Qui a sauvé l’Amérique ?

C’est aux États-Unis que la « courbe du chômage s’est inversée », pas chez nous. Pour quelles raisons ?

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Qui a sauvé l’Amérique ?

Publié le 13 mars 2014
- A +

Par Jean-Yves Naudet.

Obama Hollande

L’Amérique va mieux que nous. Jacques Garello, avec humour, en a parlé dans l’un de ses derniers articles. Dans le même esprit, poursuivons son analyse sur le terrain économique. La reprise est là. Pour certains, c’est la Fed, par sa politique monétaire audacieuse, jointe aux déficits budgétaires, qui a sauvé la situation : « succès » des politiques keynésiennes de relance ! Bien sûr, il n’en est rien ; c’est la flexibilité de l’économie américaine qui a sauvé les Etats-Unis, en dépit des politiques de relance. Le risque, c’est que ce laxisme brise la reprise. Comme le laissait entendre J. Garello, ce qui menace l’Amérique, c’est ce qu’elle emprunte au modèle français !

La croissance est revenue

La situation économique américaine s’améliore. C’est vrai pour la croissance. L’accélération est sensible. La croissance trimestrielle du PIB américain était de 1,1% au premier trimestre 2013, de 2,5% au second, de 4,1% au troisième et enfin de 3,2% au quatrième, soit pour l’ensemble du second semestre une hausse de 3,7%, chiffre le plus élevé depuis dix ans. Certes, la hausse n’est que de 1,9% pour l’ensemble de l’année, mais à cause d’un premier semestre décevant. Notons que la fermeture pour 16 jours des services fédéraux (le « shutdown ») et donc du robinet à dépenses n’a pas bouleversé la donne. Chez nous, bien que nos gouvernants aient crié victoire parce que le résultat pour 2013 a été de 0,3% au lieu des 0,1% attendus, on est toujours dans la zone des zéros et les perspectives pour 2014 ne sont guère meilleures.

Aux États-Unis, la consommation est en hausse de 3,3% et les exportations progressent plus vite que les importations ; elles ont ainsi « tiré » la croissance. Plus important, les investissements sont en hausse de 3,8% au quatrième trimestre et c’est là le moteur véritable de la croissance. Enfin, le nombre de ménages dont la valeur de la maison est inférieure à celle de l’emprunt qu’ils ont contracté pour l’acheter est tombé de 10 millions en 2012 à 6,4 millions en 2013.

Le chômage est au plus bas

L’emploi se porte beaucoup mieux : le taux de chômage, selon l’OCDE, était aux États-Unis de 9,6% en 2010, de 9,0% en 2011, de 8,1% en 2012 et il est tombé à 6,7% fin 2013. La comparaison avec la France est édifiante : 9,7% en 2010, comme aux États-Unis ; puis 9,6% en 2011, 10,2% en 2012, 11% aujourd’hui : c’est aux États-Unis que la « courbe s’est inversée », pas chez nous. Et la zone euro est en moyenne à 12,1%, presque le double du taux de chômage américain !

La tentation est grande, et beaucoup ne s’en privent pas, de rapprocher ces résultats favorables, même s’ils ne sont pas extraordinaires, des politiques budgétaires et monétaires qui ont été menées.

S’agissant de la politique budgétaire, depuis 2009 les déficits fédéraux ont atteint des sommets et la dette fédérale elle-même a crevé plusieurs fois de suite son plafond, qui a dû être réajusté vendredi dernier pour éviter le risque de « shutdown ». L’accord passé entre Républicains et Démocrates pour accorder à l’administration fédérale un dernier ballon d’oxygène n’a été possible qu’avec la promesse de revenir progressivement à l’équilibre budgétaire, et sans recourir à des impôts nouveaux.

La politique monétaire laxiste

Mais les keynésiens, qui n’aiment pas s’attarder sur le poids des dettes souveraines, préfèrent insister sur les bienfaits de la politique monétaire de relance. Avec Greenspan d’abord, puis Ben Bernanke, la Fed a inventé les fameuses politiques monétaires « non conventionnelles » : le fameux QE (quantitative easing) a consisté à acheter mois après mois 85 milliards de dollars de bons du Trésor et autres titres. Le résultat a été l’explosion du bilan de la Fed, dont les actifs sont passés de 831 milliards de dollars en 2006 à 4008 milliards aujourd’hui. Si vraiment la reprise dépendait de la politique monétaire, avec cette incroyable croissance monétaire, les États-Unis devraient être champions du monde de la croissance du PIB, loin devant la Chine. D’ailleurs on ne voit pas en quoi cette politique est innovante : depuis que la monnaie est confiée au pouvoir politique, celui-ci ne cesse de fabriquer de la fausse monnaie.

En fait, il n’y a aucun rapport entre ce laxisme monétaire éhonté et la reprise actuelle. Les partisans du QE soulignent volontiers que la création massive de dollars par la Fed (en contrepartie des prêts au Trésor US) ne s’est pas traduite en inflation ouverte (1,5% de hausse des prix en 2013). Mais, comme nous l’avons déjà fait remarquer ici, la raison en est que ces dollars sont allés se placer ailleurs qu’aux États-Unis, au point de déclencher l’inflation hors des frontières américaines. Ce sont les pays émergents qui maintenant croulent sous les dollars, au point qu’ils subissent une inflation sans cesse croissante.

Le QE est appelé maintenant à disparaître, mais cette révision (très relative pour l’instant) risque d’être aussi nocive que la précédente dérive.

De toutes façons, on ne voit pas quel lien le QE a pu avoir avec la reprise américaine.

Faible fiscalité et grande flexibilité

Alors, d’où vient la reprise ?

Un premier élément est la fiscalité. La dernière étude de l’OCDE sur les recettes fiscales montre qu’elles s’élèvent aux États-Unis à 24,3% du PIB. Elles sont de 34,6% dans la moyenne de l’OCDE et de 45,3% en France. On mesure ici la différence ! C’est avec un véritable boulet aux pieds que les entreprises françaises participent à la mondialisation, tandis que les entreprises américaines ont plus de marge de manœuvre. C’est surtout l’incitation à entreprendre, travailler, créer, produire des richesses qui est favorisée dans le cas américain et stérilisée dans le cas français. Notre Président découvre les vertus de l’économie de l’offre et envisage 30 milliards de baisse des cotisations et 50 milliards de baisse des dépenses. S’il voulait approcher le taux de prélèvements américain, il faudrait diminuer recettes et dépenses de 20% du PIB soit… 400 milliards ! Chiche ?

Le second élément, c’est la flexibilité de l’économie et en particulier du marché du travail. Il faut être aveuglé par l’idéologie pour ne pas voir que les deux pays qui ont le marché du travail le plus flexible, depuis toujours pour les USA, depuis les réformes Schröder pour l’Allemagne, sont les pays qui ont les plus faibles taux de chômage et chez qui la reprise profite le plus à l’emploi. Les entreprises hésitent moins à embaucher quand elles ont des perspectives positives, fussent-elles incertaines, car elles savent qu’en cas de difficultés elles pourront facilement licencier. Quand l’emploi est artificiellement protégé comme en France, il est plus difficile de licencier, donc l’embauche se fait rare : on protège artificiellement ceux qui ont un travail et on exclut de l’emploi ceux qui sont au chômage. Cela se traduit par le fait que le chômage américain est avant tout de courte durée : les travailleurs sont entre deux emplois, alors qu’en France la durée moyenne du chômage approche une année. Embaucher plus facilement, c’est une incitation à innover et à prendre des risques. Quant aux fameux « partenaires sociaux », omniprésents chez nous, c’est un terme inconnu aux USA et quand les syndicats négocient c’est au niveau de l’entreprise. Pas de Grenelle aux États-Unis, ni de grève générale !

Certes, la reprise américaine est fragile, car menacée par les « politiques de relance » qui perturbent la conjoncture, ainsi que par certaines décisions fédérales discutées, comme l’Obama Care en matière de santé. Mais il n’en reste pas moins que par rapport à l’Europe, et plus encore à la France, les États-Unis ont un fond économique solide, grâce à leur adaptabilité, qui leur permet de redémarrer plus facilement que les États colbertistes. François Hollande a-t-il retenu la leçon lors de son séjour aux USA ?


Sur le web.

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  • C’est quand même difficilement compréhensible venant de la part d’un prof, et qui intervient en outre sur un site libéral.

    -taux de chômage
    Le taux de chômage baisse, car le taux de participation baisse. Moins de gens dans la population active (alors que la population totale augmente) = taux de chômage en baisse.
    Est ce positif ?
    Des gens comme Mike Shedlock décortiquent les stats du chômage US… Et les différentes catégories (chez nous A, B, C, D etc.) aux US les « U ».
    Le véritable indicateur du chômage et du sous emploi aux US est le U6 (d’après les stats officielles du Bureau of Labor Statistics ).

    http://www.macrotrends.net/1377/u6-unemployment-rate

    Et le U6 s’élève à 12,6 %… C’est quand même moins sexy que 6,7.
    Pourquoi vous n’en parlez pas ?

    -QE
    D’un côté vous dite « aucun rapport entre QE et croissance », et après : « Baisse du QE, effet nocif ».
    Faudrait savoir ?
    Il est stupéfiant de prétendre que le QE serait un tuc abstrait, sans aucun effet.
    Car si aucun effet réel… alors pourquoi le faire ?

    Et pourquoi la FED maintient des taux au plancher depuis 5 ans (!!) si l’économie US va si bien ?

    Là encore il faut rester les pieds sur terre et comprendre les mécanismes à l’oeuvre.
    Quand la FED achète directement des bonds du trésor US… elle fait baisser les taux… des taux bas permettent au gouvernement US de s’endetter à peu de frais, et donc de continuer à dépenser, de payer des fonctionnaires, qui vont ensuite acheter des maisons, consommer etc.

    Les QE et toutes les manips des banques centrales ont des effets BIEN REELS, tangibles, sur l’économie.

    -Inflation
    Là encore, une demi vérité ou un demi mensonge : « QE = pas d’inflation domestique, inflation uniquement exportée » dites-vous.
    Mais quid des coûts des université ? De l’essence ?
    Là encore, un type comme Shedlock prend des exemples réels et fait les calculs.
    http://globaleconomicanalysis.blogspot.fr/2013/09/reader-question-how-can-one-calculate.html

    Bref, si on ne peut être que d’accord avec votre conclusion (oui la France est dans une situation pire que celle des US), les erreurs d’analyse que vous faites sont étranges.

    • @ christophe

      A/ Taux de chômage :

      Je crois que l’auteur sait tout çà mais :

      1/ On ne peut pas discuter de tout dans un article
      2/ Il y a des chômeurs non inscrits dans tous les pays qui échappent aux statistiques (cela ne remet pas en cause le fait que la situation aux Etats-Unis officiellement soit un peu meilleur qu’ailleurs).
      3/ Enfin, l’estimation du nombre de chômeurs non inscrits est sujette à caution par définition (plus difficile à recenser car justement non inscrits).

      B/ QE : « Car si aucun effet réel… alors pourquoi le faire ? »

      Parce que ceux qui le font y croient ou y ont intérêt.

      « Et pourquoi la FED maintient des taux au plancher depuis 5 ans (!!) si l’économie US va si bien ? »

      Une politique monétaire de taux d’intérêt bas a un effet positif à court terme mais négatif à long terme. S’il suffisait de baisser les taux pour que tout aille bien! Posez-vous la question : si des taux d’intérêt bas n’ont que des effets bénéfiques pour l’économie pourquoi ne pas les maintenir proches de 0% ad vitam?

      « Là encore il faut rester les pieds sur terre et comprendre les mécanismes à l’oeuvre.
      Quand la FED achète directement des bonds du trésor US… elle fait baisser les taux… des taux bas permettent au gouvernement US de s’endetter à peu de frais, et donc de continuer à dépenser, de payer des fonctionnaires, qui vont ensuite acheter des maisons, consommer etc. »

      Il faut aller plus loin dans l’analyse : cette politique n’est en fait qu’un transfert de pouvoir d’achat, du secteur privé vers le secteur public, des agents du privé vers les fonctionnaires, de l’industrie vers la finance, des jeunes vers les vieux (qui va rembourser la dette?) etc. Le problème, c’est que ce transfert se fait des plus productifs vers les moins productifs.

      « Les QE et toutes les manips des banques centrales ont des effets BIEN REELS, tangibles, sur l’économie. »

      Oui mais négatifs!

      C/ Inflation

      L’inflation ne se mesure pas uniquement à partir du coût d’inscription à l’université ou du prix de l’essence, mais à partir d’un panier de plusieurs biens et services dit représentatif du panier moyen!

      • Quand je parlais d’effets « tangibles », c’était bien entendu dans le sens négatif.

        Mais je le répète il faut combattre cette idée délirante selon laquelle les QE (et tous les autres programmes « non conventionnels » des BC) n’auraient aucun effet sur l’économie réelle.

        Cette propagande est relayée par le fameux « l’argent des BC ne circule pas, il revient dans les caisses de la FED, de la BCE, donc ça n’a pas d’effet ».

        Quant à ma question sur les taux d’intérêt à 0… elle était bien entendu toute réthorique ! La FED doit continuer car… la moindre hausse et c’est toute l’économie US qui imploserait. Idem en Europe, Chine, Australie, Japon.

        Et quand vous évoquez, en réfutation absurde, des taux éternellement à 0… Nous en prenons le chemin.

        Inflation
        Là encore il faut creuser. Quand les US changent les méthodes de calcul, modifie les « poids » dans le fameux panier, font mumuse avec le principe « hédoniste » (le disque dur est plus gros cette année, donc on considère que le prix du PC entier… a baissé même si son prix « facial » est demeuré identique), principe de substitution (si le boeuf est trop cher, alors le consommateur achètera du poulet… ), il convient de prendre du recul.

        J.William a documenté depuis des années les magouilles de Washington.

        http://www.shadowstats.com

        Il faut arrêter de répéter les antiennes officielles (« regardez le CPI est flat, donc il n’y a pas d’inflation »).

        Quand on pense en plus que la croissance du PIB est mesurée avec le déflateur qui lui même suit de près le CPI… Là encore, il est stupéfiant de voir que des gens éduqués tombent dans un piège si grossier et continuent de glorifier les +2,6 % de « croissance » des USA… Ou le vertigineux +0,3 % des français…

        Le mensonge, la dissimulation sont devenus permanents.

        Un seul rappel concernant les USA : en mars 2009 (!) Obama nous faisait déjà le coup des « Greenshoot ».

        Derrière ces chiffres, ces concepts… il y a de la politique. De la pure politique. Une volonté de puissance.

        Dès lors, faire l’apologie, relayer ces chiffres, sans esprit critique, me choque de la part de personnes éduquées, a priori libérales, et qui devraient au contraire contribuer à ouvrir les yeux du plus grand nombre.

        Naudet parvient à une bonne conclusion, mais avec une démonstration semée de cailloux.

        C’est dommage.

      • « cette politique n’est en fait qu’un transfert de pouvoir d’achat »

        C’est cela, mais c’est aussi bien pire que cela.
        Il s’agit d’empêcher l’argent de jouer son rôle d’information.
        Des taux bas devraient correspondre à une épargne abondante.
        La conséquence en est le malinvestissement et le marasme durable.

        Les récessions sont naturelles et nécessaires pour faire le tri entre le bon grain et l’ivraie économique, ce que l’argent permet de faire à condition que la monnaie soit stable et qu’on laisse le marché fonctionner.

        Mais les dépressions sont causées par la contrainte, donc par l’intervention étatique, quand elle devient une spirale: L’action des autorités aggrave les problèmes économiques, ce qui les conduit à davantage d’action qui aggravent encore les problèmes etc.
        La chape de plomb politique est ce qui a toujours empêché la prospérité.

    • Ah, j’oubliais :

      « D’un côté vous dite « aucun rapport entre QE et croissance », et après : « Baisse du QE, effet nocif ». »

      Vous avez mal lu : ce que dit l’auteur, c’est que le QE n’a pas eu d’impact sur la croissance américaine mais un impact sur l’inflation à l’étranger. Le retrait du QE n’aura pas nécessairement d’impact sur la croissance américaine mais un impact sur l’inflation à l’étranger. Ce qui est nocif, c’est l’amplitude des mouvements : inflation massive, désinflation massive. Ces politiques de stop and go créent de l’instabilité et des déséquilibres (mais pas forcément dans le pays qui les a initié, en tout cas dans un 1er temps).

  • Qui a sauvé l’Amérique? C’est très simple, les Américains eux-mêmes!
    Je vous invite à vous balader dans une grande ville américaine et française à 4 heures du matin puis de comparer, vous aurez tout compris et le reste est de la c***.

  • Une seule réponse trucage des chiffres il y a 20% de non actif aux us .

    • Le qe a provoqué une inflation des actifs financiers simplement voilà pourquoi les bourses augmentent sans cesse de puis 4 ans bref quand celui s arrêtera ce sera une crise pire que 29 car la ce sera des défauts d état mondiaux avec la remontée des taux et crash boursier final

  • Les commentaires sont fermés.

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