Panique au sommet de l’État ?

Hollande et Ayrault consultent des élus de la majorité pour comprendre « ce qui ne marche pas ».

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Panique au sommet de l’État ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 8 novembre 2013
- A +

Par le Parisien libéral.

imgscan contrepoints 2013-2346 panique HollandeIl parait que « Hollande et Ayrault consultent des élus de la majorité pour comprendre « ce qui ne marche pas ». » C’est Europe 1 qui l’affirmait hier matin, dans un article intitulé « Vent de panique au sommet de l’État ». On pourrait trouver ça drôle, si on ne parlait pas de la France et surtout des Français.

Déjà, cherchez l’erreur : Hollande et Ayrault consultent des élus de la majorité pour comprendre « ce qui ne marche pas ». Ils se moquent de nous ? Pourquoi consulter des élus de la majorité, comme si l’expertise ou même le recul était dans leurs points forts ? Ce n’est pas insulter les élus, de la majorité ou pas, que de leur rappeler le fait qu’ils ne sont pas des experts mais juste des représentants, choisis par le peuple pour voter le budget, voter les lois et contrôler le gouvernement.

De plus, qu’est ce que, honnêtement, Hollande et Ayrault espèrent tirer de la génération UNEF-ID ? Le Président de la République et son premier ministre ne devraient-ils pas plutôt consulter l’IFRAP, la Cour des Comptes présidée par un socialiste, le fil twitter des Bonnets Rouges, les pages société et faits divers du Parisien, bref des gens un peu plus proches du réel que l’avocat de SOS Racisme Yann Galut, le cumulard d’Asnières Sébastien Pietrasanta ou l’hallucinante Karine Berger ?

Les infos, tout le monde les a :

  • La France est surendettée, mais elle continue à voter des budgets en déficit.
  • Il y a trop d’État, trop de lois en France.
  • L’instabilité fiscale et légale est un problème pour tout le monde.
  • Si on veut faire une politique socialiste, keynésienne et étatiste, alors il faut fermer les frontières, comme dans les ex démocraties socialistes d’Europe de l’Est.

Qu’est-ce qui est si difficile à comprendre dans le fait qu’en plus de la crise économique qui se manifeste par des plans sociaux quotidiens, les gens n’ont absolument pas confiance en une personne qui a battu l’ancien Président de la République en affirmant : « Vous êtes toujours content de vous, ce qui est d’ailleurs extraordinaire. Quoi qu’il arrive, quoi qu’il se passe, vous êtes content. Les Français le sont moins mais vous, vous êtes content. »

Qui peut avoir confiance en un président qui, après avoir organisé sa victoire dans des restos où l’on déjeune pour 140 euros, a loué des jets privés de luxe pour rapatrier des journalistes entre Paris et Tulle ou récupéré le Pavillon de la Lanterne.

Hollande a été élu pour en finir avec l’image d’excès de la période Sarkozyste, et nous avons pire.

Il n’y a pas que la forme, qui pose problème. Il y a surtout le fond. Hollande voulait apaiser le pays. Comme dit H16, c’est sur qu’en « Novembre 2013 : on a une France gravement apaisée de tous les côtés » ! Sans même parler des questions sociétales qui ont coupé la France en deux au printemps dernier, le pouvoir actuel est-il incapable de comprendre que le déluge de taxes qui est en train de noyer tout le monde est le ferment de la révolte ?

Le pouvoir en est réduit à discréditer les mouvements sociaux par la section de la police en charge du désordre, si on en croit la blogosphère, ou à laisser fuiter des informations sur des rumeurs de coup d’État au sein de l’armée.

L’opposition, à commencer par Jean-Louis Borloo suggère une dissolution de l’Assemblée Nationale. Cela serait un bon début.

Mais en réalité, il n’y a pas de panique. Hollande et Ayrault sont au pouvoir, ils se partagent les châteaux, le reste importe probablement peu. Jusqu’à ce que les paysans Bretons entraînent l’ensemble du peuple français dans une Révolution.

Re-Zo-Re ! Nous sommes tous des Bonnets Rouges !


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  • Votre obsession pour Borloo (!), et les noms en B (Bayrou ?) est étrange. Serait-ce de l’ironie ?

    « Borloo » et « opposition » provoquent chez moi un court-circuit neuronal. Suis-je le seul ?

    Pour le reste, c’est une bien belle journée.

    -la BCE a baissé ses taux : c’est la preuve que c’est la « reprise » ! Et vigoureuse encore !

    -la note de la France a été dégradée : autre preuve de la « reprise »

    -Moscovici est au bord de la crise de nerfs, Blayrault affiche une mine hallucinée

    Bref… du bonheur en barre.

    Ils perdent pieds.

    • Quand on voit ce que l’UDI a fait aux cocus fusionnés du PLD…

      Je ne comprends pas qu’on se dise libéral et soutenir ces deux grosses taches que sont Borloo et Bayrou.

      • Hé oui, je vais publier un billet ce soir à ce sujet. Avec en plus l’amour de l’europe technocratique, le centre ne sert à rien.

  • Il y a bien longtemps que la situation aurait explosé si les français savaient qui mettre à la tête du pays. Mais pas une seule personnalité n’apparaît dans tout le personnel politique qui pourrait être en mesure de rassembler une grande majorité de français derrière elle. Au delà de l’incapacité notoire de Hollande et de son gouvernement qui est reconnue d’ailleurs par 91% de la population, la France reste profondément divisée 50% à gauche et 50% à droite et les positions ne font que se raidir. L’insatisfaction est le seul critère de rassemblement d’une foule profondément divisée sur les solutions à adopter. Nous n’avons pas encore vu le bout du tunnel à moins que cette faible clarté qui apparaît au loin ne soit en réalité que la lumière de tête d’un train qui nous arrive en face.

    • Le vrai truc ce serait de ne plus avoir « quelqu’un à la tête du pays »… Le pays n’a pas besoin d’avoir UNE tête, il en a déjà 65 million ! Il faudrait que les gens arrêtent d’attendre un « homme providentiel » qui remettrait les choses dans le bon sens. C’est eux qui sont responsables d’eux même et seulement eux. Tant qu’on attendra des autres qu’ils prennent des risques, financent, choisissent et assument à notre place rien ne s’arrangera.

  • J’ai une très bonne nouvelle. Elle vient directement du bas: du guichet des impôts.
    Là où les RSA et nouveaux pauvres arrivent pour contester les impôts. Les services sont saturés.
    On peut taper sur un riche, il va prendre son argent et le dépenser dans un autre pays.
    Mais si on tape sur un pauvre qui pensait pouvoir vivre du système….là on a un gros problème.

    La pauvre ne peut pas fuir, il est acculé comme une bête blessé.

    Les impôts gonflent, lui arrachent les quelque miettes de bonheur qu’il aurait pu s’acheter pour noël.
    Donc pas de gros cadeaux cette année, pas de PS4 pour papa…pas de barbie/ken pour maman. Pas d’ipad pour le petit dernier… pas de dinde (la dinde on a une indigestion …..).

    La bonne nouvelle est que nous rentrons dans le vif du sujet. Ou la dernière partie du livre Atlas Shrugged.

    C’est le meilleur moment. Là où les pauvres se tapent sur la gueule pendant que l’Etat comprends enfin que c’est un gros parasite de merde qui ne va plus pouvoir continuer à vivre que sur des pauvres qui se tapent sur la gueule…..c’est un beau tableau avec plein d’éclaboussures. Genre post modernisme avec de l’encre rouge qui coule de partout.

    Si vous trouvez ça violent: pensez à changer de pays rapidement…

  • Est-ce que l’on apprend le sens de l’expression « larguer du lest » à l’ENA ?

    Quand on coule, il ne suffit pas d’écoper. Il faut faire un sacrifice en réfléchissant à ce qu’il faut garder car on en aura besoin, et ce qu’il faut passer par dessus bord car on peut s’en passer dans l’immédiat.

    Les commerces ferment, les usines ferment, les chômeurs à indemniser augmentent, les ménages réduisent ou retardent leurs achats. Moins de recettes et plus de charges pour l’état, plus de déficit, de nouveaux impôts, et on repart pour un tour. Si on ne fait pas le tri entre ce qui coûte et ce qui rapporte, c’est le naufrage assuré.

    Ce tri doit être fait sans idéologie de droite ou de gauche. Et quel que soit le gouvernement en place ou son successeur tant qu’on est au bord du goufre. Evidemment, cela suppose qu’il y ait un capitaine à la barre.

    Certains suggèrent qu’il est temps de quitter le navire. Ils n’ont peut-être pas tort. J’espère en tout cas que le capitaine (quel qu’il soit) coulera avec le navire suivant la tradition.

  • Je pense que nous sommes dans la situation d’un pays du tiers monde…Comme les pays de l’est à la chute du communisme…

  • Cette article oublie complétement comment le Président Hollande s ‘est organisé sur son patrimoine pour avoir une fiscalité très douce. C ‘est édifiant .

  • Dissoudre l’asemblée semble l’option la meilleure pour Hollande après les 2 élections de 2014: si elles confirment le profond désaccord du pays avec la politique menée depuis 05/2012, alors ça permettrait une alternance empoisonnée pour la droite qui aurait à faire le sale boulot, Hollande restant arbitre indolent. Et pour peu que le 1er ministre de droite, disons UMP, se plaise au poste, il ferait un adversaire de taille à un certain Nicolas qui rêve de revenir. Et notre président se frotterait les mains de la bagarre qui serait désastreuse à droite, au profit du FN. Ceci dit, si Nicolas Sarkozy avait accepté en son temps le message de la France en faillite de F. Fillon, on n’en serait peut être pas là

  • Les commentaires sont fermés.

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