous assure que nous ne demandons rien d’autres que le respect de notre individualité.

      • « Le libéralisme doit s’approprier ces sujets. Le féminisme n’est pas une forme subtile de collectivisme comme le dit H16.

        Le féminisme est avant tout un combat pour la liberté qui c’est transformé en un combat pour l’égalité faute de mieux.  »

        Bonjour,
        Je n’ai pas bien saisi le sens de vos propos.

        « Le libéralisme doit s’approprier … Ses sujets ? »
        Quelle notion du libéralisme exprimez-vous ici ?
        « Faute de mieux » renonce au choix, les allemands et Staline, faute de mieux, ont liquidé des millions de personnes pour exprimer le principe étrange d’égalité, celui que VOUS AVEZ non pas choisi mais accepté.

        H16 n’y est pour rien. Utiliser la force gouvernementale pour imposer un principe d’égalité fait TOUJOURS des victimes et la quête égalitaire s’inscrit bien dans une réflexion communautariste.

        La liberté est avant tout une question de choix. Les mouvements qui découlent et diffusent cette notion mettent en avant le choix. Choisir de faire ou non partie d’un système économique,choisir un culte, choisir son culte et choisir de l’exprimer ou pas, choisir de vivre en communauté, ou pas, choisir …
        Le choix.
        Le féminisme ne l’a pas selon ce que vous exprimez.

        J’ai dû mal comprendre… si vous pouviez m’éclairez ?

      • Content de voir que cette interview a plu 🙂

      • le féminisme n’a plus de raison d’etre en occident, les femmes ont les memes droits que les hommes (égalité des droits). donc, je suis votre logique comme quoi soi disant les hommes dominent la société et oppriment les femmes. si on suit votre logique, vu que les hommes dans presques toutes les sociétés depuis des milliènaire les hommes oppriment les femmes. cela confirme alors ce que pensent les machos, les hommes sont supérieur aux femmes vu qu’ils ont réussi pdt des millénaires dans la plupart des pays à non seulement prendre le pouvoir mais le conserver. la vérité est que la patriarchie est une invention des féministes. l’histoire n’est pas linéaire, au moyen age, la société était divisé horizontalement (serfs, nobles,….) et la condition fémine était bonne. mais apres elle a régressé (avec napoléon et son code). cela dépend fortement des cultures (nordiques (bonne égalité), méditerrannéenne (machisme),….). l’inégalité salariale n’est qu’un mythe: http://www.slate.com/articles/double_x/doublex/2013/08/gender_pay_gap_the_familiar_line_that_women_make_77_cents_to_every_man_s.html

      • ce qui est marrant c’est que les arguments des féministes aujourd’hui sont assez similaire avec ceux des machos qui disent les femmes sont faibles donc on doit les protéger (il a tjs l’argument de protection). sauf que pour les féministes c’est l’état qui joue le role de protéger, là où pour les machos, c’est le mari. les féministes pour protéger les femmes veulent des lois de discrimination positive, des mesures infantilisant les femmes (comme l’application proposé par nvb). elles proposent des lois liberticdes. pour moi, une femme est d’abord un individu, alors que les féministes sont des collectivistes (une femme est avant tout femme elle fait partie d’un groupe). leur combat est assez semblable à la lutte des classes sociales. pour moi, les femmes sont égales aux hommes donc elles peuvent tres bien se débrouiller toute seul (si les hommes se débrouillent tous seuls alors elles aussi).

      • la loi interdit la discrimination or la discrimination positive s’est de la discrimination. donc logiquement la discrimination positive est illégal. si on continue dans quelques années, les personnes les plus discriminé seront les hommes d’origine francaise hétérosexuels.

  • Ben, elle va être contente, non, Adèle?
    Ne travaillant pas, je participe à l’entreprise de mon mari, de toute façon nous ne pourrions travailler tous les deux, et comme j’ai plus de compétences pour tenir un ménage et m’occuper des enfants, j’en suis heureuse, et ma vie intellectuelle, philosophique, sociale je l’a nourri autrement. Pourtant je ne me considère pas étrangère au libéralisme.
    Quand à la question sur la participation des femmes à ce genre de mvt, pour moi, c’est contre ma nature j’ai peur d’appartenir à quelque chose et de devenir moins  » bonne » ( dans tous les sens du terme), peut être d’autres femmes pensent comme moi.

  • Arrêtons l’hypocrisie, aujourd’hui en France, le féministe c’est du gauchiste. C’est demander à la force publique d’intervenir pour favoriser des intérêts particuliers.

    En matière de droits, les hommes et les femmes sont strictement à égalité en France. A y regarder de plus près, on peut même dire que les mères en matière de garde d’enfants sont favorisées par rapport aux pères. Pour ne prendre que mon exemple, j’ai donné 12 mois de ma vie à l’Etat français sous la forme du Service National, ce qu’aucune femme n’a eu a subir par coercition.

    On nous rebat les oreilles avec des différences de salaire, la sous représentation dans la vie politique ou dans les conseils d’administration : c’est se moquer du monde.

    Rien ni personne ne défend aux femmes de fonder des partis politiques dans lesquels elles se réserveraient les bonnes places sur les listes électorales.
    Rien ni personne ne défend aux femmes de monter des entreprises et de constituer des conseils d’administration entièrement féminin, et de verser des salaires plus élevés aux femmes.

    L’égalité de salaire à poste égal est une fumisterie pour un libéral. « A chacun selon sa peine » et à chacun selon sa valeur.

    Les féministes jusqu’à aujourd’hui dans notre pays sont incapables de prendre leur destin en main alors que les femmes sont majoritaires. Et comme des enfants qu’elles sont, elles demandent aux parents (aux hommes) de s’occuper de leurs droits et de créer des lois défendant leurs intérêts, alors que, répétons-le, elles ont strictement les mêmes droits.

    Admettons qu’historiquement, le monde soit une affaire d’hommes. Depuis quelques décennies, les filles héritent autant des fortunes construites par les hommes que les garçons, c’est à dire que la fortune par héritage est équi-répartie. Les femmes ne sont pas plus pauvres que les hommes et d’ailleurs la personne la plus riche de France l’est par héritage et c’est une femme.

    Combien de temps les féministes vont-elles se cacher derrière l’Histoire ?

    Les femmes ne constituent pas une minorité qui serait systématiquement écartée du pouvoir. En revanche, les féministes sont actuellement une minorité parmi les femmes. Elles rêvent de pouvoir et comme tous les traines savates conscient de leur faiblesse, elles réclament des droits spécifiques, des passes droits, des avantages que rien ne justifie…

    Résumons, même si les droits des femmes sont récents (vote, avortement, famille, etc.) ils sont aujourd’hui les mêmes que les hommes. Le féminisme n’a plus aucune raison d’être.

    • Cela me semble une bonne approche. Il y a bien sur une forte pression socio-culturelle sur les femmes, l’idée que l’homme est chef de famille est toujours omniprésente dans les esprits. Il en découle la plupart des inégalités infligées aux femmes. Le libertianismisme s’oppose par principe à ce genre d’incursion de la morale dans la liberté individuelle, mais il pose les bases de la société et considère que la loi ne doit pas intervenir dans la morale. Exit les revendications de discrimination positive.

      A partir du moment où la loi reconnait l’égalité des sexes, le féminisme doit s’adresser aux femmes pour l’inclure dans leur propre comportement et faire respecter la loi. (Pas forcément évident il est vrai). La question du partage des tâches dans le couple est une affaire privée, avec cependant des limites : les hommes ne sont pas sujets aux maladies de 9 mois et les femmes peuvent être victimes d’un sens des priorités différent de celui des hommes induit par la nature et non par la morale. En un mot, elles peuvent privilégier la construction et l’entretien du « nid » au reste pour des raisons physiologiques et non sociétales.

      Cependant, les femmes sont faibles physiquement mais plus courrageuses et endurantes. Alors que les hommes sont lâches sur le long terme et prêts à tout pour obtenir leurs faveurs et à accepter n’importe quel contrat. Les femmes ne sont pas en position de faiblesse dans le couple. L’homme a tendance à s’appuyer sur la morale et la loi pour dominer. Plus le système est libéral, plus elles sont en position de force dans le couple.

      En revanche, vis à vis de l’entreprise l’efficacité l’emporte : le fait d’être succeptible d’indisponibilité totale ou partielle de 9 mois ou d’être moins disponible à cause d’une mauvaise répartition des tâches dans le couple joue en leur défaveur. Cela ne doit pas être réglé par la loi mais la négociation privée avec l’employeur si elles sont parvenues à instaurer une répartition des tâches dans leur couple. Et les femmes peuvent mettre en avant des qualités spécifiques : dans un travail intellectuel, la différence entre les sexes leur confère des avantages dans certains postes à faire valoir dans la négociation.

      • Faut arrêter un peut là! l’homme le chef de famille?!?!? on doit pas vivre dans le même monde, cette notion à totalement disparu et bien souvent lorsque l’on rencontre un couple on sait très vite qui est la patronne à la maison ;p. Aussi loin que je me souvienne je n’ai rencontré que de très très rare cas de « patriarcat » et en l’occurrence c’était plutôt de la violence exercé par des personne violente (en général, pas seulement vis à vis de femmes). J’ai une très grande famille issu de la paysannerie et j’ai vécu tout ma jeunesse dans un petit patelin de campagne, le patriarcat, ça n’existe plus, point. Maintenant pour se poser en victime il faut bien se trouver un méchant même si il est virtuel…

        • +1
          le patriarcat est un croquemitaine pratique, mais c’est un mythe. Dans tous les endroits que je connais c’est madame qui commande, et monsieur a le choix entre subir, se barrer, ou se faire chasser comme un malpropre (que soit disant il est de façon congénital, cf les fameuses histoires de lunette de WC) avec la bénédiction de la « justice ».
          Et de fait les mecs se barrent bien volontiers : apparemment y’a pas photo entre bobonne à la maison et mêmes les pires boulots (chasse, pêche lointaine, expéditions militaires, bâtiment, etc.).

    • « les mères en matière de garde d’enfants sont favorisées par rapport aux pères »

      Qui amène les enfants à l’école? chez le pédiatre?
      Qui assiste aux conseils de classe?
      Etc.

      • « Qui amène les enfants à l’école? chez le pédiatre?
        Qui assiste aux conseils de classe? »

        Vous pouvez parler pour toutes les familles ? Et ces questions sont-elles tranchées par un juge ?

    • « les mères en matière de garde d’enfants sont favorisées par rapport aux pères »

      C’est un mythe, car lorsque l’on y regarde vraiment de près, c’est à dire les chiffres, voila ce que l’on constate :

      « Au final, si l’on prend l’ensemble des demandes exprimées, l’étude révèle que, pour 58 % des enfants, les pères demandent que la résidence soit fixée chez la mère, pour 19 % en alternance et pour 15 % chez eux. Mises en parallèle avec les décisions des juges, le rapport observe que 93 % des demandes des pères ont été satisfaites… »
      http://www.justice.gouv.fr/art_pix/1_rapportresidence_11_2013.pdf

      • « C’est un mythe, car lorsque l’on y regarde vraiment de près, c’est à dire les chiffres, voila ce que l’on constate : »
        Lamarse, soyons sérieux… Au lieu de prendre des chiffres sans réelles significations au vu de la période analysée : du 4 juin au 15 juin 2012 soient 12 jours…
        Il faut regarder les chiffres depuis que que les droits constitutionnels des femmes et des hommes sont identiques, c’est à dire une bonne trentaine d’années.
        Je reprends mon affirmation : »les mères en matière de garde d’enfants sont favorisées par rapport aux pères  » dans le cas où il y a demande des deux côtés évidemment sinon on parle dans le vide…
        Il est évident que quand les deux parents demande la garde de l’enfant ou des enfants; la mère est avantagée… c’est un fait qui ne souffre aucune contestation!

        • « Au lieu de prendre des chiffres sans réelles significations au vu de la période analysée : du 4 juin au 15 juin 2012 soient 12 jours… »

          Soit plus de 6 000 décisions, presque 10 000 enfants concernés… En quoi cette échantillon n’est pas significatif ? Ou bien non représentatif ?

          « Il faut regarder les chiffres depuis que que les droits constitutionnels des femmes et des hommes sont identiques, c’est à dire une bonne trentaine d’années. »

          Si selon vous la méthode exposée ici n’est pas la bonne, vous pouvez alors nous donner des arguments pour soutenir votre affirmation, non ? Ou bien est ce le fruit d’une intime conviction ?

          « Il est évident que quand les deux parents demande la garde de l’enfant ou des enfants; la mère est avantagée… c’est un fait qui ne souffre aucune contestation! »

          Les cas de désaccord représentent 10% de l’ensemble des cas (624 affaires, pour 917 enfants). Si on réduit maintenant aux circonstances où le père demande la garde de l’enfant, cela ne concerne plus que 477 enfants. Au final :
          « Lorsque le père demande une résidence chez lui et que la mère souhaite une résidence chez elle, le juge prononce pour 62% des enfants une résidence chez la mère et pour 36% une résidence chez le père. »
          Plus intéressant encore, je vous renvoie à la page 32 du rapport qui aborde les facteurs pouvant influencer cette décision (notamment sur le domicile antérieur, qui est préservé pour 71 % des enfants).

          Au vu de tout cela, en vous laissant juger de la représentativité de l’ensemble de ces situations et de l’extrême minorité des décisions que vous considérerez défavorables pour le père… Venez nous répéter, sérieusement, que les hommes souffrent d’une injustice en matière de garde d’enfants lors d’un divorce !

          • Vous venez de le faire vous-même:

            « « Lorsque le père demande une résidence chez lui et que la mère souhaite une résidence chez elle, le juge prononce pour 62% des enfants une résidence chez la mère et pour 36% une résidence chez le père. » »

            • Expliquez moi en quoi est-ce une injustice ! Le juge devrait suivre une logique absurde de parité absolue dans ses décisions, sans même regarder l’intérêt de l’enfant ?

          • « Soit plus de 6 000 décisions, presque 10 000 enfants concernés… En quoi cette échantillon n’est pas significatif ? Ou bien non représentatif ? »

            Vous faites des stats ? Une année me semble être un meilleur échantillonnage pour calculer une moyenne. que 12 jours. Et une moyenne sur les 20 dernières années me semble être encore plus appropriée.

            « Soit plus de 6 000 décisions, presque 10 000 enfants concernés… En quoi cette échantillon n’est pas significatif ? Ou bien non représentatif ? »

            La logique absurde de la parité, c’est pourtant bien ce qu’on nous vend jour après jours depuis bon nombre d’années.

            Quant à t’expliquer ce qu’est une injustice, je pense que c’est peine perdue…

  • Le isme ne devrait même pas exister. Psychotiques non, capricieux oui.
    Et peut être que seul les femmes perçoivent ces attentes liées au genre. Je suis d’accord nous avons les mêmes droits et quand au divorce je ne vois pas l’intérêt de favoriser madame.
    Elles peuvent rester la tête dans le sable encore longtemps.
    Si on commence par éduquer les petites filles à tondre la pelouse et les garçons à savoir repasser, et cela chacun son tour, peut être que les attentes liées au genre s’estomperont petit à petit.

    • « Si on commence par éduquer les petites filles à tondre la pelouse et les garçons à savoir repasser, et cela chacun son tour, peut être que les attentes liées au genre s’estomperont petit à petit. »

      Et pourquoi les parents n’éduqueraient pas leurs enfants comme ils l’entendent au lieu de suivre des règles débiles ? On pourrait aussi éduquer les vaches à aboyer et les chats à babysitter les canaris…

      C’est trop dur d’accepter qu’il y a des différences biologiques entre les garçons et les filles et qu’il est possible qu’il y ait une complémentarité entre les deux sexes ?

      • Ben, chacun sait faire, moi je tond à ma façon. Du coup si l’homme à qui cette tâche est dévolue ds la famille, c’est plutôt ma vision d’ailleurs, est malade ou que sais-je d’autre, je peux le faire. Chacun son tour apprend, après, passe la tondeuse ou repasse qui veut, le tout c’est que se soit fait.
        Non, ça n’est pas trop dur de les accepter.

      • « et qu’il est possible qu’il y ait une complémentarité entre les deux sexes ? »

        La bonne blague de la complémentarité… et les célibataires sont incomplets ? Les homosexuels mal-complétés ? Au moins les trans s’auto-complètent !

        • « La bonne blague de la complémentarité… et les célibataires sont incomplets ? Les homosexuels mal-complétés ? »

          La complémentarité des sexes sert à la reproduction. Pour ceux qui choisissent de ne pas se reproduire ou qui ne le peuvent pas, la complémentarité ne pose pas de question.

          • Donc la complémentarité se limite à la question de la reproduction. Elle n’a donc rien à faire là lorsqu’on parle d’économie, de politique, de situation sociale, de libertés, etc… Elle ne concerne que les gens qui veulent faire des enfants « naturellement » et ça c’est du domaine du privé. Affaire close ?

            Tondre la pelouse, faire le ménage, diriger une entreprise, posséder des actions ne sont pas des pratiques sexuelles à but reproductif : la complémentarité ne sert à rien ici !

            • J’ai pas compris…mais oui close, juste complémentarité biologique et naturelle. Je ne sais pas si c’est du lard ou du cochon ce que vous dites??!

            • Oui, et comme découle de la reproduction la famille, le clan, le village, la cité, la nation, la civilisation et finalement l’humanité entière, tout ce dont vous parlez n’existerait pas sans la reproduction…

              Dans le cas de l’espèce humaine, pas de complémentarité, pas de reproduction. Pas de reproduction, pas d’espèce humaine. Pas d’espèce humaine, pas d’économie, pas de politique, pas de tondeuse…

            • Le sexe mène à la tondeuse…

        • L’idée se défend, la complémentarité transcende dans le sens où nous pouvons faire perdurer l’espèce, de manière naturelle, dans ce sens oui les homosexuels sont  » mal complétés » les célibataires incomplets et les trans, je ne me suis jamais posé la question!
          Milles pardons Adèle, je vous aime bien quand même 🙂

        • Lamarse: « La bonne blague de la complémentarité… »

          Vos amis sont en tout également compétent et avec la même sensibilité ?

          Le dimorphisme sexuel offre encore plus de variétés entre les individus de sexe opposé, donc complémentaire, absolument. D’ailleurs les couples les moins solides sont ceux ou il y a compétition.

  • Cette «libertarienne» tient un discours des plus gauchistes.
    J’ai les mêmes droits que mon voisin, je n’ai besoin de personne et surtout je n’ai pas à demander à quiconque de me favoriser sur telle ou telle entreprise ou d’éduquer un homme ou une femme pour que son comportement satisfasse mes besoins ou mes fantasmes.
    Toutes ces féministes n’ont pas encore compris que les hommes produisent de la testostérone, les femmes des oestrogènes, que nous sommes fondamentalement différents, que c’est très bien ainsi et qu » il serait temps qu’elles acceptent d’être des femmes, des vraies.

  • De plus, si les femmes ne sont pas représentées dans la vie politique ou dans les CA, c’est que ca les enquiquine pour la majorité d’entre elles.
    Il suffit de voir ce qu’il se passe dans la vie de tous les jours pour s’en apercevoir.
    Les femmes achètent des magazines de mode et des vêtements, les hommes des magazines de sport ou des articles technologique.
    Sur Internet où la liberté règne, les gens se regroupent en communautés dont les intérêts des membres sont identiques : sur les forum politiques ou économique les femmes sont en très petite minorité (preuve que ces domaines ne les intéressent pas) par contre elles sont légions sur les sites de psy, de santé, de cuisine ….
    Pourquoi les forcer, à travers cette insultante parité, à faire ce qui ne les intéresse pas ?
    Quand nous aurons l’envie et la capacité de nous hisser à des postes de commandement, nous y arriverons par nos propres moyens. Nous ne sommes pas des enfants ou des handicapés, nous avons les mêmes droits que les hommes, qu » on nous laisse faire !

    • Je suis d’accord avec vous Pascale, quand à votre exemple, si je lis des magazines de sport et des articles technologique que j’aime participer à des discussions politiques et économiques, à ma manière es-ce que cela fait de moi une femme anormale, parce qu’à vous lire la norme c’est cuisine, psycho et santé. J’ai plus d’applications sur ma tablette concernant l’économie, le sport, que la cuisine rien de psycho ni de santé, mince. Lire l’équipe et vogue est-ce problématique?

      • Il n’y a pas de norme, chère Mathilde, vous êtes totalement libre de vivre votre humanité et votre féminité comme bon vous semble. Je n’ai fait que des constations.

        • Alors constatez entièrement ou ne constatez pas ( là vous n’êtes pas juste), car je comprends que le mouvement féministe a pu naître à une certaine époque, si des gens constataient, comme vous le faites, peut être de manière plus virulente. En constatant, vous mettez à l’écart une partie des femmes qui ne s y retrouvent pas, on en parle jamais d’elles, pourquoi?

          • Le premier postulat est lui aussi branlant car notre « valeur » n’est pas absolu tout comme celle de toute chose en ce monde la valeur est dans l’œil de « l’usager ». Un expert frigoriste est sans valeur chez les inuits, un docteur peut être sans prix pour un malade grave ou inutile pour quelqu’un en pleine santé.

          • « En constatant, vous mettez à l’écart une partie des femmes qui ne s y retrouvent pas, on en parle jamais d’elles, pourquoi? »

            Parce que les féministes sont un groupe totalitaire, qui comme tous groupe totalitaire cherchent à uniformiser et soumettre ceux qu’ils ont choisit dans le rôle du gentil, et à détruire ou rééduquer ceux qui leurs servent de méchants (qu’on peut aussi appeler les épouvantails). C’est peut-être pas ça, mais je ne dois pas être loin.

      • Les hommes font aussi un certain sacrifice en allant discuter sur des sites d’économie car ils savent qu’ils n’y rencontreront d’Ailleurs que peu de femmes, voire dans des conseils d’administration abscons. C’est en principe pas très sexy, mais allez savoir s’ils ne sont pas ravis pour autant de lire Guy des Cars chez eux (très bon auteur) ou qu’ils ne s’intéressent pas au dernier poêlon céramique (vraiment plus solide que la résine TEFAL en tout cas)…

  • « Je pense que le libertarianisme est trop tolérant vis-à-vis du sexisme, ce qui peut être bloquant pour beaucoup de femmes.

    D’autre part, le libertarianisme n’apporte de réponse satisfaisante à la façon dont le capital et le pouvoir sont distribués actuellement. De toute évidence, les gens qui ont été désavantagés par la distribution actuelle, à qui l’on empêche d’accéder au capital et du pouvoir, comme les minorités ethniques et les femmes, ne sont pas satisfaits du statu quo comme les libertariens le sont.

    Le libertarianisme ne plaît qu’à ceux qui ont accès au capital et au pouvoir. »

    Euh, wat ?

    Pour moi qui vint au libertarianisme par la gauche (extrême) ça n’est pas du tout l’impression que j’ai. Je vois surtout que ceux qui peuvent manipuler de grandes quantités de capital (et surtout celui appartenant aux autres !) et ceux qui ont le pouvoir (politique) s’entendent comme larrons en foire et sont précisément nos ennemis les plus acharnés, occupés qu’ils sont à déclencher des guerres, modeler la société suivant leurs délires et asservir tout le monde à leur avantage. Je peine à trouver un libertarien parmi eux.

    A l’inverse, je ne compte plus ceux qui voient dans la contre-économie et la libéralisation (des mœurs et des affaires) le moyen d’obtenir plus de liberté pour eux-même, ici et maintenant. Cela leur permet d’accéder à, au moins, un pouvoir sur eux-même et mobiliser du capital sinon sous-employé (à commencer par leur propre talent).

    • On sent, en effet, derrière les propos de cette féministe, un arrière goût de constructivisme tout à fait nauséabond…
      Et elle serait «libertarienne» ???

      • Une libertarienne à peu près de la même trempe qu’Adèle, je dirais. Je me demande si elles comprennent vraiment ce que signifie ce mot.

  • « Je suis féministe libertarienne/anarcho-capitaliste »

    « il faut des lois pour les régler »

    Je n’ai pas lu plus loin.

    • Il serait peut-être bon de lire la phrase entier ? « Il y a d’un côté la gauche qui dénonce ces écarts et pense qu’il faut des lois pour les régler »

    • « Il y a d’un côté la GAUCHE qui dénonce ces écarts et pense qu’il faut des lois pour les régler »

      Arrêtez, … on va encore alimenter les critiques qui nous feraient passer pour des sacs à testostérone. Des qui démarrent au quart de tour et puis qui calent en route (de la misandrie pure – venez adhérer à mon groupe de soutien si vous vous sentez concerné – bierre et chips).

  • Dire que la réduction des impôts ou pire encore la suppression de la FED ne profitera qu’aux « hommes blancs riches » c’est vraiment n’avoir vraiment rien compris au problème.

    Et je ne vois vraiment pas ce que l’argent (les femmes sont nécessairement pauvre ?) et pire encore la couleur de peau (il y a moins de femmes blanches que d’hommes blancs?) vient faire dans le débat sur le féminisme. C’est totalement déplacé.

  • Il existe 2 féminismes : celui où les femmes veulent être reconnues pour ce qu’elles valent, tolérant les divergences d’opinion et celui où elles veulent imposer aux autres ce qu’elles pensent valoir, voulant réprimer les divergences d’opinion.

    L’un est libéral, l’autre est totalitaire.

  • les libéraux/libertarien n’ont pas d’autre combat à mener que celui des droits fondamentaux des individus à savoir la liberté, la propriétés et la responsabilité. La tâche est déjà immense, inutile de rentrer dans le détails des luttes partisane ou sectoriel. les femmes n’ont pas d’autre droits que ceux ci et doivent être défendu au même titre que les hommes. la violence faite au femme n’est pas à traiter en priorité à celle faite aux hommes. Enfin la liberté englobe la discrimination, si un chef d’entreprise (homme ou femme) ne désire pas employer de femmes (ou d’homme) c’est sont droit, c’est son entreprise, sa responsabilité, son argent et personne ne devrait pouvoir l’en empêcher.

  • « Je pense que l’essence du féminisme est de reconnaître que le sexisme existe, qu’il affecte les femmes et les hommes, qu’historiquement les femmes en ont beaucoup souffert, et que ce problème doit être résolu. »

    Mais reconnaître que le sexisme existe, c’est aussi l’essence du machisme, l’exact pendant masculin au féminisme…

    Enrobez celà comme vous le voudrez, le féminisme est un sexisme. De comment se transformer en ce qu’on souhaitait combattre…

  • Ceux qui sont actifs dans le libéralisme savent que nous n’attirons que peu de femmes. En quoi la réponse selon laquelle la cause n’en est en rien dans la manière que nous avons d’agir et de discourir, est-elle compatible avec notre culture de la responsabilité, et d’assumer les conséquences de nos actions ?

    • La seule remise en question que nous pussions faire concerne la clarté de notre discourt, le fond n’est pas à remettre en cause car si c’était le cas et bien il faudrait changer de nom et devenir socialiste, communiste ou autre. Une philosophie ça n’est pas un commerce ou l’on devrait fournir au consommateurs une pensée qui corresponde à ses goûts du moment (les parties politiques traditionnels sont là pour ça), il y a un plat du jour et c’est à prendre ou à laisser. Tout ce que l’on peut faire c’est de ne pas tromper les clients sur la marchandise et la présenter au mieux.

      • Sans changer le fond de son discours on peut très bien adapter les éléments que l’on met en avant, les arguments que l’on utilise, le ton que l’on emploie ou les exemples que l’on choisit… au public que l’on vise.

        Par exemple : si vous vous exprimez devant un association communautaire noire et que vous devez défendre le droit de discriminer il me semble plus intelligent de mettre en avant (au moins au départ) l’exemple d’une entreprise privée mettant une oeuvre une politique de « discrimination positive » en faveur des minorités que d’utiliser l’exemple d’un bar refusant l’entrée des noirs. Et inversement si vous vous exprimez devant une assemblée de personnes plus ou moins xénophobes.

        Les libéraux (certains d’entre eux en tout cas) aiment souvent mettre en avant le cas limite le plus provocateur pour illustrer leur propos, histoire de se féliciter de leur rigorisme intellectuel : cela me semble une très mauvaise stratégie pour qui vise à convaincre le grand public.

    • Au risque de paraître sexiste je penses que les femmes ont une approchent différentes de la liberté et ont naturellement tendances à privilégier la sécurité à la liberté donc à privilégier les postures politiques « fortes » à celle qui prônent le moins d’état.

      • Pourquoi pensez vous ca? Pensez vous VRAIMENT que ce soit du à l’Etat de NATURE? Moi je ne pense pas. Je pense que le poids de l’acquis est largement au dessus de tout ca. Dans les cultures ou la condition féminine est très différente de la notre les stéréotypes sont très différents aussi.
        L’idée que les femmes sont plus enclines a privilégier la sécurité aux dépens de leur liberté, et que cet inclinaison viendrait de leur nature féminine me semble juste infondée, et je dirai même grotesque. D’ailleurs la pléthore d’exemple de femmes ayant pris des risques toutes leur vie vous donne tort. Sauf a considérer qu’on peut se départir de sa nature (auquel cas votre argument ne vaut plus rien), votre argument est démonté par ces exemples.
        Par ailleurs, les explications invoquant la nature des individus pour expliquer leur comportement me semble toujours être incompatible avec l’idée même de liberté.

        • Notez bien que je n’ai pas donner d’explication à cette « observation » car je n’en ai pas. Et les exemples de femme se comportant différemment ne change rien à l’affaire, ce qui compte en l’occurrence c’est si une majorité de femme ses comporte ainsi. on peu facilement constaté dans la vie de tous les jour que les femmes ont tendences a prendre moins de risque que les hommes. les femmes roulent moins vite, protique moins de sport extrêmes, sont moins nombreuses à tout larguer et partir à l’aventure et ainsi de suite. Notez bien que ça n’est pas forcément une critique mais je maintient que les femme accordent plus d’importance à la sécurité qu’a d’autre considérations ce qui implique naturellement qu’elles soient moins attiré par le libéralisme.

          • @ Laurent

            C’est une évidence que les femmes recherchent plus la sécurité que les hommes. Mais le libéralisme prône souvent un Etat plus sécuritaire, puisque centré sur ses fonctions régaliennes, que le socialisme qui ne veut en général faire des économies que sur l’armée.

    • Nous attirons peu de femmes et c’est un problème.

      Mais je ne pense pas du tout que c’est parce que nous tenons pas un discours pas assez « féministe » : à titre d’exemple les mouvement « pro-vie » attirent beaucoup de femme, et ni aux USA ni en France les sondages ne montre une différence significative d’opinion sur l’avortement basé sur le sexe des répondants. De toutes façons on ne sera jamais assez féministe pour les féministes, et à vrai dire penser qu’on va attirer les femmes en parlant plus du « partage des taches ménagères » c’est même une forme de sexisme.

      Il n’y a pas vraiment de solution simple à ce problème. S’adresser plus aux femmes pour essayer de les convaincre oui, mettre en avant les femmes libérales pour créer une dynamique à la limite pourquoi pas (cette solution est la plus simple, même si elle pose un certain nombre de problème). Mais traiter les femmes avec condescendance et penser que leur préoccupation c’est plutôt la contraception sans ordonnance que l’économie (comme le dit l’auteur avec mépris : la FED et les impôts), je pense que c’est contre-productif.

      Cela je me rappelle Rand Paul (que j’aime pourtant beaucoup) allant voir des étudiants noirs américains pour leur tenir un discours de républicain « black-friendly » : il est passé totalement à coté de la plaque ! Je pense que si il s’était contenté de défendre ses valeurs plutôt que de renvoyer ses interlocuteurs à leur couleur de peau et à l’histoire de leur communauté et bien il aurait eu nettement plus de succès. Bien sur il aurait pu insister dans un premier temps sur celles de ses convictions les plus susceptibles d’obtenir l’adhésion de son public (la guerre contre la drogue, le système carcéral américain, les interventions à l’étranger…).

      Ceci étant dit il est bien sur important de ne pas tenir de propos sexistes, et il est vrai qu’ici les commentaires (voir certains articles) sont parfois douteux. Seulement ce n’est pas tant parce qu’il faut convaincre les femmes qu’il faut éviter ce genre de propos, mais parce-qu’ils sont tout simplement déplacés.

    • @ Nick de Cusa

      Il peut y avoir deux raisons: soit les femmes ne sont pas intéressées par le libéralisme, soit les femmes intéressées par le libéralisme préfère se faire représenter par des hommes…

      Personnellement, j’opte plutôt pour la deuxième raison. En Suisse, le droit de vote n’a été accordé aux femmes que dans les années septantes. Or, cela n’a pas fait de grand changement dans les votations. Et si l’on voit plus de femmes à gauche qu’à droite, ce n’est que parce que la gauche pratique la discrimination positive à leur encontre. Mais en réalité, la majorité de la population (hommes et femmes) continue de voter de manière relativement conservatrice.

      • J’ai assisté récemment à un débat de libéraux, quasi que des hommes, passons sur le faite que personne ne me connaît et que je suis une femme. Et j’interviens, certes de manière anecdotique et provocatrice par rapport au discours tenu, et pas un ne m’a demandé pourquoi je disais cela, dans quel but, si il y avait un fond intelligent qui aurait pu animer la discussion, que dalle. Dc c’est vrai, vous avez raison, là moi j’ai l’impression d’être prise pour une simple d’esprit. Au fond, si l’homme qui nous représente pense pareil, ça m’est égal, et comme ça je m’intéresse à autre chose ( choisir des rideaux nécessité de nombreuses capacités cognitives mine de rien). Il suffit de bien choisir sinon, c’est le parcours de la combattante pour se faire entendre!

        • @ Sissi

          Je ne pense pas que l’on prend les femmes pour des simples d’esprit. Le problème est la manière différente de fonctionner entre l’homme et la femme.

          La femme réagit plus par rapport à des émotions (ce que confirme d’ailleurs votre remarque) alors que les hommes réagissent plus par rapport à des arguments rationnels.

          Dans un débat, les émotions ne devrait avoir qu’une place secondaire, il n’est donc pas étonnant que c’est un cadre qui convienne mieux aux hommes qu’aux femmes, de même que la politique de manière générale.

          Par contre, choisir des rideaux, cela demande un fort côté émotionnel, la femme y est bien plus compétente que l’homme qui risque de s’en tenir au prix ou de prendre le premier qui lui tombe sous la main… 

          • Par arguments rationnels, est-ce que vous parlez de réflexion?
            Je suis d’accord, homme et femme fonctionnent différemment, mais un homme prenant pour point de départ à sa réflexion une émotion qu’il capte pour y apporter une valeur ajoutée : son raisonnement, sera compris du plus grand nombre, homme et femme. Le contraire marche aussi, une femme commençant par une réflexion pour aboutir à son émotion, moi je trouve cela beau.
            Sauf qu’aujourd’hui, il n’y a plus l’étape : penser, réfléchir dans la très grande majorité des cas, dc un argument ou une émotion ça ne m’intéresse pas ni ne m’émeut.
            Faite le test.
            Vous m’auriez vu, surveillant les travaux de rénovation du domaine familial affirmant aux peintres que la nuance choisie pour un muret n’était pas la même que pour le mur et qu’il fallait tout reprendre car ds 3 min, maman arrivait et allait sûrement faire une attaque. Moi petite demoiselle en tenue de sport face à 3 peintres turcs d’une cinquantaine d’année!
            Le choix des rideaux en 3 minutes, les contraintes en tête bien évidemment, faut savoir ce que l’on veut.

            • @ Sissi

              Ce n’est pas une question de réflexion, le fait de réfléchir consiste à concentrer ses pensées sur quelque chose. Le quelque chose en question peut être tant des émotions, que des arguments rationnels, que des choses futiles, bêtes ou incongrues.

              Lorsque les femmes s’expriment, elles aiment donner autant de valeur dans leur discours à leurs émotions, qu’au sens logique du discours. Alors que lorsque les hommes discutent, ils ont tendance à séparer les deux. Dans un débat, les hommes vont peu parler de leurs émotions, et dans une déclaration d’amour, ils vont peu parler de logique. C’est d’ailleurs pour cela, que les femmes vont être plus séduites par une déclaration d’amour que par un débat…

            • @ alyogah: Tout a fait d’accord sauf pour le plus séduite par: moi je dirais autant séduite, si nous accordons autant de valeur à l’un et à l’autre. Enfin pour moi!

            • @ Sissi

              La séduction fait plutôt appel aux sentiments qu’à la raison… 

              Par contre, lorsque la séduction a fait son œuvre en titillant les sentiments, la raison choisit de repousser ou d’accepter ces sentiments.

          • Je persiste, le mélange est plutôt déséquilibré: quasi que de la testostérone chez l’homme et de l’intuition/émotion/instinct chez la femme. La rationalité chez vous que je dois appeler penser n’est plus reconnue comme fondamentale, ce qui donne des individus bêtes. Vous m’amenez assister à un débat politique où on passe son temps à citer des anciens penseurs et je m’ennuie.
            Une femme peut être très simple, il faut juste être ouvert à la différence et accepter que la rationalité peut s’exprimer à différents niveaux et l’homme peut être complexe aussi pour la femme.
            Mon choix de rideau par exemple, c’est le prix, la matière, le fait qu’avec le soleil ils ne vont pas jaunir… c’est pas sur un coup de coeur : du genre wahouuu ils sont trop beaux, je les veux (je suis une femme, j’ai du goût, mais cela veut dire quoi avoir du goût? c’est quoi le beau?).

  •  » Non, ce ne devrait pas être réglé par le gouvernement ou toute autre agence d’État. Mais ce n’est pas parce qu’un problème ne devrait pas être réglé par le gouvernement qu’il n’existe pas. Il y a des attentes liées au genre et un problème de reconnaissance sociale. C’est culturel, certes, mais ces questions ont besoin qu’on y apporte une réponse.  »

    Ce passage est je crois un exemple de ce que doit être une position libérale face aux questions sociales.

    Comprendre que nul système politique efficace et légitime n’existe sans respect de la liberté et des droits individuels n’implique pas d’être dans l’acceptation résignée de tout ce qui se passe autour de nous. Simplement, c’est par le dialogue et non par la contrainte que l’on doit essayer de résoudre ces problèmes.

    Par exemple, si j’observe autour de moi un nombre important de drogués qui détruisent leur vie et handicapent indirectement la mienne (mais sans violer mes droits), je n’ai aucun droit d’utiliser la force pour les soumettre à ma conception du bonheur et de de la dignité.
    En revanche, il m’est tout à fait légitime de tenter de les convaincre de changer leur comportement et, s’ils en invoquent le besoin, de leur apporter mon aide pour les sortir de ce mauvais pas.

    La question du féminisme, aujourd’hui que l’égalité en droit est presque entièrement consacrée, est tout à fait similaire. Que beaucoup trop de préjugés infondés nuisent à certaines femmes dans tous les aspects de leur vie n’autorise pas l’usage de la coercition pour résoudre ces problèmes, mais il est tout à fait honorable de lutter contre cet état de fait pour qu’aucune femme ne soit méprisée uniquement en raison de son sexe.

    • On ne peut pas parler de l’égalité en droit entre homme et femmes sans évoquer le fait qu’en réalité en occident la majorité des atteintes à cette égalité vise… à favoriser les femmes (sans forcément y parvenir certes).

  • Le féminisme actuel est l’opposition au sexisme tendance patriarcal. Ce sexisme existe. C’est pas etre un gauchiste que l’admettre. Par contre je me demande pourquoi il faut y faire quelque chose? Les patrons misogynes ne se punissent ils pas eux même en ne valorisant pas les femmes qu’ils embauchent et en se privant ainsi de potentiel productif?
    Les époux qui traitent leur femme comme une bonniche en aliénant celle ci ne se punissent ils pas eux même aussi en ayant une femme qui devient insipide déprimée sans fantaisie et finalement pas très agréable à vivre?
    Tel le patron raciste raciste qui se prive d’embaucher de talentueux arabes, les misogynes ne vont ils pas un peu se punir par la faute de leur propre préjugés? Ne vont ils pas se faire damner le pion par les hommes moins misogynes qui auront le choix entre plus de femmes (parce qu’ils les traitent mieux et que les gens aiment bien être bien traités), et auront des relations plus épanouissantes avec les représentantes du beau sexe (je parle de simple interaction sociale ici).

    La véritable solution contre le sexisme n’elle pas que les femmes que ça dérange refusent d’avoir des relations avec ceux qui dépassent les bornes?

  • Mitt Romney (Républicain bon teint, mormon) : « Les femmes doivent rester à la maison et éduquer les enfants ! »

    Obama (Démocrate pur et dur) : « Les femmes sont égales et doivent avoir leur carrière professionnelle ! »

    Ron Paul (« THE » libertarien) : « Cessez donc de dire aux gens ce qu’ils doivent faire de leurs vies… »

    • J’aimerais bien avoir la source de la citation de Romney. Je me souviens même plutôt qu’il avait dit exactement le contraire : les mères doivent être incitée à travailler à l’extérieur.

  • « libertarien c’est considérer les individus indépendamment de leur sexe ». Tout est dit. Pas d’accord avec cette jolie jeune femme. Le féminisme, c’est du sexisme. Pourquoi distinguer les hommes et les femmes?

  • La chose politique attire beaucoup moins les femmes en général, que ce soit à droite à gauche ou chez les libéraux, c’est un fait. Donc je ne crois pas qu’il y ait un problème lié spécifiquement à un quelconque sexisme des libéraux.

    Il est vrai effectivement que beaucoup de femmes voient leur vie de famille comme un frein pour une carrière professionnelle ou une vie associative active, et cela affecte autant les mouvements libéraux que d’autres. Sur ce point les libéraux peuvent militer pour qu’il y ait davantage de crèches par exemple, ce qui signifie fin du modèle avec des crèches municipales dont l’accès est limité, déréglementation pour libérer le nombre de crèches privées afin de libérer l’offre et baisser les prix. Cela signifie aussi déréglementation du marché du travail pour faciliter l’embauche de nounous à domicile pour les enfants en bas âge. Pour les enfants en âge avancé libéralisation de l’éducation et développement de modèles alternatifs.
    Pour le reste, effectivement la proportion excessive de pro-life peut être un facteur repoussant pour certaines femmes (pas toutes les femmes en général ceci dit).

    Némmoins les libéraux n’ont pas pour vocation à s’immiscer dans la vie d’un couple, si beaucoup de femmes préfèrent sacrifier du temps de travail pour s’occuper de leurs enfants, pour les exemples que j’ai autour de moi ça n’a absolument rien à voir avec un quelconque sexisme, beaucoup de femmes le fnt volontairement et consciemment. Quant aux écarts de salaires en entreprises, cela a été expliqué, les femmes prennent du retard dans leur évolution professionnelle durant leur grossesse, et les entreprises font payer ce risque d’absences prolongées. Notons d’ailleurs que ce sont souvent les femmes qui ont fait un choix carriériste qui le font payer à celles qui ont fait un choix différent. Là encore, le libéralisme n’a rien à faire. On peut répéter les mêmes choses à longueur de temps, le rôle des libéraux est de démystifier ces affirmations qui n’ont pour but que de catégoriser la population et créer des attentes électorales.

  • D’autre part je ne comprends pas pourquoi le côté libéralisme économique serait un truc d’hommes spécialement, les femmes ne sont pas affectées par l’économie?
    Effectivement c’est comme si on s’adressait aux minorités uniquement pour les questions d’immigration et pas l’économie…alors que ces questions les concernent en premier chef aussi.
    Ne pas tomber dans le panneau du jeu démocratique consistant à découper la population en clientèles électorales en promettant une chose à une catégorie et en laissant de côté tout le reste.
    Effectivement le discours libéral/libertarien doit être complet, il doit aborder les questions de libertés civiles et économiques, et un politicien en campagne doit savoir aborder les sujets qu’il faut quand il faut, mais ça s’arrête là. Les femmes ne sont pas intéressées que par les questions de contraception, si cette femme vivait dans la réalité elle verrait que bien des femmes sont aussi préoccupées par les questions économiques, autant que les hommes voire plus.

  • Le féminisme est un lobby de genre qui défend les intérêts de son genre peu importe si ça écrase les libertés individuelles.
    Une fois qu’on a compris ça on a compris le féminisme.

    • @ fert

      Les intérêts de son idéologie, car en fait le féminisme fait bien plus de mal aux femmes que de bien…

  • Elle est parfaite cette interview, nous avons besoin de davantage de personnes comme elle. Merci à l’équipe d’aller interviewer des militants étrangers

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Pierre Valentin est diplômé de philosophie et de science politique, ainsi que l'auteur de la première note en France sur l'idéologie woke en 2021 pour la Fondapol. Il publie en ce moment Comprendre la Révolution Woke chez Gallimard dans la collection Le Débat.

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