A-t-on encore le droit de critiquer la République socialiste ?

Le jour où il sera devenu criminel de critiquer François Hollande et Jean-Marc Ayrault, il sera trop tard.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

A-t-on encore le droit de critiquer la République socialiste ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 14 novembre 2013
- A +

Par le Parisien libéral.

Les opposants à Hollande dans leur ensemble sont confrontés à un propos que les libéraux connaissent bien depuis des années : la France, tu l’aimes ou tu la quitte. En effet, les libéraux se voient souvent rétorquer à leurs critiques du fonctionnement de la France, au niveau étatique, que s’ils ne sont pas contents, ils n’ont qu’à partir. Or, avez vous remarqué comme le pouvoir actuel qualifie ses opposants d’anti-Républicains, voire d’anti-Français, et de factieux ?

 

Comment en sommes nous arrivés la ? C’est très simple : les anti-socialistes ont fait trois erreurs :

  • l’amalgame entre France, nation, État et République,
  • l’acceptation du concept de valeurs républicaines,
  • la constatation, sans réaction, de la confiscation du concept de « république » par la gauche socialiste et communiste.

Or, la France, la nation, l’État et la République sont quatre notions qui n’ont rien à voir. Du point de vue de l’héritage historique, la France en tant que pays doit bien plus à 700 ou 800 ans de monarchie et de chrétienté (avec tout ce que cela a eu de positif et de négatif) qu’aux républiques. D’ailleurs, même la Vème République est souvent qualifiée de monarchiste, surtout si on tient compte de cette déviance qu’est l’élection du Président de la république au suffrage universel direct.

Ensuite, que veut dire le fait de laisser sous-entendre que le corpus de valeurs républicaines (à définir) maintient la France dans le camp du bien depuis 1918 ? Que la Belgique, le Royaume Uni ou l’Espagne sont des dictatures ?

Personne ne sait ce qu’est un parti républicain (au sens PS du terme) ou ce que sont les valeurs républicaines.

En revanche, rappelons-nous simplement du fait que :

imgscan contrepoints 2013-2368 critique fusilléSimplement, ce qui va se passer maintenant, c’est un déluge de lois et de décrets qui vont brimer la liberté d’expression. Le jour où il sera devenu criminel de critiquer Hollande et Ayrault, il sera trop tard. Ce jour est plus proche de nous que nous le croyons : personne n’a réagi aux arrestations préventives qui, selon l’extrême-droite, sont survenues sur les Champs-Élysées le 11 novembre. Or, la République, théoriquement, c’est aussi ça : accorder les mêmes droits à tous, y compris aux opposants au régime.

Dans cet univers d’anti libéralisme forcené et d’idolatrie du régime républicain et socialiste, il demeure quand même une grande fenêtre ouverte sur un ciel bleu : internet. Que Hollande et Ayrault ne comprennent pas la nature des révoltes 2.0, selon L’Opinion, est finalement réjouissant.

C’est Contrepoints qui le disait il y a quelques semaines : les révoltes ne sont pas prêtes de s’éteindre. C’est la que la nouvelle Res-Publica a choisi de se développer : sur la nouvelle agora, puisque les partis politiques bipolarisés UMPS et les deux Fronts, la presse, les syndicats et autres corps intermédiaires issus de 1945 sont tous moribonds.


Sur le web.

Lire aussi : Les deux Républiques françaises

Voir les commentaires (5)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (5)
  • Ils sont dans le déni le plus total.

    Entendu du ministre Le Foll au sujet des manifestants divers : « ces gens la n’ont pas compris qu’il y avait eu une élection, ils n’acceptent pas le résultat » (sic).

    Depuis quelques jours il y a une accélération grossière d’un mouvement anti FN dans tous les médias, tout comme les sujets avec des fausses interrogations telles que « La france est-elle un pays raciste ? ».
    C’est également un défilé de personnalités UMP qui ont été conviées à faire acte de contrition et bien dire que UMP et FN ce n’est pas pareil, et le pire c’est qu’ils le font.

    Tout cela est insultant et méprisant.

    Au sujet du FN (parti que je range sur la même étagère que PS, FDG ou UMP), mais qui représente un pourcentage important de la population française, beaucoup plus que les FDG ou EELV.
    Pourtant, les élus de divers bords insultent allègrement les électeurs frontistes, ces mêmes élus seraient bien avisés d’observer le renouvellement des adhérents et cadres du FN, c’est un parti en pleine mutation et tout à fait respectable.

    Au sujet du racisme, la aussi les insultes ça va 5 minutes, ainsi la france serait un pays de racistes, au prétexte que quelques demeurés et un journal débile sont sortis du cadre au sujet de Taubira.
    On prend les réactions d’un ramassis d’imbéciles et on en fait un mode de pensé « made in france », un peu facile.
    Je demande de facto à Mme Taubira, M. Hayrault et tous les élus qui osent insulter les français aux seules fins politiques, de bien vouloir s’excuser auprès du peuple qu’ils sont censé servir et représenter.
    Même s’il ne peut pas avoir de règle d’équivalence en la matière, il sera rappelé à l’attention de Mme Taubira l’affaire du mur des cons, pour laquelle elle a fait preuve d’une accommodante ouverture d’esprit, estimant fort opportunément que tout cela n’était que potache… pourtant des gens ont bel et bien été insultés, ostracisés, qui plus est par le syndicat de la magistrature.
    L’émotion ne saurait être à géométrie variable, Mme Taubira…

    Au sujet des élus en place et de leurs opposants, il y a consensus, ils sont tous effrayés par la tournure des évènements, que Hollande fasse voter des lois liberticides donnant statut particulier à la représentation d’un élu en exercice, leurs successeurs se satisferont de ces règles.

    Tous ces gens sont méprisants et insultants, servit par une presse de connivence, ils s’accrochent à leurs avantages comme des arapèdes à un rocher, ils n’entendent rien lâcher, le pouvoir socialiste en place ira plus loin encore et dévoilera ce que nous connaissons tous de cette idéologie, à savoir que ce qui ne vient plus spontanément à eux, ils le prennent par la contrainte, force lois liberticides et taxations sauvages.

    • Toujours la même ficelle socialiste : une menace fasciste imaginaire. Ca occupe tous les cons quue ça fait sortir du bois.

      « ces gens la n’ont pas compris qu’il y avait eu une élection, ils n’acceptent pas le résultat »

      Un journaleux qui aurait des couilles lui aurait rappelé que Molle Glande est le présigland le plus mal élu de la V° Ripoublique.

  • La critique, la réaction à la critique, l’agressivité, les démonstrations de virilité… je ne crois pas que ça soit une maladie des socialistes, ni même des gouvernements puisqu’on la retrouve dans toute la classe politique et à tout moment désormais. Tout ceci me semble tenir plutôt de la structure médiatique : non pas d’un déni de liberté d’expression de la part des politiques mais d’une habitude du monopole d’expression par le mass-media (ou disons que ce déni n’est qu’une conséquence, puisque les hommes politiques sont de plus en plus des employés du mass-media).
    Bien entendu cela se traduit bel et bien, pour certains, par des conséquences matérielles et ne se cantonne pas à du spectacle, mais je pense qu’il faut choisir ses révoltes. De toutes façons j’ai l’impression que le mimétisme du mass-media par le web ne génère tout de même pas la même signification : l’augmentation de ce bruit politique ne me semble que faire tomber les masques.

    A côté de ça les politiques se mettent au diapason de la référence à la décadence, aux pertes de valeur etc. Ils sont vains, mais je trouve la dénonciation de leur vacuité de plus en plus vaine elle-même. Alors oui, nous allons sans doute avoir de plus en plus voir le spectacle de la virilité être joué par les politiques… il n’y a pas grand chose à y faire, ou, plutôt, y répondre sur le champs de la médiatisation de la virilité ne me semble pas très constructif.
    Commençons par demander la fin des subventions à la presse (quand bien même l’état demanderait à Google de les payer), la fin des licences télévisuelles (ou laissons les fréquences libres, peu importe) et des exclusivité de diffusion… ça ne règlerait pas le problème mais ça le clarifierait sans doute et les politiques trouveraient plus de rentabilité à faire autre chose que de casser les pieds à tout le monde.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Lors de son discours de politique générale, Gabriel Attal a annoncé deux milliards d’euros de baisses d’impôts pour les classes moyennes, financées par la solidarité nationale.

En langage courant, cela signifie payé par les riches. Les classes moyennes ne devraient pas se réjouir trop tôt : François Hollande avait déjà opéré ce type de transfert fiscal au début de son quinquennat et pour lui, être riche commençait à 4000 euros par mois. Le jeune Gabriel Attal était à cette époque membre du cabinet de Marisol Touraine. Le fruit ne tombe... Poursuivre la lecture

6
Sauvegarder cet article

 

 

Le 12 décembre dernier s’est tenue une nouvelle édition de l’Assemblée des Idées, un cycle de débats bimestriel organisé à la Galerie des Fêtes de l’Hôtel de Lassay, résidence officielle de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui préside également cette série de colloques.

Après le logement, le rôle de la France à l’international, l’intelligence artificielle ou encore la morale, la chambre basse a accueilli plusieurs dirigeants de médias pour débattre du pluralisme et de l’indépendance ... Poursuivre la lecture

Par P.-E. Ford

Jusqu’à présent, la cancel culture au pouvoir à Harvard, Stanford, Yale et consoeurs, ne suscitait guère d’émotion dans les rangs du Parti démocrate, ni dans la presse qui lui est si dévouée. Tout a changé le 5 décembre, grâce aux auditions publiques de la Commission sur l’éducation et la population active de la Chambre des représentants, présidée par la républicaine Virginia Foxx, de Caroline du nord. Ce jour là, la présidente de Harvard, Claudine Gay, son homologue de University of Pennsylvania, Liz Magill, ainsi que l... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles