Résolutions 2014 : prenons-nous en charge

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Résolutions 2014 : prenons-nous en charge

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Publié le 1 janvier 2014
- A +

Chers lecteurs de Contrepoints, sans m’éterniser sur le grand honneur qu’est pour moi de prendre part à la création de ce jeune média d’information, je voudrais profiter du nouvel an pour céder au périlleux exercice des bonnes résolutions.

Celle que je vous propose pour 2014, c’est : prenons-nous en charge. Pour m’expliquer sur ce que j’entends par là, laissez moi prendre comme exemple quatre domaines essentiels : santé, sécurité, éducation des enfants, et vieil âge.

Pour chacun de ces postes, permettez moi de vous poser deux questions : qui est en charge ? Et qui devrait l’être ?

Commençons par notre santé. Du corps de qui s’agit-il ? S’il ressent de la douleur, ou devient handicapé ou dégénérescent, qui en souffre ? Votre docteur ? Le directeur de la CNAM ? L’organisme qui émet des recommandations de santé publique ? Et de là, qui en est responsable, qui doit avoir le dernier mot, et le prendre ?  Une fois répondu à cette question, d’autres en découlent, telles que « dois-je suivre aveuglément les recommandations de santé publique sans m’informer par moi même ? » et « jusqu’où dois-je me soumettre corps et âme à un monopole aux mains des autorités syndicales (patronales comprises) et politiques pour cet aspect si critique de ma vie ? », et bien d’autres questions.

En ce qui concerne la sécurité, des questions similaires s’imposent naturellement : si quelqu’un s’en prend à ma propriété, à mes êtres chers ou à mon intégrité corporelle, que va-t-il alors se passer ? Si j’appelle les services d’urgences, viendront-ils ? Viendront-ils à temps ? Et sinon, quelle conséquences ? Dès lors, pourquoi ne pas se préparer, se rendre moins vulnérable, prévoir des solutions pour y échapper, savoir comment répondre, comment se former, comment s’équiper, pour réduire le danger de telles situations, ou encore, car nous ne sommes pas seuls, en parler avec les voisins, le quartier, au moins s’interroger sur qui est bien disposé pour surveiller et tenter de prévenir des dangers ?

Sur la question non moins importante de l’éducation des enfants, le monde d’aujourd’hui offre plus d’opportunités que jamais et quel meilleur service leur rendre que de développer leurs capacités pour qu’ils s’en saisissent ? Là aussi, on peut légitimement se demander si le monopole des autorités sur l’éducation est la meilleure solution pour les ouvrir au monde. D’autres solutions émergent en masse. Demandons nous comment nous pouvons les exploiter au mieux pour le plus grand plaisir, et le plus grand avantage, des enfants. Que peut-on, par exemple, leur apprendre à la maison, sans forcément que ce soit ni une classe, ni rébarbatif ? Quelle possibilité avons-nous de créer une école ? Comment leur désapprendre les choses fausses ou tendancieuses que l’école officielle aura passé du temps et des efforts à leur mettre en tête ?

Dernier exemple, le vieil âge. Dois-je laisser entre les mains d’une administration monopolistique et dans des syndicats (patronaux compris) le soin de prendre de force à mes compatriotes productifs pour me donner à moi ? Et s’ils ne voulaient plus ? Et si l’administration n’était pas aussi universellement bienveillante que j’ai passé ma vie à le considérer ? Et si le système actuel n’était pas aussi durable qu’on le dit ? Et si je me retrouve d’une façon ou d’une autre en incapacité ? Qui prendra soin de moi ? À quel coût ? Comment avoir suffisamment de réserve pour y faire face ? Puis-je partager des prestations de soins avec d’autres ? Que dois-je faire pour me préparer ?

Par ces quatre aspects vitaux, nous voyons bien certainement que, dans nos vies, il y a de la place pour la réflexion, et même pour l’action, en vue de reprendre nos vies en charge. Car qui d’autre est mieux placé que nous ?

Et quand commençons-nous ? En cette saison des bonnes résolutions, je vous soumets la question : quels premiers pas pouvons-nous commencer à faire dès maintenant, sur ce passionnant chemin ?

Bonne année 2014.

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  • Toutes ces recomandations qui prônent le repli sur soi-même et surtout de ne faire confiance à personne et de se méfier de tout.

    Si mon appart brule et que je fais le 18 , le pompiers, organisation étatique vont-ils venir ?
    Quand je serai retraité, les actifs vont-ils vouloir me payer la rente viagère qui me revient de droit ?

    C’est consternant.

    • « qui me revient de droit  »

      Quel droit ? Constitutionnel ou moral ?

      Les constitutions peuvent changer. La morale n’est qu’un système de pensée qui évolue au cours du temps et des circonstances. Rien n’est certain dans l’avenir, et les évênements les plus à même de modifier cet état de chose ne dépendent pas directement de débats politiques.

      • 1) « …/… sans m’éterniser sur le grand honneur qu’est pour moi de prendre part à la création de ce jeune média d’information ». Sans t’éterniser, tu le places quand même, des fois qu’on saurait pas. Si tu gagnes rien avec contrepoints, peut-être qu’en échange on te laissera éditer un bouquin. C’est comme ça que fonctionne la propagande conservatrice aux USA. Renvoi d’ascenseur…

        2) « Contrepoints est indépendant grâce à vos dons » – Dans le genre assisté, vous vous posez là. C’est quoi le modèle économique libéral compétitif du site, hors les dons ?

        • 1) et alors???? ça vaut mieux que la corruption rampante des pays socialistes et l’entre-soi des apparatchiks.

          2) en tous cas, ce ne sont pas les subventions d’état. Dis donc Lénine, c’est quoi le montant de la dette de l' »humanité », ta feuille de choux préférée, que l’état a choisi d’annuler sous des prétextes fallacieux de pérennité et de liberté de la presse en prenant dans la poche des contribuables ?

          Tu vois ici, sur contrepoints, le free-rider, le renard dans le poulailler, c’est toi …

    • Ce qui est consternant, c’est quand c’est toujours de la faute des autres. Je pense qu’il faut râler encore un peu plus…

      • C’est ma faute, ma très grande faute. J’ai péché en pensé, en parole par action et par omission.

        Il me fallait mettre en place cette révolution et la mener à bien. J’ai échoué. Je n’ai pas su être suffisamment compétitif, je n’ai pas fait montre de suffisamment de flexibilité pour défendre la croissance de la civilisation.

        Mais puisque je viens de me voter une réforme des retraites mathématique, je poursuis le combat. Au boulot Vladimir, au boulot ! On se retrouve au prochain comité de salut public, les amis.

    • Harrisburg, comme d’habitude, vous êtes à côté de vos pompes. Personne ne prône le repli sur soi, simplement le fait de décider soi-même ce qui est bon pour soi (ce qui n’exclue aucunement la solidarité pour peu qu’elle soit librement consentie et non coercitive et étatique comme c’est le cas aujourd’hui dans notre beau pays), décider soi-même plutôt que de laisser aveuglement les autres le décider à votre place sans discernement ni consentement.

      Merci à Nick pour ce joli billet. Je fais miennes ses résolutions.

      • @hank rearden

        En tant que médecin, vous devriez pourtant savoir que le patient qui affirme que lui seul, sait ce qui est bon pour lui, a généralement tout faux

        • La situation que vous décrivez n’existe pas . Aujourd’hui, on cherche systématiquement le consentement « libre et éclairé » (comme on dit) du patient, sauf dans certains cas (quand le consentement n’est pas possible, handicap, psychiatrie, minorité, on cherhce alors le consentement des ayant-droits).

          Heureusement, chacun est libre de refuser n’importe quel traitement.

          • Hank, tu y cois toi ? Je suis allé chez mon toubib avec ma feuille de résultats (que j’avais parcouru au préalable, j’en conviens). Et le toubib de me demander « finalement, vous êtes diabétique ou pas ? ».

            Finalement, t’es médecin ou pas ?

            Les professions libérales, ça vaut pas mieux que les fonctionnaires. Les seuls vrais pigeons, c’est nous, les gens.

            • Oui, Lénine, tout à fait, rien n’est sûr en ce monde, pas même la compétence d’un médecin.

              La seule chose qui est vraiment sûre, c’est qu’un bon communiste est un communiste mort.

        • Et oui les médecins harrisburgiens sont de ceux qui affirment que la patient a mal au genou droit car les examens le démontrent alors que le patient se plaint de l’épaule gauche

        • Pur sophisme.. Raisonnement idiot. Le patient choisit son médecin , et doit pouvoir choisir son assurance , pas son traitement! L’appel à l’expertise d’autrui est la définition du libre échange.

  • J’embauche demain dans une nouvelle société : je n’ai meme pas le choix de ne pas prendre la mutuelle ! Je dois obligatoirement prendre la mutuelle de base alors que sur les 3 dernières années, j’ai payé plus que ce qu’elle m’a remboursé !!!!
    De quel droit nous impose t’on une mutuelle ?

    • @jeff

      On ne t’impose pas une mutuelle, on te l’offre .
      De plus, si à peine rentré dans ta nouvelle boite, tu commences à vouloir « faire ta loi », tu es très mal barré.

      • Qui est ce « on » ?
        L’argent de cette mutuelle vient d’où ?
        S’il est visible sur la fiche de paie, alors on ne la lui offre pas, il pourrait préférer prendre l’argent et choisir lui-même sa mutuelle.
        Il n’y a rien d’offert ou de gratuit.

        • C’est son patron qui lui offre une mutuelle au tarif groupe.
          Le tarif groupe est consenti par la mutuelle à l’entreprise à condition que TOUS les salariés soient affiliés..
          Donc le mec qui veut la jouer perso, soit il demande à quitter vite fait la boite, soit il la boucle par rapport à la mutuelle et il a une complémentaire santé comme les autres.

          • Dans plein de boîtes, la mutuelle est OBLIGATOIRE. Elle n’est donc pas offerte.

            Dans ma boîte, on a une mutuelle mais chacun est libre de s’assurer où il veut et s’il le veut.

            Au nom de quoi je devrai-je souscrire à une mutuelle maison alors que j’en ai déjà une mieux ?

      • Une mutuelle, c’est personnel, comme le dossier médical. Ca ne conerne en rien l’employeur.

    • Et si la somme des intérets particuliers consistait à cotiser à une même caisse pour ensuite en faire bénéficier ceux (voir moi) qui seraient en situations d’en avoir besoin ?
      On pourrait même appeler cette géniale idée « mutuelle ».
      jeff avec ce système tu peux y perdre et aussi y gagner est-ce compréhensible à travers ton égocentrisme ?

  • Apparemment, le filtre à QI négatif ne fonctionne plus…
    🙁

  • « dois-je suivre aveuglément les recommandations de santé publique sans m’informer par moi même ? » et « jusqu’où dois-je me soumettre corps et âme à un monopole aux mains des autorités syndicales (patronales comprises) et politiques pour cet aspect si critique de ma vie ? », et bien d’autres questions. »

    J’en rajoute une : « Dois-je m’endetter 10 ans pour une appendicite facturée 55 000$ dont 11 000 laissés à ma charge par mon assurance santé ? »

    http://www.cbsnews.com/news/cost-of-an-appendectomy-reddit-user-posts-55000-bill/

    • Mauvais choix d’assurance ou n’a-t-il pas eu le choix ? Ramené au contexte français, si on vous laisse toucher les fruits de votre travail, c’est à dire avoir les fruits de votre travail en poche, c’est à dire recevoir près du double d’aujourd’hui. quelle chance que vous ayez juste ces 8000 euros à disposition ? Bref, pourquoi pas regarder un peu plus loin que le bout de notre nez, et se poser un peu plus de questions ? Se prendre en charge, quoi ?

      • +1, je confirme a 100%

        Dans le pays ou je me suis expatrie, je n’est pas de secu, tous les frais sont a ma charge, j’ai subit une grosse operation a 11 000 euros, paye entierement de ma poche, mais le pays a:

        – 0% de TVA (en france vous payer 20% de moyenne, avez vous fait le calcule de se que ca vous coute)
        – 0 taxe d’habitation
        – 0 taxe fonciere
        – 0 taxe television
        – 0 assurance habitation (chacun est libre de faire se qu’il veut)
        – 0 + 0 + 0 + 0 = 0

        Naturellement, je fais attention quand je sors de chez moi, que l’eau, le gaz. l’electricite soit coupe, porte et fenetres soit fermes…
        Je ne fais pas de sport dangereux, je ne vais pas skier en hors piste, je traverse au feux rouge en regardant a doite et a gauche… bref je ne tente pas le diable.

    • Et j’aimerais bien qu’on m’explique pourquoi une simple appendicectomie sans complication devrait couter 40000 euros.

    • Les ravages du système étatisé à mort : une appendicite à 55K$ là où pour 4000€, on règle l’affaire en clinique entièrement privée.

  • vos petites guerres de paroles sont consternant . Ne vaut-il pas mieux de passer à l’action et de s’unir pour savoir  »comment »!

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