Du rejet de la science et de ses conséquences

Le rejet de la science a des conséquences concrètes, tous les jours. En 2011, 15 000 cas de rougeole ont été recensés, en bonne part à cause du rejet de la vaccination.

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Laboratoire à l'université de Cologne (Crédits Magnus Manske Licence Creative Commons)

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Du rejet de la science et de ses conséquences

Publié le 18 décembre 2013
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Par Th. Levent.

Laboratoire à l'université de Cologne (Crédits Magnus Manske Licence Creative Commons)Comme chacun sait, la science et ses applications sont les pires ennemis du genre humain, ne parlons même pas des bêtes. Pour illustrer notre propos, prenons l’exemple de la médecine.

Le vaccin papillomavirus humain (HPV), particulièrement le Gardasil®, serait un horrible poison si l’on en croit la presse après la plainte d’une jeune fille l’accusant d’être à l’origine d’une maladie neurologique dont elle est victime.

Bien entendu, personne ne s’intéresse à l’avis de la Société de Pathologie Infectieuse de Langue française qui rappelle que : « Les données australiennes démontrent que la vaccination HPV des jeunes filles est efficace pour la prévention des lésions précancéreuses de l’utérus et des cancers de l’utérus. L’analyse de risque effectuée par l’European Center for Diseases Control démontre le bénéfice de cette vaccination en termes de santé publique et ne fait pas apparaître de sur-risque de complication neurologique inflammatoire par rapport à la population non-vaccinée, information confirmée par la Food and Drug Agency. Dans l’état actuel des connaissances, aucun lien de causalité n’a été établi entre une vaccination contre le virus HPV et la manifestation d’une maladie neurologique inflammatoire chronique ».

Il faut dire que ces remarques émanent d’une société savante, autrement dit d’un groupe d’idiots utiles forcément à la solde des grands groupes pharmaceutiques… Cela rappelle furieusement l’analyse d’autre sociétés savantes vis-à-vis de la célèbre non-étude de Séralini, totalement infirmée dans un silence médiatique assourdissant.

La défiance savamment entretenue envers la vaccination peut avoir un impact très concret. En 2011, 15 000 cas de rougeole ont été notifiés en 2011, 1 000 cas ont présenté une pneumopathie grave, 31 une complication neurologique et 10 sont décédés.
 Ceci est directement lié à une diminution de la couverture vaccinale.

imgscan contrepoints 2013-2493 vaccinDans l’affaire qui n’en est pas une du Gardasil®, les notions de biais, de facteurs confondants, de limites d’interprétation épidémiologiques… etc., sont largement effacées des écrans radar. Trop compliqué nous dit-on. Sauf que ces informations sont fondamentales pour ne pas gober n’importe quoi.

C’est donc sur l’ignorance et l’absence de culture scientifique, que jouent nombre de nostalgiques du « c’était mieux avant, la science c’est dangereux, on nous ment, le livre noir du scientisme est ouvert… ». Dézinguons avec application notre savoir-faire en biotechnologie, nanotechnologie et autres recherches sur la manière d’extraire au mieux les gaz de schiste par exemple. Jetons dans les poubelles de l’histoire les vaccins et antibiotiques, la chimie, les ondes hertziennes et les électrons qui ne sont pas verts au motif que tout ceci n’est pas très naturel et peut-être dangereux. La pusillanimité générale inhérente au principe de précaution constitutionnalisé défendu bec et ongle par nos visionnaires Verts tout particulièrement, commence à faire des ravages en gélifiant toute velléité de la moindre prise de risque. La sclérose administrative et psychologique est telle que de plus en plus de nos jeunes très bien formés en France en grande partie sur fonds publics, migrent vers des cieux plus riants, dynamiques et moins pleurnichards. Cela nous coûte la bagatelle de 10 milliards d’euros par an. Encore bravo s’exclament les pays accueillants qui finalement adorent la France.

Il faut dire que rien n’est fait pour nous faire aimer et comprendre la science et son intérêt, à commencer par la formation scientifique de nos élites dirigeantes toutes ou presque sorties de l’ENA (des administrateurs) ou de HEC Paris (des commerciaux). Bref, tout sauf des créateurs et des chercheurs. Le Japon, l’Allemagne où la Chine n’hésitent pas à promouvoir des scientifiques au gouvernement. La France quant à elle, n’a pas de pétrole, mais possède des scientifiques de haut niveau qu’elle n’écoute pas, même en leur commandant des rapports tous plus instructifs et pragmatiques les uns que les autres (rapports Gallois, Lauvergeon… ) qui finissent tous dans les tiroirs. Un suicide à répétition.

Deux rayons de soleil éclairent néanmoins cette fin d’année morose.

Gilles-Éric Séralini va peut-être devoir passer à la caisse et rembourser les sponsors de la grande distribution qui avaient soutenus « en toute indépendance » l’inoubliable étude qui avait fait la Une du Nouvel Observateur (toujours en toute indépendance) sur la toxicité des OGM (tumeurs à tous les étages). La revue Food and Chemical Toxicology a retiré de sa publication cette étude, qui n’existe donc plus, après réexamen par un comité d’experts qui, de nouveau, confirme la nullité méthodologique des analyses statistiques1. Un minimum de recul, de connaissance et d’analyse scientifique journalistique n’aurait certainement pas nui au débat et à l’intelligence des lecteurs. Corinne Lepage, la Brigitte Bardot des chromosomes torturés, reste étrangement silencieuse pour une fois. Seul l’hebdomadaire Marianne a relayé cette information écolo-incompatible.

Michel Serres, philosophe au savoir immense, persiste à s’émerveiller devant les mutations technologiques, celles de l’information en particulier2. Cela nous change du discours catastrophiste habituel des rabougris de l’innovation.

Tout n’est peut-être pas perdu.

  1. Marianne, n°868 du 7 au 13 décembre 2013.
  2. Serres Michel, Petite poucette, Éditions Manifestes Le Pommier, 2013.
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  • les détracteurs de la science utilisent fréquement lea maxime: »science sans conscience n’est que ruine de l’ame »,je réponds que je m’interroge sur ce qu’il reste à ceux qui ont une con .science,sans science…

  • A bon, il n’y a pas de victime du vaccin anti-grippe, du vaccin anti hep B, du vaccin anti HPV, on a tous rêvé…

    LOL

    • Ce genre de réponse est exactement le type de comportement irrationnel que la Renaissance avait renvoyé dans les campagnes illettrées et qui ressort grâce à internet et aux réseaux sociaux. C’est ça la catastrophe : on ne peut pas présenter de raisonnement scientifique au grand public, il le rejette pour se complaire dans l’émotionnel.

      • Mon fils aîné (1ère moitié des années 90) a été vacciné contre l’hépatite B. Le second (2nde moitié es années 90) non. Pour quelle raison ? Le vaccin a entretemps été interdit car les risques de développement de sclérose en plaques étaient devenus avérés.

        Il y a peu on a pas mal parlé du Gardasil, vaccin contre le papillomavirus et pas uniquement pour ses bienfaits.

        La présence d’aluminium dans les vaccins dispensés aux nouveaux-nés est avérée, son innocuité non. On ne peut en conclure que le vaccin est particulièrement dangereux de ce fait, non, puis qu’on l’ignore. Mais on remarque qu’on nous en garanti l’aspect sécuritaire alors qu’aucune étude n’a été menée en ce sens.

        Un bon moyen de réconcilier les gens avec la science, une piste en tout cas : Cesser d’envoyer des scientifiques appointés baratiner les gens éviterait les réactions de légitime suspicion.

        Quand un type du CNRS vient nous dire que le nucléaire c’est bien mais qu’il oublie de nous dire qu’il bosse aussi pour la Cogema qui paye mieux, il décrédibilise l’ensemble de la profession.

        Vous avez noté, j’ai pas évoquer le nuage de Tchernobyl, arrêté à la frontière par nos vaillants douaniers (trop facile).

        • Le vaccin contre l’hépatite B n’a pas été interdit, et « les risques de développement de sclérose en plaques » n’ont jamais été avérés. On a juste assisté, une fois de plus, à une débile application du « principe de précaution » pour calmer les hystériques, ce qui a eu pour effet de les exciter encore plus « hahah le ministère reconnait qu’on avait raison »
          http://fr.wikipedia.org/wiki/Vaccin_contre_l%27h%C3%A9patite_B

          Les réaction de suspicion sont inévitables de toute façon ; naturellement, les seuls à qui on fait confiance sont ceux qui ne disent rien du tout, ou qui disent ce qui nous conforte dans nos préjugés.

          Quant à aluminium, c’est une controverse par et pour des créationnistes. Parce que c’est le métal le plus banal dans la croute terrestre . Ce qui ne laisse aux êtres vivants et aux humains que deux choix : disposer de mécanismes permettant de s’en protéger voire d’en profiter, ou … crever sans délai. Les humains bouffent et respirent de l’aluminium par tous les orifices depuis toujours (poussières de terre et de brique, pots d’argiles, alum cosmétique et pour le tannage, etc.), si ce métal était toxique aux doses vaccinales nous ne serions simplement pas là pour en parler.

          • « Le vaccin contre l’hépatite B n’a pas été interdit, »

            Il n’a jamais été obligatoire pour la population générale, mais beaucoup de MÉDECINS croient que si.

            Le niveau de désinformation concernant cette bouse est hallucinant.

        • Puisque vous oubliez que le type du CNRS bosse pour l’état, qu’Archimède bossait pour Hiéron, que Pythagore pensait pis que pendre de tous les démocrates, qu’Einstein s’est compromis avec le nucléaire, et que bizarrement ce sont toujours les « scientifiques » payés par et membres des associations contestatrices qui se retrouvent désavoués par leurs pairs, jamais les autres, vous pourriez peut-être vous rendre à l’évidence : l’argent ne peut changer les résultats scientifiques, mais la propagande politiquement correcte peut pousser les gueux à les travestir pour exciter des sots.

        • Personne n’a jamais prétendu que le nuage de Tchernobyl s’était arrêté aux frontières, c’est une légende urbaine… Là c’est vous qui vous décrédibilisez.

    • Non, il n’y en a pas, vous avez effectivement rêvé. Ou plus exactement suspendu tout esprit critique et gobé toutes les foutaises des alarmistes.

    • La question n’est pas de savoir si les vaccins ne présentent aucun risque. Comme tout ce qui touche à la médecine, les risques sont réels, en particulier si les traitements sont utilisés dans de mauvaises conditions. Un vaccin ça peut dans certains cas consister en l’inoculation du virus, préalablement inactivé. Si l’inactivation est ratée, on a clairement des possibilités d’accidents…

      Il s’agit simplement de faire un calcul des bénéfices attendus par rapport aux risques. Et la vaccination massive a sauvé un bien plus grand nombre de vies qu’elle n’a provoqué d’accidents. Une méfiance généralisée quant à la vaccination risque de provoquer le retour d’épidémies qu’on avait éradiquées, telles que la variole.

      • Les bénéfices pour les labos et les risques pour les vaccinés ?

        • Vladimir Ilitch Oulianov: « Les bénéfices pour les labos et les risques pour les vaccinés ? »

          Signé avec le pseudo d’un idéologue dont les écris ont engendrés 100 millions de morts c’est priceless.
          On sent bien cette culture et cette intime connaissance des rouages du monde et de la science qui t’habitent au plus profond.

      • +1
        Il existe un risque en prenant des risques
        Il existe un risque encore plus grand, en ne prenant pas de risques.

      • Il y a possibilité d’accident dès lors que vous vaccinez quelqu’un.

        Peu importe avec quoi le vaccin est fait.

      • comment expliquez vous que les états (riches donc pas en France) retire les systèmes d’épuration de l’eau utilisant de l’aluminium pour les remplacer par des techniques de micro filtration (je crois) plus couteuses?
        La raison en serait la toxicité de cet élément (?)
        Que doit en penser un « scientifique » quand à son innocuité dans les vaccins car, ce ne sont pas les vaccins qui sont rejetés par une grande partie des anti vaccin, ce sont les adjuvants en autre l’aluminium: Adjuvant qui n’était pas utilisé dans les premiers vaccins.
        Pour faire une confiance sans borne aux scientifiques, il faut, à mon humble avis, avoir une case qui manque.
        Les progrès scientifiques n’ont pas fait disparaitre le pourcentage de cinglés manipulateurs qu’il y a sans doute toujours eu dans cette catégorie de la population comme dans le reste de la population: cas des politiques par exemple!

        • La raison, vous l’avez donnée, c’est que ce qui est plus coûteux et politiquement correct permet de faire profiter les petits copains sans perdre de voix.

          Le scientifique vous décrit la réalité. Vous devez lui faire confiance, mais vous devez aussi prendre et assumer vos propres décisions en fonction de l’éclairage qu’il vous donne. Pour préférer faire confiance à la rumeur, à un journaliste, à une association de doux-dingues qui vous évitent d’avoir à réfléchir, ça n’est pas une case qu’il faut avoir en moins, mais tout l’échiquier.

  • Les scientifiques sont des franc-maçons génétiquement modifiés envoyé par le NWO, par des extraterrestres juifs et des médecins hermaphrodites. Leurs complices (les mêmes qui ont fait le 911, tué Kennedy et Lady Diana) n’ont qu’un but : nous envoyer leurs virus-robots bourrés de nanoparticules et d’ondes négatives toxiques pour bousiller nos cerveaux, détruire Gaïa et faire de nous leurs esclaves. Et on essaye de nous le cacher ! Soyons donc très vigilants ! Le calendrier Maya nous avait prévenu….couic.

    • Tu t’es vraiment fait avoir par la propagande mon gars. Les francs-maçons ? n’importe quoi !!

      Ouvrez les yeux ! Ce sont les reptiliens qui veulent vous faire croire ça !!!

      • dexter: « Ouvrez les yeux ! Ce sont les reptiliens qui veulent vous faire croire ça !!! »

        Le grand spaghetti cosmique soit loué il n’en est rien, tas de mécréants.

    • Prions pour le réchauffement climatique, seul capable d’éviter que les foules en restent au premier degré à vous lire !

    • Moi j’aime bien le kuig aman.

      Je bosse dans les nano technologies et, il y a quelques années, j’ai fait du covoiturage avec quelqu’un qui élevait des ânes (ça ne s’invente pas) en moyenne montagne. Voilà le dialogue :
      – Elle: tu bosses dans quoi?
      – Moi: les nano technologies
      – mais c’est horrible, j’ai lu dans ecolo-integriste magazine qu’on pourrait bientôt tous nous pucer (comprendre: avoir des circuits électroniques sous la peau)
      – C’est déjà le cas, mon chat a une puce dans le torse pour l’identifier. C’est très pratique, si il se perd…
      – Oh là là, où va le monde!

      J’ai ensuite fait diversion sur la météo, ou un truc du genre. Fallait encore la supporter au retour.

      • Moi aussi mon chien a des puces. Et je vous explique pas le calvaire pour s’en débarrasser.

        Je croise également des personnes qui sont dans le refus complet de toute innovation technologique sous le prétexte que ce serait le mal absolu aux mains des vampires de la finance. Leur pouvoir de réflexion est tombée dans une espèce de bulle auto alimentée dont il semble impossible de les faire sortir. Les contradictions dans leur discours sont pléthores, mais cela ne semble pas les perturber.

      • Apprenez à lire une carte, sinon on trouvera bien pratique de vous mettre une puce (à l’occasion d’une vaccination quelconque).

        • Je me défends pas mal en cartographie, merci.
          Les gens imaginent toujours le pire quand une nouvelle techno est disponible, à nous de savoir quoi faire avec, et ne pas faire.

  • Docteur,
    Je trouve votre réquisitoire et votre indignation parfaitement excessifs.
    Il est du devoir du scientifique de défendre la rigueur, la logique, le réalisme… Mais cela de là à amalgamer toute contradiction à une manifestation d’obscurantisme, il y a un pas.
    Votre propos rejoint dans l’excès ceux des adversaires du système copernicien, par exemple.
    Dans le même article, vous évoquez des thèmes éminemment différents quant à leur importance comme à la recevabilité des thèses.
    Le premier qui apparaît dans l’article est une flambée de rougeole : fût-elle largement soutenue, l’imputation de celle-ci à une baisse de la couverture vaccinale ne me semble pas établie ; cela supposerait une forte et longue diminution de la couverture vaccinale et une particulière efficacité du vaccin ; il s’agit plutôt d’une hypothèse que d’une démonstration d’un obscurantisme particulièrement puissant. Cette flambée est-elle pour autant inquiétante ? La rougeole a historiquement été considérée comme bénigne en occident jusque diront certains à la création d’un vaccin. Pour ne pas m’étendre trop ici, je vous suggère de lire l’un de vos confrères, bien loin du Dr Wakefield : http://docteurdu16.blogspot.fr/2012/05/la-rougeole-etat-de-lart-sous-forme-de.html
    Le vaccin anti-HPV n’est pas au-dessus de tout soupçon : on spécule sur un avantage à 20 ou 30 ans d’ici en supposant par exemple que les souches hors vaccin ne prendront pas la place de celles du vaccin ; les résultats australiens concernant des lésions précancéreuses, même sérieusement établis, sont à rapprocher d’effets plus immédiats suffisamment préoccupants que de nombreuses « bénéficiaires » préfèrent s’abstenir même de la seconde injection, a fortiori de la troisième. Et bien des médecins (ex. : Dr Véronique Chabernaud, Le Point, 27 novembre 2013) sont rationnellement réservés, voire hostiles à cette pratique. Le Japon chez qui les vaccinations sont généralement bien accueillies préfère arrêter l’anti-HPV.
    Dans les années 1950, aurait-il fallu continuer l’anti-polio Salk après le démarrage désastreux qu’il a connu ?
    Appendicectomie et amygdalectomie furent plus ou moins banales selon les pays et les théories en vogue. Remettre en cause le dépistage systématique de certains cancers ou leur traitement n’est pas une insulte à la science, mais une démarche rationnelle d’évaluation ou réévaluation progressive d’une pratique.
    Le développement rapide des OGM dans de nombreux domaines a de quoi inquiéter : la maladresse, voire la malhonnêteté d’une contestation ne permet pas d’exclure péremptoirement que des risques existent.

    • Votre réponse montre justement le besoin que la culture scientifique remplace la réaction à des éléments sortis justement de leur contexte scientifique. Le scepticisme est l’affaire du scientifique, il lui sert à faire la part entre différentes assertions concurrentes, et il doit ensuite présenter ses conclusions de manière à éclairer le choix du praticien. Le scepticisme du praticien est par contre mal placé, dans tous les cas que je connais, il résulte d’une méconnaissance de l’état scientifique du dossier, soit par manque de culture scientifique justement pour le comprendre, soit par paresse intellectuelle et suivisme.

      Il faut reconnaître que certains scientifiques vont trop loin dans la prise de décision à la place des praticiens, mais justement, le meilleur moyen de faire régresser ce travers est de donner au praticien les clés qui lui permettront de comprendre l’exposé du scientifique et faire leurs propres choix, plutôt que, comme aujourd’hui, de lui réclamer une préconisation et éventuellement de la contester ensuite.

      • « Ce qui est particulièrement instructif, c’est que les experts partagent la responsabilité en deux : le vaccin serait responsable à 50%, et le terrain génétique de la patiente serait responsable des 50% restants.

        Qu’est ce que cela veut dire ? »

        Que ces experts sont de sombres connards.

        • « Que ces experts sont de sombres connards. »
          no comment
          Lire aussi: http://martinwinckler.com/spip.php?article908&var_recherche=gardasil

        • Je ne suis pourtant pas un libéral acharné, mais, il me semble qu’en l’occurence, on pourrait se contenter de maintenir des obligations vaccinales pour les maladies contagieuses et laisser les parents libre de vacciner ou pas leur gosse pour les autres.

          Si vous aviez une assurance de santé privée c’est votre assureur qui vous ferait choisir via les primes.

          La vaccination c’est en soi une sublime demonstration que le principe de precaution on peut l’utiliser pour une chose et son contraire.

          Ce qui est aussi amusant c’est que le smedecins ne sauront plus quoi dire à de spersonnes desirant se faire vacciner sinon faire signer un e decharge…

          Le medecin pourra etre attaqué en justice par des patiente ayant contracté un cancer du col de l’uterus et ayant été decouragées de se faire vacciner par un medecin ayant insisté sur les risques de la vaccination…

          toute personne se croyant atteinte de suite vaccinales pouvant faire un procès pour le contraire…

          Toute vaccination se doublera d’une assurance obligatoire.

          • Oui. Le vaccin anti-grippe est l’illustration de ce principe puisque c’est toujours un vaccin expérimental non testé, et on regarde après les vies gâchées par ce vaccin.

            Et si on revenait aux principes de la médecine, tout simplement?

          • Même en cas d’épidémie (et l’expérience H1N1 montre au besoin qu’il faut se méfier des déclarations d’épidémie, pandémie), il faut s’opposer à la systématisation d’un traitement médical surtout « préventif ». Idem pour les épizooties, encore qu’alors, si l’isolement, le confinement, le traitement ne peuvent suffire, on peut imaginer d’abattre les sujets atteints.

  • Le niveau scientifique moyen des 60 ministres français est consternant. Au 21ème siècle c’est un toboggan pour la régression…

  • Je n’aime pas trop cet article parce qu’il mélange plusieurs choses.
    D’abord, il n’est pas juste d’appeler « rejet de la science », le rejet de tout ou partie des théories scientifiques du moment. Au contraire, avoir réellement une attitude scientifique c’est justement conserver un grand scepticisme sur la qualité de la « science » du moment. A ce titre il n’est pas a priori plus idiot de se méfier de la vaccination que de se méfier des préconisations du GIEC ; il est seulement important de savoir peser le risque et, plus tard, savoir changer d’avis en fonction des résultats empiriques (exemple : il est bien clair que les gens vaccinés ne font en moyenne pas plus de SEP que les gens non vaccinés, observation incompatible avec l’hypothèse que le vaccin provoque la SEP).

    Ensuite, il est plutôt sain qu’il existe une grande diversité d’opinions, y compris des opinions erronées (Dupont refuse de manger des champignon parce que c’est un produit du démon radioactif depuis Chernobyl ; Durant se font de sa gueule et en mange quand même … et meure : l’amanite phaloïde c’est pas bon, même si ce n’est pas un produit du diable) , et y compris en matière scientifiques. Ce qui est dommageable, ce sont les tentatives pour imposer un point de vue et faire interdire le nouveau … ou l’imposer en éradiquant l’ancien !

    Ainsi, que chacun trace sa route, avec ou sans la machine (Amish), avec ou sans vaccins, avec ou sans nano technologie ou OGM, avec ou sans chirurgie esthétiques et prothèses mammaires, avec ou sans puce neurologique dans le cerveau, etc. Tant que ce n’est pas rendu obligatoire ou interdit, pas de problème.
    Bref : le problème ce n’est pas l’acceptation ou le rejet de la « science », c’est l’utilisation de la force pour imposer un point de vue à des gens qui n’en veulent pas (même pour des raisons stupides !)

    Enfin, n’oubliez pas : only paranoïds will survive

  • Oui, il est très tendance de ne voir dans les laboratoires pharmaceutiques que des genre de Lucrèce Borgia assoiffés de pognon, et de prétendre lutter contre la peste en grignotant des racines de pisselit ou des brindilles de thym. Alléluia.

    En attendant, aucun enfant ne devrait être admis dans une crèche, une classe maternelle ou ‘école primaire sans être en ordre de vaccination.

    Que les parents alternatifs choisissent les cours par correspondance, mais n’aillent pas contaminer tout le monde avec leurs gosses comme des bombes bactériologiques.

    • Pourquoi, les labos n’ont pas démontré leur rapacité et leur pouvoir de nuisance, en particulier dans le domaine de la vaccination?

      « comme des bombes bactériologiques » : impayable. On se croirait sur slate.

    • Contrairement à nos partenaires européensqui ne sont pas ravagées pour autant par des épidémies la France impose trois vaccinations Diphtérie-Tétanos-Polio (et Fièvre jaune en Guyane) et apporte sa garantie en cas d’effet indésirable. Les vaccins ne contenant que ces trois valences ne sont plus commercialisés (pour faire simple).. Le comité technique des vaccinations envisage d’ailleurs de supprimer ces obligations. Sur quoi fondez-vous vos exigences personnelles? Que redoutez-vous pour vos enfants si, selon votre souhait, ils sont vaccinés DTP, voire davantage?

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