Fort ralentissement des dépenses de santé dans l’OCDE

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Fort ralentissement des dépenses de santé dans l’OCDE

Publié le 21 novembre 2013
- A +

Dans un pays de l’OCDE sur trois, les dépenses totales de santé ont baissé entre 2009 et 2011, et les pays les plus touchés par la crise sont les principaux concernés.

PANORAMA DE LA SANTÉ 2013 LES INDICATEURS DE L'OCDESelon un le rapport «  Panorama de la santé 2013 » de l’OCDE, la tendance s’inverse donc brutalement après les fortes hausses observées dans les années précédant la crise. Pour l’organisation, il est essentiel dans ce contexte que les pays rendent leurs systèmes de santé plus productifs, plus efficients et plus abordables.

Les dépenses par habitant ont baissé dans 11 pays de l’OCDE sur 33 entre 2009 et 2011. Elles ont notamment reculé de 11,1% en Grèce et de 6,6% en Irlande. Dans d’autres pays, leur progression s’est considérablement ralentie. C’est par exemple le cas du Canada (0,8%) et des États-Unis (1,3%). Les seuls pays dans lesquels le taux de croissance des dépenses de santé s’est accéléré depuis 2009 par rapport à la décennie précédente sont Israël et le Japon. Les dépenses de santé de la Corée ont continué d’augmenter de plus de 6% par an depuis 2009, mais à un rythme ralenti par rapport aux années précédentes.

Les pays se sont efforcés de réduire leurs dépenses par une baisse du prix des biens médicaux, notamment des produits pharmaceutiques, et par des restrictions budgétaires et des réductions de salaires dans le secteur hospitalier. Plus des trois quarts des pays de l’OCDE ont fait état d’une baisse en valeur réelle des dépenses consacrées aux programmes de prévention en 2011 par rapport à 2010, et dans la moitié des pays, le niveau des dépenses était inférieur à celui de 2008.

Du «  Panorama de la santé 2013 », il ressort également que :

– Pour la première fois, l’espérance de vie moyenne a dépassé 80 ans dans l’ensemble des pays de l’OCDE en 2011, soit dix ans de plus qu’en 1970, une tendance qui ne semble pas se démentir. Ce sont les Suisses, les Japonais et les Italiens qui ont la plus longue espérance de vie de tous les pays membres.

– Les maladies chroniques telles que le diabète et la démence se répandent. En 2011 dans la zone OCDE, près de 7% des 20-79 ans – soit plus de 85 millions de personnes – souffraient de diabète. Le taux d’obésité étant élevé et souvent en hausse dans les pays développés, il est probable que ce pourcentage augmentera dans les années qui viennent.

– La part de marché des médicaments génériques a beaucoup augmenté au cours des dix dernières années dans de nombreux pays. Cependant, les génériques représentent toujours moins de 25% du marché au Luxembourg, en Italie, en Irlande, en Suisse, au Japon et en France, contre environ 75 % en Allemagne et au Royaume-Uni.

– Dans l’ensemble des pays membres, plus de 15% des personnes de 50 ans et plus s’occupent d’un parent ou d’un ami dépendant, et la plupart de ces aidants bénévoles sont des femmes.

France

Selon l’OCDE, la France doit poursuivre ses efforts pour prévenir les maladies et accroître l’efficience
de son système de santé. Il est important de poursuivre les efforts visant la prévention des maladies et l’amélioration de l’efficience du système de santé pour maintenir la qualité et l’accès aux soins dans un contexte budgétaire serré. Dans le contexte budgétaire actuel, la France doit poursuivre les efforts engagés pour accroître l’efficience des dépenses de santé, c’est-à-dire s’assurer que les soins nécessaires et utiles soient fournis au meilleur coût possible.es dépenses de santé représentaient 11,6% du PIB en France en 2011, le niveau le plus élevé parmi les pays de l’OCDE après les États-Unis (17,7%) et les Pays-Bas (11,9%). La croissance des dépenses de santé a été bien maîtrisée en France au cours des dernières années. Le taux de croissance par habitant en termes réels (hors inflation) a été de moins de 1% en 2010 et 2011. Il n’en demeure pas moins que l’assurance maladie continue toujours d’avoir un déficit annuel important en raison d’un défaut de ressources.

Les Français jouissent d’une espérance de vie relativement longue par rapport aux autres pays de l’OCDE (82 ans contre 80 ans en moyenne dans les pays de l’OCDE) et la population bénéficie généralement d’un bon accès à des soins de qualité. La France doit toutefois poursuivre ses efforts pour prévenir les maladies et leurs complications, notamment en encourageant les campagnes de vaccination auprès des personnes à risque et le dépistage précoce de différents types de cancer. Les taux de vaccination des personnes âgées contre la grippe ont diminué depuis 2005. La France a accompli des progrès importants ces dix dernières années concernant le dépistage du cancer du sein, et le taux de couverture des femmes de la population cible dépasse maintenant les 50%. Mais cela reste encore loin des taux de plus de 75% obtenus dans des pays comme la Finlande et les Pays-Bas.

Génériques dans le marché pharmaceutique en France

La France reste toujours un mauvais élève concernant la part des génériques dans la consommation totale de médicaments. Même si cette part a augmenté au cours des dernières années, l’utilisation des génériques est encore trop timide en France. La part des génériques ne représentait qu’un quart du volume de consommation en France en 2011, par rapport à trois quarts en Allemagne et au Royaume-Uni. Les efforts doivent donc être poursuivis pour améliorer le rapport coût-efficacité de la prescription, et vaincre les réticences des médecins et des patients, parfois même des pharmaciens, à utiliser des génériques.

Voir le commentaire (1)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (1)
  • Le dirigisme appliqué à la santé m’effraie, surtout le phénomène Obamacare me semble lourd de menace: Je crains que le socialisme n’exploite l’argument des nouvelles technologie pour orchestrer un retour en force de la planification centralisée.

    Pourquoi mesurer et limiter les dépenses de santé ? Fait-on de même avec celles en TI, en automobile, en logement ? Cette prétention n’est-elle pas nécessairement « planiste », constructiviste ?

    En santé comme ailleurs, l’allocation efficace des ressources, le progrès, l’innovation ne sont possible que par le marché, et l’égalitarisme est un poison.
    Certes dans ce domaine la solidarité est davantage de mise, mais l’État n’est pas un oeuvre de charité, et c’est à la société civile d’y pourvoir.

    Même Margaret Thatcher a laissé en paix la forteresse égalitariste du NHS.
    Il faudrait en finir avec cette vache sacrée de l’étatisation de la santé.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
7
Sauvegarder cet article

Notre nouveau et brillant Premier ministre se trouve propulsé à la tête d’un gouvernement chargé de gérer un pays qui s’est habitué à vivre au-dessus de ses moyens. Depuis une quarantaine d’années notre économie est à la peine et elle ne produit pas suffisamment de richesses pour satisfaire les besoins de la population : le pays, en conséquence, vit à crédit. Aussi, notre dette extérieure ne cesse-t-elle de croître et elle atteint maintenant un niveau qui inquiète les agences de notation. La tâche de notre Premier ministre est donc loin d’êtr... Poursuivre la lecture

6
Sauvegarder cet article
Inflation et plus-value dans l’immobilier

En règle générale, les calculs du prix de l’immobilier publiés dans les journaux et revues, ou cités sur les sites internet ou les chaînes de radio-télévision sont effectués sans tenir compte de l’inflation. Les interprétations des résultats qu’ils présentent n’ont guère de sens.

La hausse des prix de l’immobilier est de toute évidence incontestable, mais il est nécessaire de rétablir une mesure rationnelle et réaliste de cette augmentation.

Cette mesure est déduite de deux indices défin... Poursuivre la lecture

Ce vendredi 2 février, les États membres ont unanimement approuvé le AI Act ou Loi sur l’IA, après une procédure longue et mouvementée. En tant que tout premier cadre législatif international et contraignant sur l’IA, le texte fait beaucoup parler de lui.

La commercialisation de l’IA générative a apporté son lot d’inquiétudes, notamment en matière d’atteintes aux droits fondamentaux.

Ainsi, une course à la règlementation de l’IA, dont l’issue pourrait réajuster certains rapports de force, fait rage. Parfois critiquée pour son ap... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles