Made in France, E6 : « Syndicat ou liste, le dilemme du syndicaliste »

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Manifestation syndicale à Florange en février 2012

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Made in France, E6 : « Syndicat ou liste, le dilemme du syndicaliste »

Publié le 7 mars 2014
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Tranches de vie ordinaires en République Démocratique (et Populaire) Française, imaginées mais pas dénuées de réalité – Épisode 6 : « Syndicat ou liste, le dilemme du syndicaliste. »

Par h16 et Baptiste Créteur.

La France sans le syndicalisme ne serait pas ce paradis de douceur de vivre, aux rivières de miel et de lait pour tous et toutes. Mieux encore, le syndicalisme mène à tout.

C’est le cas, notamment, pour Martin Édouard.

martin edouardMartin Édouard est depuis des années responsable syndical, c’est-à-dire qu’il est responsable de l’activité syndicale dans l’entreprise qui le salarie, mais surtout pas coupable. Et il s’y est notamment illustré dans sa lutte contre son rachat par un actionnaire indien, lutte qui lui a permis de lancer en pleine réunion syndicale un tonitruant :

« Et pis quoi encore, bientôt on sera payés comme des Indiens et on mangera avec les mains ?! Déjà qu’on travaille comme des Chinois ! »

La lutte, il sait ce que c’est, Martin. Il en a mené une, longue, épuisante mais juste, contre la suppression de sa place de parking attitrée. Il se souvient du temps passé à imprimer des tracts sur les photocopieurs de l’entreprise, de l’odeur d’ozone qu’ils dégagent passé les 1000 premières copies. Il se souvient aussi de ses échecs, comme celui de la demande de suppression des tests d’alcoolémie pour les postes à risque…

La lutte, il la connaît aussi par la pression médiatique, subie lorsque des bus entiers l’ont amené avec ses camarades syndicalistes soutenir des grévistes dans des usines de Picardie et d’Île-de-France, par so- so- solidarité. La lutte, pour lui, c’est aussi l’odeur caractéristique des pneus qui brûlent et des saucisses qui grillent, le goût spécial de la 33 Export éventée. La lutte, il la connait bien, mais rien ne l’a préparé à la suite.

Malgré tout, malgré la lutte, l’actionnaire indien a décidé de fermer une partie de l’usine où il travaille. Elle perd de l’argent depuis des années et depuis des années, Martin sent venir ce jour ; depuis le rachat, il sait, il sent même que l’actionnaire étranger a déjà fait ses comptes et n’a rien à faire de l’emploi sur place. Salaud d’actionnaire qui cherche la rentabilité au lieu de faire du social ! La fermeture, il n’y a jamais cru… Jusqu’à ce que cela arrive.

Et lorsqu’il apprend cette fermeture, officiellement, il est, bien sûr, désemparé. La lutte serait-elle finale ? Le sentiment perdurera jusqu’à l’appel de son chef de section local.

Tu vas voir, c’est très simple : on va préparer un plan pour le maintien de l’entreprise en activité. Une fois que les médias parleront du plan, tout le monde croira que le site est viable. Et là, c’est magique : soit l’État nous soutient, soit on continue la lutte, le site fait faillite et on monte une SCOP. Facile, non ? T’inquiète pas Martin, on est avec toi !

Et effectivement, tout le syndicat est avec lui. Et ça tombe bien, parce que pour les démonstrations de force, et surtout son utilisation, le syndicat s’y connait : grève, protestations médiatiques bruyantes, séquestrations de cadres, interdictions d’accès à l’usine, tout y passe. Et pendant qu’une petite partie des salariés est joyeusement mobilisée, l’autre est violemment immobilisée avec le renfort de nombreux camarades.

Comme prévu, les médias s’emparent du sujet, écrivent de courts articles décidés sur le rôle stratégique de l’acier dans une économie, de longs articles larmoyants sur une région déjà dévastée, de moyens articles philosophiques sur une lutte syndicale forcément d’envergure. Rapidement, tous les projecteurs se braquent sur l’usine, ou, plus précisément, sur Martin, qui devient la figure de proue facile à identifier de ce combat des petits contre les grands, des gentils contre les méchants, des ouvriers contre les actionnaires, des Français contre les Indiens. Et mieux encore, Martin parle aux hommes politiques, il s’entretient avec les ministres, bref, il tutoie le pouvoir.

Les élus qui visitent promettent bien sûr leur soutien, annonçant sans risque que des mesures concrètes seront prises, bientôt, après les élections, à la rentrée au plus tard, et des lois seront adoptées. Publiquement, c’est no pasaran et plus jamais ça, mon brave Martin ! En privé, ils lui proposent même de « porter son combat plus haut, là où on a besoin de gens comme lui », c’est-à-dire jusqu’aux racines du mal : l’Europe. Seule condition : Martin ne doit pas en parler avant le bon moment, ce petit point délicat dans le temps où on va le propulser tête de liste aux élections européennes, par exemple.

Martin hésite. Il ne sait pas s’il doit accepter. Certes, il pourra porter plus haut les couleurs et la voix du syndicat, étendre la lutte et montrer la puissance de son discours et de ses engagements aussi haut que possible. Mais cela revient aussi à soutenir des politiciens dont il ne sait pas s’il peut leur faire confiance. Un vrai dilemme que ce choix entre la lutte locale ou le destin national, que dis-je, européen !

Et le destin, chafouin, semble avoir déjà choisi.

Ce jeudi, Martin a été appelé par la chef du Cabinet du Ministre de l’Industrie Solidaire et de la Production Citoyenne. Elle a insisté pour que Martin se rende à une soirée où seront présents de nombreux responsables politiques locaux. Martin ne s’est pas fait prier : il veut pouvoir leur parler, il a besoin de se sentir rassuré par leur soutien.

La soirée lui fera découvrir une autre façon de faire de la politique.

receptions ambassadeurAu Conseil Général, dans une salle de réception, Martin tombe sur de vieux messieurs aux ventres dodus et gonflés par des années de banquets, qui discutent calmement en présence de jolies jeunes filles, apparemment stagiaires en communication et relations publiques. Elles boivent du bon champagne, abondamment servi à un buffet des plus raffinés, et discutent parfois entre elles, parfois avec certains hommes politiques dont elles sont souvent proches. Martin ne peut s’empêcher de remarquer la similitude de cette réception avec celles auxquelles il a participé dans un des châteaux du syndicat.

Évidemment, de flûtes en flûtes, la tête légèrement étourdie autant par le bon vin que les charmes nombreux des demoiselles, le sujet de l’usine de Martin, où il a passé l’après-midi à répondre à des interviews pour la presse avec un casque un peu usé qu’on lui a prêté pour l’occasion, a été très peu abordé au cours de la soirée. C’est ballot, mais il faut le comprendre : le sujet est aride, la victoire incertaine, ça passionne difficilement les jeunes filles. Et Martin comprend qu’il doit plutôt tenter de s’habituer à sa nouvelle vie de prochain élu, d’autant qu’à l’évocation de ses chances réelles de devenir un député européen, l’une des stagiaires semble très intéressée (au point qu’elle lui glisse à l’oreille, entre deux petits canapés au saumon, qu’ils peuvent passer la fin de la soirée ensemble).

Martin accepte. La journée a été harassante, avec toutes ces questions, et le lourd casque de chantier. La lutte est fatigante et après tout, un guerrier a droit à son repos. Les vapeurs éthyliques (et un soupçon d’excitation ?) l’empêcheront de noter que le taxi qui l’attend, à la sortie du Conseil Général au milieu de voitures officielles avec chauffeur, ne se dirige ni chez lui, ni chez elle, mais dans l’un des rares hôtels haut-de-gamme de la ville. Hôtel dans lequel la stagiaire a ses habitudes puisqu’elle en a déjà la clé. Et pour la facture, pas d’inquiétude : le taxi et l’hôtel sont payés d’avance, « pour que tu t’habitues à ton nouveau statut », lui a glissé un conseiller général à la poignée de main à la fois molle et moite.

prostitutionLe lendemain matin, émergeant avec difficulté d’une soirée et d’une nuit fort peu réparatrice, Martin apprend la nouvelle sur les gros titres des journaux régionaux et nationaux déposés devant sa porte de chambre : les hommes politiques ont retourné leur veste. L’actionnaire va fermer une partie de l’usine contre une promesse d’investissements dans la région dont le premier ministre est originaire.

L’appel à la chef de Cabinet confirmera qu’il est maintenant dans une autre cour : désormais, il faut accepter certaines concessions, et faire marche arrière semble délicat (on s’habitue vite aux avantages acquis, foi de syndicaliste !). La pensée, fugace, des barbecues au pneu dans la cour de l’usine, lui traverse l’esprit, et celle de l’espoir qu’il a suscité chez ses camarades de combat. Mais bon, c’est décidé : il doit aller vers de plus hautes responsabilités. Fini les bricolages locaux !

Déjà, dans sa tête, de belles affiches de campagne colorées remplacent les tracts en noir et blanc.

Cette histoire vous rappelle des cas que vous avez connus ? Vous lui trouvez une résonance particulière dans votre vie ? N’hésitez pas à en faire part dans les commentaires ci-dessous !

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  • Ce Martin là est une honte pour les ânes.

  • Tissu de mensonges et de conneries. L’usine de Florange est largement rentable, c’est même une des plus rentables mais pas assez sans doute pour M. Mittal.

    • Tellement rentable que personne n’en veut. Etonnant.

      • Mais si, l’état est là…..après avoir plumé le pigeon, on lui jette une poignée de graine. Parce que bon, le pigeon, c’est meilleur un peu dodu. Non mais.

        • Ah ? Bernard Serin ce n’est rien ni personne ? Pourtant à lire des journaux bien informés (L’expansion, L’Usine nouvelle…) son offre était très sérieuse.
          Et avant de parler par slogan « mon trèsor », demandez à consulter les chiffres du CEE d’ArcelorMittal. Même la CFE CGC et la CFTC les ont. Cela vous fera peut être moi peur que d’aller voir la CGT ou la CFDT. Et manque de bol, ces chiffres disent le contraire de ce qui est affirmé ici : le site intégré de Florange est rentable et ne perdait pas un fifrelin.

          • Tulkou: « le site intégré de Florange est rentable et ne perdait pas un fifrelin. »

            Oui mais le bruit des sous qui tombaient dans leurs poche empêchait les types de dormir donc ils l’ont fermé !

            Logique :mrgreen:

          • mittal a vu passé sa fortune de 45 milliards de dollars en 2008 à 16.5 milliards de dollars. sa société a perdu bcp d’argent dans la crise.

          • 16.5 milliards en 2013

    • C’est comme les culottes lejaby et le scop qui va bien. Ça ne marche pas les trucs idéalistes de gentils employés. Il faut d’abord des thunes. Puis un produit qui marche. Ensuite, merde, il faut le vendre.

      Finalement si vous êtes pas trop con, travailleur, vous aurez le privilège de vous faire plumer par l’Etat. Ou mieux, une mort lente et des contrôles fiscaux réguliers.

      Une entreprise rentable en France: c’est forcément qu’il y a du black !

      • c’était dans le journal d’hier, les  » anciennes de lejaby  » vont à nouveau etre mis en liquidation: raison, il manque 600.000 euro et les méchants banquiers ne veulent pas mettre la main au porte monnaie, un complot… elles sont trente dans l’affaire, j’ai essayé d’expliquer à ma mère qui me lisait l’article que 600.000 divisé par 30, ça fait 20.000 , et qu’elles pouvaient trés bien se cotiser pour boucher le trou si elles croyaient vraiment à leur boite, mais qu’elle aimaient bien mieux leur statut de salariés et les indemnités de licenciement qui vont avec…

    • Ben rachetez là avec vos potes tout aussi convaincus que vous. Vous l’aurez pour une bouchée de pain (Mittal n’en veut plus) et vous en tirerez plein de profits.

      Et d’ailleurs avec vos super-profits vous aiderez les camarades en lutte contre les autres exploiteurs du peuple, j’espère.

      • Mais si justement. Il en veut pour qu’elle lui rapporte encore plus. Il a juste fermé les hauts fourneaux où il fallait qu’il investisse… Parce que faire du blé oui mais investir ça non.
        Pour le reste, les carnets de commandes sont archi pleins avec Mercedes, BMW, Toyota…

        • Hum.
          Comment dire.
          Arrêtez d’écouter les camarades syndicalistes et réfléchissez. Si c’est rentable, c’est rentable. Et un truc même un peu rentable qui tourne c’est toujours plus qu’un truc qui tourne pas.
          Par contre, s’il faut investir pour que ça devienne « rentable », ça n’est pas forcément rentable, tout dépend du cout du capital, en gros du rapport entre combien ça coute d’investir (ben oui, l’argent ça pousse pas sur les arbres) et combien « rentable » ça sera après.

        • Tulkou « Faire du blé oui, mais investir ça non. »

          Hum, pour faire du blé, il faut investir (il n’a acheté Florange au début, avec du blé, qu’il aurait donc investi, le gars Mittal ?), et investir ça ne sert qu’à faire du blé.

          Si vous n’êtes pas d’accord avec la phrase ci dessus, donnez moi votre adresse, je vais vous contacter pour un super plan d’investissement : vous me filez du pognon, et je le garde.

    • Tulkou: « L’usine de Florange est largement rentable, c’est même une des plus rentables »

      Faudra vous décider un jour: les patrons sans âmes vendraient leur mère pour un petit bénéfice ou ils crachent sur les trucs rentable ?

      • M. Mittal a-t-im vendu le site intégré de Florange ? Ah ? Vite dites moi où vous avez vu ce scoop.
        Non il souhaitait fermer les hauts fourneaux pour ne pas investir dans l’outil de production. Pour le reste tout va très bien. C’est tellement peu rentable figurez-vous, qu’il y a investit 240 millions d’euros ce grand philanthrope.
        Mais j’ai juste une question : cela vous arrive-t-il à Golum, Franz et vous de dossier que vous maitrisez et connaissez ou vous vous contentez des analyses d’Eric Brunet ?

        • Bah, écoutez, les cours d’économie d’Eric Brunet, ça vole un poil plus haut que ceux des syndicalistes, mais c’est quand même pas la source vive, hein.
          Si pour que ça soit rentable et que ça rapporte 50 par ans, il faut investir 500 maintenant, c’est rentable si et seulement si la durée espérée est suffisante et le cout du capital assez faible. Donc dès que vous parlez d’investissement vous plombez votre discours sur « c’est rentable ».

          Mais le clou final dans le cercueil de vos balivernes c’est que si c’est rentable, plus ça tourne plus Mittal gagne d’argent. Donc soit c’est un rapace qui aime le pognon, et il fait tourner le truc le plus possible, soit c’est pas rentable, soit il aime perdre ou au moins ne pas gagner d’argent. Comme le dernier postulat est assez facile à rejeter, ça ramène aux deux premier. Et c’est soit l’un, soit l’autre.

        • Les Hauts-Fourneaux sont rentables là où est le minerai, dans le temps près des mines donc en Lorraine (d’où Florange), aujourd’hui près des ports où arrivent les bateaux. Le transport à 500, 1000 ou 1500 kms à l’intérieur des terres a fait que tous les Hauts-Fourneaux loin des ports ont fermé les uns après les autres.

        • Tulkou: « Mais j’ai juste une question : cela vous arrive-t-il à Golum, Franz et vous de dossier que vous maitrisez »

          On a des billes en économie oui, de ton coté rien que la simple logique t’échappe complètement, alors l’économie.

  • Pauvre mr Martin!

    Pour la photo, je suis formel, elle n’est pas prostituée. A la rigueur call girl.

    Enfin, pour habiter à la campagne, je peux vous certifier que les cageots qu’il y a dans les J5 font beaucoup de tord à la gente féminine. Obligeons d’avoir des prostitués de qualité. Merde à la fin.

  • chez nous, les principaux délégués ont été négocier leur prépension directement avec le grand patron, ils peuvent prester la durée de leur préavis chez eux, sans aucune perte de salaire. nous travaillons quand la Belgique entière fait grève,les prépensions des autres salariés ont été soit repoussées, soit simplement annulées, cela coûte trop cher,nous dit-on. ils prestent la quasi totalité de leurs heures dans le local syndical, le salaire de leur prestation n’a rien à envier à celui de cadres travaillant en trois pauses et plusieurs heures supplémentaires sont portées à leur actif fin de semaine,les autres salariés sont priés d’être plus flexibles et rentables car nous ne sommes pas assez productifs, ils se sont permis de virer plusieurs ouvriers qui ont osé les contester(ceux-ci ont gagné leur procès au tribunal du tavail),ils ont monté des dossiers sur chaque travailleur et ne se gênent pas pour humilier ceux qui ne les approuvent pas suivant le précepte et toni truand ‘camarade,si tu n’es pas avec nous, tu es contre nous’, ils bénéficient de place de choix dans la tribune d’un grand club de foot,et bien d’autres choses encore, leur arrogance a fait que l’ensemble de l’entreprise s’est retournée contre eux, le coup d’envoi a été lancé lorsque leur permanent syndical s’est fait lourder car il avait été pris la main dans le sac, les délégués ‘de seconde zone’ y ont vu une fenêtre de tir, ont pris le dessus et sont en train de les éjecter…la grosse majorité du personnel de l’entreprise les suit et les soutiens. et moi aussi. l’un d’eux, est pour l’instant en maladie, de mauvaises langues disent que c’est un certificat de complaisance de la part du médecin. cela se passe maintenant.

  • bonjour H16,

    j’espère sincèrement que vous allez sortir un livre de ces petites histoires, je serait heureux de l’acheter. j’ai beaucoup aimé égalitée, taxes, bisous.

  • Ah les syndicats!!!!!
    A 19 ans je démarrais ma vie pro, j’ai été aspiré par FO à l’époque, ils me voyaient monter dans leur secte.
    A St Nazaire c’était l’époque des grèves permanentes, inimaginable bordel, comment une boîte peut tenir avec des imbéciles pareils, nous étions 8.000 fixes plus beaucoup de contractés, aujourd’hui ils sont moins de 3.000, et sont souvent en temps partiel, le reste payé par le chômage.
    Je les ai fui à mes 21 ans (majorité à l’époque) pour aller bosser sur les chantiers à l’étranger, et je n’ai surtout plus jamais voulu avoir à faire à eux.
    Toute ma carrière s’est passée loin d’eux, si je ne me sentais pas bien dans une boîte je partais, c’est ainsi que j’ai dû avoir environ une vingtaine de patrons.
    Ne venez pas me dire que c’était facile à l’époque, car à 55 ans (2005) j’ai quitté une place sûre, pour aller dans la vraie précarité jusqu’à mes 61 ans, c’est juste une question de volonté.
    Si j’avais suivi ce syndicat, j’y avais une place assurée, mais pour faire quoi ?, foutre le bordel permanent ?, niet, j’ai fait ma vie très loin d’eux, je n’ai emmerdé personne, et je n’ai de merci à dire à personne.

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